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L'amour (5)

Danse

Tous les mois sont faits pour danser, peut-être davantage les mois d'été...

Je vous y convie !!

 

 

 

DANSE

 

Un deux trois, un deux trois,

La musique emplit la pièce de son chant enivrant.

Tel un cœur offensif, elle impose à nos corps un battement.

Sur un rythme soutenu, nous entraînons nos vies

À partager ce souffle plein d’énergie.

 

 

Un deux trois, un deux trois,

Comme un commandement, tu te lèves et te diriges vers moi.

Évidemment, tu m’invites à me joindre à toi

Prestement tu saisis mes mains et mon cœur à la fois,

M’emmenant dans un tourbillon fragile où je me laisse guider.

 

 

Un deux trois, un deux trois,

Nos corps se balancent et cherchent  leur espace.

Emportés par la cadence vibrante et mélodieuse

Ils livrent leur folie et tournoient, fendant l’air,

À la rencontre de la vie en cette harmonie passagère.

 

 

Un deux trois, un deux trois,

Fusion de la danse et des corps. En cet instant de mélodie,

Elle nous entraîne à protéger l’envie pour apporter à notre labeur de vie

l’ampleur de nos délires et de nos pas aimants.

Nos corps s’adonnent à la danse comme deux amants.

 

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Maman

Maman

 

Tu es le lien ténu et transparent de nos chairs, notre cordon de vie.

Etre éternel, toi qui portes ce mot si tendre, si évocateur d’amour, tu es là.

Maman quel joli nom, aussi joli qu’un apaisement, qu’un cadeau.

Maman, c’est simple mais difficile à porter.

Mais Maman, c’est aussi vital. Combien il est doux de connaître sa maman !

 

Quand blottie dans ton ventre, je me nourrissais par toi, de toi et de ton amour, tu me reliais déjà à la vie.

Quand blottie dans tes bras, la tête enfouie dans ton manteau tout doux,

je me tenais encore à l’abri, tu m’apprenais à tisser les liens de la vie.

Depuis que j’ai grandi, ce cordon n’a jamais cessé d’exister,

Parfois tendu, d’autres fois lâche, si lâche que nous nous perdions.

La tension était préférable, elle justifiait notre raison d’être.

Mais nous nous sommes retrouvés, l’important est là.

 

Quelquefois je comprenais tout, d’autres fois non. C’était normal.

 

Maman, tu nous as nourris mon âme et moi.

Et pourtant, j’ai comme un manque de toi,

pourquoi avons-nous laissé parfois s’installer le vide ?

 

Maman,

Ne nous laissons pas départir de notre lien originel,

Toi qui maintenant n’est plus près de moi, je prononce encore ce mot magique : Maman.

Je me nourris encore et toujours de toi, telle une nourriture spirituelle.

 

Parfois, je comprends tout, d’autres fois non. C’est normal.

 

L’essentiel est l’amour que tu as pu me donner car celui-ci circule

au quotidien dans mes veines et demeurera à jamais dans mon cœur.

 

Et moi, t’ai-je assez aimée ? Je crois que oui.

 

 

 

 

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Hanche

"Tes hanches dessinent le bassin de l'envie"

 

HANCHE

 

Sur nos corps nus

nos hanches se dessinent,

les tiennes sont plus fines

 

Négligemment, tu adoptes le déhanchement

pour me montrer leurs délicieuses courbes 

et ta taille délicate qui initie leur évasement.

 

Mes mains s’accrochent à tes hanches

comme le lierre sur la pierre

pour monter vers la lumière

 

Distraitement, tu m’invites à te suivre

dans ta démarche voluptueuse

quand tu traverses la pièce inondée de soleil

 

Tes hanches qui ondulent chatoient sous mon regard joyeux

mes yeux s’attachent à ton corps quand tu respires

mon envie crie sous le sel de ta peau brune.

 

Région de passage,

tes hanches découvrent le bassin de l’envie

et puis caresser tes fesses aux rondeurs imminentes !

 

Et je sculpte tes hanches

remplies de fantaisies

à la lumière de la vie.

