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Jésus Marie Joseph.

Il s'appelait Joseph

Elle se nommait Marie.

Ils étaient simples et doux,

Et semblaient très unis.

Dans leur maison de briques

Joseph, et Marie,

Abritaient leur amour,

Et leurs destins aussi.

Lui, était charpentier.

Et du soir au matin

Il rêvait du labeur

Qui l'attendait demain.

Il construisait en pin

Des tables et des lits,

Il s'appelait Joseph,

Elle se nommait Marie.

Ils s'aimèrent tendrement

dans le lit qu'il lui fit.

L'homme s'appelait Joseph,

et sa femme Marie.

Mais, dans cet amour là,

Par Dieu, je vous l'assure,

Un troisième était là,

C'est lui, qui fit Jésus !

Jésus, comme tout enfant

Grandis dans l'ignorance

Du destin enivrant

De cette mésalliance.

Et quand il fut barbu,

Amoureux et transis,

Il parla de son père, Dieu !

Que jamais il ne vit.

Les hommes l’écoutèrent,

Il était bon prêcheur,

Il avait dans les yeux...

je ne sais quelle lueur !

Et, tout autour de lui,

Naquit une légende,

Dont Marie, aujourd'hui,

Encore, et la servante !

De Joseph, mon ami,

Pour sauver l'apparence,

Les hommes en parle aussi,

Mais de moindre importance.

Car l'enfant qui naquit

Entre vaches et moutons,

Les hommes d'aujourd'hui

N'en tirent pas de leçons.

Car c'est bien le troisième,

Du moins ce que l'on dit,

Qui fabriqua Jésus

Dans le ventre à Marie.

Joseph ! Mon bon ami !

Ton histoire m'a ému.

Toi seul es dans l'oubli.

Les trois autres ont vaincus.

Ont vaincus par les livres.

Ont vaincus par les mots.

Car les écrits font vivre,

Parfois ce qui est faux.

Jésus fils de Dieu !

C'est bien une évidence,

Sinon fils de Joseph

Ou serait l'obédience ?

Joseph, Marie, Jésus.

Si Dieu est dans les trois,

Il reste Joseph, Marie Jésus !

Donc Dieu ?

C'est toi et moi !

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administrateur partenariats

Voilà, année terminée.Vive les vacances !

Voilà, année terminée.
Pas trop mécontente du boulot effectué, et en temps que titulaire, j'ai vu des élèves fiers d'eux pour leur réussite lors de la remise des bulletins, mes primo-arrivants obtiennent des cotes dans les cours généraux qui surpassent celles des enfants nés ici.
Belle victoire pour leur ténacité, belle victoire pour le système.
Deux mois pour se ressourcer et recharger les batteries, imaginer de nouvelles aventures, de nouveaux projets, pour être au top en septembre pour accueillir cette jeunesse qui, quoiqu'on en dise, est l'avenir de ce pays.
Une jeunesse pluriculturelle, riche, qui attend de nous un modèle d'éducation, et là où la famille fait défaut pour certains, offrir un exemple sécurisant pour le futur, une réconciliation avec la société.
Bonnes vacances à tous les enseignants, ces héros funambules de l'éducation.
Liliane Magotte 
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Cette machine exorbitante

 

Songerie

 

La dynamique cérébrale

Fait qu'une pensée, quelquefois,

Engendre de troublants émois,

Ou des idées originales.

 

Me fascine le savoir-faire

Qui rend vibrant et coloré,

Un propos qui était abstrait.

Belle occasion de se distraire!

 

Combiner des mots est un art.

S'il s'inspire de la musique,

Il a des effets poétiques.

Intervient aussi le hasard.

 

Les artistes sont émotifs.

Or l'énergie qui les active

Au cerveau prend sa force vive

Leur permet d'être créatifs.

 

Cette machine exorbitante

M'emplit d'un émerveillement

Qu'elle suscite fréquemment.

Ne peux demeurer mécréante.

 

30 juin 2016

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Cette machine exorbitante

Songerie

La dynamique cérébrale
Fait qu'une pensée, quelquefois,
Engendre de troublants émois,
Ou des idées originales.

Me fascine le savoir-faire
Qui rend vibrant et coloré,
Un propos qui était abstrait.
Belle occasion de se distraire!

Combiner des mots est un art.
S'il s'inspire de la musique,
Il a des effets poétiques.
Intervient aussi le hasard.

Les artistes sont émotifs.
Or l'énergie qui les active
Au cerveau prend sa force vive
Leur permet d'être créatifs.

Cette machine exorbitante

M'emplit d'un émerveillement
Qu'elle suscite fréquemment.

Ne peux demeurer mécréante.

30 juin 2016

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Une pensée pour la main de Géricault.

