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Mots pour maux

Pastiche

Ô la splendeur de l'univers!
Or la fureur d'un dieu pervers
Peut mettre un décor à l'envers,
Mener des maudits en enfer.

J'ai un voisin célibataire.
Je crois qu'il a des maux divers.
Parfois de pâle, il devient vert,
Peut-être rongé par un ver.

Après avoir pris quelques verres,
Il se plaint, mais à mots couverts.
Moi, je lui parle à coeur ouvert
Et je lui récite des vers.

Les échanges sont salutaires.
Mots pour maux, quelques pas à faire.
La beauté rayonnante éclaire,
L'espérance, à nouveau, s'affaire,

9 juillet 2015

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Vaison-la-Romaine

une aquarelle d'Adyne Gohy

 

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à inspiré

Vaison-la-Romaine

Un poème de Raymond Martin

 

Le vent entonne ses entraînantes romances mistraliennes

Tout en effleurant la surface indolente, quoique parfois terrible de l’Ouvèze,

Naturelle séparation de  l’en haut et  de l’en bas, mais ne formant qu’une  seule entité.

 

Pax Romana, Latine, fière et Provençale assumée,

« Vas »[i], cité à l’altière allure,  simplement fidèle à son passé fructueux,

Ne laisse pas impassible par la somptuosité de ses pierres.

 

Parmi l’âme Celte et l’esprit Romain flottants, se devinent des effluves de farigoule

Et du sauvage  lavandin, s’exhalant  de la plaine  de Sénanque.

Et le pont Romain règne entre les rives de l’en haut et de l’en bas.

 

Vaison l’antique nous délivre tout son art au détour des ruelles,

Comme un livre ouvert en  permanence  sur une page s’offrant  à l’appel du savoir,    

Des colonnades Romaines, par ses fontaines  rafraîchissantes, au jardin des 9 demoiselles.

 

Il s’entend parfois du lointain, comme un grondement de tonnerre .Un orage à venir ?

Non !  Le dieu Silvain donne encore des coups de maillet sur ses tonneaux  de Grenache,

Résonnant  à en faire trembler les calcareuses dentelles de Montmirail.  

 

La belle noire, trésor local, l’olive parfumée à souhait nous délivre son arôme  exceptionnel,

Et quand on la presse, s’en écoule un divin nectar, en fermant les yeux  on devine  le chant   

De la ‘cigalo’, mêlé aux  fifres et tambourins en fête.

 

‘Fai pa bon travaia quand la cigalo canto’ !

 

Telle  Rome, Vaison-La-Romaine, sa sœur, nous offre la beauté indicible de ses sept collines

Erigées par ordonnance  Divine, à la gloire de la Déesse Terra Mater.



[i] Nom antique de Vaison-la-Romaine

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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CHANSON D'ETE...

Le jour se lève

Il fera beau

Montée de sève

Et trille d'oiseau...

Fenêtre ouverte

Petite brise

Etre seule, certes

Mais sans emprise!

Prendre la vie

Dans ses deux mains

Porter l'envie

Jusqu'à demain...

Et dans le soir

Si tu surviens

Vouloir y croire

Se sentir bien!

J.G.

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Dénouement JGobert

Ecrire contre une forme de solitude, remède pour ne pas se sentir seul. Ecrire au nom de l’amitié, celle qui reste de nos rêves d’antan. Chimères chargées de nos années passées qui nous ont permis de demeurer ce que nous sommes, qui ont alimenté nos destinées quand la vie nous les confisquait, quand le vide de l’existence remplissait les jours et les cœurs. Des mots attendus pour rendre plus léger l’instant présent, oublier la tristesse de l’indifférence, de l’abandon.

Ecrire des mots pour raconter, décrire, éclairer la condition. Décrire sous des mots festifs une vie qui s’étiole, se déprime, se tire, Oui, il a arrêté une correspondance qu’il sentait partir à la dérive, qui s’embourbait dans le désamour, le désintéressement. Le temps a fait son œuvre. Lassitude, incertitude, embarras se sont édifiés malgré des perceptions sincères et réelles. Cette correspondance lui était précieuse, pleine de moments heureux, d’instants délicieux. Il les revivait avec passion en les écrivant avec bonheur. Tous ses souvenirs ainsi écrits lui paraissaient plus vivants, plus ardents.

Entretenir une amitié franche, loyale se vit dans la complicité, la joie, le plaisir et non l’ambiguïté, le mensonge, l’abandon de soi-même comme de l’autre. L’amitié a fini par tourner au burlesque par des lettres sans suite, des questions sans réponses.

L’envie a disparu, la magie s’est envolée. Les mots s’échangent, s’écrivent vide d’émotions, de vie. Né alors une sensation étouffante, pesante, poussant à stopper ce feuilleton à un personnage, cette saga devenue solitaire. Le choix s’est abattu sur ce qui a été une belle histoire.

Sortir à cette heure de ces années de complicité calculée devient inévitable.  Les intolérables  silences toujours trop longs, trop lourds atteignent, blessent l’âme, le cœur. L’absence dans le silence est mortelle. L’emprise s’abat et enferme l’esprit.

Une prison d’habitude de mots s’installe et au loin, une porte, une fenêtre se ferment pour toujours. Prisonnier, il étouffe, il a besoin d’air. Un besoin de liberté, un besoin d’écrire sa liberté. Impossible de l’empêcher d’écrire ce qu’il veut, sinon il n’est plus lui.

Il respire enfin.

Le script a transcrit trop de banalités, de clichés, de négatifs qui ne correspondent plus à rien. Tout est devenu vide de sens, de sensation. La rupture, la séparation murement réfléchie a pris le temps de s’installer et est devenue bien réelle. A cet instant, tout est simple, facile, sans douleur, naturel.

Il n’écrit plus.

 

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L'hilarité

 

À la manière de...

