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En 2012 on fêtera le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacque Rousseau

C'est la raison pour laquelle le musée des Charmettes présente une exposition du 15 mai au 31 décembre 2011.
L'exposition "Les chemins de Jean-Jacques aux Charmettes" rend hommage à George-Marie Raymond qui, le premier ouvrit la maisons au public et évoque les visiteurs des Charmettes du XVIIIe siècle à 1881.
Cette maison est un lieu smbolique pour le grandphilosophe du siècle des Lumières, puisqu'il y a habité de 1737 à 1742 avec sa muse, Mme de Warens.
En 2012, lors de la célébration du tricentenaire de Rousseau, l'exposition se poursuivra en explorant la période de 1861 jusqu'à nos jours.

 

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Chemin de vie , chemin D'amour et de chagrin...

Si le chemin te paraît long et sans entrain

Si la Vie te semble faite de peines,

Parcours ta voie avec tes ailes

Mémorise les images d'Eden

Ne sois plus enfermé dans ton jardin

Ouvres toi aux autres , rejète les querelles.

 

Si tu dois faire fâce aux épreuves

laisse les seulement se passer

Tu sais la vie finit par s'arranger.

 

Si tu ne voix pas passer les heures

tant la tristesse masque ta joie

laisse toi bercer par l'éco de ma voix.

 

Regarde autour de toi , cherche y la paix

paix de l'âme et de l'esprit pour le meilleur

Accepte ta différence , aime toi comme tu es

Crois en tes capacités encore inexplorées.

 

Le destin n'est pas figé, le chemin est celui que l'on choisit

alors réveille ton coeur à l'immensité, à ta vie qui continue

Accroches toi , rien d'autre n'en vaut plus la peine

que l'Amour de ta personne , rien d'autre que toi.

 

On cherche souvent chez les autres

le reflet de notre miroir , la reconnaissance

Apprends donc à te regarder avec complésance.

 

N'essaye pas de ressembler à quiconque

essaye juste d'apprendre à t'aimer comme je t'aime

Moi ta conscience.

 

 

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Intriguée par ma technique de travail à l'ambre sur toile, Eve Pèlerins m'a demandé de lui communiquer les informations de base sur ce médium utilisé dans mon école de peinture à Spa. Vous trouverez ci-dessous le document reprenant les éléments importants de la technique et ses avantages. Le seul inconvénient de ce médium est qu'il coûte très cher.

Bonne lecture.

Daniel Moline, école Blockx de Spa

 

 

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Chaque matin comme à l'origine du monde

 Debout  les diables, l'aventure appartient à ceux qui se lévent tôt, pas à cause d'une insomnie chronique, mais grace à cette intuition de la beauté criante à la fenêtre.  Voici  un texte court écrit par un ami aujourd'hui disparu, texte qui m'était destiné:
"Rouge :
Toi qui méprises le coucher de soleil des peintres du dimanche qu'as tu de plus à dire de l'incendie du ciel"
 Patrice Martigné "Adamantis"
photo gegout©adagp2006
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Déjà 70 ans

 

Déjà 70 ans

 

Déjà 70 ans,

 

 70 ans multipliés par quatre saisons toute vécues différemment

 

Des révolutions, de guerres et des paix

 

 Des larmes et des rires

 

Beaucoup de livres, assez de voyages

 

Plusieurs Amours, trop de déceptions

 

Naissances et morts

 

La neige sur les cheveux, des rivières sur la figure

 

La peau qui lâche,  la douleur au dos

 

Déjà 70 ans

 

Trop de silence trop de bavardage

 

Trop de temps perdue, trop de travailles

 

Déjà 70 ans

 

On voit la fin

 

On a bien vécu, pas assez accompli

 

Revivre certain instants effacer d’autres

 

Déjà 70 ans

 

Merci

 

Cette mini-jupe dans la vitrine

 

Ah si je pouvais

 

Déjà 70 ans

 

 

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journal de bord, jeudi 26 mai 2011 (1)

Très curieus'ment, ma tendance à faire des cauch'mars se passe, opère toujours dans les périodes de week-end, de congé à mon boulot toutes les cinq semaines, plutôt que ... les semaines où je travaille, où je me lève vers quatre/cinq heures du matin (où, parfois, je ne dors carrément pas de la nuit).

 

L'idée de me relâcher sur l'oreiller, parce que je sais qu'il n'y a plus d'épée de Damoclès sur le dos ... jouerait-elle sur mon inconscient ?

 

Toujours est-il que, la nuit dernière, au cours de mon sommeil ...

 

Je me trouvais à une réception. J'y reconnaissais, parmi les invitées (mariées/mères de famille), l'une ou l'autre élève du cours de solfège (ou de piano) de ma mère.

 

Voilà que ...

 

L'une d'entre elles, sur un canapé assez étendu (où je me suis déjà assis), s'approche de moi et entame la conversation. En me souriant. Je réponds. Un dialogue s'instaure.

 

Soudain, le mari, juste à côté (de la femme) se manifeste, me regarde droit dans les yeux. Je m'aperçois que ma main droite, sans que je ne le remarque, s'est immiscée derrière la jupe de ma voisine et touche la chair de sa cuisse ...aussi chaude et aussi agréable à toucher qu'un pain de campagne croustillant sortant tout droit du four. La fille, quant à elle, continue sur sa lancée, dans la conversation. En toute convivialité. Quant au mari, sans rien dire, il quitte le fauteuil, furieux.

 

Moi, je me sens mal. Pris en faute. Emmerdé. Je file m'installer plus loin sur le divan étendu.

 

Le mari revient. Me menace. Comme de bien entendu.

 

La séquence suivante ...

 

Je me retrouve dans la voiture d'un autre couple d'invités, qui rentrent chez eux et se sont engagés pour me reconduire à bon port.

 

Voilà que ...

 

Je m'aperçois qu'ils conduisent dans une toute autre direction ... que celle qui me convient.

 

Je le leur signale. Ils disent : "C'est trop tard !". Je les supplie de me décharger, de me laisser repartir dès qu'on aperçoit un parking. Silence. Le parking qui arrive, sur la droite, comme par hasard, se trouve au bout d'une longue descente et juste avant un tunnel. Peine perdue. Je signale au conducteur que ... je dois absolument récupérer mon GSM. Qui se trouve vraisemblablement sur les lieux de la réception. En vain, en vain.

 

Toujours est-il que ...

 

Je me réveille ensuite.

 

Là, nous sommes revenus dans la réalité.

 

Je me réveille dans le chalet, à Oignies, où j'ai trouvé un hébergement, lors de mon mini-pélerinage sur les chemins de Saint-Jacques.

 

Il est presque six heures ... du matin. Le soleil se lève déjà. Derrière les arbres, y a comme un semblant d'incendie.

 

Hier soir, j'ai, effectiv'ment, dans le chalet, mis mon GSM en rechargement et j'ai eu peur (instinct de conservation ?) de l'oublier, dès que je quitt'rais les lieux.

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journal de bord, mercredi 25 mai 2011 (3)

Sur les chemins de Compostelle (quatrième versant) ...