Janvier 1824, Paris.

Depuis plus d'un an, Théodore Géricault, le Peintre du Radeau de la Méduse, est alité.

Il n'en fini plus de mourir, d'un cancer des os provoqué par une chute de cheval.

Il a 33 ans, en paraît 70. Ne pouvant plus bouger, il dessine sa main. Son dernier dessin.

A un ami qui lui demande ce qu'il fabrique, il répond juste : "Je m'utilise".

Cette main, c'est tellement plus qu'un simple dessin...c'est un adieu, un morceau d'âme, un appel à l'aide...

Et c'est tout pour aujourd'hui.

Théodore Géricault (1791-1824)
Main.
Aquarelle/papier.
1824.

12273177083?profile=original

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ADMINISTRATEUR GENERAL

 

Espace Art Gallery vous présente son sommaire :

 

1.4 Actuellement à EAG

2.4 Prochainement à EAG

3.4 Informations diverses :

Adresse, liens, …

4.4 En pièce jointe : Bruxelles Culture juin

 

 

1.4 Actuellement à EAG

 

 

La galerie est fermée en juillet pour vacance annuelle sauf pour les dates suivantes :

 

Oscar B. (Fr) peintures

« Zone de Non-Droit »

 

Marie-Claire HOUMEAU (Fr) peintures

« Transparences »

 

Vernissage d’été : le 09 & 10/07/2016

Exposition : les 09 & 10/07 et 30 & 31/07/2016

Finissage d’été : les 30 & 31/07/2016

 

 

2.4 Prochainement à EAG

 

 

Expositions au mois d’août :

 

 

ATELIER JÖRG (Ch) peintures

« Voyages entre voile et vignes »

 

Le VERNISSAGE a lieu le 03/08 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Le FINISSAGE les 27 & 28 août 2016  de 11h 30 à 18h 30.

 

 

Exposition en septembre :

 

 

ATELIER JÖRG (Ch) peintures

« Voyages entre voile et vignes »

 

Frédéric (Frèd) DECONNINCK (Be) peintures

« Rétrospective 1922 – 2015 »

 

Oscar B. (Fr) peintures

« Zone de Non-Droit »

 

Marie-Claire HOUMEAU (Fr) peintures

« Transparences »

 

Sonja VAN DIJK (Nl) céramiques

« Céramiques colorées »

 

Le VERNISSAGE a lieu le 07/09 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Le FINISSAGE les 24 & 25 septembre 2016  de 11h 30 à 18h 30.

 

 

3.4 Informations diverses

 

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577 120

 

Infos artistes et visuels sur :

 

Site de la galerie : http://www.espaceartgallery.eu

Le site de l’Espace Art Gallery se prolonge également sur

Le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

Voir: https://artsrtlettres.ning.com/ (Inscription gratuite)

Diaporama des plus belles expositions de l'Espace Art Gallery:  

Voir: http://ning.it/KHOXUa

Les critiques de François Speranza sur Arts et Lettres :

Voir : http://bit.ly/265znvq

La galerie est devenue éditrice d’art pour fêter ses 10 ans :

Voir : http ://www.espaceartgallery.eu/editions/

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

                                                        Jerry Delfosse

                                                        Espace Art Gallery

                                                        GSM: 00.32.497. 577.120

                                                        Voir:         http://espaceartgallery.eu

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Les êtres aimés et les choses

Je me souviens qu'en mon jeune âge,
J'avais quelques biens personnels,
Parfois présents providentiels
Auxquels je donnais un usage.

Je les gardais avec tendresse,
Responsable de leur état.
Aucun d'eux n'avait de l'éclat
Mais me causait de l'allégresse.

Me ravissaient les coquillages
Dont j'appréciais la beauté,
L'étonnante diversité,
L'évanescente odeur de plage.

En ai alourdi mes bagages,
Obligée d'aller vivre ailleurs.
C'était un paquet de bonheur.
Ils ont perduré sans outrages.

Eurent un tout autre destin,
Les êtres aimés de mon enfance,
Qui riaient de mon innocence.
Depuis longtemps se sont éteints.

29 juin 2016

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Agenda d'exposition 2016 Ausstellungskalender

A vos calendrier pour noter nos possibles rencontres artistiques dans le monde non-virtuelle.

01.-31.08.2016 Crupet
Moulin des Ramiers http://www.moulindesramiers.be/

09.-11. et 17./18.09.2016 Abbaye de Floreffe
Exposition des Artistes locaux, Landoir
en parallèle de l’exposition Chagall dans l’Abbatiale

16./17. et 22./23.09.2016 Art’Arbre
Exposition « Le papier dans tous ses états »

https://heiketiede.wordpress.com/2016/04/08/agenda-2016/

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12273174883?profile=originalCinéaste multiprimé, habitué des grands festivals, Emanuele Crialese était membre du jury du 14ème Festival du film européen de Bruxelles.

