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Souvenir,

 

Votre image, passe-muraille,

réminiscence de vous, en douce,

de votre souffle, de votre parfum,

en ma chair, en mon âme,

Féminines, créatives,

réceptives des soubresauts du monde,

depuis vous.

 

Cueilleuses du chant des arbres,

Du crépitement du feu dans l’âtre,

Du cri d’une fleur que l’on arrache,

D’un océan agonisant, empli de détritus,

De la toux mortifère de la terre souillée !

 

Votre voix réapparue,

l’ondée en plein été, l'inattendue,

par temps clair, par ciel uniformément bleu ;

dans ma tête un peu plus de chahut,

de mots à partager, d’espace, de liberté.

 

Anoblie par vous seul,

me voici devenue bien plus humaine qu’hier,

plus vivante, résistante.

 

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Printemps syrien

 

 

Révolutions, guerres civiles

malpropres sont impropres

à la consommation...

 

des savonnettes d'Alep,

des draps d'hammam d'Hama,

des damas,brocarts de soie...

 

Sur leur échiquier, les Nations

jouent au monopoly

avec la vie des hommes

 

ce pourquoi, au Ruanda,

nul,ne leva jamais

à temps, le petit doigt.

 

Mais alors que nous comptons

au pas des blindés en marche

les coups de kalachnikovs,

 

sur les deux rives de l'Orontes,

là où s'abreuvent les norias,

le coton pousse teint de rouge!

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Le temps de mon immunité

 

J’accueille le plaisir dans l’immobilité,

Près des tableaux que j’aime et de mes plantes vertes.

Perchée sur l’hibiscus, une fleur découverte

Se détache des feuilles et offre sa beauté.

...

Près des tableaux que j’aime et de mes plantes vertes,

J’apprécie les effets de la tranquillité.

Se détache des feuilles et offre sa beauté,      

Une corolle rose à la forme parfaite.

...

J’apprécie les effets de la tranquillité.

L’oubli fait ignorer, des tourments, les alertes.

Une corolle rose à la forme parfaite,

Me semble de satin aux reflets veloutés.

...

L’oubli fait ignorer, des tourments, les alertes.

Que s’écoule le temps de mon immunité!

Me semble de satin aux reflets veloutés,

La lumière entrant par les portes ouvertes.

...

20 mars 2012

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La "Vie des dames galantes" est un ouvrage de Pierre de Bourdeille, seigneur et abbé de Brantôme (1540-1614). Ces chroniques de la vie amoureuse à la cour des derniers Valois doivent ce titre, qui fit leur renommée, à l'éditeur avisé, Jean Sambix jeune, qui les publia pour la première fois à Leyde en 1666 sous l'intitulé: Mémoires de messire P. de Brantôme contenant les vies des dames galantes de son temps. En dépit des dernières volontés de l'écrivain, les manuscrits avaient attendu plus d'un demi-siècle les honneurs de l'impression.

 

La rédaction de l'ouvrage a vraisemblablement commencé autour des années 1580 pour se prolonger jusqu'au début du XVIIe siècle. En effet, brouillé avec le roi en 1582 puis immobilisé par la maladie, interdit de prouesses amoureuses ou guerrières, le courtisan, retiré en Périgord, recherche dans l'écriture une diversion au malheur; il tente de prolonger, par un texte qui s'y substitue, une présence devenue impossible à la cour, ce «vrai paradis» dont il est exclu. Formé de sept «Discours», le Second volume des Dames, pour lui restituer son véritable titre (le Premier volume étant réservé aux «Dames illustres»), constitue l'un des volets du diptyque que Brantôme destinait à François d'Alençon, frère d'Henri III: à côté des discours «sérieux» consacrés à quelques princes et grands capitaines, il lui faisait hommage des discours «gays», «afin que, si aucuns y en a qui vous plaisent, vous fassent autant passer le temps et vous ressouvenir de moy parmy vos causeries».