 

Entre Olloy et Oignies, dans une forêt de huit kilomètres qui, forcément, n'en finissait pas ...

 

J'ai croisé une biche. Qui passait par là. Très très vite. En une fraction de seconde. Evidemment. Et qui s'est enfuie tout aussi précipitamment. Comme par hasard. Comme j'aurais voulu la serrer dans mes bras !

 

Pas de coup de fusil à l'horizon. Quand il y a des battues, c'est clair'ment indiqué à l'entrée des forêts. Cà m'est déjà arrivé de tomber sur ce "type d'inconvénients", un jour où j'avais décidé de marcher ... et de r'brousser ch'min, par peur de r'cevoir un éclat de chevrotine dans les côtes.

 

Dans la forêt ...

 

J'ai croisé un pél'rin. Qui était en train d'enl'ver ses sandalettes et d'arpenter, pieds nus, un ruisseau et ses cailloux. Il se nourrissait dans une boîte de conserves ... avec ses doigts. Il avait laissé sa voiture à Olloy. Enfourché son vélo (depuis Olloy) jusque Moulin-Manteau (France). De là, il repartait à pied jusque ... Olloy. En f'sant le détour par la forêt. A Olloy, sitôt rentré, grâce à sa voiture (et sa "Kangoo", grâce à laquelle il pouvait loger), il allait récupérer sa bécane à Moulin-Manteau. Il ne concevait pas, dans sa philosophie (à lui) du pél'rinage de Saint-Jacques, de loger dans une chambre d'hôtes.

 

Les ruisseaux, dans la forêt, me f'saient penser aux décors naturels de certains westerns. Tiens ! Je n'ai pas croisé le moindre trappeur.

 

Je n'ai pas pris la direction de Moulin-Manteau, Hiraumont, Rimogne, Rocroi, suites logiques du trajet. J'avais un autre projet.

 

Je suis arrivé à ... Oignies. Dans le centre du village.

 

Tiens ! J'ai reconnu le "Courthéoux" de mon enfance. Il s'appelle maint'nant : "Chez Jeannine". Je me rappelle de Madame Andrée, la tenancière de l'époque. A ses heures, elle était infirmière. A coup de piqûres, elle me soignait de mes allergies.

Tiens ! La boulang'rie n'existait plus.

 

Je n'aurais pas pu passer par Oignies, sans faire un crochet par ... Le Mesnil.

 

Une grosse partie de mon enfance s'est passée dans ce tout petit, petit village ... de cent-vingt-cinq habitants, quand je l'ai connu (y a quarante ans). Nous y avions notre maison de campagne. Nous y allions tous les week-ends et toutes les vacances (de Pâques, de Noël et d'été). Cà a duré ... quatre ans. Mes deux frères et moi, nous avons beau être très très différents au niveau de nos caractères, de nos mentalités, de notre train de vie, de nos fréquentations (amicales, amoureuses, sociales, professionnelles), notre coeur s'éveille toujours en commun lorsque nous évoquons ... Le Mesnil.

 

Quand mon frère cadet circulait avec un chapeau boule, qu'il était la coqu'luche des filles (le veinard !) et qu'on l'app'lait Nini ...

Quand mon autre frère, nerveux, bouillant à souhaits, circulait dans les rues du village avec son vélo ou ses patins à roulettes ...

 

J'ai refait, dans mon Compostelle, à pied, cette route de deux kilomètres entre Oignies et Le Mesnil. Je ne l'ai jamais oubliée, non plus. Papa y a suffisamment roulé, en pleine nuit, en pleine journée, dans sa Ford Taunus 12M blanche de l'époque.

 

Sur cette route, j'ai reconnu ...

 

Le château d'Oignies. A l'époque, le mur était peint en blanc. Depuis, la couleur d'origine a disparu.

Les pylônes légèr'ment cachés par les arbres.

Les deux virages secs à l'entrée du Mesnil. Papa les avait filmés avec sa caméra 8 normal.

Le calvaire tapi au pied d'un arbre, à proximité de la maison "blanche" du colonel.

L'endroit où on venait à la balançoire (chez Mimie). Les fermes. L'église (tiens, j'ai reconnu les cloches, quand elles ont sonné). La place où les scouts (qui campaient au Mesnil, en été) organisait leurs feux d'camp, avec leurs guitares.

 

Et ... l'épic'rie Leclercqz (chez Mémène), au Mesnil ...

 

Elle est encore là. Anne-Marie et Jacqueline, les deux filles de l'époque, qui servaient dans ce magasin, sont toujours vivantes et en fonction. Ca va, j'aurais pu être plus dépaysé en arrivant. Elles m'ont reconnu. Assises sur une chaise, devant l'épic'rie. A côté d'elles : j'ai revu une autre Anne-Marie, qui me donnait parfois des leçons de calcul (elle ne s'en rapp'lait pas), à l'époque elle avait des longs ch'veux et des lunettes et je l'app'lais Nana Mouskouri. Hi hi hi. Sur une chaise, devant l'épic'rie, y avait aussi la maman de "Anne-Marie/Nana Mouskouri", une dame qui atteint les 97 ans (et dont j'avais gardé le souv'nir, aussi). En résumé : d'heureuses retrouvailles.

 

Le père de notre "Anne-Marie/Nana Mouskouri" était garde-champêtre. Quand c'était le carnaval, en février, il actionnait la cloche. Dès lors, entre 14 et 16 heures, eh bien, les gens qui n'étaient pas masqués recevaient un seau d'eau. Eternelles traditions ! Passé 16 heures, le garde-champêtre actionnait, une seconde fois, sa cloche et les gens comprenaient que c'était fini, les seaux d'eau (mais on pouvait attraper les gens et les maquiller).

 

Revenons au présent. Il n'y avait pas, ce mercredi 25 mai 2011, de possibilité d'hébergement à Le Mesnil.

 

Je m'apprêtais à reprendre un bus pour Oignies. Ou, à la rigueur, faire du stop. Quand une fille du Mesnil s'est présentée, devant l'épic'rie Leclercqz, avec une pélerine de Compostelle hollandaise ... qui ne pipait pas un mot de français. Et qui cherchait un lieu pour dormir.

De discussions en discussions ...

 

"Anne-Marie/Nana Mouskouri", dans un grand élan de générosité, a fini par nous trouver (à la hollandaise et à moi), un endroit pour loger. Un chalet, à vingt euros la nuit.

 

Ca va, je dormirai sur un divan, cette nuit.

 

Laissons à la pélerine hollandaise le privilège du "lit", dans la pièce à côté, séparée par un rideau.

 

 

 

 

 

 

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journal de bord, jeudi 26 mai 2011 (2)

Sur les chemins de Compostelle (dernier versant) ...

 

La cohabitation, par la force des choses, n'est pas toujours chose simple.

 

J'ai logé, cette nuit, dans un chalet à Oignies. En même temps qu'une Hollandaise qui fait le pélerinage. Ca se présentait ainsi.

 

Bon. Jusque là, ça va.

