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Au réveil sur les étangs d'Hollogne-sur-Geer,

journée de  soleil, de pluie, de gel, de tempête?

L'homme de la nature sait déjà.

Au réveil sur les étangs d'Hollogne-sur-Geer,

l'homme citadin ne sait pas et se perd en conjectures.

L'homme citadin ne sait pas,

et ainsi il peut encore espérer.

L'homme de la nature sait déjà

mais il espère quand même encore, mieux qu'il ne pense.

Au réveil sur les étangs d'Hollogne-sur-Geer

comme ailleurs,

l'espoir fait vivre tout son petit monde.

Serge LESENS

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Les mots d'amour

Hier, comme aujourd’hui, les mots étant gratuits,

On eut le droit de s’en servir

Quand le besoin s’en fit sentir.

Certains semblent pour tous, d’autres pour gens instruits.

 

Je n’ai jamais abusé d’eux,

Excepté quelques fois, par jeu.

- Je vous aime, tout simplement.

- Moi, incommensurablement!

 

Aux sons des mots qui furent dits,

On se réveille dans l’absence.

Or, méditant dans le silence,

On s'attriste qu'ils aient menti.

                                                                                   20/3/92

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Renvoyer l'ascenseur

 

 

Quand la bienséance fait loi,

Peuvent paraître peu courtois,

Ceux qui choisissent de se taire,

Craignant de n'être pas sincères.

Bernard Lanza, très généreux,

Fidèle, demeurait soucieux

D'offrir d'agréables messages.

Il était bienveillant et sage.

Or, il trouvait que c'était mal

Et certainement peu normal

De ne pas rendre la pareille,

Là où butinent les abeilles.

Me souvenant de ses propos,

Je me force, parfois, pas trop.

Quand je commente, admirative,

C'est parce que ma joie est vive.

Ne pas renvoyer l'ascenseur,

Serait-ce manquer de chaleur?

Faire plaisir est agréable,

Mais y penser au préalable!

25/5/2013

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http://www.choeurvivace.ch/download/dp_mai13.pdf

Une première partie avec Dvorak - Chants moldaves

et une seconde partie de composition musicale contemporaine d'Antoine Auberson.

Les chants étaient chantés en russe par le chœur.

Puis beaucoup de plaisir à découvrir cette recherche musicale très originale et harmonieuse

d'Antoine Auberson..

Trois femmes solistes étonnantes, douées, vivantes et drôles.

L'ensemble

http://www.norn.ch/

Gisèle Rime est aussi illustratrice ... de jolis lutins et une amie me recommandait de la contacter.

http://www.norn.ch/la-musique/

Une maman amie de ma structure enfantine L'Oiseau Lyre chante dans ce Choeur Vivace.

Ses enfants que j'ai tous eus m'ont fait la fête et toute la salle devait savoir

que j'étais là en interpellant le père à l'autre bout. Imaginez la honte !!

C'est toujours comme cela, quand ils me visitent à mon domicile de bord de forêt de Sauvabelin,

ils sautent comme des pantins à ressort pour m'interpeler fort depuis dehors.

Comme cela au moins on sait mon nom !

De même, lors de la signature des Bergers de Noël,

tous mes gosses jouaient dans la librairie Payot avec aisance comme chez eux dans leur jardin d'enfants,

car dès que je suis là, c'est comme un transfert et ils sont très à l'aise...

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Nuages

12272901089?profile=original

Valse dans le ciel
Je vis
Je sens
Eclairs déchirants
J’entends
J’ouïs
Sombres nuages
Nagent dans une mer de ciel
Je danse
Je vole
Nuages ouatinés
Suspendus dans le temps
Se déchirent
Se liquéfient
Horizon noir
Voie lactée assombrie
Enroule
Déroule
Éclate l’orage
Montagne de tout âge


Dominique Prime Mai 2013

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Fleurs

 

12272901056?profile=originalFonce dans les prés verts
Lors de ce matin d’hiver
Etiole les pétales
Urticants sont les picots
Ronces vivantes et tenaces
Sur le sol de notre terre

 


Dominique Prime Mai 2013

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http://christina.nidecker.perso.neuf.fr/PLUM/DOC/Dossier_Presse_Final.pdf

http://atelierduverbe.jimdo.com/historique/la-plume-de-satan/

Voici quelques présentations de la pièce qu'avait montée Danièle Léon avec une grande profondeur d'approche.

L'apport de l'Eurythmie, art du mouvement sculptant l'espace de par sa dynamique en se servant de voiles colorés,

donnait une dimension transcendante et mystérieuse permettant de suggérer la dimension subtile de la lutte

cosmique. Le jeu était porté avec une grande force d'authenticité.

Je revivrais avec bonheur l'ambiance dense et bouleversante de cette pièce

dans ce petit théâtre où plusieurs acteurs et artistes étaient des amis et connaissances.

En cas de reprise, à voir sans faute !

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REGRETS...

Jamais, ne suis partie en aventure

En n"écoutant que le chant des oiseaux...

Libre et légère me baigner dans l'eau pure

Offrant des seins nus aux roseaux!

Jamais, je n'écoutai mon cœur sauvage!

En ouvrant les yeux sur la solitude

Entendre et comprendre, était-il si sage?

Aujourd'hui, n'en ai plus la certitude!

Jamais, ne suis restée dans l'insouciance

En pensant que tout allait s'arranger...

C'est ainsi qu'elle est passée, la chance!

Alors, un jour on fini d'espérer!

Jamais, ne pourrai, même avec le temps

Oublier, c'est sûr, tes yeux de braise...

Mais, combien tu pouvais être charmant!

Impossible que mes lèvres le taise...

J.G.

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Femmes

 

D'une douce musique

La sagesse se dégage

Beauté charnelle

Chanson éternelle

D'un soleil s'est dotée

A tout âge

Dégage la lumière

Précieuse prière

Reflète son imaginaire

Dans l'eau pure

D'une mer de jade

D'une douce musique

Ecoute la rivière

Les ténèbres à l'arrière

Une note légère

D'une partition musicale

Vers l'inconnu s'envole

S'opère la magie

Dans ses yeux une lueur

La femme à ses heures

Dans toute sa douceur.

Dans toute sa splendeur

Dominique Prime mai 2013

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En attendant de retrouver le Bonheur.

Étrange impression de savoir que vous êtes des centaines à vous demander ce que je peux bien devenir, quand vous n’avez de la sorte aucune de mes nouvelles grâce à ce journal en ligne…
Surtout si vous attendez la suite d’une belle aventure commencée ensemble par article et vidéo interposés, comme c’est le cas avec mon dernier post où nous avions perdu le Bonheur.
Alors, que je vous dise : tellement de choses se sont précipitées en si peu de temps (jusqu’à en dénaturer l’écoulement), que je ne pouvais vous donner de nouvelles plus tôt, les semaines écoulées étant devenues de trop courts instants, comme si les horloges du monde s’étaient emballées dans une vertigineuse accélération !
D’abord, il y a eu ces moments de magie, partagés avec le groupe du stage carnet de voyage en 4 x 4 dans le Pays du Soleil Couchant marocain : huit jours exceptionnels d’un stage tout aussi rare et enthousiasmant, en parcourant des centaines de kilomètres sur des pistes de rêve hors du commun, où nous n’avons vu touriste qui vive sur notre chemin.
AtlasBlue revueJ’avais déjà écrit un article de plusieurs pages illustrées de mes aquarelles pour la revue de bord de la compagnie «Atlas Blue» concernant cet extraordinaire circuit il y a quelques années, circuit que je nomme «La piste de lumière rose». Repris dans la revue sous le titre «D’un Atlas à l’autre», le parcours adapté cette année à notre dernier stage carnet de voyage en empruntait les plus beaux tronçons, élargis à de nouveaux itinéraires tout aussi superbes et totalement en dehors des trajets touristiques habituels.

Ce séjour d’aventure picturale, enthousiasmant et convivial, commencé sous le chaud soleil de l’Anti-Atlas, s’est poursuivi pour plusieurs d’entre-nous par un
prolongement tout aussi estival (mais qui nous ramenait à la bruyante réalité des poncifs de masse) dans Marrakech la rouge, où nous avons tout de suite retrouvé nos lieux de prédilection et nos connaissances locales préférées tout en fuyant les endroits trop à la mode, …heureusement qu’il reste encore quelques quartiers authentiques dans cette ville en pleine mutation.