Formé aux États Unis, il réalise en Italie des films de facture européenne universellement appréciés depuis la révélation à Cannes de Respiro, comédie dramatique sur le repli identitaire d’une île. Depuis lors, Ivan Corbisier l’a régulièrement invité à faire partie du jury de son festival. Pour la première fois, cette année, Crialese découvre le festival bruxellois et nous livre ses impressions et son enthousiasme à la découverte d’une programmation originale, qui se distingue des catalogues souvent itératifs des autres festivals.

C’est la première fois que vous êtes membre du jury du Brussels film festival. Quelles ont été vos impressions ? Pensez-vous que la programmation reflète le cinéma européen actuel ?

La sélection des films – c’est ce qui importe - est très intéressante et cohérente. J’aime les festivals mineurs ou qui sont considérés comme tels par rapport à d’autres, non pas parce qu’ils sont moins bien mais parce qu’ils présentent des œuvres que l’on ne verra nulle part ailleurs. Et souvent, ces films sans budget sont très enrichissants. Personnellement, j’y trouve une source d’inspiration.  Il est important d’encourager ce cinéma-là et de permettre de découvrir des films qui ne sont pas mainstream. Dans des festivals comme celui-ci, on  trouve de véritables perles.

En fait il ne répond pas à la question et il dit un contresens : il y a un leitmotiv, mais ses films sont très différents. Quel est le leitmotiv ?

Parmi les 4 films que vous avez réalisés, il y en a un, Respiro, qui ne parle pas d’émigration. Respiro c’est surtout un portrait de femme…

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Oui. Il s’agit d’une femme qui va être chassée de l’île (la Sicile) parce que ses habitants ne la considèrent pas assez « normale » pour être acceptée dans l’île. Le thème ne change pas. Il y a toujours une aliénation. Une communauté décide arbitrairement d’exclure une femme que l’on ne peut pas juger parce qu’elle ne fait rien de mal, mais comme elle est assez libre, anti-conventionnelle, la petite communauté estime qu’elle doit se faire soigner et qu’elle doit le faire hors de l’île, qu’elle doit se cacher. C’est presque une tentative de confinement, d’exil. L’exil est nécessaire pour pouvoir revenir après l’intégration des règles. Dans Nuovomondo, c’est le contraire. Là, c’est une famille entière qui décide d’évoluer et d’aller vers l’Amérique. Pourquoi je dis « évoluer » ? On utilise beaucoup le mot « immigration » tout en faisant un lien instantané avec notre actualité. Mais l’immigration, c’est quoi ? Depuis la nuit des temps, depuis que l’homme se tient sur ses deux jambes, il émigre et il découvre ! Pour moi, « immigration » signifie mouvement. Et le mouvement, c’est l’évolution… C’est aussi pour cela que j’aime le cinéma, parce que c’est cinétique. Tout comme il y a un cinétisme que l’homme doit suivre pour devenir plus moderne.  L’immigration, je la vois comme un grand mouvement qui ne s’est jamais arrêté dans l’histoire de l’homme mais qui a reçu des appellations différentes au gré de nos convenances : « phénomène sociologique, anthropologique, politique… ». Moi je dis que c’est un phénomène humain. C’est le courage d’un homme, d’une femme, d’un enfant, de dire : « Je pars et je vais découvrir. » La planète Terre nous appartient à tous. Je suis un peu obsédé par ces questions. Personnellement, je sens que si je n’avais été aux États Unis - j’ai choisi les Etats Unis mais je pouvais choisir la France ou je ne sais pas, l’Angleterre - mon évolution ne pouvais pas être complète. J’ai découvert une nouvelle culture, je l’ai comparée avec la mienne, j’ai appris de cette culture-là et j’ai évolué. Alors, on parle de l’Afrique, on dit tellement de choses sur les Africains, on se vante d’envoyer des aides, de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour développer les régions, le pays… Mais, on ne peut pas interdire à des pays, à des continents, de connaître le monde. Bien sûr, aujourd’hui il y a la télévision. Mais on ne peut pas connaître le monde à travers la télévision. Il faut bouger. Tout comme il faut bouger quand une relation ne fonctionne pas. Il faut aller vers autre chose, il faut grandir. Et l’émigration pour moi c’est cela, c’est un effort éprouvant pour l’homme, qui risque sa vie pour y arriver. Cela fait partie des droits de l’homme. Émigrer, partir, connaître se développer… cela ne se discute pas…12273175285?profile=original

Parlons de la programmation du festival européen de Bruxelles. Avez–vous remarqué des préoccupations communes dans les films présentés ?

