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James Ensor au Musée d'Orsay à Paris

Jusqu'au 4 février 2010: Première rétrospective présentée à Paris depuis 1990, cette exposition entend montrer le jeu de rupture et de continuité perpétuellement pratiqué par Ensor. La continuité, ce sont les héritages naturaliste et symboliste qui marquent ses débuts ainsi que la tradition des masques, du travestissement, du grotesque et de la satire, du carnaval, héritée de son enfance à Ostende, ville à laquelle il est viscéralement attaché. La rupture, c'est la dramatisation de l'usage de la couleur et de la lumière. C'est également l'invention d'un nouveau langage où les mots s'imposent, à côté des images, pour signifier crûment des idées et celle d'un nouveau système narratif où pullulent les personnages et les actions. Par sa cinglante ironie, son sens de la dérision et de l'auto-dérision, sa couleur intense, son expressivité, Ensor, peintre étrange et inclassable, trouve sa place parmi les précurseurs de l'expressionnisme. Vous trouverez sur la première page de ce site la voix d'Ensor tonitruante, cocasse, faisant une déclaration fracassante.
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Histoire de la littérature belge

II. 1880-1914 : Un bref âge d’or.


1. La Belgique puissance mondiale.


Découvertes scientifiques, progrès du machinisme, développement industriel de la Wallonie à partir de 1890 entraînent un essor tel que, à la fin du siècle, la Belgique devient l’une des premières puissances économiques du monde. Sous l’impulsion de Léopold II, les Belges construisent des routes, des canaux, des installations portuaires, sans compter des chemins de fer en Chine et le métro du Caire. Il y a aussi l’exploration et la colonisation progressives du Congo. En 1885, l’Acte général de Berlin reconnaît le roi pour souverain-propriétaire du bassin congolais, promu état indépendant et neutre. S’ensuit la lutte anti-esclavagiste, l’exploitation des richesses naturelles, l’évangélisation, l’action sanitaire. C’est en 1908 que le Parlement accepte le transfert de la colonie à la Belgique.

Cependant, la prospérité masque une misère encore considérable, et la lutte des opprimés se développe. En 1885, plusieurs associations ouvrières se groupent en un Parti Ouvrier Belge, dont l’influence ira grandissante : entre 1886 et 1914, toute une législation sociale est à peu près créée, pour réglementer les conditions de travail et la protection des travailleurs. En 1893 est instauré le suffrage universel « plural ». par ailleurs, le mouvement flamand se développe. En 1898, le flamand devient langue officielle de l’Etat belge ; en 1910, une pétition circule pour la flamandisation de l’université de Gand ; et en 1912, Jules Destrée peut adresser au Roi sa célèbre lettre : « Sire, il n’y a pas de Belges »…
Il y eut cependant un "art social" bien réel avec la création de la Section d’Art du Parti Ouvrier Belge (POB) (Voir: Aperçu des thèses de Paul Aron développées dans son livre Les Écrivains belges et le socialisme (1880-1913). L’expérience de l’art social : d’Edmond Picard à Émile Verhaeren)

Enfin, devant les menaces venues de la France, mais surtout de l’Empire allemand, la militarisation du pays s’accentue : instauration du service militaire personnel en 1909, au moment où Albert Ier monte sur le trône ; en 1913, service militaire obligatoire pour tous les hommes âgés de 20 ans.

Dans le domaine artistique, c’est une période non seulement de grande activité, mais de renouvellement profond, notamment en architecture et en peinture. Certes, l’année 1883 voit s’achever le prétentieux Palais de Justice de Bruxelles (Joseph Poelaert). Mais un courant nouveau se développe à partir de 1890 : le « Style 1900 », dit aussi "Art Nouveau », représenté par des architectes audacieux comme Victor Hankar, Henry Van De Velde, et surtout Victor Horta qui construit à Bruxelles la Maison du Peuple. Notons aussi des sculpteurs de talent comme Jef Lambeaux, mais plus encore Constantin Meunier dont l’œuvre puissante glorifie le travail manuel (« Le Puddleur », 1886). Quant à la peinture, elle rompt définitivement avec les formules éculées pour se lancer avec bonheur dans des directions nouvelles :

-l’impressionnisme d’un Théo Van Rysselberghe, qui adopte une lumineuse technique pointilliste ;

-l’univers symboliste, dont le meilleur représentant reste Fernand Khnopff (« Le silence », 1890), mais où s’illustrent aussi William Degouve De Nuncques, Jean Delville, Léon Frédéric, Xavier Mellery, Constant Montald.

-l’expressionnisme, annoncé par les œuvres profondément originales d’un Léon Spilliaert ou d’un James Ensor (« Entrée du Christ à Bruxelles », 1888), et qui trouvent un accomplissement notoire dans la première « école de Laethem-Saint-Martin », avec Jacob Smits, Karel Van De Woestijne, Georges Minne, etc. Le public lui-même s’intéresse davantage à l’art, grâce entre-autres à des expositions qu’organisent des amateurs comme le « cercle des XX », fondé en 1883, et qui deviendra en 1894 « La Libre Esthétique », favorisant de nombreux échanges avec la France, et contribuant à la découverte de l’impressionnisme en Belgique.


2. Le Naturalisme

Bien qu’il ne constitue pas en Belgique un mouvement littéraire de première grandeur, le naturalisme y inspire plusieurs œuvres durables. Dès avant 1880, la misère du prolétariat et les luttes sociales intéressent les artistes. Surtout, les thèses d’Emile Zola (« L’Assommoir » paraît en 1877) et son « Ecole de Médan » apportent à l’ « art social » les assises théoriques qui lui manquaient : influence de l’hérédité et du milieu, prééminences des instincts, déterminisme des destinées humaines, exigence de vérisme dans la description.
En 1880 paraît dans « L’Europe » un feuilleton intitulé « Un Mâle » et signé Camille Lemonnier, histoire des amours libres entre le braconnier Cachaprès et une jeune fermière nommée Germaine. Le scandale qu’il déclenche réveille l’indolence coutumière du public belge en matière de littérature, tandis qu’à Paris le livre (paru en 1881) suscite l’intérêt d’Alphonse Daudet, de Joris-Karl Huysmans. C’est le début du succès –et d’une longue série de romans, parmi lesquels « L’Hystérique » (1885), « Happe-Chair » (1886), « Au cœur frais de la forêt » (1900), « Claudine Lamour » (1893).

L’œuvre abondante de Lemonnier est certes inégale, sa puissance d’évocation et l’audace de certaines scènes étant souvent affaiblies par un style ampoulé, un vocabulaire exagérément recherché. Son retentissement est pourtant considérable. En Belgique, l’écrivain est considéré comme le chef de file du renouveau littéraire, et déclaré « Maréchal des Lettres » lors d’un banquet organisé en son honneur en 1883. Il a d’ailleurs à subir les vexations de la Justice, sous prétexte d’ « outrage aux bonnes mœurs », une parti du public se montrant choquée par la crudité, sinon la violence de certaines pages.
Les autres manifestations du naturalisme en littérature ont moins d’ampleur. Il est néanmoins intéressant de noter les marques de ce courant dans les premiers recueils d’Emile Verhaeren (« Les Flamandes », 1883 ; et, dans une moindre mesure, « Les Moines », 1886), dont la sensualité et le prosaïsme lui valent à la fois le scandale et le succès.
Verhaeren est un broyeur de syntaxe, un forgeur de formules qui marquent, un cracheur de mots sonores qui disent l'écartèlement du monde, les massacres intérieurs, les paysages déchirés, les cervelles à la torture. Verhaeren de la "Trilogie noire", où s'inscrivent "Les Soirs", "La débâcle", "Les Flambeaux noirs". Verhaeren aussi des vents marins, des plaines mornes et des villages où les hommes dans leur métieur -meunier, cordier, fossoyeur, forgeron- grandissent aux dimensions du mythe.
D’autres écrivains, romanciers-conteurs, sont de stature moins imposante. On ne saurait oublier toutefois le nom de Georges Eekhoud, qui publie « Kees Doorik » en 1883, « Kermesses » en 1884, « La nouvelle Carthage » en 1888 : récits à caractère régionaliste mettant en scène des drames souvent violents, écrits avec un âpre réalisme.


