Chicha et autres nouvelles , mon dixième livre, paru le 05/09/2016 chez Edilivre Aparis...
Toutes les publications (98)
Attristées de vieilles personnes,
En ce temps de l'évolution,
Favorable aux révolutions,
Silencieusement s'étonnent.
Restées sensibles à la beauté,
Qui abonde dans la nature,
Tous ceux qui la caricaturent
À leurs yeux paraissent frustrés.
Pour les détromper, on leur dit,
En montrant de la complaisance,
L'art s'adresse à l'intelligence
Et ne connaît pas d'interdit.
Se souvenant des Dadaïstes
Elles pensent: cela est vrai.
La bêtise ne peut durer
Vont se reprendre les artistes.
14 septembre 2016
Je voudrais dire le bruit de la pluie dans les petits matins,
Quand le café noir fume encore dans les tasses
Et que son goût âcre m’emporte bien loin.
Je voudrais dire les figures tristes croisées dans le métro
Quand les rêves se sont trompés d’aiguillages
Et que j’ai oublié le goût de tes baisers.
Je voudrais dire les grands bateaux blancs qui se perdent en mer
Quand le soleil se couche
Et engloutit tous nos espoirs.
Je voudrais dire.
Mais enfermé dans le silence immobile,
Je contemple les dernières étoiles mortes
Qui brillent au milieu de nulle part.
Là-bas, dans la brume nocturne,
On entend la rivière,
La belle rivière de nos enfances
Qui n’en finit plus de ronger les paysages.
Insomniaque à ma fenêtre
Je rêve du temps passé.
La nuit d’août s’achève.
Bientôt, les cerfs brameront dans les clairières de feu
Et l’automne venteux s’infiltrera sous les portes de ma mémoire.
Je voudrais dire, encore une fois,
L’immensité de la forêt,
Sa rumeur, ses soupirs et son éternel mystère.
Je voudrais dire les chemins parcourus par les aventuriers
Depuis les ruines de Carthage
Jusqu’aux steppes infinies de l’Asie centrale.
Je voudrais dire tant de choses…
Mais qui entendra ma voix ?
J’aurai beau crier du haut de la falaise,
Le bruit des vagues, toujours, l’emportera,
Monotone et éternelle clameur des mondes.
Demain est aussi loin qu’un pays étranger.
Seule existe la rumeur des feuillages dans la brise d’été,
Rumeur semblable au ressac de l’océan
Contre les murs du temps.
Tout près de moi, un oiseau de la nuit a frôlé les cimes
Puis s’est perdu dans l’immensité,
Emportant avec lui son cri mystérieux
Chargé de tous nos désespoirs.
Il faudrait dormir.
Minuit est passé depuis longtemps
Et la lune elle-même s’en est allée,
Poursuivant son éternelle course incompréhensible.
Le ciel, maintenant, est vide et noir.
Seule subsiste dans mon cœur une petite musique intérieure,
Sonate composée de quelques notes seulement,
Mais qui me dit de croire à la vie.
Alors je me souviens que les yeux des femmes brillent
Parfois, dans la pénombre des chambres.
Je voudrais dire leurs gestes tendres et gracieux,
Le son de leur voix,
Et le parfum qui imprègne leurs vêtements
Quand lentement elles se déshabillent
Et s’avancent nues dans l’immensité du monde.
Le vent se lève et il fait plus froid.
Bientôt le beau chêne près de la fenêtre perdra ses feuilles.
Celles-ci tomberont une à une, inexorablement,
Comme les minutes qui avancent au cadran de la vie.
Dans le ciel passeront des oiseaux en partance
Vers des cieux improbables.
Tout n’est que départ, mouvance et éternel recommencement.
Seul je demeure au milieu du silence.
Une ancienne blessure s’est rouverte,
Blessure d’amour qui saigne au milieu de la nuit
Et qui colore l’horizon d’une encre rouge.
Voilà le soleil qui se lève au-dessus des abîmes.
Devrais-je avoir honte de moi?
Ne peux surmonter ma faiblesse,
Sans souci du temps, je paresse,
M'abandonnant à mes émois.
Je reste passive, en éveil,
Ressentant une douce grâce,
À contempler l'immense espace
Que rend splendide le soleil.
