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Des instants de vie ravissants

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Sereine, n'ayant pas d'attente,
J'accueillerais avec délice
Une offrande de fleurs de Lys
Ou une grâce attendrissante.

Ô les bouquets époustouflants,
Les poèmes qui bouleversent,
Porteurs d'amour ou de tendresse.
Nombreux souvenirs sont troublants.

Je perçois qu'une muse rôde.
Sans doute celle familière
Qui sur des rayons de lumière
Déposait de charmantes odes.

En ce matin, la providence
Me redonne de l'énergie.
Le romantisme resurgi,
Laisse douce mon innocence.

31 mars 2918

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L'homme qui riait aux larmes

À Michel Lansardière

À propos de la légende de Rabbi Nahman de Bratzlava

Dans une chambre, solitaire,
Un homme qui riait, riait,
Comme nul ne le fit jamais.
La cause parut un mystère.

Or cet homme portait en lui
Les drames de tous ses semblables,
Devenus cibles vulnérables,
Résignés, se sentant détruits.

Réaction spontanée, le rire
Éclate en des moments joyeux.
Ceux, dont le sort est douloureux,
Ont perdu le goût de sourire.

Pour ne pas se sentir pécheur,
Le croyant juif devait, parfois,
Se trouvant dans le désarroi,
Chasser la tristesse et la peur.

Face aux atteintes à déplorer,
Il se disait que rien ne dure,
Que viendraient des grâces futures.
Rire l'empêchait de pleurer.

27 mars 2013

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Séder

À Jacques, Danièle et Michèle

Me sens confusément déçue.
L'oubli me prive de tendresse.
Dans la solitude me laisse,
Sans envies ni regrets non plus.

N'est pas triste ma solitude,
Souvent même, elle m'attendrit.
En ce matin demeurant gris,
Ne m'apporte qu'incertitude.

Vendredi saint! Mes voisins chôment,
Célèbrent ou non sans le montrer.
En tout temps, demeurent discrets,
Vivent en vase clos en somme.

Soudain, un clair courant d'émois,
Mes grands-parents, oncles et tantes,
Une grande famille qui chante.
Rubis est le vin que l'on boit.

Bien étrange festivité!
Sous la table, secrètement,
M'enivre délicieusement,
M'endors dans la félicité.

30 mars 2018

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Les mots

Parfois les mots
s’assemblent
sans aller nulle part
parfois ils se trouvent
au hasard
de leur vagabondage
et voilà qu’ils s’aiment

Martine Rouhart

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12273277496?profile=originalMangeurs de ricotta (détail)
Vincenzo Campi
Musée des Beaux-Arts, Lyon
Quand la canaille fait ripaille.
« Un repas est insipide s’il n’est assaisonné d’un brin de folie. »,

                                                                                              Erasme (1466/67-1536)

      « Le rire est satanique, il est donc profondément humain. », note Charles Baudelaire. Gare ! « Le Sage ne rit qu’en tremblant. »

12273277871?profile=originalLe bouffon Gonella
Attr. à Jean Fouquet (ca 1420-1480)
(les noms de Jan van Eyck, Giovanni Bellini, Breughel l’Ancien ont tour à tour été évoqués…)
Pietro Gonella était bouffon à la cour de Niccolò III d’Este à Ferrare.
Portrait sensible de celui qui, pauvre fou, voulut distraire, voire guérir, son maître, atteint de fièvre quarte (hyperthermie), en le poussant dans le Pô. Mal lui en prit, le condottiere la jugea saumâtre. Afin de lui rafraîchir les idées, il fut jugé. Notre blagueur mourut de peur lors du simulacre de son exécution, un bien mauvais tour pendable.

Aussi, « Je t’offre cette Fantaisie
Où j’ai savouré sans terreur
L’abominable poésie
De ta prodigieuse horreur. »
                                                                                            Maurice Rollinat (1846-1903), Le rire.
(Kunsthistorisches Museum, Vienne ; photo captée sur le Net)

« Mieux vaut un fol plein d’esprit qu’un bel esprit plein de folie. »,
                                                                            William Shakespeare (1564-1616)

      Chantres du bon goût, les beaux esprits, les érudits, souvent, font la fine bouche devant ces scènes d’un mauvais genre, commisération aux commissures. Peinture ridicule ! Bouffonneries ! Gueuseries ! Bamboches ! C’est ainsi que La Tour resta dans sa nuit ou que les frères Le Nain, avec leurs représentations paysannes, furent escamotés pendant deux siècles. La peinture d’Histoire, les scènes mythologiques ou religieuses constituant la fine fleur de l’art, comme les portraits des grands de ce monde destinés à épater la galerie. Pas ces trognes de personnages, peut-être truculents, mais surtout oh combien répugnants ! Des gueux, des vilains, des sans-dents (descendants contemporains, croqués ici avec malice par Charles De Wit) qui nous en apprennent pourtant plus sur la vie et les mœurs de l’époque que n’importe quelle toile à leurs yeux admirable. Et puis c’est beaucoup plus troublant qu’un carré blanc sur fond blanc qui, moi, me laisse coi. C’est pourquoi j’ai voulu mettre en perspective ces pièces oubliées de l’histoire de l’art avec des morceaux choisis de la littérature de l’époque. Un voyage en Italie différent auquel je vous convie, avec des peintres, Vincenzo Campi au premier chef, loin d’être mineurs, qui nous montrent une autre Renaissance, certes moins idéale.
Pourtant, si « le comique est, du point de vue artistique, une imitation ; le grotesque, est une création. », Baudelaire.

