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Philippe Sarde : Des notes pour l'écran

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Philippe Sarde : Des notes pour l'écran 

Daniel Bastié

Il est difficile d’aborder le cinéma français depuis les années 70 sans se pencher sur le travail de Philippe Sarde, né à l’écran avec « Les choses de la vie » de Claude Sautet. En quatre ou cinq films, il est devenu le compositeur que tout le monde s’arrachait, fort de sa jeunesse et des nombreuses idées qui germaient lorsqu’il découvrait le film dans la salle de montage ou quand il discutait de la marche à suivre avec le metteur en scène. Considéré comme le plus cinéphile des musiciens européens, il est toujours parvenu à susciter l’originalité en s’inféodant au récit. Choisir Philippe Sarde impliquait d’abandonner les recettes traditionnelles et d’accepter des métissages et des formules inédites. On a tenu beaucoup de discours sur l’homme et sa musique. Il a fourni au cinéma des partitions devenues des classiques (« Vincent, François, Paul et les autres », « Le choix des armes »,  « Fort Saganne », « La guerre du feu »). Depuis la disparition de ses cinéastes de prédilection, il s’est fait de plus en plus rare, attendant sans doute un projet d’envergure à la hauteur de son talent.  

 

Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, Daniel Bastié s’est toujours passionné pour le cinéma en général et la musique de films en particulier. Infatigable collectionneur, il a souvent mis sa plume au service de revues et de magazines spécialisés (Cinéscope, Soundtrack, Les Fiches belges du Cinéma, Grand Angle magazine). Parallèlement, il exerce une fonction dans le monde de l’enseignement. Après Georges Delerue et Michel Magne, il consacre un livre à l’un des compositeurs les plus prolifiques du dernier quart du XXe siècle et trop rarement sollicité par la nouvelle génération de metteurs en scène. Il est l'auteur d'un essai sur Georges Delerue et la Hammer, d'une biographie de Michel Magne et il vient d'achever un ouvrage détaillé sur la carrière du cinéaste Jess Franco.

Edition Grand Angle - 224 pages

2e trimestre 2015

 

Article par dans l'hebdomadaire BRUXELLES-NEWS 2091 du  20 août 2015

Lecture

Daniel Bastié : « PHILIPPE SARDE – DES NOTES POUR L’ÉCRAN »

 

Dire que la parution d’un ouvrage sur Philippe Sarde était attendue reste un euphémisme bon à formuler. On doit l’initiative à Jacques Noël, directeur de publication chez Grand Angle, et à Daniel Bastié, passionné de cinéma et rédacteur de nombreux articles pour la presse spécialisée. En un peu plus de deux cents vingt pages, l’auteur est parvenu à cerner le musicien à travers ses œuvres en partant des disques disponibles et des films vus et revus à la télévision, ainsi que de nombreux DVD qu’il a pu se procurer en chinant. Parler du musicien français a tenu d’un vrai challenge. Impossible de le contacter. Toutes les adresses fournies par les gens du métier ne répondaient pas et il a fallu se résigner à mettre de côté la vie privée d’un artiste qui a énormément compté dans les années 70 et 80. Qu’importe ! On retiendra essentiellement les partitions qui ont enchanté une génération de mélomanes et de cinéphiles et qui continuent d’être rééditées chez l’un ou l’autre producteur audacieux. On le sait, la musique de film reste un commerce de niche et mille exemplaires suffisent largement pour répondre aux demandes émanant de collectionneurs et de nostalgiques répartis dans les deux hémisphères. Il suffit de réécouter les B.O. des longs métrages de Claude Sautet, de Georges Lautner et, parmi de nombreux autres, d’Yves Boisset pour se rendre compte à quel point l’artiste a marqué d’une empreinte indélébile plus de vingt ans de parcours au sein d’un cinéma hexagonal rarement frileux. Sans chercher à se singulariser par rapport à ses confrères, Philippe Sarde a réussi à devenir original en usant de formules inédites, en faisant appel à des solistes renommés (Stan Getz, Hubert Laws, Toots Thielemans, Stéphane Grappelli, Marcel Azzolla, Maurice Vander) et en métissant les genres pour donner vie à ses portées et enchanter un public toujours curieux de découvrir ses derniers travaux. Fin mélodiste et amoureux fou du monde du cinéma de qualité, l’homme a perpétuellement réussi à s’entourer des meilleurs. On ne compte plus ses orchestrateurs prestigieux d’Hubert Rostaing à Hubert Bougis ni ses sessions d’enregistrement mémorables à la tête du London Symphony Orchestra dans les mythiques studios d’Abbey Road (là où les Beatles ont gravé leurs tubes !). Au fil du temps, Philippe Sarde s’est forgé sa propre légende, en entretenant son rôle de musicien pour l’écran, en se faisant précéder de la réputation d’être onéreux pour l’éditeur et en se targuant de ne jamais avoir fait perdre d’argent à ce dernier. Pour lui, le contact avec le metteur en scène prévalait. Pas question de composer dans un coin et de ne pas s’entretenir avec le réalisateur. Il a d’ailleurs refusé de musicaliser le classique « Intolérance » (1916) de D.W. Griffith à une période où chaque grand compositeur (Ennio Morricone, Georges Delerue, Antoine Duhamel, Carmine Coppolla, Peer Raben) se faisait un honneur d’écrire pour un « muet », tout simplement parce que le maître de chantier était décédé depuis près d’un demi-siècle et qu’il ne pouvait pas lui faire de propositions concrètes. Depuis une quinzaine d’années, la collection « Ecoutez le cinéma ! » a énormément travaillé à l’exhumation de titres oubliés ou indisponibles depuis leur sortie originale en proposant des albums thématiques consacrés à un metteur en scène ou à une série de films célèbres. Ces disques sont pour la plupart toujours disponibles chez les disquaires et sur les plateformes de vente en ligne. Le livre « Philippe Sarde - Des notes pour l’écran »  reste le fruit de longs mois de recherches assidues, d’un esprit de synthèse ad hoc et le seul manuscrit sur un compositeur aujourd’hui trop rare, même si actif au gré d’éventuelles demandes.

