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explorateurs du temps



Merci pour les mots

Merci pour les images

Merci pour les pensées

Qui traversent le temps

Proches sont nos regards

Même s'ils ne se croisent pas

Proches sont les cœurs

Quand ils aiment le beau


Nous caressons nos âmes

De nos mots

Conjuguant l'impossible

Aux temps de l'infini

Chaque jour est un mystère,

Chaque heure une aventure,

Nous sommes tous des explorateurs du temps


Nadine Lia Lejeune

"Le Prochain"


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Sortilège


Apprendre la magie,
Le vaudou et ses enchantements
Trouver le sortilège qui te garde enfermé
Dire les incantations
Venir t'en libérer

Apprendre tout de toi
Ce que tu ne sais pas

Surtout
Ce que tu ne sais pas

Te garder bien au chaud

Ton âme entre mes doigts
M'en faire un talisman
Le tenir contre moi

T'apprendre aussi la vie
T'ouvrir les yeux

Te déchirer le cœur
Le laisser oublier

ce qui n'était pas moi


Apprendre tout de toi

Et te dire tout de moi

Le mal que j'ai parfois
Me déchirer le cœur
Le perdre entre tes doigts


8.06.2010

Nadine Lia Lejeune


"Le Prochain"


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Culture et Démocratie, la ville de Mons et le BAM
proposent la cinquième table-ronde du cycle

Un enseignement en culture. De l’utopie à la réalité

Le lundi 29 novembre 2010, de 12h00 à 14h00 A l’Auditoire Raoul Dufour du BAM (Rue Neuve n° 8 - 7000 Mons) Avec le soutien de la Communauté française, de la ville de Mons et du BAM


Cinquième de la série des six tables rondes organisées par Culture et Démocratie sur la problématique Culture(s) et Enseignement, cette rencontre consacrée à la question de la médiation culturelle se tiendra au BAM, à Mons.

Qui sont les médiateurs culturels ? Quel profil ? Quelles missions ? Quelles modalités d’action ? Quelle formation ? Pourquoi l’éclosion de ce métier nouveau : symptôme ou avancée ? Quel bénéfice supposé ou réel pour l’école ? Quelles questions, quelles impasses aujourd’hui ? Autant de questions cruciales sur ce métier, introduites par les intervenants du panel et reprises par l’assemblée dans un débat très ouvert. Au terme des six tables rondes programmées, Culture et Démocratie présentera un rapport de synthèse et formulera des propositions concrètes pour l’établissement d’un nouveau contrat culturel pour l’enseignement.

Remontant aux années 80 dans son utilisation au sein du musée, le terme médiation peut être étudié comme un symptôme, à la fois, de l’évolution de la société et de celle de l’institution. Les médiateurs ne se résument plus aux seuls éducateurs de profession, qui auraient pour rôle de rendre compréhensible un ensemble, non communicant par essence, à un public sans clefs d’appréhension de cet ensemble. L’institution musée représente une source ambiguë d’expériences multiples, d’éducation tout au long de la vie, dont les dynamiques varient considérablement selon les conditions de la visite. La formation des médiateurs représente donc un aspect crucial de cette aide au développement de la personne.

Les médiateurs culturels et les artistes intervenants:

Marie-Clarté O’Neill,
Adjointe de la directrice des études de l’Institut National du Patrimoine (INP ),
chargée de la formation initiale des conservateurs, chargée d’enseignement en médiation à l’École du Louvre

Modératrice : Sabine de Ville, vice-présidente de Culture et Démocratie

Intervenants:

Pierre-Olivier Rollin (directeur du B.P.S. 22, Charleroi)
Véronique Danneels (historienne de l’art, guide-conférencière)
Philippe Poisson (Centre de Formation des Musiciens intervenants de Lille 3)
Marie-Christine Bordeaux (Maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication. Chercheuse au Gresec. Responsable de la mission Culture et initiatives étudiantes du PRES. Université Stendhal - Grenoble 3)


Plus d’informations : L’inscription est obligatoire. Chaque participant recevra au préalable un portefeuille d’extraits de texte visant à préparer les débats.

Culture et Démocratie asbl

Rue Emile Feron 70 – 1060 BruxellesTél : 02 502 12 15 – info@cultureetdemocratie.be - www.cultureetdemocratie.be/fr

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Caute !

Trois de mes peintures – le Conte du Pays de Nan, Oracle I, Sphinx et le baiser (kuchizuke) – ont été l’objet de commentaires et de questions au cours du mois de novembre. Il m’a semblé opportun de présenter aujourd’hui le contexte particulier dans lequel ces trois tableaux ont été conçus et réalisés il y a plus de 20 ans déjà. Je viens de publier à Paris en septembre un roman (achevé le 5 octobre 1986) quasi contemporain de ces peintures et qui fait allusion à des événements qui se sont passés dix ans plus tôt au Japon. 1976 : c’est l’année de la sortie du film « la corrida de l’amour » de Nagisa Oshima, qui fut rapidement censuré vu la crudité des scènes liant sexe et spectacle. Ce film que j’ai pu voir à Tokyo il y a plus de trente ans m’est apparu tout de suite bien plus qu’un simple divertissement osé. C’était pour moi un véritable chef d’œuvre interrogeant la relation entre affect et concept, raison et passion, - peu de films peuvent se vanter d’avoir montré la sexualité avec autant d’audace et d’intelligence - et qui pouvait être vu comme une célébration ultime de la vie. Ce fut aussi pour moi le point de départ d’une réflexion sur les sens du mot sens lui-même et d’un travail qui a abouti à la peinture « le Conte du Pays de Nan » et au roman du même nom. Ce n’est pas sans risque que je me suis décidé à publier ce texte cette année. Je l’ai donc introduit par une note (reproduite ci-dessous) d’avertissement au lecteur (p.7):

« Le conte du pays de Nan n’est pas pour les enfants.

Son auteur s’est donné le droit de ne pas être sage. »

« …Ce qui lui importe n’est pas de rester dans les limites et les règles du savoir, c’est d’aller au bout de ses pensées. Là, au bout, s’ouvre peut-être ce qu’il cherche, le lieu libéré dont l’ordre neuf donnerait sens et vie à tout ce qui était perdu… »

« Si son héros ne peut en rien être un modèle,

c’est qu’il « va par les chemins qu’il peut, en hâte. Il prend son bien où il le trouve. Il oublie des choses très importantes. Il méconnaît ce que tout le monde est censé savoir. Il n’a pas lu les livres, ou mal, ou pas ceux qu’on juge raisonnablement obligatoires ; de ce qu’il a lu, il a retenu selon son humeur ou son appétit. Le contresens ne lui fait pas peur, s’il peut servir à ce qu’il veut dire. S’il cite, c’est de mémoire, pour ce qui l’intéresse, un peu comme on en use dans la conversation, et certes pas en savant homme.»

