En trois dimensions, je me suis assoupie,
J’ai rêvé qu’une étoile se posait sur ma joue pour me dire je t’aime,
J’ai rêvé qu’un rayon de lumière caressait mon âme solitaire,
J’ai rêvé que le monde était beau que la vie était belle.
En trois dimensions, je me suis éveillée dans ce rêve,
J’ai pleuré les ravines désespérées des mères abandonnées,
J’ai pleuré l’impuissance des pères portant leur fils au cimetière,
J’ai pleuré les corps déchirés par les bombes de nos guerres.
En trois dimensions je me suis ranimée dans la foule,
J’ai hurlé avec les loups agonisant dans un piège,
J’ai hurlé avec l’agnelet égorgé en sacrifice de nos folies,
J’ai hurlé avec l’univers qui se meurt de nos travers.
En trois dimensions, je me suis rendormie dans les astres,
J’ai cherché les réponses que je ne trouvais pas,
J’ai cherché l’innocence, la virginité coupable,
J’ai cherché en vain un sincère mea-culpa.
En trois dimensions Seigneur j’ai deviné votre Image éplorée,
Imploré votre pardon pour n’avoir pas compris plus tôt, l’enfant qui se meurt dans les bras de sa mère,
En trois dimensions, à genoux, rampant vers vous Seigneur, j’implore votre pardon.
Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.
Commentaires
Fabienne.
J'ignore si tu pourras lire ce commentaire qui s'est effacé, voici quelques minutes à cause d'une coupure d'Internet.
Je te disais que je comprends que tu ne comprennes pas, comment pourrait-il en être autrement ?
J'ai perdu un petit frère le jour de sa naissance, une petite sœur, jumelle de l'autre toujours en vie, 3 jours après.
La seule réponse qui me soit possible à comprendre, c'est qu'on nous les a retirés pour leur éviter une vie de cauchemars et leur offrir une vie meilleure.... ailleurs.
Je t'embrasse chère amie.
Bonjour Jacqueline.
J'ignorais que tu assistais à nos papotages : pourquoi ne t'es-tu pas manifestée. Il n'y avait rien de personnel, si ce n'est des interrogations sur l'état de santé de l'autre, d'année horribilis écoulée et du décès de mon époux, année "anniversaire" le lendemain.
Tu apprécies le cri du cœur, je t'invite à lire tantôt la face B du disque de mon étonnante existence. Juste une petite nouvelle Bisous.
Bonjour Rolande.
J'ignorais ce drame que tu as connu et j'ai humainement hâte envie de te lire.
En attendant, plutôt qu'un poème, je vais écrire une petite nouvelle dont le titre sera "Normal, para-normal".
Je la publierai tantôt, le temps de l'écrire.
Bisous.
Chère Claudine, je suivais ta conversation avec Joelle et tes petites phrases sur la parlotte éblouissaient comme un éclair qui transperce le coeur, ton brouillon s'écrivait déjà dans ton esprit, que d'émotions quant les sentiments sont si forts. Je ne suis pas poète donc je ne me permettrai pas de faire une remarque quelconque mais pour moi le premier cri du coeur est le plus fort, ton texte est magnifique.
Chère Claudine,
Je suis toute avec toi dans cette grande douleur car il est toujours effroyable de perdre un être chéri. La Vie après celle-ci? Une autre dimension qui, de plus en plus, tend à se préciser au travers des témoignages de ceux, très nombreux, qui ont vécu ce que l'on appelle communément "Un état proche de la mort". Sans doute en as-tu entendu parler ?
Il n'y a pas de Paradis sur Terre, toujours pleine de soubresauts. Seul l'Amour est éternel. Ton mari ne serait-il pas passé dans cette dimension inconnue sans t'abandonner. Ne serait-il pas toujours près de toi où que tu ailles?
L'étoile qui se posait sur ta joue .... un rêve ? Peut-être pas...
Tant d'être chéris nous ont quittés pour, et c'est là notre Espérance, un monde meilleur. Ils sont là, autour de nous, avec tout l'Amour dont ils nous ont entourés. Personnellement, j'y crois. Comme les quatre petits anges partis avant de naître, mais dans un amour si grand si grand que je les sens autour de moi comme des présences tutélaires.
Un jour je poserai sur mon : blog "L'Enfant mort" qui commence ainsi
"J'ai voulu contempler ton visage d'enfant
Ton visage où la mort avait clos les paupières
Mais ta peau reflétait des ondes de lumière
Je t'embrasse moi aussi et te souhaite l'apaisement dans l'Amour. Mère Grand.
Bonsoir chère Rolande.
Contente de te savoir là. Cette journée est pour moi une journée de pluie bien amère. A 18 heures, il y aura un an que mon mari m'a abandonnée, pour partir dans cette dimension inconnue. La nuit passée a été une nuit blanche pleine d'idées noires qui m'ont tirées plus d'une fois du lit, pour venir ici sur notre réseau.
C'est vrai qu'il est difficile d'aimer, mais la tendresse remplace tant de choses qui n'apparaissent qu'une fois perdues. La vie sans souffrance existe-t-elle vraiment dans un Eden à conquérir ?
Je t'embrasse et te souhaite le meilleur. Claudine.
Chère Claudine, Bonsoir,
Je recherchais un "brouillon" et je me retrouve, toute éperdue, dans une troisième dimension où se manifestent les signes de l'Invisible. Ne modifie surtout rien à ce très beau texte qui nous transporte dans l'ailleurs. Là où, justement "il n'y a plus de règles ni de lois" Rien que le cri d'une âme éperdue de tristesse.
Beaucoup de très belles images qui surfent sur les déliquescences de notre monde en folie .... comme il l'a toujours été depuis qu'il existe.
Le pardon !!! Si difficile à donner pour nous qui sommes tellement imparfaits. Seul Dieu peut en venir à bout..... et nous offrir Sa Force que nous implorons si ardemment. Il faudrait peut-être Lui demander Pardon de rester, justement, dans l'impossibilité de pardonner tant les blessures ont été trop profondes.
Une chanson me vient .... "Il est difficile d'aimer" .... mais "pardonner" est parfois de l'ordre de l'impossible sans Son Aide. Et le chemin est long, difficile, abrupt et rempli d'embûches car les plaies restent toujours prêtes à se rouvrir et à saigner.
Et là, je vous demande à tous une collaboration dans ce sens. Et je vous en remercie bien humblement.
Bonne fin de semaine sous la pluie qui est chaude et douce. Merci Claudine. Amitiés. Mère Grand.
Merci monsieur Robert Paul, pour cette mise en vedette de (oserais-je encore l'appeler brouillon ?) de mon poème. Je clavardais, avec Joëlle hier soir sur notre réseau, tout en l'écrivant et l'ai terminé après avoir "raccroché". L'envie m'a prise de le publier comme ça, "sans règle, ni loi", histoire de voir. :-)
La plume a-t-elle des raisons que les brouillons ignorent ?
Je suis très touchée que ma spontanéité ait trouvé un tel écho et vous souhaite un excellent WE. Amicalement, Claudine.
Bonjour Jeannine.
Sa parole est entendue quand il est édité et qu'il récite aussi bien que toi Jeannine.
Quand remets-tu ça ?
Merci en tout cas d'être passée chez moi.
Bisous et bon WE. Claudine.
Bonjour Nicole
Porte-parole des exclus, des mal ou pas entendus : un rôle qui me plaît dans la poésie.
Je te souhaite un beau et bon WE... au coin de l'âtre. Bisous, Claudine.
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