12273278855?profile=originalLe joueur de vielle
Georges de La Tour (1593-1652)
Un ancien conservateur du musée des Beaux-Arts de Nantes y a ’lu’ la signature de Juan Rizi (ou Ricci). D’autres experts ont vu l’ombre de Ribera, Murillo, Zurbarán… L’Italien Bernardo Strozzi a aussi été reconnu. Alors…

      Dernière représentation donc de mon petit theatrum pictorium*1 des refusés, ses peintres des émotions, du rire en particulier. Et puis, vulgaire (i.e. populaire), libérateur, le rire conjure des peurs. Qui rit en mars, malgré les averses, prépare le printemps.
Car on a beau dire, s’ébaudir dès Pâques fleuries (Rameaux) à la Pâque des roses (Pentecôte), sans attendre la Trinité, réjouit son goliard. D’ailleurs « Je sais qu’il vous faut en ce jour ]de Pâques[ sermon court et table longue. » déclarait déjà fort bonnement Robert de Sorbon (1201-1274). Charivari s’en suit.
       Ainsi échauffés, laissons fuser une dernière salve de pointes bien affutées par nos invités.


« Francs buveurs que Bacchus attire
Dans ces retraites qu’il chérit,
Avec nous venez boire et rire,
Plus on est de fous, plus on rit.*2 »
                                                                                      Armand Gouffé (1775-1845)

 12273278893?profile=originalLes jouisseurs
Charles De Wit
« Vous dînez aujourd’hui ; mais est-il bien certain
Que la fortune encor vous sourira demain ?
On le ne voit que trop, la déesse est volage :
Mangez donc pour deux jours, c’est un parti fort sage. »
                                                                                               Grimod de la Reynière

Utile précaution, car il faut bien admettre avec Alexandre Balthazar Laurent Grimod de la Reynière (1758-1837), que j’ai plaisir à citer, tant, rien qu’à son nom prononcer, on en a plein la bouche, qu’


« Il y a trop de vin sur la terre pour dire la messe ;
il n’y en a pas assez pour faire tourner les moulins ;
donc il faut le boire. »

Oyez, oyez, mes larrons, le bien nommé André de la Vigne (ca 1470-1526), Roy de la Bazoche, extraire…


« De mes raisins le maculé verjus,
Cy j’estrandré de la vigne un vert jus. »


et ne vous offusquez pas, mes drôles, si…


« Perverse, adverse, qui trop diverse, verse
Liesse et ce que tu renverses vexe. »

« Le front triste ici trouvera de quoi dérider sa sévérité et rire une bonne fois », lit-on dans l’avertissement au lecteur des Nouvelles Récréations et Joyeux Devis (1558) de Bonaventure Des Périers, un disciple de l’Arétin, qui faisait sienne cette devise :


« Donnons, donnons quelque lieu à la folie. »


Car, comme le souligne le satiriste Jacques Du Lorens (1580-1655) :


« Le monde, à dire vray, n’est qu’une momerie. »

      Un autre Aretino (natif d’Arezzo), plus mémorable et admirable encore, Francesco Redi*3, se passionna pour les vers, il laissa notamment un Bacco in Toscana, long poème dithyrambique sur les plaisirs bachiques.

12273279859?profile=originalMangeurs de ricotta
Vincenzo Campi
Musée des Beaux-Arts, Lyon
« S’assoit à table, et, par ce qu’il était naturellement flegmatique, commençait son repas par quelques douzaines de jambons, de langues de bœuf fumées, de boutargues, d’andouilles, et tels autres en guise d’amuse-gueules.
Puis buvait un horrifique trait de vin blanc. »
                                                                              François Rabelais (1494 ?-1553)
En fait cette Buffonaria, cette pantalonnade, serait une satire de la lubricité et des excès de chère, à la manière des vanités, memento mori. En témoignerait la mouche folâtrant et corrompant le fromage (au reste les entames forment un masque mortuaire, un ancêtre du Cri ou de Scream). Mais le peintre pouvait-il anticiper les travaux de Redi*3 ?! Il a cependant pu vouloir indiquer que le temps, comme la mouche, est fugace.
Passe, passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps…
Encore, ici chez Campi, comme pour Passerotti, une lecture possible. Un sens caché qui donne sa profondeur au tableau, pour peu qu’on soit sensible au second degré.
N’oublions pas non plus qu’en période de carnaval*4 on enlève la viande (carnelevare)
au profit du fromage, des fèves, du poisson… qui n’ôtent en rien le désir charnel.
Et ce n’est pas pécher, il faut bien rêver, carême-prenant, croître et multiplier les pains.
 12273280475?profile=originalArt populaire : crèche napolitaine (XVIIIe s., détail)

Pour plus de précisions voir les notes *3 (avec La douzième nuit de Jan Steen) et *4.


Certains se demanderont ce qu’une crèche, même napolitaine, peut bien faire là, sauf à mélanger Noël et Carnaval… C’est qu’un personnage tel que Pedrolino, farceur autant que bâfreur, pouvait bien sournoisement s’immiscer dans le carré réservé aux rois mages de la Nativité…
12273280874?profile=originalUne autre crèche napolitaine du XVIIIe (Palazzo Parisio, Naxxar, Malte).