Les célestes métamorphoses
Se réalisent en silence.
Je savoure mon existence.
Des îlots se teintent de rose.
Quand harmonieux, un instant
Est imprégné de poésie,
C'est certes en vers que je choisis
D'en capter le charme chantant.
13 septembre 2016
Attention, danger de vie!
Ne fais pas ça laisse tomber
tu sais bien que c’est risqué
Mais on n’a pas l’éternité
moi sur les doutes je veux danser!
J’ai besoin de m’élargir,
de m’étonner, savoir,
penser du matin au soir,
éveiller d’autres désirs.
Je veux aimer et chérir,
sans me retenir tout donner,
me raréfier exister,
offrir et accueillir.
Je rêve de partir
tenter ma vie, ma chance ailleurs,
braver la mort les peurs,
inventer d'autres souvenirs.
Ne fais pas ça laisse tomber
tu sais bien que c’est risqué
Mais on n’a pas l’éternité
moi sur les doutes je veux danser!
Martine Rouhart
Le vieillissement prive l'être
De choix qui étaient importants.
On peut s'habituer pourtant
À vivre en un moindre bien-être.
J'essaie toujours de satisfaire
Mon âme dont certains émois,
Surtout la rayonnante joie,
Dépendent de mon savoir-faire.
En éveil, je prends ma part
Des surprises de la nature.
Très souvent, grâce à l'écriture,
J'en sauve la beauté, sans fard.
Je ne finirai pas ma vie,
Naissant à chaque aube nouvelle,
Impondérable, ayant des ailes.
Or cette pensée m'attendrit.
12 septembre 2016
Dans un vaste espace exotique,
Oiseaux et poissons fantastiques
Dont aucuns ne sont identiques,
Me mettent en état mystique.
Je médite sur le mystère
Qui rendit sublimes ces êtres.
Je dis arjib! Qui put le faire?
Certes pas un dieu solitaire.
Ni de longues métamorphoses.
Jamais la beauté ne s'impose.
C'est la nature qui dispose
Ses lois autorisent ou s'opposent.
Ma croyance reste pareille;
Suis une agnostique en éveil.
Arjib signifie merveille,
Ce mot semble plein de soleil.
11 septembre 2016
Etre éprise à ce point de vous,
à mes lèvres impose le silence,
à mon corps cette fébrilité secrète,
l'attachement à mes gestes,
pourtant si attachés aux vôtres,
La fulgurance de mes yeux
lorsque les vôtres y plongent un peu ;
tout cela est devenu un
bien triste jeu !
Etre éprise à ce point de vous,
oblige mon cœur à vivre
en assumant solitaire son rythme
accéléré, effréné, lorsque le vôtre
amical, raisonnable, lui somme
d'être plus sage !
Etre éprise à ce point de vous,
m'a fait devenir femme en une
seconde permanente,
à l'ombre de votre ensoleillement,
qu'à tous vous destinez.
NINA
Soliloque
Chez moi, écrire est un réflexe,
Une activité spontanée.
À inventer, je ne m'exerce.
Je capte des instantanés.
Quand dans le silence plongée,
Je me plais à faire une pause,
Ma pensée fort souvent s'impose,
Sans pour cela me déranger.
J'entends des phrases harmonieuses.
De mon âme est-ce le langage?
À la fois surprise et joyeuse,
À les copier, je m'engage.
Combiner les mots avec art,
Quand il s'agit de fantaisie,
N'est pas le fait du pur hasard;
Vient du passé la poésie.
Imitent la logomachie,
Ceux que fascine la démence.
Leur long travail est réfléchi.
Ils débordent de suffisance.
10 septembre 2016
Je viens de lire des poèmes,
D'une anthologie que m'offrit
Mon ami, qui savait que j'aime
Des vers la douce mélodie.
En privilégiée donataire,
Tous les présents que je reçus
Étaient porteurs de commentaires,
Révélant des émois perçus.
Ses fleurs devenues desséchées,
Un bouquet a perdu sa grâce.
Les mots y étant attachés,
Gardent la leur, vivante trace.
En fouillant dans mes souvenirs,
Soigneusement mis en un coffre,
Sur des pensées peux revenir.
