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2050 Une brève histoire de l'avenir

Exposition

11.09.2015 > 24.01.2016

12273122855?profile=originalExercice de futurologie, « Une brève histoire de l’avenir » (Fayard, 2006) est l’ouvrage prémonitoire de l'économiste, écrivain - auteur de 65 romans et essais - et haut fonctionnaire français Jacques Attali qui déroule au fil de ses 400 pages, une histoire télescopée du monde et imagine ce que seront nos années à venir et notre rapport au monde, d’ici 2050.  Ce livre a  servi de base à une  ambitieuse double  exposition d’un style inédit, qui s’ouvre quasi simultanément à Bruxelles et à Paris, à  la date anniversaire  tristement  historique du 11 septembre.

 Deux expositions, indépendantes mais simultanées et complémentaires, s'articulent autour  du questionnement de notre avenir.  Des artistes se sont  engagés dans l’analyse des grandes dynamiques qui traversent et animent notre monde moderne.

L’objectif déclaré des commissaires et de toute l’équipe organisatrice est l’éveil. De la méditation à l’action ou à la réaction. Pour Jacques Attali, une exposition est une autre façon de frapper à la porte des consciences des citoyens. Il faut  dépasser le constat et l’observation du monde  généralement prônée par les artistes contemporains et  chercher à réinstaurer l’utopie grâce à la dimension altruiste de l’art.  

L’exposition « 2050 Une brève histoire de l'avenir » aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,  débute par La Vénus de Galgenberg une figurine paléolithique féminine  en serpentine datée de plus de 30.000 ans, mesurant  7,20 cm et  pesant à peine 10 g …d’éternité? Elle est mise en miroir ave une œuvre de Louise Bourgeois, Fragile Goddess, 2002. Elle nous renvoie à la fragilité de notre patrimoine et à l’importance de sa sauvegarde, ainsi que de celle de la connaissance. Nous avons tous en mémoire la tragédie du récent drame de Palmyre, berceau mésopotamien de notre civilisation. Par ailleurs, un partenariat inédit a été développé entre le Musée Numérique (MRBAB), le Naturhistorisches Museum de Vienne et la firme Trideus et Alph Studios). Avec la numérisation 3D de la Vénus de Galgenberg, les MRBAB remettent en question les techniques modernes de reproduction et le rôle à venir des musées.

lachapelle_gas_shell_2012_large@2x.jpg?width=450David Lachapelle Gas Shell 2012

 Les œuvres choisies sont celles d’artistes qui   pratiquent ce qu'André Breton disait de Giorgio De Chirico : « L'artiste, cette sentinelle sur le sentier, a à perte de vue des qui-vive. » Pour faire de cette exposition un lieu où l’on pense le futur, cette exposition se veut  être une boîte à alertes qui nous rend conscients de ce que nous sommes et de ce que l’on peut devenir.

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Le rythme de l’accrochage  alterne peintures, sculptures, photographies, vidéos, installations et arts numériques : plus de 70 oeuvres d’art contemporain qui peuvent éclairer notre regard sur des thématiques urgentes telles que l'éclatement de l'empire américain, la surconsommation, les conflits mondiaux, l'épuisement des ressources naturelles, les inégalités sociales et économiques, la mutation de l’être humain, l'utopie d'un autre monde possible. À ces thèmes complexes viennent se greffer des visions positives et constructives, parfois même teintées d’humour. Des artistes belges et internationaux comme Sugimoto, Boetti, Kingelez, Warhol, LaChapelle, Gursky, Op de Beeck, Burtynsky, Yongliang, Turk, Alÿs, Hatoum,… nous invitent ainsi à réfléchir à l’avenir.

http://www.fine-arts-museum.be/fr/expositions/2050

 

L’exposition  éponyme du Musée du Louvre  qui ouvre bientôt à Paris  ( 24.09.2015 > 04.01.2016) se projette elle aussi dans le futur en se fondant sur une lecture subjective du passé, imaginée et portée par la création artistique des millénaires précédents, mais aussi par quinze œuvres d’artistes contemporains du monde entier. http://www.louvre.fr/expositions/une-breve-histoire-de-l-avenir

 

La date d’ouverture de l’exposition à Bruxelles, capitale de l’EUROPE – 11 septembre 2015 – renvoie aux événements du World Trade Center qui ont ouvert le nouveau millénaire et bousculé l’ordre du monde. Cette symbolique est importante dans le storytelling de l’exposition, notamment avec les œuvres de Wolfgang Staehle et Hiroshi Sugimoto, qui évoquent le déclin de l’empire américain.

BurdenMetropolisII450.jpg?width=450                                                    Chris Burden Metropolis II 2011 

12273123065?profile=originalq                                         Charles Csuri et James Sheffer, Random War 1967

12273123455?profile=original                                   John Isaacs The matrix of Amnesia (Fat man) 1997

12273123480?profile=original                                            Olga Kisseleva La conquête de l'Arctique 2011

12273123886?profile=original                                      Maarten Vanden Eynde Plastic Reef, 2005-2012

12273123280?profile=original                                      Arman (Armand Pierre Fernadez) Drogues 1960-62

12273124694?profile=original                                   Michael Wolf Tokyo Compression Multiple, Horizontal, 2009

55ddb5fc3570b546538105c9.gif?width=500                                       HeHe (Helen Evans et Heiko Hansen) Fleur de Lys 2009

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Très impressionnante est cette œuvre de Jake et Dinos Chapman (deux frères artistes plasticiens britanniques) intitulée The tower of Babble dont voici un détail. C'est en fait une immense maquette- parodie de celles des musées de sciences naturelles - illustrant une  apocalypse surpeuplée en trois D, digne  de Jérôme Bosch. 

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 La série des reliquaires d’AL Farrow Mausoleum I (1943) est tout aussi poignante car d’une tragique actualité. Synagogue, chapelle et mosquée sont intégralement fabriquées à l’aide d’armes récupérée. Mais la religion n’est-elle pas  elle aussi une arme redoutable ? Et que le contraste est grand entre le principe de recueillement que le lieu est supposé inspirer et l’histoire violente qui a toujours accompagné l’expansion des religions. All you need is love (2010), une œuvre signée Eugenio Merino.

Eugenio Merino, All You Need is Love, 2010, books.

Epinglons également – non « Le meilleur des mondes » - mais Le rêve d’un monde meilleur (2011) de Gonçalo Mabunda, né au Mozambique qui a vécu enfant les horreurs de la guerre civile. 

6eb52133bce383f2dc163600d245f246.jpgL’interactivité est très souhaitée: chacune des huit sections est présentée sur  des feuillets détachables que le visiteur peut arracher à sa guise et emporter. Le bruit de la page que l’on arrache avant de l’archiver dans une plaquette  fait déjà frémir : Introduction, Los Angeles et la suprématie américaine, Déclin de la puissance américaine - vers une nouvelle géopolitique, Une planète menacée - du constat à l’engagement, Surconsommation – consommer … oublier, L’empire du marché : it’s a Rich Man’s World, Le temps : une denrée rare, l’art de l’immortalité, Hyperconflits : des guerres d’un genre nouveau, Utopies : let the future tell the truth.

