Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Toutes les publications (106)

Trier par

En fleurs et en pleurs


P5070118.jpg

Les pétales, d'un blanc rosé,
Des merveilleuses fleurs brisées,
En gros éclats gisent à terre,
Témoins d'une gloire éphémère.

Sur le gazon vert, que la pluie
A rafraîchi pendant la nuit,
Larges morceaux de porcelaine
Et sur l'arbre, des fleurs en peine

.

Hier, il était magnifique,
Lumineux, quasiment magique,
Un ravissement pour les yeux.
Il me semblait si vigoureux!

Le voilà en métamorphose,
Lors,la nature qui dispose,
Le vêtira dans peu de temps
D'un nouvel habit attrayant.

Mais ce matin, il est en pleurs,
Dépouillé de nombreuses fleurs.
J'en recueille tous les débris
Et rêveuse, je m'attendris.

8 mai 2015

 

Lire la suite...

Flânerie

À Liliane Magotte

Mon âme se plaît à planer
Dans la douceur de la lumière,
Teintant les choses familières.
Ne veux m'empêcher de flâner.

Dans la douceur de la lumière,
L'esprit au songe abandonné,
Ne veux m'empêcher de flâner.
Ô cette liberté princière!

L'esprit au songe abandonné,
Là, où l'or ruisselle en poussière,
Ô cette liberté princière!
Le temps a cessé d'ordonner.

Là, où l'or ruisselle en poussière,
Se sont dispersées les données.
Le temps a cessé d'ordonner,
Suave grâce printanière.

8 mai 2015

Lire la suite...

12273100291?profile=originalAu rendez-vous des amis.

The first white man's log cabin, Haines, Alaska (B. L. Singley, 1898).

B. L. Singley exploita tous les effets de la stéréoscopie, profondeur de champ et vision en relief, pour un rendu spectaculaire et didactique.

     La stéréoscopie est arrivée bien avant la 3D, puisque l'on doit à sir Charles Wheatstone (1802-1875) le premier appareil stéréoscopique ! Et cela un an avant la présentation officielle de la photographie par Arago, le 7 janvier 1839, de l'invention de Daguerre. Tout se confond même car Arago parle de daguerréotype et que Wheatstone utilise le premier le mot "photographie" *.

Quoi qu'il en soit les premières images stéréoscopiques furent des daguerréotypes, deux images se cotoyant et légérement décalées lors de la prise de vue produisant l'effet. Impressionnant.

On retrouvera cette présentation sur quelques ambrotypes ou ferrotypes (voir l'article "Collodion et C°" de Michel Lefrancq sur A&L).

     Sir David Brewster (1781-1868), inventeur du kaléidoscope (et dédicataire d'une espèce minérale, la brewsterite), perfectionne l'appareil de Wheatstone en 1850.

     Quant aux photographies stéréoscopiques proprement dites, sur papier albuminé,elles connurent une grande vogue dès les années 1860, avec un pic de production de 1890 à 1920, jusqu'à leur tombée en désuétude en 1950 (si l'on omet les appareils et cartes Lestrade ou Colorelief que nous avons tous connus dans les années 60-70).

Kilburn, Singley et la Keystone, Underwood & Underwood (des frères Bert et Elmer Underwood) furent leurs hérauts.

12273101259?profile=originalAvoir un bon copain...

Des associés, pourvu que l'entente soit bonne, c'est mieux lutter contre l'adversité...

et améliorer la productivité.

Lowell cabin, Beaver City, Alaska (Singley, 1899).

     Singley commercialisait, via sa Keystone View Company de Pennsylvanie, ses photographies sur des cartes cartonnées de 9x18 cm, légérement incurvées pour accentuer l'effet de relief (ce qui provoque parfois un reflet parasite lorsqu'on les reproduit, c'est pourquoi je vous en propose un gros plan, et d'ailleurs l'effet de relief sur un écran plat !...), chaque photo mesurant 7,5x8 cm.

Bon... ça creuse... une petite pause ?

12273100896?profile=originalTable ouverte au Golden Gate !

Dans une hostellerie mes amis, pas un boui-boui, presque un 5 étoiles...

Main Street, Sheep Camp, Alaska (Singley, 1898).

Des reportages pris sur le vif, sensations garanties, permettant de suivre, mieux de vivre, tous les grands évènements.

12273102065?profile=original... ou en plein air,

famille tuyau de poële ou vraie communauté...

Lunch by the wayside, Dyea trail, Alaska (Singley, 1898).

Comme ici la vie des pionniers qui participèrent à la ruée vers l'or du Klondike et colonisèrent l'Alaska, poussant toujours plus loin les limites de la frontière.

12273101695?profile=original... à la bonne franquette.

A miner's banquet, Beaver City, Alaska (Singley, 1899).

Le spectateur rivé à sa lunette, littéralement hypnotisé par le regard du photographe.

12273102093?profile=original... ou même à la belle étoile, lorsqu'il n'y a pas de garni !

A halt by the wayside, en route to Klondyke (Singley, 1898).

     J'espère que pour vous aussi la séance fut prenante et que, seul ou en compagnie, vous aurez pris plaisir à nous suivre Singley et moi en Alaska, the last frontier...

12273102495?profile=originalMais surtout ne pas être seul !

Qui va à la chasse...

Lone prospector in the winderness of Alaska (Singley, 1899).

The last ? non, car si le voulez bien, il y aura une suite...

* Le 1er février 1839 dans une lettre à Talbot.

Pour d'autres le 13 février de la même année par l'astronome anglais John Hershel, ou encore à l'astronome allemand Johann von Maedler, le 25 février !. Quant à Henry Fox Talbot , il dépose le brevet du calotype, premier procédé de photographie sur papier le 8 février 1841.

A moins...

D'aucuns attribuent la paternité du mot "photographie" à Hercules Florence (1804-1879). Un Français qui à vingt ans se fixa au Brésil dans une petite ville isolée de l'état de Sao Paulo (Vila de Sao Carlos qui deviendra Campinas). Florence était un inventeur qui découvrit un procédé photographique en 1833, un papier sensibilsé au nitrate argentique, qu'il ne parviendra pas à fixer. Ses travaux resteront longtemps oubliés, un "essai polygraphique" sans lendemain.

En janvier 1840, le Français Louis Compte fit devant l'empereur Pedro II la première démonstration de la nouvelle invention de Daguerre présentée un an plus tôt. Le daguerréotype est lancé aux Amériques...

L'histoire mérite d'être contée, ne trouvez-vous pas ?

Samuel Morse, oui celui du code (binaire) et du télégraphe, qui avait rencontré Daguerre en mars 1839, aurait réalisé le premier daguerréotype  américain aux Etats-Unis en septembre 1839, sans qu'on en connaisse la date exacte. Alors il pourrait aussi bien que cela soit le fait de D. W. Seager, le 16 septembre 1840 à New York.