 

Ca se complique quand il faut communiquer avec l'autre. Non seulement elle parle pas français, mais elle cause pratiqu'ment tout le temps. Quand je suis seul, dans le chalet, avec elle, qu'elle se retrouve dans le p'tit nid (séparé par un rideau) où se trouve son lit, pendant que je suis dans une autre pièce, j'entends que, dans sa langue, elle m'interpelle sans arrêt. D'accord, je suis de bonne composition. D'accord, je me débrouille en néerlandais. Mais lorsqu'il faut suivre longtemps un flux continu et rapide de mots dans une langue que je ne maîtrise pas à cent pour cents, lorsqu'il faut s'appliquer pour comprendre, sans respirer, sans mettre de pause, je décroche, je tourne de l'oeil, mon énergie mentale et physique passe sous le rouleau compresseur.

 

Elle a tenu à faire signer, sur un carnet, par la propriétaire du chalet, les traces de son passage. Comme tout pélerin de Compostelle qui se distingue. En tout état de cause, elle a eu droit, elle, à une réduction de cinq euros pour la nuit. Je ne m'en offusque pas. Je m'en fous. J'observe, tout au plus. Les recours aux étiquettes et aux règles formelles, trois fois sur quatre, ça me passe un kilomètre au d'ssus de ma tête. "Vous n'avez pas la croix avec vous ?", m'a demandé un gars, hier, à Oignies. Non, monsieur, je n'ai même pas (non plus) le bâton.

 

D'ici une heure ou deux, après le p'tit déjeuner, je quitt'rai Oignies. Je reste encore partagé, quant à la suite des évén'ments de la journée.

Y a pas de bus, à OIgnies, durant la journée. Sauf le mercredi. Sauf en période d'examens. Tous les habitants du village, à qui j'en ai parlé hier, me l'ont confirmé. Même si des horaires précis (et prévus) sont inscrits, en d'ssous des pancartes des arrêts (aux abribus).

 

J'aim'rais être à Bruxelles, demain vendredi.

 

Il me reste deux solutions.

 

Faire du stop jusque Olloy. Ca peut se régler vite. Tenter l'aventure, ensuite (en stop, toujours) jusque Vierves, Treignes, Mazée. Pourquoi pas Doische, Agimont, Hastière ? Ca reste faisable. J'ai toute la journée devant moi. Maint'nant, je chop'rai p'têt un bus sur la route.

 

Je pourrais, à Hastière, refaire le ch'min que j'ai pris, dimanche dernier, mais, cette fois, en sens inverse. Jusque Dinant. Vers 18/19 heures, là-bas, je r'prendrais le train (avec mon amie Delphine) jusque Bruxelles.

 

Maint'nant ...

 

Rien ne m'empêche, non plus, de poursuivre le ch'min de Compostelle autrement.

 

Après OIgnies, Moulin-Manteau. C'est repris dans le topo-guide. Deux heures et d'mie de marche, OK. Y a toujours moyen, ensuite, de bifurquer sur Rocroi et de loger sur place.

 

Des surprises m'attendent peut-être là.

 

Rocroi, ville historique, je pense. Couvin n'est pas loin. Il me suffit, demain matin, de me remettre en route, d'arriver dans cette ville-là, de reprendre un train vers Bruxelles.

 

Je ne sais pas encore.

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Des dents pour mordre

 

 

Quand, en démocratie, on emprisonne un homme,

Sans tambour ni trompette, incognito, en somme,

Cette façon de faire, assez habituelle,

Permet de sanctionner une action criminelle.

 

Sans tambour ni trompette, ce ne fut pas le cas

Lors de l’accusation accablant DSK;

On l’exposa aux flashs d’exaltés journalistes,

Que les tourments humains ne rendent jamais tristes.

 

Lors les êtres pensants se voient soudain tentés,

D’examiner des faits à tout venant jetés:

Agression sauvage, une femme victime

Que l’on doit protéger et garder anonyme.

 

Force du pot de fer contre le pot de terre,

Objet inanimé ne pouvant rien y faire.

Mais cette jeune femme, étant pourvue de dents,

Aurait anéanti le stupide imprudent!

 

C’est bien à ce réflexe que des femmes ont pensé.

Il leur est, clairement, apparu peu sensé

De croire qu’on subit un affligeant destin

Sans user d’un secours à portée de la main.

 

27 mai 2011

 

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journal de bord, vendredi 27 mai 2011

Une transition. Il en faut, quand même ! Je suis rentré chez moi, hier. Mais pour pas longtemps.

 

Déjà demain matin, vers huit heures, on vient me chercher en voiture. Direction : Le Roeulx. On m'a demandé de faire partie d'un jury, quelque part où des gosses chantent. C'est la première fois qu'on me propose ça. Pourquoi pas ?

 

En attendant ...

 

Aurai-je assez d'une journée pour retranscrire, sur mon PC, quatre ou cinq jours intense, sur les ch'mins de Compostelle, où j'ai quand même pris un certain temps pour remplir quelques pages, sur un cahier, prévues pour les "journaux de bords" futurs ?

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journal de bord, mercredi 25 mai (2)

Sur les chemins de Compostelle (troisième tentative) ...

 

Olloy-sur-Viroin. Je me suis posé ici, cette nuit.

 

J'ai r'connu l'église. En son temps, la célèbre Musique des Guides y était venue donner un concert.

 

Sur une route principale, le resto "Les Quat'Voyes", au carr'four, existe toujours.

 

Les barrières des trois passages à niveau ont rendu l'âme depuis longtemps.

 

Quand j'étais p'tit, on allait à Le Mesnil. Village où y avait notre maison de campagne. Sur la route qui nous y menait, on s'arrêtait à Olloy, près d'un des passages à niveau, chez Antoine, le boulanger.

 

J'ai dormi dans un hôtel typique. Baroque, c'est le cas de le dire. On aurait dit un salon de brocante ... disposé avec goût. Des lustres avec des vieilles ampoules, accrochés par trois ou quatre (parfois) sur le même plafond d'une même pièce. Des moulins à café. Un vieux phonographe sur le bar. Etc.

 

Avant d'arriver à l'hôtel, longer trois cents mètres la voie ferrée (où, maint'nant, passe juste un train touristique). Plonger, à un moment donné, sur une route qui descend. Tomber sur un terrain d'camping et un manège. Tourner à gauche. L'escale est tout, tout au bout.

 

La journée vécue avait déjà eu sa part d'exotisme.

 

C'est fou comme un paysage, dans sa majestuosité, dans son aspect le plus naturel, peut en rapp'ler un autre. En marchant, hier matin, depuis Hierges, sur la route qui menait à Mazée, en repartant sur la Thiérache, en affrontant un col, je me retrouvais, y a deux ans, en Ardèche, avec un groupe, sur une route, un sentier où y avaient des dolmens. Jum'lage anticipé ?

 

J'aime les bois. J'aime le chant des oiseaux superposés et ... harmonieux à leur échelle. Mais parfois, ça dure trop longtemps et ça me saoûle. J'aime trop les paysages ouverts.

 

Et ... l'abcès, derrière ma dent principale, qui ne se calme pas.

