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journal de bord, mercredi 25 mai (2)

Sur les chemins de Compostelle (troisième tentative) ...

 

Olloy-sur-Viroin. Je me suis posé ici, cette nuit.

 

J'ai r'connu l'église. En son temps, la célèbre Musique des Guides y était venue donner un concert.

 

Sur une route principale, le resto "Les Quat'Voyes", au carr'four, existe toujours.

 

Les barrières des trois passages à niveau ont rendu l'âme depuis longtemps.

 

Quand j'étais p'tit, on allait à Le Mesnil. Village où y avait notre maison de campagne. Sur la route qui nous y menait, on s'arrêtait à Olloy, près d'un des passages à niveau, chez Antoine, le boulanger.

 

J'ai dormi dans un hôtel typique. Baroque, c'est le cas de le dire. On aurait dit un salon de brocante ... disposé avec goût. Des lustres avec des vieilles ampoules, accrochés par trois ou quatre (parfois) sur le même plafond d'une même pièce. Des moulins à café. Un vieux phonographe sur le bar. Etc.

 

Avant d'arriver à l'hôtel, longer trois cents mètres la voie ferrée (où, maint'nant, passe juste un train touristique). Plonger, à un moment donné, sur une route qui descend. Tomber sur un terrain d'camping et un manège. Tourner à gauche. L'escale est tout, tout au bout.

 

La journée vécue avait déjà eu sa part d'exotisme.

 

C'est fou comme un paysage, dans sa majestuosité, dans son aspect le plus naturel, peut en rapp'ler un autre. En marchant, hier matin, depuis Hierges, sur la route qui menait à Mazée, en repartant sur la Thiérache, en affrontant un col, je me retrouvais, y a deux ans, en Ardèche, avec un groupe, sur une route, un sentier où y avaient des dolmens. Jum'lage anticipé ?

 

J'aime les bois. J'aime le chant des oiseaux superposés et ... harmonieux à leur échelle. Mais parfois, ça dure trop longtemps et ça me saoûle. J'aime trop les paysages ouverts.

 

Et ... l'abcès, derrière ma dent principale, qui ne se calme pas.

 

Et ... l'espèce de mirador, dans le bois, qui indiquait qu'on repassait en Belgique. Même si, sur le GSM, on restait sur le réseau français.

 

A Mazée ...

 

Un bistro, où les gens, assis par huit, juste devant l'bar, parlaient quand même fort. Une femme dans la série (coiffure blondasse punk et qui causait ... comme les hommes). Parmi les gars, y en avait un qui portait le tea shirt du facteur.

 

Pas de commerce pour se ravitailler. Une station-essence désaffectée ou ... laissée à l'abandon.

 

Un ch'min sympa : "Voye à Toine". Sur le côté, une maison blanche. Oui. La maison où a habité Arthur Masson, célèbre pour son héros de "Toine Culot".

 

Après Mazée, Matignolle (hameau).

 

Et soudain, cinq ou six kilomètres plus loin, en poursuivant la route, en actionnant un tourniquet, conformément aux balises indiquées ...

 

Je (re)tombe nez-à-nez avec une vache qui a quitté sa prairie et s'immobilise devant moi, en plein sur le sentier où je dois passer. J'ai peur. Surtout que les autres vaches, restées dans leur prairie, se sont quand même rapprochées de leur consoeur et me regardent droit dans les yeux. Y a-t-il un taureau dans la bande (ou dans la meute) ? Je refais quelques mètres (deux cents, au moins) en arrière. Jusque passé le tournant. J'observe, sous un autre angle, les vaches (restées dans la prairie) se déplaçant encore ... dans ma direction. L'instinct, quand même ! Quand à la vache qui avait quitté la prairie, qui s'était retrouvée face à moi sur le sentier, je l'aperçois, de loin, qui retourne dans sa prairie, en parvenant, avec ses deux grosses pattes arrières, à sauter (pratiqu'ment à pieds joints) au d'ssus des clôtures (cabossées) séparant leur prairie et le sentier. Astucieuses, les fillettes ! Je risque le coup, je me remets sur le sentier. Cette fois, plus d'obstacle.

 

J'arrive à Treignes. Encore un lieu familier. J'avais dix ans lorsque, dans ce village, j'ai fait un camp avec les louv'teaux. Je reconnais le haut clocher de l'église ... grise. Qui ressemble à celui de la cathédrale ... de Lourdes. Hugues, recevrais-tu les divines apparitions ?

 

Un gars, dans l'village, me fait signe dans sa voiture.

Faut dire ...

Quand on chante un peu partout, on est am'né à recroiser, souvent, dans des coins où on ne s'y attend pas, des gens qu'on a perdu de vue, des gens qui nous ont croisé à un moment donné (qui nous connaissent mieux que nous), des anciens copains d'école, de cabaret, des gens qui nous ont un jour pris en stop, des gars qu'on a connus gamins quand nous étions déjà plus âgés et qui ont plus de chance (que nous) de nous reconnaître ...

Ici ...

Le gars m'avait vu, en 2003, à Neufvilles (près de Soignies), lors d'un concours où j'avais chanté.

 

J'ai repris la route vers ... Vierves-sur-Viroin. Un bref passage le long de la ligne de ch'min de fer qui, apparemment, a, aujourd'hui, une fonction locale essentiell'ment touristique. Des groupes de gosses. Venus souvent de Flandre.

 

A Vierves ...

 

Les bistrots étaient fermés. Une gamine nettoyait les carreaux de sa maison. Mon pote Jean-Marc m'avait renseigné "Les Nutons", un endroit où il avait chanté et où je pouvais aller de sa part. J'ai pas eu de mal à trouver le lieu. Mais il était fermé. Comme par hasard.

 

Olloy-sur-Viroin.

 

Une chèvre m'a accueilli.

 

 

 

 

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