 

 

Le premier «Discours», qui traite des relations conjugales et du cocuage, plaide la cause des femmes et justifie leur inconstance au nom de «ceste belle liberté françoise»; émaillé de nombreuses digressions concernant les maris (cruels ou complaisants), la virginité (perdue ou prétendue), les inclinations saphiques, les techniques érotiques, il fait l'apologie de l'amour physique et de la liberté sexuelle: «Il n'y a que la jouissance en amour et pour l'homme et pour la femme, pour ne regretter rien du temps passé.»

 

Le deuxième «Discours» s'ouvre par un inventaire des beautés des dames et s'égare dans les particularités (réelles ou fantasmatiques) de leur physiologie avant d'évoquer le comportement amoureux de quelques grands personnages de l'Histoire, d'Alexandre à François Ier en passant par ce «marault» de Mahomet.

Le troisième «Discours» traite de l'érotisme de la jambe et du pied, mis en valeur par les nouvelles modes de la cour.

Le quatrième «Discours», sur l'amour des dames mûres, atteste que ni l'âge ni la contenance ne permettent de préjuger des appétits amoureux.

 

Le cinquième «Discours» évoque les règles de l'amour courtois et la préférence des dames pour les hommes vaillants et hardis.

Le sixième «Discours», «sur ce qu'il ne faut jamais parler mal des dames», déplore que, sous une apparence d'honnêteté, la calomnie, la médisance et parfois la brutalité règnent à la cour. Il rappelle l'attitude des rois de France depuis Louis XI, indulgente ou sévère, à l'égard des détracteurs du sexe féminin et des fauteurs de scandales. Si Henri II et Catherine de Médicis se sont efforcés d'imposer à leur entourage des moeurs polies, et respectueuses des dames, la discrétion, voire la dissimulation, demeurent indispensables en amour, car les dames «le veulent bien faire, mais non pas qu'on en parle».

 

Le septième et dernier «Discours» passe en revue, dans une récapitulation générale, la diversité des tempéraments et des comportements des femmes selon qu'elles sont jeunes ou vieilles, filles, mariées ou veuves pour «sçavoir desquelles les unes sont plus chaudes à l'amour que les autres»; il apparaît que toutes ont reçu en partage la même sensualité, la même ingéniosité pour faire triompher leurs désirs, les reines et les princesses comme les autres: ici, dames illustres et dames galantes se confondent. La chasteté et la fidélité sont rarissimes, la recherche du plaisir est générale. A regret, le vieux courtisan met un terme à son enquête et prend congé de ses lectrices, véritables destinataires de son livre et objets de toutes ses pensées.

 

 

Nés de la solitude et de l'absence, ces «discours», sans doute ainsi nommés par antiphrase, sont en réalité constitués de récits brefs et d'anecdotes dont la prolifération désordonnée et brouillonne égare souvent le lecteur loin des promesses de leur titre. Ce qui n'était à l'origine qu'un recueil de bons mots et plaisants contes s'est peu à peu étoffé pour rassembler toute une documentation sur les moeurs de la cour, qui croule sous le poids des souvenirs. Les témoignages personnels et les confidences recueillis tout au long d'une vie ont été enrichis d'emprunts à la mythologie, à l'Histoire ancienne et moderne et au folklore gaillard. Selon la méthode chère aux humanistes, illustrée par Montaigne en ses premiers Essais, Brantôme donne à son reportage la forme d'un inventaire qui explore la variété infinie des comportements d'hommes et de femmes saisis dans leur vie amoureuse. Ces fragments épars finissent par constituer, en dépit de leur discontinuité, une encyclopédie érotique (on a parlé de rapport Kinsey du XVIe siècle) qui nous livre, selon le mot de M. Simonin, «une science sauvage du sexe». Le désir, surtout féminin, s'y exprime crûment et sans façons, bien loin des complications ou des raffinements de l'amour à la mode néoplatonicienne ou pétrarquiste chanté ailleurs par les poètes. Les hommes, mais surtout les femmes, sont mus par une rage de jouissance qui connaît peu d'interdits et donc peu de transgressions. Tous se ruent au plaisir pour parvenir à ce «bon poinct de jouissance» également désigné comme le «grand oeuvre» ou la quintessence.