En octobre 1839, Télémine à Péterbourg fit quant à lui le premier daguerréotype russe...

Et nous remarquerons qu'à l'heure d'internet l'image et l'information circulaient vite au dix-neuvième siècle !

Rappelons enfin que c'est à Nicéphore Niépce que l'on doit la première image photographique, en 1822 (la première héliographie conservée, Point de vue du Gras, date de 1827).

Michel Lansardière (texte, photos et documents).

Lire la suite...

Jacques Maritain: Humanisme intégral

12273102689?profile=original"Humanisme intégral" est un essai du philosophe français Jacques Maritain (1882-1973), publié en 1936. C'est avec "L'homme et l' Etat" (1951), le plus important des ouvrages politiques de l'auteur et l'apparition de ce livre, à l'heure où commençait la guerre civile espagnole, devait éveiller un trouble profond en beaucoup de consciences catholiques. Maritain traite ici du problème de la civilisation chrétienne, de la "chrétienté". Celle-ci ne se confond pas avec l' Eglise elle-même: la chrétienté appartient à l'ordre temporel et humain; c'est un certain régime temporel dont les structures sont imprégnées, à des degrés variables, par la conception chrétienne de la vie. Il n'y a qu'une vérité religieuse intégrale, mais il peut y avoir des civilisations chrétiennes diverses, selon les exigences particulières de tel ou tel âge historique. Ce problème, d'ordre pratique et éthique, est d'ailleurs commandé par un problème spéculatif: qu'est-ce que l'homme? Dans la première partie de son livre, Maritain examine ce qu'il appelle "La tragédie de l' humanisme". A l' humanisme médiéval, qui ne comportait pas de réflexion de l'homme sur sa condition, sur le mystère propre de sa liberté, la Réforme et la Renaissance ont opposé une réhabilitation agressive de la créature: le luthérianisme comme le molinisme expriment un même humanisme anthropocentrique fondé sur la foi dans la nature et dans la liberté humaine conçues hors de la causalité divine. Dès lors, s'est ouverte la tragédie de l'homme européen: n'étant plus rapporté à son origine et à ses fins transcendantales, l'homme va bientôt s'enfoncer dans le biologique (comme chez Darwin et chez Freud) ou dans la masse sociale (comme le marxisme et les totalitarismes modernes). Est-ce à dire cependant qu'il faille condamner absolument toutes les valeurs du monde moderne? Loin de le penser, Maritain s'efforce de sauver ces valeurs en les intégrant à une conception chrétienne du monde. L'erreur de l' humanisme classique n'a pas été de faire prendre à l'homme conscience de lui-même, mais de lier cette prise de conscience au rejet de Dieu et des fins suprêmes de la création; l'erreur de l' humanisme classique est d'avoir été anthropocentrique mais non pas d'avoir été un humanisme; à partir de là, une nouvelle civilisation chrétienne de la réhabilitation de la créature et de la liberté, mais dans leur ordination finale à Dieu, Maritain envisage alors de quelle manière cette réhabilitation pourra se traduire dans le domaine du temporel et de la politique. La chrétienté médiévale, peu sensible, dans l'ordre pratique, à la distinction du sacré et du profane, a vécu sur l'idée de la force au service de Dieu; le temporel était considéré comme une simple fonction du sacré; l' unité de la société était fondée sur l'unité de la religion. Après l'affirmation humaniste de l'âge classique, il est aujourd'hui impossible d'attendre la renaissance de cette forme "sacrale" de chrétienté, laquelle ne constitue d'ailleurs qu'une étape mineure dans le développement de la conscience politique. A l'idée médiévale de la force au service de Dieu, il faut substituer l'idée de "la sainte liberté des enfants de Dieu", où Maritain voit le mythe dynamique de la civilisation chrétienne à venir. Il précise ensuite dans ses grandes lignes l' "idéal historique" de cette nouvelle chrétienté: elle devra d'abord s'accommoder de la situation de fait de notre temps, essentiellement pluraliste. On ne peut plus fonder l' unité sociale sur l' unité de foi et il faut proclamer l' égalité politique des chrétiens et des non-chrétiens. Au point de vue économique, une société fraternelle devra remplacer la société paternaliste d'autrefois. Au point de vue politique enfin, c'est dans le sens d'une démocratie personnaliste que les chrétiens, selon Maritain, doivent désormais diriger leurs efforts. Liberté et accomplissement de la personne; sens précis de l' autonomie du temporel comme fin intermédiaire ou "infravalente" à l'égard de la vie éternelle, telles sont les deux bases fondamentales de la nouvelle chrétienté. L'auteur s'interroge enfin sur les moyens concrets et prochains de la politique: en souhaitant une collaboration active, sur le plan temporel, des chrétiens et des non-chrétiens, il rejette radicalement tout machiavélisme: la politique ne peut être conçue comme une pure technique, indifférente à la morale. Sur un autre plan, la politique chrétienne d'aujourd'hui a pour devoir de tenir compte de la prise de conscience du prolétariat et du rôle historique de celui-ci: la classe ouvrière est déjà devenue une force, elle a encore à devenir une "personne", mais elle n'y parviendra qu'en se référant aux principes dont le christianisme a le dépôt. Reste le grand défi, celui qui est porté aux hommes de liberté par les régimes totalitaires: en face de ce défi, les chrétiens ont sans doute la solution du martyre, mais ils ont aussi la certitude de n'être pas enfermés dans une tragédie. Dieu demeure finalement seul maître de l' histoire et les efforts déployés aujourd'hui pour un avenir si lontain soit-il, mais juste, ne sauraient être perdus. Par "Humanisme intégral", Maritain a contribué à détacher définitivement un grand nombre de jeunes intellectuels chrétiens des idéologies de droite qui avaient paru longemps indissociables du christianisme; il a défini les principes fondamentaux de cette démocratie "chrétienne" et "personnaliste" vers laquelle parurent s'orienter plusieurs pays européens après 1945.

Lire la suite...

12273100095?profile=originalC'est l'oeuvre essentielle du grand humaniste Etienne Pasquier (1528 ou 1529-1615) qu'il mit vingt-cinq ans à composer. Le premier livre des "Recherches" parut en 1560, le second en 1565, les autres livres s'échelonnèrent de cette date à la mort de Pasquier, mais ce ne fut qu'en 1621 qu'on donna les 90 derniers chapitres.