Un choix que rarement je m'offre.
10 septembre 2016
Cinq étoiles au firmament!
Toutes voiles dehors et d’un train d’enfer, le nouveau spectacle grand public mis en scène par Thierry Debroux enflamme comme une traînée de poudre. Entre fidélité au texte de Robert Louis Stevenson et amplification psychologique voulue et écrite par Thierry Janssen, les décors somptueux de l’Île au trésor de Ronald Beurns dévoilent en deux plans, d’abord le profil sombre et macabre de «L'Amiral-Benbow », auberge perchée sur une falaise, et son intérieur délabré dont tout fait penser à Daphné Du Maurier. Ensuite, la magie époustouflante de la scénographie et du maître des décors - d’année en année plus surprenante - transforme soudain ce lieu lugubre en lumineux port d’attache de la fameuse Hispanolia prête à embarquer pour une fabuleuse chasse au trésor sur une île lointaine. Puis c’est carrément catapulté dans le ventre du navire que se retrouve le spectateur, une coupe transversale qui va du ciel à la cale où conspirent les pirates endurcis. Enfin l’île paraît, ensorcelante - oui il y règne de la vraie sorcellerie, parole d’araignée - et dangereuse, théâtre de pas moins de 17 assassinats, avant le retour sur le bateau rempli d’amers souvenirs. Maintes fois, à la première, le public enthousiasmé, a jugé bon d’interrompre le déroulement de la pièce, juste pour applaudir à tout rompre.
Julien Besure – nommé dans la catégorie « meilleur espoir » pour son interprétation de D’Artagnan dans Les trois mousquetaires, interprète avec un talent extraordinaire le jeune Jim Hawkins, héros de l’histoire. Celui-ci a laissé sa mère éplorée derrière lui sans savoir que le chevalier Trelaunay/ Simon Vialle malgré ses belles perruques est un implacable personnage cupide et violent qui a mis la pauvre mère du jeune homme à la rue en faisant saisir l’auberge. Le docteur Livesey/ Othmane Moumen est peut-être le moins méprisable de la compagnie et le plus humain. Inutile de dire que les costumes sont splendides.
Thierry Janssen en personne se glisse dans la peau du formidable Billy Bones et de Jonathan Joyce, l’un des terrifiants pirates. Et l’innommable Long John Silver jamais repenti, le mécréant manipulateur avide, d’une hypocrisie monumentale se retrouve par la magie de la scène doté de traces d’humanité et de bonhommie parfois non feinte! La personnalité généreuse d’Angelo Bison qui l’incarne empêchait sans doute qu’on l’associe à un personnage totalement cruel et sans scrupules! Ainsi donc, sous des dehors tintamarresques, on ira jusqu’à ne point le honnir.
C’est ici qu’intervient la créativité des adaptateurs qui décident d’ajouter, pris sans doute par la fièvre des marais, quelques prolongements de leur cru, inventifs, volubiles et drôles. Ben Gunnn, le marin abandonné habitant solitaire de l’île est remplacé par cette hallucinante Mama Brigid coachée avec brio par Jack Cooper en personne, et par cet autre personnage féminin, Moustique, dont les morsures féminines retournent le cœur du jeune héros. Une lointaine allusion aux personnages Shakespeariens, mi-masculins, mi-féminins? Une occasion sur mesure pour accueillir dans l’olympe de cette magnifique troupe une toute jeune élève fraîchement sortie du conservatoire, Loriane Klupsch qui a eu ainsi l’honneur et la gloire de se produire pour la première fois sur le prestigieux plateau du théâtre du Parc.
Cette nouvelle création réunit donc tous les ingrédients du drame chers à Hugo : la chorégraphie flamboyante des combats, l’apogée de l’horreur et de la terreur, le rire tonitruant, la passion démesurée - ici celle de l’or -, la tragédie, la comédie, la féerie, l'hymne et la farce. C’est tout simplement fa-bu-leux, tant dans le rythme que dans l’expression. Et personne n’oubliera le dernier tableau de l’aventure qui est saisissant de beauté esthétique et ...morale.
L'ÎLE AU TRESOR
de Thierry JANSSEN, d'après le roman de Robert Louis STEVENSON.