J’ai vu une solitude, une solitude abyssale. Des personnages seuls, sans aide face à des choix et qui en arrivent à commettre des actes inhumains. Notre monde est individualiste, nous avons perdu le sens de l’appartenance. Je suis moi-même, bien sûr, mais je suis aussi une partie de la communauté. L’homme aujourd’hui est derrière son écran, occupé à inventer sa propre identité. Et à la perdre en même temps parce qu’il n’y plus de confrontation ouverte, il n’y a plus de face à face, les yeux dans les yeux, comme dans les années 80 – on se réunit et on part ensemble et on communique. Non ! Maintenant tout est virtuel, ‘j’ai peur de toi et je ne te regarde pas dans les yeux car tu peux être une menace pour moi’. Notre civilisation va dans ce sens. Ce n’est pas évolutif. Et c’est dans les milieux les plus aisés que je constate les plus grandes frustrations, les plus grandes solitudes : l’homme et la femme, seuls, face à face avec les questions d’argent, de compétition, et une fenêtre constamment ouverte sur le monde dans la solitude de leur appartement.  Mais cette fenêtre ne s’ouvre pas sur un paysage réel, elle s’ouvre sur un horizon virtuel, créé de toutes pièces, pas même imaginaire. On nous présente une réalité manipulée. Si vous ne possédez pas les instruments critiques pour comprendre ce qu’est une nouvelle journalistique, médiatique, honnête, vous êtes foutu.

Mais j’ai aussi trouvé dans les films que j’ai vus beaucoup de construction de personnages intéressants, des antihéros. C’est une caractéristique européenne. Car si l’Américain se ment à lui-même, nous, Européens, nous n’y arrivons pas.

La différence systématique faite entre le cinéma européen et le cinéma américain est-elle pleinement justifiée selon vous ?

Aux Etats Unis, le dénominateur est la conquête de l’Amérique. Ils se sentent similaires et ils le sont. Ils défendent la patrie. La possibilité de détenir un pistolet découle de cela, du statut de pionnier. En Europe, nous avons chacun notre identité propre et nous essayons de la définir de jour en jour.

Il y a aussi des exceptions en Amérique aujourd’hui. Le cinéma d’auteur commence à émerger. Je pense à Alejandro González Iñárritu qui est Mexicain, ce n’est pas une coïncidence. Bien sûr, on subit l’invasion des blockbusters. Mais comment pourrait-on le contrôler ? Pour filmer le débarquement en Normandie, ils ont des moyens que nous n’avons pas. Et pourquoi cela ? Parce qu’en Amérique, il n’y a pas d’argent public. Pour faire un film de 100 millions, il faut de l’argent venant des investisseurs et bien sûr, ils veulent récupérer leur mise. Nous avons donc plus de liberté pour promouvoir la culture. Et ce qui est malheureux, c’est de voir des cinéastes en Europe tenter de réaliser des films sur le modèle américain, sans succès évidemment.

Le contexte économique est-il meilleur aujourd’hui pour le cinéma italien ?

La grande nouveauté pour les auteurs en Italie, c’est la coproduction, la possibilité de sortir de la botte. Parce que l’argent va surtout aux distributeurs, aux producteurs. Mais le distributeur n’a aucun intérêt à promouvoir le film puisqu’ il est déjà gagnant avant même de faire son travail. Par les codistributions internationales, on la chance d’être remarqués ailleurs et c’était le cas pour Respiro. Je suis devenu réalisateur grâce à Cannes. Personne n’avait vu Respiro en Italie. Il est sorti en France en tant que petit film indépendant avec des sous-titrages et il a cartonné. Mais sans la France, le film serait resté à l’affiche trois jours au plus dans les salles italiennes.

Votre prochain film parlera-t-il aussi d’émigration ou d’immigration ?

Non, basta. On dit qu’un auteur réalise toujours le même film. Je crois que je vais toujours explorer le thème de l’aliénation, de la solitude, de la nécessité de comprendre le monde et de se faire comprendre. Il y a en moi cette recherche de l’équilibre à trouver entre l’identité d’un individu et celle du monde qui nous entoure, entre l’ambition personnelle et l’idéal de la société dans laquelle nous vivons - tout comme dans la famille où il faut trouver la goutte commune. J’ai écrit deux nouveaux scénarios sur le thème du déracinement. Vous connaissez l’histoire de l’être humain, non ? Il était une fois un petit poisson (au début nous étions tous poissons, sans poumons)… La lutte pour la survie était devenue tellement dure, que le petit poisson a sauté hors de l’eau sur la pierre. Il était là sur le point de mourir. Un autre l’a suivi, l’un est peut-être mort mais l’autre a ouvert la bouche et a inspiré un grand coup, et il est devenu un dinosaure. Aujourd’hui il n’est pas question de corps. On doit se métamorphoser dans nos consciences, en revenir à des rêves d’enfant. Que fait-t-on pour nos enfants, pour le futur ? Où vont nos arbres, notre planète ? Si on ne réussit pas ce petit pas évolutif, on risque peut-être de disparaître. J’attends ce moment dans l’histoire - maintenant ou dans mille ans. L’évolution m’intéresse mais je crains que ce ne soit pas pour bientôt. Je crois que nous sommes dans le Moyen Âge de la modernité…