 

Et ... l'espèce de mirador, dans le bois, qui indiquait qu'on repassait en Belgique. Même si, sur le GSM, on restait sur le réseau français.

 

A Mazée ...

 

Un bistro, où les gens, assis par huit, juste devant l'bar, parlaient quand même fort. Une femme dans la série (coiffure blondasse punk et qui causait ... comme les hommes). Parmi les gars, y en avait un qui portait le tea shirt du facteur.

 

Pas de commerce pour se ravitailler. Une station-essence désaffectée ou ... laissée à l'abandon.

 

Un ch'min sympa : "Voye à Toine". Sur le côté, une maison blanche. Oui. La maison où a habité Arthur Masson, célèbre pour son héros de "Toine Culot".

 

Après Mazée, Matignolle (hameau).

 

Et soudain, cinq ou six kilomètres plus loin, en poursuivant la route, en actionnant un tourniquet, conformément aux balises indiquées ...

 

Je (re)tombe nez-à-nez avec une vache qui a quitté sa prairie et s'immobilise devant moi, en plein sur le sentier où je dois passer. J'ai peur. Surtout que les autres vaches, restées dans leur prairie, se sont quand même rapprochées de leur consoeur et me regardent droit dans les yeux. Y a-t-il un taureau dans la bande (ou dans la meute) ? Je refais quelques mètres (deux cents, au moins) en arrière. Jusque passé le tournant. J'observe, sous un autre angle, les vaches (restées dans la prairie) se déplaçant encore ... dans ma direction. L'instinct, quand même ! Quand à la vache qui avait quitté la prairie, qui s'était retrouvée face à moi sur le sentier, je l'aperçois, de loin, qui retourne dans sa prairie, en parvenant, avec ses deux grosses pattes arrières, à sauter (pratiqu'ment à pieds joints) au d'ssus des clôtures (cabossées) séparant leur prairie et le sentier. Astucieuses, les fillettes ! Je risque le coup, je me remets sur le sentier. Cette fois, plus d'obstacle.

 

J'arrive à Treignes. Encore un lieu familier. J'avais dix ans lorsque, dans ce village, j'ai fait un camp avec les louv'teaux. Je reconnais le haut clocher de l'église ... grise. Qui ressemble à celui de la cathédrale ... de Lourdes. Hugues, recevrais-tu les divines apparitions ?

 

Un gars, dans l'village, me fait signe dans sa voiture.

Faut dire ...

Quand on chante un peu partout, on est am'né à recroiser, souvent, dans des coins où on ne s'y attend pas, des gens qu'on a perdu de vue, des gens qui nous ont croisé à un moment donné (qui nous connaissent mieux que nous), des anciens copains d'école, de cabaret, des gens qui nous ont un jour pris en stop, des gars qu'on a connus gamins quand nous étions déjà plus âgés et qui ont plus de chance (que nous) de nous reconnaître ...

Ici ...

Le gars m'avait vu, en 2003, à Neufvilles (près de Soignies), lors d'un concours où j'avais chanté.

 

J'ai repris la route vers ... Vierves-sur-Viroin. Un bref passage le long de la ligne de ch'min de fer qui, apparemment, a, aujourd'hui, une fonction locale essentiell'ment touristique. Des groupes de gosses. Venus souvent de Flandre.

 

A Vierves ...

 

Les bistrots étaient fermés. Une gamine nettoyait les carreaux de sa maison. Mon pote Jean-Marc m'avait renseigné "Les Nutons", un endroit où il avait chanté et où je pouvais aller de sa part. J'ai pas eu de mal à trouver le lieu. Mais il était fermé. Comme par hasard.

 

Olloy-sur-Viroin.

 

Une chèvre m'a accueilli.

 

 

 

 

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La tête à l'envers...

Chaque seconde qui passe ,aiguilles de ma montre

à chaque moment, la tête à l'envers j'arrête le temps.

 

Chaque instant qui passe , je vis en recculant

la tête dans mon imaginaire, je vis dans l'ombre.

 

Pourquoi la vie est elle si difficile à comprendre

quand le monde ne tourne pas rond , c'est pesant.

 

Lourde comme une pierre , je vis dans l'hémisphère

comme un chateau de carte qui bascule dans le néant.

 

Rien à voir , le découragement fait partie de ces heures

comme un présent offre ses parures au coeur de l'univers.

 

Mes mots sont décousus je n'écrit plus avec le coeur

la tristesse fait partie de mon ennuie, je ferme les yeux.

 

Quand tout à coup s'illumine un éclat de vie

s'ouvre alors la voix de la connaissance

me parle de ces vision sur le destin

me parle de ces chemins parcourus

avec cette force de tout comprendre

avec cette foi de croire encore et toujours

que la vie reste et restera un mystère

mais que le plus important reste à faire.

 

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Velléitaire

Je ferai autrement, changerai ma manière,

Cette façon d’agir est la toute dernière.

Or, quelques jours plus tard, soudain, je me surprends

À n’altérer en rien mon vieux comportement.

 

Je ne respecte pas les engagements fermes

Que, ponctuellement, je prends envers moi-même.

Je cède chaque fois à la facilité,

M’accordant un délai en toute liberté.

 

C’est que je tends toujours à demeurer sereine.

J’évite les efforts, la fatigue, la peine.

Je redoute l’échec et trouve mon plaisir

Dans les activités demeurant des loisirs.

 

Un aride travail conduit aux grandes choses.

Sans combats, on ne peut servir de nobles causes.

J’ai fait comme j’ai pu et maintenant je sais

Que l’on ne devient pas autrement que l’on est.

 

17 février 2007

 

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journal de bord, mercredi 25 mai 2011

Un cauchemar, la nuit dernière.

 

Je descendais péniblement d'un toit, où je m'accrochais, en vue de ne pas ... tomber dans le vide. Y avait un compère à côté de moi (un collègue de la poste ?).

 

Arrivés sur le sol, nous nous rendons nos appareils photo mutuels. OK, OK. Et je m'aperçois que j'ai, dans la main, un appareil photo ... brun. Et non plus le "bleu métallisé" qui m'est familier. Je le signale au copain qui me répond : "Oui, y a une erreur, en effet !". Il me rend, en tout état de cause, "mon" appareil photo. Je regarde de plus près. Catastrophe : c'est encore "un autre" appareil.

 

Je suis désemparé. Effondré. En larmes.

 

Je regarde vers la façade de la maison où ma famille prend ses vacances. En bas, mon père, ma mère, des cousins, sans doute. En haut, à la fenêtre (noire, d'apparence), y a quelqu'un, y a ... mon frère. Je le distingue, malgré la pénombre.

 

Il sait où se trouve mon appareil, lui. Il le montre dans une attitude fière, sûre de lui. D'en bas, je crie. Je réclame mon bien. Je supplie. Il ne répond pas. Il ne bouge pas. Il reste stoïque. Il contrôle, maîtrise la situation. La dirige à sa guise. Je crie : "C'est dur de demander quelque chose, sans avoir de réponse". Là d'ssus, mon frère, l'air triomphal, s'avance, du haut de son étage et me jette "mon" appareil "bleu métallisé" ... que je n'arrive pas à récupérer avec mes mains. Evidemment. L'appareil rebondit sur le sol et file (comme s'il avait des pattes) dans l'herbe. Il ne s'arrête pas. Il va de plus en plus loin. Je n'arrive pas à courir après lui. L'appareil dépasse la barrière, tout au bout. L'appareil finit par plonger dans la Meuse.

