Je me souviens qu'en mon jeune âge,
J'avais quelques biens personnels,
Parfois présents providentiels
Auxquels je donnais un usage.
Je les gardais avec tendresse,
Responsable de leur état.
Aucun d'eux n'avait de l'éclat
Mais me causait de l'allégresse.
Me ravissaient les coquillages
Dont j'appréciais la beauté,
L'étonnante diversité,
L'évanescente odeur de plage.
En ai alourdi mes bagages,
Obligée d'aller vivre ailleurs.
C'était un paquet de bonheur.
Ils ont perduré sans outrages.
Eurent un tout autre destin,
Les êtres aimés de mon enfance,
Qui riaient de mon innocence.
Depuis longtemps se sont éteints.
29 juin 2016
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