Interview réalisée par Palmina Di Meo

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Etienne DRIOTON et le Roi FAROUK

"....Que d'années sont passées depuis ce voyage mémorable ! Que d'événements aussi ! Dans la maison de la rue des Plantes, à Montgeron, c'est sûrement en ouvrant le dossier cartonné, d'un marron clair un peu vieilli par le temps, taché aussi sur le côté, que Etienne Drioton revoit les moments inoubliables de ces semaines. Sur la couverture est écrit en grosses lettres tracées à l'encre noire : " Souvenir du voyage en Haute-Egypte de sa Majesté le Roi Farouk Ier" [...] Nous sommes en janvier 1937, le cortège officiel quitte le palais de Koubbeh pour rejoindre le yacht royal à l'embarcadère d'Hélouan..." (extrait de "Etienne Drioton, l'Egypte, une passion")12273173693?profile=original

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Nous sommes en 1539...


Michel-Ange travaille sur sa titanesque fresque du Jugement Dernier.
200 nus gigantesques tordus ds ttes les positions possibles.

Il a 6O ans, et l'oeuvre, commandée par Clément VII en 1534 afin de conjurer le sentiment de terreur rôdant à l'époque (le sac de Rome a eu lieu en 1527, l'époque est pour le moins trouble et troublée), semble totalement irréalisable, même pour le grand Buonarroti.
Clément meurt en 34, c'est Paul III qui prend la relève.

Nous sommes donc en 1539, et Michel-Ange travaille sur sa titanesque fresque du Jugement Dernier...


Arrivent le Pape et ses Cardinaux, juger de l'état d'avancement de l'oeuvre.

Bagio de Cesena, premier conseiller du pontife, et genre à pisser de l'acide, est outré ; il déclare qu'une telle ribambelle de "parties honteuses" est plus à sa place dans une taverne ou une maison de plaisirs que dans la Chapelle du Pape, qu'il faut détruire cette horreur et durement châtier l'Artiste.

Michel-Ange serre les dents, impossible de répondre. Les choses en restent là...

Quelques semaines plus tard, le Pape et ses conseillers reviennent.
Et là...consternation !!
Par vengeance, Michel-Ange a osé peindre Bagio de Cesena, en Minos l'esclave de l'enfer, affublé d'oreilles d'âne, un serpent lui bouffant les testicules...(je rappelle aux étourdis que ça, normalement, c'était le bûcher direct. Avec des clous sous les ongles pour faire bonne figure)...Cesena, au bord de l'apoplexie, hurle auprès du Pape de faire quelque chose contre cette infâmie !!!

Moment de silence qu'on imagine très tendu...

Et le Pape, un petit sourire, de répondre : "Mon pauvre ami, je ne peux hélas rien faire ! Si encore Michel-Ange vous eut placé au Purgatoire, j'aurais pu intercéder en votre faveur auprès du Ciel ! Mais en Enfer, ni moi ni personne n'avons aucun pouvoir...".

Moralité : toujours faire attention lorsqu'on emmerde un Artiste de génie et un Pape malin. Au risque d'y gagner une postérité, certes, mais un peu louche ^^


Michel-Ange Buonarotti (1475-1564)
Le Jugement Dernier, détail de l'Enfer, portrait de Bagio de Cesena en Minos.
Fresque.
Entre 1534 et 1541.

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La poésie, c'est ce qui nous fait tenir debout lorsque la vie est trop pesante,les poèmes...les petites lumières de nos vies lorsque tout s'assombrit.Qui mieux que ce grand poète l'a si bien exprimé?"Les poèmes- telles de petites lanternes où brûle encore le reflet d'une autre lumière"."Le reflet des lampes sur la vitre. Poèmes, comme un reflet qui ne s'éteindrait pas fatalement avec nous".(Ph Jaccottet, La Semaison et Ce peu de bruits...)
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Après l'orage

Vol d'hirondelles

Ciel blanc Ciel noir

Déchiré par l'éclair

Grondement de tonnerre

Folie de vent dans le tilleul frémissant

Et soudain après l’orage

Ton cœur contre mon âme

Tes yeux m'interpellent

Ta bouche tendre

Sur mes lèvres nues

Ainsi le jour retrouvant la nuit

dans un pur silence

Que la joie demeure

 

29/06/2016

Nada

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L'ultime choix imaginaire

Rêverie

Je continue à exister,
Accueillant la facilité.
Avec aisance, je chemine,
Au hasard, je fais bonne mine.

