A cette occasion je dédicacerais mes deux derniers ouvrages et exposerai quelques textes et dessins.
Place de Thirimont (région de Beaumont)
Réservation souhaitée mais non obligatoire au 0497/77.33.23
A cette occasion je dédicacerais mes deux derniers ouvrages et exposerai quelques textes et dessins.
Place de Thirimont (région de Beaumont)
Réservation souhaitée mais non obligatoire au 0497/77.33.23
Kathy A
(texte: Ingrid de Waal/composition:Hugues Maréchal)
Jupon vert et collant carmins
Rayonnante jusqu’au bout des ch’veux
Elle bizarre. Elle boit son vin
Seule dans ce bar miteux
Un rire d’enfant qui vous surprend
La bouche gourmande et l’œil taquin
Elle est folle. Elle fait du vent
Les joues creuses, l’œil opalin
Refrain
Elle crie, elle pleure, elle crie, elle hurle
Elle joue des couleurs sur fond gris
Elle crie, elle pleure, elle crie, elle hurle
Vous avez vu Paris ? 4x
La langue rebelle, parfois cruelle
Le sac lourd, les rêves pleins les pieds
Elle est démente ou ange du ciel
Ses pas l’emmènent sur les sentiers
Les mains sauvages. Elle gesticule.
Billes en tête et Patchuli
Tourmentée, faut sa pillule
Grande libellule au cœur meurtri
Refrain
Break
Elle loupé la balise. Laissez-là à la dérive.
Laissez-là vivre
Refrain ad libitum
(texte: Ingrid de Waal / composition: Benoît Bosschaert)
Sur le mur, j’ai dessiné
Sur fond de couleurs patines
L’esquisse de ton regard posé
Douceur de nos caresses intimes
Délice-moi
Sur le mur, j’ai croqué
Le grain de ta peau mouillée
La curiosité de ta main
Cherchant la rondeur de mon sein
Caresse-moi
Ivresse d’un soir
Soulignée d’un trait au noir
Noirceur du fusain
Détresse des lendemains
Sur le mur, j’ai gravé
Nos silhouettes enlacées
La violence de nos plaisirs
L’ombre de nos corps qui chavirent
Enivre-moi
Sur le mur, j’ai effacé
Tant de blessures infligées
De nos ébats précipités
Qui me laisse abandonnée
Délivre-moi
Refrain Bis
BONNE NOUVELLE, voici le blog qui présente le spectacle « Sur un nuage »
Rencontre Hypno-poétique entre un écrivain et une musicienne. Tout un univers à voir et à écouter.
Musique, composition et chant : Marielle Vancamp
Paroles, textes : Pascal Feyaerts
http://mariellevan.wix.com/sur-un-nuage
Quelques extraits :
Tristan et Yseut : https://www.youtube.com/watch?v=4QCmvILXbzE&feature=player_embedded
Telle l’atrabile : https://www.youtube.com/watch?v=XyDvbMdlU9o
Minuit, rues désertes : https://www.youtube.com/watch?v=TERn25OO2yI
J’habite un nuage : https://www.youtube.com/watch?v=JTXoLBq_gmQ&feature=player_embedded
Petit Pierre : https://www.youtube.com/watch?v=zugRHk0ukrY&feature=player_embedded
Un père attentif : https://www.youtube.com/watch?v=K9_HRmc0S6o&feature=player_embedded
N’hésitez pas à nous contacter nous recherchons des dates et des lieux à visiter.
Ciel et mer se confondent .
La couleur de tes yeux est semblable à ce bleu .
Souvenir d'une promenade , avec toi ma fille ..
Instants précieux , seules avec cette horizon infini .
Nous marchions en savourant cette brise
Seul le clapotis des vagues , emportait nos confidences .
Etretat Hte Normandie 2007
Un rêve en bleu
Est né un soir
Ils étaient deux
Juste pour y croire!
Dans un regard
Rien que du soleil
Pas de hasard
Juste un réveil!
Les sens en feu
Dieu quel bien-être!
Bien plus qu'un jeu
Pour s'en repaître...
Un rêve en bleu
Une belle histoire
Personne ne peut
Qu'à deux y croire!