3. Revues et débats d’idées.

Mars 1881 : l’avocat bruxellois Edmond Picard et son ami Octave Maus créent « L’Art Moderne », journal hebdomadaire de critique artistique (voir article: l'art moderne en Belgique"), musicale et littéraire. Militant socialiste, Picard souhaite une littérature « nationale », et engagée dans le combat politique et social. Ses thèses trouvent dans le public de nombreux échos favorables.

En décembre de la même année apparaît une autre revue, « La Jeune Belgique », dirigée par Max Waller, avec pour collaboration G. Eekhoud, J. Destrée, C. Lemonnier, Georges Rodenbach, E. Verhaeren, etc. Sa devise : « Soyons nous », c’est-à-dire oeuvrons en Belgique au développement d’une littérature originale. Quant au programme, il repose sur le principe parnassien de « l’Art pour l’Art », exclut toute préoccupation politique, se veut accueillant à l’égard de tous les genres, de toutes les écoles, y compris le naturalisme. La revue se montre surtout agressive à l’égard des Potvin et autres « retraités de la littérature »…

C’est en 1883 que débute entre les deux revues un polémique qui aura le mérite de secouer l’indifférence belge quant aux questions esthétiques. Tenant d’un « art social », Picard s’en prend à la doctrine de l’Art pour l’Art : elle a pour effet de couper les écrivains de la réalité historique contemporaine, et des les brider dans des problèmes de pure forme. Bien entendu, les « Jeune Belgique » contre-attaquent : la question d’une littérature « nationale » déclenche un débat passionné de plusieurs années.

Indifférent, lui aussi, àl’hypothèse d’un art spécifiquement belge, Albert Mockel lance en 1886 un nouveau périodique, « La Wallonie », qui sera principalement la tribune du symbolisme. C’est une voix de plus qui s’ajoute au concert, et un enjeu supplémentaire dans la polémique. En 1885, « La jeune Belgique » révèle au public belge « Les Chants de Maldoror », publie en 1887 un « Parnasse de la Jeune Belgique » où figurent plusieurs poètes de tendances symboliste, rend hommage à Verlaine en 1888… En dépit de quoi elle passe pour adversaire résolue des symbolistes, face à « L’Art Moderne » où Verhaeren, en 1887, loue la poésie de Stéphane Mallarmé.

De nombreuses autres revues surgissent à la même époque, en un foisonnement qui dénote un souffle nouveau, une volonté d’audace et d’indépendance qui auront peu d’équivalent dans l’histoire littéraire de la Belgique : « La Société Nouvelle », « Le Réveil », « La Nervie », « L’Art Jeune », « Le Coq Rouge », etc. Loin de s’enfermer dans un nationalisme étriqué, leurs collaborateurs nouent de nombreux liens avec la France. Suivant l’exemple de Max Waller, ils accueillent les textes d’écrivains français, publient eux-mêmes à Paris, se font reconnaître internationalement comme interlocuteurs et créateurs.

Par l’effervescence qu’elles suscitent, les revues littéraires de ces deux décennies instaurent en Belgique un débat peu habituel, contraignant le public et les autorités à reconnaître l’existence et l’importance de l’activité littéraire dans la vie du pays. « La Jeune Belgique » en tête, elles font naître des vocations littéraires, répandent le goût de l’art et des lettres, ébranlent les conformismes et les habitudes, attirent sur la Belgique l’attention de l’étranger. Elles contribuent donc à faire de cette période un moment privilégié de l’histoire littéraire belge, en léguant aux générations ultérieures quelques problèmes fondamentaux :

-est-il indispensable, souhaitable, impossible, nuisible de chercher à créer une littérature « nationale », douée de caractères spécifiques ?

-une donnée fondamentale de l’œuvre littéraire est sa langue. faut-il qu’elle reste parfaitement correcte, irréprochable ? Ou est-il important de se forger une langue originale, moins éloignée de la réalité locale ?

-l’art doit-il servir des causes qui lui sont extérieures ? Ou vaut-il mieux pour lui rester étranger à tout combat qui ne soit pas purement esthétique ?


4. Le Symbolisme


Dans « Les Poètes maudits » (1884), on sait que Paul Verlaine révèle entre autres Tristan Corbière et Arthur Rimbaud. C’est l’année suivante qu’apparaissent en Belgique les premiers échos de la nouvelle poésie française. De part et d’autre de la frontière, le mouvement dès lors ne fait que s’amplifier. Il faut noter toutefois que le symbolisme belge sera moins mallarméen que verlainien : la recherche de l’hermétisme (à ne pas confondre avec le sens du mystère) y tient moins de place que la musicalité du vers, la tonalité nostalgique, les thèmes du rêve et du souvenir. De plus, excepté Verhaeren, peu de ses citoyens usent d’une langue tourmentée, de néologismes ou de ruptures syntaxiques –ce qu’Albert Giraud appellera le « macaque flamboyant ».

Peut-être le premier recueil marqué par la sensibilité nouvelle est-il « Pierrot lunaire », d’Albert Giraud (1884) ; mais il reste encore fortement parnassien dans sa forme. Il faut attendre 1889 pour qu’apparaissent les premières œuvres pleinement symbolistes, dues à Maurice Maeterlinck : « Serres chaudes » d’abord, une poésie qui d’emblée donne le ton (sensibilité extrême, mélancolie, images obsédantes comme le lys, le paon, etc.).

J’entrevois d’immobiles chasses,
Sous le fouet bleu des souvenirs,
Et les chiens secrets des désirs,
Passent le long des pistes lasses.


Vient ensuite « La Princesse Maleine », drame teinté d’irréalisme de l’amour impossible entre Hjalmar et Maleine, dans une atmosphère crépusculaire où rode l’ombre de la mort. Cette pièce révèle Maeterlinck au public belge et étranger, grâce à un article très élogieux d’Octave Mirbeau dans « Le Figaro » d’août 1890 : la jeune œuvre est dite « admirable et pur chef-d’œuvre », « géniale », « supérieure en beauté à ce qu’il y a de plus beau dans Shakespeare »…
Suivent alors d’autres pièces : « L’intruse », « Les Aveugles » (1890), et surtout « Pelléas et Mélisande » (1892), sans doute l’œuvre la plus célèbre de Maeterlinck, qui sera mise en musique par Claude Debussy et par Gabriel Fauré. Reprenant le thème de « Tristan et Yseut », elle le transpose dans un climat de rêve, de fragilité, de fatalité. Elle illustre bien la conception « méditative » que Maeterlinck se fait du drame symboliste, et qu’il explicite dans « Le Trésor des Humbles » (1896) : « il m’est arrivé de croire qu’un vieillard assis dans son fauteuil, attendant simplement sous une lampe, vivait, en réalité, d’une vie plus profonde, plus humaine et plus générale que l’amant qui étrangle sa maîtresse, le capitaine qui remporte une victoire ou l’époux qui venge son honneur ». Cette vision est celle de la première période maeterlinckienne, laquelle prend fin avec le siècle et laisse place ensuite à un symbolisme moins contemplatif. « L’oiseau bleu » (1908) est l’œuvre la plus représentative de la seconde période, « féerie » selon le sous-titre, en tous cas fable poétique accessible à tous les âges.

On le constate ; l’imaginaire symboliste s’accommode mieux du théâtre et de la poésie que du roman. Une exception de taille, le célèbre roman de Georges Rodenbach « Bruges-la-Morte » (1892) : un veuf inconsolable tente de retrouver, en une jeune femme rencontrée par hasard, l’image et l’âme de la disparue. Le roman connaît à l’époque un retentissement considérable : le décor automnal de vieux quais, de mornes béguinages donne de Bruges une image mythique, celle de la ville morte qui lentement s’enfonce dans l’oubli.

