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Salon de l'éducation

Institutrice de formation puis directrice dans l'enseignement fondamental,je continue à m'informer de toute les nouveautés relatives aux enfants.Je confectionne des collections de livres pour mes deux petits-enfants. Que c'est chouette de les voir ainsi aimer la lecture, cela devient si rare.
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Les jardins entre nature et culture

 

Pour la cinquième année consécutive, la Cité de l’architecture & du patrimoine propose un cycle de ses Cours publics d’histoire de l’architecture, cette fois-ci élargis aux jardins.


Composante à part entière de l’architecture et de la ville, le jardin en constitue les « dehors ». Au même titre que l’art de bâtir, l’art des jardins porte, dès l’origine des civilisations, l’empreinte des climats, des mœurs et des institutions qui lui ont donné sens et qui ont favorisé le déploiement de ses formes et de ses couleurs sur les territoires.

Élaboré par l’École de Chaillot avec l’appui des deux autres départements de la Cité, le musée des Monuments français et l’Institut français d’architecture, ce cycle invite à parcourir l’histoire et l’actualité des jardins à la faveur de deux séries de conférences :

Le cycle des jeudis (21 séances) : Les jardins entre nature et culture

Il propose à partir du 4 novembre, une école buissonnière dans le temps et dans l’espace. Dans ce cycle «vert», l’éventail des conférences proposé sur les jardins au passé et au présent, éclairera les mutations dont ils sont l’objet depuis toujours, illustrant la continuité entre l’histoire et l’actualité, en abordant, les différentes civilisations dont les jardins ont enchanté leurs contemporains.

Les conférences des lundis (6 séances) : La restauration des jardins historiques

En parallèle, à partir du 15 novembre, ces conférences, destinées à la fois aux élèves de l’École de Chaillot et au grand public, seront consacrées aux théories et aux enjeux de la restauration des jardins historiques, avec des exemples français et européens, pour permettre une vision comparée des doctrines, des techniques et des réalisations.

 

LECON INAUGURALE ET DEBUT DES COURS : 4 NOVEMBRE 2010

Pour leur cinquième édition, les Cours publics de la Cité de l’architecture nous emmènent dans « Les jardins, entre nature et culture ». Un nouveau programme vous est proposé, mis au point par l’École de Chaillot, avec la participation des deux autres départements de la Cité, le musée et l’Institut français d’architecture, ainsi qu’avec la contribution d’experts scientifiques extérieurs.

Après avoir parcouru l’histoire de l’architecture et de la ville, le cycle des jeudis propose cette année une école buissonnière dans le temps et dans l’espace. On constate depuis plusieurs années un intérêt grandissant du public pour les jardins. Il correspond au renouvellement d’un genre déjà fortement ancré dans notre culture et reflète simultanément la montée en puissance des préoccupations environnementales et de l’écologie.

Dans ce cycle « vert », l’éventail de conférences proposées sur les jardins, au passé et au présent, éclairera les mutations dont ils sont l’objet depuis toujours.

Le cycle fera écho aux deux grandes expositions qui se tiendront à partir du 2 mars jusqu’au 24 juillet 2011 dans les galeries de la Cité de l’architecture et du patrimoine, l’une sur « Roberto Burle Marx, la permanence de l’instable », et l’autre sur « La ville fertile » (titre sous réserve).

Cite de l'architecture et du patrimoine

1, place du Trocadéro et du 11 novembre 75116 PARIS

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elle marche

Flo se déplace, ne reste pas sur place, va sortir de la surface: Elle suit ou prend la place du peintre qui veut dire sa souffrance. On s'en fout de la souffrance ..

elle marche.95x85 acry et si nombreux marouflages

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suite et fin pour le moment, après celle là


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Il s’agit d’un recueil de contes du poète allemand Rainer Maria Rilke, publié en 1900. Ce sont treize histoires brèves, treize paraboles -comme l'indique le sous-titre de la première édition,- racontées à des grandes personnes qui n'ont pas oublié leur enfance, et qui en ont gardé une sensibilité inhabituelle, un peu maladive, susceptible de vibrer intensément. Le poète les composa après un long séjour en Russie où il avait eu avec Tolstoï d'interminables entretiens, et après quelques rencontres avec des paysans russes, ce dont il fut fort impressionné. "La Russie est aux portes de Dieu" affirmait-il, après avoir écrit à Ellen Key: "L' amour pour la vie et l' amour pour Dieu ne doivent pas se traiter en frères ennemis, et il faudrait qu'on ne leur élevât pas des temples à deux endroits différents"; "On ne peut adorer Dieu si l'on ne se donne pas complètement à la vie. Chaque jour que l'on consacre à Dieu s'en trouve ennobli; rechercher une harmonie entre les choses apparemment inanimées et Dieu, c'est créer Dieu. En d'autres termes, il importe à chacun de faire grandir en lui l'idée de Dieu, et non de bâtir sa vie sur une absence".

