Le peintre doit avancer avec ses couleurs
comme l'étranger avec ses armes
complètement perdu
ne sachant où il va...
peinture à l’huile sur toile – 2001
« Dès que j'ai cinq minutes, je peins. Le blanc, le noir, le rouge, le vert, le bleu, le jaune, une droite, une courbe, un espace, un rond, des vides, des pleins, des ombres, des lumières, des chiffres, des lettres, un trou, des yeux, une tête, un nom, des mains, un corps, du sang, des os, des outils, des fils, des tables, des écrans, des boutons, des portes, ça va, ça vient, ça se met en place, ça s'emboite, ça se creuse, ça se déchire, ça pourrit, ça s'efface, ça se mélange, ça dure des heures, ça n'a pas de fin... Chaque semaine, j'enlève autant de peinture que je n'en mets. Je gratte, je ponce jusqu'à ce qu'il ne reste plus que quelques traces. Travail de la lumière, du temps, de la mort. Toujours cette obsession des traces, ces traces qui donnent à la peinture quelque chose à la fois de réel et d'immatériel. On dirait des mouvements d'ombres au fond d'une eau claire et profonde. Comme si les déesses dansaient au fond du lac ».(journal de l'atelier, 13 février 1999)
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