12273125669?profile=originalDe nouvelles technologies encouragent les visiteurs à commenter et partager leur propre perspective avant, pendant et après l’exposition. Un photomaton permettra aux visiteurs d’envoyer un « gif » (photo animée) accompagné d’un message tourné vers le futur.

Un social wall projettera, en temps réel, les interactions #expo2050 sur les réseaux sociaux. Les expositions de Bruxelles et Paris dialogueront donc avec le reste du monde. Le tout est aussi à suivre en direct sur le site web de l’exposition  www.expo-2050.be  – qui propose également des vidéos (teasers, interviews et timelapses).

Une application pour smartphone et tablettes est proposée gratuitement (en FR, NL et EN). Remplaçant l’audioguide, elle raconte l’exposition à travers des interviews, vidéos, photos, images d’archives, articles,... L’utilisateur peut donc tant préparer sa venue au musée qu’élargir sa réflexion sur les oeuvres et sujets abordés. Trace virtuelle et qualitative de l’exposition, l’application « Fine Arts Belgium » fournit un contenu supplémentaire (vidéo) au catalogue.

De nombreuses activités sont organisées en marge de l’exposition (conférences, colloques, ateliers créatifs, visites guidées, visites « sur mesure », etc.).Le public pourra également participer aux « meet the artist », des rencontres exclusives avec les grands noms de l’art contemporain (Olga Kisseleva, Thu Van Tran, Maarten Vanden Eynde, Hans Op de Beeck, David Altmejd,…).

12273126453?profile=originalDe l’horreur au miracle, notre dernier regard se porte sur une fantastique maquette de ville imaginaire tentaculaire mais accueillante, imaginée par l’artiste congolais Bodys Izek Kingelz, décédé cette année.

 

Vous pouvez écouter Jacques Attali ici : http://www.rtbf.be/radio/player/lapremiere?id=2042259&e=

 

INFORMATIONS PRATIQUES

BRUXELLES

11.09.2015 > 24.01.2016

www.expo-2050.be

Horaires

mardi > vendredi | 10:00 > 17:00

samedi > dimanche | 11:00 > 18:00

Tarifs

€ 14,50 adulte € 12,50 senior (+65 ans),

€ 8 jeune (6>25 ans), enseignant, personne

souffrant d’un handicap et leur accompagnateur

€ 10,5 groupe adulte € 3,5 groupe scolaire

€ 0 Ami des MRBAB, membre ICOM, enfant (-6ans)

Ticketing online : https://onlineticketing.fine-arts-museum.be

Une application multimédia et un guide

du visiteur (papier) gratuits sont disponibles.

Catalogue : coéd. Snoeck/MRBAB, 224 p., € 32

(également disponible en e-book)

Commissariat de l’exposition

Jennifer BEAULOYE, docteur en histoire de l’art et

chercheur post-doctoral en muséologie et

nouvelles technologies | Pierre-Yves DESAIVE,

responsable médias numériques & art contemporain |

Jean DE LOISY, conseiller scientifique | Jacques ATTALI,

conseiller scientifique

 

PARIS

24.09.2015 > 04.01.2016

www.louvre.fr

Horaires

Tous les jours de 09 :00 à 17:30, sauf le mardi.

Nocturnes les mercredis et vendredis jusqu’à 21 :30.

Tarifs

Tarif unique d’entrée au musée : € 15.

Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de

26 ans résidents de l’U.E., les enseignants

titulaires du pass éducation, les demandeurs

d’emploi, les adhérents des cartes Louvre

familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels

et Amis du Louvre, ainsi que le premier

dimanche des mois de septembre à mars.

Catalogue : coéd. Hazan/Louvre, 384 p., € 45

Commissariat de l’exposition

Dominique DE FONT-REAULX, conservateur

général au musée du Louvre, directrice du musée

national Eugène-Delacroix | Jean DE LOISY,

président du Palais de Tokyo | Jacques ATTALI,

conseiller scientifique | avec la collaboration de

Sandra ADAM-COURALET

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L'intensité de vivre.

 

Cela m'est bien égal au fond

 de savoir qu'est ce que le bonheur.

Il me suffit juste de ressentir son

immatérielle présence,

 puis qu'il m'insuffle son langage

et de ses couleurs me vêtisse.

De ressentir simultanément,

cette délectable bousculade intérieure,

qui me fait boire l'instant élargi,

en une ivresse bienfaisante car mesurée

et à la fois immense.

Il s'agit là d'une brûlure rafraichissante.

Ainsi, je commence à écrire.

NINA

 

 

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Veille de départ. JGobert

Veille de départ. Les valises remuent. Elles attendent impatiemment l’heure de fermeture. Les choses se bousculent, se renversent, se retournent. Joli capharnaüm disposé avec plaisir.  Tout a une place.  Sur le buffet, les documents de voyage. Eux aussi s’impatientent. Enfin partir vers cette lointaine destination. Ils sont prêts, corrects et n’espèrent plus que le moment du départ. Les appareils, caméras et autres sont chargés. Ils trépignent d’impatience.

Jour J moins un. Quelques coups de téléphone aux parents, connaissances. Transfert des clés et recommandations essentielles.  Le chien part en villégiature. Son panier, ses croquettes, ses médocs. Oui, lui aussi, à des contraintes santé.  Un petit pincement au cœur de le laisser dans cette grande maison avec des étrangers. Il sera sage.

Repas avec les enfants. Bébé ne vient pas. Mamy est triste. Les valises se ferment. La maison s’endort. Un grand sourire sur le visage et le cœur serré de partir à cet instant.

Le téléphone sonne, les amis au bout du fil. Eux aussi sont énervés, excités à l’idée de partir.  Un résumé rapide et oral des choses à ne pas omettre, à ne pas oublier. Un à demain sonore. Une dernière nuit difficile et le matin du départ est arrivé. Comme à chaque fois, tout se précipite. Un petit déjeuner léger et le taxi est déjà là. Garé sur les cailloux de l’entrée, il attend. Le chauffeur est amical et propose son aide.

Première escale à Paris. Aéroport de Roissy et déjà la cohue des grands jours. Sur le tarmac, les avions sont alignés et eux aussi attendent. Impressionnants oiseaux rangés, dociles. Le hall est rempli de personnes qui circulent dans tous les sens. Le voyage s’engage pour de bon. Les valises partent seules de leur côté. La destination est inscrite sur les énormes panneaux. Les voyageurs se regroupent et débutent l’attente salutaire avant l’embarquement. Tout est clair dans les esprits et malgré le nombre impressionnant de vérifications, le doute s’installe encore une fois. Un dernier contrôle et le bruit familier de l’embarquement. Un dernier sms aux enfants pour les rassurer. Un dernier baiser.

L’aventure débute. Chaque moment va être unique. Visite du pays des seigneurs, le plus insolite et le plus pittoresque avec ses marques historiques, ses palais, ses couleurs, sa fierté et son romantique sens de l’honneur. Un incontournable voyage dans les brumes chaudes de ces contrées aux mille et une nuits. Une rencontre imparfaite de notre monde avec ce pays et un retour en arrière dans des civilisations  inconnues, extraordinaires. L’histoire d’un peuple aux multiples visages.

