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humour (89)

administrateur théâtres

Le meilleur du théâtre   parisien à Bruxelles, au centre culturel d’Auderghem : "A deux lits du   délit" de  Derek Benfield12272804456?profile=original

              
   
  

 Délicieux délits Du lundi 23 au samedi 28 avril 2012 à 20h30 et dimanche 29 avril à 15h30

Avec Jean-Luc Moreau mise-en-scène
  Arthur Jugnot, Cyril Garnier, Guillaume Santou,  Juliette Meynac, Laurence Porteil

Cinq personnages se fuient et se cherchent dans une énergie d’enfer.  À deux lits du délit  est brillant, palpite de fulgurances et d’espoirs de bonheur volé, avec son lot de quiproquos  invraisemblables, de situations de plus en plus intenables, sauf à s’échapper par une fenêtre, à moitié culotté, poser le pied sur une saillie, s’accrocher à une gouttière et se retrouver à la case départ dans la chambre bleue ou dans la chambre verte avec l'épouse ou la maîtresse.  L’auteur s’amuse à jouer sur les mots, embrouiller  personnages et coïncidences  à une vitesse vertigineuse. Ce double vaudeville monté avec adresse de jongleur par Luc Moreau se déroule dans un hôtel désuet et  isolé près de Paris où bien sûr deux couples mariés, mais sur le point d’être infidèles, finissent par se retrouver. Contre monnaie sonnante et trébuchante, le réceptionniste, adepte de la discrétion  bien intentionnée fabrique d’innombrables mensonges pour contenter tout  ce beau monde, et surtout sa bourse. Un valet astucieux comme Sganarelle. Les mensonges s’empilent aussi bien que dans une bulle boursière. Une farce qui aurait plu à Molière.

 C’est vif, crépitant, ahurissant, pétillant comme toute une caisse de champagne. C’est totalement  délirant car les infidèles sont lâchés. Les acrobaties rivalisent avec le défi verbal. On s’abasourdit devant la volubilité, l’exubérance de personnages qui ont juré de faire la fête et de braver les interdits  conjugaux dans un ballet désopilant. Les portes claquent, cadencées par des jeux de lumières, de musiques et de verbe  orageux. 

 Le duo de comiques : Cyril Garnier et Guillaume Sentou est un cocktail fracassant de maris cavaleurs. Arthur Jugnot, dans le rôle du réceptionniste, est extraordinaire d’hypocrisie et d’avidité. Juliette Meynac, dans son rôle très réussi de blonde naïve et Mathilde Penin dans son rôle d’infirmière fouetteuse mâtinée de panthère fatale ne sont pas en reste. La gaité d’enfer de la pièce tient le spectateur en otage jusqu’au dernier mot, pardon, la dernière bombe volante.  Du jamais vu sur les planches.

La saison prochaine au centre culturel d’Auderghem promet d’être encore plus belle ! Abonnez-vous !

http://www.cc-auderghem.be/index.php/nos-spectacles/paris-theatre-1112/details/107-a-deux-lits-du-delit.html

 

Ils sont en tournée:

jeu. 3 maiA deux lits du délit - Palais des Beaux-Arts de Charleroi
mar. 8 maiA deux lits du délit - Théâtre Royal de Namur
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Trois hommes en balade (Jérôme K. Jérôme)

12272791493?profile=originalTrois jeunes anglais, Harris, Georges et l'auteur, décident de partir en balade sans leurs épouses. Pour être sûrs qu'elles ne viendront pas, ils choisissent un moyen de transport plutôt sportif, le vélo et quelques lointaines régions montagneuses de l'Allemagne. Les préparatifs de l'expédition ne manquent pas de sel. Puis c'est le départ en train puis la traversée de la Manche en bateau et le début d'un long périple qui les emmènera à Hambourg, Berlin, Dresde, Budapest, Stuttgart puis en Forêt Noire et dans les Vosges. Ils se déplaceront plus souvent en train ou en autobus qu'à bicyclette et iront à la découverte d'un pays qui leur semblera quasi exotique, l'Allemagne et de gens bien différents d'eux, les Allemands.

Ce récit de voyage qui fait pendant au célèbre « Trois hommes dans un bateau » en reprend la trame et l'esprit mais avec un peu moins de réussite. Privilégiant un peu trop le côté didactique, l'auteur s'attache surtout à développer ses découvertes de voyage en terre allemande. Il s'attarde longuement sur le caractère germanique à la fois si épris d'ordre et de respectabilité qu'il en arrive à placer le sergent de ville sur un véritable piédestal et si viscéralement militariste que ses étudiants font des concours de blessures et de cicatrices dans les ridicules parodies de duel du Mensur. Le plus agréable reste évidemment les passages humoristiques et absurdes (comme le démontage du vélo ou les démêlés avec la police allemande). Jérôme K. Jérôme, humoriste pessimiste, ne se faisait pas d'illusion sur la nature humaine ou sur la société de son temps et en cela il est resté très moderne. Par son humour, il essayait de pointer les travers de son époque. Publié en 1900, cet ouvrage, encore agréable à lire aujourd'hui, permet de mieux comprendre l'enchainement dramatique et quasi inéluctable des guerres qui ont suivi. Intéressant mais nettement moins drôle que « Trois hommes dans un bateau ».

3,5/5

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La revue 2012 (au théâtre Royal des Galeries)

 La revue 2012

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        Bravo ! - De tous les peuples de la Gaule,12272778072?profile=original                        les Belges sont les plus braves - 12272777675?profile=original

 

Bravo à nos amuseurs traditionnels, Richard Ruben et ses partenaires de scène pour cette revue 2012,  si légère, enlevée, rythmée, pétillante de gaité et de bons mots.

Si vous n’avez jamais été à une revue du théâtre des GALERIES, c’est l’année ou jamais pour y débarquer avec famille, amis et ennemis car ils seront tous surpris et vous en aimeront d’avantage. Lâchers de bulles de  rires garantis.  

Plaisirs des vieux ? Sûrement pas ! On se saoule de rire,  on glousse, on gronde de plaisir et ce mélange bien dosé d’autodérision, de railleries de chansonniers moqueurs fait mouche. Les chansons, ma foi, très profondes sur chorégraphies parfaites sont sans la moindre once de vulgarité. La verve et le talent de ces artistes plus mobiles que des étoiles filantes ont produit cette année un spectacle de fin d’année crépitant, énergique et artistique.

Immense escalier mythique, décors sobres et lumineux, jeux sonores bien dosés, costumes pleins de subtilité. Incontournables, les imitations de films ou de chanteurs ont fait recette. Ce produit saisonnier est un des meilleurs crus que l’on ait goûté. Très bons textes d’un humour d’excellent goût, c’est  plutôt rare dans ce genre de spectacle.  

Il faut dire que non seulement l’actualité belge si riche en rebondissements, petits pas, allers-retours, démissions,  et revirements …. mais aussi l’actualité internationale et les phénomènes de société ont été mis sous la loupe du rire. Il y avait l’embarras du choix pour déclencher  le plaisir du rire porte-bonheur.

 Sur scène: Elio Di Rupo, Yves Leterme, Alexander De Croo, Wouter Beke, Joëlle Milquet, Laurette Onkelinx, Brigitte Grouwels, Annemie Turtelboom, Le Roi, Le Prince, Charles Picqué, Wouter Beke, Didier Reinders, DSK, Anne Sinclair, Bart de Wever, Olivier Maingain, Rudy Demotte, Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Michel Daerden… entre autres !

Photos : ici ! 

Cendrine Ketels, Angélique Leleux (Marine Le Pen), Bernard Lefrancq, Pierre Pigeolet, pour ne citer que les grands héros du spectacle, alternent leurs talents pour faire rire la basse-cour entière : entendez les waflambru  de tout poil! Leeuw-leeuwrico!

 

 

La Revue 2012   Du 07 décembre au 05 février 2012

La Revue 2012, avec son regard rétrospectif sur les événements de l’année, se veut rafraîchissante, pertinente, acidulée et… zwanzeuse.

Avec Richard Ruben , Bernard Lefrancq , Marc De Roy , Angélique Leleux ,

Pierre Pigeolet , Cendrine Ketels, Anne Chantraine , Véronique Lievin,

Frédéric Celini, Kylian Campbell.