 

Conservant sa jovialité,

Mon ami qui est alité,

Transcende la réalité.

 

Il défie la fatalité,

Vit dans la virtualité,

En apprécie les qualités.

 

Pensant à la félicité,

D'une ancienne complicité,

 Il m'assigne une utilité.

 

J'appelle alors l'hilarité,

Gardée en moi bien abritée,

Telle une grâce méritée. 

 

8 juillet 2015

 

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Tu es là

Tu es dans tous mes hivers.

Tu es dans tous mes étés.

Tu es là quand il neige.

Tu es là quand le soleil brille.

Tu es là quand le printemps renaît.

et quand l'automne apparaît.

Tu es présent même quand tu n'es pas là.

Tu es à l'intérieur et à l'extérieur de moi.

Tu es le soleil qui me réchauffe.

Mon sourire sous la pluie.

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Hommage à un vieil ami !

Te voilà au bout du chemin, vieux coquin !
La fortune t’a donné le pouvoir de tout avoir,
Fructifier les avoirs, décider les clampins,
Les presser sans cesse et piller le savoir.

Sorti d’une cuisse et pas celle de Jupiter,
Tu fus froid comme un marbre glacial ;
Pas un regard joyeux car bien trop fier
N’eut capté une âme sans qu’il ne lui fit mal.

Hautain tu le fus pétri de peur et d’arrogance,
Sans jeunesse qui ne marquât tes traits.
Tu fus vieux prenant de l’avance
Pour finir vieillard plus craintif que jamais.

Oh l’argent, oui, cela tu le connais,
Ton rêve de bâtir son mausolée
Trottait dans le berceau de ta triste lignée
Quand pour hochet tu reçus déjà un livret !

Tu n’engendras que la souffrance et la précarité
N’as gardé que des chiens dociles et dévoués.
Le moindre soupçon grevant ton autorité
A jeté ton frère dehors dans l’obscurité.

Tu as prêché des forces toujours constantes ;
Pour ton empire la faiblesse en effet, ne t’aurait pas servi.
Que vas tu faire de tes paroles blessantes,
Dire merci, ailleurs, aujourd’hui ?

Tu ne fus Bonaparte saluant les grognards,
Car peu aimé ton armée ne fit que trembler.
L’accolade d’un jour dépourvue de regard
Au fond d’un coffre-fort ne faisait que sombrer !

Je te pardonne au nom des pauvres sacrifiés.
Sans doute était-ce aussi une raison d’ Etat ,
Comme tout ceux qui étant haut perchés
Ont le triste devoir pour aimer d’en arriver là !

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12273111698?profile=original"L'Utopie" est une oeuvre latine en prose, en partie sous forme de dialogue, de l'écrivain anglais Sir Tomas More (latinisé en Morus, 1748-1535), publié en 1516. Dans une courte introduction, où il décrit la misère du peuple anglais à son époque, More énonce sur un ton très mesuré un certain nombre de vérités particulièrement terribles, telles que: "Les brebis ont mangé les hommes", faisant par là allusion aux expropriations des terres communales effectuées par le gouvernement au profit des favoris du roi, qui les avaient transformées en pâturages et en avaient chassé les paysans, réduits désormais à s'adonner au banditisme pour vivre. "Que faites-vous, si ce n'est de créer vous-même des voleurs qu'ensuite vous punissez". En polémique avec la société de son temps, Thomas More crée un Etat idéal dans l'île imaginaire d' Utopie. Le régime social et économique de cet Etat est fondé sur le travail obligatoire et sur la journée de six heures, pour qu'il reste à l'ouvrier le temps de cultiver son esprit. Considérés comme éléments improductifs, les intellectuels ne pourront exister qu'en nombre limité. La propriété privée est supprimée conformément à la doctrine platonicienne qui veut que toutes les richesses appartiennent à l' Etat; l' argent enfin est aboli. Toute la vie économique est fondée sur l'échange de marchandises entreposées dans de grands magasins publics. Les repas d'une extrême frugalité sont pris en commun; les métaux précieux sont méprisés et l' or sert à faire les chaînes dont on attache les esclaves ou des tablettes infâmantes qu'on suspend au cou des condamnés. La description d'une réception d' ambassadeurs en habits de gala, que les Utopiens prennent pour les bouffons des ambassadeurs eux-mêmes, est d'un humour qui porte encore aujourd'hui. More justifie l' esclavage et le commerce des esclaves; il ne touche pas à l'institution de la famille, ni à la religion catholique: mais il respecte les autres croyances, à l'exception toutefois du matérialisme et de l' athéisme, dont les adeptes sont exclus des charges publiques. Il concilie ingénieusement les préceptes de la charité chrétienne avec un épicurisme modéré; en contraste avec l' ascétisme religieux du moyen âge, les Utopiens désirent pour eux-mêmes et pour leur prochain les plaisirs de l'esprit et ceux du corps, dont ils considèrent la santé comme le bien principal; ils conseillent un doux suicide comme remède à ceux qui en sont dépourvus. La constitution politique de l'Etat en question est une sorte de fédération démocratique, gouvernée par un prince, Utopus, qui est en même temps le fondateur et le législateur de l'Etat. Les lois sont peu nombreuses et claires, où il faut voir une critique au caractère compliqué et confus de la législation anglaise, cause d'abus et de malversations. Car, avant toute chose, l' Etat ne doit pas être "une conspiration des riches contre les pauvres"; quant au prince, il demeure soumis à l' Etat et au peuple. Sur le plan de l'organisation militaire, More institue la conscription obligatoire, mais seulement pour la défense du pays. La paix est considérée comme le but politique suprême de l'homme d' Etat et rien n'est plus blâmable que la gloire conquise par la force des armes. Quand ils sont obligés de faire la guerre, les Utopiens enrôlent une tribu de mercenaires, les Zapolètes: ils s'arrangent pour les envoyer aux endroits les plus dangereux; ils font ainsi d'une pierre deux coups: les survivants étant rares, ils réalisent des économies sur les fortes primes qu'ils ont promises à ces mercenaires, et font en même temps oeuvre morale en purgeant l'humanité de cette gent mauvaise. Souvent aussi ils excitent contre leurs ennemis les peuples voisins, en leur donnant de l' argent et en les amenant ainsi à combattre à leur place. Tous les moyens leur sont bons pour vaincre: fomenter des révoltes chez l'ennemi; corrompre hommes d'Etat et généraux adverses, au besoin enrôler des tueurs, chargés d'attenter à leur vie, la mort de quelques-uns devant permettre de sauver la vie d'un grand nombre. Cette oeuvre brève, qui allie aux idées traditionnelles de l'époque classique un certain nombre de principes annonciateurs des temps modernes, connut un grand succès. C'est un produit typique de la Renaissance anglaise d'avant la Réforme, qui compte parmi l'une des premières tentatives, si nombreuses en Grande-Bretagne, pour donner vie à un Etat idéal et en déterminer les lois (voir aussi "La nouvelle atlantide" de Bacon et l' "Oceana" de James Harrington). La pureté du langage, son humour ainsi que la puissance descriptive et dramatique du dialogue ont fortement contribué au succès de l'oeuvre. Celle-ci fut traduite en anglais en 1551 par Ralph Robinson.