Dès la parution des premiers livres, les "Recherches" connurent un extraordinaire succès. Les contemporains virent en Pasquier le premier historien des institutions françaises, et cette vue a été confirmée par la postérité, malgré les réserves d'Augustin Thierry. Avant de commencer son grand travail, Pasquier avait publié plusieurs petits écrits dans le goût des dissertations galantes de l'époque: "Le monophile" (1554), qui annonce "L'Astrée", les "Colloques d'amour", les "Lettres amoureuses" et les "Ordonnances d'amour". Une place à part doit être faite à l' "Exhortation aux princes", petit écrit politique, où, au nom de la tradition française, Pasquier condamne le calvinisme. Pour lui, la liberté de conscience est un grand mal dans un pays, mais on ne le guérira ni par les armes, ni par la terreur, il faut donc se montrer tolérant, l'accepter comme un fait accompli et se borner à juguler les crimes de l'un comme de l'autre parti. Pasquier apparaît donc ici comme un esprit modéré, préoccupé avant tout du salut de la France et de la sauvegarde des individus. C'est aussi une oeuvre patriotique que les "Recherches". Jusqu'alors,  les érudits s'étaient peu à peu exclusivement intéressés aux Latins et aux Grecs.  Il était temps qu'on entreprenne l'histoire de France. Tel est le but que se propose Pasquier et qu'il expose dans la dédicace du  premier Livre, au Cardinal de Lorraine, ami et protecteur des Sciences et des Lettres. Pasquier y exprime l'espoir de receuillir pour son oeuvre, non la gloire, mais le suffrage des honnêtes gens, qui lui seraient reconnaissants de "revancher la France contre l'injure des ans".

C'est jusqu'aux Gaulois qu'il remonte dans ses recherches sur les origines des institutions et de l'esprit français. Tout d'abord, il réhabilite nos ancêtres des accusations de légèreté portées contre eux par les historiens latins. L'inconstance des Gaulois cachait leur volonté permanente de se débarrasser de l'emprise romaine. Pasquier essaie de pénétrer dans les taillis enchevêtrés de l'histoire primitive de la France; l'insuffisance des matériaux dont on pouvait disposer de son temps l'empêche d'aller bien loin dans ce sens. Il n'en est pas de même avec le sujet du second Livre: les origines des lois et institutions sous la monarchie du XVIe siècle. Là, Pasquier dispose de sources sûres et abondantes et il fait merveille. Ses études sur la décadence de la "Chambre des Comptes", ou l'histoire du "Grand Conseil" sont des modèles du genre. Toutefois la partie la plus digne d'intérêt de ce livre est l'étude suivie qu'il nous donne des progrès de l'autorité royale, depuis Hugues Capet jusqu'à Henri III. Enfin, -et c'est là une heureuse innovation- le livre se termine sur l'examen des rapports politiques des différents pays d'Europe avec la France. Le troisième Livre est tout entier consacré à un problème brûlant à l'époque, celui des affaires ecclésiastiques et plus particulièrement des rapports de la France avec la Curie romaine. Fidèle respectueux et attaché à Rome, Pasquier ne tolère cependant aucune intrusion du pouvoir spirituel dans les affaires intérieures de la France; il exige qu'on rompe avec les préjugés, les superstitions, et demande au clergé de s'imposer non par de prétendus miracles et par l'exploitation de la crédulité populaire, mais par ses moeurs et par sa vertu. Le quatrième Livre est un des plus divertisssants. Pasquier, au gré de son caprice, aborde l'histoire des vieilles coutumes et passe des ordonnances de Charlemagne et des ordalies, à la célébration de la fête des rois de France, et au jeu d'échec. Ce livre contient également une analyse critique des fonctions publiques, à propos desquelles Pasquier condamne la vénalité des charges (avocat, il avait fait repousser devant le Parlement l'édit instituant la vénalité). Le cinquième Livre est purement historique: on y trouve la relation des rivalités entre Frédégonde et Brunehaut, aux temps mérovingiens. C'est déjà un modèle de méthode historique critique. Le sixième Livre est consacré à l'histoire des pays étrangers envisagés dans leurs rapports avec le nôtre. Mais Pasquier mêle à ses recherches historiques, toutes sortes de digressions, qui constituent peut-être la part la plus intéressante de l'oeuvre. Ici, ce sont des aperçus fort originaux sur la littérature française et en particulier sur la poésie. Il y étudie l'origine de la rime, l'histoire des formes des vers, l' étymologie, les proverbes. Si son érudition paraît au XXe siècle assez peu rigoureuse, il n'en garde pas moins le mérite de la nouveauté et de la subtilité. Ses commentaires continuent aux Livres septième et huitième. A propos de "La farce de maître Pathelin", Pasquier définit les caractères de la bonne comédie; cette bonne comédie, c'est la comédie de moeurs et de caractère dont il laisse pressentir qu'elle prendra peu à peu la place des "Moralités" et des "Soties". Il faut particulièrement signaler au Livre sixième, le chapitre: "De la grande flotte de poètes que produisit le règne du roi Henri deuxième, et de la nouvelle forme de poésie par eux introduite", qui est une exposition pleine d'enthousiasme de la renaissance des Lettres en France et spécialement des travaux de la Pléiade. Après la "belle guerre que l'on entreprit lors contre l'ignorance", parurent Ronsard et Du Bellay, puis tous ceux qui, "sous leurs enseignes, se firent enrôler"; "vous eussiez dit que ce temps là était du tout consacré aux muses". Au Livre septième, Pasquier, à propos de l'Eloge de Ronsard, reprend son hymne à la gloire des Lettres françaises. Ronsard, dit-il, "en quelque espèce de poésie où il ait appliqué son esprit, en imitant les anciens, il les a ou surmontés, ou pour le moins égalés: car, quant à tous les poètes qui ont écrit en leurs vulgaires (c'est-à-dire en langue vulgaire par opposition au latin), il n'a point son pareil". Enfin le neuvième et dernier Livre est consacré aux Universités françaises, et particulièrement à l' Université de Paris. Pasquier en rapporte la création, en étudie le fonctionnement, les droits et privilèges.

Ce qui frappe le plus, lorsqu'on lit les "Recherches", c'est la probité, le sérieux, la conscience de Pasquier. Non seulement, il a réuni ici une documentation extrêmement importante pour l'époque, mais il a poli et repoli son oeuvre. L'absence de plan rigoureux donne à son oeuvre par la diversité des sujets et des tons, un charme de plus. Le style des "Recherches" est d'une grande variété, il est alerte et coloré, mais cette verve, cet entrain n'empêchent pas l'émotion de percer quand Pasquier, par exemple, en vient aux atrocités des guerres de religions ou aux fautes des derniers Valois. S'il n'est pas exempt du mauvais goût de l'époque, voire d'emphase et de brutalité, il est, pour le temps, le véritable modèle d'un style grave sans artifice, naturel sans négligences, d'une saine et verte solidité.

Lire la suite...

De hautes relations

Leur destin met en relation
Des inconnus qui s'entretiennent.
Parfois, aussitôt, ils deviennent
Unis par leur admiration.

Les amis, certes se soutiennent.
Or, ceux qui sont le mieux placés,
Contribuent souvent au succès
Des plus malchanceux, à la traîne.