(La théorie du fou, p.10, Maurice Bellet, Desclée de Brouwer, 1977)


Caute ! Au vu des nombreuses critiques que j’ai reçues, je crains que cet avertissement ne suffise pas. Le roman narratif classique tente de faire oublier son état de création. La fluidité du récit est utilisée afin qu’il y ait absorption diégétique du lecteur, l’issue idéale de ce type d'écriture étant d’être perçu comme une réalité. J’ai voulu laisser entendre au lecteur l’état de création du roman et afficher son artifice pour lui permettre d’éviter ce piège de l’absorption diégétique. Comme dans la peinture du même nom, l’espace du roman est clos sur lui-même. C’est une sorte d’espace scénique où des inconnus cachés derrière les décors ne cessent de prendre des photos (p.112) et où le renvoi à un public de voyeurs est constant (p.194). Il est donc impossible au héros et à ses amantes d’échapper au contrôle des autres. Ce contexte social répressif est présenté dans toute sa violence par l’image d’un contrôle militaire s’installant sur la ville de Nishiwaki avec l’arrivée de l’hiver (p.68), mais le héros isolé ne semble pas réaliser ce qui se passe. Et s’il le réalise, il n’y accorde pas trop d’importance. L’histoire démontre finalement l’impossibilité d’une telle séparation entre le rêve mystique de l’amour et la réalité de sa répression, puisqu’elle finit dans un amalgame ambigu de plaisir et de mort où l’acte d’amour révèle toute sa pureté et sa dangerosité. Même si la béatitude du Paradis par delà la mort est anticipée par des éclairs de conscience dont le héros peut jouir sans aucun remords d’avoir concédé à la nature ce qui lui était dicté par son désir et son appétit (p.216).


J’ai ainsi tenté de montrer la possibilité d’un itinéraire tourné vers l’autre, et qui irait si loin qu’il finirait par enlever tout altérité et toute pensée faisant obstacle à l’absolu de l’amour. Un itinéraire proche de la dérive mystique au bord d’un gouffre, tel que le héros peut enfin « prendre congé des vertus après avoir été pendant longtemps sous leur servitude », et atteindre un état de conscience qui ne dépendrait plus des conditions de vie normales. Y aurait-il là un refus du réel incompréhensible à la raison ? Une sorte de prémisse au libertinisme immoral absolu ? Un saut dans la folie de l’amour tel que le sexe lui-même en devient familier ? Avec comme conséquence inévitable une descente mortelle aux enfers ? Plus que jamais la courbure de la terre reste bien ici « la seule limite qui nous empêchera toujours de voir réellement au delà ».

Daniel Moline

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administrateur théâtres

Voici Electre! (au théâtre Poème)

Au théâtre Poème : VOICI ÉLECTRE ! D’ESCHYLE À SARTRE

Force tragique et esprit étincelant. Le sang est-il rouge ou blanc ? Le décor et constitué de quelques plans de tulle métallique mouchetés de taches rouges ou blanches…. Blanches pour la plupart. De loin, on dirait des pans de soie sauvage. Avec les effets de lumières on obtient l’illusion saisissante de remparts de ville antique, à travers lesquels apparaissent des personnages fantomatiques, des masques flottants. Dès le début le public est juge. Il va devoir apprécier quelles sont les circonstances les raisons qui ont poussé Electre à commettre le matricide.

« C’est la conséquence d’un désespoir sublime », Electre prend toute la faute sur elle, elle est l’esprit qui a armé le bras de son frère Oreste pour commettre l’irréparable. « C’est une légitime rébellion contre le destin injuste. » Très jeune, dès le départ d’Agamemnon pour la guerre de Troie, elle a surpris les ébats amoureux de sa mère Clytemnestre avec Egysthe, l’usurpateur. Triste à mourir, elle rêve des bras de son père. Electre évoque son perfide assassinat au retour de la guerre de Troie, comme il a « glissé» sur les marches de la piscine et fut tué par Egysthe, de son propre glaive. Clytemnestre avoue que chaque nuit, depuis sept ans elle revit ce meurtre dans ses cauchemars. Elle a tué son époux plus de 3000 fois… Plaisir ou remords ? Elle jouit impunément du pouvoir, elle se vautre dans le déshonneur, elle a volé le patrimoine et l’héritage de ses enfants… Elle avoue « Rien ne trouble plus la conscience que de recevoir une récompense pour le crime commis!»

Egysthe se pavane avec le sceptre d’Agamemnon ! Il profane sa tombe et lui a refusé les rites funéraires. Electre est désespérée devant « ce festival d’abominations » au mépris des lois divines. Elle sanglote devant l’injustice profonde et se livre à la violence de ses sentiments. Elle n’est pas libre de les raisonner. Elle porte le lourd héritage des crimes des Atrides : viols, incestes, infanticides, cannibalisme… Le comble: Clytemnestre, non contente d’humilier Electre de ses sarcasmes, lui avoue qu’à sa naissance même, elle lui fut indifférente dès la première minute! Evoquer le sacrifice de sa fille Iphigénie ne suffit pas à attiser sa rage contre le Roi des rois, elle ose justifier le crime d’Agamemnon, par sa jalousie pour la belle troyenne ramenée avec les autres trésors de guerre… C’est sans appel.

Electre a pourtant le courage de lui dire : « Tu as tué mon père dès ta première partie de plaisir avec Egysthe ! » Elle se plaint : « Moi et mon frère, qu’avons-nous fait ?» Tuer va devenir une nécessité, un devoir. Lorsqu’elle retrouve Oreste elle lui confie : « le temps qui passait me maintenait dans une perpétuelle agonie…» Et le chœur de se tourner vers les juges : « Songez-y, vous les juges, êtes les premiers responsables, vous avez armé son bras ! Une femme a osé ce que vous n’avez pas tenté. Rendre la justice! » Justice faite, Electre n’a nulle part où se tourner, aucun mari ne l’accueillera dans son lit et la voici assaillie par les Érinyes, leurs chuchotements gluants, leurs pattes griffues et leurs millions d’yeux qui la regardent, recroquevillée sur son frêle tabouret… comme au début de la pièce!

Le cercle s’est refermé sur elle, les questions sont ouvertes pour nous! Le spectacle et le jeu des trois comédiens est bouleversant d’humanité et d’authenticité. Cette Electre aux multiples facettes, un portrait fait de fragments de textes d’Eschyle à Marguerite de Yourcenar ou Sartre est d’une finesse de perception étonnante… La mobilité extraordinaire de la comédienne illustre sa soif de vie dans la cage où elle a été enfermée. Tous ces textes semblent se mêler, se confondre, se compléter et se répondre comme un chant unique, composé pour notre besoin profond de justice et de vérité! Un éblouissement!

...Et Egysthe? Ecoutons Homère...

« Hélas! Les hommes accusent sans cesse les dieux ; ils disent que c'est de nous que viennent les maux, et pourtant c'est par leurs propres attentats que, malgré le destin, ils souffrent tant de douleurs. Ainsi maintenant Égisthe s'est uni, malgré le destin, à l'épouse d'Atride, et même il a tué ce héros qui revenait d'Ilion, quoique Égisthe sût l'affreuse mort dont il périrait ; puisque nous-mêmes, pour la lui prédire, avons envoyé Mercure lui donner avis de ne point immoler Agamemnon, et de ne point s'unir à la femme de ce héros ; car Oreste devait en tirer vengeance, lorsque ayant atteint la jeunesse il désirerait rentrer dans son héritage. Ainsi parla Mercure ; mais ces sages conseils ne persuadèrent point l'âme d'Égisthe : il expie aujourd'hui tous ses crimes accumulés.» [chant 1 Odyssée]

http://www.theatrepoeme.be/ 30 rue d'Ecosse 1060 Bruxelles

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Confiance

Ma devise était confiance.