 

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UTOPIES.

"Quand la réalité stagne, les utopies nous gagnent.

En 2016 se fête le 500 e anniversaire de la parution de l’Utopie de Thomas More.
La réalité, celle d’hier et d’aujourd’hui, ne suffit pas aux êtres que nous sommes. Imaginez d’autres lieux, d’autres lois, d’autres droits, d’autres fonctionnements, d’autres architectures. 
Écrivez les illusions et les chimères d’un Eldorado flamboyant ou décadent, virtuel ou réaliste, cosmique ou microscopique."

LES PRIX : 

Le « Grand prix de la nouvelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles » 
d’un montant de 1.000 € et trois mentions de 200 €, 
avec une mise en ondes par la RTBF de l’une des nouvelles primées.

LE RÈGLEMENT :

1. Ce concours de nouvelles en langue française est organisé par la Communauté française de Belgique, Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Service général des Lettres et du Livre) en collaboration avec le réseau professionnel des animateurs d’ateliers d’écriture, Réseau Kalame, ci-après les partenaires organisationnels. Par ailleurs, le concours dispose de nombreux partenaires promotionnels, notamment, les revues Karoo, Marginales et C4, ainsi que la RTBF et CLéA.

2. Il est ouvert aux personnes de nationalité belge et/ou résidant en Belgique, quel que soit leur âge, n’ayant jamais publié une œuvre chez un éditeur papier ou numérique. Les personnes, ayant été éditées dans le cadre des deux éditions précédentes du concours « Parades » et « Errances » ne peuvent participer à cette édition.

3. L’œuvre devra être un texte original et inédit et appartenir au genre de la nouvelle. Les critères d’évaluation seront : le respect du genre, la qualité de l’intrigue, sa relation avec le thème (UTOPIES) et l’aspect littéraire (construction de la nouvelle, style, maîtrise, originalité, dimension fictionnelle...).

4. Il ne sera admis qu’une seule nouvelle par participant au concours.

5. Sont exclues : une traduction, une adaptation, une œuvre présentant un caractère publicitaire ainsi qu’une œuvre ayant déjà été publiée sur un support papier ou numérique ou ayant fait l’objet d’une réalisation ou d’une diffusion par un organisme de radiodiffusion belge ou étranger.

6. Le texte dactylographié, ne pourra compter plus de 16.500 signes (espaces compris) soit environ 8 pages (format A 4).

7. Les textes seront fournis dans un document Word extension.doc (pas de PDF !). Avec les consignes de présentation suivantes.
a) Utiliser une police de caractères à empattements en corps 12 (Times, Times New Roman, Garamond, Georgia ou Baskerville) et non une police bâton (Arial, Verdana, Helvetica, Calibri…)
b) Pour la présentation générale
– Titre centré (sans gras).
– Pas d’alinéa au début des paragraphes.
– Interlignage : 1,5.
– Pas de double interligne entre les paragraphes (= deux « enter »), sauf si volonté de marquer une vraie césure dans le texte.

8. Le texte ne pourra comporter que le titre de la nouvelle et exclura toute information qui révélerait l’identité de l’auteur. Une feuille d’identification (voir modèle de fiche ci-dessous), complétée de manière lisible, sera jointe par courrier ou courriel au texte présenté.

9. Le candidat devra faire parvenir pour le VENDREDI 11 décembre 2015 à 18 h au plus tard, la date de la poste ou de l’envoi du courriel faisant foi, le texte de son œuvre en un exemplaire (papier) à l’adresse suivante :
Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service général des lettres et du livre, 
Mention : Grand concours de nouvelles de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Laurence Ghigny – 1A016 - Bld Léopold II, 44 - 1080 Bruxelles Belgique
ou par courriel à l’adresse concoursdenouvelles@cfwb.be

10. Un accusé de réception lui parviendra, par courriel ou par courrier, en janvier 2016.

11. Un premier jury composé de lecteurs actifs dans le monde de la critique, de l’édition et de l’enseignement littéraire, des ateliers d’écriture se réunira début janvier 2016 pour retenir les meilleurs textes sur base du critère de l’article 3. Un temps de réflexion, d’échanges autour de la nouvelle, de la réécriture, du travail de l’écriture proposée par le Réseau Kalame, sera offert fin janvier 2016 aux auteurs de ces textes sélectionnés, auteurs qui auront l’occasion de retravailler leur nouvelle grâce à cette expérience collective.