Plus d’informations et commandes via info@grandangle.be

 

Georgie Bartholomé

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Article paru sur le site www.brussels-star.com -  Août 2015

NOUVEAUTÉ LECTURE

« Philippe Sarde : Des notes pour l’écran »

 

Philippe Sarde n’a jamais caché qu’il s’intéressait au cinéma avec un regard de scénariste. Chose qui sous-entend que son approche de la partition passait avant tout par la compréhension du montage. Avec ses notes et des instrumentations le plus souvent sophistiquées, il a toujours cherché à effectuer au mieux son travail en allant au devant des attentes du metteur en scène et en lui fournissant un score approprié. Son nom est apparu sur les écrans à la fin des années soixante, avec le multi récompensé « Les choses de la vie » de Claude Sautet. Remarqué dans la sphère parisienne, il n’a pas fallu trois ans pour que les réalisateurs en vogue sollicitent sa collaboration et le conseillent à leurs confrères. Il est rapidement devenu la coqueluche du cinéma français et aucun long métrage important n’a échappé à sa signature. Fort vite, il s’est fait une spécialité des solistes réputés, des enregistrements à Abbey Road à la tête du London Symphony Orchestra et des scores métissés, qui n’hésitaient jamais à aller à contre-courant des modes et de susciter l’attention des cinéphiles. Il a également entamé un court périple aux Etats-Unis, qui n’a pas rencontré le succès escompté. Ami des stars, il a fréquenté Jean Gabin, Simone Signoret, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Mireille Darc, Sabine Azéma, Jane Birkin et beaucoup d’autres. En près de trois décennies, il a aligné une filmographie qui rendrait jaloux les musiciens les plus aguerris : « La guerre du feu », « Flic et voyou », « Le choc », « Le guignolo », « Max et les ferrailleurs », « Le chat », « La veuve Couderc », « La grande bouffe », « Le locataire », etc.

A l’heure actuelle, il n’existait aucun ouvrage pour retracer le parcours exceptionnel de cet artiste qui a réellement marqué de son empreinte le septième art. Le critique bruxellois Daniel Bastié s’est attaché à reproduire le parcours de ce compositeur hors normes en se basant sur les vinyles et autres Cd toujours disponibles chez les disquaires et en visionnant plusieurs films réédités en DVD ou mis en ligne sur Youtube. Ancien rédacteur pour les mythiques revues « Soundtrack », « Cinéscope » et « Grand Angle magazine », il a également été puiser dans ses archives personnelles pour suivre la carrière d’un créateur souvent jalousé, parfois conspué, mais toujours prompt à relever le scénario d’un chouia. Plus que tout autre, il avait compris que le rôle de la musique au cinéma était de se mettre au service des images et non de satisfaire un ego ou de booster la vente d’un 33 tours.