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Naissance d'un soleil.

Oh je voudrais tellement pouvoir créer,

un deuxième soleil,

qui lorsque le premier,

le seul que nous connaissons,

s'endormira en s'éteignant peu-à-peu,

prendra le relais sur la pointe des pieds,

se lèvera à son tour ;

 la terre baignera ainsi dans une clarté bleue et chaude

tout le temps, tout au long de la journée.

Les nuits en seront alors plus chaudes,

plus enveloppantes et caressantes ;

un clair-obscur, au sein duquel,

une petite fille vêtue d'une robe blanche,

s'amusera à compter les étoiles,

veilleuses obstinées,

de nos deux soleils étendus côte à côte.

Puis l'aube arrivera, rose et claire,

l'un des deux  se réveillera, en un superbe chant.

NINA

 

 

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administrateur théâtres

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Divertissement littéraire et hippique de haut niveau

Pour décrire la qualité des  adaptations de  Thierry Debroux, on pourrait très bien  utiliser une citation qui  s’applique à la musique de J.M. Jarre : “La beauté - comme celle de la passion - est celle  de la finesse du jeu, de la mobilité, de  l’intensité.”   Il n’y a que lui pour savoir ainsi concentrer en une série de tableaux trépidants,  romans fleuves,  légendes épiques ou  histoires phares de notre patrimoine culturel. Il a l’art de créer des  séquences  visuellement saisissantes, quasi cinématographiques, malgré la contrainte des planches. Elles sont  splendidement ciselées, dorées sur tranche même avec  leurs dialogues incisifs, percutants et drôles.  Avec son irrésistible sens de l’humour, Thierry Debroux jongle avec la surprise théâtrale, la psychologie des personnages,  l’évocation habile d’époques  variées tout en pimentant l’aventure de clins d’œil et anachronismes savoureux.

Ses adaptations rassemblent un public avide de merveilleux, de langue harmonieuse et bondissante dont le ton sonne toujours étonnamment juste. Et souvent, c’est la littérature qui a enchanté notre adolescence qui semble soudainement retrouvée ! A une autre époque,  ce surdoué de la réécriture aurait sûrement écrit des livrets d’opéra!

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La musique et des chorégraphies à l’esthétique parfaite (ici celles de Pascal Guillaume) sont d’ailleurs souvent les ingrédients indissociables de ces pittoresques mises à la page.  Après « Le tour du monde en 80 jours » et « L’Odyssée »,   la dernière adaptation de Thierry Debroux - particulièrement  haletante -  met en scène  « Les  trois Mousquetaires » d’Alexandre Dumas et offre au spectateur un  rendu théâtral particulièrement brillant. Chacun des 28 tableaux fourmille  de créativité et de souvenirs littéraires.  Cette démarche de Thierry Debroux ne  redonnerait-elle pas tout d’un coup aux plus jeunes le goût  de la lecture, véritable vaccin contre la morosité, la solitude et  …l’échec scolaire? On peut rêver, non?

12273117257?profile=originalIl faut souligner  l’excellence  et l’habileté de la mise en scène  signée elle aussi par Thierry Debroux et la scénographie très imaginative de Catherine Cosme  qui conjugue son art avec les vidéos très évocatrices d’Eve Martin projetées sur des  caissons à double étage mobiles et pivotants. Le tournoiement des changements de lieu se fait  à la vitesse du cheval au sein de ce carrousel historique! La rare inventivité des costumes (et des chevaux mécaniques) de Ronald Beurms, plonge quant à elle à la fois dans l’historicité et dans l’onirisme.  Pour la chorégraphie des combats, une mention spéciale va bien sûr au maître d’armes Jacques Capelle.  Pour tous - comme pour un -  l’imagination est donc le maître  mot.  Ce festin de trouvailles scéniques ininterrompues n’en finit pas de séduire et entraîne l’imaginaire dans des sentiers secrets,  tout en  affichant une  facture finalement très dépouillée et bien équilibrée.

12273117458?profile=original  Quant à  la distribution, elle est  à la hauteur elle aussi. Les 29 Comédiens en scène sont tous mousquetaires dans l’âme.   Chaque nom que l’on lit sur le programme, chaque visage que l’on découvre met des étoiles dans les yeux et crée de la vie ardente sous les feux de la rampe. La cohésion et la complicité des comédiens  donnent la preuve de l’existence d’une humanité joyeuse. Une récréation fort bienvenue, il faut le dire,  face aux délires affichés de notre monde! Devant soi évoluent dans une chevauchée fantastique, des artistes, hommes et femmes bien vivants, engagés et investis, donnant toute leur énergie et leur cœur pour créer de la beauté artistique, tous siècles confondus.

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Seul l’art sauvera le monde de ses démons ravageurs. Les rapières sont là pour nous rappeler la nécessité d’une morale courageuse, du service aux autres,  du combat pour  des causes collectives, et du respect de la femme. Les valeurs des mousquetaires s’appellent amitié, intégrité,  bravoure, indépendance d’esprit, séduction et virilité. Eric De Staercke dans le rôle de Portos, Julien Besure (d’Artagnan), Laurent Bonnet (Athos) et Laurent Denayer en Aramis font merveille dans leur interprétation. Simon Vialle (Rochefort) et Nicolas Swysen (un admirable Monsieur Bonnacieux) ne sont pas moins bien campés que l’illustre valet Planchet joué par le délicieux Maroine Amini. Pour compléter le tableau d’excellence, il y a aussi Marc Laurent (un Louis XIII très crédible) et Nicolas Janssens, Monsieur de Tréville.

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 Les mousquetaires ne sont pas des superhéros, ils ont chacun leurs failles mais sont solidaires : le charme discret de l’humanité. Les femmes de l’histoire et surtout  Milady, une fascinante  Anouchka Vingtier ont toutes des choses à dire…   et toutes, le disent  avec  énormément de charme : Pauline Maréchal pour Constance Bonnacieux et  Sarah Dupré pour la Reine Anne d’Autriche.  Le cardinal Richelieu - Benoit Verhaert - et sa garde rapprochée incarnent la manipulation moderne. Et voilà le très attachant d’Artagnan (Julien Besure) dont les  démêlés avec les femmes n’ont pas fini d’attendrir, nanti  en fin de compte d’un « brevet » à double tranchant… Libre, me direz-vous? A voir … et à vous de juger! Si la chorégraphie est d'Antoine Guillaume, la musique et la chanson finale sont signées… Pascal Charpentier, comme il se doit.

12273118470?profile=originalcrédit photos: Zvonock

http://www.theatreduparc.be/Agenda/evenement/62/30.html

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             L’ŒUVRE DE JACQUELINE GILBERT : ENTRE MOTS ET COULEURS

Du 09 – 09 au 27 – 09 – 15, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles) a le plaisir de vous présenter une exposition consacrée à l’œuvre de Madame JACQUELINE GILBERT, peintre et poétesse belge, intitulée LA COULEUR DES MOTS.