 


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Evidence

"Regarder son voisin et moins son chien"

 

ÉVIDENCE*

 

Parce que le ciel est notre clarté, nous ne le regardons plus

Parce que les nuages sont dans le ciel, nous nous plaignons de la pluie à venir

Parce que les arbres font partie de notre décor, nous ne les observons plus

Parce que les feuilles tombent, nous nous lamentons sur l’automne

 

Parce que la nature est une évidence

Sachons la redécouvrir le matin avec le jour

 

Parce qu’un être est là parmi nous

Sachons être à son écoute

Parce qu’un étranger est là

sachons lui attribuer la tolérance

Parce qu’un être discret est près de vous

Sachez ne pas l’oublier

 

Parce qu’un être est rendu faible,

Ne l’accablons pas davantage

Parce que vous avez confiance en l’être cher

Agrandissez lui sa liberté

 

Parce que notre propre chien est fait de dévotion

N’oublions pas de regarder notre voisin

 

Parce que l’évidence de l’être est une certitude

Sachons l’honorer

Parce que l’être présent est cher

Sachons lui prodiguer de l’amour

Parce que vous croyez connaître l’être cher

Ne le limitez pas dans sa potentialité

 

Parce que l’évidence de l’amour est là

Ne le négligeons pas

 

Parce que l’évidence de l’Autre est une certitude

Déclinons lui nos capacités à aimer.

 

 

 

 

 

 

Evidence : Qui s’impose à l’esprit, d’une certitude absolue ; manifeste, indiscutable.


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Ecouter, c'est le début du commencement !

Extrait d'un recueil de textes divers et variés du Petit dictionnaire de l'amour (voir mes images) Certains textes sont des dialogues comme celui-ci très explicite.

 

Au café. Elle et Lui vivent ensemble depuis quelques temps. Ils aiment à s’appeler Chérie, Chéri.

Ils sont attablés et discutent.

 

Lui boit les dernières gouttes d’une bière. Elle est sensiblement énervée. Son café est devenu froid.

Lui : « …Ton ami, Jacques, ça va ? »

Elle : « Pas vraiment, il a des difficultés dans son boulot, ça bouffe sa vie privée et il en souf… »

Lui : « Eh! tu sais quoi. L’autre soir, on est allé au cinéma avec Sophie »

Elle : « J’ai essayé d’en discuter mais il est très pertu…»

Lui : « Après le film, on s’est retrouvé devant un verre, devine qui j’ai rencontré ? Emmanuel, mon copain des beaux-arts. »

Elle : « Dis-moi, tu m’écoutes ? »

Lui : « Oui, bien sûr ma chérie (pause). Tu sais ce qu’il m’a dit ? Il va faire une expo d’ici un ou deux mois de ses dernières sculptures.»

Elle : « Chéri ! Tu es où, là ? »

Lui : « Avec toi. Je ne voudrais pas manquer ça, on s’était pas revu …»

Elle : « Bon, là, ça suffit. Ça fait un quart d’heure que je te parle et tu n’es pas foutu de répondre à une seule de mes questions. »

Lui : « Quoi ? Qu’est ce qui y a ? »

Elle : « Ecoute-moi, tu ne sais que parler, parler, parler. On est ensemble oui ou non ? »

Lui : « Oui, absolument. »

Elle : « On croirait pas. J’ai l’impression qu’il n’y en a que pour toi aujourd’hui et ton copain Emmanuel. » 
Lui : « Mais, je t’écoute !»

Elle : « Tu plaisantes, tu appelles ça écouter. Tu es un automate qui répond : oui, ma chérie, non ma chérie, ça va un moment… »

Lui : « Excuse-moi, et Jacques comment ça va ? » en pensée : « Merde…. elle vient de m’en parler, quel con. »

Elle, se levant : « Tu me FATIGUES, si tu savais à quel point !

Lui : « Attends…Chérie, je suis désolé. »

Elle : « S'il te plaît, un : cesse de m'appeler chérie à tout bout de champ alors que tu n'es pas foutu de me respecter, deux, écoute-moi au lieu de t’excuser. »

 

Ecouter, c’est capital,

C’est le début d’un échange, de l’amabilité.*

 

 * l’amabilité : Qualité de celui qui est aimable, qui mérite d’être aimé.

Définition du dictionnaire de la langue française, Emile Littré

 

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