« Philippe Sarde - Des notes pour l’écran » - 224 pages - Editions Grand Angle

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administrateur théâtres

Réveil vibrant aux couleurs de la souffrance, les artistes disent la vérité

L’artiste peintre et  écrivain Maxim Kantor (°1957) est une figure emblématique de l’underground dissident soviétique. Il jette aujourd’hui un regard sans complaisance sur la société russe post-soviétique.  Il a contribué récemment avec  Gidon Kremer à créer un programme unissant peinture et musique "La Russie - visages et masques" qui fut présenté à Odessa  le 24 avril dernier. «  Fidèles à Goethe, Rimbaud ou Kandinsky, nous considérons que chaque son correspond à une couleur, ou parce que nous sommes solidaires de l’idée de Platon selon laquelle toutes les émanations de l’esprit possèdent une même origine. Nous avons aussi décidé de nous lancer dans cette expérience, parce que la situation mondiale actuelle appelle à l’union. A une époque où  la menace contre l’humanisme ne devient que trop évidente, il semble nécessaire de démontrer la solidarité des artistes de tous bords, la synergie de différents langages en une seule parole. Le savoir-faire et les techniques peuvent être différentes, un matériau peut se distinguer d’un autre, mais le son né d’un archet, un coup de pinceau, parlent d’une même douleur face à ce qui se passe. Nous sommes bien loin du jour où  Moussorgski a écrit ses "Tableaux d'une exposition". Le compositeur avait probablement une autre idée du Gnomus et de La grande porte de Kiev !  Mais nous voulions parler  de la souffrance dépeinte par de nouveaux tableaux d’une réalité dans laquelle l’impressionnisme n’a plus sa place. C’est ainsi qu’est né ce projet, explique Maxime Kantor, comme un symbole de résistance et d’union, comme une déclaration conjointe d’artistes.

Inscrire au programme deux compositeurs comme Philip Glass et Moussorgski, l’appeler « Kremerata Baltica, confrontation between two worlds » c’est déjà faire un pas vers la compréhension de l’autre. Pour mémoire, la Kremerata Baltica, est un ensemble composé de 23 jeunes musiciens talentueux originaires de Lettonie, de Lituanie et d’Estonie qui ont le vent en poupe grâce à leur exubérance, leur énergie et  leur joie palpable de jouer ensemble sous la direction de leur chef violoniste  Gidon Kremer.  En à peine 15 ans, La Kremerata Baltica est devenue l’un des meilleurs orchestres de chambre au monde, affirmant sa réputation dans les plus grandes salles de concert internationales, jouant  dans plus de 50 pays, se produisant dans 600 villes et donnant plus de 1000 concerts à travers le monde : Asie, Australie, États-Unis, Amérique latine, Russie et Europe. 

Gidon Kremer insiste pour sous-titrer ce projet musical et visuel « Tableaux d’une autre exposition » Selon lui, il est possible grâce à la musique de s’adresser au conscient et au subconscient du public sans faire appel à des stéréotypes politiques mensongers. La combinaison des perceptions musicales et visuelles est capable d’agir sur l’auditeur et le spectateur, comme un œuvre de Bach et de Vermeer, ou de Tchaïkovski et de Petrov-Vodkin.  La confrontation des images et du son génère un espace pour la recherche de soi-même et de son rapport au monde. « Avec notre projet, insiste-t-il, nous essayons de rendre une conscience qui ne soit pas anesthésiée par des moyens de communication de masse et de nous forcer à sentir les événements tragiques qui nous entourent, ainsi que notre responsabilité par rapport à ces événements. Pousser chaque spectateur et auditeur à regarder au fond de lui-même, à réfléchir au destin de l’humanité et à notre propre rôle dans ce qui se joue aujourd’hui. En dépit de la manipulation des media. L’indifférence est la plus dangereuse maladie. Si l’art ne possède pas la capacité de sauver le monde, il possède au moins le pouvoir de nous rendre meilleurs. »

Comment ne pas être conquis  dès l’ouverture du concert qui débutait avec Andreï Pushkarev  dans  le Concerto pour violon, vibraphone et cordes « Flowering Jasmine » de Georgs Pelēcis?  De l’ambroisie musicale ! Quatre violoncelles soulignent dans une discrétion absolue le vibraphone qui semble mélanger des parfums rares dans une gestuelle musicale envoûtante. Le jeu de félicité enfle comme un chant d’espoir jusqu’à l’apparition soudaine du  chef d’orchestre, vêtu d’une ample  chemise blanche et taquinant joyeusement  son Amati 1641… Après ces libations de bonheur, place au soliste bouleversant et au défilé de visages muets, de spectateurs figés, de voyageurs en attente sur un quai, -wired-. Les violons chantent le ventre souterrain d’une ville. Qu’est-ce qui relie le monde ? La parole est au violoniste solitaire, les arpèges rappellent Bach. Un concentré d’émotions s’empare du musicien. La lumière vibrante de son archet rappelle le pinceau d’un peintre. Va-t-il réussir à ranimer la flamme humaine?  Il diffuse la sagesse d’un homme « for all seasons ».  L’écoute du public est intense!  « The American Four Seasons » , le Concerto pour violon et orchestre n° 2 de Philip Glass était  accompagnée de projections vidéo de Jonas Mekas (né en 1922), réalisateur de films, poète et artiste d’origine lituanienne souvent considéré comme le ‹parrain du cinéma américain d’avant-garde›,  de Rimas Sakalauskas (né en 1985), artiste vidéo de la jeune génération lituanienne,  d’Adam Magyar (né en 1972), photographe hongrois établi à Berlin, et de  Pingo van der Brinkloev, artiste danois spécialisé dans les effets visuels.