Quelques-unes de ces histoires ont racontées à un paralytique, Ewald, qui passe ses journées vides allongé près de sa fenêtre, au rez-de-chaussée. D'autres sont dites à l'intention de Ph. Baum, d'un maître pédant, d'une voisine ingénue, et la dernière s'adresse aux ténèbres. Chaque récit a deux sens: l'un est symbolique, confus, plein de sous-entendus: l'autre est celui que l'on donne à une fable, simple et clair, mais qui aiguise l'imagination. Quoi que l'on y découvre, Dieu est toujours présent à travers les choses; il s'approche de qui sait le sentir comme une flamme, au plus profond de son être. Dieu veille pour que ne se perde pas l'usage des chants populaires qui, dans les familles russes, se transmettent de père en fils. Ainsi dans la parabole intitulée: "Comment le vieux Timofei mourut en chantant", la vigilance de Dieu se fait sentir dans le fait que le jeune Yégor quitte sa femme et son fils, pour retourner dans la demeure paternelle et recueillir des lèvres du vieux Timofei mourant les mélodies qu'il chantera lui-même d'une voix désolée, en se rappelant son fils et son époque abandonnés. Aussi demeure-t-il fidèle à sa mission de chanteur. Dieu est l'inachevé: il est ce que nous devenons nous-mêmes peu à peu, ce que nous faisons naître de notre attente et de notre espoir, il est notre illusion. C'est ainsi que dans "une histoire racontée à l'obscurité", une femme a renoncé à tout pour unir son existence à celle de l'homme qu'elle aime; et elle attend, en compagnie de l'enfant qu'elle a eu de lui, qu'il veuille bien revenir. Ce retour est incertain, mais l'attente de cette femme est baignée d'un bonheur mystique dû à l'espérance qu'elle garde profondément enracinée dans son coeur, en dépit des remontrances que peut lui faire sa raison. Les "Histoires du bon Dieu" représentent une sorte de halte sereine dans cette continuelle recherche de Dieu à laquelle s'était voué Rilke; et plus que dans une conception intellectuelle de Dieu, c'est dans l'idée d'une présence sensible que Rilke trouve un apaisement.

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Une « Histoire du romantisme" par Théophile Gautier

Il s’agit ici d’un ouvrage posthume de Théophile Gautier publié en 1874. Il comprend une histoire du romantisme (incomplète), des "Notices romantiques" et le fameux rapport au ministre de l' Instruction publique sur "les progrès de la Poésie française depuis 1830". Ces pages constituent une suite de souvenirs et d'éloges, mais l'auteur se soucie peu de porter un jugement vraiment critique sur un mouvement auquel il a participé avec tant de passion. Dans l' "Histoire", écrite dans un style plus soutenu, avec une grande abondance de détails pittoresques, il évoque les temps héroïques des débuts du romantisme. Sa rencontre avec Victor Hugo, leur amitié, les joyeuses réunions de peintres et d'écrivains suffisent à expliquer l'enthousiasme avec lequel Théophile Gautier a lutté en faveur de ce mouvement; le célèbre gilet rouge qu'il portait à la première d' Hernani est devenu le symbole même du romantisme et de l'époque 1830. Mais tant de désinvolture et de liberté d'esprit ne réussissent pas à cacher la délicatesse de son âme. Gautier se sentait toujours lié à ses compagnons de lutte et chaque fois que l'un d'eux venait à disparaître, il se sentait tenu d'en évoquer la mémoire avec des accents pathétiques. Dans les "Notices romantiques", Gautier parle tour à tour des plus grands et des moins connus. Il manifeste de plus en plus son admiration pour ses amis, depuis Alfred de Vigny jusqu'à Eugène Delacroix. Les pages sur "les progrès de la Poésie française depuis 1830" ne sont pas un simple rapport chronologique (1830-1868), mais une tentative d'explication de la poésie qui, après Lamartine, Hugo et Musset, cherchait une nouvelle voie. Ses remarques sur quelques jeunes poètes, de Banville et Leconte de Lisle à Beaudelaire et à Mistral, sont fort pénétrantes. L'auteur, en essayant de comprendre l'essor du romantisme découvre, dans son succès même, des raisons et des exigences profondes. Dans cet ouvrage, le style de Gautier est à la fois plein de vie et d'élégance.

