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journal de bord, samedi 18 juin 2011 (2)

Introduire une chanson, dire tous les mots (en parlant) qui mettent le public dans l'coup, c'est tout un art. Aussi.

 

La mise en bouche, en quelque sorte.

 

Autant certaines chansons, à mon sens, se suffisent à elles-mêmes (en tant que chansons), n'ont pas besoin de commentaires ...

 

Autant certaines (je m'en rends compte après les avoir écrites, souvent) doivent être "un peu" expliquées. Je ne suis pas forcément sûr, dans ces cas-là, que, si on n'explique pas le contexte au préalable, le public peut être dérouté.

 

Maint'nant, je suis peut-être à côté de la plaque, en ce qui concerne ces opinions à l'égard de mes propres chansons. Mais voilà : on n'est pas toujours le meilleur juge, par rapport à ce qu'on fait. Y a tout ce qu'on voit, tout ce qu'on perçoit, à l'intérieur de soi. Quant à ce que le public, qui est extérieur, perçoit, avec ses propres yeux, eh oui, il peut y avoir un monde de différence.

 

Introduire ses chansons avec des mots (en public) ...

 

Ce n'est pas là que je me sens le plus à l'aise.

 

Oui, bien sûr, s'il s'agit d'un commentaire court (genre "l'indifférence est un phénomène de groupe", sans plus ou genre "je prends souvent le train depuis quelques années", sans rien ajouter de plus ... quand j'introduis une chanson qui parle de train), là, ça va. La formule est concise, limpide. Facile à ret'nir. Percutante.

 

Mais parfois ...

 

Un commentaire, une mise en bouche "parlée", avant une chanson, ne se limite pas toujours à trois ou quatre mots.

 

Ainsi, pour piocher dans mon répertoire personnel ...

 

Une de mes chansons (récentes) s'appelle "LES TAQUES DE LA CHAUSSEE".

 

Je l'aime bien. Je la trouve ... réussie. Au niveau du rythme. Au niveau de l'écriture. Elle me paraît ... finie. Mais, peut-être, hermétique si je me contente de la chanter ... sans rien ajouter.

 

Pour l'introduire, j'ai les éléments ...

 

Tout le monde sait que je suis facteur ... je distribue du courrier dans cinq ou six rues différentes ... dont trois chaussées qui montent, qui montent ... avec des trottoirs pavés, cabossés ... je pousse un caddy à trois étages ... régulièr'ment, le caddy valse par terre à cause des trottoirs cabossés ... la commune, paraît-il, n'a pas assez de sous pour les réparer ... je suis bien obligé, quand je m'arrête devant une maison où je dois distribuer le courrier, de stabiliser mon caddy quelque part, mais alors, il bouche parfois le passage aux gens qui passent (et j'ai peur d'avoir un problème avec les gens qui passent) ... c'est pas tout ... les maisons où je distribue, dans ces chaussées, se suivent les unes à côté des autres ... ça donne des portes avec cinq ou six boîtes aux lettres ... je dois m'arrêter devant elles ... c'est pas tout ... sous ces portes, y a des pierres à deux étages ... y a des seuils ... sur le sol, y a des espèces de taques carrées qui touchent les pierres et les seuils ... je suis obligé d'y poser mes pieds, pour m'arrêter, me stabiliser, trouver mon équilibre pour prendre quand même le temps nécessaire pour mettre les lettres dans les boîtes ... sur les taques, ça grince parfois ... je ressens des secousses, des oppressions dans ma respiration ... un jour, j'ai entendu qu'un ancien facteur était carrément, suite à une taque pas solide, tombé dans les catacombe ... depuis ce jour, j'ai peur ... 

  

Ca nous en fait, déjà, de la matière. Et j'ai pas encore tout dit, si je fouille. Oui, dans cette action, y a aussi le fait ... de pousser le caddy sur la poignée, de l'arrêter, de prendre le temps de s'arrêter devant les maisons, de reprendre quand c'est terminé, de re-pousser le caddy, de s'arrêter à nouveau ...

Bref : des mouv'ments contradictoires qui s'enchaînent.

Et ... la respiration qui traîne, qui ne suit pas.

Et ... la poignée du caddy qui est dure. Sa suspension est lourde. Un peu comme ces volants des voitures du début du siècle passé.

Et ... les gens qui passent à ce moment-là, qui vous interpellent avec des questions précises, dans un moment où vous n'êtes pas réceptif, parce que vous avez le souffle coupé.

 

Oui, ça nous en fait beaucoup, des éléments ... à raconter, pour introduire une chanson.

 

Les aligner les uns à la suite des autres, ça peut être long, pour le public qui vous écoute. Je suis moi-même le premier, quand j'en entends certains, à décrocher à cause de c'là (je l'ai encore vécu, hier soir, en assistant à une soirée contes).

 

Pourtant, ici, en ce qui concerne mon intro, avec les éléments que j'ai cités ...

 

Eh bien, tous ces éléments me paraissent avoir leur importance. Si j'en oublie un, il me semble ... qu'une pièce manque au puzzle. Comment pratiquer ? Comment les aligner ? Comment les dév'lopper ? Comment aller en crescendo, afin que le public vous suive de a à z ?

 

Plus d'un me dit : écris-les. C'est très très juste. Y a, hélas, un problème, avec l'écrit (je l'ai déjà expérimenté) : quand je fige un truc sur papier, non seul'ment ça me pompe, mais au final, je ne suis pas sûr de ret'nir (surtout quand je reprends le truc ... six mois après l'avoir écrit).