Mise en scène : David Michels et Bernard Lefrancq

Décors de Francesco Deleo / Lumières de Laurent Comiant

Chorégraphies de Patricia Bonnefoy

Réalisation musicale de Bernard Wrincq

Costumes de Ludwig Moreau et Fabienne Miessen 

http://www.trg.be/Public/Page.php?ID=3330&ancestor1=3193&saison=3180                                                                                                                                   

 

La location est ouverte du mardi au samedi de 11h à 18h : 02 512 04 07

Pour la Saison 2011/2012 en pdf : cliquez ici !

 

 

 

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"La fin du monde" de Sacha Guitry (Comédie Claude Volter)

La fin du monde  de Sacha Guitry Comédie Claude Volter

 

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                                             Après nous…

Un toast à l’argent,

Le suprême agent,

Dit le Titan de la banque,

La richesse est tout,

Retournons l’atout,

Ce n’est pas l’enjeu qui manque.

Pressons si fort

Qu’en moelle d’or

Tout fonde,

Crédit, journaux,

Chemins et canaux,

Terre, onde.

Saignons sur bilan,

L’avenir à blanc.

Après nous la fin du monde ! 

                        (Paris, 1871.)

 

Sautez dans votre calèche ou votre fiacre, et demandez le château de Troarn. Chambres d’hôte de charme aux noms prestigieux : Charles IX (bof), Voltaire (piquant), Charlotte Corday (sans la baignoire) ….  Mais c’est surtout l’esprit et  la conversation avec le maître des lieux qui vaudra la promenade.  Une langue magnifique, des intonations princières,  dans un décor en décrépitude il est vrai, mais ô combien chargé d’histoire. On inviterait bien le capitaine Fracasse ! Le duc désargenté est un partenaire de choix pour se gausser de l’administration, du fisc, des huissiers et autres notaires dévoreurs de votre bel argent. Toute sa personne trônant sur un escalier horriblement kitsch nous offre des moments théâtraux  délectables qui dépeignent la fin d’un monde. « On ne saisit pas le Duc de Troarn ! » « Je vais être assiégé par la troisième république ! »

 

  Un seigneur sans le sou et que l’on va bientôt mettre à la porte du château de ses ancêtres, à moins que suivant l’idée géniale d’un sien cousin et prince d’église, il ne fasse chambres d’hôtes! Il en profitera pour retrouver le goût de la farce et pimenter l’affaire.  Dans cette pièce de Sacha Guitry,  on ne retrouvera pas les   mille et un traits acérés du misogyne qui s’offrit … cinq épouses car il écrivit cette pièce en  réponse spirituelle aux instances qui le pourchassaient de leur courroux pour des questions de cassette plus que de conquêtes féminines.  

 

 Bonheur désuet : les personnages sont une palette d’individus tous mieux campés les uns que les autres. L’huissier, Maître Charognard, ex-maître d’hôtel de la princesse de Monaco, ne manque pas d’allure. C’est un ahurissant Gérald Wauthia. Sa gestuelle est assurément croquée sur les  meilleurs sketchs de l’illustre  Honoré Daumier.

 

Monseigneur Le Landier, à l’embonpoint révélateur,  fort sensible aux histoires de soubrettes,  n’est pas en reste : sa robe violette et ses manières onctueuses ont de quoi faire rire à larges rasades. Il est passé maître en mensonges pieux, bien sûr ! Le Duc de Troarn, autrement dit Gibelin de père en fils, est une statue de bonne humeur qui pourfend morosité et hypocrisies de tout poil. Il résiste à tout : aux femmes surtout. Sa cousine, la marquise d’Aumont de Chambley,  sa fidèle vieille bonne revêche et amoureuse, Amélie, jouée à l’époque par Pauline Carton, et, of course, Adèle Pégrilleux, la riche héritière qui l’aime à la folie. Vierge rébarbative, diplômée et musicienne, elle lui résoudrait  tous ses problèmes d’argent s’il consentait à l’épouser sur les conseils de son avisée cousine.  La Marquise : « Comment vivez-vous ? Le Duc : Je vis le mieux du monde ! Avez-vous vu mon potager ? Et mes poules, les avez-vous comptées ? J'en ai deux cents…» Il ajoute froidement : « D’un parc j’ai fait un bois, d’un monsieur j’ai fait un homme ! » Vous appelez cela un discours réactionnaire? Il est libre, Gibelin,  et ne boude pas son plaisir! L’argent le fait …rire! 

 

Par contre, Mademoiselle  Mimosa qui  joue la femme sublime a de quoi réveiller le gentleman qui s’était retiré du monde finissant. Le Duc : «  Une femme - mais c'est toujours quelque chose. Et si vous n'êtes pas autre chose qu'une femme, tant mieux. C'est encore plus beau …Vous dites « pas grand'chose » quand vous avez tous les pouvoirs ! Vous pouvez faire faire un chef d'œuvre à un peintre - une bêtise à un brave homme - une folie à un banquier - vous pouvez faire commettre un crime - empêcher d'en commettre un autre - vous pouvez faire le bonheur d'un homme - le malheur de cinq ou six femmes !...Regardez donc ce que vous avez fait de moi en quelques heures !...Vous m'avez rajeuni d'un siècle ou deux. Pas grand'chose, une femme ? » Elle ressemble à s’y méprendre à celle  qui le 21 février 1935 épouse Sacha Guitry, homme de   50 ans,  de 22 ans son aîné. Il annonça leur mariage en déclarant : « J'ai le double de son âge, il est donc juste qu'elle soit ma moitié »  Tiens… une réplique de la pièce…

 

Une pièce donc, pleine de charme, d’esprit et de bonne humeur. Le choix des acteurs pour ces huit personnages hauts en couleur est particulièrement heureux. On ressort donc du spectacle, les yeux rieurs et l’esprit rassasié de bonheur verbal car dans l’affaire on a eu même droit au richissime américain, un Adamson  admirablement campé par Marcel  Delval et qui ne parle pas un mot de français bien sûr mais peut s’entretenir en latin ad libitum avec le monseigneur goguenard.  

 

Mise en scène : Danielle Fire  /Décor : Christian Guilmin / Avec : Michel de Warzée, Stéphanie Moriau, Nathalie Hons, Gérard Duquet, Jacqueline Nicolas, Gérald Wautia, Marcel Delval, Xavier Percy.

                                                
 Comédie Claude Volter
Avenue des Frères Legrain 98 - 1150 Bruxelles

du 07/12/2011 au 31/12/2011

http://www.comedievolter.be/

 

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administrateur théâtres

L'IMPROMPTU DE BERLIN,

Régalez-vous:

Imaginez le décor d'un théâtre et laissez-vous aller à goûter au plaisir de ce marivaudage  politique en alexandrins !

Que ceci nous change agréablement du mauvais français, des fautes d'orthographe et de  syntaxe qui abaondent à notre époque pressée!

Prenez autant de plaisir que moi à ce duel à fleuret moucheté et plein de sous-entendus : c'est tout le mal que je vous souhaite !

La scène se passe dans les jardins du Château Bellevue, à Berlin.

 

(ANGELA VON MECKLEMBURG et NICOLAS DE NEUILLY
se sont discrètement éclipsés de la réception offerte par le roi de Prusse.
On entend, au loin, les accents du quatuor de Joseph Haydn.)


NICOLAS DE NEUILLY :
Madame, l'heure est grave : alors que Berlin danse,
Athènes est en émoi et Lisbonne est en transes.
Voyez la verte Erin, voyez l'Estrémadoure,
Entendez les Romains : ils appellent au secours !
Ils scrutent l'horizon, et implorent les Dieux.
Tous les coffres sont vides, et les peuples anxieux
Attendent de vous, madame, le geste généreux !
De leur accablement ils m'ont fait l'interprète :
Leur destin est scellé, à moins qu'on ne leur prête
Cet argent des Allemands sur lesquels vous régnez.
Cette cause est bien rude, mais laissez-moi plaider...

ANGELA VON MECKLEMBURG :
Taisez-vous Nicolas ! Je crois qu'il y a méprise.
Folle étais-je de croire à une douce surprise.
En vous suivant ici seule et sans équipage
Je m'attendais, c'est sûr, à bien d'autres hommages !
Mais je dois déchanter, et comme c'est humiliant
De n'être courtisée que pour son seul argent !


