Fabulette un rien follette,
sinon des plus sérieuses sans pied ni tête,
A prendre pourtant au pied de la lettre,
Ou
L’Espérance en une Métamorphose…
Une Galatée des Temps modernes à sang chaud… et froid,
libre adaptation ivoirine bien en chair et entre deux âges,
dotée d’un myocarde palpitant, sage déterminée à affiner, par son choix,
son identité et, animée du désir d’effeuiller, d’un passé, la page,
se persuadait que le Pygmalion de ses rêves était enfin à sa portée,
et que, de le convaincre, serait ma foi, autant une gageure, que jeu aisé, quasi d’enfant,
Si de sa fantaisie débridée, une fois la rencontre ébauchée, répétée
préluderait en continuo la mélopée, résonnerait de Calliopée, le doux chant,
chassant la laideronne Discorde au bénéfice du Verbe, du souffle incarné,
égrené ad libitum grâce à la lyre orphique vermeille de mages poètes,
« étranges étrangers »[1] chérissant comme la prunelle de leurs mirettes, la liberté,
en ces temps pollués où l’ont veut exterminer Sans papier et Papouètes[2],
les rangeant commodément dans l’abominable catégorie des pertes et profits…
Aussi, créatures corrompues privilégiant le paraitre à l’essence véritable de l’être,
oyez ceci : ne méprisez pas tant, je vous prie, la sensibilité d’autrui,
celles des génies comme des démunis ; ne disposez plus à votre gré, de votre sentence tout prête,
sentence-couperet préétablie où règne le droit de vie… ou de mort !
Dites, si vous deveniez plutôt« les exaltés du monde »entretenant les « hautes flammes »,
et vibrant essor d’une « Vie ardente »[3], faisant rougeoyer le grand feu d’or,
de nos destinées fraternelles de simples anonymes ou superbes âmes,
tel l’allié anobli des muses, Jean-Marie, sacrifiant au culte de la « beauté-bonté » souveraine,
héros digne de respect, à tel point qu’il peut s’enorgueillir d’être, ad vitam aeternam, adoubé
Maitre en l’art du modelage passant par la force de la pensée fécondant la voix humaine,
conduisant à évincer la tiédeur, tandis que prévaut le vertige de « l'enivrement de la mêlée »…
Moralité :
« Requête, requête, vous avez dit requête », m’interrogerez-vous, perplexes, Amis ?
« Ne vous en seriez vous point un tantinet éloigné », insisteriez-vous ? »
Que nenni ! Ne vous mettez donc pas martel en tête, mes chéris,
Tout n’est-il pas affaire de décryptage du propos, de l’éloquence supposé de mon bagou ?
Vertuchou ! Vous dites, mes loulous, loups-garous, mes hiboux hindous,
mes youyous mandchous, mes matous grigous au doux licou,
mes mérous papous, mes zazous tatous, mes zoulous au doux froufrou,
mes têtes de chou au boubou andalou, mes caribous foufous,
oui, vous dites, vous dites, mes minous voyous au cœur d’amadou ?
Je suis peu ou prou casse-cou, car il me faudrait être Sorcier vaudou un brin filou
pour parvenir à convaincre ce grand manitou de devenir mon gourou ?
Peut-être bien que oui, peut-être bien que non, c’est selon…mes bijoux !!!
Le 1er Novembre 2013,
Valériane d’Alizée
Le Char d'Apollon
d'Odilon Redon,1908