La deuxième partie du concert est dédiée «  à ceux qui… » « To those who continue to suffer in Ukraine » C’est le Requiem for Ukraine pour violon d’Igor Loboda (1956). Ce sont de longues notes lancinantes explosées par des syncopes brutales, puis un bras le corps d’accents slaves. Au cœur de l’acidité mordante d’une déconstruction inéluctable, le violoniste  se débat avec une énergie opiniâtre. Le public respire à peine.

La puissante version  pour  orchestre de chambre de Jacques Cohen de l’œuvre de  Mussorgsky, est soutenue par les toiles insoutenables de souffrance humaine de  Maxim Kantor. Les percussions claquent comme des armes de guerre.  Le temps n'est plus à la douceur impressionniste, ni aux pleurs pour la mort d'un ami cher! On est au temps des génocides...

Comme le printemps, la tendre sérénade pour violon de Valentyn Sylvestov et d’un bis encore plus tendre : « Lullaby » de Tankovich redonnent quelque espoir. On respire, mais qui pourrait encore s’endormir dans l’indifférence ?  

 

Ce qui est sûr, c’est que le spectateur-auditeur ne peut désormais plus ignorer les faucons et les loups,  la prise d'otages du théâtre de Moscou pendant la comédie musicale Nord-Ost destinée à la jeunesse le  26 octobre 2002, les 186 enfants et les 148 adultes de Beslan massacrés en 2004, le 17 juillet dernier, les 283 victimes de l’attaque  du Boeing 777 MH17, les milliers de victimes de la guerre civile du Donbass en Ukraine depuis le 6 avril 2014. Qui peut encore  supporter le cynisme,  l’indifférence aux choses,  aux gens et aux dictateurs?

  http://www.flagey.be/fr/programme/15809/kremerata-baltica

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Le plaisir de glisser sur l'eau

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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a inspiré 

Dans le silence du Lac de La Montagne

Un poème de Raymond Martin

 

Un silence verdoyant enveloppe l’immense  lac, paisible,  délivré de son manteau  glacé et cotonneux, qui laisse  place à l’espérance lumineuse d’un été prometteur en bienfaits colorés.   

On peut soupçonner un léger bruissement dans les branchages des épinettes ragaillardies par le soleil, au mitan de sa course généreuse. 

 

Un  cri sec, furtif, se fond dans l’espace  serein,  où l’onde tranquille ressent un frémissement dans  son reflet de la vie. Castor surpris par une chose plate et rougeâtre flottant à la surface du lac avec dedans comme un sémaphore envoyant des signaux, prévient sa tribu de l’intrusion dans leur domaine, de cet objet flottant.

 

Clip, clap ! Clip fait la pagaie de gauche, clap fait la pagaie de droite,  animées par les bras du sémaphore, délivrant un message secret.

Etonnée, la tribu surveille ce frêle esquif ondoyant  vers l’immensité du lac, bien aise enfin, de ne plus être dérangée dans sa sieste.

 

L’onde généreuse ne prend pas ombrage de cette coque de noix profitant de sa quiétude

Pour flotter vers un monde inconnu, à priori  tranquille. 

 

La  navigatrice  sans soucis, solitaire, goûte à souhait au charme indicible de cette symphonie Pastorale, que n’aurait pas reniée  Beethoven.

 

Belles heures silencieuses passées à voguer en ce monde enchanteur, végétal, minéral, fluide des gracieuses et paisibles, antiques, Laurentides.

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

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La poésie ruisselle

Songerie

Autrefois, parcourant les campagnes de France,
Humant l'air parfumé, les trouvères chantaient.
Ils avaient le talent et l'art de raconter,
La douceur que confère à des élus, la chance.

La nature n'a rien perdu de ses attraits,
Ne cesse d'étonner tout en restant pareille.
L'âme restée sensible s'attendrit, s'émerveille,
Alors que, fulgurant, s'impose le progrès.

La vie sur la planète a pris un autre aspect.
Il y a du génie et de l'obscurantisme,
De la sauvagerie défiant l'humanisme,
Les fous se manifestent, abondent les suspects.

Dépaysés, les vieux ne savent que penser,
Ne comprennent que peu ou prou à cette époque.
Les artistes nouveaux s'insurgent et provoquent.
Leurs discours quelques fois paraissent insensés.

Les êtres esseulés, qui s'expriment en vers,
Ceux qui vont par les rues encombrées et bruyantes,
Ont d'étranges émois, des pensées éprouvantes,
Tentent de transcender le mal vil et pervers.

Sur les ondes, partout, la poésie ruisselle.
Littéraire plaisir ou besoin du moment.
Or n'arrivera pas un tendre avènement
Point de prince à nommer en cette ère nouvelle.