Un surréaliste éminent,
Avec conviction, à tue-tête,
Soudain célébra un poète,
Décédé misérablement.

Très motivé, Lautréamont
Désirait connaître la gloire.
Fut courte et triste son histoire,
Le rendit célèbre Breton.

Avoir de hautes relations
Est un privilège assez rare.
L'artiste averti se prépare

À bâtir sa réputation.

7 mai 2015

Lire la suite...
administrateur théâtres

Bouquet infernal et grandiose

 

Pour ne rien vous cacher, nous avons vu ce spectacle deux fois : la première … à la première, avec une incomparable Jo Deseure,  cette  grande artiste qui a osé plonger dans le rôle à la dernière minute et dont on a tait le nom jusqu’au tomber du rideau. Elle  n’avait eu qu’une répétition, la veille de la première, pour capter avec talent le ballet des entrée et des sorties et jouer de façon époustouflante un rôle dont elle ne connaissait pas le texte! Exercice digne d’un examen final de conservatoire, qu’elle a maîtrisé avec une stupéfiante adresse. Elle remplaçait donc  au pied levé l’immense Jacqueline Bir, pour qui la pièce avait été écrite, interdite de planches par la Faculté. En duo  verbal avec José Van Dam elle interprétait sans faiblir le rôle principal de  la nouvelle création de Thierry Debroux intitulée « Vampires ». Elle fut saluée par un  tonnerre d’applaudissements.

Quant à José Van Dam, il  n’a pas eu froid aux yeux d’accepter de jouer avec une parfaite inconnue, se privant de l’appui de sa partenaire  habituelle  aux répétitions.  Le plus étonnant c’est que Jo Deseure, à s’y méprendre donnait l’impression par moments d’incarner vraiment l’absente du bouquet infernal. Présence scénique ahurissante, un modèle d’interprétation improvisée, tout en gardant un contact oculaire discret avec le texte diffusé sur des écrans aux premières loges de chaque côté de la scène.

 

Pour le fond, Thierry Debroux s’est emparé du mythe des vampires, mélange de roman historique et de science-fiction qui ne cesse de nous fasciner, que ce soit en littérature ou au cinéma. Tout le monde a lu « Dracula » de Bram Stoker en édition simplifiée lors des premiers cours d’anglais, et d’autres auront exploré la jouissance littéraire des  passionnantes « Vampire Chronicles » d’Anne Rice et le fameux « Interview with a vampire » avec Tom Cruise et Brad Pitt.  D’aucuns se souviendront du « Bal de vampires », le film de Polanski sorti en 1967. Le thème de l’immortalité est l’un des favoris de Jacqueline Bir, aussi  ceux de la beauté, de la jalousie, de  l’amour impossible, de la sensualité et de la mort. Son interprétation de ces thèmes était certes beaucoup plus forte et poignante  dans « Sarah et le  cri de la langouste » où elle incarnait Sarah Bernard, mais il y a ici une sérénité indiscutable, un lâcher-prise et une sensibilité pleine d’humour et d’humanité. On reconnait les morsures de Thierry Debroux qui s’attaque avec malice aux maux du Temps : le bruit dévastateur de paysages du TGV, la manie des téléphones portables, la toute-puissance du Saint-Dicat, le diktat du Buzz à tout prix, l’envoûtement de Facebook,  nos nourritures terrestres frelatées, si pas carrément empoisonnées et en passant, quelques coups de griffe aux Bobos Bio! Côté nourritures célestes, on mélange allègrement Ronsard et Corneille(s)… Le texte de cette comédie moderne est donc très plaisant, bien bâti, bien rythmé.

Mais la part du lion va à la critique acerbe du show business, via le personnage déjanté du bouffon parfait, un créateur de comédie musicale (seul genre littéraire et musical subsistant apparemment en 2015).  Ce carnassier moderne a jeté son dévolu sur le manoir où  se sont  soudainement réveillés Isadora (roulez le r) et Aménothep après 102 ans d’hibernation. Véritablement gondolant dans son rôle, au propre comme au figuré,  le metteur en scène fou croasse à merveilles et  excelle dans sa manière de vampiriser les vampires. Peinture de notre monde?  C'est le délectable comédien Angelo Bison qui est à l'œuvre. Il  les entraînera dans des répétitions délirantes, créant musique et texte au fur et à mesure des malentendus et des sinistres rebondissements. Aurelia Bonta, sa très appétissante assistante en talons aiguilles  rouges incarne la victime de toutes les peurs et angoisses. Elle se débat dans le cauchemar avec la dernière énergie vocale et corporelle. Il y a aussi Maurice (ou Serge), l’ineffable maître d’hôtel, qui participe avec grande finesse à ce vaudeville très particulier. Bruno Georis est impeccable dans l'humour et les gestes, une perle de sang-froid si l’on peut dire ! 

Théâtre Royal du Parc's photo.

 Même la deuxième fois où l’on voit le spectacle, cette fois avec l’illustre Jacqueline revenue de ses maux de gorge incapacitants, on rit  de bon cœur aux plaisanteries taquines d’un texte qui continue à amuser franchement. La reine de la nuit rouge a une allure folle sous  un maquillage, des coiffures et des costumes parfaits. Rien à voir avec l'affiche du spectacle, passablement horrible.  Isadora est une vampire attachante aux tendresses inattendues malgré  les chamailleries internes au couple. Elle éprouve des réticences très humaines devant la mort violente par balles… et se fabrique finalement des noces de cendre grandioses avec son compagnon de toujours.  Son interprétation est, on s’en doutait, totalement convaincante aux côtés d’Aménothep-José Van Dam, très joli cœur, qui parfois pousse la chansonnette en l’honneur de Mozart.  

 

 

Au théâtre Royal du Parc, du 23 avril au 23 mai 2015.

CRÉATION MONDIALE.

« VAMPIRES »

de Thierry DEBROUX.

Avec:

Jacqueline BIR, José van DAM, Bruno GEORIS, Angelo BISON, Aurélia BONTA

Mise en scène : Monique LENOBLE

Assistanat : Catherine COUCHARD

Décor et costumes : Thibaut DE COSTER et Charly KLEINERMANN

Lumières : ZVONOCK

Maquillages : BOUZOUK

http://www.theatreduparc.be/Agenda/evenement/57/21.html

 

 

Lire la suite...

12273099089?profile=original

Nous avons fait un court voyage

De Montréal à Saint-Sauveur,
Petite ville ornée de fleurs.
Des monts y forment un barrage.

Nous flânons dans les rues paisibles.
Sous un soleil éblouissant.
Le zéphyr passe caressant,
S'installe une indicible grâce.

Un charmant dépaysement!
Des boutiques, sur les trottoirs,
Exposent des objets à voir
Et de surannés vêtements.