Alors la vie
Même en dérive
Soutient l'envie
Pourtant tardive!
Et puis le coeur
Quoique transi...
Bravant la peur
Dira MERCI !
J.G.
Pour la Saint-Valentin, voici quelques fortes nuances de gris! Âmes pudiques, s'abstenir de lire. Pour les gens qui peuvent apprécier l'œuvre de création sans juger l'auteur, je vous autorise à diffuser à volonté en citant la source. Bonne Saint-Valentin!
OUCH! …ENCORE!
Un texte érotique d’André Chamberland
Le 10 septembre 2011
Ouch! Ne me mord pas. Ou plutôt oui, croques-moi encore, moins fort.
Je sais combien tu as faim de moi. Attends, gardes-en pour plus tard.
Prends ton temps; prends le temps avec tes doigts de me caresser.
Garde ta langue affamée. Je te dirai le temps venu de sabrer mon champagne.
Prépare ta coupe pour recueillir tout ce nectar de sensuelle jeunesse.
Apprête avec hâte tes hors-d’œuvres et offre-moi tes amuse-gueule.
Laisse ma bouche remonter tes cuisses et grignoter la perle de ton huître.
J’aime rouler ta bille sur ma langue et l’explorer de tous les angles.
Je m’imagine beurrer mes rôties avec ton délicieux beurre d’amante,
Faire trempette dans ton petit pot de miel du meilleur jardin de roses,
Croquer ta litchie sur ton velouté de mangue bien mure que tu m’offres,
Déguster dans une jouissance éclatante tout ton corps et ton âme charnelle.
Dirige-moi jusqu’à ton plaisir suprême sans penser à faire carême.
J’aime entendre tes petits cris stridents lorsque tu n’en peux plus.
Aide-moi à te pénétrer avec douceur, exotisme, sensualité et érotisme
Jusqu’à ce que nous fassions ensemble tous les deux nos feux d’artifices.
Non, ne te presses pas. Une fois n’est pas coutume mais deux c’est mieux!
Éclatons-nous encore deux fois, dix fois, mille fois comme autrefois.
Peu importe
l’horaire du jour ou de la nuit de une heure jusqu’à minuit,
Gardant seulement la l’heure restante pour dormir un peu dans mon petit creux.
Ne m’en veux trop pas si je ne trouve pas sommeil et je te tiens aussi en éveil.
Tu le sais, toi, mon dîner de gourmet, ton fumet passe et repasse sur mes narines,
Il m’excite et m’attire vers ton corps plus fort que la plaine des pleines lunes.
Comment pourrais-je dormir et pourquoi perdre cette heure sans la vivre avec toi?
Nous aurons bien le temps de nous reposer quand nous serons vieux;
En attendant, je te veux à tous les instants pour accumuler du crédit
Pour le moment où cette activité sera devenue trop exténuante pour nous deux.
Oui, Croque-moi, encore, de plus en plus fort pour me réveiller si je dors.
Propos
Le mot thème a un sens précis. Il est, à peu près, défini de la même façon dans tous les dictionnaires usuels et chacun sait qu’il veut dire:sujet, idée, proposition qu’on développe selon les idées reçues mais surtout selon la conception que l’on en a soi-même.
Il parait impensable que dans un poème, un thème précis puisse servir de prétexte au développement d’un autre sujet et ne faire l’objet d’aucune considération.
Grande fut ma surprise en constatant que cela fut possible et admis par un comité de lecteurs chargés d’attribuer un prix de poésie sur un thème précis.
Monsieur Jean Aubert a déclaré, dans la préface de l’anthologie de Flammes vives de 2008, que les poèmes qui sont bien faits n’ont pas besoin de titre.
L’un des poèmes de Victor Hugo, qui n’a pas de titre, a pourtant un thème évident, la souffrance causée par l’absence.
« Demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai, Vois-tu, je sais que tu m’attends
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.»
C’est ce seul thème développé dans ce poème aimé.
Si un poète choisit un titre, c’est qu’il veut exposer ce qu’il implique d’émois ou de pensées.