NICOLAS :
Madame, les temps sont durs, et votre coeur est grand,
Vos attraits sont troublants, mais il n'est point décent
D'entrer en badinage quand notre maison brûle !
Le monde nous regarde, craignons le ridicule !
Notre Europe est malade, et vous seule pouvez
La soigner, la guérir et, qui sait ? La sauver !
Nous sommes aujourd'hui tout au bord de l'abîme ;
Vous n'y êtes pour rien, mais soyez magnanime !
Les Grecs ont trop triché ? Alors la belle affaire !
Qu'on les châtie un peu, mais votre main de fer
Est cruelle aux Hellènes, et nous frappe d'effroi !

ANGELA :
J'entends partout gronder, en Saxe, Bade ou Bavière,
L'ouvrier mécontent, le patron en colère.
Ma richesse est la leur, ils ont bien travaillé.
L'or du Rhin, c'est leur sueur et leur habileté.
Et vous me demandez, avec fougue et passion,
De jeter cette fortune au pied du Parthénon ?
Ce serait trop facile et ma réponse est NON !

NICOLAS :
On ne se grandit pas en affamant la Grèce,
En oubliant Platon, Sophocle et Périclès !
Nos anciens nous regardent, et nous font le grief
D'être des épiciers et non pas de vrais chefs !
Helmut Kohl est furieux et Giscard désespère.
Un seul geste suffit, et demain à Bruxelles
Desserrez, je vous prie, le noeud de l'escarcelle !

ANGELA :
Brisons là, je vous prie, la nuit est encore belle.
Votre éloquence est grande et mon âme chancelle...
Mais si je disais oui à toutes vos demandes
Je comblerais la femme, et trahirais l'Allemande !

(Ils s'éloignent, chacun de son côté...)

Luc Rosenzweig

(ancien journaliste de Libération,
ancien rédacteur en chef du Monde,
aujourd'hui écrivain)

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administrateur théâtres

Un certain Plume au théâtre du grand Midi à Ixelles

 

Texte d’Henri MICHAUX   avec Raffaele GIULIANI – Amélie SEGERS – Marvin MARIANO – Sarah FIORIDO
Réalisateur Bernard DAMIEN


les 27 – 28 – 29 – 30 septembre et le 1er octobre à 20h30


Avec le(s) personnage(s) énigmatique(s) de PLUME, le clown n'est plus celui dont on rit, mais celui qui rit du rire ! Et ce rire n'est pas sourire, ou rire entendu, ou simple rigolade ironique : il est risée totale ! Le rire est l'adjuvant de cette démarche, son instrument premier, il ouvre les horizons intérieurs, contrecarre les figures sociales. Il est l'exact inverse de l'importance. Il remet les choses en place, ouvre la temporalité. Sa valeur est bien d'ouverture, d'éclosion heureuse...

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La scénographie de Monsieur Plume est un bijou simple et beau, mobile et en arrêt sur images. Les volumes, les objets, les couleurs, les lumières et les textures, tout est étudié comme pour composer des cartes postales à l’infini. Des tableaux qui nagent en plein ciel.

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 Et pourtant les ingrédients sont d’une banalité insensée. Quelques poubelles - avec couvercle - emboîtables, empilables, jetables et de couleurs vives nous mèneront sur les chemins de l’onirisme. Quatre chapeaux boule et un cinquième sur un invisible personnage, quatre nez rouges, quatre parapluies façon Magritte. Des tailleurs pour les deux femmes ravissantes et des complets vestons pour les deux hommes miroirs en guise d’habillement.

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La musique est tour à tour rock, foire, carrousel et peuple.

 

La poésie est dans la gestuelle, dans les mots, dans les yeux et à la bouche de ces quatre comédiens tombés dans la potion magique du verbe et du geste.

 Un théâtre d’émotion et d’abstraction. Surtout se laisser aller à l’humour bourré de surréalisme, l’imaginaire scandé par les cymbales des couvercles.

S’abstraire du monde réel, glisser dans le fantasme et le dessiner comme Prévert dessine la cage et l’oiseau.

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Oser se réfugier dans le sommeil et les songes. Oser imaginer une compagne écrasée par un train meurtrier, une marche  d’équilibriste au plafond, l’achat d’une côtelette invisible dans un restaurant. Oser faire un bouquet de  têtes coupées, faire la cour à une reine, se faire plumer tout en  rendant des services en nature à des femmes assoiffées de plaisir, tuer des voyageurs bulgares, frôler sans cesse l’idée de la mort et se retrouver sain et sauf.

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 C’est grotesque, surprenant, déroutant et sarcastique. Mais le fil rouge, c’est ce Monsieur Plume démultiplié, serviable, qui a toujours peur de froisser l’autre, en butte avec l’autorité froide de la police, ou de l’administration, ou de la justice. C’est un hapax de gentillesse dans le monde hostile qui nous entoure. «… Et il s’endormit »

 

http://www.xltheatredugrandmidi.be/index.php?pid=1

 

 

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ADULTERES de WOODY ALLEN Au théâtre Varia

ADULTERES de  WOODY ALLEN  Au théâtre Varia

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Woody Allen n'a pas fait que des films : il a aussi écrit des pièces de théâtre. Voici deux de ses  intrigues mises en scène par Marcel Delval. Du 4 au 27 octobre 2011 à 20h30 sauf les mercredis à 19h30 - relâche les lundis et dimanches. CREATION au Grand Varia.

Avec: Bernard Cogniaux, Joséphine de Renesse, Pierre Dherte, Alicia Frochisse, Marie-Paule Kumps, Valéry Massion, Hélène Theunissen.

 « Pour inaugurer la saison, nous avons choisi de rire de nous-mêmes, de nos hypocrisies et de nos convenances, de nos hautes trahisons, de nos petites lâchetés et même de nos cruautés, avec la création de ADULTERES de WOODY ALLEN, un spectacle au titre explicite, composé de deux courtes pièces mises en scène par Marcel Delval. Une fantaisie évidemment névrotique, un rien féroce, un brin impitoyable et bien truculente. »

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Un thème, deux variations :

Part 1 : ‘Central Park West’
Les Riggs ont une adresse des plus chics. Sauf que leur appartement, où l'épouse, Phyllis exerce en tant que psychanalyste, est sens dessus dessous : dans la bagarre conjugale avec Sam, une statue ethnique a même perdu son pénis démesuré...  C’est le soir et arrive Carol la meilleure amie. The best friend. Confrontation. Trahisons en séries, violents règlements de comptes, vacheries vengeresses, dialogues de sourds,  écarts de parole,  déballages conjugaux sordides s’échapperont au fur et à mesure de cette boîte de Pandore d’un genre très connu : l’Adultère.

 Un thème éculé, revisité des milliers de fois par le vaudeville classique et contemporain. Cette fois-ci, les huit comédiens  nous ramènent sans ménagements au  fond de platitude  qui sous-tend les relations adultérines. Plus d’un se sentira gêné. Si dans la vie d’aucuns osent se fourvoyer dans les buissons de la passion extra conjugale,  le théâtre met totalement  à nu et pointe le sordide et souligne le  caractère éphémère de l’Amour ! Répandues au sol la jeunesse et la passion premières. Renversés les élans d’amour et la tendresse, remplacés par des amours furtives et coupables. 

 La jeune Juliet  (Alicia Frochisse) sortie-d’on-ne-sait-zou est un véritable pavé dans la mare qui crée une onde de choc encore plus pernicieuse, car plus cynique que tous, du haut de ses presque 18 ans. Et Howard de renchérir : « le mariage c’est la mort de l’espoir ! » Carol garde l'humour: «  Il ne faut jamais coucher avec un juriste, il te coince toujours sur le vocabulaire. »  Les spectateurs, presque assis sur la scène, sans jamais être pris à partie, se sentent impliqués dans cette vague de  tromperie généralisée et la perte d’idéal. Une comédie plutôt amère que douce. Et voir un spectacle sous les feux de la rampe ou dissimulés dans le noir, ce n’est pas la même chose.

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Part 2 :  'Old Saybrook’

Autre lieu: les mêmes acteurs vont rejouer le même thème avec des personnages différents, plus caricaturaux encore, à coups de costumes et perruques extravagantes. Hypocrisie endémique : James Ensor où es-tu ?  Tout lasse, tout passe, … sauf l’Adultère.  Une charmante  petite ville coloniale du Connecticut.  Sheila et Norman ont invité à un barbecue David et Jenny, la sœur de  Sheila qui plaidera: «  A part, le sexe, c’était platonique ! ». La découverte d'un journal intime et l'arrivée des anciens propriétaires  vont corser les fantasmes et animer - élément nouveau, ouf ! - la créativité d’un auteur en mal d’écriture. 