Elle a été bafouée

Au fil de toutes ces années.

Adoptée dès l’enfance

Face à tous ces adultes

Vénérés tel un culte.

Période de grande insouciance,

Manipulée à mon insu,

Ah, si au moins, je l’avais su !

Programmée avec cette science

Qui m’a menée droit au mur

Tout en pensant être sûre.

J’ai fait preuve de patience

Réclamant un dialogue

Confrontée à bien des bogues.

Et c’est en toute ignorance

Que j’ai résisté au temps

Avec mon âme d’enfant.

Mesurée à l’arrogance

De ces êtres qui m’ont trahie,

Je suis restée bien en vie.

Sans penser à la vengeance

Qu’auraient bien pu susciter

Toutes mes valeurs violées.

J’ai adopté la méfiance

À force d’y laisser des plumes,

De me trouver dans la brume.

Ma devise était confiance.

À l’abri dans mon petit cœur,

Elle ne veut plus avoir peur.

Ça ressemble à une sentence

Qui me peine et me dérange.

Délivre-la petit ange.

Je veux croire qu’une romance

Peut un jour encore renaître

En rencontrant le bon être.

Est-ce là une simple croyance

Qui reflète ma vérité

Dans cette triste réalité ?

Ma petite voix me dit : « Avance !

Sur ce chemin qui se dessine,

Fais attention aux nombreux signes. »

08/09/2010

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Toute personne ayant souscrit à l’achat de ce recueil pour le Télévie, en vue d’une participation aux frais d’édition, par versement de 13 €, sur le compte, avant le 15 janvier 2011, verra son nom apparaître en fin d’ouvrage sous la rubrique « Participants à l’édition ». Le livre sera transmis soit par voie postale, soit de la main à la main, lors du lancement le 5 février 2011.


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Trouvé sur le net

Celyes
Modérateur
France

Note: ceci est extrait d'un site international (dont la référence est cachée) que j'ai découvert par hasard sur le net. De telles critiques font plaisir! Surtout lorsqu'on y joint quelques textes et une bio!

Claude HARDENNE

Date du message : mai 7, 2010 04:29


Ce poète belge que je viens de découvrir à pour moi un talent fort et remarquable.
Ses poèmes assez nombreux sont de bonne qualité
Il sait donner de l'émotion ,mélange de tristesse , de tendresse et d'amour, ce que j'aime,


FLEURS D’OMBRE


Mon ami connais-tu ces fleurs d’Ombre pareilles

Aux romances d’été que l’on se dit le jour

De la dune à la vague où la barque appareille

Connais-tu ces fleurs d’Ombre appelant les retours ?


Ces fleurs d’Ombre ployant ces grands foyers au chaud

De leur tendresse intime et chaque jour nouvelle

Les connais-tu ployant quatre murs blancs de chaux

Repleurant le départ des frêles caravelles ?


Tendresse au bord du jour au bord des bleus espaces

Aux rivages roulant leur sable au creux des mers

Qu’il est triste le cri des lents esquifs qui passent

Au fil crispé des flots tremblant de tous leurs nerfs


A l’ombre des fleurs noir et rouge de l’été

Fument les pipes bleues en nuée paisible

Ignorantes des brumes longues du Léthé

Lueur douces d’amour cantonnée au visible


Hé oui ! tu les connais ces fleurs d’Ombre tremblantes

Dont les racines font des villes et des murs

Un harem de tendresse aux poitrines brûlantes

Pour tous ceux qui ont peur d’être seuls dans l’azur


Tu connais ces fleurs – leurs racines dans le sol

Plongent rouges d’amour en enserrant la terre

Symphonie dont elles sont la clé de sol

Et se courbent en le creux de la dune et s’y terrent


Dans le four rond et chaud de la glèbe crépitent

Des myriades de pains plus dorés que soleil

A l’ombre de ces fleurs des peuples doux habitent

Loin des rêves brumeux et fous des Loreley


Ils ne comprennent pas et demandent pourquoi

Oui pourquoi certains fous un jour brumeux partirent

Là-bas vers l’horizon – l’horizon reste coi

Qui parmi les humains pourrait donc le leur dire ?


Ces grands poàmes blancs sur le sable tracés

Ces grands poèmes blancs abandonnés par l’onde

Lentement par la houle un à un effacés

Pouraient dire bien mieux leur soif vers d’autres mondes



APNEE

Je descends en apnée au fond de ton absence
Un corps parfois remonte et me frôle en passant
La lumière du jour qui perd de sa puissance
M'accompagne un instant

C'est vide et triste et nu au fin fond de l'abîme
C'est froid comme la mort puisque tu n'es plus là
C'est plein de ces tourments que parfois nous subîmes
C'est presque l'au-delà

Je descends en apnée au coeur de ton absence
Et m'étonne de voir tout le jour obscurci
Le temps autour de moi remonte à sa naissance
Quelques noyés aussi

Nous ne nous verrons plus plus jamais les rivages
Ne garderont en creux l'empreinte de nos corps
C'est pire qu'un départ qu'un vol d'oiseaux sauvages
L'envers creux du décor

Je descends en apnée au fond de ton absence
Tu ne peux pas savoir comme j'ai mal de toi
Et je garde en ma chair ô suprême élégance
L'empreinte de tes doigts





PLAGE


J’ai bu longtemps longtemps l’ivresse de ta bouche
Et le vent caressait nos cheveux emmêlés
Apportant de la mer l’odeur des fruits salés
Jetés sur le rivage autour de notre couche


Ombre des nuits le doute encombrant d’escarmouches
Nos lendemains – c’est vrai – nos désirs en-allés
Nous savions que le temps poserait ses scellés
Sur le chiffre noué de nos corps qui se touchent


Pourtant infiniment la tendresse était reine
De mes bras en collier autour de ton corps nu
Te sacrant à la fois vassale et souveraine


Que pouvions-nous savoir de ces lieux inconnus
Où nous menaient les nuits avec leurs ondes lentes
Calmes passionnément tendrement violentes