 

Les femmes âgées comme les dévotes paient leur tribut à la «bonne dame Vénus», comme cette dame restée si ardente en dépit des ans qu'«on la tenoit tousjours pour une jument vieille et reparée qui toute suragée qu'elle estoit, hannissoit encore aux chevaux». Dans ce déferlement d'érotisme, il n'est pas aisé de discerner ce qui relève de l'observation ou des fantasmes de l'auteur.

Ces «discours» sonnent le glas des valeurs courtoises chevaleresques (telles du moins que Brantôme se les représente), dont les procédures sont répudiées pour cause de lenteur et d'inefficacité par les hommes comme par les femmes: «Aussitost assailly, aussitost investi et achevé», telle est la maxime d'une grande dame, adepte des conjonctions charnelles expéditives; s'il est encore question de «servir» les dames, c'est par révérence de pure forme à la tradition (et au vocabulaire). Le réalisme l'emporte et ne s'embarrasse pas de détours: «Car en quoy peut monstrer un brave et valleureux cavallier la generosité de son coeur, qu'envers une belle et honneste dame, sinon luy faire parestre par effet qu'il prise sa beauté et l'ayme beaucoup, sans luy user de ces froideurs, respects, modesties et discretions que j'ay veu souvent appeler, à plusieurs cavalliers et dames, plustost sottises et faillement de coeur que vertus?» Les «loix d'honneur» sont donc oubliées au profit des «loix de nature» qui ont donné aux femmes «des parties si nobles pour en user et mettre en besogne, non pour les laisser chaumer oysivement». Hostile à toute répression du désir, Brantôme place résolument l'activité sexuelle en dehors du champ de la morale et de la religion. Il reconnaît peu de valeur à la fidélité, à la pudeur ou à la chasteté. De même qu'à Montaigne, celle-ci lui apparaît comme une vertu inventée par les hommes à l'usage des femmes. La sexualité et le plaisir charnel ne doivent pas être limités au cadre conjugal; le mariage, qui n'a de légitimité que sociale, afin de permettre la continuation d'une lignée, ne doit pas interférer avec les élans du corps ni avec ceux du coeur. C'est pourquoi Brantôme, ardent partisan de la liberté des femmes à laquelle, sans doute, il trouve son compte, se montre indulgent envers l'adultère, inévitable contrepartie des mariages arrangés avec des maris parfois «insuffisants». Comme il est dépourvu de tout dogmatisme en matière de morale sexuelle, dès qu'il y a doute, dès qu'il s'agit d'apprécier une situation délicate ou un comportement litigieux, il renvoie son lecteur aux autorités compétentes: théologiens, médecins, juristes. D'une manière générale, alors qu'en cette fin de siècle la littérature consacrée aux femmes piétine et ressasse indéfiniment les mêmes arguments hérités de la fameuse «Querelle des femmes», il se montre suffisamment affranchi des préjugés de son temps pour faire entendre une voix qui évite le piège de l'idéalisation forcée (voir notamment la Parfaite Amie d'Héroët) comme celui de la satire caricaturale. Il propose de la femme une représentation qui échappe aux motifs traditionnels de supériorité ou d'infériorité qui l'organisent. A la différence de la plupart de ses contemporains, l'altérité de la nature féminine ne semble pas l'effrayer mais plutôt le réjouir et le stimuler.