12. Les auteurs visés au point 11, qu’ils aient participé à la journée ou non, devront renvoyer la version définitive de leur texte (retravaillé ou non), pour le 17/02/2016, à la même adresse postale ou courriel, en assurant de la même manière la paternité du travail effectué sur le texte initial et son anonymat, conformément à l’article 8. Ainsi qu’en joignant une pièce d’identité prouvant la nationalité et/ou la résidence sur le territoire belge du participant.

13. Est entendu par « retravail de l’œuvre » un apport de modifications qui permet néanmoins de reconnaître le texte de la version initiale de l’œuvre. Il ne sera pas accepté d’autre texte.

14. Un second jury composé d’auteurs, d’éditeurs, de journaliste de la RTBF, d’enseignants, d’attachés à l’administration se réunira pour décider de l’attribution du Grand Prix de la nouvelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles et des trois mentions ainsi que des six autres nouvelles (maximum) qui constitueront le recueil UTOPIES. Ceci implique qu’il peut renoncer à toute attribution de prix dès lors qu’il estime que la qualité de l’œuvre ou des œuvres insuffisante.

15. Les prix seront attribués le 23 avril 2016.

16. Les auteurs d’œuvres primées cèdent à titre non exclusif à la Communauté française, au réseau des animateurs d’ateliers d’écriture Réseau Kalame, aux revues Karoo, Marginales et C4, à la RTBF et aux autres partenaires promotionnels du concours le droit de reproduire, d’éditer et de publier les œuvres primées en tout ou en partie, sous forme de recueil ou dans une publication papier, numérique ou par onde et ce sans limite de temps. Les éditions, reproductions et publications précitées, en ce compris les parutions dans la presse quotidienne ou périodique, seront considérées comme promotionnelles et, à ce titre, ne donneront lieu à aucune rétribution complémentaire aux prix attribués dans le cadre de ce concours.

17. Pour la publication, la Communauté française et ses partenaires (Réseau Kalame, KAROO, Marginales, C4, RTBF, CLéA) se réservent le droit d’effectuer les corrections orthographiques, grammaticales et syntaxiques nécessaires. Ils proposeront également, en concertation avec l’auteur concerné, des modifications de contenu dans un souci de cohérence narrative et de bonne compréhension par le lecteur.

18. Du seul fait de leur participation au concours, les auteurs garantissent la Communauté française et ses partenaires contre tout recours éventuel des tiers en ce qui concerne l’originalité et le caractère inédit des textes présentés par eux.

19. La Communauté française de Belgique, Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles fait appel au Réseau Kalame, le réseau professionnel des animateurs d’ateliers d’écriture pour la mise en œuvre de différentes étapes de ce concours. Aucun recours fondé sur les conditions, le déroulement et le résultat du concours ne pourra être admis.

20. Les données à caractère personnel transmises dans le cadre de la participation à ce concours seront traitées, par le Service Général des Lettres et du Livre, dans le strict respect de la loi du 8 décembre 1992 relative à la protection de la vie privée à l’égard des traitements de données à caractère personnel.
Toute personne peut exercer les droits prévus par la loi du 8 décembre 1992 aux articles 9 à 15 et obtenir l’accès aux données la concernant, moyennant une demande, accompagnée d’une preuve de son identité, introduite auprès du Service Général des Lettres et du Livre.

21. Le fait de présenter un texte au concours implique l’acceptation sans réserve des clauses du présent règlement. Les textes ne sont pas restitués. Les décisions du jury sont sans appel.

22. L’exécution et l’interprétation du présent règlement sont soumises à la loi belge. En cas de litige, seuls les cours et tribunaux de Bruxelles sont compétents.

Utopies Fiche d'inscription - identification

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Une réponse promise

Songerie

Je ne me sens pas en attente.
Or, pourrais-je n'y penser pas?
Suffisamment comblée déjà,
Je garde une envie somnolente.

Or, pourrais-je n'y penser pas?
Je soliloque souriante.
Je garde une envie somnolente,
Suis sans contrôle sur cela.

Je soliloque souriante,
Fais des projets précis, au cas.
Suis sans contrôle sur cela.
La pensée est indépendante.

Fais des projets précis, au cas
Où mon livre serait en vente.
La pensée est indépendante,
Nous conduit vers où elle va.

Où mon livre serait en vente.
Ne sais ce qui arrivera.
Nous conduit vers où elle va,
La providence déroutante.

Ne sais ce qui arrivera.
Perrette était si confiante!
La providence déroutante
Fit que son rêve chavira.

7 juillet 2015

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Inévitabilité

Je viens de relire un poème

Contenant une suggestion,

Que j'avais oubliée moi-même.

Il attire mon attention.

 

Écrit en l'An deux mille-neuf,

À la suite d'un soliloque,

Il proposait un regard neuf

Sur l'utilité qui provoque.

 

Certes « inévitabilité »

N'était pas dans le dictionnaire

Ce qu'alors, j'avais regretté.

Et exprimé à ma manière:

 

 « Quand on aime la concision,

On recourt aux mots en usage,

Qui permettent la précision

Tout en allégeant le langage.

 

Nombreux, se terminant par té,

Désignent des choses abstraites.

On peut parfois être tenté

D'en créer un, venant en tête.

 

Pour parler de l'inévitable

Que produit la fatalité,

Il m'a paru bien raisonnable

D'utiliser un mot abstrait.

 

Pourtant, j'ai dû y renoncer.

Ce mot choisi n'existait guère.

En ce temps, n'était pas français,

Non listé dans le dictionnaire.

 

Je n'ai pas osé m'en servir,

Je le place sur la sellette.

Serait utile à l'avenir,

Lors je propose qu'on l'admette.»

 

Ces Messieurs de l'Académie

Ont rendu ce mot acceptable.