Claude Hardenne est né à Liège en Amercoeur le 16 octobre 1946.
Il dessine dès son enfance la plus tendre et apprend la peinture en l'atelier de Michel
DUTRIEU au « Bateau Lavoir » (ateliers Mommen) à Bruxelles (1963 – 1968) ainsi que
la sculpture en taille directe à l'école des Métiers d'Art de Jemappes avec Jean-François
LEINNE (1978).
Fréquente ponctuellement les académies d'Ixelles (modelage), de Molenbeek (peinture)
ainsi que l'académie libre "l'Effort" près du Sablon.
Parallèllement, il se met à écrire sous forme poétique et de manière assez intermittente.
Il termine sa licence en philologie romane à l’université de Louvain (1971)
Professionnellement, il est professeur dans le secondaire supérieur (1972 – 1979)
instructeur à l’ONEM (1979 – 1981) animateur à la télévision communautaire de Namur
C***** C (1981 – 1983) et enfin agent principal du réseau commercial d’Assubel-Vie
(1983 – 2000)
En 2000, il bénéficie de la prépension conventionnelle.
Claude Hardenne pratique également le dessin, la peinture à l'huile, l'aquarelle, la
gravure et le modelage de la terre, la sculpture en taille directe ainsi que la sculpture en
bronze par la cire perdue
En 1980, cours de gravure à l'académie des Beaux-Arts de Namur
En 1993, il crée avec François BOLAND, l'atelier de fonderie de bronze qui se situe sur le
site du nouveau St SERVAIS près de namur et qui regroupe rapidement une dizaine
d'artistes sous le nom d'ESC-ART-GO. Métier de sculpteur-fondeur de bronze.
Et il réalise en 1983, l'affiche de la 1ère journée internationale de lutte contre
l'*****phabétisme.
En 1993, avec F BOLAND, il réalise la sculpture en bronze " la naissance du poète " pour
l'entrée du bureau Bénélux des Marques à La HAYE (Pays-Bas)
En 2004, en l'atelier de Barbara Kiss, s'initie aux pocédés de la peinture ancienne par la
copie de Van Eyck, Vermeer et Vinci.




Les trois portes

On ne meurt que trois fois – D’abord c’est la lumière
Qui te pète les yeux tant c’est beau d’infini
Tes minuscules yeux, petit grain de poussière
Et fait battre ton cœur tambour d’or symphonie

Tu es le petit né des splendeurs océanes
Des douceurs des chaleurs et du grand cœur qui bat
Tu es l’île larguée loin des terres médianes
Et ton cri va cogner les murs très loin là-bas

Chassé du paradis exilé des magies
Te voilà viande crue nu dans cet hôpital
Toujours s’accrocheront toutes tes nostalgies
A ce rêve tranché par le scalpel brutal

*

On ne meurt que trois fois – Et revoilà la Femme
Celle qui t’a nourri te renourrit encor
De baisers de câlins d’étincelle et de flamme
Comme si dans ses yeux naissaient des villes d’or

Et tu en es l’amant le roi couvert de gloire
Tous les deux appelés à régner à jamais
Vous foulez de vos pas ces terres dérisoires
Fécondant les bonheurs bâtissant vos palais

Tu construis peu à peu ce grand livre d’images
Autour d’elle et de toi et de tous tes enfants
Crèche bâtie pour tu ne sais quels rois mages
Mais partout te suivront tous les regrets d’avant

*

On ne meurt que trois fois – Voici que tu es seul
Portant tout le fardeau des paniques glacées
Redoutant ce cercueil en planche ce linceul
En grosse américaine noire et déplacée

Tout quitter tout laisser carré noir dans l’azur
Tu glisses lentement Le néant te submerge
La vague obscure passe et le vent souffle sur
Ton vaisseau éloigné de la dernière berge

Et l’île où tu abordes ce grand rocher sec
C’est la dernière auberge – ou est-ce la première ?-
Tout s’éteint Revoilà la peur la mort l’échec
- Et pourtant devant toi revoilà la lumière –

Epsilon
Admin famille
France

Date du message : juin 4, 2009 05:36

Peintre et poète , sa palette est en effet très riche et reste à découvrir que ce soit pour sa
peinture ou sa poèsie, merci Celyes pour cette découverte !

***

Le jeu des éléments

Qui me dira un jour le pourquoi des étoiles
Ces plages de nuages à peine lactescents
Que draine l'infini quand la lune descend
Qui dira le fini du ciel - immense toile -

Est-ce toi ravaudeur immobile des moëlles
Eparses dans le ciel et des os et du sang
Du dieu originel qui revit à présent
Est-ce toi clocher qui bientôt me le dévoiles?

Géant dont l'oeil cave a contemplé les Gorgones
Carrières aussi où l'eau blanche est un miroir
Juxtaposant deux flous infinis dans le noir

Sapins qui caressez des villes octogones
Dans les volcans éteints - Toi mer blessée au flanc
Dites-moi le pourquoi des lointains astres blancs

II

Crinières des rochers crépitantes et noires
Aires des blés courbés gorgés même la nuit
Des soleils durs et secs que le soir enfouit
Dans des abysses d'or de pourpre et d'immémoire

Sels qui gorgez la mer où les oiseaux vont boire
Ecume blanche dont la pensée construit
Et suspend au ciel bleu comme de rares fruits
L'échafaudage blanc des nuages de moire

Dites-moi le pourquoi des astres qui balancent
Leur fin rêve d'argent au fil de l'horizon
Notes pures de l'infini diapason

- Mais les forêts les monts tout garde le silence
La mer et le ciel se taisent également
Me laissant étranger au jeu des éléments

CLAUDE HARDENNE

-grimalkin
Modérateur
France

Date du message : juin 4, 2009 05:45



Partir !
Tu ignores
A jamais à mentir les villes d’espérance
Et les ports
Les berges et les mers et les hanses
Et les ors
Et les couchants de flamme et les rumeurs de mort
Et les têtes de rois piquées au bout des lances

Et tu vas ton chemin crénelé d’habitudes
Sans savoir que ton sang s’écoule dans les fleuves
Que du soir au matin tes tendresses sont veuves
Que tes yeux sont marqués du gris des hébétudes

Jamais tu ne sauras l’impalpable secret
Qui taraude le vif des visages d’amantes
Pour te vriller au cœur t’infuser au plus près
Ce poison doucereux des certitudes lentes

Allons passant maudit loin des villes dorées
Tu iras ton chemin
Te heurtant aux gibets des dépouilles parées
Vers ces immenses ports
Forêts de mâts voiles claquant brises lointaines
Enfin ce bord
Où finir tous tes lendemains
Tes certitudes


Claude Hardenne

à explorer...

Celyes
Modérateur
France

Date du message : juin 6, 2009 00:40


LA VILLE INTERIEURE


Dans les rues d'été de ma ville intérieure
Tu es seule à passer
Et les gamins grappés aux portes des demeures
Te regardent passer

Le ciel ultramarin te tresse une couronne
De beauté de vertu
Où sagesse et folie voisinent et fleuronnent
Et les dieux s'y sont tus

L'après-midi languit de te voir si superbe
Et n'ose presque pas
Couler sur ce sol blanc de marbre vide d'herbe
Une ombre sous tes pas



Tu portes haut l'amour dans ton regerd de flamme
De bûchers de brasiers
Et la cendre en devient de la poussière d'âme
Au goût d'éternité

Les portes désormais dans ma ville intérieure
Ne se fermeront plus
Ta présence est partout elle abolit les heures
Les flux et les reflux

Comme une écharpe immense et dorée qui donne
Tout leur sens aux humains
Ta lumière partout se faufile et étonne
Mes yeux noirs de gamin



INTIMITE


Alors ils se sont dit de ces choses secrètes

Que l’on ne se dit pas sans avoir tout vécu

C’était loin sachez-le des histoires de cul

Mais leurs cœurs y battaient soudain tout d’une traite


Les anciennes lueurs les sueurs les défaites

Avaient tracé en eux la marque des vaincus

Peur Mal et mort crissaient d’un rire suraigu

Ils en ressuscitaient comme pour une fête


Sur le chiffre sacré de leurs deux corps noués

Le soleil tendrement répandait ses dorures

L’un sur l’autre ils étaient comme des Christs cloués


Le bois de la Passion les marquait de gerçures

Bagnards d’amour reclus prisonniers écroués

- Assoiffé boire enfin ta luisante blessure -

Epsilon
Admin famille
France

Date du message : juin 8, 2009 00:13


Clairière

Un songe d'arbre se continue
Sur l'onde éternellement dormante
Quel infini un miroir aimante
Dans lequel plongent ses branches nues?