 

Et plouff, oui !

 

Adieu, ma carte-mémoire ! Adieu, mes clips, mes photos ! Adieu, toutes ces images que je rêvais d'emporter à jamais et de partager à la terre entière !

 

Je reviens à la fenêtre ... d'où mon frère n'a pas bougé.

 

Je pleure après mon bien perdu à jamais.

 

Mon frère se marre comme un tordu. Non : comme un vainqueur.

 

 

 

 

 

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Premier amour

 

Soixante années plus tard, tu n’avais pas changé.

Je te rêvais toujours là où tu pouvais être.

Te reposant parfois devant une fenêtre.

Je t’observais discrète et sans te déranger.

 

Je te rêvais toujours là où tu pouvais être,

Dans ces salles remplies d’amis et d’étrangers.

Je t’observais discrète et sans te déranger,

T’apercevoir soudain me comblait de bien-être.

 

Dans ces salles remplies d’amis et d’étrangers,

Tu me cherchais aussi, distraitement, peut-être.

T’apercevoir soudain me comblait de bien-être.

Notre amour restait-il vivant et protégé?

 

Tu me cherchais aussi, distraitement, peut-être,

Au cours d’instants de grâce à vouloir partager.

Notre amour restait-il vivant et protégé?

Le hasard me présente un homme à reconnaître.

 

5 janvier 2006

 

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Allégresse ou apaisement

 

La douleur qui s’implante en nous

Y crée des racines tenaces.

Notre joie qui semblait vivace,

S’en va portée par un vent doux.

 

Ceux que le malheur a atteints,

Souvent s’éteignent en silence.

Les êtres, épargnés par la chance,

Se fient à un juste destin.

 

Malgré ses tourments qui perdurent,

Chaque éprouvé, certainement,

Peut goûter l’émerveillement

Que sans cesse offre la nature.

 

La beauté prenante, sensible,

Provoque une douce allégresse

Ou calme un instant la détresse

Des innocents devenus cibles.

 

21 avril 2007

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journal de bord, mardi 24 mai 2011

Sur les chemins de Compostelle (deuxième étape prévue) ...

 

Entre Hastière et Inzemonts, c'est le cas de le dire, ça grimpait. Pour un début, y avait intérêt à garder l'énergie. Et ... les balises, c'est l'coup classique, n'étaient "pas trop" mises en évidence. Certaines, très petites (parfois presque effacées) étaient cachées derrière des plantes vertes qui poussaient à côté des murs (où on a placé, parfois beaucoup trop bas, les balises).

 

Arrivé au sommet de la première montée ...

 

Passé Inzemonts, sur un terrain (enfin) plat ...

 

Mon GSM a sonné. Un appel qui semble venir droit du large. Quelqu'un m'a laissé un appel. Surprise. Qui c'est donc ?

Je vérifie.

Coup d'bambou. Je n'ai pas eu une très bonne nouvelle. C'était un message d'une de mes amies conteuses, qui réagissait (avec sa sensibilité), suite à un "journal de bord" où j'évoquais une soirée contes (à laquelle elle participait), qui avait p'têt' l'honnêt'té de me dire ce qu'elle sentait, mais qui interprétait mal (non : à sa façon) le commentaire que j'avais fait sur elle. Ca arrive.

 

Sur la route, le soleil tapait.

 

Six kilomètres plus loin, au bout d'une heure et d'mie de marche, je me trouvais à Ermeton-sur-Meuse.

 

Je suis tombé sur une indication adressée aux ... pél'rins de Compostelle. Avec l'auto-collant bleu où la coquille est représentée en jaune. On déconseillait, pour le moment, aux marcheurs, de prendre le chemin "prévu" de droite. Suite aux tempêtes récentes, des arbres ont été déracinés. Chemin impraticable. On précisait, sur le mur : aller jusqu'au passage à niveau, emprunter (juste avant) le Ravel en direction de Mariembourg, s'arrêter au bout de dix kilomètres à Doische (près de la gare) où les chemins de Compostelle rejoignaient, à cet endroit, le GR 125.

 

Bon.

 

J'aurais déjà voulu, à Hermeton, m'arrêter au bistro, au premier tournant qui suivait le pont avec le ruisseau. Mais il était fermé ... malgré les parasols ouverts.

 

J'ai entamé, ensuite, le fameux "Ravel" de dix kilomètres. J'y ai croisé un groupe de cyclistes (des élèves avec leur maîtresse).

Et ...

Le chemin, éternell'ment en ligne droite. A n'en plus finir. Toujours, toujours. Des arbres, des feuilles à gauche. Des arbres, des feuilles à droite. Parfois, un pont. Parfois, une intersection de route. Parfois, une maison. A un moment donné, une espèce de grange (en forme de chalet) où un cheval (ou un âne) dépasse la tête. Ca n'en finit pas. Je le sens sur les épaules. J'ai soif.

 

Et ... ce coup de GSM de l'amie conteuse qui me trotte dans la tête, qui m'obsède.

Et ... personne d'autre qui appelle.

Et ... personne que j'ai la force d'appeler. Si, y en a une, mais celle-là, aux dernières nouvelles, elle n'a plus de crédit.

 

Et la route qui continue. Agimont. Une autre route perpendiculaire, au loin, puis de près. Mmm. Je reconnais, à l'horizon, l'ex poste-frontière qui mène à Givet (France). Ca va, l'issue arrive. L'ex-gare de Doische va montrer le bout de son nez. Et ... je rumine, tant et toujours, le fameux coup de GSM, ça ne s'efface pas d'un coup de baguette magique.

Et ... je repense à une autre conteuse de la soirée de vendredi. Je l'appell'rai Emmanuelle. Que j'aime beaucoup. Envers laquelle je me prends d'une hyperaffection. Qui n'y est pas insensible. Mais qui se contente d'en sourire ... jusqu'à un certain point. Et je pourrais faire tout ce que je veux, c'est peine perdue. Je le sais. Je le vois. La vérité me saute à la gueule. Je sue, je souffre. Je pleure de tout mon sou. Sans rien laisser paraître. Mais c'est rien. Identifier ses pleurs (ou ses cris), c'est déjà voir clair, c'est déjà avancer.

 

Gare de Doische. Tiens ! Mon père avait un client, y a une paire d'années, quand il était représentant, qui habitait à cet endroit et qui avait un tic : à tout bout de phrase, il disait : "Hé donc !". Le bâtiment a été repeint en blanc.

Encore un kilomètre avant d'atteindre le village, à proprement parler.

Je passe au "P'tit Delhaize" du coin m'acheter une pomme et une bouteille de Spa.