 

Très curieus'ment, quand je suis en piste, quand je suis sur scène, que je risque quand même mes intros, je m'en tire. Instinctiv'ment. Le public me suit. Sans réfléchir, je trouve pratiqu'ment toujours des voies de sortie. J'en suis même le premier surpris. J'en suis même ... maqué, souvent. Devrais-je me contenter de ça ?

 

Pas simple, non !

 

Passionnant, oui !

 

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Comme à l'autre

 

Au roi, Marot relate avec esprit:

« Sur mes deux bras, ils ont la main posée

Et m’ont mené ainsi qu’une épousée.

Non pas ainsi mais plus raide un petit. »

 

J’ai gardé en mémoire ce récit amusant,

Épître du poète, en un moment critique.

Il préféra l’humour à l’humeur colérique.

Or, même emprisonné, il sut rester plaisant.

 

Je pense à DSK, ayant ces vers en tête.

Lui, aussi fut mené plutôt brutalement.

Mais il put réagir, en sage, dignement,

Sa maîtrise, aussitôt, se révéla parfaite.

 

« La raison du plus fort est toujours la meilleure! »

Peut-être pour un temps, qui dure plus ou moins.

Des hommes convaincus ont été les témoins

Que cette affirmation peut devenir un leurre.

 

17 juin 2011

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journal de bord, samedi 18 juin 2011

Tiens, nous sommes le 18 juin.

 

A cette même date, y a deux siècles, un certain Napoléon a fait parler de lui.

 

A cette même date, en 1940, le général de Gaulle s'adressait aux français, via la BBC.

 

Parlons de chanson, maint'nant. Y avait longtemps.

 

En mai, en juin de cette année, je n'ai pas de concert. Contrair'ment aux autres années. Pourtant, il se trouve toujours un moment où je suis am'né à chanter quelque part. Et je vis même mieux mes prestations.

 

Tiens, tiens.

 

Certains disent me préférer quand je dénonce des phénomènes sociaux.

 

Certains me préfèrent dans la tendresse.

 

Avec le temps qui passe, je penche de plus en plus pour la s'conde alternative.

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L 'hibiscus à fleurs roses

P5220124.jpg 

 

 

Il était dépouillé, rabougri, semblant mort.
Nous savions cependant qu'il avait des racines
Et aussi qu'on ne peut prévoir ce que le sort
Fait des êtres vivants, au cours d'heures voisines.

Avait-il besoin d'eau ou de plus de douceur?
Lors, dans l'incertitude, on lui offrit à boire,
On le changea de lieu, en persistant à croire
Qu'il pourrait retrouver son ancienne vigueur.

Un voeu réalisé, il s'est épanoui!
Je le vois devenu arbuste magnifique.
Trois fascinantes fleurs, d'un rose romantique,
Me laissent émerveillée.La force de la vie!

18 avril 2006



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journal de bord, vendredi 17 juin 2011

Course. Sur les dents.

Dans un peu plus d'une heure, soirée contes. Le temps d'un bain hyper rapide. Tiens, comment vais-je m'habiller aujourd'hui ?

 

Final'ment, je n'ai pas eu congé, aujourd'hui. Y avait un malade.

 

Mais ...

 

Vu les circonstances pour lesquelles j'avais demandé un jour, j'ai quand même eu droit à une faveur. Me contenter de faire ma tournée, un point c'est tout. Un collègue s'occupait de mes colis et de mes recommandés.

 

Ainsi ...

 

J'ai commencé ma tournée deux heures plus tôt. J'ai eu fini à dix heures et demie. Record, non ?

 

Ensuite : j'ai pris le bus. Jusque De Brouckère. Il traînait, le lascar. Ensuite : un autre bus. Direction : cim'tière de Bruxelles.

 

Je suis arrivé après la cérémonie. J'ai rejoint le groupe au verre de l'amitié.

 

Bien, bien des émotions vécues en quelques heures. Indéchiffrables pour la plupart. Du moins : au moment où j'écris.

 

J'aurais pu ne pas me rendre à la soirée contes ... où je me trouverai d'ici un peu plus d'une heure.

 

Mon coeur s'agite.

 

Mon coeur aime.

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Le poisson rouge

 Le petit poisson rouge

Tourne dans son bocal,

Quelques ronds vers la gauche,

D’autres tours vers la droite…

 

Il remonte parfois

Nager à la surface,

Y happe des petites miettes

Et fait de jolies bulles.

 

Quand la patte du gros chat

Plonge dans l’eau verdoyante,

Ça le rend tellement fou

Qu’il cogne sa tête partout.

 

La menace éloignée,

Le pauvre terrorisé

Pense bien tristement

À ses eaux douces d’antan.

 

Il regrette les siens,

Ses rêves anéantis,

L’eau vive sur ses écailles,

Ses reflets au soleil.

 

Est-ce là une vie

Que de tourner en rond

Sous l’emprise de tiers,

Privé de liberté,

 

Recevant sa pitance

Dans de l’eau écœurante,

Sans espoir de changement,

D’aventure, de passion ?

 

La vie est tellement courte

Qu’il serait vraiment triste

De n’avoir comme refuge

Qu’un trop fade bocal.

 

Cher petit poisson rouge,

Aveuglé par l’attrait,

Prends bien garde à l’appât

Qui t’emprisonnera.

 

Deneyer Viviane 15/06/2011

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HISTOIRE COURTE 8.

MARIUS.

Un chien du midi...