 12273281270?profile=originalLes percepteurs d’impôts (détail)
Marinus van Reymerswaele (ca 1490-1546)
(National Galery, Londres)
Personnages grotesques, dans un genre proche de celui de Quentin Metsys.
Chez ces gens-là, on ne rit pas, on picore et on plume.
Par contre on peut rire jaune d’un fesse-mathieu, de
« Son teint jaune, enfumé, de couleur malade
Ferait donner au diable et céruse et pommade. »,
                                                                                          Mathurin Régnier (in le Souper ridicule)

12273281488?profile=original Les gourmandes de la table ronde
Charles De Wit
« La soupe aux choux possède la réputation d’un mets cérébral
favorable à l’élaboration de la pensée.
Elle convient aux rachitiques, aux filles-mères et aux lapins. »,
                                                                                        Joseph Delteil (1894-1978)

12273282098?profile=originalLa femme et le pantin
Angel Zárraga y Argüelles (1886-1946)
(huile sur toile, 1909 ; coll. Andrés Blaisten, Mexico)
« L’art, ennemi de la franchise,
Ne veut point être reconnu ;
Mais l’Amour, qui ne va que nu,
Ne souffre point qu’on se déguise. »
                                                                                 Théophile de Viau (1590-1626)

      Faire bamboche, soit, mais la chair peut être triste, hélas ! Evadons-nous, gagnons l’azur, luttons contre la morosité, et laissons choir ce billet sur une dernière saillie assassine.
Pietro Del Tura, dit l’Arétin (1492-1556), poète toscan ami du Titien, mena une vie de débauche. Toujours crâne, démasquant les faux-semblants, il érigea la provocation en art, le « Fléau des princes » donnant à la pasquinade ses Lettres de noblesse. Drôle d’épistolier que ce « rédempteur de la vertu », tel qu’il se qualifiait. Lors d’une soirée de bombance il mourut de rire, s’étranglant d’une bonne blague, il tomba à la renverse et se fendit le crâne.


Ci-gît l’Arétin, poète toscan,
Qui a dit du mal de tout le monde sauf de Jésus-Christ,
S’excusant en disant : « Je ne le connais pas ! »

Une belle fin, non ?
Je vous laisse donc sur cette chute.



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Michel Lansardière (texte et photos),
avec la connivence de Charles De Wit.


A larron, larron et demi, merci à lui.12273282884?profile=original

*1 Il est curieux de constater que c’est un peintre de genre, David Teniers le jeune (1610-1690), qui contribua à instituer ce distinguo entre les genres picturaux en publiant son Theatrum pictorium en 1660. Il s’agit du premier catalogue d’une collection, celle de l’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg, où sont particulièrement représentés les grands peintres vénitiens (Titien, Bellini, Giorgione, Tintoret, Véronèse…). A contrario, un autre peintre de genre au réalisme méticuleux, Gerrit Dou (1613-1675), fut le chef de file des peintres fins (fijnschilders) qui firent les grandes heures du Siècle d’or hollandais et que Léopold-Guillaume soutint.
*2 Cette dernière locution étant empruntée à Dancourt (Florent Carton, dit ; 1661-1725), auteur et comédien.
*3 Si Francesco Redi (1626-1697) est l’auteur d’odes et sonnets, ainsi que de ce long poème lyrique en dialecte toscan, ce fut aussi et surtout un immense savant qui battit en brèche la théorie unanimement acceptée de la génération spontanée après avoir observé des mouches sur de la viande. Sans succès, puisqu’il fallut attendre deux siècles et Pasteur pour que ses observations soient reconnues (et encore, qui le connait ?). Il fut aussi le précurseur de la parasitologie, l’étude des vers et autres parasites. Notons enfin que le ver coquin est une chenille (la cochylis), un parasite de la vigne qui était supposé rendre frénétique ! Plût à Bacchus que j’en sois épargné, verre en main, déclamant des vers coquins !


« Moy-mesme en ce discours qui fais le suffisant,
Je me cognoy frappé, sans le pouvoir comprendre,
Et de mon ver-coquin je ne me puis deffendre. »,
                                                                                                         Mathurin Régnier (1573-1613)


« C’est pourquoi je vous conjure tous… de nettoyer la poudre de nos imperfections avec les époussettes de votre humanité, de donner un clystère d’excuses aux intestins de votre mécontentement. », Bruscambille (1575-1634). « Baste ! La comédie est une vie sans soucis et quelquefois sans six sous », id.


12273283078?profile=original La douzième nuit
Jan Steen (1626-1679)
Tous les sens, sens dessus dessous au son du grill(on) du foyer.
Nous sommes donc le 6 janvier, la fête de l’Epiphanie, adoration des Rois mages.
En Hollande protestante on se choisissait un ‘roi’, que l’on célébrait comme il se doit.
Et les convives de s’écrier : « Le roi boit ! »


*4 Le carnaval (entre le 6 janvier et le 9 mars), souvenir des lupercales et autres fêtes dionysiaques, est attesté depuis le Xe siècle, ainsi ceux de Rome (sur le Corso) ou de Venise, où le masque apparait au XIIIe siècle. Carnaval souvent banni en pays protestants, toléré en pays catholiques. Masque réprouvé par l’Eglise, car son port outrage la sainte face de l’Homme créée par Dieu à son image. Du reste, s’« Il faut faire carême-prenant avec sa femme et Pâques avec son curé », dit le proverbe, donneriez-vous votre fille à un carême-prenant ?