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administrateur théâtres

SARAH Le Cri de La Langouste

Avec Jacqueline BIR et Alexandre VON SIVERS
Titre original: Memoir (1978) de John MURELL adaptation de Eric-Emmanuel SCHMITT
Mise en scène : Daniel Hanssens, création de Argan 42

Eté 1922… Sarah Bernhardt, vieillie, tente de dicter ses mémoires à son secrétaire Pitou. Pour l’aider à se souvenir de cette vie d’aventure, d’audace et de fantaisie, il accepte de jouer les personnages qu’elle veut retrouver. Ainsi, sa mère, sa sœur, son amant, son mari, son fils, son imprésario américain, un machiniste, Oscar Wilde et George Bernard Shaw répondent tour à tour à une Sarah Bernhardt défiant sa propre mort entre vie et théâtre.

Personne ne me croira, mais je regarde Jacqueline Bir et Alexandre Von Sivers jouer Sarah Bernhardt dictant la 2e partie de ses mémoires à son’ P majuscule de Patient secrétaire nommé Pitou, et avant de devenir elle-même une p minuscule poussière, …. et je vois soudain une femme croulant sous l’expérience de deux ou trois siècles contigus, refaire tout le chemin exploratoire de l’imagination, comme le fait avec tant de passion et de grâce, un enfant de trois ou quatre ans quand il invente le bonheur magique du théâtre.

J’explique : en scène il y a l’enfant qui veut faire éclore son histoire avec une détermination flambante… Ni boire ni manger ne l’intéressent, encore moins dormir ! Comme Sarah ! Il faut inventer des excuses pour arrêter le jeu… Le jeu bouge sans cesse : glissements de personnages, de temps et de lieux, l’imparfait ludique relie le tout, l’enfant exulte. Une toute nouvelle réalité pour lui, celle qu’il crée de toutes pièces, voit le jour. Son esprit ne connait pas de limites. Liberté sauvage, quelle excitation dans ses yeux ! Il se fâche quand le compagnon de jeu ne se plie pas à ses caprices créateurs, force à continuer quand on voudrait s’évader, mais il est craquant de candeur et de plaisir sur les chemins de ses histoires et frissonne sous le plaisir du jeu pour le jeu. Et le compagnon de jeu lui aussi de s’embarquer inévitablement pour Thespies ! Voici ce que nous avons connu sur scène ce soir. Arrêter le temps et la réalité ambiante pour se livrer aux plaisirs fascinants de la création vivante … même s’il y a un texte adapté par de E.E Schmitt derrière, qu’importe , on dirait qu'ils improvisent! La grande Jacqueline s’amuse de son secrétaire avec ravissement. Celui -ci endosse avec bonheur le rôle poétique du petit prince : « Je suis responsable de vous ! »déclare-t-il. On dirait qu’il parle à la rose !

Quant à Sarah, les souvenirs ne sont qu’un moyen de retrouver le frisson, c’est le jeu qui la galvanise. Même si c’est au prix d’une âcre réflexion sur l’âge et ses destructions : « Rien ne vaut la peine d’être vécu, le soleil a raison de se consumer le plus vite possible » Le tragique grec nous saisit à la gorge: « Devoir se fondre dans la boue et l’obscurité définitive. Nous rentrons tous dans le même marais im-monde » …Est-ce à dire « Sans monde ? »

Le pathétique abonde : elle cite les paroles de Phèdre : « Tout m’afflige et conspire à me nuire, Soleil, je viens te voir pour la dernière fois… » Des salves répétées d’ironie amère accusent l’absence de sens de la vie et la finitude même de « la boule » au rang du quel elle n’hésite pas à se hisser. Vous aurez compris, Il s’agit encore du soleil : « A quoi sert le soleil ? A me faire oublier que l’univers est obscur ! » Et soudain, une lueur d’espoir: « Le soleil ne se couche pas, il se lève ailleurs ! »

Jacqueline partage sans doute frénétiquement avec Sarah l’immense mélancolie de la vie et celle du bout de la course… Les deux étoiles se réunissent, à défaut d’atteindre l’éternité rêvée. Et puis, qui sait ? Sarah a lancé à la volée et sans la moindre honte les documents soigneusement étiquetés par son fidèle secrétaire. Quelle importance ? Voyez la jouissance dans son jeu de scène, dans les comptes qu’elle règle avec sa mère, sa sœur, « J’ai rêvé de l’impossible puisque tu ne rêvais de rien pour moi ! » son mythe fondateur, accusateur et tragique. Elle se complait dans le plaisir de donner « J’ai nourri l’ogre (le public) » et se réjouit « Il te sera beaucoup pardonné car tu as beaucoup aimé…». Elle s’empare de la réplique, de la joie du drame, des mimiques savantes et autres gestuelles théâtrales. Sarah Bernhardt pleure sa vie qui s’éteint, mais Jacqueline, s’amuse au firmament. Quoi de plus beau et de plus étincelant? On ne vous dira pas son âge à la fin, lorsque tombe le rideau !