 

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La distribution  des acteurs belges qui se sont amusés follement à interpréter ces deux pièces est impeccable. Soulignons l’interprétation éblouissante et quasi viscérale de Marie-Paule Kumps, le ton olympien d’Hélène Theunissen  et ses rages homériques, et l’inénarrable Bernard  Cogniaux, Howard  le paumé qui retrouve son entrain sexuel loin de sa femme  et Pierre Dherte un beau salaud, très attachant aux dires de ces dames. Marcel Delval (l’écrivain) quant à lui se pointe sur les planches  dans la deuxième variation, comme un deus ex machina et à l’instar de Woody Allen joue un des personnages qu’il a créés. Le coup de théâtre c’est ce  couple  improbable « d’intrus » interprétés par les excellents Joséphine de Renesse et Valéry Massion et qui jouent avec conviction les  bombes à retardement.  La libération de  toutes leurs émotions refoulées  semble tout droit sortie de la foule … des spectateurs. De la vie elle-même, sans l’aide du théâtre, avec les accents confondants du vécu !

 Arrivez les premiers en haut de l’escalier et choisissez les sofas accueillants tout blancs en bordure de chaque côté de la  scène. Non seulement vous aurez un festival de bons mots et de réparties houleuses mais vous serez dans la pure émotion, par la proximité avec les comédiens. Des close-ups comme au cinéma…mais en live, de douze personnages délurés et de huit comédiens totalement investis. 

Que dire si tout cela avait été joué dans l’élan de la  langue originale? Car la traduction a parfois des côtés moins savoureux que l’anglo-saxon  d’origine avec ses intonations subtilement moelleuses. Il y a des mots et parfois un humour difficilement traduisibles, sauf avec une certaine rugosité, qui  finit par écorcher la volubilité et le  rythme!

 

 

Théâtre Varia Rue du Sceptre 78 1050 Ixelles, Belgique  

 

REPORTAGE-VIDEO David Courier et Denis Caudron - Intervenants
- Marcel Delval, metteur en scène

http://www.telebruxelles.be/portail/emissions/les-journaux/le-journal/16087-qsdf

 

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administrateur théâtres

"Les hommes préfèrent mentir"

 ( pièce d'Eric Assous)

 

du 14 septembre au 9 octobre 2011

au théâtre Royal des Galeries

 

Réveil féroce de sept personnages au cours d’un dîner mondain. Et pourtant l’un d'eux, Sam/ Frederik Haùgness, homosexuel  est adversaire du « Coming out ». Tout n’est pas bon à dire. Les hommes préfèrent mentir…

 Le casting du théâtre des Galeries a tout pour plaire avec Simon / Michel Pigeolet , visage bien connu*, en tête de liste. Il est d’une vérité fracassante même si soi-disant « les hommes préfèrent mentir ». A travers son emphase, on le voit vulnérable, lâche, désabusé, et coureur impénitent quand même. Il est terrassé, le pauvre,  par « la dictature du choix ! » (sic)

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En second, nommons, non sa femme, Olivia/ AylinYay, la femme trompée qui devient impitoyablement pragmatique et cynique, mais Anne-Catherine/ Maria del Rio, la femme fatale casquée de noir jais, galbée dans une tenue qui ne laisse rien ignorer,  par qui tout arrive, et  qui dès son arrivée dans l’encadrement de la porte, jette l’émoi dans le public et donne à la pièce une saveur toute diabolique et  sulfureuse. 

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 La troisième nomination va équitablement aux deux autres : Aurélie/ Catherine Claeys,  alias «  in vino veritas» qui sème à tous vents son mal d’amour, ses quarante ans nostalgiques et ses gaffes à répétitions, et la jeune  Madison/ Fanny Jandrain alias « I am mad about you » casque blond à la Jeanne d’Arc moderne, montée sur talons aiguilles - rouges sans doute, et plus froide et sûre d’elle que l’argent de son père.

Au-delà des portes du salon bourgeois, il y a ces cris incessants des enfants en bas âge de chacun, puisque, signe des temps, on a échafaudé dans cette comédie de boulevard actuelle, le modus vivandi des familles recomposées. Cri d’alarme ? Ainsi les thèmes éternels roulent dans tous les sens : la trahison, la jalousie, le couple dans tous ses états mais aussi des thématiques actuelles : l’adoption des enfants, l’alcool, l’homosexualité, la course à la gloire éphémère, l’illusion générée par les médias , les nouveaux pouvoirs de la femme…

 

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Malgré quelques lourdeurs liées au genre, dans les situations comiques, les mimiques un peu appuyées ou des réflexions parfois téléphonées,  Eric Assous, loin de s’aligner sur le titre de sa pièce, a réussi une peinture sociétale véridique. Il rapelle l'approche de Simenon : “quand je peins un personnage, je tente toujours de montrer, non pas ce qui le différencie des autres, mais ce qui le rapproche des autres”. A travers cette intrigue qui ménage un petit suspens policier, j’ai voulu traiter de personnages qui nous ressemblent ou qui ressemblent à ceux que nous croisons. Les ordinaires, ceux qui n’ont rien d’exceptionnel. Ni petits, ni grands, ni laids, ni beaux, ni forts, ni faibles. Tout ce qu’ils montrent demeure on ne peut plus humain. La jalousie, la rivalité, l’usure des sentiments, les petites trahisons du quotidien, les arrangements boiteux avec sa conscience. Le ton est à la comédie qui reste selon moi le mode de représentation le plus efficace. » (extrait du programme)

A cet égard le rôle de paumé joué par Richard/Bernard Vens  est fort représentatif et on passe une soirée aigre-douce fort délassante. 

 

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Conversation avec Eric Assous

http://www.trg.be/Public/Page.php?ID=3395&ancestor1=3194&saison=3180

 

Pour en savoir plus:

http://www.trg.be/Public/Page.php?ID=3392&ancestor1=3194&saison=3180

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les valeurs refuge

En ces temps de déroute, je me permets de vous donner les conseils avinés du Maître que je suis. 

Investissez dans le radis noir et dans la pomme dorée sur tarte maison...!

 Vous connaissez les vertus du radis noir sur le marché de la santé, bien je me contenterai donc de ne pas vous les rappeler..

 Concernant les valeurs refuges, le choix entre l'investissement dans du Gegout et la tarte maison aux pommes dorées reste délicat.

Je ne saurai trop vous conseiller de cumuler les deux, le Gegout est un produit stable entre 5 et 9 du matin, c'est donc un horaire raisonnable pour l'acquisition d'une Flo avec ou sans marouflage.

 Concernant la la tarte maison, la meilleure saison sera bientôt là.. dans nos latitudes bien sûr..!

Enfin et pour faire court, un exemple de valeur refuge toutes saisons confondues au sucre glace.

Confondant de caractère.. n'est ce pas..?

gegout©2009 adagp

 tarte maison

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administrateur théâtres

« Nous ne  s o m m e s  pas toute la misère du monde ! »

 

 Joué devant des dizaines de milliers de spectateurs en Europe, au Canada, à la Guadeloupe…  et en Afrique, le spectacle «  UN FOU NOIR AU PAYS DES BLANCS » a dépassé les 1500 représentations. L’Européen a coutume de dire : « on ne peut quand même pas accueillir toute la misère du monde ! »  Pie Tshibanda rétorque courageusement :

« Nous ne  s o m m e s  pas toute la misère du monde ! » Et de nous conter avec verve son histoire personnelle, celle de son pays, celle de son exil, celle de sa réussite …Et de nous prouver que le genre humain  est à la fois unique et multiple. Que les attitudes xénophobes ne tiennent pas l’analyse rationnelle. Voici un spectacle tout en humour et en finesse conté avec une volubilité généreuse et sans failles. C’est l’occasion de réviser nos jugements à priori, de mettre à la poubelle certains stéréotypes tenaces.  C’est un spectacle qui fait mouche car il est fort toxique pour nos  attitudes sécuritaires et notre repli habituel sur nous-mêmes. 

 

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Il a des armes : de la ténacité, la conscience d’exister malgré toutes les rebuffades, un sourire touchant, une façon d’oser aborder l’autre sans brusquer, convainquant l’autre de ses bonnes intentions et de sa bonne foi. Une pépite d’humour dans le cœur, il désarmera nombre de citoyens Belges majoritairement hostiles à l’arrivée des sans-papiers. Il a aussi une bonne étoile.