La même année paraît « Dominical », premier recueil de l’Anversois Max Elskamp, qui donnera encore « Six chansons de pauvre homme » (1895), « Enluminures » (1898 », etc. Poésie touchante, faussement naïve, où se déploie une langue originale faite de tournures rares, d’ellipses, de formules insolites.

Et prime en joies, et tout béni
Gens de chez moi, voici Lundi :

Messes sonnant, cloches en tête,
Avec leurs voix qui disent fête,

Et le soleil après, et puis,
Ceux des outils tout beaux d’habits.

Dans sa vie comme dans ses livres qu’il illustrait de merveilleuses gravures naïves taillées par lui-, Elskamp se montre captivé par la tradition populaire et folklorique anversoise, la quotidienneté des artisans et des humbles, la spiritualité orientale. Tous ces éléments donnent à son œuvre une saveur reconnaissable entre toutes, douce, fraîche mais sans mièvrerie aucune. Elle lui assure dans le symbolisme belge une place unique, un peu comparable à celle de Verlaine du côté français.

Autre grand nom du symbolisme, Charles Van Lerberghe publie en 1898 « Entrevisions », poèmes en vers libres où l’influence de Maeterlinck s’avoue nettement. Puis c’est « La Chanson d’Eve » (1904), sorte re réécriture poétique de la Genèse en quatre parties (« Premières Paroles », La Tentation », La Faute », Le Crépuscule »), véritable chef-d’œuvre de la littérature symboliste : par la formulation sobre, pure de tout prosaïsme et de toute lourdeur, par les images lumineuses, la musicalité sans pompe ni maniérisme, et surtout le souffle spirituel qui traverse l’ensemble du livre. Car il ne s’agit pas d’un recueil de pièces autonomes, mais d’une sorte de légende merveilleuse faite d’une succession de petits tableaux, ce qui donne à « La Chanson d’Eve » une opportune mais discrète unité.
Bien d’autres œuvres, bien d’autres auteurs participent de près ou de loin au mouvement symboliste : « Mon cœur pleure d’autrefois » (Grégoire Le Roy, 1889), « Chantefable un peu naïve » (Albert Mockel, 1891), « La Solitude heureuse » (Fernand Severin, 1904), etc.

Quelle que soit leur valeur respective, elles témoignent toutes de l’importance de ce courant dans la Belgique de l’époque, et des mutations profondes qu’il provoque dans la définition même de la littérature, entre autres :

-rejet de la versification traditionnelle et adoption du vers libre, moins oratoire et moins pesant ;
-priorité de l’atmosphère sur l’anecdote ou la description ;
-importance du mystérieux, de l’allusif, du rêvé (qui a valu aux symbolistes le reproche de soumission aux modèles nordiques, de trahison envers la tradition classique française de la « clarté »).


5. Du symbolisme à l’expressionnisme


Une place doit être faite aux recueils d’Emile Verhaeren, difficilement classable dans l’une des rubriques précitées, et dont l’influence sera durable et forte en Belgique comme en dehors. Son premier recueil, « Les flamandes » (1883), forme une évocation exubérante qui, on l’a dit, doit être rapprochée du naturalisme notamment par la place qui y est faite aux instincts, à la recherche du plaisir physique. C’est ensuite une œuvre apparemment plus mystique, « Les Moines » (1886), où transparaît cependant le même goût des contrastes violents, des qualifications paroxystiques.
Après cette période, viennent trois recueil qui s’affranchissent définitivement de toute attache parnassienne, et qu’on a nommés quelquefois la « trilogie du désespoir » : « Les Soirs » (1887, « Les Débâcles » (1888), « Les Flambeaux noirs » (1890), œuvres marquées par l’angoisse et la folie, sans équivalent dans la poésie de l’époque. Par contre, c’est au symbolisme qu’on peut associer « Les Apparus dans mes chemins » (1891), recueil contemporain du mariage de l’auteur avec Marthe Massin, et où se déploie une confiance retrouvée dans la vie.

On regroupe fréquemment « Les Campagnes hallucinées » (1893), « Les Villages illusoires » (1895) et « Les Villes tentaculaires » (1895), comme relevant eux aussi de l’esthétique symboliste. Il faut ajouter que le premier et le deuxième de ces recueils ont également partie liée avec le régionalisme, en ce qu’ils montrent la campagne victime de la ville, alors que le troisième prend pour thème le monde ouvrier –et qu’on y trouve les germes de ce qu’on appellera plus tard l’expressionnisme. La confiance dans la modernité, la fascination de l’univers urbain s’expliciteront d’ailleurs dans des livres ultérieurs comme « Les Forces tumultueuses » (1902).

L’œuvre abondante de Verhaeren (il faudrait citer beaucoup d’autres titres) est à la fois constante et diverse. Constante par la force d’évocation, les formules percutantes, l’impression de force souvent rude qui se dégage du poème. Diverse en ce qu’elle reflète successivement, sans pour autant s’y inféoder, les principaux courants littéraires qui animent la période 1880-1914. Elle jouit, de par cette double qualité, d’un statut exceptionnel dans l’histoire de la littérature belge.


6. Essor du régionalisme


Le début du 20ème siècle est marqué, littérairement, par le développement d’un genre qui se prolongera bien au-delà de la guerre 14-18 : le récit régionaliste. Certes, celui-ci plonge ses racines dans le 19e siècle, chez les romanciers réalistes ou naturalistes, notamment dans des œuvres comme « Kermesses », de Georges Eekhoud. Mais entre 1900 et 1914, à l’heure où les autres courants s’essoufflent un tant soit peu, et où la « simplicité » défendue par Francis Jammes est relayée en Belgique par un Thomas Braun, la nostalgie du terroir devient un thème majeur. Il est certain que le développement industriel, avec la destruction progressive de paysages et de modes de vie traditionnels, a largement contribué au développement de ce courant.

Quoi qu’il en soit, c’est en 1900 que paraît « La Bruyère ardente », de Georges Virrès, suivie en 1904 par « Le pain noir » (Hubert Krains, et « Le cœur de François Remy » (Edmond Glesener). Plus tard viennent « Les Dix-Javelles » (Georges Garnir, 1910), « Le Maugré » (Maurice des Ombiaux, 1911), sans parler de Georges Rency, de Louis Delattre, etc.

En fait, aucun vrai chef-d’œuvre ne se détache de cette abondante production. La nostalgie d’un monde campagnard en voie de disparition, la peinture de mœurs frustes et de paysages ruraux, une sentimentalité souvent mièvre imposent au genre régionaliste des limites étroites, et en font une littérature qui manque singulièrement de puissance. Sans doute un public relativement important se satisfait-il de tels récits, qui le rassurent en confortant ses tendances les plus conservatrices. Ainsi le courant régionaliste révèle-t-il, en creux, l’inquiétude de toute une part de la population face à la transformation du pays, que l’industrialisation et ses séquelles accomplissent sous leurs yeux.