Pièce solaire

http://www.argan42.be/fr/home.html

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Le désir de ne pas mourir

Mireille VANHOVE-DUBOIS peint l'Afrique, plus exactement elle peint le courage des femmes
africaines, la souffrance des enfants, l'espoir d'une population; elle peint avec ferveur son image de l'Afrique, image qu'elle a su partager avec sa petite fille Marie, 14 ans, qui avec ses mots a exprimé ce que Mireille VANHOVE-DUBOIS exprime avec des couleurs, et voici le résultat de leur complicité, un poème qui accompagne un tableau sur les boat-people africains.

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Le désir de ne pas mourir

Sur ces terres à perte de vue,

J'ai mes mains qui tremblent, mon coeur est mis à nu,

On m'a volé ma vie,on m'a déchiré mon âme,

On m'a enlevé ma famille, il ne me reste que des larmes.

J'ai la rage qui me mange, la vie qui me brûle,

Le désespoir ne m'aura pas, je partirai au crépuscule,

Blessé par la guerre, je marcherai jusque là-bas,

Oui je trouverai, le monde auquel je n'ai pas droit.

Et dans ma traversée je ne saisis toujours pas,

Même quand on me l'expliquait je ne comprenais pas,

Comment des frontières pourtant imaginaires,

Arrivaient à encercler et à emprisonner la misère.

Et tandis que mes pieds traçaient ma destinée,

Que seule la lumière était entrain de me guider,

Je ne pensais pas qu'une simple barrière pourrait m'arrêter,

De toute évidence, le bleu du ciel m'avait voilé la vérité.

Et je me souviens, de ces gens, je me rappelle,

De toutes leurs paroles qui me paraissaient si réelles,

De toutes leurs histoires sur une contrée parallèle,

Où la guerre et la misère n'étaient pas éternelles.

Et dans ma traversée je ne saisis toujours pas,

Même quand on me l'expliquait je ne comprenais pas,

Nous avons tous la même terre, et un coeur du coté droit,

Mais je sais que jamais nous n'aurons les mêmes droits.

Et j'ai repris mon chemin, survivant aux contraintes du destin,

Au côté d'autres personnes qui luttaient pour un lendemain,

Maintenant ça ne sert plus à rien de s'arrêter et d'abandonner,

J'aurais tout le temps de me reposer quand la vie m'aura quitté.

Et quand à bout de force, l'inconnu est apparu,

Que je pensais avoir trouvé ce que j'ai toujours voulu,

Le bateau était trop plein et dans ma poche il n'y avait rien,

Je ne pensais pas qu'abandonné, je mourrais de faim.

Et à la fin de mon voyage je n'ai toujours pas saisi,

Même après avoir tant lutté je n'ai toujours pas compris,

Nous souhaitons tous trouver le bonheur au fil des pas,

Mais le chacun pour soi fait que personne ne nous aidera.

Marie FORTUNATI ( 14 ans)http://www.mytexte.com/textes.php?auteur=Misa



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Exposition de Mireille VANHOVE-DUBOIS, jusqu'au 28 novembre 2010 à la galerie Art'et Miss

Une partie des ventes de Mireille VANHOVE-DUBOIS est reversée à Medecins sans Frontières



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Démunie face à la haine

Je n’avais jamais mesuré à quel point, il était difficile de faire face à la haine surtout lorsque l’on sait qu’on n’a rien fait pour la mériter excepté être ce que l’on est. La haine ne laisse personne indemne, pas plus la personne qui l’exprime que son destinataire. Elle éclabousse même les gens qui s’en s’approchent de trop près. Lorsqu’elle passe par Internet, la haine est d’autant plus destructrice que l’Autre, n’existe que virtuellement. En cette absence de l’Autre, les interactions pénibles renvoient uniquement… à "soi ".

Je ne peux détailler ici, ce que je sais de la personne dont la haine m’a atteint mais ce que je peux dire, c’est que ce sentiment d’humiliation dont elle parle vient de très loin. Je n’y suis pour rien et même si je cessais d’intervenir sur des blogs ou que je cessais d’exister, ses blessures d’amour-propre ne cicatriseraient pas pour autant.