Et il est intarissable.

 

Il va démêler avec tendresse  les  questions cruciales posées par son fils : « Papa, pourquoi sommes-nous les autres ? » «  Papa pourquoi t’es tout seul ?  » En Belgique il a découvert ce que c’était d’être « noir », de ne pas être d’abord « un homme ».  Il va démonter les causes lointaines de son exil, les rapports viciés Nord-Sud, les guerres tribales qui faisaient rage en 1992. Ce qui nous est donné à entendre est atroce et effarant. Et si on se bouchait les oreilles?

 

Il va prouver que la misère est dans les villages désertés,  là où il n’y a plus de boulangerie, plus d’emploi  et plus personne qui parle avec les autres.

A l’accusation courante de « Vous venez manger notre pain », il répond finement « Pourquoi pas ? ». Du pain, il en a donné, il a créé une école des devoirs à Court St Etienne, sa maison est ouverte à tous,  il a même créé des emplois.  Si on ajoute un couvert au réveillon, est-on plus affamé, ou bien y a-t-il un peu moins dans la poubelle ?  

 

Un petit détour par Wikipedia nous rassure : ce n’est pas un sorcier, ce n’est pas un funambule, encore moins un fou… En résumé, la famille de Pie Tshibanda est originaire du Kasaï et fait partie des nombreux Congolais amenés au Katanga pour y travailler dans les mines.

Après des études de psychologie à l’université de Kisangani, de  1977  à  1987, il est  professeur en humanités, conseiller d’orientation scolaire et directeur des études dans divers établissements scolaires du Katanga. Il est  enfin psychologue d’entreprise à la Gécamines (Union Minière) à Lubumbashi.

Mais en 1992 une épuration ethnique à l’encontre des Zaïrois originaires du Kasaï se met en place  au Katanga. Mobutu ferme les yeux. Les Kasaïens qui échappent aux massacres, après avoir tout perdu, se trouvent parqués durant des semaines dans des conditions épouvantables dans divers lieux dont la gare de Likasi, en attente d’évacuation. Un train de l’infortune doit ramener les rescapés. Il faut un mois pour couvrir les 1000 km qui les séparent du Kasaï d’origine. Les décès sont journaliers.   Pie Tshibanda nous conte son vécu sans aucun  pathos, avec une dignité remarquable. Néanmoins il estime devoir dénoncer les massacres dont il a été témoin. Il réalise un film vidéo, publie une bande dessinée et écrit plusieurs articles. Devenu un témoin gênant, Pie est contraint d’abandonner sa famille  et le Congo où il est en danger de mort. Il obtient finalement l’asile politique en Belgique.

Il y a « les gens respectable et les bousculables » Nouvelles humiliations et tribulations tout aussi angoissantes. Existe-t-il seulement ? Il en arrive à se poser la question. D’intellectuel estimé, le voilà passé au statut de réfugié. A 44 ans, il se trouve alors confronté à l’exil et à la solitude, aux problèmes de communication et aux différences culturelles apparemment insurmontables. Mais, intrépide, il surmonte  les difficultés, fait  venir son épouse et ses six enfants et fait reconnaître ses diplômes. La suite, c’est sur les planches, devant des milliers de spectateurs stupéfiés, la réconciliation et la générosité brandies en étendard !

 

Pie n’a rien d’Hamelin, il a tout de l’humain. Il est la très belle voix des sans-voix.

 

http://www.bruxellons.net/founoir.html

 

Spectacle présenté dans le cadre du festival « Bruxellons » au château du KARREVELD, le 23 juillet 2011, malgré la pluie !

http://www.tshibanda.be/

 

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Si le paysage est couché, l'homme est debout

Bien là,  dans le vertige de la  peinture. Tes cheveux sont racines en plein ciel
 Plus de sud, plus de nord.
Mes mains de géant, ivres du souvenir trouveront  un par un  tes cheveux . Englués de plaisir

 Flo paysage  150x120

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deux escargots s'aimaient

Sur le chemin qui mène quelque part, eux ne savent ou exactement et ils s'en foutent .. Par un une belle soirée orageuse  ils se rencontrent, parlent peu de la pluie qui pour une fois tombe, et du  beau temps qui devrait suivre.

Parlent peu, se rencontrent, la bave fera le reste, brave bave qui toute la nuit les relie.

Bave au matin..  chagrin !

Sur le chemin, l'escargot qui remonte  épuisé après une nuit d'amour ne sait pas le destin tragique de son partenaire écrasé par un 4x4 de marque Land rover. Il ne sait pas, lui qui est encore vivant cheminant sur les traces de pneus.. ne sait pas qu'il a survécu..

Moralité: Les escargots devraient eux aussi porter des gilets fluo

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administrateur théâtres

12272735895?profile=original12272732654?profile=originalPrintemps dans un jardin de fous   D'après Henri-Frédéric Blanc

Mise en scène de Christian Leblicq

Avec Alain Eloy

 

Ecrivain marseillais dans l’âme, Henri-Frédéric Blanc, auteur truculent, ironique et bienveillant dans sa lucidité est un fidèle compagnon de pensée de la Compagnie Hypothésarts, et avant tout un auteur qui ne mâche pas ses mots. Son interprète Alain Eloy nous envoie à travers son spectacle inoubliable un texte jubilatoire. On n’a qu’une envie c’est  de courir le commander immédiatement dans une librairie. H-F Blanc est également rédacteur en chef de « la Revue des Archers ». Les Archers : « ces promeneurs rêveurs des hauts-fonds de l’âme humaine qui ne manquent pas de garder l’esprit en balade et qui travaillent à rejeter la bêtise loin au fond du néant des futilités d’où elles n’auraient jamais dû sortir. »

Après avoir entrepris  des études à la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence, H-F Blanc  s’épargne la douloureuse expérience du service militaire en simulant la folie, histoire que l’on retrouve dans sa nouvelle « Printemps dans un jardin de fous ». Il renonce résolument à « à jouer à ce grand jeu tragique et théâtral qu'est la guerre». A la sortie des études, après une thèse de doctorat, il décide de consacrer l’essentiel de son temps à l’écriture tout en vivant de petits boulots : guetteur d’incendie en été, veilleur de nuit ou encore guide touristique. En 1989, son premier roman « L’Empire du sommeil » est publié aux Editions Actes Sud. Par la suite, tous ses romans ont fait l’objet de traductions à l’étranger et d’adaptations cinématographiques et théâtrales.

Il est considéré comme la figure de proue de la nouvelle littérature marseillaise, autrement nommée « overlittérature » : littérature crue, iconoclaste, qui se caractérise par son naturalisme burlesque, son irrespect total et le recours méthodique aux armes de la dérision et de la satire.12272736290?profile=original

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 Avec humour et conviction intense, Alain Eloy tous muscles et voix plurielles dehors, nous entraîne  sur le chemin de la subversion, un peu comme … dans « Vol au-dessus d’un nid de coucous ». On ne peut s’empêcher d’y penser. Il met méthodiquement en miettes notre petit confort occidental et  remonte aux sources: l’effroyable grande guerre qui répandit  la violence absolue dans le monde et fit  le lit du nazisme et du fascisme. Notre belle démocratie serait calquée point par point sur l’organisation de l’armée  avec son recours à l’émotionnel, aux humiliations,  à la  soi-disant solidarité de masse, à la hiérarchie où la personne humaine n’est que grain de poussière méprisable. Cette poussière est la source de  son « allergie » totalement vraie et totalement feinte.   Le fascisme n’a pas été pulvérisé après la deuxième guerre, mais il ressort un peu partout, plus perfide : intériorisé. La culture est une liberté en conserves, la littérature une langue de feu contre une langue de bois omniprésente. Et de chanter en chœur : « On ne censure pas, Ah non ! »

 

Catch a Falling Star. « Un cri sincère peut faire tomber une étoile », lui souffle le Capitaine des anges, 70 ans, espadrilles, regard intense et bleu,  interné lui aussi dans cet asile où la grandeur passionnée des pensionnaires « semble ô combien plus humaine que les rabotés ayant asphyxié en eux la folle du logis ». «Le vrai monde est caché » ajoute-t-il mystérieusement. « Le petit moi est si infime par rapport au grand tout, et la mort n’est pas grand-chose quand on se dévêt de ce tout petit moi ».