Les nymphes de l'été toute nues
Auront de bleus sourires d'amante
Mais l'eau d'elle-même s'alimente
Au cercle vert des branches ténues

Frisson de chair que frappe un rayon!
O longs cheveux trop blonds longés d'ombre
Comme par la main d'un faune sombre!

Sais-je pourtant l'étrange aiguillon
Du plaisir qui fait roucouler l'onde
Comme riraient les naïades blondes?

Claude Hardenne

Epsilon
Admin famille
France

Date du message : juin 9, 2009 01:42


AUBE

Toujours de nouveaux chants se compose le monde
Tu es la chambre seule et noire dans la nuit
Le papier que tu griffes et la lueur du jour
A peine rutilant au lointain pur de l'ombre

Autour de toi au loin passent les avions
Les bateaux les autos les espoirs et les rêves
Les humains à tout faire à tout vivre s'ébrouent
Et tu les suis de loin calme vie isolée

Tu feras le chemin inverse des araignes
Détissant de ta toile une absence de règne
Vers ton futur sanglé de divine harmonie

Point du jour Le matin - Une paix infinie
Berce tes yeux meurtris de veille et de sanie
Les rayons du soleil sont des bras qui s'étreignent

CLAUDE HARDENNE


-grimalkin-
Modérateur
France

Date du message : septembre 24, 2009 04:48







Claude Hardenne

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About Me

artiste peintre sculpteur passionné par cette possibilité qui m'est donnée d'immortaliser
la beauté à travers le dessin, le pastel, le fusain, l'aquarelle, l'huile, la terre glaise, le
bronze, la pierre et le marbre en taille directe et, bien sûr, les mots. L'art n'est que la
sublimation de la déjà sublissime vie. Sites artistiques: http://www.artmajeur.com/arden
http://www.claudehardenne.be.tf http://www.drouot-cotations.com
http://www.maisondelapoesie.be

Interests
art (peinture et sculpture) littérature (poétique, sur l'art) rêver imaginer



(un bien intéressant personnage...)

Date du message : mai 8, 2010 12:26

FLEUVE NOCTURNE


Et ton corps coule comme un fleuve
Au paysage de mes nuits
Tu permets que je m’y abreuve
Sans exiger nulle autre preuve
D’amour que d’avoir soif de lui

Il s’y rencontre la lumière
De tant de jours vécus à deux
Toutes ces nuits de cent manières
De la dernière à la première
Extraites du sort hasardeux

Amour rêvé amour très tendre
Comme je t’aime d’être là
C’est de n’avoir nul compte à rendre
De nos deux vies – de n’attendre
Rien d’autre que nos au-delà

Au-delà – villes de chair vive
Bâties en rêve avec cet or
Tiré du creux des nuits lascives
Minerai clair de ces deux rives
Autour du fleuve de ton corps


Claude Hardenne

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LES MOTS...

J'aimerais vous dire quelques mots, au sujet des mots...

Ceux qu'on a dans la gorge et ceux qu'on a dans le coeur. Ceux qui tatonnent et se cherchent, ceux qui coulent de source...

Ceux qu'on a oubliés et ceux qu'on connait par coeur. Ceux légers qui nous font sourire et ceux qui nous brisent le coeur.

Ceux qu'on voudrait rattraper et ceux qu'on regrette de n'avoir pas dits. Ceux qu'on dit trop souvent et qui se vident de sens. Ceux dont on découvre le sens caché jusqu'alors jamais dévoilé...

Les mots qui s'assemblent et se découvrent enfin et ceux morcelés qui se cachent

.

Les mots magiques qui ouvrent les portes, les mots piégés qui les ferment.

Les mots qui chantent dans leurs formes et ceux qui pleurent un soir d'automne.

Ces mots auxquels on peut tout faire dire et qui parfois dérapent et nous échappent. Ceux maîtrisés qui nous font jouir d'avoir pu les assembler et nous faire frémir.

Et puis, tous ces mots que nous ne connaissons pas et qu'ils nous restent à découvrir! Ces mots aussi qui tout à coup nous viennent dans une autre langue car ils y ont pris une autre dimension...

Ces mots domestiqués qui invitent notre mépris, et ces mots plein d'odeur qui évoquent des images d'enfance, d'amour ou d'ailleurs...

C'est quoi tout cela? Cela vient d'où?

Qui a proféré le premier mot? Qui a pensé la première phrase?

Les mots c'est quoi?

C'est le langage, la communication; mais pas celle simple des animaux qui se reconnaissent à leurs cris; celle compliquée, sophistiquée, déformée, transformée des hommes qui jouent avec les mots pour réinventer le monde, qui inventent des codes pour déjouer leurs peurs.

J'avais envie de dire ces quelques mots au sujet des mots, avant de dire mon dernier mot...

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Le mariage du ciel et de l' enfer

William Blake: Le grand Dragon Rouge et la Femme vêtue de soleil

« Le mariage du ciel et de l' enfer » est un des "Livres prophétiques" de William Blake (1757-1827), publié en 1790. Ce texte en prose se ressent de la majesté des versets bibliques. Il veut être une contre-partie à "La sagesse des Anges" d'Emmanuel Swedenborg (1688-1772). Parmi les notes que Blake écrivit en marge de la traduction anglaise de l'oeuvre de Swedenborg (publiée en 1787), on peut trouver la trace du titre du "Mariage" dans ce commentaire: "Ici, le Bien et le Mal sont tous deux le Bien et ces deux contraires s'épousent". Ce titre rappelle aussi "Le ciel et l' enfer" du même Swedenborg.

L'argument central de ce poème est que, "sans les Contraires, il n'y a pas de Progression. L' attraction et la répulsion, la raison et l' énergie, l' amour et la haine sont nécessaires à l'existence humaine". Mais, de ce choc des contraires, ne naît pas chez Blake l' unité intermédiaire, véritable force créatrice de tout progrès réel; le poète s'enferme dans son dualisme et professe que "de ces contraires naissent ce que les hommes religieux appellent le Bien et le Mal. Le Bien, c'est l'élément passif qui obéit à la raison. Le Mal, c'est l'élément actif qui est produit par l' énergie. Le Bien, c'est le Ciel; le Mal, c'est l' enfer. Mais "l' énergie (donc: le mal) est la Joie éternelle", et c'est là qu'est tout le drame du prophète révolté.