 

Cette indépendance d'esprit, cette liberté de ton et d'idées se retrouvent dans l'organisation de son enquête; celle-ci semble tributaire de la méthode d'exposition scolastique, avec ses questions, ses «disputes» en pro et contra, ses citations d'autorités. Mais cette présentation héritée du passé ne doit pas faire illusion; les débats annoncés ne sont qu'un prétexte à une prolifération d'anecdotes qui se succèdent au gré des souvenirs et selon la ligne sinueuse et imprévisible des associations d'idées. Très vite, le sujet prétendument traité s'efface au profit de nombreuses digressions et parenthèses qui deviennent la règle. La présence du narrateur, seul facteur d'unité, peut alors être réduite à sa plus simple expression, sous la forme d'un bref «j'ay ouy dire» qui suffit à donner au récit toute sa force de persuasion. Le discours s'épuise à vouloir recueillir le trésor infini des exemples que la vie et l'Histoire ont accumulé. Submergé par le trop-plein de sa mémoire, incapable de renoncer à l'évocation des fantaisies joyeuses et variées que produit la nature, le narrateur, faussement désolé, impute à sa prétendue faiblesse d'écrivain ce qui n'est qu'une forme de désinvolture aristocratique à l'égard de tout développement construit et ordonné. Mais cette technique d'écriture qui juxtapose des «séquences narratives minimales» ne disconvient pas à son objet. En effet, la vie amoureuse ne saurait être saisie que par fragments, dans une succession d'épisodes isolés, puisque Brantôme ne croit guère à la durée des sentiments et des états affectifs. Cette accumulation d'anecdotes qui fait coexister de nombreux emprunts à la mythologie aussi bien qu'à la Bible ou à l'Histoire finit par avoir valeur de démonstration et de preuve (la garantie de la vérité ne provient plus seulement des autorités extérieures, mais de l'évidence fournie par la convergence des exemples). Selon une pratique fréquente de la Renaissance, elle équivaut à un discours suivi et méthodique dont elle tient lieu. Mais la liberté de penser du destinataire est préservée; il tire de lui-même les conclusions que lui inspire le récit. De ces matériaux disséminés surgit l'histoire collective de la société de cour qui s'y reflète comme en un miroir tendu par l'auteur.

 

La description de tant de scènes animées ne saurait laisser indifférent le lecteur, dont l'intérêt est renforcé par le caractère de conversation familière adoptée par Brantôme. Vouées au divertissement, les Dames galantes n'ont cessé d'avoir un public de fervents admirateurs parmi lesquels Mme de La Fayette, Rousseau, Balzac, Stendhal, Oscar Wilde, au point d'éclipser les Dames illustres et les Grands Capitaines célébrés dans ses autres livres. La pudibonderie du XIXe siècle leur a fait prendre place parmi les livres du «second rayon» alors qu'elles peuvent à juste titre être considérées comme formant une étape dans l'anthropologie sexuelle de l'Occident, qui fait apparaître l'éveil de l'individualisme moderne en même temps que le rôle civilisateur des femmes. Le lecteur contemporain y perçoit la gratitude d'un homme pour l'agrément que les femmes apportent à la vie, et sait y reconnaître, pour tout dire, les «fragments d'un discours amoureux».

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L'EMOTION DES COULEURS

"Pour mieux comprendre l'émotion provoquée par les couleurs sur le corps humain, Kadinsky explique :

 

"le bleu apaise et calme en s'approfondissant.  En glissant vers le noir, il se colore d'une tristesse (...). 

 Lorsqu'il s'éclaicir(...) le bleu semble lointain et indifférent (...). 

La passivité est le caractère dominant du vert absolu.  Qu'il passe au clair ou au foncé, le vert ne perd jamais son caractère premier d'indifférence et  d'immobilité (...).

Le rouge, couleur sans limite et socialement chaude, agit intérieurement comme une couleur débordante d'une vie ardente et agitée (...). 

 Le violet est un rouge refroidi aux sens physique et psychique du mot.

  Le noir, comme un "rien" sans possibilité, comme un "rien" mort après la mort du soleil, comme un silence éternel, sans avenir, sans espérance (...)"

Kadinsky  ( du spirituel dans l'art)

 

 Wassily Kadinsky met en relation la couleur et la forme, toutes deux libres pour exprimer ses émotions:

  " Des couleurs aiguës font  mieux ressentir leurs qualités dans une forme pointue (le jaune par exemple dans un triangle).  Les couleurs qu'on peut qualifier de profondes se trouvent renforcées, leur acction intensifiées, par des formes rondes (le bleu par exemple dans un cercle)

La lumière et ses éclairs sillonnent les grandes taches de couleurs orientées.