Que ce soit dans le grand ou le petit format, la signature de JACQUELINE GILBERT se reconnaît dans le dénominateur commun du traitement de la couleur, pensée comme une matière destinée à remplir la totalité de l’espace pictural, comme si ce dernier était la page blanche de sa vie.

Les œuvres de grand format se définissent par des touches de couleurs parfois construites comme une sorte de « micro géométrie » subtile, constituée de figures cubiques, à peine perceptibles par le regard. 

Sa peinture, évoluant au sein d’un vocabulaire abstrait, trouve son langage propre dans une dichotomie entre couleurs vives et couleurs tendres, parfois associées ou drastiquement séparées, en relation avec ses états d’âme.

Dans les œuvres « vives », tout contribue à l’éclosion de la luminescence par la couleur, culminant vers une explosion des sens : rouge vif, noir extrêmement intense, jaune soleil. (LA FUREUR DE VIVRE – 80 x 80 cm – huile sur toile).

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Les œuvres « tendres », elles, accentuent une atmosphère de calme, voire de méditation : le bleu, le vert, le jaune et le blanc, excellemment agencés, exhalent une harmonie plastique et psychique. (ALLEGRO – 70 x 100 cm – huile sur toile).

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Une troisième « phase » s’ajoute à la palette de l’artiste dans laquelle les couleurs tendres et vives, sans dominante majeure particulière, se retrouvent mariées sur des toiles de grand format (PLAISIR D’AUTOMNE – 80 x 80 cm – huile sur toile).

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Les œuvres de petit format, tout aussi abstraites, semblent parfois vouloir s’aventurer dans un monde duquel transparaît la forme. Par « forme », il faut comprendre des « silhouettes » invitant le visiteur à les interpréter par le biais de son imaginaire (FANDANGO – 30 x 30 cm

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et FLAMENCO – 30 x 30 cm – huiles sur toile).

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Ces œuvres se définissent par un chromatisme vif à dominante rouge.

En quoi les couleurs se marient-elles avec les mots ? Dans les titres que l’on donne aux œuvres ? Dans l’onirisme qui se distille dans le regard ?

Les mots sont des images. Mais ici, l’on parle de couleurs des mots. Par conséquent, de ce qui donne de l’âme aux images, en leur conférant un soleil, une dynamique. Les titres viennent appuyer les œuvres dans l’émotion qu’elles soulèvent.

Examinons attentivement une suite de trois tableaux dans le rapport qu’ils entretiennent avec les mots-couleurs dans leur symbolique.

LA FUREUR DE VIVRE (mentionné plus haut) est composé de couleurs incandescentes, telles que le rouge vif, le jaune soleil, le noir (alternant sur les côtés, soulignant la puissance des passions dans une rage vitale). L’œuvre est atténuée, en son centre, par une trouée claire, mise en relief par un blanc mélangé de rouge dilué, au point de virer au rose, apparaissant  au sein de cette « fureur » comme une bouffée d’air frais. Il s’agit d’une œuvre de vie conçue avec des couleurs de vie.

A côté de ce tableau, figure LES COLERES DU JOUR (80 x 80 cm - huile sur toileà

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dans lequel l’artiste fait s’entrechoquer des éclairs de rouge vif, de bleu le plus agressif, de blanc parsemé ça et là, au gré des humeurs et de noir le plus lugubre, particulièrement sur la partie haute, à gauche de la toile. L’on sent l’écho d’une tempête intérieure sauvagement exprimée. Chromatiquement, les notes rouges n’ont pas la même intensité entre les deux œuvres.  Ce tableau nous offre un rouge brutal, sans concessions. Tandis que LA FUREUR DE VIVRE nous donne un rouge tout en dégradés, lequel ne perd rien de sa consistance volcanique. Il s’agit de couleurs qui expriment la vie à la manière symbolique d’un Van Gogh.

Contrairement aux autres œuvres, PLAISIR D’AUTOMNE (mentionné plus haut) marie des couleurs extrêmement soignées dans leur déploiement sur la surface de la toile. Des traits appliqués à la spatule accentuent l’alignement des couleurs épousant une forme pouvant rappeler la végétation automnale.

Le chromatisme, tout en associant des notes tendres et vives, dégage une atmosphère de tranquillité, à l’instar d’une pensée tranquillement énoncée.

ALLEGRO (mentionné plus haut), nous parle de la joie, en nous offrant un univers calme à dominante bleue, au centre duquel des soupçons de jaune agrémentent, sans fards, une véritable joie de vivre.

Au regard de son œuvre, il est pertinent de se demander si, en dernière analyse, l’étendue de toute cette couleur sur la toile ne cache pas quelque velléité d’ « expressionnisme ». Non pas de l’expressionnisme « abstrait » comme le conçoit l’Histoire de l’Art mais bien une forme d‘expression hybride alliant peinture et poésie pour atteindre son but créateur. 

JACQUELINE GILBERT étant également poétesse, en quoi ses mots se retrouvent-ils dans ses couleurs ?

Déjà une réponse nous est donnée dans sa démarche : « La couleur des mots se nuance de nos pensées….passe de l’éclat au tendre, et s’envole en fumée ! ».

Concernant la note bleue, l’artiste l’associe à la matérialité du corps avec les arcanes de la psyché : « Bleus de la chair et bleus de l’âme chamboulée par ce qui désarme ! (…) Bleu des artistes, du vif au tendre dont nos yeux ne peuvent que s’éprendre. »

Le noir est défini ainsi : « Noir, comme pagaille d’idées bousillant notre vie Blanc, comme la page où s’écrit notre vie (…) Noir et blanc s’opposent et nous posent question ! »

Et que dire de la définition que l’artiste donne de la nature des couleurs ? « Alors, pinceau peut frissonner envoyer l’œil vers les mirages – De nos désirs inavoués…pourront comprendre le langage ! »

L’artiste, autodidacte, peint depuis quinze ans. Dès l’âge de seize ans, elle rencontre l’œuvre du Caravage qui la fascine au plus haut point. Depuis lors, son « Académie » a été l’Histoire de l’Art. Son credo est celui de réaliser quelque chose de fort.

Absorbée par cette idée, elle travaille très vite, à tel point qu’elle ne cadre jamais ses tableaux, considérant que le cadre « emprisonne », en quelque sorte, sa peinture. L’image se poursuit sur les bords.

Un dénominateur commun entre la peinture et les mots se retrouve dans sa philosophie de l’acte créateur.

Dès qu’elle s’aperçoit que ce qu’elle pose sur la toile ne cadre pas avec ce qu’elle veut réaliser, sans la moindre hésitation, elle l’efface, soit pour la recommencer le lendemain, soit pour la traiter non plus par la peinture mais bien par le biais de la poésie : « Au bout de la pensée où pointe la rupture – que s’éclaire la portée vient le temps des ratures…Retrouver page blanche – aux détours d’un chemin et puis laisser la chance danser dans le matin ! »

La technique par laquelle l’artiste s’exprime est l’huile. Elle se sert également de la spatule et n’hésite pas à étaler la couleur avec ses doigts pour concevoir le fond de l’arrière-plan.