Histoire de la littérature belge

I. 1830-1880 : Le romantisme embourgeoisé

II. 1880-1914 : Un bref âge d’or.

III. 1914-1940 : Avant-gardes et inquiétude

IV. 1940-1960 : Une littérature sans histoire

V. 1960-1985 : Entre hier et demain

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ALPHA-BETISE-ATION

A tu ne sais pasSi tu dois t'a-B-sserEt C DOu siCa t' E disDe te dé-F-endrePour m'accomplir GSouvent pensé H-angerI as-tu réfléchi toi aussiCi J nos coeurs et nos erreursMais K tu soudain tu es blèmeL est pourtant loin notre histoireSi tu m' M encoreLaisse mourir la NO oubliettesEt que la P soit avec nousQ ne rage douce-amèreR sur nos deux viesN' S pas suffisantT pas sur de toi tu doûtesU serai-je là d'un subterfugeTant pis j'y VEt un W pour une double victoireVictoire de la m' X ité antique et décadanteMême si les gent' YDevront se passer de nos ZFrédéric Halbreichoctobre 1996
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Noir

Un hurlement à l'infiniJe ne viens de rienNulle part m'habite follementJe suis le cauchemarRéincarné dans le rêve du désirJe suis le hurlement de la vieDans sa forme visuelleJe ne suis rienCar l'éternité tout entièreNe peut me contenirLa négation de l'obscurC'est moiJe mords toujours jusqu'au sangJe suis la vieCar je rends à sa pérénité perpétuéeLe sang toujoursFrédéric Halbreich27 janvier 1997
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Par une nuit sans lune