Mais comment réagir ? L’ignorer est assimilé au pire des mépris et renforce son sentiment d’humiliation. Entrer dans son jeu, je l’ai déjà fait. C’est épuisant et ne mène nulle part. Démystifier ces jeux psychologiques lui semble le comble de l’agression et nourrit sa haine. De plus, répondre de façon agressive à ses attaques me fait passer pour une teigne ou une vipère même si je ne fais que réagir à quelque chose qui faisait très mal.

Á présent, je saisis mieux comment la violence est souvent une réponse à la haine qui refuse à l’Autre tel qu’il est, mais le comprendre n’est pas vraiment d’un grand secours quand cette haine entraine dans son sillage, des personnes aimées.

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Dans cet ouvrage publié en 5 volumes de 1883 à 1891, puis en 9 volumes de 1896 à 1912, l'auteur retrace toute l'histoire des idées esthétiques de son pays. Sans se borner à l'étude de la production étroitement théorique, Menendez examine toute la littérature critique et didactique et a même recours, à l'occasion, aux poétiques implicitement et explicitement contenues dans les oeuvres d' art les plus importantes. Il devait donc suivre en même temps certaines traditions de la pensée et du goût qu'il n'est pas toujours possible de distinguer et qui ont trait à l'idée de la beauté en soi (la métaphysique du Beau), à la beauté conçue comme expression artistique (la philosophie de l' art) et à l'étude des applications concrètes (la "technique", le "style", etc.).

L'ouvrage expose donc les recherches essentiellement spéculatives sur la beauté et l'idée de beauté dans les grands systèmes philosophiques; l'auteur étudie ensuite le mouvement mystique dont l'influence a été considérable sur le développement intellectuel de l' Espagne où le beau et l' amour s'identifient au monde de la volonté et de la foi. Il recherche dans l'oeuvre des philosophes des penseurs et des critiques, toutes les idées générales sur l' art. Il isole et met en lumière tout ce qui est vraiment de nature esthétique. Il étudie enfin les principes qui ont inspiré les artistes eux-mêmes.


Cette "Histoire des idées esthétiques", qui constitue un vaste chapitre d'une oeuvre plus large sur la philosophie espagnole en général (à savoir "Histoire des hétérodoxes espagnols; la science espagnole") est une précieuse introduction à l'histoire littéraire de l' Espagne. Mais l' Espagne ne possède pas une pensée philosophique originale et ses idées esthétiques sont tributaires des grands courants de pensée européens: aussi Menendez doit-il, à propos de chaque problème, remonter aux sources et son oeuvre finit-elle par devenir une histoire générale de l' esthétique, unique en son genre par l'immensité de ses buts et par son information riche et de première main. L'auteur reconnaît avec modestie que son oeuvre n'est qu'une analyse et une exposition; mais justement, par son respect des divers courants de pensée et sa facilité à pénétrer et à comprendre les esprits, Menendez réussit à se placer dans une solide perspective historique. Comme toutes les oeuvres de Menendez, cette "Histoire" souffre d'une trop grande prolixité qui, notons-le cependant, n'est jamais inutile et dérive toujours de l'amour ardent de l'auteur pour les livres. Un équilibre plus harmonieux, le sacrifice de quelques pages et même de quelques chapitres, plus de concision dans l'analyse n'eussent pas été sans faciliter le succès de l'ouvrage et sa diffusion à l'étranger.

La première partie embrasse les origines classiques et s'étend jusqu'à la fin du XVe siècle: Menendez accorde une importance capitale à la pensée grecque qu'il considère, à juste titre, comme indipensable pour jeter les fondements de toute esthétique du moyen âge et de la Renaissance, esthétique qui a mûri lentement et qui résulte des influences de l' idéalisme de Platon, du réalisme d' Aristote et dy mysticisme de Plotin. L'examen précis de la pensée latine (Cicéron, la "Rhétorique à Herennius", Horace, les grammairiens, etc...) et de la pensée chrétienne (saint Augustin, Denys le Mystique, saint Thomas) sert à délimiter et à décrire les moyens techniques qui devaient dominer plusieurs siècles de littérature. L'auteur se préoccupe de déterminer la place que l' Espagne a prise dans l'élaboration de la pensée esthétique, aussi se penche-t-il avec amour sur les pages de Sénèque et de Quintilien et accorde-t-il une place toute particulière à Prudence et Isidore de Séville ainsi qu'à la période de la domination des Goths et des Arabes. Ces pages constituent le tableau le mieux informé de la culture latine et islamique pendant le moyen âge espagnol. Menendez termine ce premier volume en analysant l' esthétique mystique de Raymond Lulle et le platonisme amoureux du poète catalan Ausias March.