 

Le jeu de l’acteur, extrêmement physique et agile, fascinant de diversité, de nuances, d’inventions… vous attache par le cœur et vous fait goûter aux poisons perfides de  « la marmite à illusions ». Un spectacle fort, dont on ressort comme frappé de foudre, les poches pleines d’étoiles.

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11 Mai 2011 >> 25 Juin 2011

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=268&type=2

 

 

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administrateur théâtres

Moudawana For Ever

 

C’est sûr, Ben Hamidou a une aura…. Même déguisé en femme ! Oops le sacrilège, le faux pas ! Il rayonne de sympathie, il émet de la chaleur humaine plein feux et va jouer la grande scène du désenvoûtement, au propre et au figuré ! Si vous êtes au premier rang, méfiez vous! Vous serez aspiré dans son trip fabuleux qui vous balade  avec fantaisie entre Maroxellois et Gazelles du Maroc, où les chameaux sont désormais remplacés par des autoroutes.

 

Avec sa complice, Zidani, présence croustillante, tantôt en perruques drolatiques, ou lunettes extravagantes, tantôt,  soumise éplucheuse de légumes au soleil au  bord du puits, il convoque des sujets qui font peur au Belge blanc-bleu ! Comment réagir dans une famille, à la conversion à l’Islam d’un fils bien sous tous rapports…. ? L’âge du mariage, le droit au divorce, l’autonomie de la femme…  La polygamie : …. pas plus de quatre, comme les saisons ! Mais comment donner des droits aux femmes dans les pays où les droits de l’homme sont bafoués ! Le jambon, c’est Aram ! Péché !  Et l’obéissance au mari ? Comment passer de ce code de la famille séculaire à une révolution voulue par Mohamed VI qui rend, en principe, les femmes égales aux hommes…*

 

 Des questions graves, traitées avec un humour bienveillant, un regard généreux sur deux communautés qui ont parfois tout pour s’affronter. Il décoche coups de griffes, coups de cœur, tous azimuts. Tout le monde s’y retrouve, touché !  En excellent comique, Ben Hamidou pratique  l’autodérision avec brio, et déracine les préjugés. Sa gestuelle, tant l’occidentale pure et dure que la nord-africaine, est d’une précision et d’une vérité savoureuse. Le talent est aussi magnifique que le Soliman éponyme. Les deux comédiens dans cette salle magique défoncent les sortilèges et les barrières. Mon voisin marocain de gauche jubile sous la pluie de traits acérés lancés à sa culture et m’explique gentiment le vocabulaire, cependant que mon voisin attitré, de droite… me surveille du coin de l’œil ! Le mélange local du quartier et  les voyageurs des districts lointains  de la périphérie bruxelloise font bon ménage, mêlant leurs rires salutaires, leur bonne humeur et une ouverture nouvelle peut-être.

 

Ce théâtre est pédagogique sans l’être, édifiant tout de même car il libère tout un chacun. Les cordes sur lequel jouent cet Hamelin africain sont la caricature aimable, le verbe et le texte débridés, la truculence, le mime, les grimaces inoubliables,la chanson,  le jeu, par-dessus tout! Vive Mehdi !

 

*« Sur le plan social, au-delà des réformes qu'il introduit, en adoptant une

formulation moderne et en se souciant de mieux préciser les droits et devoirs des

composantes de la Famille, ce Code, en veillant à garantir l'équilibre dans les

rapports entre l'homme et la femme, met en place les préalables de la consolidation

de la cellule familiale, de sa cohésion et de sa pérennité. Ce faisant, il contribue à la

consolidation des bases de la société marocaine démocratique et moderne, ouverte

sur son époque et fidèle à son identité islamique et à ses traditions de solidarité

familiale et de cohésion sociale. »

 2004 Mohamed BOUZOUBAA, ministre de la Justice

 

 

 Moudawana For Ever du 26 avril au 21 mai 2011

Au Magic Land Théâtre.
Réservation au 02/245 50 64 ou via le site www.magicland-theatre.com

 http://www.magicland-theatre.com/index.php5?pageId=1&md=0&sp=65

 

 

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administrateur théâtres

12272731683?profile=original« LE CIRQUE INVISIBLE » AU THÉÂTRE SAINT-MICHEL  

Les portes sur le rêve s’ouvrent, nous allons rencontrer deux créateurs d’irréel.   À l'inverse du cirque traditionnel  où la prouesse acrobatique, le divertissement et les numéros spectaculaires crèvent l’affiche, ici la recherche d’une esthétique et la poésie se donnent la main pour présenter une vision artistique, vivante et continue d’un couple de   deux vedettes étoiles particulières : Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée. Fille et  beau-fils de Charlie Chaplin.

Voici une œuvre en soi, pas un simple spectacle. Cette réinvention du cirque renoue délibérément avec le théâtre, l’illusion, le drame, la chorégraphie.  Le chapiteau a disparu, tout se passe sur un plateau, après un lever de rideau pour un spectacle frontal. Musique, lumières, costumes, danse,  mimes, paroles – plutôt  rares – (hop !), prestidigitation contribuent à l’illusion qui se veut féerique. Le pas vers le monde burlesque et drôle  d’Alice au pays des merveilles est vite franchi. On est de l’autre côté du miroir,  pour plonger dans le fantastique et le  surréalisme : les objets s’animent, les animaux se métamorphosent, les frontières disparaissent,  l’univers poétique  explose.

 

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 Les artistes cultivent le  non-sens qui réveille l’émotion de chacun. Et pourtant, si peu de mots ! Chaque fois, une nouvelle installation visuelle,  vivante et dynamique défie notre imagination, nos rêves et nos vaticinations.      Et à chaque fois que la secrète intention de l’artiste se fraie  un chemin dans notre imaginaire, c’est un sentiment de victoire qui nous inonde grâce à  la découverte émouvante  de l’autre. Comme dans la poésie de Raymond Devos.  On redécouvre aussi cet héritage commun de sentiments et de mythes  qui  nous lie entre humains,  quels que soit notre âge,  nos origines et notre parcours.

 

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 De leurs  fils de soie invisibles les artistes harponnent  un peu plus  notre cœur, et on le leur donne avec gratitude.  Les spectateurs, par leurs rires, alimentent  en continu ces artistes fabuleux et agiles qui  opèrent  sur le modèle d’emboîtement  des poupées russes, tout en construisant surprise et émerveillement  de plus en plus grands, à la façon d’un feu d’artifice. Les voilà devenus de vrais  créateurs d’irréel, à travers leur propre être de chair et d’os car ils ne jouent pas un personnage, ils sont des magiciens qui  appellent la magie et les métamorphoses sans fin. Le public est médusé par les innombrables tiroirs secrets soudains mis à découvert,  le foisonnement de formes et de couleurs, comme dans un immense kaléidoscope. Et ils ne sont que deux !

 

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 Ce qui  rend  aussi leur art  encore plus authentique, c’est l’autodérision, les ratés, une certaine humilité.  Ciselage méticuleux de chaque  proposition, soi n  extrême du détail, variété du cadre musical, changements de costumes magiques et  instantanés, tableaux vivants flirtant avec l’art plastique. On est ébahi par tant de  beauté,  par   l’inventivité  et l’humour de ces enchaînements à couper le souffle.  Car on est enchaîné et on ne quitte le spectacle qu’à regret, les yeux pleins de possibles. Et comme pour un concert, les artistes nous offrirons de multiples bis, chatoyants  d’émotion, devant une salle comble,  debout pour applaudir.

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Visiter leur site: http://www.karavane.pro/16/le-cirque-invisible/

http://www.karavane.pro/wp-content/uploads/le_cirque_invisible-dossier_fr.pdf  Extrait :

« Un origami vivant. Avec son corps de petite fille, Madame Chaplin se transforme en origami vivant, contorsionnant ses membres caoutchouc dans des numéros qui défient les lois de conservation de la masse.

Emmitouflée dans un costume triangulaire qui tourne comme un cerceau, elle se fait soudain engloutir par un vorace cœur d'artichaut. Plus tard, elle revient dans un vertugadin qu'elle transforme en cheval de velours. Tour à tour, femme-ombrelle, femme-oiseau, femme-orchestre ou femme-vélo, l'acrobate crée un bestiaire digne de Lewis Carroll. Comme un clin d'œil à son père en prise avec les machines dans Les Temps modernes, Victoria dompte les mécaniques les plus étranges, de l'horloge sur patte au paravent mobile.