J'ignore certes où il me mène,
Éloignée des regrets et peines.
Éliminant les vains efforts,
Je participe à mon confort.

Non protégée de parapets,
Ma route semble un pont coupé,
D'où, comme par inadvertance,
Tomberai dans la mer immense.

Ultime choix imaginaire,
Qu'il me sera donné de faire
Au dernier instant de ma vie
Si me revient ma rêverie.

28 juin 2016

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Turner et la Belgique...

Il y a tout de même un curieux atavisme typiquement belge, qui consiste à ignorer tout ce qui pourrait participer à la grandeur culturelle du Pays...

Qui, en Belgique, se souvient que les Van Beethoven sont belges ? (Les Van Beethoven sont originaires de Louvain, et le grand-père Beethoven travaillait comme maître de chapelle à la Cathédrale de Liège...VAN, et non VON Beethoven...)
Qui sait que le premier chef-d'oeuvre de Rodin est un portrait du-dit Beethoven, placé sur la façade du Conservatoire ?
Qui fait encore l'effort de se souvenir que la Peinture à l'Huile a été "inventée" par Van Eyck, qui n'était pas vraiment autre chose qu'un Belge ?

Et Turner...

C'était un voyageur infatigable, le Turner, c'est un fait bien connu.

A une époque où les guerres et luttes imbéciles d'imbéciles au pouvoir n'étaient pas pires qu'aujourd'hui, rendant la circulation des gens bien difficile, il était de ceux qui n'hésitaient pas à partir quand-même.


Plusieurs fois dans sa vie, il s'est lancé dans ce qui, à l'époque, représentaient de véritables expéditions ; des voyages de plusieurs mois...traverser des cols devenus aujourd'hui inimaginables et impraticables, des pays ravagés par la guerre, les famines ; traverser des océans en se faisant attacher au mât afin de vivre la tempête de près (même les marins de métier ont eu peur, à l'époque, en le regardant faire...).
A pied, à cheval, en diligence (accidentée en pleine nuit et en plein blizzard dans les Alpes. Il en a fait une toile, bien sûr !), et, son méga-kiff, en bateau.

Les pinceaux et ses carnets dans la poche, et vogue !

Il a parcouru l'Europe dans tous les sens, créant un corpus de plusieurs milliers de croquis et d'aquarelles.
Il a traversé la France, au moment où la France n'arrivait pas à se remettre de ses révolutions et guerres diverses...
L'Allemagne, à l'époque de Beethoven et de Goethe...
L'Italie, la Suisse, l'Autriche, Turner à voyagé partout à une époque où voyager était difficile et dangereux.

Et toujours, pour peindre et dessiner.

Et puis dans les années 1830-40, il va remonter en bateau la Seine et...la Meuse.

Turner traverse la Belgique.

En Belgique, il dessine tout, et ce qu'il ne dessine pas, il le peint : Liège, qu'il trouve intimidante, Waterloo bien entendu (c'était il y a pas longtemps, à l'époque, le signal était encore extrêmement fort), et...Dinant, dont il tombe littéralement amoureux, comparant la région au Paradis avant la Faute...

A Dinant, Turner va réaliser un enemble d'aquarelles parmi les plus extraordinnaires de son oeuvre : les lumières mouillées de pluie, la sensation de grandeur presque divine des rochers fameux...

Quand on regarde ce genre de merveille aquarellée, on se dit qu'effectivement, Turner à aimé la Belgique...

Mais j'en reviens à ma phrase d'intoduction : ce curieux phénomène qui pousse la Belgique à systématiquement ignorer ce dont elle pourraît s'enorgueillir...sans vouloir tomber dans l'exécrable exemple français à ce niveau, je dirais qu'il y a tout de même un minimum...

Enfin bref ; un jour, Turner s'est promené à Dinant.
..

William Turner (1775-1851)
Dinant sur Meuse.
Aquarelle/papier
Vers 1839.

12273171901?profile=original

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Al Andalus

Il est là-bas des palais de rêves qu’ont construits des génies.

Dans la nuit andalouse, quand monte la lune dans le ciel noir,

Se découpent les créneaux d’une forteresse d’un autre temps.

Dans les jardins endormis, si tu prêtes l’oreille,

Tu entendras le murmure des fontaines

Et le doux chant de l’eau qui retombe en pluie dans les vasques bleues.

Murmure magique, douce mélodie

Dont les syllabes ressemblent aux paroles de celle que tu aimas.

