Magi Puig
Il y a une différence d’intention dans les écritures.
Jugée par elle pataude et lourdaude la sienne arrivait au terme de son aboutissement. L’expression dominait l’instinct et la forme assujettie au fond psalmodiait une ritournelle servile et stérile.
Sueurs, grincements de dents, pleurs en dedans. Libre de tout mais contrainte par l’idée de l’infiniment beau, cet absolu impossible, indéfini à jamais, inaccessible par essence.
Elle tenait dans son poing serré quelques voyelles, quelques consonnes, deux ou trois majuscules.
Ses doigts devenus blancs ne desserraient pas l’étreinte, la tension se faisait plus dure, insupportable.
La vie était là, à ses côtés, indifférente, en dehors d’elle qui observait de plus en plus lointaine, ses mots dans ses mains.
Impuissante.
Commentaires
Une différence bien évoquée dans ce texte entre vouloir et pouvoir, impuissance!
Merci Pascale pour ce beau texte.
Bonne soirée.
Bien amicalement.
Adyne