Face à cette équilibriste silencieuse, Jean-Baptiste Thiérrée joue le clown illusionniste aux coups foireux, aux accessoires bricolés et aux costumes excentriques, en rayures de zèbre ou tapisserie ancienne. On sourit quand il allume une bougie, croque dedans, mâchouille et fait soudain apparaître une flamme rouge dans son ventre. On glousse quand il fait chanter toute une chorale de marionnettes accrochées à ses genoux et à ses fesses et on s'étonne de voir apparaître sa ménagerie d'oies et de lapins géants convoquée par magie.

Finalement, pour du cirque invisible, c'est plutôt remuant et coloré! De quoi donner des ailes pleines de plumes roses à notre imagination. Peu importe notre âge.

Laurent Ancion » LE SOIR 2008

 

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La prochaine fois, je reviendrai aujourd'hui

Tout cela dit avec le naturel qui va si bien aux enfants, la  seule différence  étant  que cette belle phrase fut dite par un adulte plutôt proche de la soixantaine..
 Bravo l'artiste !
 J'en veux encore du comme ça !
 Pour dire que dans l'art comme au quotidien, il y des jours avec et des jours sans..
 Faire que le jour avec devienne  un jour éternel, "un jour avec" deviendrait un jour sans fin..

Bon cela dit, un jour sans fin serait un peu comme l'éternité.. un peu long ... surtout à la fin..!


   photo de l'artiste par Phil Tarbouriech©

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administrateur théâtres

                      12272712878?profile=originalA la Samaritaine, pépinière ou volière ?      

              Tibidi : chants polyphoniques et percussions corporelles  

                                                         

Ventres plats, dans leurs pantalons à pont et à grands boutons rouges, une rose

piquée dans la coiffure, ce trio féminin est un trio divin de voix justes,  légères et

 célestes. Muriel, Ariane, Julie… on dirait des étudiantes ou des merlettes ravies

par le printemps, prêtes à  s’égosiller à cœur joie !  Impertinentes, délurées, les

yeux scintillants comme dans un enterrement de vie de jeune fille, elles entament

 leur récital en alignant avec impertinence, le générique … de l’inspecteur

Gagdet !  «  Eh là qui va là Inspecteur Gadget Eh la ça va pas Ouh ouh Oh la je suis là Inspecteur Gadget  C'est moi que voilà Inspecteur Gadget Ça va être la joie Ouh ouh Au nom de la loi Moi je vous arrête Je vous arrête là »

 

Elles ne s’arrêtent pas là : la magie des postures, des mimiques, des scansions, 

  des jeux de mots, des sonorités verbales et non verbales, l’intonation, le

comique à jets continus transforment la salle de la Samaritaine en un clin d’œil.

Lieu de fête de la musique et de la poésie.  Une baguette magique s’est glissée

dans un gousset du pantalon de Muriel et il participe à tout instant aux ébats

vocaux des demoiselles qui s’amusent. C’est le diapason. Brillant et à deux

pattes. C’est leur seul gadget avec les verres d’eau glacée servis sur une table de

cocktail. Le bonheur se diffuse, l’écoute tendre alterne avec le rire dévastateur.

Les facéties verbales de Boby Lapointe dans « tic tac ta katy t’as quitté» font

rugir un public conquis. « Ces petits riens » de Serge Gainsbourg , ce « Jazz et la

 Java » de Nougaro arrachent des larmes. Quisas,  quisas… La mala Educacion…

  C’est du rythme, des effluves nostalgiques, du temps qui passe mais qui reste.

« Girl » des Beatles est pastiché à mort ! Tageba, Tageba…  Voilà le prélude

BWV 999 de Bach  qui suspend  tous les souffles dans la salle… Seules et divines

les filles modulent, hululent, enchantent.  Contraste tragico-comique voici en

 grande fanfare, en hommage à Ricet Barrier :  

«  Nous somm's 300 millions, massés derrièr' la porte
Trop serrés pour remuer, trop tendus pour penser
Un' seule idé' en têt', la port', la port', la porte
Quand elle s'ouvrira, ce sera la rué'
La vrai' course à la mort, la tueri' sans passion
Un seul gagnera, tous les autres mourront
Même pas numérotés, seul un instinct nous guid'
On nous a baptisés …. »
(Chut !) .

 La salle délire. Ce sera le clou de cette véritable fête musicale et poétique… 

 Hommage à Johan Vekemans, docteur de son état qui aura fait gronder le

piano, pire qu’une panthère rose, pour ce seul morceau inoubliable. La suite sera

 de la même veine, drôle à mourir, esthétique, humoresque, généreuse, pleine de

 talent. Ce sont des voix d’anges que l’on écoute, des fossettes que l’on contemple,

 des couleurs de la vie qui se réveillent. Elles incarnent  une joie de vivre qui 

donne envie de tuer  la morosité à coups de tonnerres d’applaudissements,

d’éclats de rire.  Le rire: ce merveilleux cadeau fait à  l’homme.

 

“ Music for a while shall all your cares beguile…”  Henry Purcell

 

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                           Vous pourrez les revoir :

Tibidi  Le vendredi 29 avril 2011  À l'ancienne église  Place de l'Eglise 15
1082 Berchem-Ste-Agathe http://www.lefourquet.be/  02/469.26.75

 

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Programme de la saison à LA SAMARITAINEhttp://www.lasamaritaine.be/saison2009-2010/index.html

 

                                                             Pierre Castor et Le Tiny Forest Orchestra

   Du mercredi 19 au samedi 22 janvier 2011 à 20h30
Le nouveau solo de Lorette Goosse "Vous vous trompez"

                                               Du mardi 25 janvier au samedi 5 février 2011 à 20h30
 

 

 

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administrateur théâtres

  Applaudissements nourris dans une salle fort intime du Théâtre des Martyrs hier soir pour «  la grande Vacance », texte et interprétation de Philippe Vauchel.  Il était parmi nous dans l’escalier avant que les portes ne s’ouvrent : un monsieur tout-le-monde en pardessus gris sable, un prototype humain qui semble être le même que tout un chacun, mais non, qui arbore un sourire de gamin si différent … et fait non de la tête dans chacune de ses phrases. Un artiste vrai et  touchant, qui touche à la mort, tabou de notre siècle.  Elle est parmi nous et on la nie à qui mieux mieux, la grande faucheuse que Brassens chantait inlassablement afin que nul ne l’oublie. Il nous manque aussi, celui-là, hé non, son trou ne s’est jamais refermé dans les cœurs  sincères.  La mort et  lui, Elle est lui, Elle tue, il tue… Nous tuons… Nous la taisons. Philippe Vauchel  lui donne une voix divine, et c’est la sienne. Il s’empare avec poésie et humilité de cette phrase immortelle d’Oscar Wilde ou d’Asimov : « The only thing certain in life is death ».  Philippe Vauchel réhabilite le manque de l’autre, la peine infinie, la chanson d’amour extrême d’Elvis Presley, celle qui dit tout : Aime-moi, mon aimé (e), aime-moi, ma douceur, ne me laisse jamais aller, tu as rempli et complété  ma vie, et je t’aime tant.

  Love me tender,
Love me sweet,
Never let me go.
You have made my life complete,
And I love you so.

 Il  pourfend les jeux absurdes d’immortels. Il réhabilite les traces, les vestiges,  le cycle de l’humus erectus. Les larmes aux yeux, il exhume les recommandises. Un homme à part. A part entière. Il enterre la course à la conshommation qui remplit les paniers mais pas les vies. Cette consommation qui inhume, qui inhumanise  plus sûrement encore, et finirait même par casser le cycle. Ce spectacle touche par son intelligence, il nous relie, il nous solidarise inévitablement par petites touches qui font mouche.  La mort fait partie de la vie.  Tel un arpenteur de la démesure humaine Philippe Vauchel étalonne la vie à la mesure de la mort. Ceux qui en reviennent n’auront qu’une hâte, c’est de faire table rase de tout ce qui parasite, occulte et ment,  et de caresser enfin et inlassablement  les sens – Ciel.

Encore la voix d’Oscar dans ce subconscient si alerte de Philippe Vauchel “To live is the rarest thing in the world . Most people exist, that is all.”