S’il écrit sur un thème imposé, il a la liberté de choisir un titre à son gré mais ne doit pas en prendre prétexte pour changer de sujet et se dispenser de traiter le thème en profondeur ou d’une manière significative.
Il parait inadmissible que lors d’un concours ou d’un examen, un sujet prétexte puisse remplacer le sujet à traiter et ne pas en entraîner l’élimination quelle que soit la qualité du texte soumis.
Il semble de rigueur que la définition du mot thème ne soit pas occultée, qu’il s’agisse d’un essai, d’un poème ou d’un impromptu.
14 août 2010
Quand les planches deviennent gazon…
C’était un déjeuner sur l’herbe, vous voyez le tableau ? En plein soleil, aux environs de minuit sonnant. Tâtez vous-même les troncs majestueux aux écorces historiques et à la ramure invisible, le moelleux d’un immense châle de Cachemire qui attend le panier de pique-nique ! Au loin, une rive noire d’un fleuve, le Léthé sans doute qui serpente dans la forêt de mots sublimes. Trois verres galbés sont sur la nappe, attendant le nectar lumineux et rougeoyant. Ce soleil qui décline et "se noie dans son sang qui se fige". Et nous étions là, suspendus à la voix, au geste et au verbe chatoyant de Baudelaire. Il n’y a que lui pour rendre beau la pourriture, la demi-clocharde et les blessures. Lui pour évoquer les voyages mystérieux de la chair. La triste mélancolie de l’oiseau des mers, l’insatiable quête d’ailleurs absolus. Surgit alors la muse, toute de fourrure tachetée vêtue et chaussée de ces lunettes de soleil qui font d’elle une star. La muse elle-même, d’habitude muette et indifférente, use de sa voix ensorceleuse pour converser avec le poète, le désir et les désenchantements."Quand tu vas balayant l'air de ta jupe large, Tu fais l'effet d'un beau vaisseau qui prend le large, Chargé de toile, et va roulant Suivant un rythme doux, et paresseux, et lent."
Et puis il y a ce pauvre gredin mal rasé, au regard fixe qui égrène ses complaintes et son mal de vivre. Il y a enfin, ce splendide jeune homme souriant en redingote grise qui vibre et éblouit, tant les mots qu’il emprunte à la voix ténébreuse sont beaux, lascifs et cosmiques.
Vous êtes emmitouflé dans un châle rouge et vous contemplez la scène, d’un œil enfin poétique. De mémoire de spectateur vous n’êtes entré d’aussi près, dans le tableau. De mémoire de spectateur les syllabes égrenées dans le plaisir de dire et de ressusciter ne vous auront autant touchés. C’était une veille de Saint-Valentin, et l’amour était déjà au rendez-vous. L’amour étincelant des mots vivants. La douleur, au pied de l’arbre, oui, se tenait enfin tranquille. Les amours enfantines peuplaient votre esprit, les souvenirs d’anthologies disparues hantaient votre mémoire. Le Lagarde et Michard de votre adolescence vous ouvrait son cœur et ses pages de florilège désuet. Votre cœur est alors saisi d’audace de liberté et de bonheur. Vous jetez furtivement un coup d’œil à votre partenaire tout sauf endormi, car lui aussi respire comme un encens capiteux les vers de Baudelaire dit par les trois comédiens malicieux et si unis. Souvent, la langue baudelairienne fusait vers un ciel sans étoiles, couchée à même l’herbe, tendre et magique. Pendant que les deux autres s’abîmaient dans le ravissement appuyé contre l’arbre ou se balançant dans la chaise-longue parmi les chuchotements de la Nature. A les voir se charmer ainsi de fleurs vénéneuses, spectateur, tu ne peux rester indifférent! Et toi aussi, tu lâcherais bien ta couverture et d’aller les rejoindre, subrepticement !"Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère!" "Tu m'as donné ta boue, et j'en ai fait de l'or!"
On emportera comme un viatique, les mélodies et les musiques mystérieuses qui embrassent les déclamations poétiques, les gestes si beaux sous les lampions, les regards, les bribes éparses d’un verbe célébré afin de peupler parfois un quotidien si peu romantique. "Heureux celui qui peut d'une aile heureuse s'élancer... et comprendre l'essence des choses muettes!"