Celle-là qui un soir s’en alla, magicienne du silence,

Au travers des arceaux arabes des palais andalous.

Reste la mémoire et les sanglots de la fontaine.

Mais parfois, quand la lune resplendit,

Il me semble voir une ombre qui se glisse, féminine et svelte,

Le long des murs de l’Alhambra.

Ce n’est sans doute qu’un rêve.

Pourtant, dans les jardins du Generalife, l’odeur entêtante des roses

Parle encore d’amour dans la chaleur enivrante de la nuit andalouse.

littérature

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Charles nous signale ceci:.

"Chers amis,amies bonjour,

J'ai l'honneur de participer a un concours artistique important pour moi.
Il y aura 15 lauréats et 1 prix du public uniquement.
Si vous appréciez ce que je présente comme projet ,votez pour moi,ce sera pour moi une immense joie,et d'avance ,je vous remercie de tout coeur .
Pour cela,vous pouvez voter pour moi en allant sur leur site 
en cliquant dans ( "vote for art""  ) et en votant pour moi".

La page du site "Straffe artistes" où est présentée son oeuvre appelée "Le pari gagnant"  de Charles se trouve ici:

http://www.straffeartists.be/gallery.php?id_vote=925

Il vous suffit de cliquer sur le bouton voter en dessous de son oeuvre pour encourager ce membre qui nous réjouit à chacune de ses communications d'oeuvres.

Son oeuvre: 12273173283?profile=original

Merci à vous tous, pour lui.

Et cet appel constitue aussi une bonne occasion de rappeler à votre bon souvenir le panorama des oeuvres transmises par lui:

           

Robert Paul

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La dernière génération

Pour en retrouver la saveur,
Je dis des mots de mon enfance,
Qui dans l'espace soudain dansent,
Rondes de sons et de couleurs.

Or si Alain est près de moi,
Il arrive qu'il mette à sa place
Un vocable que je remplace.
Il m'a surprise bien des fois.

Sa mémoire garde vivantes
Des scènes emplies de fantaisie,
D'une rieuse poésie,
Pour lui d'une grâce évidente.

À l'ère des excentricités,
Des performances corporelles,
Attirant l'intérêt sur elles,
Abondent les activités.

Un langage étrange, bruyant,
Plaît à des foules curieuses
Lassées des tâches ennuyeuses,
De leur quotidien décevant.

Sa médiocrité appauvrit
Mais peu s'en soucie la jeunesse.
Ses échanges certes progressent,
Marqués d'un tout nouvel esprit.

27 juin 2016

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administrateur théâtres

Voilà la 13e édition de Lille Piano(s) Festival achevée depuis une bonne semaine et il nous reste de très beaux souvenirs. Si nous n’avons pas pu courir  aux quatre coins  la ville où rivalisaient claviers et autres boîtes à musique - au Forum départemental des sciences à Villeneuve-d’Ascq, à la Villa départementale Marguerite Yourcenar à Saint-Jans-Cappel, et à la Maison natale Charles de Gaulle à Lille sans oublier le Furet du Nord et la Gare Saint-Sauveur -  nous nous sommes partagés entre  le Nouveau Siècle, résidence de l’Orchestre national de Lille, et le Conservatoire. Selon les organisateurs, le  taux de fréquentation a été de  17 % supérieur à l’année dernière. Un très grand succès compte tenu de la liesse européenne  pour les heurs et malheurs du  ballon rond.

13502634_928332577293943_4494094193331760144_o.jpg?width=450Notre premier coup de cœur fut le vendredi soir à l’auditorium du Nouveau Siècle, avec la richesse pianistique du récital Alexandre Tharaud interprétant Les variations Goldberg de J.-S. Bach. Le plateau de bois blond illuminé de silence et de respect accueille un musicien aux énonciations fermes, aux cascades et ascensions vertigineuses. Les galops effrénés et les survols aériens  succèdent  aux lents enchantements. Les poignets de l’artiste semblent suspendus à quelque fil mystérieux. On ne perd pas une note des suites frissonnantes, de belles notes détachées, des éparpillements ludiques et même des pas de danse! Et l’aveu, en filigrane, de notre condition humaine éphémère, effeuillée tendrement à la manière d’un bouquet de coquelicots. Des pétales de vie lentement dispersés d’où émerge la sérénité. Soliste très réputé de sa génération,

13517458_928332050627329_5232199208256050418_o.jpgAlexandre Tharaud se produit dans les plus grands festivals à travers le monde. Il a enregistré ses variations chez ERATO.