 

Tu as surgi dans notre vie un soir d'été. Par surprise ou par caprice, je devrais presque dire par hasard!

Ta séduction était telle qu'il ne nous est pas venu à l'esprit de te résister... Et tu t'es donc installé.

Ta joliesse, ta jeunesse, ton côté ludique, ta vitalité et surtout ta tendresse, tout cela est devenu aussi indispensable que le soleil de ton midi natal.

Tu as été le coup de foudre de notre maturité, celui qui rend aux sentiments un parfun d'adolescence et le goût du bonheur.

 

Il ne fallait pas faire l'erreur d'être trop bien en ta compagnie...

Les démons de la jalousie ont jeté leurs maléfices sur ton innocence et la maladie s'est emparée de toi...

Partie l'insouscience! Chaque instant compté devenait si précieux et par la même douloureux!

Nous t'avons accompagné le plus loin possible, mais nous ne voulions pas te voir souffrir.

 

Notre adieu, j'espère que tu ne l'as pas compris?

C'était une dernière promenade et la piqure des soins est devenue celle de l'oubli et du repos...

Le souffle de ton dernier soupir a glacé mon coeur, mouillé mon regard et la gorge me fera mal à jamais à l'évoquer!

Je veux croire pourtant que quelque part tu nous attends, la tête penchée de côté et tes beaux grands yeux plein d'espoir et d'impatience pour aller se promener, complice comme toujours et déchargé enfin de toute contrainte,parmi le ciel et les nuages à la découverte des étoiles...

J.G.

 

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La culture en terre Gessienne

C'est à Divonne -les Bains, un lieu de culture en terre Gessienne. Hier soir présentation très VIP happy few de la saison à venir.

De belles soirées en perspective ici, et bien sûr .. "the cherry on the cake " avec l'expo Gegout en Novembre.

Mais nous en reparlerons poil au menton..

On voit bien à gauche une tache chaude dans la gamme froide de cette chaude soirée.. Une Flo d'un jour en pleine obscurité

photo EDL©

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Pour me présenter

 

J'ai toujours écrit avec plaisir. D'abord, vers 14 ans, des petits poèmes, parfois satiriques. Ensuite, au fil du temps, des contes, des nouvelles, des romans dont un seul, "La Veuve" a été publié en 1969, par Pierre De Méyère.

J'ai commencé ma carrière de journaliste free lance en 1958; au moment de l'Expo, comme reporter pour Le Peuple et Germinal. Elle s'est clôturée en 2002, avec la fin de la rubrique de l'Ombudsman du Soir dont je fus titulaire pendant des années.

Je suis l'auteur d'adaptations théâtrales pour le Théâtre de l'Equipe, dont, en 1973, "Boule de Suif", adaptation reprise en 1993, dans une version nouvelle. L'Equipe a créé trois oeuvres originales "Les Menottes", en 1975, "Ceux de la Bécasse", en 1980 et "Regrets Eternels" en 1993.

J'ai écrit la plupart des dialogues et commentaires des films de mon mari, le cinéaste Jean Harlez, dont je fus l'assistante au cours de deux voyages au Groenland (1964 et 1965) et d'un séjour aux Iles Féroé en 1969, pour la réalisation de documentaires.

En 2009 la cinémathèque du la Communauté française a publié un  coffret intitulé "Des Marolles au Groenland - Jean Harlez, un homme qui voulait filmer à tout prix". Ce coffret contient deux DVD reprenant les principaux films de mon mari et un récit de voyage "Pour un fleuve de glace" dont je suis l'auteur. Il conte notre expédition commune pour approcher le glacier Ilulissat, le plus puissant glacier de la côte ouest du Groenland. Ce coffret est disponible dans les médiathèques et les bibliothèques de la Communauté française.

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Son roman intitulé ‘passion’

Il a tissé une toile d’or et d’argent

Son roman intitulé ‘passion’

J’ai vu mes rêves flâner sur ses papiers

Ses mains errantes dans le creux de mon âme

Et mon corps frémir entre ses lignes

J’ai entendu nos chants murmurer dans le vent

Nos étreintes se confondre dans la marée

Mes prunelles noires se sont transformées en déluge émeraude

Il a ce don de me transporter vers l’au-delà

De me laisser mourir et revivre mille fois

Lune blanche opaline pleine de cicatrices

Pourquoi as-tu dévoilé nos visages ?

Est-ce pour rendre grâce à ces instants d’extase ?

17/06/11

Nada

 

 

 

 

 

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journal de bord, jeudi 17 juin 2011

Important, parfois, de décrocher de tout. De se retrouver chez soi. De ne rien foutre.

 

La répétition avec l'amie conteuse, ce s'ra pour un autre jour. La réunion aux Emotifs Anonymes, que je ne loupe pratiqu'ment aucun jeudi, eh bien, je m'en pass'rai cette fois-ci.

 

Demain, au boulot, on me libérera p'têt plus tôt que prévu. J'aim'rais me rendre à un enterr'ment. Si jamais, au boulot, y a assez de réserves, il se pourrait que ...

 

Je regarde passer l'été.

 

Je ne fais pas de projets ciblés, comme les autres années.

 

D'habitude, en mai, en juin, j'ai des dates de concerts, à Bruxelles et ailleurs. Cette année, rien de tout ça. Mais je ne m'en porte pas mal.

 

Lors de mon mois de vacances ...

 

Je poursuivrai sûr'ment les chemins de Compostelle. A part ça, je ne sais rien. Je m'en fous. Je prendrai ce qui vient. Je ne bloque rien. Je ne fige rien.