Avaient-ils reçu mon avis?

Cela me semble peu probable.

 

 6 juillet 2015

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12273103273?profile=original"Histoire de l' Hellénisme"est la première oeuvre de l'allemand Johann Gustav Droysen (1808-1884), fondateur de l'école historique prussienne. L'ouvrage, conçu primitivement par l'auteur selon un plan beaucoup plus vaste, et donc le premier volume, l' "Histoire d' Alexandre le Grand", devait constituer la seule préface, ne se composa par la suite que de trois parties, publiées d'abord séparément: l' "Histoire d' Alexandre le Grand", publiée en 1833, l' "Histoire des successeurs d' Alexandre (Diadoques)", publiée en 1836, et l' "Histoire des successeurs d' Alexandre (Epigones), publiée en 1843; ces trois parties, soigneusement revues, furent réunies sous le titre d' "Histoire de l' Hellénisme", publiée en 1877-1878, à Gotha. Le premier, Droysen se sert du terme d' Hellénisme pour désigner la nouvelle forme de civilisation qui, après la conquête d' Alexandre, se répandit sur la quasi-totalité du monde connu; civilisation qui s'identifie fondamentalement à la civilisation grecque, laquelle toutefois, en entrant en contact avec les civilisations étrangères, en adopta certains caractères, se transformant et devenant ainsi universelle. Droysen fut donc le premier à reconnaître la fonction historique de cette période, qui n'est pas considérée comme la manifestation de la décadence grecque, mais comme le début et la floraison d'une nouvelle phase historique, essentiellement différente, mais non moins glorieuse et significative; considérée non comme l'agonie, mais comme l'expansion du génie hellène, comme le trait d'union entre la civilisation grecque et celle de l' Occident. Dans cette perspective, le jugement de Droysen sur Alexandre, qui fut par son action le facteur déterminant de la physionomie de l'époque, ne peut qu'être admiratif. Il exalte le Macédonien, s'efforçant même de justifier les côtés les moins louables de son caractère et de son action, tant du point de vue historique que du point de vue humain. Il magnifie, en particulier, la fusion entre Grecs et Barbares, voulue par Alexandre, qui put paraître comme un reniement des buts qui avaient déterminé la Macédoine à déclencher la guerre contre la Perse, mais fut en même temps l'indispensable prémisse à la naissance d'une nouvelle civilisation et à l'expansion de l'esprit grec à travers le monde. Dans les autres parties de l'ouvrage, la figure du héros une fois disparue, une riche galerie de personnages se trouve mise en relief: les dialoques d'abord, immédiats successeurs d' Alexandre (deuxième partie), puis les épigones (troisième partie). Le second volume traite de l'histoire de l' empire d' Alexandre, de la mort du héros (323) jusqu'à l'occupation de la Macédoine par Antigone et la fin de l' invasion celtique (277). Ere de luttes et d'agitations que Droysen essaie d'interpréter, en les considérant comme le développement des forces négatives qui devaient fatalement surgir dans la grande entreprise d' Alexandre, comme "antistrophe" de son époque, selon les termes mêmes de l'auteur. Alexandre s'était donné, pour fin ultime, d'opérer la fusion entre l' Occident et l' Orient dans une monarchie de type oriental. La réaction se produisit naturellement en sens inverse, avec la désagrégation de l'empire macédonien et malgré les tentatives d'y remédier, accomplies par Perdiccas d'abord, puis par Polyperchon en Occident et par Eumène en Orient. Toutes les solutions sont tentées, mais en vain, et on aboutit ainsi à la formation des divers royaumes helléniques.

Le troisième volume s'ouvre sur un vaste tableau récapitulatif, considérant l'évolution de la civilisation sur les deux rives de la mer Egée. Puis, l'auteur revient à son sujet. Tandis que la macédoine et la Thessalie sont la proie de luttes interminables, frappées par la peste, bouleversées par l' invasion celte, de nouveaux éléments historiques se font jour: en Grèce, la ligue étolienne et la ligue achéenne; en Occident, Carthage, l'Etat commercial, et Rome, l'Etat agraire. Au cours du premier conflit entre ces deux états, conflit auquel les Grecs d' Occident sont intéressés de façon essentielle, ceux-ci n'en seront pas moins complètement abandonnés par les Etats Helléniques, Egypte, Syrie et Macédoine, occupés à se quereller entre eux. L'antagonisme existant entre ces trois puissances permet la formation et la survivance de petits Etats vivant dans une tension et un mécontentement perpétuels, préparant ainsi le terrain à la conquête romaine. Avec cette conquête, s'ouvrira une nouvelle série de luttes: luttes d'idées religieuses entre monothéismes et polythéisme, s'achevant par la victoire du monothéisme; mais d'un monothéisme qui a renoncé, à travers le Christianisme, à son caractère nationaliste primitif, pour assumer désormais un caractère universel.

L'histoire de Droysen est nettement conduite selon les principes de la dialectique hégélienne: les événements sont généralement considérés à la lumière des causes finales auxquelles ils tendent. Droysen est doué d'une exceptionnelle faculté d'abstraction, du pouvoir de saisir la ligne essentielle au milieu de la complexité des faits, de voir les causes motrices au delà des apparences superficielles des événements; avec cette conséquence que son histoire est moins une histoire d'événements qu'une histoire d'idées. Cette faculté de synthèse, d'éclaircissement, se manifeste surtout dans l'histoire des successeurs d'Alexandre. Il s'agit là d'une période historique extrêmement compliquée, sur laquelle nous ne possédons tout au plus que des témoignages incomplets et discontinus. Droysen a fait des événements de cette période, un mouvement complexe, mais intelligible, qui se déroule selon une ligne de développement logique et bien déterminée. Parallèlement à cette attitude, une autre tendance propre à Droysen caractérise sa conception de l' histoire: celle de voir dans les événements l'empreinte d'une volonté supérieure qui les guide vers une fin déterminée. On comprend dès lors que l'auteur ait été attiré, avant tout autre sujet, par la période d'Alexandre le Grand, où la marque d'une telle volonté est peut-être plus manifeste qu'à tout autre moment de l'histoire. Même si désormais les idées de Droysen et sa méthode sont en partie dépassées, nul ne peut méconnaître l'importance que ces volumes- et en particulier le premier, qui demeure le plus vivant -ont eu pour notre connaissance du monde de l' antiquité.