La marche met en appétit.
Chacun à son goût se régale,
Au grand air ou dans une salle.
Bien des restaurants sont remplis.

Je vous envoie une photo,
Elle capte la poésie,
Et la radieuse énergie,
D'un endroit niché assez haut.

6 mai 2015

 

Lire la suite...

L'état amoureux.

 

De vos grands yeux pleureurs,

mes mains sont inondées,

mon corps en est le réceptacle,

mon éparse chevelure,

le saule roux-chaud,

tout abritant.

Entre nous,

 le soleil ne cesse de resplendir,

puis la mer tout autour,

bleue et verte,

 une fois nos yeux baissés,

nous étreint peu-à-peu,

tout en secret.

ça et là, devenue inaudible,

la capitale tente en vain

de nous toucher,

car nous sommes si loin,

à l'instar d'insulaires

nimbés d'un grand soleil !

 

NINA

 

 

Lire la suite...

Le prince des poètes

.

Un nouveau prince des poètes
Vient d'être nommé grâce aux voix
Qui s'unirent pour faire un choix.
La poésie certes est en fête. 

Seuls, sur une courte liste,
Étaient inscrits les prétendants,
Dont le talent est évident,
Des édités.Cela rend triste.

Les gens de lettres curieux
Des belles choses qui s'écrivent,
À les faire connaître s'activent
Essaient de faire de leur mieux.

Nombreux éditeurs renommés
Se montrent prudents et hésitent,
Ne misent pas sur le mérite.
Doivent-ils en être blâmés?

Aimez-vous Cliff, l'ardent poète?
Il s'exprime sans transcendance,
Avec une élégante aisance,
Ne garde pas d'aire secrète.

5 mai 2015

Lire la suite...

Le retour des iris

P7060035.jpg

 

t.gifrente iris aux larges pétales,
Faits de soie d'un violet pâle
Et d'un velours voluptueux,
Composent un groupe somptueux.

Émoi, surprise, ce matin.
Or en fidèles pèlerins,
Chaque année ils réapparaissent,
M'emplissant d'une douce ivresse.

La lumière futée, dansante,
Se pose légère, changeante
Sur ces miraculeuses fleurs
Et en rehausse la splendeur.

En état de grâce, ravie,
Je reçois un courant de vie,
Puis, soudain, devenue rêveuse,
J'oublie mes belles visiteuses.

27 mai 2006

 
 
Lire la suite...

En habit vert

Je vis la fin de cet hiver

Où la douce harmonie persiste.

J’attends la venue de l’artiste,

Face à un ciel bas et couvert.

 

Où la douce harmonie persiste,

Éloignée des effets pervers,

Face à un ciel bas et couvert,

Je ne suis qu’un tantinet triste.

 

Éloignée des effets pervers,

Dans le froid rendant réaliste,

Je ne suis qu’un tantinet triste.

Il va venir, en habit vert.

 

Dans le froid rendant réaliste,

Je garde les yeux grands ouverts.

Il va venir, en habit vert.

À nouveau, je serai fleuriste.

 

  13 mars 2011.

Lire la suite...

Esclave

12273096889?profile=original

                                                    Magi Puig

Il y a une différence d’intention dans les écritures.

Jugée par elle pataude et lourdaude la sienne arrivait au terme de son aboutissement. L’expression dominait l’instinct et la forme assujettie au fond psalmodiait une ritournelle servile et stérile.

Sueurs, grincements de dents, pleurs en dedans. Libre de tout mais contrainte par l’idée de l’infiniment beau, cet absolu impossible, indéfini à jamais, inaccessible par essence.

Elle tenait dans son poing serré quelques voyelles, quelques consonnes, deux ou trois majuscules.

Ses doigts devenus blancs ne desserraient pas l’étreinte, la tension se faisait plus dure, insupportable.

La vie était là, à ses côtés, indifférente, en dehors d’elle qui observait de plus en plus lointaine, ses mots dans ses mains.

Impuissante.

Lire la suite...

Du 29 – 04 au 17 – 05 – 15, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles) a le plaisir de vous présenter SPIRALES, l’œuvre abstraite de Madame LILIANE MAGOTTE, une peintre Belge dont la relation qu’elle entretient avec l’abstraction ne manquera pas de vous interpeller.

LILIANE MAGOTTE nous entraîne dans les tréfonds d’une aventure qui secoua l’Histoire de l’Art, particulièrement à partir de l’après-guerre : celle de l’abstraction dite « lyrique ». Les premiers exemples de cette forme abstraite remontent au début du 2Oème siècle avec des peintres tels que Kandinsky. Si cette abstraction fut qualifiée de la sorte, ce fut pour la différencier d’une autre forme abstraite, à tendances géométrique ou constructiviste, de laquelle l’émotion ne transparaissait pas. Mais ce ne fut qu’à l’Après-guerre que cette forme d’abstraction nouvelle se développa avec bonheur, à partir de l’Ecole de Paris, sous l’égide de peintres tel que Georges Mathieu.  

Entre abstraction « lyrique » (dominée par la seule couleur) et abstraction « florale » (dominée par la présence du motif- en l’occurrence, la fleur), LILIANE MAGOTTE se cherche en nous offrant des bouquets de couleurs, plongés dans un arrière-plan dont la luminosité particulière fait ressortir le sujet représenté de façon saisissante.

Au contact avec son œuvre, le visiteur peut se demander si l’artiste veut entretenir un rapport sentimental avec la forme, associée à un référant faisant intimement partie de notre vie quotidienne.

Dans le cas qui nous occupe, ce référant c’est l’univers floral. Elle le propose au visiteur en interpellant son souvenir dans la moindre réminiscence sensuelle. Sont-ce des fleurs ou des aperceptions rappelant l’univers des fleurs ?

Mais ces bouquets ne se suffisent pas tels quels : des stries de couleurs viennent les enrober et les porter au regard.

En réalité, tout chez cette artiste est une question de couleurs et de celles-ci surgit la forme dans toute la magie de son abstraction. Concernant l’univers floral, cette abstraction est « matérialisée » par une technique acquise en Histoire de l’Art, au début du 20ème siècle, dans le but de brouiller l’acuité du regard, en projetant le sujet dans une dimension « photographique », à savoir le pointillisme, obligeant le regardant à « faire le point » sur le sujet regardé.

De là, s’accomplit la mise au point laquelle n’est autre qu’un problème de perception rétinienne. Mais à ce stade, intervient le phénomène de la subjectivité, laquelle guidée par le chromatisme de l’artiste, conduit le regardant à fabriquer une image à cette aperception. Car ce n’est que par la couleur que la forme survient dans son œuvre.

Par la présence de l’émotion, LILIANE MAGOTTE nous laisse, non pas deviner mais bien créer des choses car l’interprétation (subjective par excellence) revient au visiteur, cocréateur de l’univers qui le submerge. L’artiste (et c’est en cela que son œuvre est totalement « abstraite ») n’impose rien.