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administrateur théâtres

12272799258?profile=originalSolistes de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth

BOZARSUNDAYS

Dimanche 18.03.2012 11:00

Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf

 Chaque année, dans un idéal d’excellence, et le rêve d’une carrière assurée,  des étudiants de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth participent au Concours musical international Reine-Élisabeth-de-Belgique. La Chapelle est soutenue par de nombreux mécènes culturels. Elle participe au perfectionnement de jeunes talents du monde entier dans plusieurs disciplines musicales. Dans chacune des quatre disciplines, les étudiants de la Chapelle sont suivis personnellement par un Maître en résidence: Violon (Augustin Dumay), Piano (Abdel Rahman El Bacha), Violoncelle (Gary Hoffman)(nouvelle classe), Chant (José Van Dam), Musique de chambre (Quatuor Artemis)

Ce dimanche matin, la salle Henry Le Bœuf du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles  accueillait trois jeunes talents qui nous ont offert un programme de choix:

Christia Hudziy piano - Noëlle Weidmann violoncelle

Edvard Grieg, Sonate pour violoncelle et piano, op. 36, 1er mouvement
Leos Janacek, Pohadka

Harriet Langley violon - Dana Protopopescu piano

César Franck, Sonate en la majeur

L’une d’entre elles, qui a travaillé à la Chapelle depuis six ans, est une jeune fille de 19 ans. Elle s’appelle Harriet Langley, elle  est australienne, de mère coréenne. Elle a déjà parcouru le monde entier et  va présenter le concours Reine Elisabeth de violon ce printemps 2012. Non seulement elle a l’occasion grâce à cette formation de développer sa personnalité musicale aux côtés d’un très grand maître prêt à lui transmettre tout son savoir faire, mais elle est très reconnaissante, ainsi que ses collègues artistes  que la Chapelle - cas unique dans la formation musicale en Europe -  leur permette de se produire sur de nombreuses scènes prestigieuses y compris à l’étranger. Après le concert nous les avons rencontrées, toutes trois  aussi charmantes, et amoureuses de la musique.  

Christia Hudziy au  piano et Noëlle Weidmann (dont c’est la première année à la Chapelle)   au violoncelle nous ont joué la Sonate pour violoncelle et piano, op. 36, 1er mouvement d’Edvard Grieg.  Ce n’est pas une mince affaire que de convoquer l’intérêt musical un dimanche matin à 11 heures quand dehors sonnent les cloches d’une superbe matinée de printemps. Ce duo féminin très accompli  a réussi à capter toute notre concentration. Sensibilité et vigueur étaient au rendez-vous tandis que dans le second morceau, Pohadka de Leos Janacek, l’inventivité  et les surprises fusaient des cordes du violoncelle. Le début commence comme un véritable conte de fées. Une voix semble nous souffler «  Il était une fois… Pohadka, a fairy tale ». Et c’est le cas,  vérification faite, Pohadka veut dire en tchèque « conte polulaire… » C’est dire si l’interprétation était suggestive !   On se demande comment Christia et Noëlle, qui jouent en se tournant le dos ont tant de connivence musicale et de bonheur complice. Le double chant qu’elles tressent dans le dernier mouvement  est enchanteur.

 

César Franck, Sonate en la majeur. Le duo avec Dana Protopopescu au piano était sublime. Harriet, la violoniste boit des yeux les mains de la pianiste et lui renvoie une  sculpture musicale  complexe et passionnée. La fougue croisée des deux instruments se complaît dans les notes graves, la violoniste souligne les accents marqués en fin de phrase par un geste d’accompagnement ferme et gracieux. L’archet semble se libérer et grimper vers des notes de plaisir estival. Puis des ondes de retour vers l’intériorité retombent en cascades.