Bobby Farell et Agathe von Trapp  sont morts ce matin. Et en-desssous, dans la fosse commune du temps, il y en a des milliards qui nourrissent l’humus et la Vie. Mais si le message passe…. C’est quand même gagné !

  

«Je vous remercie de venir si nombreux» - La Mort.

 

Du 15 décembre 2010 au 8 janvier 2011 au théâtre des Martyrs

le 31 décembre:

 

          "" Pour l'occasion un coupe de champagne sera offerte à tous nos spectateurs avant la représentation ""

 

   A l'issue du spectacle, un menu de fête est proposé par notre cafétaria pour 25€ ( boissons non comprises)

 

Apéritif et Mise en bouche /  

Bisque de Homard et ses croûtons aillés/

Assiette Nordique/

( son pavé de saumon, son duo de tomates cerises et ses crevettes grises, son blinis aux perles de la mer, sa pomme de terre slovaque)

Café et ses mignardises/

 

Réservation obligatoire :  02/ 223 32 08 - loc@theatredesmartyrs.be


http://www.theatredesmartyrs.be/contact.html 


 

 

 

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administrateur théâtres

Les noces de vent (théâtre de l'Espace Delvaux)

Les Noces d’étain ? Non  ... celles de   v e n t !                          Le vent qui pousse chaque couple, dans une direction bien différente de ce qu’ils ont vécu dans leur jeunesse au château des parents. Mais  Léopold, Albert, Baudouin et Astrid ne peuvent s’empêcher de retrouver avec ravissement cette connivence enfantine  et nous la faire partager au travers de leurs jeux retrouvés… malgré leurs apparences d’adultes confirmés… ( ?)  Le vent du passé au charme désuet, le vent de l’avenir si incertain souffle tantôt des bourrasques, tantôt des effeuillements de rêves brisés. C’est touchant, drôle et tendre. L’entrée de jeu était une pose ravissante  prise le  jour du mariage des quatre jeunes gens  à travers l’image projetée et solaire des marches du château. C’était  juste avant la mort accidentelle  des parents qui fêtaient leurs noces d’or.  Image éphémère, tout de suite transformée en ruine de château, façon capitaine Fracasse où se déroulera l’action. On s’y amusera autant !

 Cette pièce, fracassante de rires, raconte les couples et leurs tribulations au bord du pathétique, les caractères dissonants, les relations houleuses, les manques,  les phrases qui tuent, les gestes qui sauvent…. Et surtout l’humour qui fait vivre, si bien représenté par Olivier Leborgne, dans le personnage de Yanne «  Jan Van Damme, le plaisir de ces dames ! », la pièce rapportée d’Astrid, joyeux flamand bon vivant,  toujours prêt à donner un coup de main pour faire la noce et  que la fête soit bonne.

Il y a Evelyne, une anorexique fragile, complètement tarte,  et  très gourmande de plaisirs vivants que son mari , Baudouin, dit Doudoune, est incapable d’assouvir, tant il est coincé. Un psy.  Il y a Albert le frère aventurier qui se fout de l’argent, du château et qui est revenu du Togo… mais sa relation avec Malou est fort à mal, ils ont perdu un premier enfant, enterré avec les parents dans la chapelle du Château. Il y a Astrid, maîtresse femme, à l’affut des papillonnages de son mari,  terre-à- terre : … mais où est passé le service en Limoges ? Il y a l’ineffable Léopold,  spécialiste en répartition des tâches sans que lui  ne lève jamais le  moindre  petit doigt, médecin de son état et dissipateur des biens familiaux. L'hypocrisie personnifiée. Sa femme, mélancolique, rêve d’un Rodolphe disparu en Louisiane… Il y a le vin, le château, l'argent, les rêves.... Les interprétations des huit comédiens sont étincelantes, le rire désopilant envahit la salle… on voudrait rester baigné dans cette comédie douce–amère tellement proche de nos cœurs, car tous jouent vrai et juste, avec talent intense et générosité. C'est un spectacle dont l'auteur est le vent, une co-écriture qui est  digne des  plus grandes scènes.

Ecriture Eric De Staercke   Avec Catherine Conet, Patricia Dacosse, Eric De Staercke, Caroline Lambert, Olivier Leborgne, Vincent Raoult, Victor Scheffer, et  Pascale Vander Zypen.

 

 http://www.lavenerie.be/index.cfm?r1=1&r2=101456

http://www.lavenerie.be/static_images/fv267.pdf

 

jusqu'à la fin décembre et aussi pour le réveillon,  le 31 décembre à 22h!  Amusez-vous!

et vive le VENT !

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administrateur théâtres

La revue 2011 (Théâtre des Galeries)

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Le Tout Bruxelles, façon United Colours  Benetton, ne peut s’empêcher d’accomplir un pèlerinage  annuel au théâtre des Galeries pour sa Revue légendaire. Toute la famille est de la partie, même de très jeunes qui ne comprendront rien à certaines envolées humoristiques ou égrillardes. Y aller est une institution…  Le spectacle tient d’ailleurs l’affiche pendant deux mois, c’est dire ! Nous avons toujours reculé, par ce que, les blagues à six sous, le zinzin, le mélange vie parisienne et vie politique belge…. Bof !

Et si c’était le dernier Noël de la Belgique ? Si cette année, le traîneau des Sublimes Rennes  avait fissuré le bloc germano-latin tout le long de sa frontière, en remontant vers le Grand Nord, laissant derrière lui,  l’irréparable fracture?

On s’est donc laissé convaincre et on s’est posé joyeusement sur un océan de glamour, de bon goût, de textes dits avec vivacité, de clin d’œil acéré tous azimuts. Bref du chansonnier débridé d’antan, mêlé à de savantes chorégraphies, des jeux de lumières très étudiés et envoûtants,  des voix étonnantes, des imitations délirantes. La salle, conquise d’avance, il est vrai laisse fuser ses rires sans retenue, se pâme de plaisir, les visages ont déposé toute sinistrose. On regarde même son voisin avec connivence entendue! Un modèle de fraternité ! Rien que pour ce sentiment, cela vaut la peine! On devrait séquestrer ces spectateurs bienveillants et les sommer de former un gouvernement… la formule, originale, nous sortirait peut-être – de l’enlisement où nous sommes…

La phrase d’ouverture est bien : « Viens, le rêve t’emmène… ! » Chantée, dansée, envolée par des professionnels du spectacle, tous plus éblouissants les uns que les autres.  

On retrouve vite notre roi, tout habillé,  au lit avec « sa lasagne chérie », au garde –à-vous, prêt à recevoir un nouveau négociateur. Ses insomnies lui soufflent de nouveaux noms : sécateur, extincteur, … congélateur, le bonheur est dans le  pré - servateur. La rime est riche et le temps est long ! La salle trépigne!

Au cœur de ces amplifications humoristiques on retrouve évidemment les sombres histoires de prêtrise pédophile, jetées en pleine lumière. «  Vie biblique, vie lubrique », une parodie du Vie privée, Vie publique de Mireille Dumas, dépèce le cardinal Danneels par le menu  et Hadja Lahbib lacère Monseigneur Léonard et son illustre Patron Romain. Les allusions à propos de Sarkosy et ses amours « romaines » avec ou sans papiers jettent les spectateurs dans l’hilarité. C’est inévitablement le tour de Bart de Wever de se faire retourner par un présentateur de la RTBF, Pierre Pigeolet. Le moins bon numéro est celui qui met en scène Elio, Laurette et Michel Daerden, largement imbibé, dans un show télévisé - trop bête pour être vrai? L’émission de « Nom de Dieu ! » est tombée bien bas! Il faut que le présentateur appelle son invité « Papa ! »

 

Mais à part cela, on reçoit en plein cœur la voix profonde d’une charmante Cendrine Ketels dans des chansons, trop courtes, qui sont un vrai délice. La musique et la chorégraphie brillantes de « The Phantom of the Opera » séduisent immanquablement, malgré l’amertume des attrape-voix fantômes qui sapent la démocratie. Richard Ruben, qui passe vite pour maître de cérémonies est irrésistible.  Sa «Gisèle» de Marcinelle est savoureuse, les accents se suivent et ne se ressemblent pas! Gonzague  ou loosers de la périphérie, experts de Bruxelles Ville Propreté, tout déclenche le rire et la bonne humeur. Un spectacle de qualité, peaufiné et enlevé!

 

 

 

http://www.trg.be/Public/

 

 

 

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