La portée même de l’émotion se retrouve exprimée dans le titre conféré aux œuvres. Ainsi, que vient faire parmi cette myriade de couleurs aux silhouettes florales, cette composition largement dominée par le noir ? NOIR DESSIN (50 x 50 cm – acrylique sur toile)

12273091089?profile=original

a été dicté à l’artiste par les tragiques événements survenus à Paris le 7 janvier dernier, lesquels ont couté la vie à la presque totalité de la rédaction du magazine Charlie Hebdo. Malgré quelques petites étincelles dorées, c’est le noir qui est le sujet de cette œuvre. Le noir, allégorie d’une tragédie.  

A la lecture des titres, l’on s’aperçoit que beaucoup d’entre eux ont des réminiscences révolutionnaires évoquant une finalité régénératrice, telles que MESSIDOR (70 x 70 cm –acrylique sur toile),

12273091665?profile=original

PRAIRIAL (40 x 100 cm – acrylique sur toile),

12273092463?profile=original

REVOLUTION (70 x 70 cm – acrylique sur toile)

12273092300?profile=original

ou VENDEMIAIRE (40 x 100 cm – acrylique sur toile).

12273092697?profile=original

La phase florale n’est, en fait, qu’une étape dans l’œuvre créatrice de l’artiste. Cette exposition nous dévoile le parcours qui l’a conduite de l’abstraction florale à l’abstraction lyrique. Ce parcours se caractérise par un refus progressif (mais inconditionnel) d’un savant pointillisme. MESSIDOR (cité plus haut), laisse apparaître sur la toile, l’idée de pétales comportant de par son traitement pictural (la forme), les attributs nécessaires à la création d’une image, susceptible de s’inscrire dans le système cognitif du visiteur. PRAIRIAL (cité plus haut), offre également une « évocation » de fleurs que le visiteur peut interpréter au gré de sa sensibilité.

 

VENDEMIAIRE (cité plus haut) est sans doute la seule œuvre abstraite laissant apparaître la possibilité de formes florales précises. Des œuvres telles que REVOLUTION (cité plus haut), associent les discours floral et abstrait dans une série d’entrelacs mêlés à une végétation à peine transparente.  

Les trois derniers tableaux exécutés par l’artiste témoignent d’une rupture par étapes avec le discours floral pointilliste. Ainsi, la forme se déploie sur un fond uniformément blanc par rapport aux autres compositions, largement dominées par une série de couleurs créant parfois une atmosphère à la fois lumineuse et nocturne, telles que le vert ou le bleu associées.  

FRIMAIRE (40 x 100 cm – acrylique sur toile),

12273093453?profile=original

accuse encore son goût pour un pointillisme extrêmement fourni.

Par contre, VENTOSE (70 x 70 cm – acrylique sur toile) réduit ce même pointillisme à sa plus simple expression. Contrairement à FRIMAIRE, les taches, plus amples dans leur volume, s’avèrent moins présentes. De plus, elles subissent un changement chromatique radical : du bouquet multicolore, elles passent au jaune-or, bleu-foncé et vert.

LUMINESCENCE (50 x 100 cm –acrylique sur toile)

12273093685?profile=original

est l’aboutissement de cette quête vers une abstraction plus dégagée de ses contraintes chromatiques pour n’adopter que les spirales du trait.

Comme nous l’avons précisé, l’intitulé de cette exposition est précisément SPIRALES. Cela sous-entend une maîtrise du trait que l’artiste domine jusqu’à le faire tourbillonner dans l’espace, le faisant sortir carrément de la toile comme pour aller au-delà du geste.

Qu’est-ce qui crée la magie des toiles de LILIANE MAGOTTE ? « L’ensemble de la composition », direz-vous. Certes. Néanmoins, ce qui porte véritablement la forme au seuil du regard, c’est avant tout, l’arrière-plan de la toile, conçu comme un monde où couleurs et translucidité s’enveloppent l’une dans l’autre, plongeant l’œuvre dans une sorte de silence. De cet arrière-plan originel, la forme s’ouvre à la lumière.

L’artiste qui expose maintenant depuis six ans, a fréquenté les Beaux Arts. Elle a suivi les Humanités en Arts Plastiques et elle est titulaire d’un Régendat dans le même domaine.

Elle est aujourd’hui professeure d’Arts Plastiques dans une école technique. A vingt ans, elle découvre l’art abstrait avec, notamment, les œuvres de Jackson Pollock. Etant dans le figuratif depuis vingt-cinq ans, elle décide de franchir le pas vers un abstrait parsemé de pointillisme dans une perspective essentiellement « lyrique ». Ce n’est que récemment qu’elle décide de l’abandonner pour aborder une abstraction plus pure. Cette pureté est exprimée par le blanc. FRIMAIRE, VENTOSE et LUMINESCENCE, sont réalisés au blanc de zinc et de titane.  

D’un très grand éclectisme, elle pratique l’acrylique, l’huile, l’aquarelle, le fusain et le pastel avec le même bonheur.

Peinture essentiellement allégorique, les titres de ses tableaux renforcent l’éclairage de leur connaissance. Ils sont d’ailleurs agrémentés par des textes reproduisant des poèmes écrits par les poétesses : Sandra Dulier, Joelle Diehll et Suzanne Walther-Siksou, membres du groupe Partenariat Poésie-Peinture du réseau Arts et Lettres.

LILIANE MAGOTTE, par la délicatesse de son pinceau, nous prouve que, contrairement à ce que d’aucuns imaginent (ou craignent), l’abstrait fait transparaître et triompher l’humain.

François L. Speranza.

12273002454?profile=original

 

12273094481?profile=original
Une publication
Arts
 
12272797098?profile=original

Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable

 

A voir: 

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

12273095472?profile=original

François Speranza et Liliane Magotte: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles 

(29 avril 2015  -  Photo Robert Paul)

12273096461?profile=original

Liliane Magotte - Vue d'ensemble (photo Espace Art Gallery).  

.                                                                                         

                    

Lire la suite...

La rose rose JGobert.

Poser devant soi son savoir, en faire un chemin qui s’étire au loin avec nos expériences, nos joies, nos doutes, nos échecs et se mettre à réfléchir à ce que la vie nous a apporté de bien et de mal. Parcourir ce chemin et se souvenir des efforts qu’il a fallu faire pour en arriver là, content, déçu parfois. Réaliser que le résultat escompté est loin d’être celui rêvé mais réaliste d’avoir fourni avec foi, un labeur correct sur cette route parsemée d’embuches.

Des histoires, des rencontres, des départs, des trahisons sur ce dallage où chaque pierre représente un évènement singulier de notre existence. Un puzzle qui se complète à l’infini et où parfois échappe une pièce que l’on veut à tout prix effacer de notre mémoire mais que la réalité rattrape  bien vite.

