Heureusement que, vers minuit, quand on a soif, on peut encore sortir et entrer dans un bistrot. Même si l'endroit paraît select, que la serveuse est une fausse blonde et réserve sa gentillesse aux habitués.
J'ai réécouté, ce matin, la chanteuse Anaïs. "Mon coeur, mon amour", pour prendre l'exemple le plus représentatif. Ca balance bien. C'est dynamique. Réaliste. L'influence de Lynda Lemay (que j'adore) est manifeste. Je réécouterai. Juste un bémol, peut-être : toutes les chansons (superbes par elles-mêmes) semblent bâties sur un humour décapant (mettant clair'ment en scène ce qui se passe aujourd'hui), à un moment je sature, j'attends quand même une chanson avec de la tendresse à l'état pur (Lynda Lemay, dans son répertoire, n'en manque pas), du rythme, oui toujours du rythme, OK, et quand, final'ment, j'entends une chanson tendre (qui parle d'une mère avec son bébé), il y a encore de la récupération "dure" ensuite.
Enfin : le versement a été effectué sur mon compte bancaire. D'habitude, c'est déjà le 3 du mois. Mais bon : on aborde une nouvelle année, et ... le retard se justifie, sans doute.
Alerte à la dioxine, en Allemagne.
Je connais, comme beaucoup de gens, l'existence des alcooliques anonymes.
Depuis peu de temps ...
J'entends aussi parler, grâce à un film avec Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde, des ... "EMOTIFS ANONYMES". Chouette titre ! J'ai envie d'aller voir.
J'étais persuadé que le film "LES EMOTIFS ANONYMES" était une parodie (intelligente) des alcooliques anonymes ... sans plus.
Or ...
Ca existe aussi réell'ment. Paraît que 300 ou 500 personnes, en Belgique, participent à des réunions pour ... émotifs anonymes. Il existe, au total, sept groupes dans notre pays ... dont un, à Bruxelles, Place Dumon, pas loin de la station de métro Stockel.
Je suis allé voir de plus près. Sur le site www.emotifsanonymes.eu, renseigné dans le quotidien "LE METRO".
Un atelier d'étape, le premier mercredi du mois, à 19 heures 30. Une permanence, en apparence, tous les mardis, tous les jeudis soir.
Je le sens. Je ne tarderai pas à me manifester, là-bas.
Les Plaisirs d'Hiver, lors du Marché de Noël, à Bruxelles, ça a eu du succès.
Le ciel bleu se maintient.
Et j'ai poursuivi mon chemin de Compostelle, comme je l'avais prévu. Je suis retourné sur les lieux de la fin de la veille (Braine-le-Château, pilori), grâce au train, grâce au bus. J'ai poursuivi : direction Ittre. J'ai reconnu une boulangerie. Un pont, cinq cents mètres plus loin, ressemblait comme deux gouttes d'eau à un autre pont, sur un autre tronçon.
Je suis tombé nez à nez avec une balise (bleue, avec le coquillage, représentant les directions à prendre pour les pélerins de Compostelle) arrachée.
Maint'nant, en me posant des questions sur le sujet ...
Je me dis aussi que les pélerins qui, une fois par an (je pense), collent des balises aux endroits appropriés, disposent peut-être d'un nombre limité ... de balises. Et qu'en tenant compte de la superficie, de la longueur du terrain, ils doivent (peut-être) faire des choix, quant aux endroits où ils les mettent.
Sur la route, aussi : un arbre et une pancarte. Un espace menacé ... par des gens qui veulent sans doute ... construire. J'ai froid.
Ittre, à l'arrivée, ressemble, comme deux gouttes d'eau, dans son apparence extérieure, à ce qu'on y voit, lorsque le Festival du Théâtre (dont la dernière édition remonte à 2008) s'y déroule.
Mais quand on creuse ...
Pratiquement personne ne met le nez dehors. Les quatre ou cinq bistrots du village sont fermés (ou vendus ?). La boucherie est fermée. La boulangère vous vend ses pains, ses éclairs au chocolat, GSM à l'oreille, sourire fonctionnel, sourire commercial (et les clients tirent la gueule).
D'accord, je suis peut-être tombé un mauvais jour.
Et, sur le chemin du retour, quand le bus me dépose à Braine-l-Alleud, où je peux prendre ... trois trains par heure.
Comme je suis sentimental ...
Je retourne, comme la veille, dans un bistrot, situé sur un coin, et qui s'appelle ... "L'OASIS". L'endroit n'est pas grand, on y cause, on y gueule beaucoup. Le patron me donne l'impression de quelqu'un que j'ai du connaître, y a vingt ou trente ans.
J'aurais volonté app'lé ce lieu : "L'ENCLOS" (j'ai appris qu'un "alleud", ça voulait dire un enclos).
Un gars, au comptoir, me fixe, me fusille des yeux.
J'ai peur. Cinq minutes se passent.
Le gars, au comptoir, me fixe, me fusille à nouveau des yeux. Je m'y étais préparé. Je lui dis "bonjour". Il me répond, sans dureté, comme s'il baissait les armes.
A quoi ça tient, les rapports humains ?
Un autre gars, au comptoir, gueule, vocifère. J'ai l'impression de voir, d'entendre un de mes deux frères. Il cause du bourgmestre (pas en bien, loin s'en faut) et ... de plinthes.
Pendant ce temps, pour combler les vingt minutes d'attente (de mon prochain train), j'écris. J'ai pris des réserves dans mon sac à dos.
Et cet autre gars, en se retournant, en me regardant, me crie, le plus amicalement du monde : "Tu prépares un examen ?"
Ma douleur au pouce (de mon pied) diminue. C'est encore rouge, ça chatouille un peu, mais ... c'est tout.
J'ai bouclé "TOUT LE MONDE ME FAIT PEUR", roman de Luc Baba, bien écrit. Tragique.