Doux ami
Soudain, je pense avec tendresse,
À cette si lointaine adresse,
Où tu m’accompagnais souvent,
Aux jours de nos plus doux printemps.
Devant nous, une longue route,
Semée d’embûches et de doutes.
Nous avons fait de notre mieux,
Nous sommes rejoints, déjà vieux.
Mais que m’importe l’âge d’or,
S’il ne me cause pas de torts.
Je suis redevenue coquette
Et fais de nouvelles conquêtes.
Je ne crie pas sur tous les toits
Que j’eus vingt ans plus d’une fois.
D’ailleurs je n’en suis pas très sûre,
Quand je me réfère à l’usure.
À distance, aux jeux de l’esprit,
On échange sans parti-pris.
Je me prévaux de ma sagesse,
Souvent empreinte d’allégresse.
Tu vois, je garde mon allant
Et toi, tu en fais tout autant.
Il nous fallut beaucoup de chance,
Du courage et de l’endurance,
1er février 2006
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