Les grands sentiments en premier sont là pour nous faire revivre cette vie si vite passée avec le bonheur intense de les avoir ressentis. L’amour que l’on a rencontré une fois ou deux et qui s’en est allé comme partent les roses. L’amitié indéfectible, fidèle qui a duré ce que durent les roses aussi. Tous deux ont laissé un grand vide et de nombreux pourquoi !  Le temps a effiloché tout ce qui se raccroche au cœur et le laisse néanmoins battre encore.

Apprivoisé et renié, il a fallu gérer, se battre pour ne pas sombrer et remplacer par d’autres sentiments ceux qui trop tôt nous ont trahis. Anéanti parfois par un rejet, un refus, un abandon.

Et un jour, un arc en ciel dans un ciel magnifique, un clair de lune sous un ciel étoilé, s’installe sur ce chemin du savoir et change la forme de ce puzzle en joie, bonheur. Une fée, toute de rose vêtue se pose sur notre épaule et rend au jour son regard, son sourire, ses baisers. 

Tout ce que l’on croyait disparu ressuscite avec force et d’un mot, d’une phrase, la couleur du monde  réapparait. Les jeux de dupe, les impostures font place à une nouvelle réalité.  Tout le savoir reprend sa place dans ce labyrinthe des choses de la vie. Les mensonges du temps disparaissent pour faire place à une autre vérité.

Les ressentis, les contre-vérités se sont calés entre les dalles de ce chemin du savoir et survivent tant bien que mal. La liste de nos bonheurs inscrits à l’encre et qu’un tampon rouge, d’un geste brusque, avait frappé du mot « refusé »  réussit à s’effacer pour réapparaître en rose.

La vie fait place à l’innocence la plus pure. Un regard limpide, un sourire étincelant, des tendres baisers, le bonheur dans cette rose rose de la vie.  

Lire la suite...

Une belle opportunité cette invitation !

La dernière fois était en 2012 -

Rebecca Terniak

Jeudi 30 avril

Heure

Titre de l'animation

Société

Stand

Auteurs

17:00 - 18:00

LaFamily:contes et comptines selon Steiner-Waldorf

PAYOT L'ILOT JEUNESSE

L'îlot jeunesse

            Rébecca Terniak

+

18:00 - 19:00

Dédicace: Rebecca Terniak

PAYOT L'ILOT JEUNESSE

L'îlot jeunesse

            Rébecca Terniak

+

Vendredi 01 mai

Heure

Titre de l'animation

Société

Stand

Auteurs

11:00 - 12:00

LaFamily: jeux et contes selon Steiner-Waldorf

PAYOT L'ILOT JEUNESSE

L'îlot jeunesse

        Rébecca Terniak

+

12:00 - 14:30

Dédicace: Rebecca Terniak

PAYOT L'ILOT JEUNESSE

L'îlot jeunesse

        Rébecca Terniak

Lire la suite...

billet françois magotte brouillon

VOYAGE ENTRE LYRISME ET PURETE : L’ŒUVRE ABSTRAITE DE LILIANE MAGOTTE

Du 29 – 04 au 17 – 05 – 15, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles) a le plaisir de vous présenter SPIRALES, l’œuvre abstraite de Madame LILIANE MAGOTTE, une peintre Belge dont la relation qu’elle entretient avec l’abstraction ne manquera pas de vous interpeller.

LILIANE MAGOTTE nous entraîne dans les tréfonds d’une aventure qui secoua l’Histoire de l’Art, particulièrement à partir de l’après-guerre : celle de l’abstraction dite « lyrique ». Les premiers exemples de cette forme abstraite remontent au début du 2Oème siècle avec des peintres tels que Kandinsky. Si cette abstraction fut qualifiée de la sorte, ce fut pour la différencier d’une autre forme abstraite, à tendances géométrique ou constructiviste, de laquelle l’émotion ne transparaissait pas. Mais ce ne fut qu’à l’Après-guerre que cette forme d’abstraction nouvelle se développa avec bonheur, à partir de l’Ecole de Paris, sous l’égide de peintres tel que Georges Mathieu.  

Entre abstraction « lyrique » (dominée par la seule couleur) et abstraction « florale » (dominée par la présence du motif- en l’occurrence, la fleur), LILIANE MAGOTTE se cherche en nous offrant des bouquets de couleurs, plongés dans un arrière-plan dont la luminosité particulière fait ressortir le sujet représenté de façon saisissante.

Au contact avec son œuvre, le visiteur peut se demander si l’artiste veut entretenir un rapport sentimental avec la forme, associée à un référant faisant intimement partie de notre vie quotidienne.

Dans le cas qui nous occupe, ce référant c’est l’univers floral. Elle le propose au visiteur en interpellant son souvenir dans la moindre réminiscence sensuelle. Sont-ce des fleurs ou des aperceptions rappelant l’univers des fleurs ?

Mais ces bouquets ne se suffisent pas tels quels : des stries de couleurs viennent les enrober et les porter au regard.

En réalité, tout chez cette artiste est une question de couleurs et de celles-ci surgit la forme dans toute la magie de son abstraction. Concernant l’univers floral, cette abstraction est « matérialisée » par une technique acquise en Histoire de l’Art, au début du 20ème siècle, dans le but de brouiller l’acuité du regard, en projetant le sujet dans une dimension « photographique », à savoir le pointillisme, obligeant le regardant à « faire le point » sur le sujet regardé.

De là, s’accomplit la mise au point laquelle n’est autre qu’un problème de perception rétinienne. Mais à ce stade, intervient le phénomène de la subjectivité, laquelle guidée par le chromatisme de l’artiste, conduit le regardant à fabriquer une image à cette aperception. Car ce n’est que par la couleur que la forme survient dans son œuvre.

Par la présence de l’émotion, LILIANE MAGOTTE nous laisse, non pas deviner mais bien créer des choses car l’interprétation (subjective par excellence) revient au visiteur, cocréateur de l’univers qui le submerge. L’artiste (et c’est en cela que son œuvre est totalement « abstraite ») n’impose rien.

La portée même de l’émotion se retrouve exprimée dans le titre conféré aux œuvres. Ainsi, que vient faire parmi cette myriade de couleurs aux silhouettes florales, cette composition largement dominée par le noir ? NOIR DESSIN (50 x 50 cm – acrylique sur toile)

12273091089?profile=original

a été dicté à l’artiste par les tragiques événements survenus à Paris le 7 janvier dernier, lesquels ont couté la vie à la presque totalité de la rédaction du magazine Charlie Hebdo. Malgré quelques petites étincelles dorées, c’est le noir qui est le sujet de cette œuvre. Le noir, allégorie d’une tragédie.  