 Il y a au cœur de l’œuvre un récitatif joué les yeux fermés, un chef d’œuvre pour

qui veut se recueillir. Il semble que toute la misère du monde soit envoyée vers le ciel, avec l’espoir enfermé  comme  dans une bouteille à la mer. Et ce message, on est sûr que Dieu l’aura entendu. Les lignes mélodiques sont pures, escortées avec délicatesse par les  arpèges au  velouté très mélodique de la pianiste.  La tendresse et le romantisme du début se mutent en  volonté de faire exploser la joie de vivre.  

C’est au tour du public d’exploser de bonheur, quand dehors, en plein midi, sonnent les cloches d’une superbe matinée de printemps.

 

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Un Monde Fantastique.

Ce monde là existe , il est fleuris d'images

emplis de contes fabuleux....

 

Ce monde là je l'ai vu grandir

dans mes songes , mes souvenirs...

 

Il me parle d'envols , de douceur et de vie

Là bas rien n'est dû au hasard

tout s'unit dans un seul partage.

 

Ce monde où nos rêves se réalisent

là bas oui tout est possible...

 

Les enfants nous en parlent souvent

de ce monde magique , ce recueil

cette infinie parcelle de bonheur...

 

Ce monde là berce nos coeurs

de mélodies , de poésies...

de peintures inachevées

de rêves sans sommeil

de réveils au soleil....

 

Souvent je ferme les yeux

je me laisse alors bercer

par ces beaux voyages

où la terre rejoint le ciel

où le calme endort la tempête

Là ,oui, tout y est beau...

 

La paix de l'exilé qui a tout perdu

qui s'est reconstruit , le regard nouveau..

 

Un monde où tous se retrouvent

se complètent dans leurs différences...

 

Aux enfants qui nous parlent souvent

de ces mondes où tout se créent

A leur yeux grand ouvert

je leur dis oui les rêves existent

l'imaginaire dans l'ordinaire...et l'ordinaire extraordinaire....

 

pour Rébecca d' Arts et Lettres , pour les enfants du monde et à ceux qui ont gardés leurs âmes d'enfant. 

 

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La partie de sucre au Québec

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A la fin du mois de mars,

n’oublions pas la campagne

quand c’est la fête à la cabane.

... 

Allons voir les érables

qui donnent leur sève

goutte à goutte.

Savourons l’odeur du sirop

qui s’épaissit dans la chaudière.

 ... 

Sur de longs tréteaux ce sera

La dégustation sans façon,

du sirop figé sur la neige

en un délicieux caramel.  

Gourmands, nous le ramasserons

avec des languettes de bois.

... 

Le soir, il y aura des danses

avec violons pour orchestre.

De la joie, pour petits et grands!

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Merci.

Merci à vous coeurs ouverts d'Arts

merci pour votre chaleur ....

 

Pour vos commentaires qui font du bien

pour vos marques de sympathie...

 

Vous êtes ces rayons de lumières

qui embellissent la vie....

 

Quand rien ne tourne rond

Quand la vie est triste

vous êtes là ami(e)s.

 

Merci .

 

Soba.

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Poésie,

Larmes rouges sur une peau blanche,

Indignation en pleine enfance,

claque magistrale,

fièvre sur la froideur du monde,

révolte contre l’indifférence,

survivance pourpre dans la noirceur du jour,

colère au cœur, trop forte, introvertie encore ;

 

L’adolescence arrive, un peu chancelante,

hurle l’espérance, engendreuse d’écriture,

de mots pas morts, nus, parfois très crus,

puis de SOI, voguant au dessus de l’adversité,

 qui triomphante croyait l’être !!

 

Stratégie salvatrice est le déploiement de l’écriture,

 l’insoumise, la terrible,

face à la barbarie, à la pseudo-démocratie ambiante,

à ce ricanement tonitruant,

 indécent de tous ces « petits puissants »,

 dont l’impunité ensanglante la terre entière ;

 

Écriture, cet hymne bien personnel,

 qui ensuite se partage, se démultiplie et résiste ;

poésie grande et mère,

arme efficace et douce,

soleil d’encre qui jamais ne décroît,

 ni ne se couche.

Verticale toujours !

 

L’universel chant.

 

 

 

 

 

 

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Le printemps

 

 

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Le pintemps, quand il nous arrive,

 est attendu depuis longtemps.

Pourtant toujours il nous surprend.

Il nous arrive dans la nuit,

et pour un temps reste tapi,

On ne sait où exactement.

C’est que voilà, il est partout.

On le respire et on le sent.

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En liberté surveillée

 

Il paraît qu’on est surveillé

Quoique l’on fasse, où que l’on soit.

J'ai entendu ça aux nouvelles.

Lors, j'ai pensé: ils exagèrent!

...

!Comme je m’ennuyais, seulette,

J’ai fait une partie de cartes.

On m’a dit soudain: reprenez!

(Fallait du rouge et non du noir ).

...

Déboussolée, j’ai brouillé tout.

Me suis essayée aux échecs.

Au beau milieu de la partie,

Quelqu’un m’a donné son avis:

...

Votre cheval est en défaut,

Il a sauté beaucoup trop haut.

Indiscutablement un oeil,

Minutieusement, me surveille.

...

C’est la pratique sur les ondes.

On nous épie, on nous copie.

Je me mets face à mon jardin

Et je découvre mon voisin,

...

Impassible face à mes vitres.

Sans embarras, il me fait signe.

Lors je ressens à l’évidence

Que j’existe sous surveillance.

21/2/2006

 

 

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12272799091?profile=original« Voyage autour du monde par la frégate du roi «la Boudeuse» et la flûte «l'Étoile» en 1766, 1767, 1768 et 1769 » est un récit de Louis Antoine de Bougainville (1729-1811), publié à Paris chez Saillant et Nyon en 1771.

 

Chargé par Louis XV de restituer les Malouines aux Espagnols puis de traverser la mer du Sud pour établir un comptoir près de la côte de Chine, en prenant sur sa route connaissance et possession des terres inconnues du Pacifique utiles au commerce et à la navigation (avec pour mission particulière d'en ramener «matériaux riches» et «épiceries»), l'officier de marine Bougainville fit le tour du monde entre 1766 et 1769 et publia à son retour le récit de son périple. Si le bilan politique, économique et scientifique de l'expédition fut plutôt négatif, la «découverte» par ce voyageur philosophe de Tahiti (en fait, Wallis y était passé quelques mois auparavant) fut déterminante: le récit émerveillé que lui et ses compagnons firent de l'hospitalité, de la liberté sexuelle et de la félicité des Tahitiens alimenta le mythe philosophique du bon sauvage et contribua à la formation d'images fantasmatiques encore vivaces aujourd'hui.

 

 

Partie de Nantes le 15 novembre 1766, la Boudeuse parvient le 31 janvier suivant à Montevideo, où l'attendent les frégates espagnoles destinées à prendre possession des Malouines. Elles appareillent ensemble de Montevideo le 28 février pour ces îles, qui sont remises à l'Espagne le 1er avril. L'Étoile, partie de Rochefort le 1er février 1767, rejoint la Boudeuse en juin à Rio de Janeiro, qu'elles quittent rapidement, malgré ses richesses minières, en raison des mauvais procédés du vice-roi. Suit une digression sur les missions des jésuites en Amérique méridionale. Naviguant jusqu'au détroit de Magellan, les Français entrent le 8 décembre en contact avec les fameux géants Patagons; ils ne sortent du détroit, le 26 janvier 1768, qu'au prix de multiples difficultés. Leur arrivée, le 6 avril, à Tahiti les dédommage de leurs efforts: «Partout nous voyions régner l'hospitalité, le repos, une joie douce et toutes les apparences du bonheur.» Huit jours plus tard, ils quittent l'île, après des adieux déchirants, en emmenant avec eux le jeune Aotourou. Vient ici une description enthousiaste de l'île et des moeurs tahitiennes. Étant passés en vue de nombreuses îles, examinées avec soin, les Français débarquent aux Grandes-Cyclades le 21 mai, en Nouvelle-Irlande le 6 juillet, aux Moluques le 2 septembre, à Batavia le 28, à l'île de France (actuelle île Maurice) le 8 novembre, non sans subir çà et là les attaques d'insulaires, une disette, une tempête, un tremblement de terre, des maladies. Ils se livrent malgré tout à des observations astronomiques, géographiques, ethnographiques, notamment au cap de Bonne-Espérance (8-17 janvier 1769). La Boudeuse rejoint enfin Saint-Malo le 16 mars (l'Étoile rentrera en France le 14 avril), après avoir longé la côté africaine.

