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journal de bord, jeudi 26 mai 2011 (2)

Sur les chemins de Compostelle (dernier versant) ...

 

La cohabitation, par la force des choses, n'est pas toujours chose simple.

 

J'ai logé, cette nuit, dans un chalet à Oignies. En même temps qu'une Hollandaise qui fait le pélerinage. Ca se présentait ainsi.

 

Bon. Jusque là, ça va.

 

Ca se complique quand il faut communiquer avec l'autre. Non seulement elle parle pas français, mais elle cause pratiqu'ment tout le temps. Quand je suis seul, dans le chalet, avec elle, qu'elle se retrouve dans le p'tit nid (séparé par un rideau) où se trouve son lit, pendant que je suis dans une autre pièce, j'entends que, dans sa langue, elle m'interpelle sans arrêt. D'accord, je suis de bonne composition. D'accord, je me débrouille en néerlandais. Mais lorsqu'il faut suivre longtemps un flux continu et rapide de mots dans une langue que je ne maîtrise pas à cent pour cents, lorsqu'il faut s'appliquer pour comprendre, sans respirer, sans mettre de pause, je décroche, je tourne de l'oeil, mon énergie mentale et physique passe sous le rouleau compresseur.

 

Elle a tenu à faire signer, sur un carnet, par la propriétaire du chalet, les traces de son passage. Comme tout pélerin de Compostelle qui se distingue. En tout état de cause, elle a eu droit, elle, à une réduction de cinq euros pour la nuit. Je ne m'en offusque pas. Je m'en fous. J'observe, tout au plus. Les recours aux étiquettes et aux règles formelles, trois fois sur quatre, ça me passe un kilomètre au d'ssus de ma tête. "Vous n'avez pas la croix avec vous ?", m'a demandé un gars, hier, à Oignies. Non, monsieur, je n'ai même pas (non plus) le bâton.

 

D'ici une heure ou deux, après le p'tit déjeuner, je quitt'rai Oignies. Je reste encore partagé, quant à la suite des évén'ments de la journée.

Y a pas de bus, à OIgnies, durant la journée. Sauf le mercredi. Sauf en période d'examens. Tous les habitants du village, à qui j'en ai parlé hier, me l'ont confirmé. Même si des horaires précis (et prévus) sont inscrits, en d'ssous des pancartes des arrêts (aux abribus).

 

J'aim'rais être à Bruxelles, demain vendredi.

 

Il me reste deux solutions.

 

Faire du stop jusque Olloy. Ca peut se régler vite. Tenter l'aventure, ensuite (en stop, toujours) jusque Vierves, Treignes, Mazée. Pourquoi pas Doische, Agimont, Hastière ? Ca reste faisable. J'ai toute la journée devant moi. Maint'nant, je chop'rai p'têt un bus sur la route.

 

Je pourrais, à Hastière, refaire le ch'min que j'ai pris, dimanche dernier, mais, cette fois, en sens inverse. Jusque Dinant. Vers 18/19 heures, là-bas, je r'prendrais le train (avec mon amie Delphine) jusque Bruxelles.

 

Maint'nant ...

 

Rien ne m'empêche, non plus, de poursuivre le ch'min de Compostelle autrement.

 

Après OIgnies, Moulin-Manteau. C'est repris dans le topo-guide. Deux heures et d'mie de marche, OK. Y a toujours moyen, ensuite, de bifurquer sur Rocroi et de loger sur place.

 

Des surprises m'attendent peut-être là.

 

Rocroi, ville historique, je pense. Couvin n'est pas loin. Il me suffit, demain matin, de me remettre en route, d'arriver dans cette ville-là, de reprendre un train vers Bruxelles.

 

Je ne sais pas encore.

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