Par une nuit sans lune,Par une grotte sans fondSous une paupière closeNaquit jadisLa vague de la lumièreUne aurore enfantée,De la glace et du feuQui firent de l'homme un HommeIl me tendit la mainLe poing se fermeEt puis s'ouvreFrédéric Halbreichfévrier 2009
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Le XIX ème siècle, surtout dans sa seconde moitié, se révèle être un siècle paradoxal : d’une part, l’on assiste à l’émergence de nombreux états nations concurrents et antagonistes ; d’autre part, l’unité culturelle de l’Europe se trouve à un moment d’apogée. La Belgique, au carrefour de l’Europe et des forces d’unité culturelle et de fragmentation politique qui la traversent, n’échappe évidemment pas à ce paradoxe. La naissance d’un nouvel État Nation. En 1815, faisant suite à l’effondrement de l’empire napoléonien, le Congrès de Vienne décide la réunion de la Belgique et de la Hollande en un royaume des Pays-Bas. Cette union, contre nature, provoque une opposition culturelle, religieuse et linguistique de la part des Belges. Celle-ci conduit rapidement à une insurrection bruxelloise qui amène en 1830 la proclamation de l'indépendance de la Belgique. L’indépendance de la Belgique est reconnue par la conférence de Londres de 1831 qui garantit la neutralité au nouvel État. Léopold Ier prête serment à la Constitution le 21 juillet 1831 et en devient le premier souverain : le royaume de Belgique est né. La création de ce nouvel état nation n’est pas un phénomène isolé en Europe. Qu’il suffise pour s’en convaincre de songer à l’Italie (1848), à la Pologne(1815-1918), à l’Allemagne( 1815-1834-1871), à la Serbie (1878), à la Bulgarie (1878-1908), à la Grèce (1830)… L’affirmation de la Nation par l’Histoire… Dans ce mouvement d’éveil des nationalismes, l’histoire fut souvent appelée à la rescousse pour affirmer la nation. Les historiens belges n’échappèrent pas à cette démarche. C’est ainsi que Henri Moke (1803-1862) dans son Histoire de la Belgique qu’il publie en 1839 annonce clairement son intention : «… au-dessus de la ville et de la province, j’ai toujours cherché à faire entrevoir l’unité nationale qui se préparait lentement, mais à laquelle le pays devait parvenir un jour ». Comme Jacques Stiennon le souligne de manière remarquable, les historiens belges ou de la Belgique comme Gérard (1863), Wauters ( 1817-1898), Gachard (1800 1885), Stecher (1820-1909) ou Kurth (1847-1916) « avaient sans doute compris que dans un pays qui venait de conquérir depuis peu son indépendance, l’idée nationale allait se développer avec une acuité particulière et que le jeune État belge allait, pour justifier son existence, rechercher des arguments dans l’arsenal de l’histoire… » [1] Cette entreprise trouva sans doute son expression la plus significative dans l’Histoire de Belgique (1900) du grand historien Henri Pirenne qui dès le premier alinéa de son introduction fixe clairement ses idées : « il s’agit de retracer l’histoire de Belgique au Moyen Âge en faisant surtout ressortir son caractère d’unité ».[2] …et par la peinture… Les peintres belges contribuèrent aussi à ce grand mouvement d’affirmation de la Nation. C’est ainsi que nombre d’entre eux recherchèrent des thèmes qui pouvaient justifier l’existence même de la jeune Belgique. Ainsi les figures et les évènements de la période bourguignonne[3] , considérée comme prospère et politiquement stable, furent parmi les sujets privilégiés de ce courant de la peinture belge. Les portraits de Philippe le Bon ou de Marie de Bourgogne se multiplient. Aujourd’hui encore l’hémicycle du Sénat propose aux visiteurs des scènes de la Cour des Ducs de Bourgogne, en particulier de Philippe le Bon, peints par Louis Gallait. Henry Leys (1815-1869) peint en 1862 L’Institution de la Toison d’Or, œuvre qui glorifie cet ordre chevaleresque et nobiliaire fondé en 1429 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, et destiné à propager la foi catholique. Certes l’Histoire est revisitée pour en conserver les moments heureux éliminant les guerres fratricides ou les périodes de famine. Les moments douloureux sont seulement retenus lorsqu’ils permettent de développer la fibre patriotique. C’est ainsi que se multiplièrent les compositions évoquant les moments de la résistance aux espagnols. Ainsi Le peintre Louis Gallait, installé à Paris où il avait des commandes pour Versailles, n’oubliait pas son pays et envoyait en primeur à Bruxelles, des tableaux monumentaux aux sujets dignes d’intéresser les belges et de leur rappeler leur glorieux passé comme L’Abdication de Charles Quint, de très grand format et remarquée au Salon de 1841.[4] De même par Les Derniers Honneurs rendus aux comtes d’Egmont et de Hornes, par le Grand Serment de Bruxelles (1851), Louis Gallait nous rappelle la tyrannie du Duc d’Albe.[5] L’œuvre fit sensation en 1851 au Salon de Bruxelles puis à Tournai lors de son acquisition. Le tableau représente une foule compacte qui se presse et assiste à une exécution. Le sujet, épisode dramatique de l’oppression espagnole aux Pays-Bas, est symbolisé par la présence vers le centre d’un espion du Duc d’Albe et d’un militaire au chevet des Comtes d’Egmont et de Hornes décapités à Bruxelles le 5 juin 1568. La toile décrit le moment où, la nuit suivante, les arbalétriers de la ville vinrent leur rendre hommage. Henry Leys fait également revivre ce passé, en particulier dans La Furie espagnole où il évoque avec une fougue toute romantique les épisodes glorieux et douloureux de cette période espagnole. Mais cette volonté artistique de renouer avec le passé s’exprime aussi par un retour aux styles des œuvres des grands artistes du passé et plus particulièrement à celui de Pierre Paul Rubens. Certains n’hésitèrent d’ailleurs pas à parler de « prérubenisme ». [6] Cette « passion rétrospective », pour reprendre l’expression de Charles Baudelaire[7] , se retrouve d’abord chez Henri Leys mais aussi chez Gustave Wappers à l’académie d’Anvers, Joseph Lies ,Nicaise De Keyser ou James Tissot. Les « prérubenistes » flamands reviennent ainsi par souci de l’exactitude et de l’analyse à l’art des maîtres septentrionaux des XVème et XVIème siècles. Ils en souhaitent retrouver l’inspiration, la fraîcheur et la force. Le plus souvent, il se contente d’en imiter l’écriture et les tics.[8] Les artistes ne se contentent cependant pas d’une plongée vers ce passé préfigurant la Belgique. Ils magnifient aussi les journées révolutionnaires de 1830 qui amenèrent la Belgique à l’indépendance. Ainsi le tableau de Gustave Wappers Épisode des journées de septembre 1830 –ressemblant à une caricature de La Barricade de Delacroix- est saluée dans l’Europe entière. Cette oeuvre conjugue parfaitement l’élan romantique et l’élan patriotique. Peint au moment d’une contre offensive hollandaise, le tableau représente un tas de corps blessés et mourants réunis autour du drapeau belge. La scène se déroule sur la Grand Place de Bruxelles, symbole des libertés conquises au fil des siècles. Camille Lemonnier parla à son propos de « … la Marseillaise d’un peuple nouveau …». Paul Fierens tempéra quelque peu le propos en parlant plutôt de Brabançonne mais non sans rappeler que si « La Brabançonne n’est pas un chef d’œuvre, nous ne l’entendons pas sans émotion. N’est-ce pas une émotion du même ordre qui s’empare de nous quand nous regardons la grande toile de Wappers ?»[9] Si Épisode des journées de septembre 1830 est le plus emblématique de ce type de tableaux et de composition, d’autres peintres viseront à éblouir le spectateur et à magnifier ces moments où la Belgique se crée. Songeons à Auguste Chauvin (1810-1884), à Charles Coubre (1821-1895) à qui nous devons Départ des volontaires liégeois sous la conduite de Charles Rogier ou L’arrivée de Charles Rogier et des volontaires liégeois à Bruxelles ou encore à Henri de Caisne qui peint en 1835 La Belgique couronnant ses enfants.La Belgique y est représentée sous les traits d’une femme entourée de personnages célèbres de l’histoire de la Belgique ( Godefroid de Bouillon, Philippe le Bon…) et à ses pieds le lion belge. …la sculpture et l’architecture. La sculpture urbaine participa également de ce mouvement d’affirmation de la nation par l’Art. Tantôt il s’agit d’éblouir et d’instruire le nouveau citoyen belge en rendant présent dans la ville les moments prestigieux de son passé. À Bruxelles, Eugène Simonis installe place Royale la statue à cheval deGodefroid de Bouillon, duc de Basse-Lorraine (1089-1095) qui fut le principal chef de la première croisade et fonda le royaume de Jérusalem (1099) qu’il gouverna avec le titre d'«avoué du Saint-Sépulcre». À Liège, Louis Jehotte nous laisse un Charlemagne à cheval dans un style métissé de néo-classicisme et de romantisme. Tantôt ce sont des monuments à la gloire de ceux qui firent l’indépendance de la Belgique. En 1838, Guillaume Geefs exécuta, à la suite d’un concours, l’allégorie de La Belgique triomphante qui occupe le centre de la place des martyrs à Bruxelles. Cette sculpture fût pendant un certain temps dépréciée à cause de sa prétendue ressemblance avec la Vénus de Milo. Aujourd’hui cette proximité apparaît cependant à l’œil averti assez vague et lointaine. En 1859 c’est Joseph Poelaert qui conçoit et inaugure la colonne du Congrès à Bruxelles qui rappelle l’adoption en 1831 de la constitution belge par le Congrès National. La colonne est surmontée d’une sculpture de Léopold Ier que nous devons à Guillaume Geefs. Dans le domaine de l’architecture, Baudelaire dans Pauvre Belgique n’hésite pas à parler de « pastiches du passé » ou pour les églises de « contrefaçons du passé ».[10] Si cette volonté de restauration du passé dans l’architecture n’est pas spécifique à la Belgique –songeons à l’œuvre de Viollet-le-Duc- , l’intention de concourir par ce rappel du passé à la cohésion nationale est évidente et ce, tout en respectant les hiérarchies symboliques de la ville. « Ces styles se paraient d’une valeur sémantique d’équivalence dans l’espace homogène de la ville moderne : ainsi, en Belgique, le néo-gothique fut l’expression du religieux, le néo-flamand Renaissance celle du sentiment civique et nationale (hôtels de ville), le néo-grec baroque celle de la dignité judiciaire (palais de Justice de Poelaert). À noter que l’éclectisme traduisait aussi la hiérachie sociale, soulignant dans l’ordonnacement des styles le coût des matériaux. Liés à la résurgence du sentiment national, les prolongements de l’historicisme en Belgique parurent spectaculaires … »[11] Le XIXème, au delà des nationalismes. Ce survol de l’art belge enchassé dans les aspirations nationales de la Belgique naissante pourrait donner une image injuste du XIXème siècle et de l’art qui le traverse. Sur le plan politique, il serait injuste de le réduire à celui du capitalisme triomphant et des nationalismes qui conduirent l’Europe à Verdun puis Auschwitz. Sur le plan artistique, il serait injuste de ne voir le XIXème siècle que comme celui qui « a rêvé d’être tous les autres et qui n’a pas eu … le simple courage d’être lui-même, de se connaître tout d’abord de s’accepter sans réticences et de se produire à visage ouvert. »[12] Bien évidemment, il ne faut pas cacher la face sombre de l’Europe du XIXème siècle : colonialisme, conditions de vie misérable pour la plupart des citoyens, âpretés des rivalités nationales et la folle course aux armements qui nous projetèrent vers l’abîme. Mais le XIXème siècle européen fût aussi celui de l’innovation, des découvertes scientifiques, des conquêtes sociales et des libertés fondamentales et des sources esthétiques de notre siècle. Formidable unité culturelle et même politique que cette seconde moitié du XIXème siècle puisqu’il fallut attendre 1989 pour que le record de la plus longue période de paix de l’histoire de l’Europe fut battu. La Belgique a participé activement à toute cette épopée et à tous ces mouvements européens. Sans évoquer les autres champs de l’activité humaine, songeons dans le domaine de l’art à Horta et l’Art Nouveau, à Ensor, à Meunier, à Khnopff, à Spilliaert, à Rops, Rik Wauters…qui contribuèrent à forger l’esthétique moderne de l’Europe. Oui la Belgique du XIXème siècle est bien la fille des nationalismes mais elle participe aussi de notre Europe, fille de cette époque. Bibliographie. 1. Monographies. Dumont (G-H), Histoire de la Belgique, Bruxelles,Le Cri,1995. Eemans (M), Les trésors de la peinture européenne, Bruxelles, éditions Meddens, 1996. Mabille (Xavier), Histoire politique de la Belgique. Facteurs et acteurs de changement, éd. Complétée, Bruxelles, CRISP, 1992). Pomian (K), L’Europe et ses nations, Paris, Gallimard, 1992. Smeets (A), L’art flamand d’Ensor à Permeke,Bruxelles, éditions Meddens, 1992. Vercauteren (F), Atlas historique et culturel de l’Europe, Bruxelles, éditions Meddens, 1962. 2. Ouvrages collectifs. La Belle Europe, Le temps des expositions universelles 1851-1913, Bruxelles, Tempora, 2001. Encyclopédie artistique belge, L’Art, 2 Tomes, Bruxelles, La Renaissance du Livre, date de la nouvelle édition non précisée. Encyclopedia Universalis, V° Belgique. Histoire mondiale de l’Art., Verviers, Marabout université, 6 volumes, 1966. Huit siècles de Peinture. Trésors des Musées Belges, Bruxelles, Arcade, 1969. Paris-Bruxelles ; Bruxelles-Paris, Anvers-Paris, Fonds Mercator-Réunion des Musées Nationaux, 1997. La Wallonie, le pays et les hommes, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1978. Notes [1] Stiennon (J), Les régions wallonnes et le travail historique de 1805 à 1905, in la Wallonie, le pays et les hommes, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1978, p 458. [2] Cité par Stiennon (J), op.cit., p 460. [3] C’est sous les ducs de Bourgogne (XIVe-XVe s.) qu’est tentée l’unification des Pays-Bas dont l’histoire se confond avec celle des principautés belges, fief français (Flandre) ou États du Saint Empire romain germanique. [4] Un Salon est une exposition collective périodique d'artistes vivants. Le premier Salon officiel, réservé aux académiciens, se tint au Louvre en 1667. [5] Le Duc d’Albe est un général de Charles Quint et de Philippe II (Piedrahíta 1508 - Lisbonne 1582) et Gouverneur des Flandres (1567-1573) où il exerça par l'intermédiaire du Conseil une violente répression contre les protestants, qui fut à l'origine de la révolte des Pays-Bas. [6] Fierens (P), La peinture au dix-neuvième siècle, in Encyclopédie artistique belge, L’Art, Tome 2, Bruxelles, La Renaissance du Livre, date de la nouvelle édition non précisée, p 447 [7] cité par Lacambre(G), Le voyage dans le temps, in Paris-Bruxelles ; Bruxelles-Paris, Anvers-Paris, Fonds Mercator-Réunion des Musées Nationaux, 1997, p 78. [8] Fierens (P), op.cit., p 447. [9] Fierens (P), op.cit., p 439. [10] Zazzo (A), L’historicisme comme méthode, in Paris-Bruxelles ; Bruxelles-Paris, Paris-Anvers, Fonds Mercator-Réunion des Musées Nationaux, 1997, p 74. [11] Zazzo (A), op.cit., p75. [12] Fierens (P), op.cit., p 410.
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Peuvent introduire une candidature les personnes qui: • sont âgées de 18 ans au moins et ont moins de 30 ans au 31 octobre 2009 (Etre né entre le 30 septembre 1979 et le 31 octobre 1991) • ont une réelle vocation et en ont fait preuve par un début de réalisation, quelque soit le domaine d'activités (artistique, social, scientifique,...) établissent clairement que l’expression de leur vocation a un ancrage manifeste et substantiel* en Belgique ainsi que des retombées positives pour l’image de cette dernière sont en mesure de dialoguer utilement en Français ou en Néerlandais en avec toute personne représentant la Fondation. La Fondation n'octroie pas de bourses pour commencer des études ou débuter une activité commerciale mais bien pour permettre au jeune de réaliser ou faire aboutir le projet correspondant à sa vocation. Les dossiers sont introduits soit en Français, soit en Néerlandais. Cet ancrage peut, en particulier, se traduire par la possession de la nationalité belge ou par le fait d’avoir sa résidence de manière habituelle et légale en Belgique.
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Deux siècles de jazz en Belgique francophone