Et les quelques textes sarcastiques de Brigitte Fontaine et Areski Belkacem s'hrmonisent bien dans le programme et donnent un air ...Baudelaire 2000!
Les Fleurs du Mal, d’un nommé Baudelaire, Charles de son prénom, dans la petite salle du théâtre le Public.
DU 10/01/13 AU 02/03/13
Prolongation exceptionnelle jusqu'au 02/03/13!
Dans une époque qui ne l’a pas accueilli, Baudelaire a voulu détacher la poésie de la morale et l’a proclamée toute entière destinée au Beau. Avec « Les Fleurs du mal », il tisse des liens entre le bonheur et l'idéal inaccessible, entre la violence et la volupté, entre le poète et son lecteur, entre les artistes à travers les âges. Outre les poèmes graves ou scandaleux, il exprime la mélancoli et l'envie d'ailleurs. Baudelaire, c’est le poète qui sublime la sensibilité, qui nous emporte dans des flots de passion, qui recherche la vérité humaine de l’univers : « Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu. » (Arthur Rimbaud)
Un spectacle musical qui offre un choix de poèmes explosifs et flamboyants, humains et tendres, où explose la modernité du poète dont l’audace lui avait valu la censure de son vivant. Entraînés par les chants et la musique, plongez avec fascination dans le parcours de ce marginal écorché et en colère, mais qui disait aussi : « le bonheur, il faut savoir l'avaler ! »
UNE CREATION ET PRODUCTION DU THEATRE LE PUBLIC, DU THEATRE LE POCHE GENEVE ET DE LA COMPAGNIE DU PASSAGE.
Musique originale: Arthur Besson
Scénographie & costumes: Sylvie Lépine
http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=322&type=1
La gloire du soleil sur la mer violette, La gloire des cités dans le soleil couchant, Allumaient dans nos coeurs une ardeur inquiète De plonger dans un ciel au reflet alléchant.
Les plus riches cités, les plus beaux paysages, Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux De ceux que le hasard fait avec les nuages. Et toujours le désir nous rendait soucieux !
- La jouissance ajoute au désir de la force. Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais, Cependant que grossit et durcit ton écorce, Tes branches veulent voir le soleil de plus près !
Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin, Cueilli quelques croquis pour votre album vorace, Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin !
Nous avons salué des idoles à trompe ; Des trônes constellés de joyaux lumineux ; Des palais ouvragés dont la féerique pompe Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;
Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ; Des femmes dont les dents et les ongles sont teints, Et des jongleurs savants que le serpent caresse. »
V
Et puis, et puis encore ?
Charles Baudelaire
Elle aquarelle ses mots
Et tout est dilué
Il écrit au couteau
E-toile est déchirée
Elle colore délicat
Il plaque à toute force
Elle ne retouche pas
Il entaille l’écorce
Elle murmure l’effleure
Et cisèle les bulles
Il sonde dans l’horreur
Et pointe la virgule
Elle chatouille la courbe
De l’eau dans un soupir
Il caresse la tourbe
Et palette en souffrir
Elle peint des parapleurs
Pour les nuits sans soleil
Il dépeint les terreurs
Affolant son sommeil
Mots croqués bariolés
En mélange laqué
Quand en elle il s’enfuit
Quand elle se donne à lui
Leurs encres réunies
Rassemblent l’infini
Eve de Laudec
3 octobre 2010
texte déposé + SACEM
Le silence convient à l’émerveillement,
Qui naît de la splendeur enrichissant nos jours.
Propice à l'art, il fut recherché de toujours
Par ceux ayant choisi de vivre intensément.
Un peintre a cette grâce, s’il est talentueux,
De capter les couleurs de scènes passagères,
D'en transcender souvent la beauté éphémère.
Son oeuvre poétique nous charme et nous émeut.
Le musicien maîtrise un savoir qui fascine,
Il crée un univers en combinant des sons.
En mariant les mots d'harmonieuse façon,
Le poète, témoigne et souvent imagine.
