Songerie
Autrefois, parcourant les campagnes de France,
Humant l'air parfumé, les trouvères chantaient.
Ils avaient le talent et l'art de raconter,
La douceur que confère à des élus, la chance.
La nature n'a rien perdu de ses attraits,
Ne cesse d'étonner tout en restant pareille.
L'âme restée sensible s'attendrit, s'émerveille,
Alors que, fulgurant, s'impose le progrès.
La vie sur la planète a pris un autre aspect.
Il y a du génie et de l'obscurantisme,
De la sauvagerie défiant l'humanisme,
Les fous se manifestent, abondent les suspects.
Dépaysés, les vieux ne savent que penser,
Ne comprennent que peu ou prou à cette époque.
Les artistes nouveaux s'insurgent et provoquent.
Leurs discours quelques fois paraissent insensés.
Les êtres esseulés, qui s'expriment en vers,
Ceux qui vont par les rues encombrées et bruyantes,
Ont d'étranges émois, des pensées éprouvantes,
Tentent de transcender le mal vil et pervers.
Sur les ondes, partout, la poésie ruisselle.
Littéraire plaisir ou besoin du moment.
Or n'arrivera pas un tendre avènement
Point de prince à nommer en cette ère nouvelle.
30 avril 2015
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