 

Les festivals de chanson, c'est pas ma priorité cette année. La vie publique, dans son aspect le plus extérieur, j'en ai un peu marre ces temps-ci. La rencontre, oui. La vie publique, telle qu'elle est orchestrée, non. Sur les chemins, entre Reims, Nevers, Vézelay, peut-être.

 

Bien sûr, je prendrai ma guitare et mon ukulélé dans mes bagages.

 

Si ça tombe, je chant'rai plus que dans des festivals organisés.

 

Mais là n'est pas l'essentiel.

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Le violon programmé

 

Après un long apprentissage,

Au service de son talent,

Un musicien a l’avantage

De maîtriser un instrument.

 

Sa mémoire dicte des notes

Qu’il perçoit avec acuité

Et sait reproduire sans fautes,

En soufflant ou par son doigté.

 

L’amateur qui n’a pas appris

Mais que fascine un instrument,

Le plus souvent n’a pas compris

Qu’il en possède un surprenant.

 

Tout être humain, dès son enfance,

N’importe quand et n’importe où,

Peut émettre avec confiance

Un refrain qui lui semble doux.

 

Quand lui vient l’envie de chanter,

Il n’a pas besoin de savoir

La valeur qu’ont sur la portée

De petits signes blancs ou noirs.

 

Ce pouvoir tient de la magie.

Il m’apporta de tendres joies

Et je m’en suis souvent servie,

Aux temps de douloureux émois.

 

10 janvier 2010

 

 

 

 

 

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journal de bord, jeudi 17 juin 2011

Du nouveau, en ce qui concerne, au boulot, les expériences avec ... un masque à oxygène.

 

Un collègue (facteur) se prêt'ra au jeu. On testera sa capacité de respiration pour une histoire de sept heures. Bref : l'équivalent de deux tournées, à peu près. Bien entendu, il est hors de question (d'après ce que j'ai entendu) qu'on ajoute, en plus, du temps où il doit trier le courrier. D'après les plans prévus (pour les futurs), c'est ainsi que ça se pass'rait. Les facteurs devraient se contenter de distribuer dans des boîtes aux lettres, le tri (qui s'effectue encore manuell'ment) se f'rait par ordinateur.

 

Brrr. J'ai froid.

 

En tournée, maint'nant ...

 

Aujourd'hui, je me suis farci, dans la rue des Champs Elysées, un scénario qui aurait pu tourner très mal.

 

J'arrive en haut de la montée. A proximité des numéros 27, 25, 23A, 23. Nous sommes entre midi et une heure. Autour d'une maison, environ huit à neuf ados, de l'athénée de la rue d'à côté. Deux d'entre elles sont carrément assises sur une pierre. Ca arrive souvent. Dès que j'arrive à leur portée (afin de mettre des lettres dans la boîte de la maison devant laquelle elles sont assies), elles se lèvent. Donc, je me dis : pas de problème.

 

Hélas, aujourd'hui, c'était un peu différent. Non seul'ment les nanas assises ne bougeaient pas, mais y avait tout le groupe qui commence à s'agiter autour de moi quand je me poste devant la maison où je dois m'arrêter et distribuer. Oui. Une nana (la meneuse du tas), quinze ans à peu près, cheveux noirs bouclés, commence à me provoquer. Devant tout l'attroup'ment. J'entends : "beau gosse !". Suivi de "t'es célibataire ?". Suivi de fous rires crissants. Je ne me laisse pas atteindre. Je sais qu'elles font leur crise. Je sais qu'elles me testent. Je sais qu'il faut répondre au tac au tac. Je sais qu'en groupe (ou en meute), on est toujours plus fort. Allez : je réponds. Allez : je rétorque. Ca calme un peu le jeu. Bien sûr, en prenant le temps pour mettre quand même la lettre dans les boîtes, je ne suis pas rassuré. Mais bon : j'arrive à mes fins. Mais bon : j'arrive à passer.

 

La suite de la tournée s'accomplit : les immeubles de la rue des Champs Elysées, un bout de la rue de la Croix, retour aux immeubles de la rue des Champs Elysées pour ré-alimenter mon caddy avec la suite du courrier à distribuer ...

,

Et voici qu'à un nouveau coin de rue, je retombe sur les mêmes jeunes. Qui bloquent carrément le trottoir. Comme, au début de la rue, déjà, j'ai déjà capté l'atmosphère, je me dis : arrivé à leur hauteur, je contournerai le bazar, je pass'rai derrière une voiture ... quitte à ne pas mettre de courrier dans la maison devant laquelle ils se nichent (légitime défense, quelque part). Mais je ne me sens pas plus avancé. En agissant de la sorte, je capitule. En agissant de la sorte, je leur donne raison. Et je continue, dans mes tripes, à avoir peur. Alors, alors, quand j'arrive devant eux, qui ne bougent pas, je les préviens. Ils n'en font rien. Ils me bazardent leurs fous rires à la gueule. La meneuse de tout à l'heure fait carrément le blocage sur le trottoir. En moins de deux, je fonce dans le tas, avec mon caddy. Et j'arrive à passer.

 

Evidemment, le soulèv'ment, de la part du groupe, ne se fait pas attendre. "On va porter plainte, mionsieur !", disent-ils. Je leur réponds : "je suis prêt à aller avec vous". La meneuse du groupe me gueule : "barre-toi !" (faut pas rêver mieux, Hugues). De plus, ils insistent à l'idée que j'ai bousculé leur copine ... qui a des béquilles (cette même copine qui n'a pas l'air plus affligée que les autres).

 

Bref : je leur ai t'nu tête. Quand même. Je sais que je peux toujours porter plainte. Aller jusqu'à l'Athénée (le directeur, les prof's, le gars à l'accueil me connaissent bien). Mais ... je poursuis mon cap. La nana, je l'ai bien visualisée. Ca peut servir dans les jours futurs. Si elle se calme, je s'rai sympa. Si elle réédite, j'ai déjà ma solution. Mieux encore : un de mes clients, qui habitait une maison en face, a vu le manège et a pris la peine de se diriger vers moi, rue de la Croix, pour me manifester son soutien (merci, l'ami).

 

Voilà pour la p'tite histoire.

 

 

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Flo bientôt en été

Le papier kraft lui va bien, lui prépare un hale bien de saison, l'été sera chaud pour Flo.

J'avais oublier son odeur, mis de coté  son parfum, perdu que j'étais dans les embruns nordiques.
Flo a de beaux jours devant elle, l'été sera chaud vous dis-je..

Flo en été bientôt 150x120 acry et marouflage sur toile 

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flo en été

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Les mots et les gestes.

Aujourd'hui je choisis de travailler le lien entre écriture et  expression plastique. Je ne considère pas la peinture ou le dessin comme un langage stricto sensu. On donne à ce terme un sens figuré qui induit des limites conceptuelles au geste de peindre. Les mots ne sont pas aussi extensibles que les gestes. Les mots et les gestes se croisent, se frôlent et parfois se contredisent.


Lorsque je peins, une partie de moi-même s'exprime inconsciemment et mon intentionnalité si forte soi-t-elle ne jugule jamais ni le ça ni le moi passant par le verbe. Peindre, dessiner, donc instituer l'outil comme vecteur de la pensée est un parti pris qui se heurte au ça et au moi du spectateur de façon presque incontrôlable. La grammaire, l'orthographe et la syntaxe cadrent de façon plus rigoureuse un texte que l'apprentissage d'un geste technique. Les règles d'écriture sont les mêmes pour un gaucher ou un droitier par exemple; ce, même si les interdits langagiers sont faits pour être transgressés ou simplement bousculés. Le geste technique doit d'abord s'adapter aux repères corporels de l'artiste, de l'artisan ou de l'ouvrier. D'autres exemples pourraient venir à l'appui de ce propos.

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Le texte, avec sa sémantique, ses sous-entendus devient dans ma main, en plus de sa fonction première, un matériau au même titre que le pastel ou la gouache. Non pas que je renonce à sa signification langagière, mais en tenant compte de quelques "savoirs de référence", je laisse mon subconscient guider mes gestes et exprimer la tension existante entre les mots et moi.

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Éclipse

Information à la une :

« Phénomène exceptionnel,

Tournez vos yeux vers la lune,

Observation bien réelle ! »

 

On annonçait pour le soir

Une éclipse de lune,

Un réel désespoir

D’un ciel sans clair de lune.

 

Alors, je suis sortie

Pour observer ce ciel.

La lune était partie.

Bon Dieu, où était-elle ?

 

J’ai vu le firmament

Obscurcir ses étoiles,

Un ciel peu scintillant

Couvert d’un épais voile.

 

Déçue par ce spectacle,

Je suis rentrée chez moi.

Était-ce mauvais oracle

Mon cher ciel sans émoi ?

 

Dans ma petite chambre,

J’ai regardé mes livres.

Le grimoire qui se cambre,

Était devenu ivre.

 

J’ai éteint la lumière

D’humeur plutôt maussade,

Puis j’ai vu sur les pierres

Une faible lueur fade.

 

La lune hasardeuse

Cherchait à se faire voir.

Elle me rendait heureuse,

Nourrissait mes espoirs.

 

C’est petit à petit

Qu’elle m’est apparue,

Sa lumière a brandi,

M’en a mis plein la vue.

 

Je pouvais m’endormir.

Tout devenait paisible.

Mes rêves allaient sourire

Prenant l’éclipse pour cible.

 

Deneyer Viviane 16/06/2011

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Les écrits d'Aragon sur Matissse

 

images?q=tbn:ANd9GcTL3veRX2PzI28VHEqkUgJClC6PF63stMaixatuLdQkL99SyjcY3w12272740091?profile=original"Henri Matisse" est un ensemble d'écrits de Louis Aragon (1897-1982), publié à Paris chez Gallimard en 1971.

Rédigé de 1941 à 1971, rassemblant des textes cousus dans un ordre chronologique que malmènent les «notes» et «parenthèses» d'après-coup, exhibant les variations de ses incessantes relectures étalées sur trente ans, Henri Matisse, roman dévoile à mesure sa propre genèse, tant par l'abondante illustration de Matisse  - la mise en page ayant été effectuée par Aragon lui-même-  que par la typographie, qui restitue les strates, ajouts et commentaires successifs du manuscrit. Projeté depuis la rencontre du poète et du peintre à Nice durant l'Occupation, et peu à peu «farci» des différentes collaborations des deux artistes, le livre semblait ne jamais devoir trouver un terme jusqu'à ce qu'Aragon décide d'y intégrer le «roman» de son impossibilité.