Puis vint la rencontre avec l’égérie du festival, l’une des plus grandes personnalités du piano d’aujourd’hui, Anne Queffélec, soliste renommée,  meilleure interprète de l’année 1990, invitée à travers le monde entier.  Elle se dit attachée à la ville de Lille pour des raisons familiale et musicales. Elle est heureuse de créer du lien avec le public, elle aime l’esprit d’ouverture du festival, elle souligne la qualité des claviers offerts et la très belle organisation des répétitions et des concerts. On est dimanche à 11 heures au Conservatoire.

 13497797_928332047293996_2421304744615565636_o.jpg?width=450Le programme éclectique qu’elle propose  est une œuvre de joaillerie. Elle alterne en effet Gnossiennes et Gymnopédies d’Eric Satie, des  morceaux de  Ravel, Poulenc et Debussy  avec un florilège d’œuvres méconnues du début du 20e siècle de Déodat de Séverac, Pierre-Octave  Ferroud, Reynaldo Hahn, Florent Schmitt, Charles  Koechlin et même un certain  Gabriel Dupont, mort de tuberculose: Après-midi de Dimanche (extrait des Heures dolentes).  La salle est bondée, au parterre comme à l’étage, pour savourer les plaisirs de la musique intimiste ou bucolique. Plus qu’un récital, appelons cela une rêverie commune où se rencontrent l’œuvre, l’interprète et des auditeurs dont elle a habilement capté l’écoute profonde dès le début du concert. La pluie claque sur la coupole du Conservatoire ?  Elle en est fort aise, elle est reliée aux éléments naturels qui renforcent son propos. De la nostalgique Première Gymnopédie, nous  plongeons  dans la langueur  et les légatos lumineux et le toucher aérien de la Rêverie de Debussy. Mais voilà que  perce le spleen sous une pluie battante dans la 3e Gnossienne. Nonchalante de Ferroud est vive et syncopée, libre Esméralda qui danse sous la pluie ! On se délecte des sonorités, des arpèges rêveurs, des silences de neige, et de rythmes de tableaux d’une exposition… bien qu’ils ne soient  nulle part dans le lancinant Glas de Schmitt! Une vraie magie musicale au bout des doigts fait que  résonnent des cloches, fenêtre ouverte sur le monde qui bruisse, chantent des voix de marins (Le chant des pêcheurs de Koechlin), de la main droite miroitent fugaces, au sein de fiévreuses attentes, des nuages des feuilles et des clairs de lune (Debussy). On est sidéré par la qualité des timbres et la composition orchestrale des couleurs, et même d’habiles jeux de dissonances caverneuses, avec chaque fois un soin extrême pour les dernières mesures comme dans Hivernale de Hahn.

  C’est avec une sonate de Scarlatti qui termine ce récital de rêve une promenade en Italie offerte par l’interprète. Les  mains  se croisent à vive allure, les note se piquent de soleil, voici l’écoulement liquide de la joie dans des flots de dentelle musicale, et des roucoulements ininterrompus. Le public remercie debout cette grande dame qui l’a fait pénétrer  au cœur du mystère de la musique. Rendez-vous est pris pour le soir même à 20h, au Nouveau siècle où elle jouera le concert pour piano BWV 1055 de Bach dans un rythme envoûtant. Là encore, on avait rendez-vous avec le ravissement.

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Nous attendons avec grande impatience  sa venue au  concert d’ouverture du Festival Musiq3 à Bruxelles  les trois premiers jours de juillet. C’est  sans doute l'un des concerts les plus attendus  de ce festival,  en  voici le programme :

 

Wolfgang Amadeus Mozart, Sonate en sol majeur pour violon et piano KV 301

Maurice RavelKaddish

Fazil SayCleopatra pour violon seul, op. 34

Aram KhatchatourianGayaneh : Danse du sabre

Claude Debussy, Sonate en sol mineur pour violon et piano

Jules Massenet, La Méditation de Thaïs

 

Anne Queffélec et Tobias Feldman sont animés d’une même profondeur, à la fois sereine et lumineuse. Si Elle est une égérie du piano français, gracieuse et souriante, littéraire dans son approche du clavier, Lui est un jeune virtuose, qui a époustouflé tous les observateurs au dernier Concours Reine Elisabeth de violon.  Et nous avons hâte de les entendre ensemble ! 

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Désir.

Fleuve gris-vert tranquille,

immobile sous le bleu du ciel,

ses longs bras chauds d'été

s'impatientent du déferlement

mélodique de la rivière brune,

énergique, pressée de se lover en lui,

de s'y perdre, jusqu'à devenir mer.

Une jeune femme sereine,

alanguie sous le citronnier vert,

ses hanches épanouies tel un fleuve,

lumineuses et offertes,

écoute la démarche feutrée de celui dont les

rivières à la place des yeux,

s'éternisent sur ses hanches,

jusqu'à ce que la mer l'un dans l'autre les mêle.

 

 

NINA

 

 

 

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