Inutile de dire qu’en rentrant, retrouver la froidure et la pluie fut pour chacune, chacun, un sacré retour à un quotidien plus ou moins incontournable ou bien
apprécié !


Voici un extrait du film (réservé aux participants du stage) tourné pendant le voyage, qui vous donnera une idée de l’intensité et de l’attrait des journées vécues sous le chaud soleil du Maroc : superbes aquarelles, paysages grandioses, convivialité et découvertes permanentes…
Je reviendrai dans de futurs articles sur les meilleurs moments de ce périple, qui fut un carnet de voyage si beau que vous aurez le moment venu grand plaisir à le partager avec moi.
Ensuite, un évènement unique (puisqu’il ne se reproduira jamais plus),  qui m’a également bien monopolisé, qui a démarré pour plusieurs mois, et dont le temps fort a eu lieu tous ces jours-ci lors d’un congrès
d’exception participant à l’histoire de notre monde contemporain : j’y étais, j’y présentais sur mon stand ma peinture
Congrès cinquantenaire spéléo Millau 2013-2
et le dernier de mes carnets (- plus qu’un carnet d’ailleurs - que vous allez très bientôt pouvoir découvrir et posséder, mais c’est une surprise pour les semaine à venir), un évènement où je reste aussi présent à travers l’une de mes toiles les plus récentes sélectionnée avec 28 autres parmi grand nombre d’artistes contemporains, vous verrez dans les prochains articles en quoi tout est si intimement lié, pourquoi je ne vous en ai pas parlé plus tôt (bien que…), et ne vous en dis pas plus pour le moment !
Mais pour l’instant, j’ai hâte de retrouver avec vous le Bonheur
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Mon volume de commentaires

 

À mes précieux amis, artistes- peintres et poètes, 

du salon de Daniel Accoun

 

Mon œuvre poétique est toute en un journal

Que je tiens chaque jour, merveilleux ou banal.

J’y témoigne du fait qu’à chaque instant j’existe,

Écartant de ma vie ce qui pèse et attriste.

 

J’aime à faire des pauses, en restant en éveil,

Dans la lumière vive et chaude du soleil.

Je découvre ravie la splendide parure

Que, selon la saison, revêt dame Nature.

 

Je suis émerveillée contemplant la beauté.

Irrésistiblement, j’essaie de la capter.

Sans artifice aucun, je traduis les émois

Que j’éprouve en flânant, souvent prés de chez moi.

 

Les années s’accumulent, ma réserve grossit.

Des surprises inouïes me font dire merci.

J’ai édité, à ma façon tous mes poèmes.

J’en détache au hasard des extraits que je sème.

 

Aucun ne s’est perdu au cours de son voyage.

J’ai reçu en échange de fabuleux messages.

Je les ai reliés, gardant  noms et adresses.

J’ai pour vous, mes amis, une intacte tendresse.

 

  4 mai 2008

 

     

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L'ECLAIRCIE

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(Les parapluies, huile sur toile)

Tout le jour comme de la dalle d'un caveau

A ruisselé du ciel la bave triste et grise

Tout le jour en remous emportés par la brise

La pluie a ruisselé le long des caniveaux

 

 

Puis fendant le nuage à larges coups de faux

Luisant de perles d'or où l’azur clair s'irise

Le soir baisa les fleurs de sa lèvre indécise

Mais le ciel se ferma et il plut à nouveau

 

 

Ainsi passe le rêve au plus noir de la nuit

Claire brèche dans l'ombre où dansent les ondines

Sur qui la nuit referme aussitôt ses longs plis

 

 

C'est l'arc-en-ciel léger qu'à peine on a le temps

De voir se refléter dans des lacs d'opaline

Car l'ombre dure un siècle et l'éclair un instant

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Un état de fait intrigant

 

Lettre ouverte à Mme marie-elisabeth

 

Depuis que j'offre mes poèmes, régulièrement, je reçois des remerciements et aussi des commentaires élogieux qui me font un bien doux plaisir.

Sur le site Poésie française, où mes poèmes sont nombreux, des statistiques me renseignaient .

À la suite de tricheries, le compteur fut arrêté et il n'est jamais reparti.