AU CENTRE WALLONIE-BRUXELLES À PARIS du 20 octobre au 24 janvier Deux siècles de jazz Expositions, concerts, spectacles et rencontres sont au programme du Centre Wallonie-Bruxelles pour célébrer deux siècles de jazz en Belgique francophone. La Troisième oreille est née sur une idée de Marc Danval, coup de projecteur sur la vitalité du jazz en Belgique francophone. 1,2,3 Jazz, exposition sur l’histoire du jazz de Adolphe Sax à nos jours (affiches, instruments rares), est accompagnée d’un programme de concerts accueillant des compositeurs et des musiciens de renom : Fabrice Alleman, Roby Glod, Jan de Haas, Steve Houben, Klaus Ignatzek, Charles Loos, Jacques Pirotton, Jean-Louis Rassinfosse, Claudio Roditi, Benoît Vanderstraeten, Reggie Washington… ainsi qu’un spectacle Les poètes du jazz, une rencontre et la présentation du livre Swing Café. La troisième oreille / Deux siècles de jazz en Belgique francophone, au CWB à Paris
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La Fondation Marc de Montalembert et l’Institut national d’histoire de l’art, se sont associés pour attribuer chaque année le prix Marc de Montalembert d’un montant de 8000 euros pour soutenir la réalisation d’un projet contribuant à la connaissance des arts de la région méditerranéenne. L’obtention de ce prix constitue pour le lauréat une opportunité de développement scientifique et professionnel. L’INHA a notamment pour mission de développer l’activité scientifique et de contribuer à la coopération scientifique et internationale dans le domaine de l’histoire de l’art et du patrimoine. C’est à ce titre que la Fondation Marc de Montalembert s’est adressée à l’INHA, pour mettre en place conjointement le prix Marc de Montalembert. Montant du prix Marc de Montalembert : Ce prix prend la forme d’une bourse d’un montant de 8000 euros pour la réalisation d’un projet d’une durée de six à neuf mois. Finalité du prix Marc de Montalembert : Ce prix est attribué pour mener à bien un projet ayant pour objectif la finalisation d’un travail contribuant à une meilleure connaissance des arts, de la culture et des humanités en Méditerranée. La Fondation Marc de Montalembert offre au lauréat la possibilité de séjourner dans les locaux de son siège en Grèce, à l’île de Rhodes. Conditions d’éligibilité Les candidat(e)s doivent : être né(e)s ou avoir la nationalité d’un pays riverain de la Méditerranée, avoir moins de trente ans à la date de clôture de l’appel à candidatures, avoir un niveau universitaire reconnu. Évaluation des candidatures Les candidats seront évalués sur leur curriculum vitae et sur leur projet, son originalité et son intérêt, sa faisabilité et sa pertinence au regard des programmes de l’INHA. La présentation du projet, accompagnée d’une lettre de motivation, doit comprendre un calendrier de travail, une prévision des frais liés à sa réalisation et une indication des résultats attendus ainsi que des perspectives de leur diffusion. Mise en œuvre et finalisation du projet La mise en œuvre du projet, d’une durée de six à neuf mois, commencera par un séjour d’un mois à Paris, en tant que chercheur accueilli à l’INHA. Le projet s’achèvera par un bref séjour à Paris, pris en charge par l’INHA, durant lequel il fera l’objet d’une présentation publique. Les résultats du projet seront publiés et diffusés sous une forme appropriée à laquelle l’INHA apportera son concours actif. L’INHA facilitera les démarches administratives liées au séjour en France des lauréats, notamment pour les ressortissants « hors Union européenne ». L’INHA s’engage à faire bénéficier le lauréat de l’appui technique d’un conseiller scientifique de l’INHA. Liste des programmes scientifiques de l’INHA et adresses électroniques de leurs responsables Histoires de l’archéologie et de l’art antique : Histoires de l’art médiéval : Histoire de l’histoire de l’art : Histoire du goût : Histoire de l’architecture : Archives de l’art de la période contemporaine : Art et culture matérielle : Arts et architecture dans la mondialisation : Réception des candidatures : jusqu'au 30 novembre 2009, au plus tard, le cachet de la poste faisant foi. ************************************************************************************************************************ Annonce du prix : vendredi 15 janvier 2010 Les dossiers sont à envoyer à : Institut national d’histoire de l’art - Département des Études et de la Recherche Prix Marc de Montalembert 2010 - 2 rue Vivienne – 75002 PARIS Informations : Courriel : Secrétariat du département des Études et de la Recherche : 01 47 03 85 81 - www.fondationmdm.com
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Le Parcours Contemporain est devenu une manifestation estivale incontournable et unique dans la région des Pays de la Loire. La création contemporaine sort du cadre muséographique traditionnel et privilégie des espaces aussi différents et caractéristiques qu’une cave, une orangerie, un parc ou encore un magasin. La Maison Jean Chevolleau, peintre fontenaisien décédé en 1996, demeure un lieu de convivialité, favorisant l’échange, la rencontre, la création, par une résidence d’artistes. La Ville invite de trois jeunes plasticiens pendant deux mois au démarrage de leur activité professionnelle – afin d’encourager une rencontre féconde entre le créateur et le public ou encore entre le créateur et les sites patrimoniaux. Dossier à envoyer à la Maison Chevolleau avant le 20 novembre 2009. Sélection sur dossier la semaine du 30 novembre au 4 décembre 2009. Entretien la semaine du 11 au 16 janvier 2010. Durée : 2 mois (mars / avril) en continu. Local de travail : Chambres, garage, grenier, superbe jardin donnant sur la Vendée. Hébergement : Maison Chevolleau, comprenant 5 chambres. Conditions financières : Bourse de 2 300 € / Convention avec l’artiste pour versement de la bourse. 3 bourses offertes / 3 artistes invités ensemble.
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CV .A D R I A N J U R A D O version en español

CV .A D R I A N J U R A D O

A D R I A N J U R A D O M E N D O Z A



DISTINCIONES INTERNACIONALES:

1993 Festival cultural EUROPALIA-MEXICO.Bélgica.
1994 “Journées Latino-Américaines», Espace Shengor.Bruselas.
1995 FIAL. Feria Internacional de Arte Latinoamericano, Bruselas.
1996 III Internationales Künstlerpleinair “SEINSICHTEN AUS WELTEN” ,Berlin y Rostock,Alemania.
2001 VI international kùnstlerplair “seisichen aus welkten” Berlin y Rostock Alemania.
2007 Encuentro mundial de muralistas Invitado para representar a Mexico, Argentina.
2009 X Biennal de la Habana Cuba

2010 "Festival des libertes" Teatro Nacional , Bruselas Bélgica.


