Propos
Le mot thème a un sens précis. Il est, à peu près, défini de la même façon dans tous les dictionnaires usuels et chacun sait qu’il veut dire:sujet, idée, proposition qu’on développe selon les idées reçues mais surtout selon la conception que l’on en a soi-même.
Il parait impensable que dans un poème, un thème précis puisse servir de prétexte au développement d’un autre sujet et ne faire l’objet d’aucune considération.
Grande fut ma surprise en constatant que cela fut possible et admis par un comité de lecteurs chargés d’attribuer un prix de poésie sur un thème précis.
Monsieur Jean Aubert a déclaré, dans la préface de l’anthologie de Flammes vives de 2008, que les poèmes qui sont bien faits n’ont pas besoin de titre.
L’un des poèmes de Victor Hugo, qui n’a pas de titre, a pourtant un thème évident, la souffrance causée par l’absence.
« Demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai, Vois-tu, je sais que tu m’attends
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.»
C’est ce seul thème développé dans ce poème aimé.
Si un poète choisit un titre, c’est qu’il veut exposer ce qu’il implique d’émois ou de pensées.
S’il écrit sur un thème imposé, il a la liberté de choisir un titre à son gré mais ne doit pas en prendre prétexte pour changer de sujet et se dispenser de traiter le thème en profondeur ou d’une manière significative.
Il parait inadmissible que lors d’un concours ou d’un examen, un sujet prétexte puisse remplacer le sujet à traiter et ne pas en entraîner l’élimination quelle que soit la qualité du texte soumis.
Il semble de rigueur que la définition du mot thème ne soit pas occultée, qu’il s’agisse d’un essai, d’un poème ou d’un impromptu.
14 août 2010
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