L’œuvre de JACQUELINE GILBERT est une toile de mots, une page blanche remplie de couleurs humaines laquelle, comme la mer éternelle chantée par Paul Valéry, est  toujours renouvelée. 

N.B. : Les extraits de poèmes de Jacqueline Gilbert proviennent de son intitulé, à l’instar de l’exposition qui lui est consacrée, LA COULEUR DES MOTS, (LA COULEUR DES MOTS – UN MONDE EN BLEUS – NOIR ET BLANC – COULEURS – AU BOUT DE LA PENSEE) – Editions Baudelaire (2015).

 

François L. Speranza.

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Arts
 
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Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable

 

A voir: 

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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François Speranza et Jacqueline Gilbert: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles 

(9 septembre 2015  -  Photo Robert Paul)

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Exposition Jacqueline Gilbert (Photo Espace Art Gallery)              

  

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Fille rebelle

Ne succombe pas à l’illusion qui te dit viens,
Le monde n’est qu’un attrape-nigaud.
Te voilà bien avancée maintenant et si loin
Des rêves purs et chauds !

Tu n’avais qu’une seule envie, pourquoi es-tu partie ?
Ta mère t’aimait, tu l’as abandonnée,
Ton père t’aimait , tu l’as trahi,
Et ton envie c’était la paix !

Perdue dans la rue tu t’es mise à errer.
Les visages et les sourires étrangers
N’ont pas soigné ta soif d’aventures
Et n’y as vu que de lourdes tortures !

Ce qui brille n’est pas de l’or tu le sais pourtant,
Alors pourquoi cette quête perdue d’avance,
Ce chemin bringuebalant,
Ces larmes sans nuances ?

Il n’est pas trop tard pour comprendre,
Les dés ne sont pas jetés pour toujours.
Grâce au Ciel et l’âge d’entendre,
Pose ton coeur où est le véritable amour.

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Solitude

Nous nous serions croisés

Autour d'un baiser

Je n'aurais pas vu d'écueil

Dans le bleu de ton œil

Tu aurais senti mon vrai

Malgré mon allure de pauvret

Tu m'aurais ouvert ton cœur

Je m'y serais perdu de bonheur

Tu m'aurais donné ta clef

Je l'aurais bien gardée

Nous aurions vécu à deux

Nous aurions exclu l'adieu

Tu m'aurais offert ton corps

Encore et encore

Je l'aurais pris

Et encore repris

Mêlant toi et moi

Moi et toi

Deux corps qui se nouent

Pour former un nous

Tu m'aurais tout donné

Tu m'aurais abreuvé

Je t'aurai vu

Je t'aurais bu

Je t'aurai savourée

Tu m'aurais emporté

Tu m'aurais absorbé

Je t'aurais tempérée

Ensemble nous aurions respiré

Ensemble nous aurions transpiré

Moi tout autour de toi

Toi dans l'espoir de moi

Toi le corps tendu

Ta joie serait venue

Moi le visage tordu

Je m'y serai perdu

Tu m'aurais pris

Je t'aurais remplie

Nous aurions dit je t'aime

Nous aurions redit je t'aime

Nous aurions fermé les yeux

Dans le bonheur d'être deux

Dans celui d'être un

À chaque matin

Nous aurions soudé corps et âmes

Pour écrire VIE au calame

Nous aurions pu vivre l'éternité

Si tu avais existé.

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ADMINISTRATEUR GENERAL

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 09/09 au 27/09/2015 l’exposition  événement des artistes suivants : Arcofarc (Be) digital Art, Jacqueline Gilbert (Be) peintures, Marian Sava (Be) sculptures en marbre, Joël Jabbour (Be) photographies, Aurélie Kraft (Fr) peintures, Renée Gastin (Fr) peintures et Maloute.S (Fr) peintures.

 

Le VERNISSAGE a lieu le 09/09 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Vernissage qui sera agrémenté d’extraits de Musique Celtique interprétés par la harpiste Françoise MARQUET.

 

Le FINISSAGE a lieu le 26/09 de 11h 30 à 18h 30.

 

 

ARCOFARC (Be) digital Art

« Ce que vous voyez n’est pas ce que vous voyez… »

 

Jacqueline GILBERT (Be) peintures

« La couleur des mots »

 

Marian SAVA (Be) sculptures en marbre

« Caresses du marbre »

 

Joël JABBOUR (Be) photographies

« Les fresques »

 

Aurélie KRAFT (Fr) peintures

« À la conquête de nouveaux Univers »

 

Renée GASTIN (Fr) peintures

« Avancer vers l’inconnu »

 

Maloute.S (Fr) peintures

« Au-delà des espérances »

 

 

A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste

Louis de VERDAL (Fr) sculptures

 

Exposition du 09 septembre au 27 septembre 2015.

 

INVITATION AU VERNISSAGE

 

Le Mercredi 09 septembre de 18 h 30 à 21h 30.

Drink de bienvenue et petits sandwichs fourrés.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577 120

 

INFOS ARTISTES ET VISUELS SUR :

 

Site de la galerie : http://www.espaceartgallery.eu

Le site de l’Espace Art Gallery se prolonge dorénavant sur

Le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

Voir: https://artsrtlettres.ning.com/ (Inscription gratuite)

Diaporama des plus belles expositions de l'Espace Art Gallery:  

Voir: http://ning.it/KHOXUa

Les critiques de François Speranza sur Arts et Lettres :

Voir : http://ning.it/VpFh6C

 

Et à titre d’information voici les prochaines expositions:

 

-Titre : « Voyages »

Artiste : Yves Abilene (Fr) Art numérique

Vernissage le 30/09 de 18h 30 à 21h 30.

Exposition du 30/09 au 18/10/2015.

Finissage le 17/10/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Couleurs et formes »

Artiste : Leila Chalabi (Fr) peintures

Vernissage le 30/09 de 18h 30 à 21h 30.

Exposition du 30/09 au 18/10/2015.

Finissage le 17/10/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « À la conquête de nouveaux Univers »

Artiste : Aurélie Kraft (Fr) peintures

Vernissage le 30/09 de 18h 30 à 21h 30.

Exposition du 30/09 au 18/10/2015.

Finissage le 17/10/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Horizons et séduction  »

Artiste : Marie-Noëlle Jarousseau (Fr) peintures

Vernissage le 30/09 de 18h 30 à 21h 30.

Exposition du 30/09 au 18/10/2015.

Finissage le 17/10/2015 de 11h 30 à 18h 30.

 

-Titre : « Meltin’Art spot »

Artistes : collectif d’artistes internationaux peintres et sculpteurs

Vernissage le 21/10 de 18h 30 à 21h 30.

Exposition du 21/10 au 08/10/2015.

Finissage le 07/10/2015.

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

                                                        Jerry Delfosse

                                                        Espace Art Gallery

                                                        GSM: 00.32.497. 577.120

                                                       Voir:         http://espaceartgallery.eu

 

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Pigeon vole !