12273283852?profile=originalLa forlane
Une danse dans laquelle nous entraînent Pulcinella et ses amis.
Etonnez-vous après cela qu’il y ait polichinelle dans le tiroir !
  Giandominico Tiepolo (1727-1804)

Une dernière anecdote. En France, le carnaval était la seule période où, pour se déguiser, le port du pantalon était autorisé aux femmes. La loi du 26 brumaire an IX (07/11/1800), ou plus exactement cette « ordonnance concernant le travestissement des femmes », certes tombée en désuétude, a été abrogée le… 31 janvier 2013 !


12273283874?profile=original (figurines sculptées par Louis Alfred Habert, 1824-1893)


Une « diablerie », très en vogue au XIXe siècle, mais dont l’origine remonte au Moyen-Âge pour distraire et édifier l’assistance, où Mlle Satan en costume d’homme, champagne à la main et jambe en l’air, prône l’émancipation du vice et la grève des crinolines. Pantalone et ce diable d’Arlequin
(son nom viendrait d’Hellequin, génie malfaisant entraînant sa bande de démons dans un charivari d’enfer) en seraient tout retournés. De là à participer à la prochaine journée de la jupe…


12273284087?profile=originalDans les coulisses (Félicien Rops, 1833-1898)

Campi c’est fini… Les plus insatiables (avec une soixantaine d’illustrations au total) retrouveront ici tous mes articles consacrés au rire dans l’art :
1 : Frangipane et autres menus plaisirs (Niccolò Frangipane) :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/frangipane-et-autres-...

2 : Campi, à l’italienne (Vicenzo Campi, 1ère partie) :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/campi-l-italienne-1-r...

3 : Campi, à l’italienne (Campi, 2e partie) :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/campi-l-italienne-2e-...

4 : Passerotti et autres mets délicats (Bartolomeo Passerotti, 1ère partie) :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/passerotti-et-autres-...

5 : Passerotti et autres mets délicats (Passerotti, 2e partie) :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/passerotti-et-autres-mets-d-licats-croquembouche-2e-partie?xg_source=activity

« Rire est le propre de l’homme »,
Aristote (384-322 av. J.-C., propos que reprit Rabelais)

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L'art et la vie

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Ô « La semaine de Suzette »
Certes une invention de génie!
Un journal plein de fantaisies,
Conçu pour de simples fillettes.

De Soussana, la semaine
Que je présente au jour le jour,
Avec des mots de troubadour,
À une source claire mène.

Lors ceux se qui se sont abonnés,
Se délassant en cet espace
Y reçoivent diverses grâces,
Bien souvent en sont étonnés.

Comment révéler l'énergie
Dont les effets sont indicibles?
C'est un désir irrésistible.
Le comble la photographie.

29 mars 2018

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POSITIVE ATTITUDE !

Je rêve du soleil sur la peau

Et de douceur au bord des doigts...

De promenades au bord de l'eau

De m'endormir au creux de toi.

Au dehors, c'est la pluie qui tombe

Et volent au vent débris de branches.

Au large, on voit des voiles qui bombent

Et ce bateau blessé, qui penche...

Un soir, une heure, quelques miettes

Le simple bonheur d'être à toi

Après une longue vie de diète

Restaurer la joie et l'émoi...

C'est un miracle à déguster

Comme une ultime friandise

La plénitude, c'est d'aimer

Alors, savoir en abuser...

Je rêve du soleil sur la peau

Et de douceur au bord des doigts

De promenades au bord de l'eau

De m'endormir au creux de toi.

J.G.

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Devant la fenêtre, des bribes de souvenirs, couleur de sable.

 

Toi qui m’emportes au bout du monde,

 

dans l’atmosphère de multiples solitudes.

 

Et puis ces rencontres,

 

tu te souviens.

 

C’est la musique qui nous réunit.

 

Pas même en hiver

 

je ne manquerais de laisser

 

mon cœur voler vers ces champs,

 

planer vers la côte.

 

Alors, toute la force des vagues

 

égrènera nos vertiges,

 

douleurs, joies ou transports poétiques.

 

Julien Boulier    le 29 mars 2018

poème déposé Sacem code oeuvre  3436406811

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Dans la lumière, leurs doigts s’assemblent

 

pour sculpter la force et les lignes élancées.

 

Observer et écrire ces mots.

 

Feuilles, sous l’ombre vous tremblez.

 

En silence tes mains frolent l’espace de nos vies.

 

Tout cela, comme un nuage incertain,

 

sert d’escale à nos journées.

 

Chansons, arpèges, jusqu’aux légendes adorées.

 

Ys. 

 

Vous êtes les messages

 

de nos nuits.

 

Libertés et demeures  en forme d’étoiles,

 

je vous rencontre sur chaque chemin parcouru.

 

Julien Boulier    la 28 mars 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3436391911 

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Pâque

paques222028.jpg

                                                   

Pâque arrive avec le printemps,

Quand tout est clair et tout est beau.

C’est le moment du renouveau.

A la campagne, la vie éclate

À la ville, les gens sont gais.

Chacun s’en va en liberté

Parmi les fleurs et les oiseaux.