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Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar

12273110493?profile=original"Mémoires d'Hadrien" est un roman historique de l'écrivain français Marguerite Yourcenar (pseudonyme de Marguerite de Crayencour, 1903-1987), publié en 1951. En l'an 138 après JC., s'éteint l' empereur Hadrien. Une grande page de l'histoire romaine vient d'être tournée. L' Empire romain a connu sa gloire la plus grande. La paix romaine s'étend sur de vastes territoires. Dans les derniers jours de sa vie, Hadrien adresse une longue épître, sorte de testament humain et politique, à Marc-Aurèle, son petit-fils adoptif, son futur successeur: tel est le prétexte du roman de Marguerite Yourcenar. Ce livre, où Hadrien s'exprime à la première personne, est un roman historique. L' Empereur, personnage complexe, d'une grande intelligence et d'une remarquable lucidité, évoque les différentes étapes de sa vie. Jeune patricien d'origine espagnole mais de culture hellénique, il guerroie aux côtés de Trajan. Avec l'expédition d' Asie, l' Empire romain connaît son extension territoriale maximum. Mais cette campagne pénible et difficile use les dernières forces de l'Empereur Trajan. Hadrien prend le pouvoir. Avec sagesse il renonce à une partie de ces conquêtes incertaines que maintiennent péniblement les maigres garnisons des "limes". Voyageur infatigable, il s'emploie à consolider l' Empire au cours d'un long périple dans les provinces romaines. Administrateur attentif et légiste averti, il s'efforce de mettre en place ou d'améliorer les structures économiques et juridiques de ces vastes territoires. -L'évocation historique, documentée et fidèle, étonnamment vivante, transformée par l'invention poétique, permet à Marguerite Yourcenar de saisir et de recréer un personnage fasciant et prestigieux, mort il y a dix-huit siècles. Car le charme de cet ouvrage et sa beauté poétique naissent de l'évocation vraie et émouvante, délicate et précise, de l' empereur Hadrien. Avoir pu faire revivre avec une telle force ce personnage complexe et attachant est la grande réussite de ce livre.

Ce roman fut commencé il y a plus de vingt ans. De patientes recherches historiques, de nombreuses visites sur les lieux où vécut Hadrien, une sympathie profonde pour son sujet associée à une vive sensibilité ont permis à l'auteur de revivre en quelque sorte à l'intérieur la vie de l' empereur disparu. "Un pied dans l'érudition, l'autre dans la magie, ou plus exactement, et sans métaphore, dans cette magie sympathique qui consiste à se transporter en pensée à l'intérieur de quelqu'un", écrit Marguerite Yourcenar dans son carnet de notes des "mémoires d'Hadrien". La pensée d' Hadrien ainsi recréée prend une résonance profonde et très actuelle. On suit avec intérêt, comme une véritable confidence, l'évocation des années de jeunesse de l'empereur, son goût pour la culture grecque, son amitié profonde pour Plotine, la femme de Trajan, ses hésitations sur son accession au poste suprême, sa tendresse pour Antinüs et son désespoir hors du suicide de son favori. Associées à ces souvenirs se mêlent les pensées de l'être humain et de l'empereur parvenu au crépuscule de sa vie. Avec une étrange douceur qui n'exclut nullement la lucidité, l'empereur parle de la mort, de l' amour, de sa hantise des pays barbares inconnus, de son entourage, et des êtres humains qu'il a fréquentés au long de sa vie, de la puissance de l' Empire et de la terrible menace qui se dresse aux frontières du Nord et de l' Est. La sérénité et la discrète résignation des derniers instants de l'empereur sont particulièrement émouvantes. Le style de Marguerite Yourcenar, dense et élégant, harmonieux et plein de retenue, garde une sobriété qui apporte à l'oeuvre un équilibre supplémentaire. La pensée et les descriptions se développent avec une tranquille aisance, subtile et ferme. Au fil des lignes se dessine ce grand homme du passé romain et renaît le temps retrouvé.

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TRAVERSER LE MIROR

12273110270?profile=originalHésiter à entrer , faire ce pas de trop qui engage , sans savoir où cela conduira

Miroir comme une eau trouble ...

L'imagination vacille devant simplement un tunnel qui traverse la rivière Nartuby  on ne peut plus étonnant dans les jardins du moulin

de BERNAR  VENET

au Muy dans le Var

Afin d'accéder à une autre parcelle où se déploient ses gigantesques  sculptures

(Photo AA et reportage réalisé ce Mercredi voir "Au gré des jours " Blogspot)

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Le rayonnement de Royaumont (1/4).

12273103291?profile=originalDu gothique à l'hydraulique...

Le bâtiment des moines, qui devint filature au XIXe siècle, et le canal creusé au XIII siècle.

L'abbaye vous ouvre les bras...

Démantelée à la Révolution, son église démolie, transformée en filature, délaissée... et pourtant quelle majesté !

Lors de sa contruction, l'église était un vaisseau de clarté. Pensez... une nef de 106 mètres de long pour 28 mètres de haut, inondée de la lumière de ses innombrables vitraux. Avec son choeur à sept chapelles rayonnantes, voilà un dispositif vraiment royal. Un couronnement.

Démantelée... misère !