C’est au fond du jardin où se tient ton palais.
Au toit penché sur une vitre vieillie,
Bicoque de quat’sous pour dimanches de paix,
Bazar en vrac de vieilles planches ternies.

Une trappe au seuil de lointains voyages
S’ouvre et se ferme sur le seigneur volant.
L’oiseau las qui frappe sans un seul ramage
Dépose les ailes lourdes du conquérant.

L’homme le guette au ciel des herbes hautes
Auprès de ces tours alignées hors du temps,
Sans la miette d’un souffle qui ne sursaute.

Puis, ce forçat des longs cours bleutés et blancs,
Héros loué par le baiser à son effort,
Se fond au gazouillis de sa niche… et s’endort.

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PARFOIS...

Parfois pour dire l'absence

Les mots tout à coup manquent...

Ils sont vidés de sens

Ne reste que le manque!

La tendresse est une drogue

Nous l'appellerons douce...

Quand notre cœur y vogue

Il s'enlise en sa mousse...

Mais quand surgit l'absence

Qu'on se retrouve seul

L'air sur lequel on danse

A comme un goût d'linceul!

Où sont les mots sauveurs?

Qui aideraient à pleurer

Apprivoiseraient la peur

De n'être plus aimé...

Sagesse ou bien dérive?

Ils sont partis les mots!

Ne reste sur la rive...

Qu'un cœur un peu trop gros!

J.G.

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De la claustrophobie

Soliloque

J'entends une voix qui insiste:
Aucun danger! Lors en avant!
Mon corps s'oppose, coeur battant,
Mon être paniqué résiste.

Aucun danger! Lors en avant!
La frayeur qui m'étreint persiste,
Mon être paniqué résiste.
Ô douloureux comportement!

La frayeur qui m'étreint persiste,
Défiant le raisonnement.
Ô douloureux comportement!
Je me sens honteuse et m'attriste.

Défiant le raisonnement, 
En souffrance hors de la piste,
Je me sens honteuse et m'attriste,
Durant ces trop nombreux moments

8 octobre 1988

J'ai retrouvé ces vers écrits
Quand brusquement mon existence
M'apparut privée d'importance.
Mes défis gisaient en débris.

À la dynamique mentale,
Sans trop d'attentes, j'eus recours.
Elle m'offrit par son discours
Une lucidité totale.

J'avais attiré l'attention
Et provoqué la prévenance
Par une pathétique errance
Besoin de valorisation.

11 septembre 2015

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ADMINISTRATEUR GENERAL

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 09/09 au 27/09/2015 l’exposition  événement des artistes suivant : Arcofarc (Be) digital Art, Jacqueline Gilbert (Be) peintures, Marian Sava (Be) sculptures en marbre, Joël Jabbour (Be) photographies, Aurélie Kraft (Fr) peintures et Renée Gastin (Fr) peintures.

 

Le VERNISSAGE a lieu le 09/09 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Vernissage qui sera agrémenté d’extraits de Musique Celtique interprétés par la harpiste Françoise MARQUET.

 

Le FINISSAGE a lieu le 26/09 de 11h 30 à 18h 30.

 

 

Arcofarc (Be) digital Art

« Ce que vous voyez n’est pas ce que vous voyez… »

 

Jacqueline GILBERT (Be) peintures

« La couleur des mots »

 

Marian SAVA (Be) sculptures en marbre

« Caresses du marbre »

 

Joël JABBOUR (Be) photographies

« Les fresques »

 

Aurélie KRAFT (Fr) peintures

« À la conquête de nouveaux Univers »

 

Renée GASTIN (Fr) peintures

« Avancer vers l’inconnu »

 

 

A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste

Louis de VERDAL (Fr) sculptures

 

Exposition du 09 septembre au 27 septembre 2015.

 

INVITATION AU VERNISSAGE

 

Le Mercredi 09 septembre de 18 h 30 à 21h 30.

Drink de bienvenue et petits sandwichs fourrés.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577 120

 

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Et à titre d’information voici les prochaines expositions:

 

-Titre : « Voyages »

Artiste : Yves Abilene (Fr) Art numérique

Vernissage le 30/09 de 18h 30 à 21h 30.

Exposition du 30/09 au 18/10/2015.

Finissage le 17/10/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Couleurs et formes »

Artiste : Leila Chalabi (Fr) peintures

Vernissage le 30/09 de 18h 30 à 21h 30.

Exposition du 30/09 au 18/10/2015.

Finissage le 17/10/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « À la conquête de nouveaux Univers »

Artiste : Aurélie Kraft (Fr) peintures

Vernissage le 30/09 de 18h 30 à 21h 30.

Exposition du 30/09 au 18/10/2015.

Finissage le 17/10/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Horizons et séduction  »

Artiste : Marie-Noëlle Jarousseau (Fr) peintures

Vernissage le 30/09 de 18h 30 à 21h 30.

Exposition du 30/09 au 18/10/2015.

Finissage le 17/10/2015 de 11h 30 à 18h 30.

 

-Titre : « Meltin’Art spot »

Artistes : collectif d’artistes peintres et sculpteurs

Vernissage le 21/10 de 18h 30 à 21h 30.

Exposition du 21/10 au 08/10/2015.

Finissage le 07/10/2015.

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

                                                         Jerry Delfosse

                                                        Espace Art Gallery

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Un élan de reconnaissance

Dans mon jardin resté sauvage,
Havre de paix ensoleillée,
Le zéphyr, doux vent de passage,
Me tient pleinement éveillée.

Je contemple le ciel immense,
Espace empli de poésie
Et ressens un émoi intense.
Me caresse le vent de vie.

Je m'abandonne à cette grâce
Qui rend délicieux l'instant.
Sur le frais gazon se font face
Des formes d'un vert différent.

Doré, d'une sobre élégance,
Un pin blanc devient agité.
J'accueille la reconnaissance,
Ô que perdure la beauté!

10 septembre 2015

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La guêpe et le papillon

Il y a des insectes au dard douloureux,
Et aussi ceux qui véhiculent une maladie mortelle,
Que sans le moindre regret ou respect pieux
Nous amenons à la demeure éternelle !

C’est évidemment le chant qui nous alerte,
Une chanson qui déjà par le passé nous a piqué,
Mais aussi la vue hideuse ou la couleur verte
Des marais ou poubelles où ces bêtes ont logé.

Pour jeter ces indésirables bestioles en Enfer,
Une bouteille est placée parmi les fleurs.
Elles peuvent entrer et goûter la fatale liqueur
Où leurs pattes s’épuiseront en duels amers.

Le papillon aux couleurs chatoyantes butine à côté,
Ses ailes immenses ne peuvent entrer par le goulot.
Bienheureux de cette robe dont il n’est pas ôté,
Il pourra, quant à lui, une seule journée vivre beau !

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Je t'attendrai où le chagrin n'existe pas

Doux ami, quand j'écoute une belle chanson
Je ressens très souvent un émoi indicible.
En conserver le charme est quelque fois possible.
Je suis sensible aux mots et attentive sons.