De «Matisse ou la Grandeur» daté de novembre-décembre 1941 à l'«Apologie du luxe» de janvier 1946 (tome I), des «Semblances fixées» de 1945-1946 au poème "Henri Matisse dans sa centième année" de décembre 1968 (tome II), le livre joue sur l'alternance presque régulière des textes initiaux et des commentaires ultérieurs, une alternance que compliquent les parenthèses et notices. S'y tressent trois fils conducteurs: l'histoire des relations du peintre et de l'auteur, l'explication d'une oeuvre et ses leçons, le récit  -éclaté- de deux vies au travers de l'histoire du livre. Les rapports du texte à l'image, puis du texte à lui-même démultiplient les niveaux de lecture, brisent la linéarité du «roman» pour une synchronie impossible, d'où se dégage un labyrinthe qui est peut-être d'abord celui de tout autoportrait.



Étrange désignation que celle de «roman» pour l'un des plus grands livres consacrés à Matisse, et dont le caractère provocateur a bien fonctionné, si l'on en croit les réactions d'incompréhension ou de colère que la désinvolture à l'égard des frontières génériques n'a pas fini de susciter... Mais sous l'effet de surprise désiré jouait pour Aragon un jeu d'échos plus essentiel, l'intégration du nom de genre au titre faisant référence à Anicet ou le Panorama, roman, et, à travers ce livre de jeunesse, au long conflit de l'écrivain et d'un mot qui engendra sa théorie. Ainsi le livre est-il un «roman» selon Aragon en ce qu'il est une machine à comprendre l'homme, comme l'indique l'exergue, emprunté à Saint-John Perse: «Mais c'est de l'homme qu'il s'agit!», à savoir de l'homme dans son rapport au temps, à l'Histoire, à la douleur - Henri Matisse, roman proposant une magistrale interprétation du bonheur matissien comme dépassement de la souffrance- et à la création. Mais de deux hommes à la fois, Matisse et l'auteur se faisant miroir l'un de l'autre dans une «parenté» où la déférence d'Aragon confie au peintre une figure de père. Aussi la compréhension de l'oeuvre de Matisse donne-t-elle accès à celle d'Aragon. L'étude du modèle  -indispensable, pour s'en éloigner, selon le peintre-approfondit ainsi la question du réalisme selon Aragon. Cet exposé des «dettes» esthétiques et d'un remarquable travail du regard ne prend cependant en rien la forme d'un traité, mais respecte les palinodies d'une réflexion. Guide éblouissant de la vie et de la création matissiennes, le «roman» se constitue aussi dans une accumulation de pistes laissées en suspens, tant dans les réflexions esthétiques que dans les pauses biographiques. Excitant le désir, cet art de la frustration convie le lecteur à l'invention de son propre parcours, le livre, «oeuvre ouverte», exigeant le «roman» de sa recomposition. Mais à travers la référence au Roman inachevé, le terme fait signe aussi vers la biographie ou la diction du moi, par une écriture diagonale propre à Aragon, toute saisie directe de soi relevant d'un mensonge que le travestissement romanesque peut seul dépasser. Palais, tombeau, lieu d'un énigmatique croisement de deux créateurs, mais aussi de l'art et de l'existence, Henri Matisse, roman a donc édifié sur son inachèvement une «somme» vertigineuse, où se trouvent cryptées et découvertes à la fois les aventures de la modernité et les «secrets» de deux de ses plus grands acteurs.

Cité en extrait («Écrit en 1969», tome I) dans Henri Matisse, roman et contemporain des dernières relectures qui l'ont constitué, Je n'ai jamais appris à écrire ou les Incipit (publié chez Albert Skira en novembre 1969 dans la collection au titre éclairant des «Sentiers de la création») est un versant complémentaire de l'explication de son esthétique par Aragon. A partir d'une fable d'enfance - l'auteur ne se souvenant pas d'avoir «appris» le tracé des lettres-, les Incipit explicitent l'invention romanesque chez Aragon dans un parcours de toute l'oeuvre. Sans plan préconçu, le roman jaillirait d'une phrase assez semblable au «don des dieux» de l'écriture poétique, le développement de la narration visant d'abord à en légitimer l'arbitraire initial. Il s'agit alors moins d'écrire que de «lire» le roman à venir, qui se déploie au rythme d'une écriture plutôt qu'à celui d'une structure qui lui préexisterait.

Dans une écriture fluente qui paraît corroborer sa thèse, cet autre «traité du style» invente sans doute en partie un mythe de la création, le réalisme aragonien ayant été plus contraint qu'il n'en donne l'air. Reste que la liberté d'allure caractérise cette oeuvre _ et l'inflexion du récit selon une logique de l'imaginaire (voir Aurélien). Le «mythe» contient ainsi sa part d'excès et une part, sans doute plus grande, d'authenticité.

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administrateur théâtres

L'art du Graffiti à Bruxelles (Musée d'Ixelles)

 

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Envahir, déranger, provoquer, salir ? Embellir, arranger, susciter ?

Qui fait des graffitis ? Et surtout, pourquoi ? VOICI L’ART URBAIN Au musée d'Ixelles qui a remporté l'édition 2011 du prix des musées

 

 

DE LA RUE AUX GALERIES, EXPLOSITION relève un défi inédit : l’entrée au musée des graffeurs ! 

 

Il y a 25 ans, une poignée d’adolescents marqués par de rares images venues des USA commencent à orner les murs de Bruxelles d’images explosives. Le mouvement prend rapidement de l’ampleur et, dès la fin des années ’80, textes et images rivalisent de complexité. Au fil du temps, les générations de jeunes graffeurs se succèdent, et avec elles différentes manières d’appréhender la ville…

Aujourd’hui, non seulement les murs de Bruxelles continuent d’accueillir certaines œuvres impressionnantes, mais quelques ex-graffeurs de la génération des années ’90 ont accédé à la reconnaissance artistique.