13 février 2013
Quel talent ! Patricia Ide se transforme soudain en gallinacée emplumée, montée sur des échasses pour mieux dominer son avorton de mari. Et de vitupérer, enjôler, glousser, ourdir et saccager tout ce qui croise son chemin. Un oiseau rare aux cris de panthère qui a su ravir le cœur malade du pauvre Ottavio, perclus, cassé en deux , vêtu de pourpre familiale et de la honte d’avoir jeté son propre fils à la porte. Un comédien d’à peine trente ans, Grigory Collomb interprète ce rôle … à s’y méprendre ! Va-t-il échapper un jour aux griffes acérées de son engeôleuse de femme qui le domine de trois coudées et demie ? C’est ce que Goldoni, nous explique dans « La Serva amorosa », une pièce où fusent les apartés psycho-moraux de la servante rédemptrice, Corallina, avec le public.
C’est la non moins excellente Joëlle Franco, poids plume bondissant, surmonté d’une queue de cheval en ananas - quelle nana ! – qui assume ce rôle délirant. Elle a l’esprit aussi acéré que généreux pour son tendre frère et maître Florindo (Quentin Minon, en héros romantique). Elle donne à chaque prototype qui peuple la pièce des répliques aussi bouillonnantes que mimées à l’extrême. Arlecchino, Pantalone… des personnages-types du Théâtre Italien comme on disait à l’époque. Elle ravit par sa mobilité, son ingénuité et ses réparties inventives. Ne serait-on pas dans l’improvisation pure et simple ? C’est du grand art théâtral totalement contrôlé. Quand les situations se corsent, ce sont les sifflets, trilles et onomatopées et piaillements en tout genre qui remplacent le verbe. La coquine contrôle tout ! Tous les moyens seront bons pour venir à bout de la paranoia familiale et rétablir l’équilibre et la justice. La crapuleuse Beatrice a appelé un croque-vif (disons, un notaire) pour se rendre (on s’en serait douté !) légataire universelle de son futur défunt mari et évincer à jamais le fils légitime au profit de son stupide rejeton Lelio, le niais. Encore un rôle sublimement joué, cette fois par Maroine Amimi, autre talent éblouissant de justesse et de dynamisme.
La suite est une pantalonnade jouissive du plus bel effet. Les visages sont grimés, nous sommes en période de Carnaval. Le théâtre est partout, au balcon, par-dessus les toits, à la fenêtre, dans l’antichambre, au boudoir, dans la rue… Les tréteaux tanguent et tremblent sous les la chorégraphie turbulente et drôle des comédiens. Quitte à se démantibuler à maintes reprises et faire voler le mobilier afin de symboliser la déliquescence familiale et sociale ! La patte créative et acérée de Pietro Pizzutti s’amuse, virevolte, nous assaille de jargon franco-italien, évoque l’origine napolitaine de gestes si italiens et semble s’amuser comme un fou à nous balancer sa version moderne de la Commedia dell’arte. Une mise en-scène qui déchire littéralement le rideau dans lequel on semble avoir taillé le costume d’Ottavio. Mise en abyme stupéfiante, les personnages sortent de boîtes d’illusionnistes, échappent de paravents, sombrent dans des trappes et se balancent sur des cordes comme au cirque. Et Rosara, (Flavia Papadaniel, dans toute sa beauté) la future mariée est un joyau de naïveté et de fraîcheur. Scènes exquises de déclaration amoureuse. Molière ou Marivaux ? C’et les deux à la fois, C’est Goldoni en personne. Avec l’accent !
Et les masques de Venise (vous disiez, Carnaval ?) sont là, pour démasquer l’hypocrisie, le désamour et les faux-semblants. La scénographie de Delphine Coërs et les costumes sont de haute voltige, avec une connivence artistique omniprésente. L’excès force le trait, le spectateur médusé devant ce grand Guignol ne peut soudainement plus se retenir de rire. Et de se tenir les côtes tout au long du spectacle! Le plaisir théâtral percole, perfuse et se répand comme une vague de bonheur à l’aube d’un mois de févier fait pour le Carême !
Précipitez-vous !