Sur mon blog Vent de vie, peu de visiteurs se présentent.

Le 20 août 2012, pour recevoir des commentaires, j'ai rejoint les membres d'Amicalien.

Aussitôt, mon étonnement fut énorme. Mon blog, La rivière chantante, où se trouvent deux cents poèmes, fut visité, à ce jour, 53.953 fois ou plus et pourtant!...

Et pourtant, aucun commentaire, sous des poèmes qui m'avaient valu des remerciements.

Mais ce qui m'intrigue le plus c'est que se trouve sur ce site une personne qui m'incita à m'y inscrire, sans le savoir.

Je rappelle à Mme marie-elisabeth ce qu'elle écrivit autrefois, ayant découvert mes poèmes, car je me demande pourquoi, elle me lit sans commentaires.

Ceux qui font don de leurs écrits méritent au moins de le savoir quand ils ont causé du plaisir.

25 mai 2013

Copie conforme d'une page du web

Poèmes-poésies divers

http:www.amialen.com/membres/ Le Forum/1332-t3097872-sl-poemes-poesie-divers.htm 04/03/09

Marie-elisabeth Date du message: aout23, 2008 05:59

France

Message 1301

Pour les amateurs de haïkus japonais, deTenkas ou plus raffinés les Renkas,je vous livre ceux de Suzanne Walther Sicksou que je découvre avec plaisir et veux vous les faire partager.

Re: une lettre en attente

Commentaire de Marie-elisabeth (mêmes références que ci-dessus)

Suzanne Walther-Siksou

Mélange intimiste , de sentiments de toutes époques, dans un contexte moderne pour une attente que Marceline Desbordes-Valmore ou Adélaïde Duffrénoy n'auraient pas renié..

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Les fourmis de la gloire



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La petite fourmi, force exceptionnelle de la nature
Bâtit sous terre son impensable structure.
Elle choisit l’abri d’une pierre lui semblant convenir
Que cent d’entre elles ne puissent à la bouger y parvenir.
Sotte qu’elle est  puisqu’elle ramène à ce qu’elle sait
Des capacités qu’elle croit seule posséder.
Mais sous cet abri qu’elle pense sûr, elle installe son savoir-faire,
Déploie son intelligence et sa force légendaire,
Elle construit un château aux multiples cambuses,
S’épuise en portant pléthore de fardeaux qui l’amusent,
Court de salle en salle et relaie des rumeurs,
Plaît au Roi qui lui mande mille faveurs,
Dort peu, car dévouée et fidèle, éternellement disponible,
Elle craint qu’une soeur en son sommeil ne le lui rende pénible.
Pauvre fourmi qui ainsi son temps et son énergie gaspille
Voit tout autour mille fourmis qui fourmillent,
La surveillent, attendent qu’elle défaille,
Préparent un panthéon qui pour elles leur aille
Avant qu’un curieux au jardin qui prépare sa terre
Ne bouscule ce rideau de gloire niché sous une pierre

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réflexion

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Une décennie que je vous rêve, Mademoiselle. Vous êtes rêvée doublement mais vous ne sauriez être gémeaux, vous êtes d’ailleurs marquée du sceau de votre signe astral. De dos, c’est sur votre gauche, donc vous êtes estampillé sagittaire sur l’épaule droite !

C’est vrai, mademoiselle, vous avez un beau dos

Mais ici, je me suis attardé sur le devant.

Ce petit centaure décochant sa flèche d’en haut

Ne saurait donc, jamais atteindre cet avant.

Ce n’est pas pour blesser ce corps si beau,

Les flèches de Cupidon ont essayé auparavant

Et comme lui, le but à atteindre, fit défaut.

Ici, ce ne sont que des ombres évidemment

Et elles aussi, elles essayent de nouveau !

Le Centaure apprend à maîtriser sa part animale pour nourrir sa part humaine et lancer sa flèche dans la bonne direction !

Cupidon doit atteindre le cœur d’une belle pour la rendre amoureuse mais, imaginez d’abord que cet homme est laid !

Heureusement, Cupidon se blesse avec cette flèche et c’est lui qui tombe amoureux. Stupide ça mais quel con !

Le Sagittaire cherche surtout à atteindre la sagesse mais aimeriez-vous être trop sage, cela doit être ennuyeux ?