Le post-graffiti, celui qu’accueillent galeries et musées, n’est pas un simple prolongement des fresques à la bombe. Dans ses meilleurs exemples, il interroge son identité et ses caractéristiques propres.

Complètement affranchis de leurs racines urbaines, les travaux de Arne Quinze, Jean-Luc Moerman, les Hell’O Monsters, Byz, Plug, Sozyone Gonzalez ou Bonom entretiennent certains liens, ténus ou évidents, avec leurs antécédents.

 

UN PARCOURS EXPLOSIF

 

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Jean-Luc Moerman, "Connectingthings", s.d., collection Musée d'Ixelles, copyright tous droits réservés, photo Vincent Everarts

 

 

Le graffiti, celui des précurseurs comme celui de la nouvelle génération, interroge la ville. À présent, il interroge aussi le musée. Un quart de siècle après l’apparition du mouvement, le Musée d’Ixelles rend hommage à ses créateurs d’abord décriés avant d’être ovationnés.

 

Le parcours s’ouvre par des œuvres du graffiti new-yorkais montrées à Bruxelles en 1984. Car c’est par le biais du réseau artistique que le graffiti est arrivé chez nous ! C’est un hasard si, au même moment, quelques adolescents bruxellois s’essaient à la pratique. Le musée présente des objets appartenant à ces pionniers du mouvement et jamais montrés jusqu’à ce jour : carnets d’esquisses et autres souvenirs d’époque prouvent leur passion et le travail intense du graffiti. Une projection recadre la décennie hip-hop de la fin des années ‘80 et des années ’90 : les figures marquantes de la capitale, les fresques majeures, et surtout les clés de lecture d’un art extrêmement codé.

 

La deuxième partie de l’exposition présente le travail contemporain d’artistes issus du graffiti. De Arne Quinze aux Hell’O Monsters en passant par Plug et Jean-Luc Moerman, on découvre des similitudes inattendues entre des parcours nés dans le même contexte, et fidèles à leur source. Plusieurs installations sont réalisées spécialement pour l’occasion.

 

Enfin, EXPLOSITION s’attarde sur quelques figures marquantes de l’art urbain bruxellois actuel : quatre artistes que vous connaissez sans le savoir témoignent aux murs du musée, par des œuvres ou par des archives, de leur pratique extérieure…

Les parois du musée sont poreuses, puisque les allers-retours avec la ville se multiplient. Plusieurs interventions artistiques auront lieu à Ixelles, et un parcours des témoignages d’art urbain les plus surprenants est proposé au visiteur en prolongement de son parcours dans l’exposition. L’art est autant dans que hors les murs...

 

Par le biais d’archives rares, de documents d’époque, d’œuvres d’art et d’installations réalisées pour l’occasion, EXPLOSITION souhaite rendre justice à cet art aventurier d’une richesse insoupçonnée qu’est le graffiti.

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          Crash, Sans titre (Crash), 1984,

Aérosol sur toile, © tous droits réservés

 

Lexique :  

Art urbain: expression artistique

qui regroupe les créations non

commanditées dans la ville. L’art

urbain se distingue de l’art public,

qui est subventionné.                                                           

Graffiti : partie de l’art urbain qui

englobe tout signe posé dans la ville

(image ou texte). Affiches, pochoirs,

autocollants sont des graffitis.

Graf : graffiti réalisé à la bombe

aérosol.

Tag: signature réalisée en un trait

(et donc une couleur), appliquée

en différents endroits de façon

répétitive. Il s’agit de la forme la plus

courante de graffiti.

Hip hop : mouvement artistique                                         

développé dans les années 1970

aux USA et 1980 en Europe, autour

du graffiti, du breakdance, du rap

et du Djaying. Il a propagé l’esthétique

du graff.

Néo-graffiti : pratique du graffiti

dissociée des codes du hip hop,

au niveau des matériaux et de

l’esthétique. Elle apparaît en Belgique

vers 2003.

Post-graffiti : pratique en atelier liée         

à l’esthétique du graffiti et destinée

au réseau classique de diffusion

des oeuvres d’art.

Street Art : terme apparu au début

des années 2000, englobant graff hip

hop, néo-graffiti et post-graffiti dans

une démarche de reconnaissance

culturelle (voire commerciale). 

 

12272740892?profile=original   Defo Dalbino & Eyes B,

Graffiti à Neerpede, 2008,

Bombe aerosol,

© photo Eyes B

 

En parallèle à l’exposition EXPLOSITION, l’art du graffiti à Bruxelles, le premier livre de référence sur le sujet !

Quelle est la place du graffiti dans l'art, quel rôle joue-t-il dans l'enrichissement artistique d'une ville comme Bruxelles, quels sont ses pratiques, ses véritables artistes ? De la rue aux galeries, l'historien analyse tous les parcours en s'appuyant sur une documentation inédite. Richesse et couleurs des témoignages recueillis à vif, dans l’esprit même de ces nouveaux codes de lecture imposés par le street art, passés de l'éphémère à l'indélébile.

 

« Une simple promenade dans les rues de Bruxelles, un voyage en train qui passe par le

centre de la capitale, suffisent à se poser la question. Ces graffitis qui couvrent les murs

à des endroits au mieux inattendus, au pire inaccessibles, sont-ils l’œuvre d’artistes en

mal d’exploits, de jeunes surdoués en pleine crise de créativité ? Adrien Grimmeau,

historien de l’art fasciné par l’univers du graffiti – son côté brut, nocturne, ses jeux, son

déploiement, et l’énergie dégagée par ces premières signatures d’espaces, de surfaces

prises de force –, a voulu explorer ce monde en profondeur.