12273104095?profile=original(vitrail du réfectoire, détail)

Nonobstant, l'abbaye de Royaumont, fondée en 1228 par Louis IX (1214-1270), avec la bénédiction de sa mère Blanche de Castille, présente à certains égards un aspect austère...

Normal, au-delà des injures de l'histoire, elle devait répondre aux règles de l'ordre cistercien.

12273104300?profile=originalLe cloître, son jardin à la française restauré en 2010,

avec vue sur la sacristie et la salle capitulaire.

L'abbaye royale fut donc destinée aux moines cisterciens, adeptes d'un ordre traditionnel qui renouerait avec la règle de saint Benoît de Nursie, dont les bénédictins s'étaient un peu trop éloignés, et que soutenait avec âpreté saint Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux (1090-1153).

Benoît (ca 480-547) prônait le recueillement et le dénuement, la journée monacale devant harmonieusement se répartir entre la prière (sept offices tout de même), l'étude (la lecture divine) et le travail (aménager, bâtir, cultiver).

Sur ce dogme, Robert de Molesme (ca 1029-1111) fonda l'ordre cistercien. Cîteaux, mère de Royaumont.

12273105856?profile=originalLe cloître et le cellier (à gauche).

De l'église, il ne subsiste que le mur attenant au cloître.

Mais la règle se relâche, certainement ce que l'on appelle avoir du mou dans le cordelier.

Saint Bernard resserre les noeuds, développe l'ordre cistercien dans un strict retour à la règle, fonde Clairveaux, prêche pour une deuxième croisade... tendre férule.

Et Louis IX ira régulièrement faire retraite à Royaumont. Comme un moine prie et reçoit la Discipline.

La légende de Saint Louis était née et allait perdurer pour l'édification des masses.

12273106268?profile=originalLe cloître, sa galerie avec ses aériennes colonnettes en délit et chapiteaux à crochets.

Royaumont est donc ordre, rigueur, pureté face au faste de Cluny.

Une abbaye d'hommes, dans la même ligne que celle de Chaalis (voir "Le domaine royal de Chaalis" sur A&L ) toute proche, fondée par Louis VI le Gros (1081-1137), et le pendant de celle de Maubuisson, réservée aux femmes.

Elle fut aussi la dernière demeure des princes, les rois ayant leur nécropole à l'abbaye de Saint-Denis. Curieusement, les sépultures princières furent transférées à Saint-Denis pendant la Révolution.

Une architecture austère et majestueuse ? alors qu'un strict plan l'aurait voulu simple, pure et légère, toute baignée de lumière ? La contradiction est dans le coeur des hommes, mais le roi est Dieu sur terre.

12273107053?profile=originalLe réfectoire des moines.

Une abbaye richement dotée donc, sous l'apparente simplicité de l'appareil.

Au point que l'abbé fut chapitré en 1253 pour les exubérances décoratives de l'abbaye, avec rappel à l'ordre de saint Bernard qui condamnait les représentations figuratives.

Il fallait rogner sur les outrances. Prêcheur n'est pas pécheur.

Et la vie monacale reprit son train, le roi Louis le Prudhomme meurt en 1270 et sera canonisé en 1297. A bon roi, bon droit.

12273107254?profile=originalEt Louis IX, dit le Prud'homme, devint pour tous Saint-Louis, juste et preux roi.

Saint-Louis rend la justice à Vincennes

(cathédrale de Senlis, à quelques lieues de là, détail d'un vitrail dû à Claudius Lavergne, 1863).

12273107484?profile=originalLe réfectoire et son pavement restauré en 2002.

Le grand orgue date de 1864. Installé ici en 1936, il a été entièrement restauré en 2007 et doté d'un buffet.

La guerre de Cent Ans passe, l'abbaye décline. Aux malheurs de la guerre succèdent les ravages, Charles le Mauvais allant jusqu'à la rançonner, famines et incendies la menacent de ruine...

12273107900?profile=originalLes cuisines (à droite) et le réfectoire des convers, plus austère,

depuis le "jardin des neuf carrés".

Suite de la visite dans un prochain numéro...

Michel Lansardière (texte et photos).

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Quand je respire l'univers

12273108283?profile=original
L'infini me ceint de sa sereine majesté et goûte
l'hypotypose emperlée de ce que je pleure.
Dans ce décor aux lignes pures où l'heure s'amollit,
sa vastitude entre en résonance avec ce qui brûle en mon coeur.
Ô semeur de cendres, baignée de sueur sur le chemin du silence,
je sens ton énergie écheveler mes haillons de brume
et jasper de murmures sensoriels mon sommeil séculaire.
Dès lors, j'incarne la magnitude de cette étreinte ouverte
et retourne à sa source intarissable qui abreuve de force
et de fragilité un amour sans fécondité.
Inéluctablement, de cette cristallisation intrinsèque se révèle
l'enchevêtrement fibreux et sensuel qui effeuille
de son invincibilité l'empreinte de la mort et de l'absence,
tout en tissant d'une écriture élégiaque
sur nos corpuscules appariés,
un souvenir moléculaire.

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2015

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Qui sommes nous, marins de plomb ?

Nous ne sommes pas toujours ce que nous faisons,
Entraînés par ce jeu implacable et incessant,
Nous faisons le plus clair du temps ce que nous pouvons,
Voguant d’une mer à l’autre et au gré du vent.

Alors quel dommage d’être ainsi ballottés,
Devoir mettre trop souvent la chaloupe à l’eau
Quand le navire qui nous semblait bien flotter
S’est mis à tanguer et dériver à vau-l’eau.

Mais que tout cela veut-il dire, la dérive, le vent, le navire ?
Ce navire qui nous conduit nous menant d’un port à l’autre,
Poussé par le vent du temps qui soupire,
N’a donc point de boussole pour nous autres ?