  

                                                  
                                                                                                    

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administrateur littératures

Vérités, confidences, inspiration et qualité d'écriture avec Michel Torrekens, "Papas!", observateur, l'assurance tranquille, de la conversation; Alain Berenboom, "Monsieur Optimiste", ouvert, l'humour et la sensibilité au clair de l'homme; Isabelle Bielecki, "Les Tulipes du Japon", touchante, la force et la clarté du propos, tous trois pour une exploration des relations - parfois épiques! - avec le père. "Mon père, ce héros"? Il peut très bien se révéler amour, crainte, admiration, méfiance, acceptation ou éloignement, c'est selon le vécu, la complexité de notre être jouant son rôle dans l'évolution de nos rapports avec lui, le présent se forgeant presque toujours dans le passé, les souvenirs bons et moins bons parfois à fleur de peau comme ce fut le cas au cours de cette soirée où fiction romanesque et réalité se sont intimement côtoyés.

Avec panache, Gérard Adam introduisit la rencontre de la plus belle des manières: "Envers et contre tout, nous sommes présents et poursuivons la mise en valeur de nos Lettres...". Lancé, il donna ensuite la parole à Michel Torrekens et ses "Papas", l'auteur à la fois pensif et en verve, des confidences en chemin, Alain Berenboom et son "Optimiste" lui succédant, vif, spirituel, le sourire désarmant, Isabelle Bielecki et ses "Tulipes" clôturant superbement le premier tour de table. Une auteure très intérieure, d'une belle profondeur. "On dit que les fleurs expriment nos sentiments mais sait-on qu'elles peuvent garder les secrets comme personne?"

Au second tour, des passages des oeuvres présentées ont été lus par les auteurs eux-mêmes, contrastes de mise mais les papas, l'optimiste et les tulipes faisant malgré tout bon ménage au coeur de l'Espace Art Gallery, la soirée s'étant poursuivie avec deux lectures publiques, de belles signatures de nos auteurs à l'honneur, le verre de l'amitié en clôture. Notre prochain rendez-vous? Le 29 mai à 19h mais au 83, rue de Laeken, avec Robert Paul, Jerry Delfosse et Gérard Adam, notre trio-concepteur!

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Mais que fait la police ?

Mais que fait la police ? est le titre de mon dernier né paru tout récemment

(Amazon.fr, KDP, 2017 en version brochée et en version e-book : Kindle)

il s'agit d'un recueil constitué d'une dizaine de nouvelles indépendantes qui, au départ, n’étaient pas destinées à être réunies. Mais il est apparu a posteriori qu’outre leur point commun de nouvelles « policières », elles partageaient une même localisation en terre liégeoise (au sens large) et la présence, parfois fugace, parfois primordiale de Jean-Philippe Lefin, un policier qui est un peu un « anti-Maigret » puisqu’il essaye certes de bien faire son boulot, mais reste dans l’ombre et connaît rarement le triomphe final. Le commissaire Lefin est devenu de ce fait le fil rouge du recueil.

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Une surprise pour Michèle

Envie de surprendre Michèle.
Aimerais, dans une chanson,
La faire apparaître réelle,
Se révélant à sa façon.

À l'allure d'adolescente,
Était docteur en pharmacie.
De vouloir se montrer brillante,
Elle n'eut jamais le souci.

Depuis de nombreuses années,
Remarquablement compétente,
Passe ses instants à soigner,
N'a pas de désirs en attente.

Intense est son goût de la vie.
La fascinent les découvertes
Et ma poésie l'attendrit.
Ce billet la troublera certes.

27 mars 2018

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Ma volonté de changements

À Alain

Une énergie qui me surprend
Présentement me tient active,
Souriante, me sentant vive.
De renaître ai le sentiment.

Je m'interromps un court moment
Et médite dans le silence.
Je perçois en toute évidence
Ma volonté de changements.

En me soustrayant aux efforts,
Je m'abandonne à la paresse,
Manque rarement d'allégresse,
Trouve agréable mon confort.

Cependant ma passivité
Laisse mon talent en souffrance.
Suis privée de la jouissance
Que fait ressentir la fierté.

Je ne me veux plus survivante,
Habituée à végéter
En évitant de m'activer.
Je désire être performante.

Or, pour relever ce défi,
Et créer des métamorphoses,
Il faut que j'innove, que j'ose
Croire que je n'ai pas vieilli.

27 mars 2018

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Murmure printanier

Pantoum

En un vaste espace incertain,
Sans intérêt ma pensée erre.
J'ouvre les yeux à la lumière;
Je suis vivante ce matin!

Sans intérêt, ma pensée erre.
Ne ressens émoi ni entrain.
Je suis vivante, ce matin!
Allongée, je ne bouge guère.

Ne ressens émoi ni entrain.
Je sais ce qui en moi diffère.
Allongée, je ne bouge guère.
Me ressourcer me parait vain.

Je sais ce qui en moi diffère.
Serait-ce ainsi jusqu'à la fin?
Me ressourcer me parait vain.
- Laisse la providence faire!

26 mars 2018

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Un coin de paradis JGobert

Les jours s’annoncent meilleurs, la température aussi. Le ciel est toujours gris mais il promet de belles éclaircies. Dans quelques heures, le soleil sera là. Les odeurs de la terre embaument ce petit coin de terre, ce joli jardin fermé sur lui-même. Un parfum de fraicheur printanière y plane chaque jour renouvelé. Protégé par des arbustes, le petit jardin est presque secret tant il est bien entouré. Un carré d’herbe tendre, un carré de dalles bleues, des pots multicolores et un petit banc à l’abri des regards. Ce banc a l’âge des occupants de cet endroit. Vieux, cassé, il a perdu de sa superbe. Mais c’est vers lui que le petit univers de ce jardin vient s’assoir, rêver, méditer.