30 avril 2015

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Jardin botanique du Montet

Et pour les passionnés de jardin.

C'est le Printemps. A chaque visite de nouvelles découvertes, des couleurs, des formes, des émerveillements. Au Jardin botanique du Montet figure une belle collection de lilas issus de la collection Lemoine.

Victor Lemoine, horticulteur lorrain mondialement connu, est à l’origine de multiples variétés de plantes dont les lilas, pivoines, seringats, etc.

Il est à l’origine de la Société Centrale d’Horticulture de Nancy et travailla aux côtés de Emile Gallé maître verrier et fondateur de l’Ecole de Nancy, François Félix Crousse horticulteur, et Léon Simon peintre paysagiste.

Victor Lemoine, un génie discret mais célébré

Les plantes et arbustes dûs au génie de l’horticulteur nancéien Victor Lemoine, se comptent par centaines. Il a semé dans le monde entier. (Républicain Lorrain)

12273093268?profile=original12273093869?profile=originalEt voici un essai à l'aquarelle sur le sujet.

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Présence,

 

l'ébriété des roses

à force de trop de pluie,

fait tomber sur mon cœur

le gai linceul de vous ;

plus présent que jamais

vous oublier je ne le puis ;

votre cœur,  ce bijou

au creux du mien serti.

L'ébriété des roses

à force de trop de pluie,

enlève de mes yeux verts,

la sombre mélancolie ;

plus chantant que jamais,

vous taire je ne le puis ;

votre cœur, ce bijou

au creux du mien serti.

L'ébriété des roses

au soleil s'assagit,

m'insuffle le bonheur simple

de l'instant traversé,

puis la sérénité bleue

d'être deux dans une seule !

NINA

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Mots de vous.

 

Vos mots ont la splendeur

et la fragilité de ces fruits dévêtus,

que mes lèvres alliées cueillent

sans même les abîmer,

les écouter s'offrir en grappes multicolores,

fait que dans ma tête éclaircie depuis vous,

anoblie, ont grandi des jardins,

 embryonnaires et muets hier ;

que vous ils attendaient !

De vos fruits lexicaux,

égrenés de vos lèvres à ma bouche,

s'échappent le grand soleil et le rire du ciel !

 

NINA

 

 

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Hommage admiratif

Dans une fonction naturelle,
Sans parachute ni paire d'ailes,
L'homme-araignée grimpe mains nues
Collé aux vitres grands miroirs
D'un édifice à vingt étages
Revêtu d'immenses images
Et pour le croire, il faut le voir.

Les passants figés dans la rue,
Mentons levés se tiennent cois
Jusqu'au moment, où sur le toit,
Comme le ferait un acteur,
Il salue ses admirateurs
Qui applaudissent en liesse
Tout au bas de la forteresse.

Mais des policiers sur la scène,
Bientôt l'assaillent et l'emmènent.
La sanction dépend du pays
Où il a commis son délit.
À Montréal on a de l'humour et du coeur
Il fut libéré en vainqueur.
Connaissez-vous l'homme araignée?

Il n'a que deux mains et deux pieds,
Un sourire empreint de gaieté
Une noble simplicité,
Semble fragile et ordinaire,
Mais son courage téméraire
En fait un merveilleux héros.
Alain Robert, mille bravos!

29/04/2015

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L'éternel.

 

Depuis cette nuit brutale,

précipitée au grand matin,

retrouverais-je la continuité de vos yeux,

le prolongement de votre regard,

l'immuabilité de vous,

tout cela parsemé ici et là,

en d'infinis instants précieux ?

Depuis ce deuil clair,

portée par ma brune solitude,

rencontrerais-je la blondeur de vos mains,

la perpétuation de cette douceur d'homme,

l'incarnation de vous,

tout cela exprimé ici et là,

en de neuves caresses,

pour les miennes renaissantes ?

Depuis vous,

la terre je la sais bleue,

de s'éteindre incapable ;

je crois en l'éternel !

NINA

 

 

 

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La réalité de l'instant

  

Pantoum

Charme dans la sérénité,
L'instant est empli de tendresse.
La lumière qui se déverse
Nacre les nuages bleutés.

L'instant est empli de tendresse,
Émouvante réalité.
Nacre les nuages bleutés,
L'énergie douce, oeuvrant sans cesse.

Émouvante réalité;
Se dégage de l'allégresse.
L'énergie douce, oeuvrant sans cesse,
Crée une indicible beauté.

Se dégage de l'allégresse,
Un souffle de suavité.
Crée une indicible beauté,
Les flottants îlots qui progressent.

Un souffle de suavité
Enivre certes la sagesse.
Les flottants îlots qui progressent
Donnent l'envie d'y habiter.