Et bien non, point de boussole ! Ce bateau-là c’est l’arche perdue
Qui coule avec les passagers du désespoir,
Qu’ils soient noirs, noyés dans la berlue
Ou aveugles, venus partager les moments noirs !

Mais qui sommes -nous donc et que faisons nous,
Etres sans importance naviguant sur l’océan de l’oubli,
Nés pour la joie, nous voilà devenus soûls,
Tels des épaves charriées par les vagues à l’envi ?

Quand la raison aura arraisonné le bateau,
Qu’un soleil d’or lentement bercera l’horizon,
Qu’une mer d’huile apaisera nos corps à nouveau,
Nous hisserons alors le grand pavois et appareillerons !

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Vous aimer.

 

Me retenir de vous aimer,

c'est déjà ne plus écrire ;

ce baiser orphelin de ma bouche,

elle même orpheline de la vôtre,

murée dans son silence.

Me retenir de vous aimer,

c'est déjà de plus savoir écrire ;

l'atténuation puis la perte

de cet alphabet de femme,

appris, puis compris,

 lorsque j'étais petite,

au gré de mes amours d'enfance ;

ensoleillement adolescent !

Au départ les lettres formées,

 étaient minuscules, maladroites,

 puis elles sont devenues

grandes, plus assurées,

 une fois parvenues jusqu'à vous.

Et pourtant vos lèvres me sont interdites.

Oh j'ai grandis bien trop vite, vous dis-je !

J'écris pour rester femme.

NINA

 

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12273103273?profile=original"Du sublime" est un traité de critique littéraire dû à un rhéteur grec inconnu, du Ier siècle de notre ère. Depuis que Francesco Robortello l'a publié en 1554, l'attribuant par erreur à Longin, et depuis que Boileau en a donné une traduction en 1674, ce petit livre anonyme est l'un des textes les plus célèbres de la littérature grecque.

C'est une sorte de riposte à un traité, publié sous le même titre, par Cécilius de Calacte (né vers 50 av. JC.?) qui, reprenant les préceptes de Denys d'Halicarnasse contre le style emphatique des Orientaux, -plein d'artifices et de fioritures, -préconisait le retour au naturel attique à l'instar des grands classiques.

Mais l'auteur anonyme estime que le naturel ne suffit pas pour atteindre au sublime: il lui faut aussi le soutien de l'art. Il énumère tous les défauts que l' inexpérience peut faire prendre pour moyen de parvenir au sublime: l'emphase, la puérilité, l'enthousiasme sans raison. Suit la liste des sources de la véritable beauté: d'une part, les dons naturels de l'écrivain (faculté de concevoir des pensées élevées, enthousiasme raisonné, passion) et, d'autre part, les qualités qui s'acquièrent par l'étude (style imagé, noblesse d'expression grâce à un choix judicieux de termes et de métaphores). Formés de tous les éléments de la rhétorique usuelle, ces arguments ne servent en quelque sorte que de prétexte à l'auteur qui, étant bien l'homme de son temps, se propose surtout de fournir sa contribution à l'enseignement de l'art oratoire. En effet l' éloquence était considérée alors comme l'apogée de la culture. Il se plaint, lui aussi, de la décadence de l'art et préconise l'imitation des chefs-d'oeuvre classiques. Jamais, cependant, son étude des règles ne devient pédante: il sait que le raffinement dans la forme n'est pas un but en soi, mais un moyen artistique; il conseille de garder la mesure en tout. Tandis que le courant littéraire dominant (l' atticisme) se perd dans des recherches de style et s'épuise en un froid purisme, il devine qu'il faut avant tout reprendre un contact spirituel avec les grands écrivains du passé. C'est ce qui fait l'intérêt de son traité: le fait de reconnaître que les bases du sublime résident dans tel ou tel idéal de l'esprit créateur plutôt que dans des formules mortes. "Le sublime, dit l'auteur, c'est l'écho d'une grande âme". On ne saurait le trouver là où la passion est feinte. Imiter, cela signifie élever sa propre pensée au niveau des illustres modèles. Nous ne trouvons, en réalité, aucune définition proprement dite du sublime. Ses divers aspects sont simplement énumérés, dans une abondante suite d'exemples, choisis avec soin chez les plus grands poètes et prosateurs. Au dire de l'auteur, il y a dans le sublime un moment a-logique, presque mystique: le sublime ne tend pas à persuader, mais vise à l' extase, au ravissement inattendu et total: en sa présence, l' âme exulte comme si elle avait créé elle-même ce qu'elle a seulement reçu. Certes, il peut entraîner parfois des défauts chez l'écrivain; mais sa grandeur, même incomplète, vaut plus qu'une impeccable médiocrité. Notre rhéteur anonyme, allant contre les goûts de son époque, déclare préférer Homère aux Alexandrins, Pindare à Bacchylide, Démosthène à Hypéride et à Cicéron, Platon à Lysias. Gardons-nous cependant de surestimer ses arguments presque romantiques et de faire de lui un précurseur des théories esthétiques modernes: en rejetant de l'art l'imagination pure, l'irraisonné, l'invraisemblable, le romanesque, il demeure  classique et grec. Par-dessus l'école d' Alexandrie, il se rattache au concept de l'art pris en tant qu'idéalisation du réel; il soutient par exemple que la puissance d'Homère s'affirme dans l'action et dans le choc des passions de l' "Iliade" et le déclin de ce même génie dans les peintures de moeurs de l'"Odyssée". En résumé, la pensée essentielle de l'auteur, dépouillée de toute la rhétorique de son temps, est que le grand art, l' art sublime, naît de la noblesse d' âme et de la sincérité de l'artiste. Se penchant, avant de conclure, sur le problème de la décadence littéraire, il peut donc prouver qu'elle ne provient pas uniquement de la perte des libertés politiques (comme on le soutenait alors), mais encore et surtout du relâchement de la conscience chez les artistes.

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