Du jeudi 8 septembre 2016 au dimanche 23 octobre 2016
http://www.theatreduparc.be/Agenda/evenement/57/39.html
Crédit Photo: ZVONOCK
Un autre jour à exister.
Inactive, je m'ensoleille.
Le ciel immense m'émerveille.
M'est douce cette fin d'été.
Silence et immobilité.
Les masses blanches impondérables,
Figées au-dessus des érables,
Me fascinent par leur beauté.
Je suis sensible à une grâce
Qui m'emplit de félicité.
Ma présente réalité
Laisse à la paix toute la place.
Mon corps n'ayant aucune envie
Libère mon âme qui erre.
Dans la scintillante lumière,
Elle accueille la poésie.
9 septembre 20016
De mots harmonieux qu'engendre la tendresse,
Je voulais vous offrir un superbe poème.
Or me sens démunie dépendant de moi-même;
Ma muse inspiratrice à son tour me délaisse.
Vous dirai cependant, avec simplicité,
Le plaisir que j'éprouve à vous sentir présente,
À l'écoute de tous, critique bienveillante,
Capable d'aller loin dans la complicité.
Brillante, cultivée, vous montrez vos poèmes.
Demeurent fort discrets ceux pouvant les comprendre.
Lorsque l'on a reçu, on prend plaisir à rendre
Mais ce serait mentir de dire qu'on les aime.
Or vous continuez à rester généreuse.
Vous vous savez choyée, certes admirée aussi.
Que mes quatrains simplets, amie, vous remercient
Et vous disent ma joie à vous savoir heureuse.
9 septembre 2016
Après neuf mois de gestation
Septembre nous offre ses plus beaux fruits
Nous vient une bouffée d'émotion
C'est le rêve qui s'épanouit!
Encore l'été, déjà l'automne...
Douceur et fraîcheur se mélangent
Alors plus rien ne nous étonne
Envie de tutoyer les anges...
Blonds et puis roux virent les feuillages
Puissante est l'odeur de la terre
La lumière berce les nuages
Elle enchante notre imaginaire!
Plus que trois mois, une poignée d'heures
Quelques minutes... tant de secondes!
A nous d'en goûter les saveurs
Les petites joies sont vagabondes!
L'année alors pourra partir
Afin que bientôt, un matin...
Quelques bourgeons, tel un sourire
Et notre désir de demain!
J.G.
Songerie
J'eus bien tort d'appeler abstraits
Mes tableaux non imaginaires,
Emplis de génies colorés
Et de refuges à chimères.
L'abstrait n'a forme ni couleur,
Tels une qualité, un vice,
Un sentiment, une valeur,
Une énergie révélatrice.
Ont des formes et des couleurs
Mes créations particulières
Qui offrent des aspects trompeurs,
Variant selon la lumière.
Devrais les nommer Fantaisies.
L'esprit n'y prit aucune part,
Sont des offrandes du hasard.
Il y mit de la poésie.
8 septembre 2016.
Répandre avec ardeur différentes couleurs
sur une large toile blanche,
fait plus que me désennuyer.
Les rouges vifs et les verts tendres,
le jaune-joie, l'orange-feu,
le bleu, le brun, le violet,
s'harmonisent en se mariant.
Le noir, les entourant partout,
met en relief d'étranges formes.
Le blanc qui répand la lumière,
égaye, anime le décor.
Je pénètre ravie et libre
Dans un lieu secret qui m'enchante.
25/1/1990
Petit billet pour une grande reprise. L’Atelier Jean Vilar s’exporte à l’ouverture de la nouvelle saison théâtrale au Public avec la reprise d’une pièce satirique à souhait, « La famille du collectionneur » qui met en scène un magnifique festin de comédiens, tous plus racés dans le stéréotype, les uns que les autres. Ils se gourmandent autour du personnage principal, un Amateur digne des caractères de la Bruyère, pas loin de l’Avare de Molière, joué avec intensité, feu et drôlerie par Maître Alexandre von Sivers. What else?