28 avril 20015

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La rêveuse

Douce brise ce matin

Dans un ciel de printemps

Lumière jaune tremblante

Deux gouttes de soleil dans ma tasse de thé

Pommier en fleurs embaumant le jardin

De cime en cime chante le verdier

Mon cœur heureux palpite de gaieté

En ce jour d’avril, j’ai envie de rêver

Nada

28/04/2015

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Mircea Eliade . Le mythe de l' éternel retour

12273091876?profile=originalIl s'agit d'un essai publié en 1949 par le sociologue roumain Mircea Eliade (1907-1986). Cet ouvrage propose en exemple la mentalité primitive, comme d'autres font de l'histoire de la Grèce ou de la Révolution française.

Eliade prend pour point de départ une description de la pensée de l'homme primitif. Il lui apparaît que l'essentiel de cette pensée archaïque réside dans un accord originel et une compréhension radicale qui permettent à l'homme d'habiter authentiquement dans le monde. La nature n'est pas laissée à l'insignifiance et à la violence du fait, elle reçoit une signification ontologique décisive. L'homme ne prend pas la position centrale que la tradition humaniste lui accorde: mais si sa dépendance lui interdit de se diviniser, elle lui donne beaucoup plus: une situation vraie dans le monde. Le sacré n'est pas, pour Eliade, une catégorie psychologique en voie de régression; l'homme est, dès sa naissance, placé dans le domaine du spirituel. Tout progrès technique sera pour lui l'occasion d'un épanouissement humain. Aussi sa conduite ignore-t-elle l'histoire dont le but lointain ne saurait valoir plus que ce qu'il possède. Tout son effort tendra à justifier ce qui, dans son comportement, peut être accidentel, en l'intégrant au renouvellement périodique du temps sacré. Le nouveau, qui est aussi l'irréparable et l'historique, sera complètement exclu de sa pensée qui méritera, hors de toute histoire, le retour des actes accomplis par les dieux.

Voyez, dit Eliade, ce que l'humanité a perdu en renonçant à cette culture. Quel enrichissement compenserait le désastre spirituel qui a coupé l'homme de son enracinement pour le donner en proie à l'histoire, catastrophe accélérée? En fait, il ne lui échappa pas que la philosophie de l'histoire a déjà rencontré des questions analogues, que le savoir absolu hégélien est très proche de l'authenticité archaïque. Mais il ne voit qu'un rêve incohérent. La prétention essentielle à une telle médiation, intégrer toute vérité pour parvenir à l'absolu, lui paraît injustifiée. Du même coup, la théorie de l' aliénation se trouve atteinte. Pour Eliade le rôle du sacré est de mettre tout existant en rapport avec son être propre. le rapport de l'objet consacré au divin qu'il manifeste n'est pas le rapport de l'existant à son essence; l'essence est ici aussi réelle que l'existant. Cette confirmation archaïque de l'objet le met tout entier dans l' imaginaire. Il n'y a plus de vérité de l'apparaître. Il n'y a pas pour les primitifs d'histoire de l'homme. Mais il y a une histoire des dieux: le réel le plus réel est soumis à la pire des dégradations. Comment en serait-il autrement dans un monde où l'essence de la stabilité est délibérément imaginaire?

 

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12273092476?profile=original[Secretum].

Célèbre ouvrage en latin de François Pétrarque (Francesco Petrarca, 1304-1347), écrit en 1342-1343 et publié dans sa version définitive entre 1353 et 1358. Son titre exact est: "De secreto conflictu curarum mearum".

Il s'agit d'un document fondamental sur la terrible crise que connut le poète et qui doit être mis au même rang que les "Rimes extravagantes" et que les plus célèbres "Lettres". Cette oeuvre, qui est une sorte de confession spirituelle, témoigne de la parfaite conscience que le poète avait de son tourment intime. Alors que le poète s'est endormi, à la suite d'une longue et pénible méditation sur l'exitence et sur les maux qui l'accompagnent, voici que la Vérité apparaît sous les traits d'une grave matrone accompagnée de saint Augustin, vénérable vieillard. La Vérité incite le saint à intervenir auprès du poète, pour le sortir de sa torpeur spirituelle et faire en sorte qu'il se comporte en chrétien selon ses bonnes intentions.

Dans un dialogue qui dure trois jours, Pétrarque et saint Augustin s'entretiennent alors devant la Vérité silencieuse (d'où la division en trois livres). L'auteur des "Confessions" personnifie ici la bonne conscience de Pétrarque selon la conception chrétienne, en quelque sorte un juge intérieur qui lui reproche son penchant pour les biens de ce monde; mais ce poète, sentant que son humanité réside dans ces biens, tente de se justifier, passe en revue ses tourments et ses maux, avoue son désarroi et finalement s'accuse d'être incapable de vaincre le mal sans le secours d'une illumination divine. A quoi saint Augustin lui répond que la Vérité, témoin muet, ne peut accepter ni subtilités, ni tromperies inutiles. Le poète lui rappelle alors avec amertume qu'il a bien souvent souffert et pleuré devant la misère de la vie intérieure et son dur combat contre les tentations. Sur ce, saint Augustin lui fait remarquer, paternellement mais avec sévérité, que s'il fut le témoin de ses larmes, il ne l'a pas été de sa volonté.