La maison est agréable, délicieusement calme. Peu de bruits s’en échappent et les souvenirs se sont posés sur les meubles. Insensiblement, la douleur de certaines photos a disparu laissant une pensée bienfaisante. Le temps a fait son œuvre malgré les chagrins de la vie.

Un vieux couple vit ici, isolé depuis des années. Il s’est mis à l’abri des tourments de la société, de ces fantasmes, de ces drames, de ces conflits. Ils ne comprennent plus cette violence, ces désordres continuels, cette haine qu’engendrent les hommes contre d’autres hommes.

Au cours d’une de leurs sorties, une pauvre bête les suit, abandonnée, sale, amaigrie. Plusieurs fois, l’homme la chasse ne voulant pas la côtoyer. Pas d’intrus dans cette vie bien rangée. Rien ne doit altérer le calme de cette bâtisse.

Le petit animal ne comprend pas tout de suite et finit par partir laissant le vieux couple continuer sa route. Abandonné, sans force, il poursuit sa marche un moment et regagne un endroit qu’il lui est familier. C’est là qu’il cache sa misère.

Le soleil luit, ses rayons ont envahi le petit paradis. Le couple a pris place sur le petit banc et doucement, savoure cet instant de tendresse. Au bout d’un moment, l’homme se lève. D’un pas décidé, il quitte la maison et refait le chemin de sa promenade. Troublé par un sentiment étrange qu’il le submerge, il cherche en vain ce petit animal qu’il a chassé plusieurs fois.

De retour chez lui, ses recherches vaines le laissent pantois, interdit et triste. D’autres souvenirs lui reviennent. Le temps est passé. Le temps où lui-même marchait sur les routes de l’exil, seul, affamé, et ne cherchant qu’un endroit chaud pour dormir.

Demain, il repartira à la recherche de cette bête blessée et l’installera chez lui dans son petit paradis. Il est peut-être trop tard mais avec un peu de chance, elle sera là.

 

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administrateur théâtres

12273273076?profile=originalZoom sur …Rossini

 

Nous voici  à un Gala très bruissant de belles personnalités. Sa Majesté le Roi ALBERT II  et la Reine  PAOLA,  figure emblématique du soutien qu’apporte la famille royale depuis des décennies,   à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, sont dans la loge royale à Bozar, en  ce vendredi 23 mars, veille de semaine sainte. Après une première partie  très bien réglée d’un récital de brillants airs de musique profane de  Mozart ( La Clémence de Titus, les Noces de Figaro, La flûte Enchantée…) où l’on a pu apprécier particulièrement  le  charme intense et la fraîcheur de Julia Szproch, soprano, la superbe musicalité de l’intense Katarina Van Droogenbroeck,mezzo-soprano et la très  affirmée Cécile Lastchenko, soprano, ce sont les mélodies sacrées de Rossini qui vont emplir les voûtes de la Belle salle Henry… comme si on était dans une cathédrale! Mélodies Sacrées par leur beauté incandescente, et Sacrées par leur contenu. Rutilantes par leur qualité et en avant-première du Temps Pascal.

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 Voici que dès les premières mesures du Stabat Mater de Rossini, on donne la main en pensée, aux inquiétudes du Requiem de Mozart avec la couleur sombre de l’introduction, les solistes qui semblent se relever d’une flagellation, et traduisent la puissance de la douleur abasourdissante.  Néanmoins, en filigrane du terrible  « Dum pendebat filius » «  Où son pauvre enfant était suspendu ».  On perçoit déjà un désir  joyeux de transfiguration, il est  introduit par les violons.

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Cependant, nous ne sommes pas au théâtre, nous sommes au cœur de la Passion. Bart Van Rijn, prince de la musique,  projette l’énergie du jeune Orchestre d’Anvers tous azimuts. Les instruments sont d’époque. Il y a une fraîcheur, une lumière et une justesse de timbre incroyables.  Les cuivres, brillent plus, les fils d’or des violons scintillent, les  hautbois et les bassons  donnent de la lumière, les trombones et les contrebasses sculptent le drame.

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Un superbe moment de gloire et de jeunesse radieuse est interprété par le très solaire  ténor Pierre-Emmanuel Roubet. Nous voici inondés de félicité comme à l'Opéra. Le Cujus animam est  dans la foulée des  airs du Barbier de Séville ou de Guillaume Tell. La générosité et la vitalité absolue de  l’interprète  sont soudain recueillies par des accords sombres et dramatiques de l’orchestre.

 

Qui est homo… Sophie Sproch et Cécile Lastchenko, l’une des chanteuses belges sélectionnées pour le Concours Reine Elisabeth 2018,  vont livrer la tristesse et l’affliction de toutes les mères et les pères  devant  la perte d’un fils ou d’une fille. La dimension humaine est égale à la dimension sacrée.  Dans le duo  l’admirable mezzo-soprano Sophie Koch, maître de chant à la Chapelle –   qui a interprété récemment le rôle de Mère Marie de l’Incarnation dans Dialogues de Carmélites à la Monnaie–  se montre palpitante,  dramatique, profonde et souple, empreinte d’immense modestie, laissant endosser à   la frémissante soprano Cécile Lastchenko, non seulement les racines de la vie, mais son épanouissement.    Ensemble elles vont ramener la vie dans la mort.   Le chef d’orchestre dirige avec fermeté les pleurs discrets des concertistes. Le deux femmes  soudées par la beauté de la musique,  concluent  par des accords a capella, puis l’orchestre livre  à son tour   l’ampleur de empathique son émotion. 