Au coeur et sur les lèvres, me reste ce matin
Le discours d'un chanteur à la voix enjôleuse.
Il invite un ami ou bien une amoureuse
À venir au pays où le chagrin s'éteint.

Je crois vrai ce qu'il dit. J'aimerais à mon tour
Te montrer un espace qui est plein de tendresse,
Où des oiseaux en couple échangent des caresses,
Leurs fréquents coups de bec étant gestes d'amour.

Pour chasser le chagrin, les gens de ce pays
Connaissent un moyen facile et efficace.
Chanter à pleine voix leur paraît une grâce.
Ils savent relever d'impressionnants défis.

24 décembre 1988

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Il y a l’aquarelle « faite pour être vue » dont le produit de plus en plus élitiste et sophistiqué se structure en pyramide dans une perverse course en avant initiée par les salons à la mode : - cette forme d’aquarelle détient-elle « l’entière vérité » ?

- Le mécanisme économique produit par les tendances ainsi déterminées, est-il représentatif des initiatives individuelles échappant au système qui en découle, des expressions oubliées, des créateurs isolés ?

…Ou du plaisir de peindre comme on veut, loin des courants structurés ?

- Ce que l’on fait dans ces cas-là, est-il méprisable ?

Bien sûr, l’aquarelle dite « de création » est parfois une aquarelle d’action. Il y a le geste, l’implication, l’intention…

Plus simple, il y a l’aquarelle « de contemplation », à mes yeux davantage en harmonie avec les équilibres naturels révélant d‘autres formes de beauté que celles produites par l’humanité et ses civilisations

L’aquarelle de voyage, relève souvent de cette dernière forme d‘expression.  

Et puis, il y a l’aquarelle faite pour être vécue (l‘aquarelle de voyage en fait également partie).

Mais vécue autrement, loin des élitismes de toutes sortes. Pour soi, bien qu’elle puisse être partagée.

Il y a aussi action et « action ». J’évoque ici une action forcément différente de ce que l‘on peut généralement imaginer.

Une action plus « impliquante » qu’une simple promenade picturale, qui peut être créative si elle débouche sur un acte global assimilable à un « produit » créatif. L’ensemble pouvant alors être considéré comme une démarche artistique à part entière, à la fois active et créative.

« Petit matin au refuge Vallot ». Aquarelle figurative de 55 x 70 cm« Petit matin au refuge Vallot ». Aquarelle figurative de 55 x 70 cm

« Petit matin au refuge Vallot ». Cette aquarelle figurative de 55 x 70 cm date des années 1970 (elle a aujourd’hui retrouvé la proximité du Mont Blanc dans la collection privée d‘un alpiniste de la vallée). Réalisée d’après les notes prises sur place à l’occasion de mon ascension du sommet. Elle était déjà dans l’esprit de cet inséparable relation « création - action » qui m’anime toujours au cœur de la nature chaque fois qu'elle dépasse l'échelle humaine…

 

Cette forme d’aquarelle « d’action » sera alors forcément aquarelle de création, car née au cœur de l‘action ou de la pensée incarnée par l‘action, même si le résultat ne correspond pas forcément aux critères définis par les canons de la « beauté » en matière d‘aquarelle contemporaine.

- Où situer ce concept dans un monde qui ne vous juge que par votre valeur médiatique ? 

- Et comment en démontrer la valeur, quand il suffit d’acheter un billet d’avion pour aller à l’autre bout du monde initier un carnet de voyage ce qui, (tout problème de budget mis à part), est à la portée de tout le monde aujourd’hui ?

Maintenant, tout à été fait. Les réseaux sociaux regorgent d’œuvres magnifiques dont la plupart des auteurs sont complètement inconnus.

Même nos « élites » et « chefs de file » dans cette discipline n’ont pas fait mieux que nos grands maîtres du passé qui avaient pourtant bien moins de moyens que nous….

Bien sûr, la subjectivité est reine en matière d’expression artistique, mais lorsque j’ai découvert en art les dégâts provoqués par les idéologies dominantes sur nombre de créateurs isolés, le pouvoir qu‘elles peuvent exercer à travers la puissance médiatique, l‘hégémonie des courants à la mode indissociables des intérêts économiques, j‘ai fui en me réfugiant dans ces valeurs essentielles dont Michel Onfray et François-Xavier Bellamy, à travers le passionnant entretien croisé entre ces deux philosophes paru dans le Figaro du 25 mars 2015 à l'occasion de la sortie du livre de Michel Onfray, « Cosmos », déplorent la raréfaction.

Je cite deux ou trois phrases qui sans les couper de leur contexte rejoignent (par rapport à la nature) le fond de ma pensée :

LE FIGAROVOX. « - Michel Onfray, dans Cosmos, le premier volume de votre triptyque philosophique, vous rappelez la beauté du monde. Nous ne la voyons plus ? »
*Michel ONFRAY. « - Nous avons perdu l'émerveillement. De Virgile jusqu'à la naissance du moteur, il nous habitait. Mais depuis, nous avons changé de civilisation: de leur naissance à leur mort, certains individus n'auront vécu que dans le béton, le bitume, le gaz carbonique. Des saisons, ils ne connaîtront que les feuilles qui tombent des quelques arbres qui restent dans leur rue. 

Il s'agit d'une véritable rupture anthropologique et ontologique: la fin des campagnes, la mort de la province et de la paysannerie au profit d'une hyper cérébralisation. Le vrai problème n'est pas l'oubli de l'être, comme disait Heidegger, mais l'oubli des étants qui constituent le Cosmos. »

*François-Xavier BELLAMY. « - Il faut aller plus loin encore: l'homme n'est plus en contact avec la nature qui l'environne, ni surtout avec la nature dont il se reçoit… Nous avons perdu le sens des saisons, mais aussi celui du rythme naturel de notre propre vie. Le citoyen est devenu citadin, et il a oublié que l'homme ne se construit pas ex nihilo, qu'il n'est pas un produit parmi d'autres, artificiel et transformable, dans la société de consommation. »

Alors, pour retrouver ce sens de l’émerveillement, pour vous le faire partager, pour renouer picturalement, activement (par le biais de l’aquarelle mais pas seulement, j’y reviendrai plus tard), avec la nature et l’intimité des éléments naturels, je suis revenu au contact de ces choses simples (en apparence) que sont l’air et la terre, en essayant d’en extraire l’essence, en les prenant à ma façon à « bras le corps ».

Dans l’esprit de la formidable aventure de « L’Aven aux Merveilles », quand vous m’avez accompagné dans l’exploration des nuits karstiques de l’Aven Noir en compagnie de Roland Pélissier, je vous invite cette fois à me suivre à travers de nouvelles aventures où action et création mêlées vous ouvriront d’autres perspectives sur le croquis aquarellé et l’aquarelle, loin des sentiers battus déjà tracés par les maîtres de la discipline, présents et passés.

- Quelles perspectives entre aquarelle de création et aquarelle d’action ?