Et aussi, est-ce sage d’être atteinte par une flèche de Cupidon ?

Vous voilà avec un homme laid et si Cupidon se blesse de nouveau, avec un con !

Enfin, après ces réflexions inutiles, Mademoiselle, vous avez le devant aussi beau que le dos !

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administrateur théâtres

Sangyoung Kim (Corée, 29 ans)  &   David Fung (Australie/Chine 30 ans)

 


12272905088?profile=originalSangyoung Kim (Corée, 29 ans)  Pianiste depuis l’âge de 4 ans Sangyoung Kim commence sa formation à l’Université Nationale des Arts de Corée et la poursuit au New England Conservatory de Boston. Lauréate de très nombreux concours nationaux et internationaux, elle a entre autres remporté les 1ers Prix aux concours USASU Bösendorfer, en Arizona (2008) et Heida Hermanns, à Westport (2006).

Concerto n. 23 en la majeur KV 488 (Wolfgang Amadeus Mozart). Sang Young Kim vêtue d’une robe grise à capeline retombant sur les épaules s’imprègne du bonheur de l’introduction orchestrale et entre dans la danse. Les sonorités sont bien détachées, la main gauche bourdonne. Abeille musicale ou artisane d’échelles de soie musicale vertigineuses ? Tout glisse comme le temps dans un sablier de lumière pétillante. Sa cadence très musicienne se termine et elle redonne la main à l’orchestre avec panache ! Le changement de climat dans l’Adagio en fa dièse mineur est dramatique, les violons osent à peine se saisir de leur archet pour souligner le thème, une atmosphère de Stabat Mater déchirant se répand dans la salle muette d’émotion. Changement de programme saisissant, l’Allegro final renoue avec le mode  en la majeur, l’heure est à la jubilation. La pianiste bat la mesure avec ses épaules, les avant-bras font des pas de deux  gracieux par-dessus le clavier. Ah si Chagall la voyait, il l’emmènerait par-dessus les toits comme elle nous emmène dans l’émotion. Des flots de notes rondes roulent comme des billes de bonheur et elle salue.

Un  charisme bienveillant enveloppe son récital du vendredi soir. Elle aborde le Skriabiyn avec charme puis fonce avec courage dans l’univers halluciné du compositeur. Loin du genre épique, elle émerge comme une trépidante danseuse de l’intime, séduisant par son côté artiste et sa sensibilité à fleur de doigts. Elle sait aussi piquer des notes au marteau et plaquer des accords d’acier.  Elle module tout et son contraire pour terminer par une éruption volcanique. Dream est joué de façon presque taquine, à la façon d’un jeu de cache-cache avec humour dans les basses, pétulance dans les notes hautes, résonance dans les notes uniques, des pépites musicales qu’elle a su trouver! 

Ses Variations Eroïca en mi bémol majeur op. 35 (Ludwig van Beethoven) déconcertent le public averti qui attendait la férocité, la puissance, la brutalité du tragique. Il semble qu’elle ait pris le contre-pied et le  parti de jouer la parodie sous forme de mille et un mimes évocateurs. Elle muse même…  Elle travaille tous les styles, de façon surréaliste avec grande expressivité. Militaire, moqueuse, grand siècle, menaçante, enjôleuse, sifflotant… savez-vous danser la Polka ? C’est personnel, bouffon, on dirait une chansonnière de Beethoven. Soudain elle se transforme en cigale musicienne, reine des dissonances voulues et la mélancolie palpitante Beethovienne est bien là, un vase empli de larmes. Une douleur poignante que Baudelaire même ne pourrait faire taire. Le dernier mouvement danse sur la joie chantée à tue-tête par une fine mélodie agreste. Résilience triomphante du bouchon de liège qui surnage  dans un majestueux feu d’artifice.

http://www.cmireb.be/cgi?usr=6gs2jw2rxa&lg=en&pag=1996&tab=102&rec=1858&frm=0&par=secorig1994&par2=atvorig3771&id=6857&flux=1260982

 David Fung (Australie/Chine 30 ans) 

A 19 ans David Fung reçoit le prix de l' ABC Symphony Australia Young Performers Awards, après quatre tournées éblouissantes en Australie dont le point culminant est son interprétation de la Rhapsodie sur un thème de Paganini avec l'orchestre symphonique de Sidney. Il vise l'Amérique et  entame ses études au Conservatoire de Colburn (Los Angeles) dans la classe de John Perry. De 2009 à 2012, il se perfectionne à la Yale School of Music, auprès de Peter Frankl. Il travaille aussi avec Claude Frank. Il a reçu plusieurs bourses et prix, dont le 4e Prix au Concours International Rubinstein (Tel Aviv, 2008), et un prix spécial au Concours de l’International Concert Artists Guild (New York, 2011).Il vit à New York. 