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Trois frémissements de timbales annoncent les tempi implacables du destin écrit dans le ciel, pour  la superbe basse, Bertrand Duby,  qui donnera le frissonPro peccatis suae gentis Pour les péchés de sa nation « Vidit Jesum in tormentis » – Elle le voit, dans sa Passion « Et flagellis subditum »– Sous les cinglantes lanières…. Le cœur des mystiques bondit de compassion,   et la tendresse musicale fuse en crescendo. Mais à travers l’ivresse de la douleur, l’œuvre fait  fleurir la sérénité. Comme chez Fauré. Du Beau et du Sublime éthéré et diaphane à la fois, greffé sur la douleur humaine et son absolue dignité.

 

Eja, mater, fons amoris, le  solo basse et chœur a cappella  sont pathétiques, suaves, harmonieux, d’une mélancolie touchante, langoureux, allant jusqu’aux larmes,  par la pureté de l’interprétation. On touche l’extase de l’amour.

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Le moment absolu,  Fac ut portem  s’avère d’une architecture éblouissante « ut sibi complaceat », dans un jeu d’échos vivants et magnifiques. On est au cœur du message biblique. Seul l’Amour sauve.    Puis suivront des adresses à la Vierge enflammées comme de l’encens, l’humanité implore sur tapis de pizzicati. Le souffle épique se mêle au religieux, les accents sont brûlants et  finissent par se consumer sur des gestes  apaisants : les caresses du chef d’orchestre. Et après chaque très  beau moment, des bribes d’applaudissements incoercibles s’échappent de mains de spectateurs indociles,  innocents  lampions dans la nuit…

 

On arrive à la fin. L'Inflammatus, où le chœur accompagne la soprano solo déchaîne les  flammes.  Ils sont  dans l’acceptation d’un sacrifice démesuré, la douleur devient ivresse au pied de la croix, lieu de renaissance. Quando corpus morietur… bouleverse au-delà de toute expression.   Prière vibrante, vivante, immortelle. L’Octopus Choir développe à la perfection la pureté et  la dimension céleste.  L’Amen  incarne une fête totale de l’esprit et des sens, avec des rafales successives d’illumination et une élévation vers l’immensité de l’infini…. L’Amour?    L’urgence ou le devoir de  vivre ?  

Music Chapel
Gala Concert – 23.03.2018 – Bozar

Concert d’Anvers
Octopus Choir
Bart Van Reyn, conductor
Sophie Koch, mezzo-soprano
Cécile Lastchenko, soprano
Julia Szproch, soprano
Katarina Van Droogenbroeck, mezzo-soprano
Pierre-Emmanuel Roubet, tenor
Bertrand Duby, bass

Musical Program Gala 2018  

 Le programme offre une très émouvante traduction du texte latin, …dont on aurait d’ailleurs bien aimé avoir pu disposer ! C’est une retranscription romantique du poète flamand Guido Gezelle: 

 

Naast het kruis, met weenende oogen, stond de Moeder, diep bewogen, daar, gegalgd, heur kind aanhing.
Dwers door ‘t midden van heur herte, vol van zuchten, leed en smerte, ‘t scherpe zweerd der droefheid ging.
Ach’ hoe droef, hoe vol van rouwe, was die zegenrijke vrouwe, moeder van dat eenig kind!
Ach! hoe treurde zij, hoe kreet zij, ach! wat boezem pijnen leed zij naast Hem, die zij zoo bemint!
Wie die ook niet weenen zoude, zoo hij ‘t bitter leed aanschouwde dat Maria’s ziel verscheurt’
Wie kan zonder medelijden, Christus Moeder zoo zien lijden, daar zij met haar Zoon hier treurt?
Om de schuld van onze zonden, ziet zij Jesus vol van wonden, heel doorgeeseld, overal!
Ziet zij ‘t dierbaar Kind in ‘t strijden, met de dood, verlaten lijden, eer, eilaas, het sterven zal
Moeder, liefde doet u kwijnen; geef mij deel in al die pijnen, dat ik met u mede ween.
Laat mijn herte nimmer staken, God mij aangenaam te maken, vlammende voor hem alleen.
Maagd der Maagden, mijn gebeden, hoort ze, zonder bitterheden; helpt mijn medelijdend hert
Door de wonden die Hem schonden, Moeder, en aan ‘t kruishout bonden, deele ik zijn pijn en smert
Mocht ik klagen al mijn dagen mocht ik met u smerten dragen, eer mijn sterfdag voorenviel
Mij bij ‘t kruis met u vereenen! met u sterven, met u weenen!is het wenschen mijner ziel
Maagd, der maagden roem en zegen! werk mij in dien wensch niet tegen; gun mij dat ik met u klaag.
Mochte ik eens in Christus’ wonden, zijn verborgen, zijn verslonden,’k ware in ruste: och, hoor mijn vraag!
Mocht ik Christus’ kruise dragen, hebben daarin mijn behagen, heel doordronken zijn, voortaan!
Dan zal Jezus mijns ontfermen, en Gij Maagd, zult mij beschermen, als ik zal voor ‘t oordeel staan.
Laat in Christus’ dood en lijden op dien dag mijn hert verblijden, herontwekken mijne jeugd.
En, als ‘t lichaam komt te sterven,laat mij dan voor eeuwig erven ‘s Hemels weergalooze vreugd. – Amen

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 https://www.stabatmater.info/dutch/  

Stabat Mater dolorosa
Iuxta crucem lacrimosa
Dum pendebat Filius

1

Debout, la Mère douloureuse

Au pied de la croix, en larmes

Où son enfant était suspendu

Cuius animam gementem
Contristatam et dolentem
Pertransivit gladius

2

Et dans son âme gémissante

Inconsolable, défaillante

Un glaive aigu s'enfonçait.