Le poète chante la vertu créatrice du désir, qui ne doit jamais être freiné, sous peine de devenir passif et improductif. Et il ne s'agit pas en l'occurence d'un désir quelconque: ainsi que le proclame un des aphorismes de "Il n'y a pas de religion naturelle": "Le désir de l'homme étant infini, la possession est infinie et lui-même est l' infini." Le refus de Blake d'accepter la primauté de la raison humaine semble, à première vue, d'autant plus étrange que "Le mariage du Ciel et de l' enfer" fut composé à une époque où la raison était le mot-cléf de toute philosophie. En était-il venu à penser que ce "royaume de la raison" est essentiellement instable? Ou, tout simplement, s'était-il insurgé -une fois de plus- contre les opinions reçues, comme il se révoltait contre les Eglises établies, gardiennes des lois et des principes, et contre l'organisation sociale qui les sanctionne? On ne saurait rien affirmer.

Toujours est-il que les "Proverbes de l' enfer", qui forment le 5ème chapitre du "Mariage", ont été considérés par les contemporains du poète (et le sont encore de nos jours, par Daniel-Rops, par exemple) comme de véritables axiomes d' anarchie. "Damner fortifie, bénir affaiblit", ou "Les prières ne labourent pas"; ou encore "Les prisons sont bâties des pierres de la Loi; les maisons de prostitution des briques de la Religion". Il est évident que ce sont là des propositions difficiles à accepter pour quiconque reste conformiste; mais pour celui qui juge Blake sans s'arrêter à certaines phrases qui n'ont plus le même sens quand on les sépare de leur contexte, il apparaîtra que, contrairement à Rimbaud qui finit par nier toute possibilité de morale, le but de l'oeuvre de Blake restera strictement moral dans son ensemble.

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La marche à l’étoile de Vercors

C’est une nouvelle de Vercors publiée en 1943. "Qui fut coupable envers Thomas?". Le mensonge, répond Vercors, une atroce méprise.

Première marche à l' étoile, sous la bannière de la foi et de la lumière. Thomas Muritz naît en 1866 d'une famille de parpaillots vosgiens émigrée à Presbourg, famille d' armateurs cossus, installée. Mais Thomas est amoureux de la France; il lit, pêle-mêle, Hugo, Dumas, Balzac, Sue; amoureux de la France, de la Liberté, de la Justice. Le suicide de son cousin Latzi, fils d'une juive, précipite son destin. Thomas sacrifie bonheur et repos, la chaleur d'un foyer, un avenir facile et sûr. L' enfance est terriblement sérieuse. L'aube vit Thomas sur la route, par-delà le Danube, qui mène à Vienne, qui mène à Paris. Il y parvint; il passa la frontière à Delle, le jour de la Saint-Jean. A l'aubergiste qui l'interroge: "Tu as fichu le camp", il répond "La France est un pays libre, citoyen". Et l'aubergiste, le "brave petit rouquin", ému, lui ouvre les portes de la France: "Tu es l'un des nôtres."

Seconde marche à l'étoile, mais cette fois-ci sous le règne des avares. Thomas, français, doit aller jusqu'au bout de son destin. André son fils, le plus jeune officier de France en 1914 ne tarde pas à devenir son plus jeune mort. Mais Thomas n'oublie pas le visage de son aubergiste roux: "les rouquins m'ont toujours porté bonheur", la France les lui déléguait en ambassadeurs. Le temps passe, une autre guerre. C'est l' armistice. L'étoile n'est plus au bout de la route, mais sur la poitrine de Thomas qui ne renie pas une mère juive. La France délègue son dernier ambassadeur, un dernier petit rouquin, gendarme cette fois-ci, qui le mène vers le peloton d'exécution. "Il regardait le gendarme, le rouquin, avec des yeux dilatés, et il bredouillait sans fin: non, non." Toute la détresse, le désespoir, l'horreur, l' agonie de l' amour assassiné. Vercors clôt sa nouvelle sur le regard de Thomas, ce bref regard posé sur le visage du mensonge, ce visage que nous portons tous en nous.

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administrateur théâtres

Autant en emporte l'argent (théâtre Royal du Parc)

18 Novembre 2010 >> 18 Décembre 2010 « AUTANT EN EMPORTE L'ARGENT»

Comédie de Ron Hutchinson
Mise en scène : Jean-Claude IDÉE.
Décor et costumes : Serge DAEMS.
Avec: Patricia HOUYOUX (La secrétaire ) ; Jean-Claude FRISON (Ben Hecht ) ;Jean-Marie PÉTINIOT (Selznick)
Michel PONCELET (Fleming)

1939. Après de folles supplications et une offre financière plantureuse, Ben Hecht se voit forcé d’accepter de vivre 8 jours dans l’enfer de la création et d’écrire sous la contrainte, un scénario d’un bouquin de 1000 pages qu’il n’a jamais lu! Une histoire vraie et une légende dans les élégants bureaux du plus grand producteur de cinéma : David O. Slelznik. C’est le récit épique de ces huit fabuleuses journées qui mirent au monde le film mythique entre tous : « Autant en emporte le vent. »

Nous débarquons dans un huis clos. Défense de déjeuner, on y vit de bananes et cacahuètes - c’est bon pour les méninges- pas le temps de dormir, à peine celui de s’éclipser à la salle de bain. Le maître après Dieu, le producteur David O. Selznik (Jean-Marie PÉTINIOT ) diffuse un charisme et une désespérance palpables. Il vient de virer de leurs postes le scénariste et le metteur en scène du film, il est au bord de la faillite. On n’imagine pas à notre époque que le tournage d l’incendie d’Atlanta était à lui seul un désastre financier : il fallait brûler les vrais décors. La pression est à son comble, le pari est immense : la gloire ou la débâcle. Les trois prisonniers du défi financier sont assaillis de coups de téléphone : la femme délaissée de David O.Selznik, Irene , le beau-père, Louis B. Mayer, le patron du studio, alarmé par les rumeurs d’arrêt de production, l’actrice ombrageuse Miss Vivian Lee. L’immaculée secrétaire, Miss Poppenguhl (Patricia HOUYOUX) déploie diplomatie et patience d’ange. Quel contraste avec le bouillonnement désespéré de désir de création de la trinité masculine ! Vic Flemming (Michel PONCELET), le nouvel élu metteur en scène, et Selznik s’escriment à jouer par le menu tous les personnages et les épisodes mouvementés du livre de Margaret Mitchell pour Ben Hecht le scénariste. Comédiens très contrastés, nous sommes en pleine farce comique. L’effet est cocasse mais Ben refuse d’y croire. C'est qui Reth …? Rétif plutôt! Et caustique. Il se rebelle à tout instant contre cette histoire à l’eau de rose, aux vaines poursuites. Moonlight and magnolia is Over! Quel est l’intérêt de ressasser cette guerre civile américaine d’un autre temps, où un héros ne meurt pas héroïquement, mais de rougeole! Scarlett est risible. Son âme de journaliste n’a cure du Sud conservateur, il veut faire passer sa vision du monde moderne, dénoncer l’antisémitisme croissant et la menace de la guerre.

