(- ; aquaril ;-)
Il s'agit d'une allégorie, d’une tentative de comprendre, avec l’aide de l’aquarelle comme médium, la faculté, la facilité avec laquelle l'homme se rallie à une idéologie que le drapeau symbolise.
Le premier volet tente de présenter d'une façon abstraite la tendance de la masse à évoluer vers les extrêmes représentées ici par le drapeau rouge dont je laisse deviner qu'il s'agit de celui à croix gammée.
Dans le deuxième volet, mon pinceau s'amuse à redécouvrir un détail du tableau de Brueghel intitulé « kermesse avec théâtre et procession » en constatant que cette procession avec tout le bataclan religieux passe derrière le grand arbre au pied duquel on danse et fait bombance. Je m'attarde avec délectation sur le petit dernier de la bande qui porte fièrement son drapeau en se servant de sa braguette… tout est dit !
Le troisième volet se complait dans un usage noble du drapeau à savoir l'expression du nationalisme dans le cadre du sport.
Sur le quatrième volet, je me mets en situation en portant un enfant portant lui-même un drapeau où l'on devine l'amorce d'un cœur .... le drapeau du futur?
Les quatre volets sont parcourus transversalement par une procession où se mêlent gaiement toutes les confessions religieuses...qui dérange un golfeur qui n'en a rien à faire et qui remet le drapeau dans le trou où il vient de loger sa balle!
Vivre ici et maintenant en poursuivant son but tout en souriant au monde, une philosophie de la vie?
L'aquarelle, une technique réservée à des sujets propres (dans tous les sens du terme) ou véhicule de la pensée parmi d’autres ?
JEAN-MARIE CAMBIER