Au théâtre Le Public
La Serva amorosa de CARLO GOLDONI Mise en scène : Pietro Pizzuti Avec: Patricia Ide, Maroine Amimi, Grigory Collomb, Joëlle Franco, Pietro Marullo, Quentin Minon, Flavia Papadaniel et Réal Siellez Grande Salle - Création - relâche les dimanches et lundis
http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=320&type=1
Dans ma rue pas le moindre vent,
Y déposant de la tendresse
Et pas de rayons d'allégresse.
Le ciel est obstinément blanc.
Ceux qui se sentent amoureux,
Célèbrent en ce jour une fête.
Or, pour que leur joie soit parfaite,
Ils s'offrent de touchants aveux.
Des fleurs, charmantes messagères,
Par leur beauté, comblent d'émois;
On voudrait la capter parfois.
On la sait, hélas! éphémère.
N'ayant plus rien à espérer,
Inévitablement je pense,
Tant de bonheur et d'innocence!
Je ne ressens pas de regrets.
12 février 2013
Tu m'as donné les fleurs su soleil: tes cheveux
Tu m'as donné les fleurs de l'azur: tes grands yeux
Tu m'as donné les fleurs du souffle de ta vie
et j'ai fait de mon coeur une serre infinie.
Tu m'as donné surtout, plus précieux que l'or,
ton amour, ta pensée, ineffable trésor.
Tu m'as donné, pareille à l'eau des hautes sources,
la fraîcheur de ta voix pour enchanter ma course.
Tes cheveux blanchiront, tes yeux seront moins clairs,
à l'heure de la neige au ciel gris des hivers,
mais tu seras toujours pour moi la chére fée,
le printemps immortel, l'Eurydice d'Orphée.
"Lettre" Marc Chesneau
" Bouquet de fleurs pour la Saint Valentin, 2013 " photo Maria Teresa Bertina -copyright
Chat-Merlin
Antonia Iliescu
dédié au chat Merlin du réseau « Arts et Lettres »
Le chambellan Chat-Merlin
De la lignée d’Artaban,
Bodyguard des messieurs Arts
Et des Lettres demoiselles,
Roule ses yeux de chat galant
Vers les messieurs de talent
Et toutes les lettrines pucelles.
Mais s’en prend aux goujateries ;
Il ne lâche pas la patate
Et il lance la papatte
Contre toute sorte de « bouillies ».
Il déteste le brouhaha
(Faut appeler un chat un chat)
Car fidèle à ses principes :
À mauvais chat, mauvais rat.
Chat-Merlin aux yeux-émeraude
De la cour du roi Robert
Refile la patate chaude
À une farce de Dagobert.
Alors que l’appétit de culture n’a jamais été aussi vif, et que son corollaire, la valeur fiduciaire des oeuvres, pèse de plus en plus dans la politique culturelle, Roland Recht revient sur les fondamentaux : à quoi sert l’histoire de l’art, et a fortiori, l’historien de l’art ? Une réflexion urgente à l’heure de la mondialisation culturelle.
Un entretien avec Roland Recht, professeur au Collège de France, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
(document Canal académie) (durée d'écoute: 41 minutes)
Soliloque
Les traits fins et les os fragiles,
Les muscles peu développés,
Les femmes étaient des proies faciles,
Espérant pouvoir vivre en paix.
Musclés, poilus, certes pesants,
Les hommes, armés pour se défendre,
À l'affût du danger présent,
N'avaient pas alors l'âme tendre.
Ils surprirent, dans la nature,
Des comportements étonnants,
Des caresses et des murmures,
Des échanges, donnant donnant.
Au cours de siècles de survie,
Soufflait le vent de la colère,
Survint une étrange énergie,
Changeant les humains sur la terre.
En ce siècle, il est impossible
D'affirmer qu'un sexe est plus fort.
Il y a des hommes débiles,
Des femmes défiant la mort.
Un mode de vie imposé
Ne peut empêcher une option.
Est-ce l'esprit qui a osé?
On a parlé de mutation.
11 février 2013
Immaculés
"Face aux épreuves périlleuses de l'existence, des évènements exclusifs nous imposent le silence.
Le temps s'arrête et le monde s'apprête à recevoir.
Pureté d'une femme, innocence de l'enfant à naître, tous deux, immaculés par l'instant et liés pour l'éternité. "
Cybèle