Pétrarque concrétise ainsi dans ce dialogue son tourment et ses contradictions, résultat d'un ordre de choses qui le dépasse et qu'en fait sa raison n'accepte pas. Conscient des biens et des maux de ce monde, dont il peut à loisir et en esprit s' "évader", il s'interdit d'y changer quoi que ce soit de crainte d'y perdre son âme. Ainsi Pétrarque entend-il préserver les qualités d'un "âge d'or" dont il se considère, en tant qu' humaniste, le dépositaire et le représentant. Conscient des contradictions historiques qui commandaient à son époque, Pétrarque entend concilier, dans une formule, la réalité souveraine du corps et une morale qui en prêchait l'anéantissment.

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Ici et là-bas

 Songerie

Les acteurs se sont retirés.
Ils ne se renvoient plus la balle.
Tout le monde a quitté la salle.
Le rideau a été tiré.

Nous existons comme au théâtre.
Certes, chacun est programmé,
Tiendra des rôles sans jamais
Prévoir aimer ou bien se battre.

Acteurs, non pas marionnettes,
Décidés à rester debout
Et à endurer jusqu'au bout
Quand la fureur fait place nette.

Là-bas, où les voix se sont tues,
Le soleil demeure livide.
C'est toujours le sort qui décide
Si la vie cesse ou continue.

27 avril 2015

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La lettre JGobert

Au coin de l’avenue, face au parc centenaire  de cette petite ville de province, un homme âgé tire un sac bizarre, un sac rempli de vieilles lettres non envoyées. Elles sont incomplètes, mal rédigées. Des écrits remplis de blancs, de phrases interrompues, de mots fades sans sentiments. Des émotions non exprimées, refoulées, et jetées ainsi sur du papier. Il traine cette charge depuis des années. Personne ne veut l’aider, le soulager, le débarrasser de ce fardeau. Nul ne veut prendre sa part et accepter qu'il n’ait pas été à la hauteur à un certain moment de sa vie.

Habillé d’un long manteau, il fait peur et arrivé à ma hauteur, il me tend un brouillon qui me concerne. D’abord je refuse. Ce papier n'est pas à moi. Je le sais. Une lettre de moi. Je n'ai jamais écrit ces mots raturés. Me voici plongée dans un autre monde, celui de mon passé, des années auparavant.

Il sait depuis longtemps que personne ne veut reconnaître ses vieux démons qui sont nos peurs, nos souffrances, nos délires.  Il fait quelques pas. Il repart avec le fardeau continuer son éternité, sa quête sans succès.  Il garde son sac de lettres d’incompréhension.

Et pourtant ! Si j'avais eu le courage de le faire. Tout aurait changé. Mais je ne l'ai pas fait.  Il insiste. Il y en a d’autres. Non, non… Je suis certaine de moi.  Reprenez votre courrier, il n'est pas à moi.

Parfois, il lui arrive de mettre la main dans ce sac et d'en tirer quelques-unes juste pour leur donner vie un instant.  Des lettres écrites sur du papier bleu qui n’ont ni nom, ni adresse, ni date. Une rencontre éphémère, un moment très court que le vent a emporté.

Les lettres écrites d'une main d’enfant sont terribles. Elles recèlent, révèlent des secrets insensés. Des cris étouffés. Des silences lourds. Des mots que les adultes ne veulent pas entendre et que les enfants ne disent, n'envoient jamais. Des souffrances indicibles, des jours de tristesse, des nuits de pleurs, la solitude.


Celles encore écrites sur du papier pelure pour alléger le poids de la souffrance, du malheur. Elles sont nombreuses. Elles gardent l’empreinte de la douleur. Et ce parchemin vieilli prématurément qui le rend presqu’illisible. Ecrit en lettres d’or, il relate bien des tourments.

Que de secrets dans ce sac, que d’histoires non abouties, dans ces plis parfumés, dans ces papiers jaunis. L'homme connaît toutes ces litanies par cœur et ne trouve personne qui veuille les prendre, les compléter, les finir.  

Le soleil est apparu. Ses rayons réchauffent les allées. Il traverse la chaussée et se dirige vers le parc. Il pose ses pas dans les empreintes d’autres pas pour ne pas changer le cours du temps. Il veut passer incognito pour ne pas effrayer les passants. C’est maintenant  un facteur qui ramasse toutes ces notes, ces pensées, ces vœux, ces désirs, ces regrets, ces remords abandonnés.