12272905276?profile=originalIl suit tout de suite  Sangyung Kim dans son récital et attaque la pièce imposée, Dream (Frederic Rzewski) avec sourire, à défaut de sagesse. Totalement cabotin, il  ose livrer des pitreries musicales bondissantes. Il s’amuse visiblement en pratiquant des électro-chocs subversifs, fait sauter ses mains à la hauteur des épaules, passe par tous les états : liquide, rocailleux, brumeux, cinglant ! Le rêve s’est effiloché sur quatre notes feutrées, en suspension… On range la partition et la  Sonate en ré mineur K 32 (Domenico Scarlatti) démarre avec grande fraîcheur, couleur et expressivité. Les sonorités sont limpides. La nuque très mobile suit les mains comme un danseur de ballet classique. Il joue deux voix en écho, comme une Tarentelle et verse avec plaisir évident  dans la vivacité du bonheur tzigane avec des triples croches virtuoses. Il se saisit ensuite du  Prélude en si mineur op. 32/10 (Sergey Rachmaninov) pour  jouer les contrastes d’atmosphères : accords profonds,  amples crescendos qui parcourent le clavier d’un être inconsolable, sentiment d’abandon palpable, voire de trahison, aspiré par la dernière mesure. C’est à Beethoven que le pianiste médiatique se livre ensuite, corps et âme. La  Sonate n. 31 en la bémol majeur op. 110 (Ludwig van Beethoven) lui donne l’occasion de briller dans des sonorités bien timbrées qui dévalent comme des cascades d’eau pure. Le drame et le désespoir se font vibrants de vérité. Mais, construisant patiemment son propos il se pique de faire naître un  monde nouveau, harmonieux ? On se laisse  emmener dans la volupté des hautes sphères. Un pianiste radieux célèbre la liberté et la joie de l’émerveillement, pour terminer sur un sourire éblouissant qui est pour lui une façon de vivre.

Et son Mozart ? Des sonorités princières, des pianissimos envoûtants qui gardent bien le timbre, des accords qui claquent avec l’orchestre marquent son très élégant Concerto n. 21 en ut majeur KV 467 (Wolfgang Amadeus Mozart). Une virtuosité explosive, un solo qu’il savoure en rondeurs, un très beau toucher. Les notes défilent avec précision sur la crête orchestrale. Le capitaine du voilier tient à l’œil les cordes et les cuivres  qui jouent le jeu de très bonne grâce. Il est époustouflant de vivacité, une bonne façon d’occulter la pression qu’impose une telle épreuve. Il pourrait se passer de chef d’orchestre, Ascendance chinoise ou italienne ? Australienne! 

 

http://www.cmireb.be/cgi?usr=6gs2jw2rxa&lg=fr&pag=2427&tab=146&rec=19407&frm=0&par=secorig2016&id=5447&flux=1302473

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Devant la photo de ma mère

puits-de-tendresse023.jpg 

 Soliloque 

 

Elle m'accueille en souriant,

Ses yeux clairs emplis de tendresse,

Le teint rose et les cheveux blancs,

Ô le charme de sa vieillesse!

 

 

Quel âge avait-elle vraiment?

Sa mémoire étant fabuleuse,

Elle vivait intensément.

Réciter la rendait heureuse.

 

 

Sensible aux surprises qui charment,

Elle demeurait en éveil.

Discrète, à l'abri des alarmes,

Aimait rester lire au soleil.

 

 

Vivant toujours dans l'allégresse,

Elle disait à ses enfants,

Qui lui prodiguaient des caresses:

Je suis comblée, assurément!

 

 

22 mai 2013.

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