 

 

L'extraordinaire succès du Voyage autour du monde s'explique sans doute par la personnalité de son auteur, que l'on peut qualifier d'homme des Lumières. Diderot dira de lui, dans le Supplément au Voyage de Bougainville, qu'il a «de la philosophie» et tout donne à penser que Bougainville se voulut l'un de ces voyageurs philosophes que J.-J. Rousseau appelait de ses voeux, pour l'instruction de ses contemporains, dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité. Ce marin, en effet, est aussi un savant, qui a su s'entourer de compagnons éclairés, tel le naturaliste Commerson, disciple de Buffon, et manifeste dans son approche des contrées visitées un esprit positif. Rejetant violemment dans son «Discours préliminaire» les élucubrations de «cette classe d'écrivains paresseux et superbes qui, dans les ombres de leur cabinet, philosophent à perte de vue sur le monde et ses habitants et soumettent impérieusement la nature à leurs imaginations», il se propose d'observer avec la plus grande exactitude les êtres et les choses. Il décrit ainsi avec technicité les embarcations des insulaires, évite de mêler des traits moraux à la description de leur comportement et plus d'une fois substitue au merveilleux un regard scientifique, comme dans l'entrevue avec ces géants mythiques qu'étaient alors pour beaucoup les Patagons.

 

Toutefois, nourri de culture classique, il ne peut s'empêcher de chercher par le vaste monde cette Arcadie dont rêvent ses contemporains, en ce siècle où l'on a fait naître l'idée de bonheur. Il la trouve tout naturellement à Tahiti, qui allie les douceurs du climat et les beautés du paysage aux moeurs les plus aimables. Mais, s'il cède sur le moment, comme en témoigne son Journal, à l'éblouissement océanien, il prend soin dans le Voyage de nuancer son compte rendu, en notant par exemple ce qu'a d'illusoire l'apparente égalité des conditions dans la société tahitienne ou en signalant la pratique en son sein des sacrifices humains.

 

Les efforts de Bougainville furent, au moins au début, mal récompensés, au point qu'il se serait ironiquement exclamé à son retour, dans les salons parisiens: «Eh bien, je mets aussi l'espoir de ma renommée dans une fleur!» (la bougainvillée). On lui reprocha même d'avoir arraché Aotourou à son île bienheureuse (celui-ci devait hélas mourir de la variole lors de son voyage de retour). Mais, si la société philosophique se montra, jusqu'au Supplément de Diderot, plutôt réticente, le grand public s'enthousiasma immédiatement pour ce récit de voyage qui rompait, par la clarté et l'aisance de son style, avec les récits des missionnaires et des marchands. Quoi qu'il en soit, le voyage de Bougainville fit des émules (tel le Supplément au voyage de M. de Bougainville ou Journal d'un voyage fait par MM. Banks et Solender en 1768, 1769, 1770 et 1771) et suscita, avec celui de Cook, toute une littérature d'inspiration océanienne (La Dixmerie, Taitbout, Grasset de Saint-Sauveur...). Le Tahitien prit le relais du sauvage américain comme instrument critique de la civilisation occidentale: l'Orou de Diderot peut être considéré, par bien des côtés, comme le successeur de l'Adario de La Hontan.

 

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