Il revient vers moi. Insiste encore.

Non, je ne veux pas la reprendre, la terminer, l’envoyer.  Compléter  ces blancs  que j’ai refusé d’écrire, de dire. Le passé est le passé. J'ai soudain mal d’une douleur étrange. Mon cœur se crispe. Et si je m'étais trompée. Et si j'avais changé par cette lettre non porteuse  le cours des choses, cette réalité qui n'est pas, qui n’existe pas.

Assis sur un banc,  l'homme a trouvé une âme lucide et celle-ci est troublée. Cette personne ne comprend pas cette démarche et d’un geste brusque,  jette cette lettre inachevée dans le caniveau.

Qui est-il pour venir ainsi troubler la paix des braves gens ?  Qui est-il pour réveiller ainsi un  passé révolu ? Son sac si lourd ne peut-il pas brûler et laisser sereine la conscience des passants. 

Instinctivement, je le suis. Je marche derrière lui. Il souffre de tant d'histoires inachevées, de ruptures, de discordes, de tristesse, de violence. Il aurait aimé distribuer la beauté,  la bonté, le bonheur, la vie. Il est âgé, fatigué et je sens qu'il veut me parler. J'attends.

Des passants nous croissent. Leurs regards s’arrêtent sur nous. Leurs âmes savent. Le vieil homme s’immobilise mais il n’a rien à me dire. Je connais  déjà les propos me concernant.

Debout dans l’allée du parc, je tente mentalement de remplir les blancs que j’ai laissé dans mon passé. J’hésite.

J'hésite comme le jour où j'ai tourné le dos, baissé les bras, refusé de parler.  J'hésite comme le jour où je n'ai pas pardonné, oublié, tourné la page. J'hésite comme le jour où je n'ai pas su dire je t'aime, reste, ne t'en va pas.  J'hésite comme le jour où je n'ai pas fini cette lettre.



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12273098068?profile=original[Thesaurus graecae linguae].
Ce célèbre lexique, gigantesque monument d' érudition de l' humaniste français Henri II Estienne (1531-1598), fut publié en 1572. L'auteur de ces recherches grammaticales et linguistiques marchait sur les traces de son père Robert Estienne, le savant humaniste -imprimeur et traducteur- à qui l'on doit "Le trésor de la langue latine" [Thesaurus latinae linguae, 1532], instrument de travail d'une réputation universelle, et divers autres ouvrages qui, en réagissant contre l' italianisme envahissant, mettait en évidence le rôle déterminant joué par le français dans la restauration de la culture classique. Les textes grecs -qu'ils soient d'inspiration profane ou sacrée -fournissent à Henri Estienne maintes occasions de montrer combien la langue d' Homère et d' Hérodote excelle à exprimer avec finesse et exactitude tous les mouvements de l'âme et les nuances les plus subtiles de la pensée. Il montre que les Grecs ont eu le mérite inégalable d'établir les bases rationnelles du langage, en proposant d'une façon intelligible un modèle dont s'inspirent tous les peuples pour communiquer entre eux et traduire leurs passions. Le "Trésor de la langue grecque", répertoire immense d'une haute valeur scientifique, où abondent citations et références, est aussi une éclatante affirmation de l'esprit français en plein essor. Cette oeuvre complétait ses travaux antérieurs, l' "Apologie pour Hérodote" et les "Epigrammes grecques (1570); elle s'inscrivait dans ce vaste mouvement de la renaissance humaniste dont Henri Estienne fut un des principaux artisans.

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Le chemin de l'oubli

Soliloque

Le voeu de tout vivant est que l'on se souvienne,
Quand il ne sera plus, que nous l'avions aimé.
Il laisse des pensées qui quelque temps reviennent,
S'estompent, disparaissent. Ô passé abîmé!

L'inévitable oubli nous aide à rire encore,
Après avoir souffert, accueilli la douleur.
Celle-ci, lentement, s'atténue, s'évapore;
La vie a tant de charmes et de vives couleurs!

Parfois, subitement, on se fait des reproches.
On avait le désir de sauver son esprit,
De sentir sa présence animée, toujours proche.
Mais qu'importe pour lui le chemin qu'on a pris?

Comme il nous chérissait, il surveillait la chance,
Souhaitant de tout coeur qu'elle nous comblerait.
Il désirait nous voir vivre dans l'espérance.
La sagesse rassure et apporte la paix.

 

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Un crachin presque tiède

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Ciel à l'aquarelle

Nuances de gris

Rouge sang pétales de coquelicots

Mille et une feuilles lacérées par le vent


Tiges rameuses à la silhouette fragile


Bouches amoureuses


Petit crachin tiède sur le paysage


Caresse frivole d'une prière


Au creux de ta paume dort mon cœur


jusqu'à l'aube frémissante


Nos visages inondés de lumière

26/04/2015

Nada

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