O quam tristis et afflicta
Fuit illa benedicta
Mater unigeniti!

3

O comme elle était affligée, anéantie

La mère bénie

Du fils de Dieu

Quae moerebat et dolebat,
Et tremebat cum videbat
(Pia Mater, dum videbat)
Nati poenas incliti

4

Elle gémissait et soupirait

Et tremblait lorsqu’elle voyait

Les souffrances infligées à son enfant

Quis est homo qui non fleret,
Christi Matrem si videret
In tanto supplicio?

5

Quel homme ne pleurerait pas

En voyant la mère de Dieu

Endurer un tel supplice ?

Quis non posset contristari,
Piam Matrem contemplari
Dolentem cum Filio?

6

Qui pourrait sans tristesse

Contempler la pieuse Mère

Souffrant avec son fils

Pro peccatis suae gentis
Vidit Iesum in tormentis,
Et flagellis subditum.

7

Pour toutes les fautes humaines

Elle vit Jésus livrés aux tourments

Et meurtri par les fouets

 

Vidit suum dulcem natum
Moriendo desolatum
Dum emisit spiritum

8

Elle vit son enfant si doux

En train de mourir dans la désolation

Et rendre son dernier souffle

Eia Mater, fons amoris
Me sentire vim doloris
Fac, ut tecum lugeam

9

O Mère, source d’amour

Fais-moi ressentir la violence de tes douleurs, Fais que je pleure avec toi

Fac, ut ardeat cor meum
In amando Christum Deum
Ut sibi complaceam

10

Fais que mon cœur s’embrase

D’amour pour le Christ mon Dieu

Afin que je puisse lui plaire

Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
Cordi meo valide.

11

Exauce-moi, ô sainte Mère

Pose  les  plaies du Crucifié

Dans mon cœur, profondément

Tui nati vulnerati,
Tam dignati pro me pati,
Poenas mecum divide.

12

  De ton  Fils, couvert de plaies

Qui a tant souffert pour moi,

 Partage avec moi  les tourments

Fac me vere tecum flere,
(Fac me tecum, pie, flere)
Crucifixo condolere,
Donec ego vixero.

13

Laisse-moi pleurer comme toi auprès du Crucifié

Tant que je vivrai

Iuxta crucem tecum stare,
Te libenter sociare (Et me tibi sociare)
In planctu desidero

14

Laisse-moi me tenir auprès de la Croix et m’associer pleinement à ton deuil

Virgo virginum praeclara,
Mihi iam non sis amara
Fac me tecum plangere

15

Ô Vierge des vierges,

Ne sois pas amère avec moi

Laisse-moi pleurer avec toi

Fac, ut portem Christi mortem
Passionis eius sortem,
(Passionis fac consortem)
Et plagas recolere.

16

Fais que je puisse porter la mort du Christ, partager ses souffrances  Et vénérer ses  blessures

Fac me plagis vulnerari,
Cruce hac inebriari,
(Fac me cruce inebriari)
Ob amorem Filii
(Et cruore Filii)

17

 

Et que ses propres plaies me blessent

Et que la Croix me remplisse d’ivresse Par amour pour lui

Inflammatus et accensus
(Flammis ne urar succensus)
(Flammis orci ne succendar)
Per Te, Virgo, sim defensus
(Per Te, Virgo, fac, defendar)
In die iudicii.

18

Si je suis brûlé et consumé,

Par toi Ô Vierge que je sois défendu

Au jour du Jugement

 

 

Fac me cruce custodiri
(Fac me cruce sublevari)
Morte Christi praemuniri
(Morte Christi conservari)
Confoveri gratia
(Cumulari gratia)

19

Fais que la Croix me protège

Que la mort du Christ me prémunisse,

Et me remplisse de Grâce

Christe, cum sit hinc exire,
Da per Matrem me venire
Ad palmam victoriae

19a

Christ, quand le temps sera venu de quitter ce monde, donne-moi de venir auprès de toi  par la grâcede ta Mère et d’embrasser les palmes de la victoire 

Quando corpus morietur,
Fac, ut animae donetur
Paradisi gloria. Amen.

Sempiterna saecula.  

Et quand mourra mon corps

Accorde à mon âme la gloire du paradis. Amen Pour les siècles des siècles.  

https://www.stabatmater.info/french/

 

 

 

 

 

 

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Envol. Nos pieds ne touchent plus terre.

 

Nous sommes oiseaux pour quelques temps.

 

Voici tout en bas

 

les routes et les champs parfaitement découpés.

 

Merveilleux chemin que celui des airs.

 

Au retour, la marche sur les chemins nous recueillera.

 

Marche, observe et ressens

 

tout ce qui t’environne.

 

Rayonnante, chaque heure t’apparaît

 

à nouveau comme inépuisable.

 

Cherchant à parcourir d’autres sentiers,

 

préparant le prochain itinéraire sur quelques cartes.

 

D’emblée cette profondeur donne corps à nos journées.

 

Julien Boulier     le 25 mars 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3436237011 

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