La seconde partie comprend l'étude des XVIe et XVIIe siècles, caractérisée par l'avènement plus explicite de l'idéologie platonicienne et de la production mystique, en même temps que par l'importance accrue par la poétique aristotélicienne. Ces chapitres nourris d'une solide érudition, et où l'analyse est pleine de vigueur mettent en lumière des régions par ailleurs négligées de la culture et donnent un relief particulier à la formation du "conceptisme" (Gongora et Gracian) qui devrait ramener l'expérience stylistique de la littérature espagnole dans le courant de la littérature européenne.

L'auteur consacre sa troisième partie au XVIIIe siècle, qu'il étudie avec un soin tout particulier. C'est la première fois que la littérature érudite et spéculative du XVIIIe et du début du XIXe se trouve ainsi éclairée, analysée et replacée dans le cadre plus général de la civilisation européenne. L'ambition majeure de Menendez et son plus grand mérite est d'ailleurs d'insérer les mouvements doctrinaires et artistiques de son pays dans la culture mondiale. Seul à l'époque, Menendez pouvait y prétendre grâce à sa prodigieuse connaissance des littératures anciennes et modernes et à ses extraordinaires facultés de synthèse.

Dans la quatrième partie, nous trouvons l'étude de l' esthétique allemande (Kant, les romantiques, Hegel, etc...) et le romantisme anglais.

Le cinquième et dernier volume, consacré au XIXe siècle français, est un chef-d'oeuvre d'information et de critique qui atteste l'amour que portait Menendez à la civilisation française et son tenace attachement à la culture romantique, à qui il doit ses meilleures aptitudes historiques. Menendez décrit en raccourci toute l'évolution de la sensibilité française, émoussée selon lui par un classicisme outrancier et un rationalisme excessif ("Boileau exclut le monde du mystère, de la difficulté, de la nuit, du sublime et de l' épouvante, autant dire le monde poétique par excellence"), mais renouvelée et comme rachetée par la pensée romantique, définie comme "une recherche de l' âme humaine".

La sixième partie devait poursuivre l'étude du mouvement romantique en Espagne. Nous n'en avons qu'une table analytique. Les volumes destinés à l' esthétique post-romantique, à la culture italienne, aux doctrines contemporaines et le dernier enfin, qui aurait exposé les idées personnelles de l'auteur, ne furent jamais écrits.

La formation essentiellement romantique et profondément chrétienne de Menendez et son riche sens de l'humanité le portaient à se solidariser avec les idées et les penseurs qui font preuve d'enthousiasme et de noblesse spirituelle. Il supportait difficilement au contraire la raideur des systèmes étroitement dialectiques. De là vient que Menendez attribue une valeur plus grande aux oeuvres qui lui permettaient de saisir l'expérience intellectuelle en acte, de préférence aux oeuvres dominées par l' abstraction métaphysique. Pour toutes ces raisons, il semble que la méditation personnelle de l'auteur le rapprochait davantage de la pensée discursive française et anglaise que de la philosophie allemande, systématique et essentiellement métaphysique.

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Cet ouvrage monumental du linguiste Ferdinand Brunot , commença de paraître en 1916, et fut interrompu par la mort de l'auteur. C'est une vaste enquête critique qui étudie les transformations de la graphie et du contenu sémantique des mots. En se référant aux dialectes, aux documents littéraires, historiques, et aux archives, l'auteur parvient à suivre les moindres transformations du vocabulaire. F. Brunot part des conclusions auxquelles Etienne Paquier (1529-1615) était arrivé dans ses "Recherches de la France". Il vérifie les vues de cet érudit par les méthodes les plus sûres. Il prouve que les mots sont le reflet des moeurs et des usages. Si, à un moment donné, un mot acquiert un sens particulier, le plus souvent conditionné par la politique et la religion, le discours lui-même varie selon les tendances de la culture et l'influence qu'elle exerce sur le langage parlé. La phonétique n'est pas exempte de variations. Tout doit retenir notre attention lorsque nous voulons définir le sens d'un vocable ou la valeur d'une construction syntaxique. Une langue est faite de traditions et d' innovations, de modes éphémères et aussi d'un "esprit" qui se fixe peu à peu tout au long des siècles. Brunot examine ainsi notre langue, son vocabulaire, sa morphologie et sa phonétique, depuis le latin parlé et le français du IXe au XIIIe siècle jusqu'à la Renaissance (Tome I). Il traite ensuite du français du XVIe siècle qui se libère, tantôt de l' érudition, tantôt d'un certain classicisme, et en d'autres cas de certaines incidences culturelles fort complexes. Parfois il semble succomber, mais c'est précisément le moment où il impose à ces diverses tendances une plus grande vivacité dans l'expression et une syntaxe plus libre (II). Une place importante est consacrée à la formation de la langue classique du XVIIIe siècle et en particulier à l'influence de l' Académie et à l'autorité des meilleurs auteurs du siècle (III). La langue française est ainsi examinée sous tous ses aspects, depuis sa structure syntaxique jusqu'aux variations de sens. Il faut citer les admirables pages sur la langue de Pascal et de Voltaire. Jusqu'aux dernières lignes de cet ouvrage (tome X) Brunot a dispensé les trésores recueillis au cours de ses minutieuses recherches, toutes passées au crible d'une méthode des plus rigoureuses, digne d'un grand érudit. Cet ouvrage a été continué, après la mort de l'auteur, par Charles Bruneau.