 

Et je tombe encore sur ... une connaissance. Un gars du coin, chez qui j'ai fait une émission, y a vingt-cinq ans, à Radio Fenil (ça n'existe plus). Il m'invite dans sa demeure. Boire un verre. Son fils est éducateur à Liège, sa fille tient un commerce de bijoux dans la région de Namur. Le gars est passionné de chanson française. Il m'amène trois anciens "vinyls" de Georges Chelon (chanteur que j'adore), que j'identifie tout de suite. Je connais la plupart des morceaux par coeur. J'en profite ensuite pour lui jouer deux de mes dernières chansons, avec ma guitare.

 

Malheureus'ment pour lui, je suis fatigué. La marche, ça vous épargne pas. "Tu chantes souvent dans la région de Charleroi ?" "Y a du monde quand tu passes par là ?" Parfois, même quand on connaît la réponse, on n'a pas envie de répondre. Le gars m'évoque, ensuite, le jour où il m'a croisé à Redu, dans les années 80 (je m'en souviens, c'était lors d'une foire, je chantais quelque part, sur la place, assis sur une chaise). Je rends l'âme. Les images anciennes redéfilent dans mon cerveau, mais, en cet instant, j'ai envie de les balayer. Les souvenirs ont beau être intacts dans la mémoire, ils peuvent, à un certain moment, m'épuiser, me faire mal.

 

Le "pote animateur de radio" m'a accompagné, quand j'ai repris la route jusqu'à l'église de Doische. Il m'a donné une grosse bouteille d'eau pétillante. Merci, l'ami !

Il m'a même déconseillé de prendre le chemin à droite jusque Hierges. Tout droit, d'après lui, c'était plus simple. Mais voilà : j'avais quand même envie de suivre les balises du chemin de Saint-Jacques. Tout crevé pouvais-je me sentir, je restais (faut me connaître) du genre à suivre mon objectif comme je l'avais décidé.

Le "pote" m'a dit aussi que, si je ne trouvais rien, je pouvais toujours l'appeler et venir chez lui.

Les anges gardiens ne manquent pas sur nos routes.

 

Les côtes sont revenues. Les lisières aussi. Durant trois ou quatre kilomètres.

 

Je suis arrivé, ensuite, au village de ... Vaucelles.

 

Il n'était pas encore dix-huit heures. Encore heureux ! Je pouvais encore marcher deux ou trois heures, s'il le fallait. Le prochain village, c'était Hierges (en France). S'il n'y avait pas moyen de loger là-bas, eh bien, y avait encore moyen de filer jusque Mazée, mettre encore deux heures pour marcher (bien sûr), mais bon, on s'en tire comme on peut : dans ce village-là, selon le guide, y avait aussi des possibilités de dormir.

 

Une chapelle recouverte d'un tas de feuilles. Rue du 8 Mai 45 (redev'nue, apparemment, rue de Hierges), sur la gauche. Un grand château qui se dessine. Je l'avais déjà aperçu, sur ma route, dans le lointain, quelques heures auparavant.

 

J'ai débouché sur Hierges. Village remarquablement conservé. Malgré le peu de kilomètres qui nous séparent de la frontière, on sent franch'ment une différence de climat.

 

Sur la place principale ...

 

Tilt ! Une terrasse, une taverne. Son nom : "La Causerie des Lilas". Jean-Marc, un pote de chanson (et de rando) y est déjà passé. Il m'avait dit, avec enthousiasme : "Vas-y, le gars qui tient ça, c'est un copain, t'y vas de ma part, tu pourras loger sans problèmes !". Ma foi, essayons. On ne sait jamais. Je m'avance. Je perche mes yeux. Oui, on s'y restaure. Oui, on y fait chambre d'hôtes. Mais les belles portes en bois brun sont fermées. Manque de bol : l'établissement est ouvert essentiell'ment le week-end et les jours fériés.

 

Je poursuis la route ... pavée. Tout n'a peut-être pas encore été exploré. Y a peut-être encore un autre gîte. Sinon, eh bien, on prendra son courage à deux mains, comme on se l'est promis, et on tent'ra l'ultime offensive jusque Mazée.

 

Je tombe sur un couple, dehors.

"Excusez-moi, mais vous ne connaissez pas un endroit, ici, où on peut loger ?"

Comme c'est dur, pour moi, de faire la démarche ... de faire ce genre de demande.

"J'ai une chambre si vous voulez, c'est trente euros la nuit"

Je n'en reviens pas.

Si, c'est vrai, il existe des gens qui louent des chambres, sans s'afficher extérieur'ment.

 

Le gars et moi, on sympathise directement. On règle la somme directement. Chose due chose faite. Lui, c'est le Français accueillant, chaleureux, simple, comme on aime les rencontrer. Il est ouvrier, mais il ne peut, vu les circonstances dans lesquelles son boulot évolue, travailler régulièr'ment. Toute une pièce où je pourrai dormir (un ancien garage).

 

Et ... il aperçoit ma guitare. Et ... il me demande ce que je fais. Ma foi, je rentre dans les explications. Et ... il se fait un honneur de m'inviter "manger" chez lui. A condition que je lui joue des morceaux. Et ... il me dit qu'il a déjà reçu, dans sa demeure, un musicien qui joue du synthé.

 

J'ai fait connaissance avec sa femme. On sentait beaucoup d'amour, de connivence entre eux. Comme ces couples qui traversent les années en tendresse et qui se comprennent, avec le temps, sans être obligés de passer par les explications. On a mangé des croquettes de poisson, du riz et de la salade. Tous les deux, ils s'excusaient toutes les trente secondes : "Désolé, ce qu'on fait, c'est tout simple !". Justement, les amis, c'est ce que j'aime.

 

Roger (c'est son prénom) m'a montré, sur Internet, un long"blog" qu'il a conçu, où il était question ... des fêtes médiévales à Hierges, où on voyait une ancienne salle du château, où y avait un lac qui n'en était pas un.

 

J'ai chanté à leur balcon. Il a pris des photos ... et des photos. J'ai retrouvé, en chantant, l'état de fraîcheur que je trouve, à certains moments, quand je donne des spectacles dans un moment où je suis en super forme, où tous les gestes que je sors (y compris les trous et les fausses notes) me paraissent agréables, divins, surprenants. Hugues, tu renaîs parfois à toi-même ! Hugues, il te suffit, parfois, en chantant, d'être le spectateur de toi-même et ... t'épater, ça coule de source ! Le reste suit. Mais qu'on ne s'illusionne pas : quand on s'exprime en chantant, quand ça marche sans rien forcer, c'est, comme par hasard, grâce à l'ambiance autour, grâce aux gens qui sont là, qui font les trois quarts du spectacle à ta place. Sacha Guitry et Fernandel, ces grands mythes du théâtre et du cinéma, raisonnaient pareil à l'égard de leur public.

 

Roger a fini par contacter, sur son portable, le responsable de la fameuse "Causerie des Lilas", où j'avais trouvé porte de bois quand j'étais arrivé au village. Comme quoi !

 Oui, le gars (il s'appelle Jean-Michel) a fait un détour, en vue de ... me rencontrer. Il a écouté ce que je chantais, m'a souri avec énormément de bienveillance. Même s'il a du partir avant la fin de ma chanson, parce qu'une personne venue d'ailleurs app'lait et avait besoin qu'on la guide pour la route.

