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Le violon programmé

 

Après un long apprentissage,

Au service de son talent,

Un musicien a l’avantage

De maîtriser un instrument.

 

Sa mémoire dicte des notes

Qu’il perçoit avec acuité

Et sait reproduire sans fautes,

En soufflant ou par son doigté.

 

L’amateur qui n’a pas appris

Mais que fascine un instrument,

Le plus souvent n’a pas compris

Qu’il en possède un surprenant.

 

Tout être humain, dès son enfance,

N’importe quand et n’importe où,

Peut émettre avec confiance

Un refrain qui lui semble doux.

 

Quand lui vient l’envie de chanter,

Il n’a pas besoin de savoir

La valeur qu’ont sur la portée

De petits signes blancs ou noirs.

 

Ce pouvoir tient de la magie.

Il m’apporta de tendres joies

Et je m’en suis souvent servie,

Aux temps de douloureux émois.

 

10 janvier 2010

 

 

 

 

 

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Commentaires

  • J'adore la musique, mais -hélas- la musique ne m'aime pas. Non contente de ne savoir jouer d'aucun instrument, je chante faux. Même aux temps des "douloureux émois", je devais me calfeutrer dans la salle de bain, de préférence sous une douche complice, pour oser laisser s'exprimer mon organe vocal. Vous ne pouvez pas savoir comme c'est frustrant...

    Ceci dit, votre poésie m'a chanté très agréablement à l'oreille. Bravo !

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