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CHANGER

Changer non pas! Mais...

On se met en forme

On se transforme

On s'artifice

On se polisse

On se maintient

On se contraint...

On cherche en vain

On s'éteint.

On abandonne

On se révolte!

Changer non pas! Mais...

On s'ouvre

On se découvre

On fait une pose

On se fait la malle!

Et en finale...

On se recompose.

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la baie vitrée de l'atelier

Donne sur la grisaille de cette journée. Pas de quoi en faire une peinture, bien que la grisaille vaut bien une peinture.

la baie vitrée de l'atelier 95x85 acry et marouflage plus toile marouflée sur toile. De la matière à vendre..!

fenêtre ate

Dans l'atelier ou la réverbération est souvent forte. Une façade juste en face renvoie de la lumière, et quand le soleil tape dessus, ça envoie du gros lumineux qui inonde là ou je travaille. Mon atelier en a vu de toutes les couleurs depuis le temps, il reste de pierre, insensible apparemment.. il a un coeur de pierre.

Pas bavard mon atelier , même pas un craquement de vieux navire, rien, faut dire que la musique de Monteverdi envoie aussi dans du fort.

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Il s’agit d’un ouvrage de critique littéraire publié en 1943 par l'écrivain anglais Sir Maurice Bowra qui nous propose une étude pénétrante du mouvement symboliste européen qui eut une influence si importante sur les techniques de la poésie anglaise moderne, remplaçant la diction romantique et réthorique de l'époque victorienne par un style tantôt proche de la prose, tantôt allusif et purement suggestif.

L'ouvrage insiste sur le fait que les "post-symbolistes" ne forment pas une école, mais sont seulement des poètes isolés qui, dans divers pays, ont renouvelé l'esprit de la composition poétique en ayant recours à des procédés semblables. Il analyse les processus de l' imagination créatrice et les méthodes les plus subtiles de l'expression poétique avec rigueur et discernement. Cependant l'ignorance de Bowra des méthodes d'explication anthropologiques de la "nouvelle critique" constitue une faiblesse certaine. Ainsi, dans son évaluation du "Second retour" de William Butler Yeats, le manque de référence à un système de rituel mystique s'avère très limitatif. Bowra a continué ses explorations des processus créateurs de l'imagination artistique dans "L'expérience créatrice", 1949 et "L' imagination romantique", 1950.

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Histoire de Belgique de Henri Pirenne

Le grand historien belge Henri Pirenne (1862-1935) avait déjà acquis une renommée internationale avec ses nombreux ouvrages sur le moyen âge et surtout sur le moyen âge dans les Flandres, quant il entreprit de faire paraître, en 1910, le premier volume de son "Histoire de Belgique", qui devait en compter six. L'histoire de Belgique avait déjà fait l'objet d'un certain nombre de travaux historiques, mais tous avaient été limités par une conception très étroite de la nationalité belge.

Pirenne, au contraire, cherche la clé de l'histoire de son pays dans l'histoire des grands Etats qui l'entourent et qui exercèrent une telle influence, souvent contradictoire d'ailleurs, sur ses destinées. Il s'efforce avant tout de déterminer quel fut le principe de son unification; il montre que cette unité n'est ni géographique, ni raciale, ni linguistique, ni même au début politique, que la conscience nationale belge ne s'est formée qu'à partir d'une communauté de besoins et d'aspirations et qu'elle constitue l'aboutissement d'une lente maturation des forces historiques en présence. La formation de la Belgique apparaît donc comme l'expression d'une volonté collective.