C’est une lutte ouverte, chacun veut faire triompher sa vérité. L’écoute étant exclue, comment s’entendre! Le jeu du corps a la parole. Au fur et à mesure, la sage et jolie robe plissée de Miss Poppenguhl se transforme en robe du Sud et en boucles folles de Scarlett O’hara. Choc des vérités : David O’ devient de plus en plus pressant, les cacahuètes volent, les manipulations, marchés et pressions en tout genre se terminent par une discussion passionnée sur le sens de la nationalité américaine. Selznik et Ben Hecht sont tous deux juifs: place à l’humour et à l’autodérision. Les voilà qui téléphonent à tout Hollywood pour décider: Selznik, américain ou juif ? Gagnant, Ben empochera un chèque pour l’entr’aide des réfugiés juifs. C’est enfin le délire : vissé de force à sa machine à écrire, Ben Hecht transforme sans s’en douter toute la violence chaotique de la genèse dont il est acteur et témoin, en or massif. L’Oscar sera au rendez-vous.

Ben Hecht, (Jean-Claude FRISON ) a des airs de Clark Gable, il est brillant, fin, intelligent, ses réparties claquent avec la rapidité de l’éclair, ses frustrations et son exaspération croissante, résonnent d’une vérité plus que théâtrale. Le combat passionné du trio échevelé, débraillé et à bout de forces, contre le monstre de l’argent, est superbe. Au passage, l’ode à l’amour du cinéma est ardent: « le seul lieu où les morts continuent de marcher! » La mise en scène est dynamique et forte, le huis clos déborde de tensions, jusqu’à l’apothéose du générique du film.

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Silence

Le silence est d’or

Me dit-on souvent.

Fait de pépites d’or,

C’est ce qu’on prétend.

Chaque petite paillette

Vaut son pesant d’or.

Chaque chanceuse cueillette

Est un grand trésor

Pour le chercheur d’or

Les deux pieds dans l’eau

Qui trouve un peu d’or

En filtrant cette eau.

Chaque silence pour moi

Se transforme en perles,

Gouttes de surcroît

De mes doux yeux perlent.

Je hais ce silence

Quand on me l’impose.

Il use ma patience

Et le défier j’ose.

Ce silence tient bon,

Il ne se brise pas

Et il me répond

En ne parlant pas.

Têtu comme l’ânesse,

Il ne bronche pas.

Il se tait sans cesse.

Je ne comprends pas.

Dur comme une pépite

Que l’on trouve dans l’eau.

Qui de nous mérite

Tous ces coups dans l’eau ?

L’or mis en fusion

Fond pour le plaisir

L’or a cette mention :

Cadeau à offrir.

Le silence est pierre

Solide comme un roc.

Pas de quoi être fier

Comme un très beau coq !

Ne me dites plus :

Le silence est d’or.

Je ne vous crois plus.

C’est un vrai mentor.

20/11/2010


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Pizza du soir, espoir !

« …Une pizza, n’est pas forcément bonne, ni forcément mauvaise. C’est avant tout, une pâte dans laquelle vont mijoter la sauce tomate, l’oignon, des herbes de Provence et huile d’olive. En cas de réussite, elle sera aussitôt dégustée bien chaude et arrosée de piment, par la ménagère, son mari et ses enfants, qui apprécierons ou détesterons, mais…. »

Thérèse-Andrée est à table, près de la fenêtre, avec ses deux enfants. De guerre lasse, elle prend la télécommande et arrête la télé. Comme chaque soirs, elle est seule, son mari n’est pas encore rentré.

Son fils, Jean-Sébastien, à treize ans. Il s’empare de la télécommande et va dans sa chambre, mais avant :

-« Vous avez vu ce que j’ai trouvé, à 10 h35, dans la cour de récréation ? »

Sa sœur Étiennette onze ans :

-« Je vais dans MA chambre terminer MON dessert, si on M’appelle, SVP, répondre que JE ne suis pas LA, la… ! »

Thérèse-Andrée est ailleurs.

« Il a beaucoup de travail songea-t-elle, ses maudits dossiers le retiennent au bureau. Oui, c’est vrai, il le fait pour nos enfants, pour notre famille, pour que nous manquions de rien ! D’accord, c’est aimable à lui, mais, il pourrait pour quelques soirs, se faire remplacer par sa secrétaire Élisabeth ! Et être enfin avec moi, avec nous, à l’heure normale, comme une famille unie! »

« Il y a aussi sa petite voisine de bureau d’à coté, qui vient lui tenir compagnie. Elle vient avec un morceau de pizza. Bon mais çà ne prend que quelques instants, juste un moment de détente quoi ! En aucun cas, cela ne justifie ce retard insupportable ».

Un soir, Thérèse-Andrée, au plus dur de ces intolérables attentes, avait décidé de donner un avertissement à son mari. Alors qu’elle lui préparait un bain moussant, elle mit au fond de la baignoire. Une vingtaine de petites piles. « Çà le secourra un peu s’était-elle dit ! »

Ernest-Charles, ce soir là, n’avait ressenti qu’un léger chatouillement, mais çà l’avait mis de mauvaise humeur. Il tint son fils, comme seul responsable et l’avait magistralement secoué malgré les protestations du gamin.

« Cette fois-ci, je vais mettre des grosses piles et j’espère qu’il y restera ! Songea Thérèse-Andrée exaspérée ».

Ernest-Charles est responsable d’une agence d’assurances. Ce soir, comme souvent, il ne sera pas avec sa femme et ses enfants. A dix huit heures il les a bien prévenu avec son portable :

«… J’ai quelques dossiers urgents à terminer… ! »

A cet instant, dehors, à travers la fenêtre de l'agence, une jeune femme observe Ernest-Charles puis tape aux carreaux. Celui-ci reconnaît Marthe-Elise. Il sourit, ferme ses dossiers, les range dans un classeur puis va ouvrir la porte d’entrée.

C’est Marthe-Elise, de la maison voisine de l'agence. Elle entre, dépose un baiser sur les lèvres de son amant, puis se dirige dans le bureau. Là, elle dépose sur une table basse, deux parts de pizza, ensuite, se débarrasse de ces chaussures et va se jeter sur le canapé de salon; dans les bras de Ernest-Charles.

Marthe Elise à 28 ans, elle est très jolie, avec un physique, fort agréable. Ernest-Charles la serre dans ses bras et l’embrasse avec fougue. Elle lui chuchote à l'oreille, « Maintenant ou plus tard ? »

-« Maintenant, de suite! »

-« Alors, attends moi deux secondes ! »

Marthe-Elise, prend le tube d'harissa, et s’enferme un moment dans la salle de bain puis, elle en ressort, peu après, nue.

-« Çà y est, mon chéri, j’en ai mis suffisamment, comme tu aimes! Puis ajoute, « on se met où, sur le bureau d'Élisabeth » ?

-« Oui, comme d’habitude ! »

Ils firent l’amour sur ce grand bureau, comme jamais, c’était deux corps enflammés qui s’emmêlaient et geignaient de plaisir. Ils terminèrent par un long baiser. Ernest-Charles lui susurre à l’oreille :

-« L'Harissa était vraiment de bonne qualité et bien dosée! »

-« J’en ai mis deux doigts, jubile Marthe-Elise. Haaa, c’était divinement piquant, vraiment délicieux ! Puis questionne, on se la mange maintenant cette pizza ? »

C’est vers 9 h et demi que Ernest-Charles rentre chez lui, il se débarrasse de sa veste et de son porte document, puis se penche sur la chaise roulante et fait la bise à son épouse.