EXPOSICIONES INDIVIDUALES:

1995 “ Rencontre Europe-Amérique latine”, Beurschowburg et Institut de la Cambre, Bruselas, Bélgica.
1997 “ FANTASMAS”,Deutsch-Ibero-Amerikanischen Gesellschaft e.V.Frankfurt am Main, Alemania.
1998 “FEELINGS” hotel Sofitel Amberes Belgium.
1999 “SPECTRUM” International house, bruxelles.
2004 “DESTRUCTIVISMO” Galería Casa de America Latina, Bruselas.
2008 "Arte contra la guerra" restrospectiva de obras nacidas espontaneamente sobre el tema.
Cultur center Piano Fabriek Bruselas

2010  "Trazos de la Memoria" Uno de los tres seleccionados anuales en el prestigioso; "Festival des libertes" Teatro Nacional , Bruselas Bélgica.
2011  "Paisajes Humanos-Rostros Urbanos"  Exposición fotográfica* bi-personal con Heloise Vande Wilde.en el Centro        cultural de Verviers Bélgica.   (Fotos capturadas en el contexto de la X Bienal de la Habana Cuba)

EXPOSICIONES COLECTIVAS (Selección):

1990 “De Generación en Generación”, UPICSA Instituto Politécnico Nacional, México.
“Materia Prima”, Festival del Centro Histórico de la ciudad de México.Galería la Casona.
exposicion curada por Guillermo Santamarina.
1992 “Rojo”, Galería La Estación, Cuernavaca, México.
“Laberintos”, Bicentenario de la Academia de San Carlos, Mex.DF
1993 “Poesía Vixual”, IV Bienal Internacional.Metro de la ciudad de México.
“No a la Pena de Muerte”, Museo Universitario de Chopo, Mex.DF.
“Instalación de primavera”, Festival de primavera.Museo de Arte Moderno, Mex.DF.
1994 “Pukara”, Galería Oxalis,Lovain-la-Neuve, Bélgica
1995 Galería Reynolds Kethëlburgkës, Bruselas.
“Rythmes métisses”, Sala de la Madeleine, Bruselas.
1995 “Parcours d´Artistes” ,Commune de Scharbeek, Bruselas.
1996 “Veelkleuring in Beelden»,Galerij de Markten,Bruselas.Bélgica.
“Jeune Art Plastique Latino-Americain”,Casa de América Latina, Bruselas.
1999 “Homenaje a la muerte” Convento de monjes Jesuitas, Gante Bélgica
2003 “Etnia” Galería Espacio Latinoamericano, Sablon, Bruselas.
2007 "Reflexion sobre la imagen Latino-americana" Expo fotografica Casa de America Latina Bruselas.
"Etnia IV" Archivos del Rey, Bruselas Belgica.
2008 " Movimiento" notas visuales sobre la danza , galeria Art fort reveaur, Bruselas
2009 "Rescatando espacios" Expo dans le cadre de la Bienal de Cuba



MURALES Y OBRAS MONUMENTALES:

1988 “El hombre y la Ciencia Biomédica del siglo XXI”,(colaboración) .ENEP. Iztacala UNAM, Mex. (2500 m2).
1990 “Contra el sida”, Academia de San Carlos, México. (20 m2).
1991 ”Por la paz”Consejo Nacional para la Cultura y las Artes, instituto Mexicano de la Radio, Mex.DF. (180 m2).
“Vía Crucis” escenografía para la representación de la pasión de Cristo (dirección de realización) Iztapalapa, Mex.DF. (1300 m2).
“El Mercado” (colaboración ), Mercado Adolfo López Mateos, Cuernavaca, Mex. (10 000 m2).
1992 “Libertad”, Penitenciario Cereso, Cuernavaca, Mex. (200 m2).
“Mujer, Lázaro Cárdenas” (colectivo) Instituto Palmira, Cuernavaca, Mex. (60 m2 cada mural).
1993 “México en su historia”, (Festival Europalia-Mexico, Maison de l´Amérique Latine, (realización parcial del proyecto) Bruselas. (180 m2).
1994 “Cuba”, Université Libre de Bruxelles, Bélgica. (60 m2).
“Multiculturalismo”, Frankfurt, Alemania. (50 m2).
1995 “Che Guevara”, Vrij Universiteit van Brussel, Belgisch.(60 m2 ).
1996 “Expulsados del paraiso” serie de telas monumentales contra el razismo en Europa.Alemania
2000 “tran-sito” mural en el parque de la rossé, Anderlecht IBG Bruselas . (150 m2).
2004 “fresque pour la paix versus 2004“ Place Flagey, Ixelles Bruselas (20 m²)
2006 « Ingrid Betancourt » Place Flagey ,Bruselas retrato monumental por la liberacion .
2007 « Voix sans paroles » Mural realisado por los trabajadores clandestinos latino-americanos ,bajo la direcion artistica de Adrian Jurado.
2008 dibujo monumental contra la guerra en Gaza 18mts²

Desde 1996 hasta hoy día, ha realizado intervenciones urbanas efímeras en España, Alemania, Bélgica....

(Trazos de la Memoria)


OTRAS ACTIVIDADES:

1988-90 Responsable cultural de la sociedad de alumnos de la Unidad Profesional Interdisciplinaria de
Ciencias Sociales y Administrativas (UPIICSA); Instituto Politécnico Nacional. Mex.
1990-91 Profesor de pintura; centro Comunitario de Culhuacan, Mex., D.F.
1992-93 Creación y dirección de la Galería de Arte Contemporáneo Bonam-Aktum; Cuernavaca, Mex.
1995 Profesor de pintura; Vlaamse Gemeenschapscentrum Liza, Brussels.
Conferencias sobre muralismo mexicano; México, Bruselas.
Periodismo Cultural; Agencia Eurolatina TV, Comisión Europea, UE. Bruselas.
Diseño Gráfico e Ilustración de libros; (libros pedagógicos para escuelas primarias)
Vídeo; reportaje y creación.
1999 Profesor de artes plásticas, en el instituto “Kunshumanibra” Bruselas.
2003 Pedagogo en arte infantil en la Casa de America Latina Bruselas.
2005-2007 Comisario de exposiciones en la Maison de l’Amerique Latine , Bruselas.
2007 Director fundador de Canal arte TV inter. Donde realiza reportajes culturales de la comunidad Latino-americana .
2008 Comisario de exposiciones internacionales en la Casa de America Latina Belgica.

En los últimos diez años ha luchando por la educación artística, por generar espacios de participación y expresión cultural. asesoro multiples creaciones murales colectivas y educo a muchos jóvenes, niños y adultos. entre otras muchas otras labores artísticas.
En sus diversos campos de creación ha buscado las historias de grupos sociales y políticos que ha sufrido el atropello en derechos humanos u otro tipo de proceso político, cultural y social y otorgarles la voz atraves del arte.



ESTUDIOS:

1988-92 Cursos de educación continua: pintura, escultura, dibujo, historia del arte, composición.
Escuela Nacional de Artes Plásticas.Universidad Nacional Autónoma de México (UNAM).
DEPG antigua Academia de San Carlos.Mexico.
1988-90 Licenciatura en Administración Industrial, UPICSA.Instituto Politécnico Nacional.Mex.
1989-92 Escuela Nacional de pintura, escultura y gravado.La Esmeralda.Instituto Nacional de
Bellas Artes (INBA).México.
1992 Práctica y teoría de pintura monumental en el grupo “Muralistas Mexicanos”.Cuernavaca.Mex.
1991-95 Seminarios y encuentros sobre arte público .México - Bélgica.
1994-95 Pintura monumental. Académie Royale des Beaux Arts. Bruselas.
1999 Autodidacta en diseño grafico por ordenador.
Manejo de programas como fotoshop, adobe premiere, AF.