Le grand historien belge suit, pas à pas, la formation de cette conscience nationale. Champ de bataille de l' Europe, la Belgique a été, de tout temps, la grande voie par où s'effectuent les échanges commerciaux entre le Nord et le Sud, le trait d'union entre les civilisations latine et germanique. La Flandre, qui relève longtemps de la couronne de France, se pénètre de sa culture du XIIe au XIVe siècle, tandis que dans la principauté de Liège, vassale de l' Empire, c'est surtout l'influence allemande qui s'exerce. Etudiant les commencements de cette histoire, Pirenne, loin de s'embarrasser de détails accessoires, insiste surtout sur le détachement progressif de la Flandre par rapport à la France et de la Lotharingie par rapport à l' Empire; il expose comment naquit une civilisation commune, faite d'emprunts aux grandes civilisations qui l'entouraient, mais dont la fusion est originale; il accorde une place prépondérante, dans la formation de la conscience nationale, aux principautés bilingues: Liège, le Brabant, la Flandre, et étudie la vie économique et la vie urbaine des riches cités flamandes. Ses aperçus sur le développement de l' industrie lainière sont justement célèbres. Ce n'est qu'avec la formation de l' Etat bourguignon que Pirenne donne une plus grande importance à la vie politique; ainsi qu'avec les époques où le pays joua un rôle actif dans la politique européenne: par exemple pour la période qui s'étend de la mort de Requescens à celle de Don Juan d'Autriche. la période suivante, celle de la restauration monarchique et catholique, qui commence avec Alexandre Farnèse pour atteindre son apogée sous le gouvernement d'Albert et Isabelle, n'avait pas encore été étudiée et Pirenne comble, dans son ouvrage, une grave lacune de l'histoire de la Belgique. Partout ailleurs, les événements politiques et militaires cèdent le pas à l'étude des institutions, de la vie économique et sociale, des mouvements intellectuels. L'auteur met en valeur la continuité de la conscience nationale, qui, à trois reprises, au XVIe siècle contre l' Espagne, au XVIIIe contre l' Autriche, au XIXe contre la Hollande (Révolution de 1830), s'est soulevée spontanément contre la domination étrangère.

L'histoire de Belgique eut, dès sa parution, un grand retentissement, en particulier en Allemagne où elle fut aussitôt traduite. Henri Pirenne donnait ensuite à son pays la certitude que sa formation politique et morale était le résultat d'une évolution longue et continue; il replaçait la Belgique dans le mouvement général de la civilisation occidentale et montrait quel rôle elle y avait joué. Le style de Pirenne décèle un écrivain sobre et exact, un grand érudit toujours maître de son sujet, un homme d'une intelligence claire et largement ouverte aux idées générales.

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administrateur théâtres

Les Fugueuses au théâtre de la Flûte Enchantée

Les Fugueuses

Se fuir soi-même et les autres et quand même se retrouver sur une route avec une alter ego, et malgré la vieillesse odieuse ou l’abandon mesquin, retrouver le plaisir des premières fois ? Voici le programme que les deux excellentes actrices Chantal Pirotte et Jacqueline Préseau, nous propose dans « les Fugueuses » de Pierre Palmade. Claude et Margot vont se concocter une échappée belle, belle comme leur nuit dans leur hôtel à trente étoiles.

Dans l’obscurité la bande sonore nous répète avec la chaleur de Stéphane Grapelli « the show must go on ». Le décor change souplement, comme des vignettes d’hiéroglyphes, épurés et parlants, mais la quête sera toujours aussi pathétique, malgré les éclats de colère à en rire ou de rire à en pleurer, ou les scènes de fourberies évidentes qui nous ramènent à la farce. « Ils ont des chapeaux ronds… En Afrique les dromadaires /Ont la peau qu'est si tendue, Que pour fermer les paupières/ Ils doivent …. »


Passée maître dans la comédie humaine Jacqueline Préseau, pétrit l’hypocrisie, l’égoïsme forcené, sa belle armure contre les souffrances de la vie, et la mauvaise foi… avec autant de naturel que les hommes pétrissent la jambe d’une femme, quel que soit son âge … Personne ne la croit vraiment, ni elle non plus… « Même l’instinct maternel, c’est de la foutaise» lâche-telle. Mais elle joue, désespérément, faisant croire. Elle y va de la comédie, même pour sa partenaire de route… jouant sur un fil et se jouant d’elle chaque fois qu’elle le peut ! Elle est donc une comédienne attachante qui se bat pour faire vivre un théâtre sans prétention mais où règne l’amour de la scène et le plaisir de dire. « Votre mère ne perd pas le Nord, elle le choisit » « Je voulais être ailleurs et je suis ailleurs !» Ain't Misbehavin'!

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