-« Bonjour chéri, je vais te couler un bain, lui dit-elle avec douceur! »

-« Merci beaucoup, tu sais je suis désolé, d’arriver si tard, j’avais terminé mes dossiers et m’apprêtais à fermer, lorsque Marthe-Elise, est arrivée, alors çà m’a retardé, mais demain… »

Thérèse-Andrée, ne l’écoutait pas et il le savait, mais il continua.

-« Mais demain, j' appellerai Marthe-Elise, je lui dirai, de rester chez elle...! »

Dans la salle de bain, Thérèse-Andrée avait rempli la baignoire, avec une eau bien moussante, puis elle y ajouta une vingtaine de grosses piles rondes, ensuite, manœuvra sa chaise roulante et quitta la pièce. Entre temps elle croisa son mari qui s’enferma dans la salle de bain. Peu après, Thérèse-Andrée entendit son mari pousser un long cri puis un grand bruit horrible. Elle actionna son fauteuil dans cette direction, puis ouvrit la salle d’eau. Elle aperçu son mari ensanglanté, le crâne fendu par la robinetterie. Elle comprit qu’il avait glissé sur les piles et s’était fracassé le crane. Elle poussa un long soupir et se dit :

« Désormais, je saurais à chaque instant, qu’il est seul, et où il se trouve, ainsi, je ne l’attendrai plus! »

On ne doit jamais négliger d’être ponctuel !

Lucien Ruth

Janvier 2009 F I N

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Le mot

J’ai demandé un mot
Pour nourrir ce poème
Avide de beaux mots
Chantant comme une bohème.


J’ai attendu ce mot,
Cet assemblage de lettres
Qui font d’elles un beau mot.
Pour écrire, j’étais prête.


Un simple petit mot,
Source d’inspiration,
Un gentil petit mot
Sans aucune mention.


Obtenir le bon mot
Sans faire de l’esprit,
Juste du mot-à-mot
Dans un refrain repris.


Éviter le gros mot,
Sa place n’est pas ici,
Me donner son petit mot
Pour découvrir ainsi


Un subtil jeu de mots
Façonné tout en vers,
Pas une querelle de mots,
Tout irait de travers.


Il a gardé son mot,
Négligeant ma demande.
Il n’a pas soufflé mot.
Ma déception est grande.


De mon cœur coulent des mots
Pour cette feuille de papier.
Je cueille ces beaux mots,
Je ne vais pas m’en priver.


Je me sers de ces mots
Et de ma plus dorée.
Je n’ai plus besoin du mot
Que j’avais quémandé.


Je jongle avec ces mots
Pour mon plus grand plaisir.
Je partage mes mots
Qui ne font pas toujours rire.


L’histoire a son fin mot,
Elle se termine enfin.
Sans être pris au mot,
Le poème n’a plus faim.


Elle se compose de mots
Qui la rende bien belle.
J’écris le dernier mot,
Cette histoire m’ensorcèle.


Celui qui ne dit mot,
On prétend qu’il consent.
A-t-il gardé ses mots
En les engloutissant ?


Mon cher Monsieur sans mot,
Maintenant que j’y pense,
D’or était votre mot,
Il se nommait « silence » !

19/11/2010
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Creuser l'insondable et rester à la surface

Après 2 jours de bataille avec ce format...ouf que c'est pour l'instant abouti..! J'ai voulu jusqu'à la fin préserver une partie (le visage) et je sais que lorsque l'on préserve une partie qu'on aime, on tourne en rond autour sans avancer..!

Flo au blanc turban 150x120 acry et marouflage sur toile

flo turban blanc

Pourtant j'ai le sentiment que pour cette fois en tout cas, j'ai eu une bonne

intuition en tournant autour du pot..

Mais quelle bagarre, j'ai touché le fond en le retouchant une dizaine

de fois.. en remarouflant le buste, déchirant et griffant le vide au passage..

Plusieurs fois tenté par un décor qui habille ce vide insondable.


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Seras-tu là ?

Demain,

Seras-tu là

Pour pouvoir discuter

En convivialité ?


J’ai rêvé

D’un beau paysage.

L’ombre des arbres dessinait

L’image de ton doux visage.


Demain,

Seras-tu là

Pour me parler

D’amour et aussi d’amitié ?


J’ai rêvé

Que tu me tendais

La main, celle du cœur,

Pour me caresser la joue.


Demain,

Seras-tu là

Pour que je puisse enfin

Me blottir au creux de tes bras ?


J’ai rêvé

Que du bout des doigts,

Tu essuyais les larmes

Qui coulent sur mes joues.


Demain,

Seras-tu-là

Pour accueillir ma tête

Sur ton épaule solide ?


J’ai rêvé

Que du bout des lèvres,

Tu m’effleurais la nuque

Pour panser mes blessures.


Demain,

Seras-tu là

Pour marcher avec moi

En me donnant la main ?


J’ai rêvé

Que de tes douces mains,

Tu parfumais d’amour

Ma pauvre peau de chagrin.


Demain,

Seras-tu là,

Toi le cardiologue

Que mon petit cœur attend ?


J’ai rêvé

Que tes yeux

Brillaient de mille feux

Pour éclairer ma vie.


Demain,

Seras-tu là,

Toi que j’idéalise

Depuis ma tendre enfance ?

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Fin

Je m’enfonce dans l’automne

sur la pointe des pieds.

Je parle aux colchiques,

princesses des prés.

Des feuilles rousses

posent sur mes épaules

des taches de vieillesse.

Le brouillard grisaille mes cheveux,

la brume froisse le dos de mes mains.

La terre alourdie

de ses enfantements d’été

fatigue mes chevilles.

L’hiver est proche.

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Le mur

Le mur est un assemblage

De briques rectangulaires,

De gros blocs en béton

Ou de jolies grosses pierres.


Un mur se construit

Pour différentes raisons

Énoncées, approuvées

Par une poignée d’hommes.


Un mur soutient la digue

Pour éviter le pire

Quand les eaux se déchaînent

Par un jour de tempête.


Les murs d’une maison

Forment l’abri nécessaire

Pour permettre à l’humain

De vivre ses envies.


Un mur de jardin

Est mur frontalier.

Il fixe la limite

Et chacun est chez soi.


Un mur de prison

Est parfois pris d’assaut

Quand un homme enfermé

Cherche sa liberté.


Le mur protège, soutient,

Sépare, emprisonne,

Une invention subtile

Propre à l’espèce humaine.


Le mur que tu as bâti,

Il n’est pas fait de briques,

De blocs ou de grosses pierres

Et sa fonction est autre.


C’est un mur qui brise

Mes rêves les plus chers.

C’est un mur qui rejette

Des désirs si profonds.


C’est un mur qui renforce

Mon incompréhension.

C’est un mur qui me peine,

Source de bien des larmes.


C’est un mur qui n’accepte

Aucune lamentation.

Ton mur est fait de glace.

Il se nomme silence.


Ce mur forme la tombe

Dans laquelle tu t’enfermes,

En refusant obstinément

De répondre à mon pourquoi.


Mon mur à moi

Est une bulle invisible.

Souvent, je m’y réfugie

Pour épancher mes mots.


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