Une constatation s'est imposée à lui rapidement. « Depuis trois ans environ, le graffiti, et

spécialement sa version actuelle le street art, bénéficiait d'un engouement tant de la part

du marché de l'art que des institutions culturelles. Les publications abondaient. La

plupart des capitales d'Europe possédaient leur livre sur le graffiti. Mais sur Bruxelles,

rien. Rien d'ailleurs sur la Belgique entière ». Entre-temps, plusieurs ouvrages ont été

publiés depuis 2007 qui abordent chacun un aspect très pointu de la production de la

capitale. Ces parutions successives témoignent de l'engouement actuel pour le

phénomène. Malgré cet enthousiasme, aucun ouvrage ne retrace l'histoire du graffiti à

Bruxelles depuis ses antécédents (le muralisme des années 1970) jusqu'à ses

productions les plus actuelles, et son passage en galerie. Il était temps qu'un tel livre voie

le jour ».

« Le graffiti est un monde de l'ombre, et créer des contacts ne fut pas simple. Cependant,

une fois les premiers pas posés, tout s'est enchaîné avec facilité. J'ai rencontré des

passionnés de peinture, qui pouvaient braver le froid et la nuit pour peindre dans la ville.

N'importe quelle discussion avec un graffeur se prolongeait plusieurs heures sans que je

m'en rende compte. Peu à peu, les blackbooks, les albums d'esquisses et de photos qui

témoignent des hauts faits/méfaits des peintres, se sont ouverts. J'ai découvert un univers

de grands enfants, parlant à n'en plus finir d'un graff, plutôt pour l'exploit que fut sa

réalisation que pour son esthétique. J'ai commencé à réunir des images, à compléter ma

collection des pièces majeures bruxelloises, à chercher les photos les plus rares. « Tel

graffiti n'existe pas en photo, tu ne le trouveras jamais », « je connais quelqu'un qui a une

photo de celui-ci », etc. À partir des témoignages et des images, j'ai dressé une

chronologie de la situation bruxelloise. Bien sûr, les graffitis sont rarement datés, et les

mémoires se défont au fil des ans... »

 

Adrien Grimmeau, (historien de l’art) DEHORS ! Le graffiti à Bruxelles. CFC-Editions, collection Lieux de mémoire.

23 x 29 cm, 224 pages, 230 illustrations couleur, 30 €. Édité en français.

 

 

 

 

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© Daniel Fousss - CBBD

 

PROMENEZ VOUS dans la ville  ET DÉCOUVREZ LES FRESQUES MURALES « BANDES DESSINÉES » À BRUXELLES :

                            http://www.bruxelles-tourisme.be/contenus/fresques_murales__bande_dessinee_/fr/362.html

« Plus loin que vos tristes parades, derrière les maisons, après la banlieue, derrière le terrain vague où vous jetez vos vieilles idées..., s'étend la plaine de jeu de la peinture qui refuse

d'être l'ombre des ombres... »  Christian Dotremont, 1949 

                            http://leviffocus.rnews.be/fr/loisirs/divers/l-art-urbain-et-bruxelles/album-1194864789578.htm 

 

                  

                                                                                                                     

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Un état de dépression...

Pleurer pour un rien , pour un oui ou un non

pleurer pour un passé lourd à porter, un passé bien présent parfois.

 

Pourquoi la dépression arrive t'elle sans crier , elle masque des souffrances.

 

Toi qui jusque là n'avait pas de nom maintenant tu as ta place mais au nom de quoi?

 

Se sentir si fragile comme l'oiseau sur un fil ,on peut s'envoler ou tomber,

s'envoler quand le moral revient alors tout semble possible , tout réalisable.

Tomber pour une profonde tristesse, un état second, une vie perdue...

 

dans ces états là rien ne paraît ou tout paraît fade, les couleurs et les fleurs fanées.

 

ou se trouve la marge , le pas vers la quiètude, pourquoi moi, pas ça...

tout se mélange et ne correspond en rien à la réalité...

 

Pourtant reste toujours cette envie d'écrire quelques lignes

impression d'exister par les écrits, se dire que celà laisse une trace...

 

Après les nuages, le soleil, mais arc en ciel s'en doute se fait la belle

quand il me voit , il ne m'invite pas dans ces moments de merveilles

car la dépression vous fait voir tout en gris et rien ne vous semble joli.

 

Alors cessez donc de juger et de ne comprendre la mélancolie,

le désespoir, vous qui êtes fort et sur de vous...

Un peu de colère ,oui ,contre le monde qui tourne sans moi...

 

Par delà ma vie j'ai assez vécu des difficultés

mais jamais digérées, j'avance sans croyances

Voilà l'état de déprime , un non à tout...

 

heureusement cet état n'est pas moi

il est le reflêt de ce passé où je n'ai rien compris

tout laisser se passer sans comprendre...

 

comprendre que la vie ne s'arrête pas la vie avance

elle avance à grands pas mais a freiné mon existence

par les épreuves et les souffrances, oui, j'ai le droit de l'écrire

de m'en plaindre car la colère et le désarroi sont là

 

mais pardonnez-moi, cet état que bien souvent l'on ne veut pas voir chez soi

et encore mois chez cet autre qui pourrait être notre propre histoire.

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