IDIOMAS:
Lengua materna español.
Frances nivel profesional.
Ingles nivel profesional.
Portugués nivel conversación.
Nociones tanto de holandés como de alemán.
Valenciano nivel comprensión.
Catalán nivel comprensión.
Gallego nivel comprensión.
Italiano nivel comprensión.

Dirección:

12 Impasse St. Jacques 1000 . Bruselas. Sablon
Teléfono Bélgica
E-mail:
jurado_adrian@hotmail.com
adrianjuradomendoza@yahoo.es

Skype: adrianjurado

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Le Prix littéraire 2009 du Parlement de la Communauté française était réservé aux auteurs d'un recueil de poésie. Le 5 octobre 2009, le Jury était présidé par Monsieur Jean-François Istasse, député du Parlement de la Communauté française, et était composé de membres de l'Académie royale de langue et de littérature françaises, de l'Association des écrivains belges de langue française, du Pen Club et de représentants du Conseil de la jeunesse d'expression française. Le prix a été attribué à Alain Bosquet de Thoran pour son recueil « Mémoires de l'Outil », publié en 2007 aux éditions Le Cormier. Le lauréat s'est imposé au premier tour de scrutin, à la majorité des voix. Le Jury a reconnu que ce recueil – d'un intérêt exceptionnel – comporte une multitude d'aphorismes, ce qui lui confère une empreinte d'immortalité (« Vous pouvez le griffer, le raturer en tous sens, mais vous n'en viendrez pas à bout : tout poème est immortel »). Grâce aux évocations et aux variations de thèmes récurrents, tels que la mémoire et le souvenir, le silence et la mort, la poésie en devient dramatique, fulgurante, voire visionnaire. Le Jury a apprécié les poèmes qui, de par leur densité et leur brièveté, sont habités par un chant intérieur ; d'autres poèmes continuent à hanter l'esprit bien après leur lecture (« Quel est ce guide à l'ombre démesurée, impassible dans le vent, dans ce désert inhospitalier ? Ses yeux, ses grands yeux fixent l'éternité »). Né en 1933, Alain Bosquet de Thoran a publié plusieurs recueils de poésie (« L'invitation chimérique » en 1957, « Petite contribution à un art poétique » en 1983), essais (« Traité du reflet » en 1986) et romans (« La petite place à côté du théâtre » qui a obtenu le prix Rossel en 1994). Il est membre de l'Académie Royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Les autres finalistes étaient Gaspard Hons (« Les abeilles de personne », éditions du Taillis Pré), Philippe Mathy (« Un automne au creux des bras », éditions Herbe qui tremble), Jean-Claude Pirotte(« Revermont », éditions Temps qu'il fait)et Véronique Wautier (« Une petite fable rouge », éditions Arbre à Paroles).
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Un livre important paru chez un éditeur belge (André Versaille) Paul Aron, José Gotovitch (Sous la direction de) Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique En collaboration avec : Jacques Aron, Francis Balace, Marnix Beyen, Hugh Robert Boudin, Franck Caestecker, Alain Colignon, Jean-François Crombois, Marc d'Hoore, Marie-Pierre d'Udekem d'Acoz, Emmanuel de Bruyne, Bruno de Wever, Virginie Devillez, Irene Di Jorio, Barbara Dickschen, Michel Fincœur, Bibiane Fréché, Anne Godfroid, Sasha Goldsztein, Rik Hemmerijckx, Chantal Kesteloot, Mazyar Khoojinian, Hein A.M. Klemann, Frans Lambeau, Jean Lechanteur, Danielle Leenaerts, Marie Lejeune, Dirk Luyten, Fabrice Maerten, Benoît Majerus, Claudine Marissal, Dirk Martin, Cécile Michel, Patrick Nefors, Marie-Anne Paveau, Philippe Raxhon, Bénédicte Rochet, Anne Roekens, Laurence Rosier, Lieven Saerens, Peter Scholliers, Frank Seberechts, Michel Simon, Maxime Steinberg, Roel Vande Winkel, Sophie Vandepontseele, Jacques Vanderlinden, Christian Vandermotten, Cécile Vanderpelen-Diagre, Guy Vanthemsche, Étienne Verhoeyen, Antoon Vrints, Nico Wouters, Jacques Wynants En 200 articles, cet ouvrage réussit le pari de transmettre, dans une langue accessible et concrète, l’essentiel des recherches scientifiques – souvent peu accessibles – sur les aspects économiques, sociaux et culturels de l’Occupation. Cet ouvrage est d’ores et déjà appelé à devenir un “classique”, destiné à la bibliothèque de tous ceux qui souhaitent comprendre une période particulièrement sensible de l’histoire de Belgique. Écoutez la présentation du livre par l'auteur Date de publication : 25-02-2008 ISBN 978-2-87495-001-8 - 560 pages - 29.90 €
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Petite critériologie des naïfs

Ce sont les visionnaires du quotidien, les imagiers de la vie secrète, les fétichistes du souvenir, toujours occupés à défier candidement la logique ou à poétiser le banal. Leur tendresse pour ces faubourgs du coeur où aiment à flâner les âmes simples en fait souvent les rêveurs d'une écologie idéale, les purificateurs d'un monde saturé de laideurs "machiniques", d'habitudes machinales et de profits machinés. Et en cela, ce sont bien des naïfs. Mais jusqu'où peut-on leur donner la naïveté sans confession? On les suspecte de jouer les candides, les habiles maladroits de l'ingénuité... Mais faut-il être Tartufe dans la vie pour bien interpréter le rôle sur scène? Et faut-il avoir reçu la tonsure pour peindre "religieux"? De toute évidence "naïf" en art n'a pas le même sens que dans le langage courant. Car ce n'est pas la maladresse qui crée ici le genre, mais le genre qui s'accommode de la maladresse. Ce qui est très différent! Bien que poètes de l'image-rêve, de l'événement-souvenir, du paysage-émotion, ces ingénus, parfois, quittent les rives de la sérénité bucolique pour des points de vue moins reposants. Par exemple, ils s'inquiètent de l'invasion tentaculaire des villes-béton sur la campagne. Les paysans fuient l'assaut des promoteurs, érigent des murailles protectrices, assiègent d'aléatoires bureaux de réclamations. Deux petits vieux à la fenêtre, contemplent résignés la forêt de façades qui les enferment déjà vivants dans un tombeau de pierre. Seul un arbre à fleurs survit miraculeusement dans l'encerclement étouffant des buildings. L'air est à l'oppression, que s'efforce d'apaiser par exemple des couleur pastellisantes aux douceurs de vieux rose et de lilas subtils... Peinture plus idyllique, certes, que vraiment engagée, où l'on retrouve plus ou moins évidents les quatre caractéristiques, selon moi, de l'art naïf: -le parfum d'innocence, ou si l'on veut, l'angélisme, qui fonde essentiellement le genre. -la poésie, sans laquelle il n'y a guère que prosaïsme ou platitude. -la créativité, de préférence fortement personnelle et inventive, indispensable à tout art digne de ce nom qui veut échapper à la banalité. -une certaine recherche d'absolu, festif, symbolique, hédoniste, religieux, social, métaphysique ou autre-nécessaire pour faire échapper l'oeuvre à l'insignifiance, au pur décoratif ou à la simple illustration. Ces points, essentiels à mes yeux, doivent être tous présents, le dernier pouvant à la rigueur faire défait si les autres sont suffisamment marquants pour le représenter. Certes tout cela reste bien théorique: la poésie ne se démontre pas comme un syllogisme, et la laideur, en art, peut même se muer en produit de beauté... Mais c'est "en trichant pour le beau" que l'on devient artiste. Aussi, quand surgissent les "mensonges" déroutants des perspectives approximatives ou des anatomies amidonnées, ne crions pas trop haut notre surprise offusquée. Il ne faut surtout pas réveiller ceux qui rêvent...
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