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journal de bord, jeudi 17 juin 2011

Du nouveau, en ce qui concerne, au boulot, les expériences avec ... un masque à oxygène.

 

Un collègue (facteur) se prêt'ra au jeu. On testera sa capacité de respiration pour une histoire de sept heures. Bref : l'équivalent de deux tournées, à peu près. Bien entendu, il est hors de question (d'après ce que j'ai entendu) qu'on ajoute, en plus, du temps où il doit trier le courrier. D'après les plans prévus (pour les futurs), c'est ainsi que ça se pass'rait. Les facteurs devraient se contenter de distribuer dans des boîtes aux lettres, le tri (qui s'effectue encore manuell'ment) se f'rait par ordinateur.

 

Brrr. J'ai froid.

 

En tournée, maint'nant ...

 

Aujourd'hui, je me suis farci, dans la rue des Champs Elysées, un scénario qui aurait pu tourner très mal.

 

J'arrive en haut de la montée. A proximité des numéros 27, 25, 23A, 23. Nous sommes entre midi et une heure. Autour d'une maison, environ huit à neuf ados, de l'athénée de la rue d'à côté. Deux d'entre elles sont carrément assises sur une pierre. Ca arrive souvent. Dès que j'arrive à leur portée (afin de mettre des lettres dans la boîte de la maison devant laquelle elles sont assies), elles se lèvent. Donc, je me dis : pas de problème.

 

Hélas, aujourd'hui, c'était un peu différent. Non seul'ment les nanas assises ne bougeaient pas, mais y avait tout le groupe qui commence à s'agiter autour de moi quand je me poste devant la maison où je dois m'arrêter et distribuer. Oui. Une nana (la meneuse du tas), quinze ans à peu près, cheveux noirs bouclés, commence à me provoquer. Devant tout l'attroup'ment. J'entends : "beau gosse !". Suivi de "t'es célibataire ?". Suivi de fous rires crissants. Je ne me laisse pas atteindre. Je sais qu'elles font leur crise. Je sais qu'elles me testent. Je sais qu'il faut répondre au tac au tac. Je sais qu'en groupe (ou en meute), on est toujours plus fort. Allez : je réponds. Allez : je rétorque. Ca calme un peu le jeu. Bien sûr, en prenant le temps pour mettre quand même la lettre dans les boîtes, je ne suis pas rassuré. Mais bon : j'arrive à mes fins. Mais bon : j'arrive à passer.

 

La suite de la tournée s'accomplit : les immeubles de la rue des Champs Elysées, un bout de la rue de la Croix, retour aux immeubles de la rue des Champs Elysées pour ré-alimenter mon caddy avec la suite du courrier à distribuer ...

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Et voici qu'à un nouveau coin de rue, je retombe sur les mêmes jeunes. Qui bloquent carrément le trottoir. Comme, au début de la rue, déjà, j'ai déjà capté l'atmosphère, je me dis : arrivé à leur hauteur, je contournerai le bazar, je pass'rai derrière une voiture ... quitte à ne pas mettre de courrier dans la maison devant laquelle ils se nichent (légitime défense, quelque part). Mais je ne me sens pas plus avancé. En agissant de la sorte, je capitule. En agissant de la sorte, je leur donne raison. Et je continue, dans mes tripes, à avoir peur. Alors, alors, quand j'arrive devant eux, qui ne bougent pas, je les préviens. Ils n'en font rien. Ils me bazardent leurs fous rires à la gueule. La meneuse de tout à l'heure fait carrément le blocage sur le trottoir. En moins de deux, je fonce dans le tas, avec mon caddy. Et j'arrive à passer.

 

Evidemment, le soulèv'ment, de la part du groupe, ne se fait pas attendre. "On va porter plainte, mionsieur !", disent-ils. Je leur réponds : "je suis prêt à aller avec vous". La meneuse du groupe me gueule : "barre-toi !" (faut pas rêver mieux, Hugues). De plus, ils insistent à l'idée que j'ai bousculé leur copine ... qui a des béquilles (cette même copine qui n'a pas l'air plus affligée que les autres).

 

Bref : je leur ai t'nu tête. Quand même. Je sais que je peux toujours porter plainte. Aller jusqu'à l'Athénée (le directeur, les prof's, le gars à l'accueil me connaissent bien). Mais ... je poursuis mon cap. La nana, je l'ai bien visualisée. Ca peut servir dans les jours futurs. Si elle se calme, je s'rai sympa. Si elle réédite, j'ai déjà ma solution. Mieux encore : un de mes clients, qui habitait une maison en face, a vu le manège et a pris la peine de se diriger vers moi, rue de la Croix, pour me manifester son soutien (merci, l'ami).

 

Voilà pour la p'tite histoire.

 

 

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