 

Que du bonheur, en somme !

 

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À la case «Âge d'or»

 

Doux ami

Soudain, je pense avec tendresse,

 À cette si lointaine adresse,

Où tu m’accompagnais souvent,

Aux jours de nos plus doux printemps.

 

Devant nous, une longue route,

Semée d’embûches et de doutes.

Nous avons fait de notre mieux,

Nous sommes rejoints, déjà vieux.

 

Mais que m’importe l’âge d’or,

S’il ne me cause pas de torts.

Je suis redevenue coquette

Et fais de nouvelles conquêtes.

 

Je ne crie pas sur tous les toits

Que j’eus vingt ans plus d’une fois.

D’ailleurs je n’en suis pas très sûre,

Quand je me réfère à l’usure.

 

À distance, aux jeux de l’esprit,

On échange sans parti-pris.

Je me prévaux de ma sagesse,

Souvent empreinte d’allégresse.

 

 Tu vois, je garde mon allant

 Et toi, tu en fais tout autant.

Il nous fallut beaucoup de chance,

Du courage et de l’endurance,

 

1er février 2006

 

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journal de bord, lundi 23 mai 2011

Sur les chemins de Compostelle (première étape franchie) ...

 

C'était franch'ment le jour des rencontres, hier. Pélerinage oblige ?

 

Faut dire : je n'étais pressé, je n'avais pas d'épée de Damoclès sur le dos. Je pouvais prendre le temps qu'il fallait. Au pire : je pouvais encore démarrer l'itinéraire le jour suivant.

 

D'abord, en repassant près de la collégiale (de Dinant), sur le coup d'onze heures, un gars, qui sortait de la messe, m'a accosté, regardé (le regard clair et bleuté) droit dans les yeux, serré solid'ment et fraternell'ment la pince. Mon premier réflexe : la surprise. Le s'cond : quelqu'un que j'ai connu, y a une paire d'années, et que je ne remets pas. Légèr'ment barbu. Casquette bien vissée sur le crâne. La quarantaine bien entamée. En fait, il m'avait jamais vu, mais c'était tout comme. Les ondes de la sincérité transpiraient, chez lui, à mille mille mètres à la ronde. Il m'a fait monter chez lui, deux maisons plus loin. On franchissait d'abord un étage, avec un escalier et deux murs à gauche/droite plutôt étroits. Il m'a fait un café venu tout droit d'Espagne. Il m'a expliqué que les chants, à la messe, le touchaient tell'ment qu'il ne pouvait pas rester assis sur sa chaise. Il a fallu qu'il sorte, oui. Il m'a parlé du chef de la chorale qu'il singeait, en caricaturant les gestes "sérieux" que l'autre exerçait, avec sa main, quand il fallait diriger les chanteurs. Il m'a parlé de sa solitude, de son besoin de ... femmes (je comprenais à cent pour cents). Y avait des phrases anarchiques sur les murs. A un moment donné, un de ses potes, un ex-para-commando (dont une des mains semblait ... morte), est passé.

 

Ensuite, ensuite ...

 

Il était temps que je reprenne mes esprits, que je me mette un peu en route. Comme je me l'étais promis. Déjà, déjà, beaucoup d'émotion pour commencer.

 

J'avais décidé de prendre un bateau-vedette sur la Meuse ... jusque Anseremme. Arrivé au terminus, j'entam'rais donc le début du chemin prévu.

Je suis passé à l'action.

Midi (ou une heure) trente. Le bateau allait partir. Oui. Sur le pont, juste avant d'entrer dans le bateau, j'ai encore fait une rencontre, en la personne du conducteur : un monsieur âgé, quatre-vingts ans au moins, sans façon, qui parlait aux touristes (néerlandophones, anglophones) avec une énorme tendresse.

 

Ainsi donc ...

 

Notre conducteur, en pleine Meuse, lachait le gouvernail, laissait flotter le bateau sur l'eau et venait à la rencontre des visiteurs, sans micro, les mains ouvertes. Il nous a indiqué : l'hôtel de ville (avec son bulbe semblable à celui de la collégiale), l'hôtel Ibis (j'y ai logé un soir) suivi du casino et de la prison, le fameux viaduc Charlemagne, le légendaire Rocher Bayard, une maison (sur la rive droite) construite au 17ème siècle. Tout ça. Il nous a précisé que la Meuse atteignait les sept mètres de profondeur.

 

C'était pas ça, mais, arrivé à Anseremme, au confluent de la Lesse et de la Meuse, j'ai réalisé que j'avais mal calculé mon coup. Oui. Le bateau ne s'arrêtait pas à Anseremme, comme je me l'étais représenté. Il retournait sur ses pas. D'un train de sénateur. Au point de départ. A Dinant.

 

Ca va, j'ai pas regretté. J'ai repris pied sur la terre ferme. J'ai refait, à pied, le chemin Dinant-Anseremme. Touristes. Bistrots. Restos. De temps en temps, un souffle d'accordéon aux terrasses. "Vous faites le pélerinage de Compostelle ?", m'a lancé, en cours de route, un couple qui cassait la croûte.

 

Arrivé à hauteur d'un prieuré, je n'osais déjà plus avancer. Des canards, des cann'tons et ... des oies, des oies, des oies qui avaient quitté la Meuse et occupaient le sentier. J'avais peur. J'ai laissé un couple de prom'neurs me dépasser. Comment allaient-ils procéder, eux, dans la même situation ? Eh bien ... la dame s'est pas gênée pour balancer des coups de pied (fermes) à l'égard des bêtes qui prenaient directement la fuite.

 

Plein de pensées, liées à ma vie quotidienne, me rev'naient. Plein de colères, aussi. Qui giclaient. Un sentiment de liberté, de soulag'ment, égal'ment. Personne pour me couper la parole. Personne pour me dire "calme-toi !". Personne pour me tirer la gueule parce que j'ai fait un faux pas. Personne qui se détourne de moi parce que je l'ai regardé(e) trop longtemps et que je l'ai mis(e) ... mal à l'aise. Personne pour m'engueuler parce que je suis rentré une heure trop tard, parce que je n'ai pas débarrassé la table. Seul avec moi-même. Avec tout un espace verdoyant, digne d'un océan, pour me guider, me faire les yeux doux.

 

J'ai remonté, en suivant les balises, le sentier en lacets (qu'on appelle ... sentier des Pêcheurs) jusqu'à la côte de Freyr. Je l'avais déjà arpenté une fois, y a deux ans, avec (déjà) ma guitare sur les épaules et les sandalettes aux pieds. Arrivé à hauteur des rochers, quelques jeunes s'essayaient à l'escalade. Et encore un sentier qui continue. Un tournant. Un autre sentier en ligne droite qui monte. Un autre tournant. Un autre sentier. Un autre tournant. Un autre sentier. Enfin : la grand'route. Enfin : la N95. OK, OK. Soyons vigilants, maint'nant. J'avais à peine mis le pied sur le macadam, que ... directement, il fallait replonger, sur la droite, dans la forêt où, maint'nant, des espèces d'escaliers en bois indiquaient la suite du trajet.