La pièce signée Carlo Goldoni (1707-1793) le réformateur du théâtre comique italien, renaît dans des costumes Vogue 1950 et dans un décor solide comme une forteresse imprenable. Comme dans certaines fontaines italiennes, deux séries (inégales) de marches se rencontrent au pied d’un mur. Sauf que le mur est celui de l’incompréhension mutuelle et de la vengeance au centre duquel se trouve une porte à deux battants laqués d’or lorsqu’ils s’ouvrent de brefs instants. C’est dans ce bureau ouvert à l’imaginaire que le comte Anselme range, trie, étiquette, classe ses précieuses collections, tandis que, du haut de ses appartements, son élégante épouse Isabelle/Cécile Van Snick mène la maisonnée désargentée, de main de fer.
Hilarants, les deux jolis-cœurs, clients de la famille au sens romain du terme : l’un est docteur l’autre, on ne sait pas : Docteur Bassette/Toni D’Antonio et Monsieur Delbosco/Nicolas Ossowski. Ils ont un format de Don Juan et Quichotte Panza, ce dernier la panse bien en avant. A se tordre de rire.
Monsieur Valmy/John Dobrynine, le père de Dorothée, la jeune épousée– enfin quelqu’un de sérieux - a lui tout du gentleman ou gentilhomme de l’époque sans être noble. Il est simple mais riche négociant, il a l’éducation, lit le grec, personnifie la sagesse et surtout un amour paternel peu commun, émouvant. Le duo d’enfer, Dorothée et Isabelle la comtesse incontestable, marche sur les flammes de l’hypocrisie et de la haine haut de gamme et navigue sur les marches brûlantes de l’autorité. Aucune, bien sûr, n’est à prendre au sérieux. Vous l’aurez compris, la jeune intruse qui a été monnayée pour renflouer les caisses du comte Anselme est une belle-fille honnie par la belle-mère. Emmanuel-Philibert/Valéry Stasser est le mini mari de cette jeune dulcinée, éperdu d’amour respectueux pour sa maman, éploré de déplaire à son papa, divisé en trois par sa jeune femme exigeante. Un rôle d’un comique absolu mais touchant.
Le mur gris perle de la forteresse est un immense lambris de médaillons, où des trappes secrètes ravissent chaque fois le spectateur surpris. Ainsi jaillissent à tout moment moult objets, accessoires et commentaires fusant de l’intérieur. Notamment ceux d’une domesticité intelligente mais scélérate, surtout roublarde et intéressée, prête à trahir avec la meilleure foi du monde. Sylvio/Emmanuel Guillaume et Agatha/Manon Hanseeuw forment un magnifique duo d’opérette. Cela grince donc dans la demeure. Cependant que le grand Anselme se préoccupe innocemment de ses chères collections, complètement hors-jeu, hors du temps, dans son espace secret, indécrottable égoïste heureux, tout à sa passion des médailles et vieilles antiquités.
On allait oublier Gigi/Maroine Amimi, l’escroc arménien, à lui seul, un bouquet de comique saltimbanque au cœur d’une adaptation succulente et mise en scène électrisante de Daniela Bisconti.
C’est donc avec cette troupe immensément farceuse que le Public célèbre dans sa grande salle l’ouverture d’une nouvelle saison.
Du 1er septembre au 8 octobre:
http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=453&type=1
http://www.atjv.be/La-Famille-du-collectionneur
PEOPLE
SERENITY-ETERNITY
http://lichen-poesie.blogspot.be/p/gaetan-faucer.htmlLichen n° 6
Dans notre vie à chaque instant au cours des heures,
On se trouve tenté par de fascinants leurres.
Notre envie de plaisir nous fait les contempler.
Prudence! On paie le prix en se laissant aller.
On est bien obligé de prendre soin de soi.
Quand on veut éviter angoisse et désarroi,
On se résout souvent, si l'on a l'âme tendre,
À détourner les yeux et à ne pas entendre.
Devient-on insensible au crime et à l'horreur?
Peut-être bien que non mais comme on en a peur,
On se tient éloigné, recherchant l'innocence.
Chacun veut vivre au mieux sa fragile existence.
Pensive ce matin, je me dis étonnée:
Pourquoi me suis-je mise heureuse à chantonner?
- Dans ce monde éprouvant, épargnée à mon âge,
Est-ce à ma destinée que je rends un hommage?
28/6/2005