Une banale prise de notes comme celles qui sont à l’origine de mon aquarelle du refuge Vallot. C’est sous cet immense porche que je vous donne rendez-vous dès le prochain article pour partir avec moi vivre de nouvelles aventures aptes à nous émerveiller en mêlant création et action. C’est d’abord à un nouveau concept que je souhaite vous inviter…

 

*François-Xavier Bellamy est maire adjoint de Versailles (sans étiquette). Ancien élève de l'École normale supérieure et agrégé de philosophie, il enseigne en classe préparatoire. Il est également l'auteur de Les Déshérités, ou l'urgence de transmettre paru aux éditions Plon en septembre 2014.
*Michel Onfray est philosophe. Après le 21 avril 2002, il fonde l'Université Populaire de Caen. Son dernier livre, Cosmos, est paru chez Flammarion. Vous pouvez retrouver ses chroniques sur son site.

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À la recherche du plaisir

 

 Propos

  La joie de vivre s’alimente aux sources des plaisirs. L’homme n’étant ni ange ni bête doit satisfaire les besoins de son corps et ceux de son esprit. Pour se sentir joyeux, il part à la recherche de sensations agréables ou exaltantes si possible

Je conçois mal cette pensée de Proust qui a écrit:on est impuissant à trouver du plaisir quand on se contente de le chercher. Je crois, au contraire qu’il est fort aisé à trouver en allant à sa rencontre. Il abonde. La vue d’une fleur nous est une caresse et celle d’un coucher de soleilun délicieux émoi.

La beauté simple ou envoûtante ne peut laisser indifférent quelle que soit la forme qu’elle prend. Elle surgit dans la nature, partout et en toute saison.

L'art permet de capter l'essence des instants de grâce. Ils se renouvellent  car la nature se transforme en restant éternellement la même.

Dans le travail ou les loisirs, la joie ressentie a un effet énergétique.

Pascal pensait que l’homme suit sa raison en se donnant du plaisir. Elle permet d’apprécier ce qui est profitable ou à craindre.

Les libertins blasés se renfermaient maussades. Du plaisir, toujours du plaisir, n’est plus du plaisir selon la sagesse populaire. Mais est-ce vrai?

Il y a des plaisirs qui restent ignorés des pauvres et d’autres dont les gens riches n’ont même pas l’idée.

 Les bons vivants sont d’un commerce agréable. Ceux qui semblent bouder le plaisir ne nous stimulent guère.

Le corps a des pulsions et l’esprit des aspirations. Les plaisirs sont de natures différentes et causent des émois qui varient en intensité.

Chacun essaie de combler ses envies. Nul ne peut échapper à sa nature. Ceux qui se mortifient satisfont leur orgueil.

L’on ne devient que ce qu’on est. Il est sage de s’accepter, n’éprouvant aucune honte quand on cherche à se faire plaisir en dépit du jugement des bien pensants, sincères ou souvent hypocrites.

Chaque plaisir qui se présente spontanément est une grâce.

 

10 septembre 2011 

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Usine mortelle , Juillet 1966, 16 ans !

Il est une douleur éternelle et inconsolable
Que celle de perdre un petit copain de son enfance,
Quand les ” années collège ” retentissent d’innocence
Courent heureuses et naïves et semblent inviolables.

Quinze ans. Il faut déjà décider, abandonner ses jouets.
C’est l’heure fatale des entretiens empreints de gravité !
Les repas jadis légers se mettent à peser lourdement
Sous le regard bienfaisant mais déjà inquiet de nos parents.

As-tu choisi ? Les années soixante sont ” fastes ” de projets !
A l’âge cité, les gars des villages ont déjà opté :
Ce sera l’usine, la ferme ou peut-être la mine.
Certains, ” refroidis ” d’avance, ont couru vers la marine !

D’autres plus" privilégiés" peut-être sont allés au lycée ;
L’avenir dira si je crois que cela est la vérité ?
Et si de plus nombreux enfants émergeant de leurs terroirs,
Dans une autre époque verront plus de portes les recevoir ?

J’arrive à la perte cruelle de cette jeune âme.
Je ne pouvais avant de raconter ce terrible drame
Omettre d’en situer l’action dans un temps pénible
Pour une jeunesse fort en quête de tous les possibles.
.
Aussi voulais-je rejoindre l’Eldorado des travailleurs
Et saluer définitivement mes bons vieux professeurs.
Cela déplut à mon père qui m’enrôla à l’usine.
Ce furent les rudes corvées, celles qui exterminent

Je commençais à comprendre, des batteries entières,
Mais que dis-je, des armées complètes de prolétaires !
Le sinistre métal, la sirène et les pissotières,
Les quolibets, les crachats et la rudesse ouvrière
Vinrent très vite souffler les lumières de l’adolescent
Qui composait la tendre symphonie d’un bonheur présent !

Mais au sein de l’enfer des ferrailles j’ai trouvé un ange.
Errant, déjà résigné, parmi des montagnes étranges.
Placé là tout exprès comme un miroir à mon intention,
Destiné à guider mes pas de stagiaire en perdition,

Un copain d’usine, pour m’accompagner dans l’aventure
Des fracas de rivetages, boulonnages ou soudures.
Le parrain en quelque sorte de la secte des pont-roulants
Qui déambulent sans fin sous la toiture en klaxonnant,
Transportant des tonnes d’ouvrages d’atelier en atelier,
Calibrés, assemblés, arrimés, solidement enchaînés
.
Ce gamin n’avait pas de métier, entré comme ouvrier,
Il n’avait pour unique projet à être sacrifié
Que de soulager sa famille nombreuse de son fardeau
Et puis finir comme elle, arc-bouté à un écriteau !

Enjoué à longueur de journée, je crois qu’il se riait
En vérité du rôle qu’il occupait et qui le clouait ;
Mais fier cependant d’assumer la responsabilité
D’un paumé venu tester sa quotidienne réalité.

Très tôt j’oubliais avec lui les tortures journalières
Des heures interminables et des remarques amères.
Je pense aussi que ma présence lui sembla passagère,
Tant mon effarement face à ce monde si primaire
Laissait à deviner que je le quitterai bien vite,
N’étant ici, chaque jour passant, qu’un témoin néophyte.

Chacun saura que sur de telles bases nous n’avions en tête
Que des visions d’enfants suppliant que cela s’arrête !
Tout était prétexte entre nous à bâtir des images,
Faire tourner des manèges la tête dans les nuages.

Nous venions de découvrir la véritable amitié,
Celle qui cimente les hommes quand ils sont prisonniers.
Aucune valeur ne nous paraissait ici convoitable
Que celle d’y rencontrer une humanité aimable.

Prisonniers, nous l’étions, mais avec une grande différence :
Pour moi, huit jours de contrat, mais lui à quand sa délivrance ?
Combien d’années couvriront-t-elles de leur sinistre manteau
Son existence clouée à cet inébranlable poteau ?

Un matin, beaucoup trop tôt, dans le vacarme des ateliers
Une sirène a mugi et la panique est née.
Des hommes couraient en tout sens et puis un groupe s’est formé.
Un petit corps gisait sous une poutre lâchement tombée.
Je voyais une ombre inerte, à jamais immobile.
Je suis plongé depuis, et vous, dans la question de l’utile ?

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