 

Il était presque quatre heures. Je m'étais fixé cette limite pour compulser, dans le livre/guide, la liste des hébergements disponibles pour le soir. Hastière était la ville-étape que je m'étais fixée. Quatre points de chute mentionnés dans le bouquin. J'ai risqué le premier. J'ai eu quelqu'un au bout du fil. Y avait une chambre disponible pour ... 80 euros. C'était pas donné, non, mais je pouvais me le permettre. Je ne devais plus me tracasser. OK, Madame, j'arriv'rais vers 20 heures/20 heures 30.

 

J'ai longé la Meuse. Encore. J'ai traversé une prairie ... remplie de vaches. J'avais pas le choix. Je devais passer. Cette prairie faisait partie du sentier à suivre. Je me suis rabattu, le plus possible, vers la droite. Les vaches n'ont pas bougé.

 

A un moment donné, la confusion (inévitable). Arrivé à hauteur d'un poteau, j'aperçois trois chemins, trois sentiers. D'après le bouquin, le GR 126 et le 125 se séparaient là. Je devais prendre le second des deux, me diriger vers Waulsort, Blaimont, Hastière. Sur l'un des trois ch'mins où le 126 redémarrait, on voyait nett'ment la balise (avec le chiffre indiqué). Mais ça ne faisait pas mon affaire. Sur les deux autres routes (dont l'une était forcément celle que je devais prendre), rien, rien d'indiqué, de spécifié. Il était presque ... dix-huit heures. Je me suis mis en éclaireur sur un des deux sentiers, j'ai marché, marché, sans repérer de balises. Je suis revenu sur mes pas. J'ai tenté l'autre sentier, j'ai marché dans le foin, j'ai avancé, avancé ... sans repérer de balises. J'ai tenté de me situer avec la carte d'état-major du coin, que j'emportais dans une poche de mon ukulélé. Peine perdue.

 

Final'ment, je suis allé de l'avant, grâce à un panneau directionnel indiquant Falmignoul. Ca va, j'avais encore une issue de secours. J'étais déjà passé par là. Y avait une grand'route qui conduisait à Blaimont. OK. Grâce à mon sens visuel de l'orientation, j'ai risqué la suite du trajet ... non pas sur la grand'route, mais sur un sentier parallèle. A travers bois, j'ai tracé. Et devinez sur quoi je suis (re)tombé soudain : une balise ! J'ai encore tracé, tracé. De ruisseaux en chemins en ligne droite où les balises mettent du temps à se montrer (parfois, on loupe un chemin qui part dans une direction et qu'on n'a pas vu), j'ai marché, j'ai rêvé, j'ai entendu des airs musicaux me traverser l'esprit. Je suis tombé, en bas d'un chemin qui descendait abruptement, sur un banc. La Meuse, à côté, semblait se rapp'ler à mon bon souv'nir. Un nouveau panneau directionnel : Hastière, trois kilomètres. Allez, Hugues, tu approches !

 

J'ai longé un barrage le long de l'eau. Sur un chemin de halage. Par la force des choses, j'avais évité Waulsort et Blaimont, prévus théoriqu'ment sur la route. Bien sûr, j'avais aussi le guide (de l'entre Sambre et Meuse) qui donnait la marche à suivre, afin d'atteindre ces villages. Mais l'intinéraire était repris en sens contraire. Un certain sens de déchiffrage, quand je marche, quand je commence à être claqué, c'est ... trop. Mais patience : je reviendrai à Hastière un autre jour, je ref'rai le trajet et je verrai à quel endroit j'ai cafouillé. Travail de patience ! Travail de longue haleine !

 

Je suis arrivé à la chambre d'hôtes. A Hastière ... par Delà. Rue des Gaux. J'ai été super bien accueilli. Les tenanciers prov'naient de Charleroi. Elle enseigne toujours la s'maine. Lui, il est gérant en informatique. Et il joue ... de la guitare. C'était franch'ment le dessert. Y a une pièce où il a disposé toutes sortes de guitares différentes. Mieux encore : leur fille (qui habite à Londres) a épousé un gars qui est le frère d'un chanteur que je connais. Terrains de sympathie, d'affinités, merci beaucoup ! C'était la fiesta, ce week-end, à Hastière. A la chambre d'hôtes, ils ont reçu, juste avant moi, le jour précédent (ou l'avant-veille), Quentin Dujardin (célèbre guitariste) et Pierre-Alain Volondat, grand prix de piano au Concours Reine Elizabeth (en ... 1983).

 

Le temps de déposer mes affaires dans une chambre (qui aurait pu s'app'ler château de Versailles, les 80 euros/nuit je comprenais un peu leur sens), je suis sorti dans la p'tite ville. Manger.

 

J'ai croisé deux charmantes petites gosses blondes qui couraient après un ballon. La plus jeune ne désarmait pas devant l'aînée. De temps en temps, le ballon atterrissait sur le toit (du resto où je m'étais attardé). C'était poétique. La mère, verre de bière en main, déboulait volontiers, avec une raclette, pour débloquer le ballon stationnant sur les tuiles et l'obliger à rebondir sur le sol.

 

C'est après que la soirée devait se terminer en apothéose. Je parcoure la rue en ligne droite.

Je tombe sur le fameux "Hastière Café", où j'étais déjà passé, y a deux ans. J'y étais même resté trois heures, en pure perte, j'y avais cafardé, crevé de solitude. Je préférais (encore) cette solution à l'idée de grelotter dans un lit. J'étais dans une sale passe, oui.

Mais voilà ... les lieux (comme les jours) se suivent et ne se ressemblent pas. Dès que je me suis pointé, toute une table m'a accueilli. J'ai eu droit à "Eh l'ami, viens parmi nous !". Ils étaient sept ou huit. Dont ... un jeune couple. Dont ... une jeune espagnole, longs cheveux noirs, très délurée, très feeling, très sympa, très amicale. Dont aussi ... deux musiciens, originaires de Falmagne : l'un des deux (le p'tit ami de la fille espagnole) faisait du punk, dans un groupe qui existe depuis quatorze ans, était parti au Brésil ... le second, lui, maniait l'art de lancer ses cigarettes (allumées) dans le vide, il avait retrouvé son père (ou son ... padre) au bout de pas mal d'années.

On a trinqué, trinqué. On s'est dit ... beaucoup de choses.

Ca a duré ... une, deux bonnes heures.

 

Quand je suis rentré à la chambre d'hôtes, ensuite (fallait bien) ...

 

C'était pas fini. Alain, le tenancier, jouait encore de la guitare dans la pièce avant. Je m'y suis attardé. Evidemment. Il m'a fait un café. J'ai joué avec une de ses guitares. J'ai chanté quelques chansons (de moi) et il m'accompagnait ... comme sur des roulettes.

 

La nuit a eu le temps de s'intercaler.

 

Il est maint'nant onze heures du matin.

 

Je compte me mettre en route vers ... INzemonts.

 

 

 

 

 

 

 

 

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