A la lecture des titres, l’on s’aperçoit que beaucoup d’entre eux ont des réminiscences révolutionnaires évoquant une finalité régénératrice, telles que MESSIDOR (70 x 70 cm –acrylique sur toile),

12273091665?profile=original

PRAIRIAL (40 x 100 cm – acrylique sur toile),

12273092463?profile=original

REVOLUTION (70 x 70 cm – acrylique sur toile)

12273092300?profile=original

ou VENDEMIAIRE (40 x 100 cm – acrylique sur toile).

12273092697?profile=original

La phase florale n’est, en fait, qu’une étape dans l’œuvre créatrice de l’artiste. Cette exposition nous dévoile le parcours qui l’a conduite de l’abstraction florale à l’abstraction lyrique. Ce parcours se caractérise par un refus progressif (mais inconditionnel) d’un savant pointillisme. MESSIDOR (cité plus haut), laisse apparaître sur la toile, l’idée de pétales comportant de par son traitement pictural (la forme), les attributs nécessaires à la création d’une image, susceptible de s’inscrire dans le système cognitif du visiteur. PRAIRIAL (cité plus haut), offre également une « évocation » de fleurs que le visiteur peut interpréter au gré de sa sensibilité.

 

VENDEMIAIRE (cité plus haut) est sans doute la seule œuvre abstraite laissant apparaître la possibilité de formes florales précises. Des œuvres telles que REVOLUTION (cité plus haut), associent les discours floral et abstrait dans une série d’entrelacs mêlés à une végétation à peine transparente.  

Les trois derniers tableaux exécutés par l’artiste témoignent d’une rupture par étapes avec le discours floral pointilliste. Ainsi, la forme se déploie sur un fond uniformément blanc par rapport aux autres compositions, largement dominées par une série de couleurs créant parfois une atmosphère à la fois lumineuse et nocturne, telles que le vert ou le bleu associées.  

FRIMAIRE (40 x 100 cm – acrylique sur toile),

12273093453?profile=original

accuse encore son goût pour un pointillisme extrêmement fourni.

Par contre, VENTOSE (70 x 70 cm – acrylique sur toile) réduit ce même pointillisme à sa plus simple expression. Contrairement à FRIMAIRE, les taches, plus amples dans leur volume, s’avèrent moins présentes. De plus, elles subissent un changement chromatique radical : du bouquet multicolore, elles passent au jaune-or, bleu-foncé et vert.

LUMINESCENCE (50 x 100 cm –acrylique sur toile)

12273093685?profile=original

est l’aboutissement de cette quête vers une abstraction plus dégagée de ses contraintes chromatiques pour n’adopter que les spirales du trait.

Comme nous l’avons précisé, l’intitulé de cette exposition est précisément SPIRALES. Cela sous-entend une maîtrise du trait que l’artiste domine jusqu’à le faire tourbillonner dans l’espace, le faisant sortir carrément de la toile comme pour aller au-delà du geste.

Qu’est-ce qui crée la magie des toiles de LILIANE MAGOTTE ? « L’ensemble de la composition », direz-vous. Certes. Néanmoins, ce qui porte véritablement la forme au seuil du regard, c’est avant tout, l’arrière-plan de la toile, conçu comme un monde où couleurs et translucidité s’enveloppent l’une dans l’autre, plongeant l’œuvre dans une sorte de silence. De cet arrière-plan originel, la forme s’ouvre à la lumière.

L’artiste qui expose maintenant depuis six ans, a fréquenté les Beaux Arts. Elle a suivi les Humanités en Arts Plastiques et elle est titulaire d’un Régendat dans le même domaine.

Elle est aujourd’hui professeure d’Arts Plastiques dans une école technique. A vingt ans, elle découvre l’art abstrait avec, notamment, les œuvres de Jackson Pollock. Etant dans le figuratif depuis vingt-cinq ans, elle décide de franchir le pas vers un abstrait parsemé de pointillisme dans une perspective essentiellement « lyrique ». Ce n’est que récemment qu’elle décide de l’abandonner pour aborder une abstraction plus pure. Cette pureté est exprimée par le blanc. FRIMAIRE, VENTOSE et LUMINESCENCE, sont réalisés au blanc de zinc et de titane.  

D’un très grand éclectisme, elle pratique l’acrylique, l’huile, l’aquarelle, le fusain et le pastel avec le même bonheur.

Peinture essentiellement allégorique, les titres de ses tableaux renforcent l’éclairage de leur connaissance. Ils sont d’ailleurs agrémentés par des textes reproduisant des poèmes écrits par les poétesses : Sandra Dulier, Joelle Diehll et Suzanne Walther-Siksou, membres du groupe Partenariat Poésie-Peinture du réseau Arts et Lettres.

LILIANE MAGOTTE, par la délicatesse de son pinceau, nous prouve que, contrairement à ce que d’aucuns imaginent (ou craignent), l’abstrait fait transparaître et triompher l’humain.

François L. Speranza.

12273002454?profile=original

 

12273094481?profile=original
Une publication
Arts
 
12272797098?profile=original

Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable

 

A voir: 

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

12273095472?profile=original

François Speranza et Liliane Magotte: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles 

(29 avril 2015  -  Photo Robert Paul)

12273096461?profile=original

Liliane Magotte - Vue d'ensemble (photo Espace Art Gallery).  

.                                                                                             

Lire la suite...

La transcendance poétique

  Songerie

Les humains, déposés sur terre,

Se délectent ou se désespèrent,

Selon le lieu de leur séjour,

 Créé avec ou sans amour.

 

Le sort, demeurant détestable,

Meurtrit un nombre incalculable

D'êtres qui peuplent la planète.

Pourtant ils dansent, font la fête.

 

De hauts murs d'emprisonnement,

De lourds barreaux d'enfermement,

Une sécheresse éprouvante,

Sont leur réalité courante. 

 

Très loin, s'étalent des espaces

Emplis de tendresse et de grâces.

Y abondent des sources d'eau.

Le monde en couleur est très beau!

 

Les poètes et les artistes,

Qu'ils soient d'humeur heureuse ou triste,

Dotés de créativité,

Transcendent la réalité.

 

3 mai 2015

Lire la suite...

Le pouvoir de l'imaginaire

Nuages blancs s'accrochant aux toits délavés


Petite pluie sur les fins d'après-midi


Jeunes feuilles du charme frémissant


au murmure cristallin du vent léger


Les oiseaux se confondent avec les fleurs


et les fleurs s'envolent en flammèches de lumière


Un peu de soleil dans le cœur


Dansons les âmes étourdies de bonheur


Célébrons la magie d'un rêve


et le pouvoir de l'imaginaire


Dans l'espoir de paix pour les peuples assoiffés de liberté.

03/05/2015

Nada

Lire la suite...
RSS
M'envoyer un mail lorsqu'il y a de nouveaux éléments –

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles