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Ce lundi 16 novembre 2015, à 8.20h en entrant en classe, je savais que rien ne serait jamais plus comme avant.

Nous avons immédiatement abordé le sujet avec les élèves dans toutes les classes et à tous niveaux. C'était une demande des élèves, traumatisés, quel que soit leur âge ( de 12 à 20 ans). Les profs qui n'étaient pas capables de répondre à leurs attentes n'en ont pas parlé, en revanche tous ceux qui étaient disposés à le faire l'ont fait, sinon il aurait été impossible de donner cours. Répondre aux questions posées par les elèves, dédramatiser, rectifier l'info, rendre l'espoir, mettre du baume au coeur. Ils m’ont demandé pour faire un dessin, aux couleurs de la France, avec les mots paix, amour; liberté etc...Ils feront l'objet d'un immense panneau qui sera exposé dans un endroit clé de l'école, et notre sapin de Noël de 3m dans la cour sera cette année aux trois couleurs de la France et orné de mots et de colombes blanches...ce qu'ils ont décidé. Oui, l'école est de nos jours le repère face aux dérives de la société et du monde. Plus que jamais, nous les enseignants avons la mission d'éducation, alors que les familles souvent démissionnent. Mes élèves sont de plus de 30 nationalités différentes, de confessions différentes, c'est une richesse, il faut la protéger.

Ce mardi 17 novembre 2015, en rentrant à 17h.

Je n'en puis plus de lire des statuts haineux, d'entendre des imbécilités, de lutter contre les amalgames. Je me retrouve comme le 12 septembre 2001, à décortiquer avec mes élèves les événements de la veille, à remettre les pendules à l'heure, à panser les plaies d'une jeunesse effrayée, abasourdie par les propos tenus un peu partout sur les réseaux sociaux, dont ils sont friands, dont ils ne mesurent pas encore les dommages qu'ils peuvent causer, dont ils se servaient jusque là pour partager leur petit monde d'adolescents "bisounours". La jeunesse s'est réveillée avec une gueule de bois et elle souffre. Beaucoup de mes élèves sont de confession musulmane. Ils sont salis, choqués, leurs valeurs sont aussi bafouées que celles du citoyen à l'arbre généalogique celte, gaulois, ménapien, nervien, aduatique ou burgonde. L'école reste le dernier rempart contre les amalgames, par l'éducation qu'elle dispense et promeut, elle reste garante de la liberté et de la démocratie. La bête s'est exprimée aujourd'hui devant moi. Je l'ai trucidée et continuerai encore et toujours.

Ce mardi 24novembre 2015, voici les premiers dessins !

12273135082?profile=originalLa Palestine fait toujours son apparition, et je ne censure pas, mais relie aux événements tout le symbole d'une lutte universelle pour la paix . Les mots Pray et For sont aux couleurs de la France et de la Belgique.

Tout réside dans la tolérance.

12273135466?profile=originalPhoto trouvée sur le net.

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12272711890?profile=originalIl s’agit d’u roman de l'abbé Jean-Jacques Barthélemy (1716-1795), publié 1788.

 

L'abbé Jean-Jacques Barthélemy était fort savant. Numismate, historien, linguiste, connaissant à peu près tout ce qui se pouvait connaître en son temps sur le monde antique, il travailla durant trente ans au Voyage du jeune Anacharsis, qui recueillit un énorme succès, et connut maintes rééditions et traductions.

 

L'ouvrage est précédé d'une longue "Introduction au voyage de la Grèce", où toute l'histoire grecque, depuis l'"état sauvage et les colonies orientales" jusqu'à la prise d'Athènes, est retracée. Le jeune Scythe Anacharsis quitte son pays (chap. 1). Il traverse Byzance, Lesbos, l'Eubée, Thèbes, où il voit Épaminondas et Philippe de Macédoine (2-5). Il gagne Athènes (6-7), puis Corinthe (9). Athènes est longuement décrite: sa constitution, ses fêtes, l'éducation qu'y reçoivent les enfants (11-26). Puis c'est la Thessalie (35), l'Épire (36), l'Élide et la Messénie (38-40), la Laconie et Sparte (42-51), la légendaire Arcadie (52), l'Argolide (53). On revient à Athènes (55-59 et 65-67). On évoque les affaires de Sicile (60), les mystères d'Éleusis (68), le théâtre grec (69-71), Rhodes, Samos, Délos (73-79). Tout s'achève à Chéronée: la Grèce est vaincue, puis Alexandre succède à Philippe; Anacharsis regagne sa Scythie natale (82).

 

Ce Voyage témoigne d'une extraordinaire érudition. A preuve toutes les notes accumulées à chaque page, qui indiquent les sources de chacun des détails de la narration, et les longues tables chronologiques, qui suivent et justifient l'ouvrage. Barthélemy a voulu tout dire sur le monde grec de 363 à 337 avant JC. Comme plus tard les auteurs du Tour de France de deux enfants, il a oeuvré pour que ces connaissances fussent présentées de façon riante, englobées et entraînées dans une fiction comparable à un roman. La composition est d'ailleurs assez subtile, les passages didactiques ("la Bibliothèque d'un Athénien") étant divisés en plusieurs morceaux isolés les uns des autres. L'auteur a choisi un Scythe, pareil aux Siamois de Dufresny, aux Persans de Montesquieu, à tous ces Hurons qui découvraient la France dans les contes des Philosophes. Il a tenté de conduire à une philosophie, proche de celle de Rousseau. Les Arcadiens sont purs et valeureux; Anacharsis, à la fin, est écoeuré de voir la liberté grecque expirer sous les coups des rois de Macédoine: "Je revins en Scythie, affirme-t-il, dépouillé des préjugés qui m'en avaient rendu le séjour odieux [...]. Dans ma jeunesse, je cherchai le bonheur chez les nations éclairées; dans un âge plus avancé, j'ai trouvé le repos chez un peuple qui ne connaît que les biens de la nature."

 

Avec toute cette science, avec ces habiletés et ces ambitions, Barthélemy nous a donné une oeuvre un peu languissante. Son héros n'a guère de consistance; il ne connaît aucune aventure personnelle; il va d'un lieu à l'autre, comme un touriste qui aurait son guide à la main. Le style est euphonique, bien cadencé, mais il manque de couleur et de concret; on accumule les adjectifs stéréotypés: les poètes sont "excellents", les villes "opulentes", et "riches" les moissons. Nous sommes bien loin, malgré les apparences, de la magie et de la profondeur du Télémaque. Il n'en reste pas moins que ce livre a beaucoup fait pour le "retour à l'antique" au temps de Louis XVI et de la Révolution, et a donné à une ou deux générations une image nouvelle de la Grèce, bien différente de celles que Ronsard, Racine ou Fénelon avaient proposées.

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Je suis Paris JGobert

Quand tout est détruit, cassé et qu’il ne reste que des larmes, des cris de douleur, des corps sans vie. Le monde s’éveille et quitte son insouciance, son indifférence. Il lui faut du sang pour bouger, se secouer. Le sang des innocents sacrifiés sur les trottoirs, les terrasses de la ville. Nous sommes en France, à Paris.

Des slogans, des pancartes s’élèvent, se hissent et rappellent à tous, les mêmes évènements, les mêmes paroles « plus jamais ça » «  Je suis Charlie » « Je suis Paris. »

Dans une douleur apocalyptique commence le ballet des sirènes hurlantes, des lumières clignotantes et des hommes en blanc qui courent. Le temps est précieux et sollicite des efforts inhumains.  Le rouge du sang des innocents baigne tout. Des gémissements, des cris, des sanglots, des soubresauts  se font entendre. Les secours sont enfin arrivés. Combien de minutes pour un geste sauveur. Le temps prend une toute autre dimension couché sur le sol froid d’une mort annoncée.

Dans la solennité des lieux, des hommes et femmes survivent à l’indicible, à la tuerie. Instant d’indulgence du hasard, ils sont là, respirent dans cette masse de corps couchés. L’horreur se délecte de ce moment. Le monde, transformé en haine par des bras armés de mitraillettes, de fusils, pleure.

Qui justifie un tel carnage ?  La perte d’amis, de frères, de sœurs en pleine fleur de l’âge à la terrasse d’un café ou dans un dancing. Miroir potache, ébauche factice qui détruit des vies à un concert ou un match de foot ? C’est notre vie.

La folie toujours plus barbare de certains lâches. Des commanditaires crépusculaires, sanguinaires, qui à l’abri des balles, tuent par délégation.

Les souffrances se sont rependues dans la ville, et en quelques minutes dans le monde. La technologie moderne transmet les cris d’horreur et les images macabres. Les cœurs se serrent, les larmes coulent.  Et le doute s’installe. Pour certains, le besoin de savoir est plus fort. Un course folle s’engage et si et si…

Et chacun compte les siens pour se rassurer. Un Sms tinte et tout rentre dans l’ordre. Mais pour d’autres, c’est le silence, lourd, pesant, étouffant. Il faut vivre avec l’espoir encore un moment. Un coup de téléphone et l’attente prend fin. Ils cherchent toujours, affolés, à se détacher de l’inévitable. Ils sont anéantis. Les heures passent et l’espoir disparaît. Ceux que l’on cherche avec amour ne donneront plus jamais de nouvelles.

Aux bords des trottoirs se groupent, se rassemblent des personnes étranges, livides, aux yeux rougis, témoins indispensables pour l’histoire. Ils seront les voix contre l’oubli.  Devant ce carnage, ils souffrent, éprouvent compassion, sympathie, humanité.

Et le ballet reprend en sens inverse, les sirènes retentissent, bruyantes, assourdissantes et les véhicules emmènent les vivants dans les hôpitaux. Ce sont des blessés de guerre qui arrivent aux urgences. Une guerre qui ne les concerne pas.

Le temps s’est arrêté sur l’aiguille de l’incompréhension. Comme à l’aube du premier jour, le temps, figé dans nos esprits, accueille les premiers balbutiements  de nos réflexions. Ceux-ci grandiront et ébaucheront avec intelligence une solution.  Nous honorerons nos morts dans la dignité et leurs sacrifices ne seront pas vains.

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Automne

Voici l'automne qui revêt le manteau de l'hiver,
Les verts espoirs se balancent et se craquèlent,
Puis virevoltent jaunis et joignent la terre
En pauvres feuilles à jamais éternelles.

Voici l'automne qui enterre le soleil,
Son vent noir arrache les branches qui ploient,
Et son souffle froid tel un glaive mortel
Se venge, sans coeur, des heures jadis de joie.

La pluie froide conjugue soudainement cet assaut,
Et glace feuilles et rameaux sur un sol rougi.
L'automne relève son col livide et meurtri
Comme un brouillard ahuri venu d'en haut.

Le Ciel est bas et noir et monotone ;
C'est un rendez-vous pris de court,
Le rendez-vous maussade d'un automne
D'avec un Ciel monotone et sourd..

Voici l'automne qui revêt le manteau de l'hiver
Et qui enterre les larmes du soleil,
Des feuilles sont tombées et des rameaux à terre
Jonchent un tapis rougi d'un effroi sans pareil !

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12273134675?profile=originalHuitième promenade - Corgirnon - La Belle Fontaine


Vite allons faire un tour dans la plaine.
Connais-tu la Belle Fontaine ?
Au pied des deux sources et de la vierge
Plus personne ne brûle de cierge.

Pauvre Marie avec le temps elle a été abandonnée.
C’est fini le quinze août et la procession
au fil des ans la fonte a rouillé.
C’est fini le signe de croix et la genuflexion.


D’année en année, là, sur son piédestal
sa peinture s’est ternie puis ridée.
Sur ses joues coule des larmes de pétales.
Pétales desséchées de fleurs fanées.

Sa longue robe, ses sandales et son foulard
me font pensée aux belles Romaines.
Marie vous êtes bien droite et me semblez triste
Seul un  homme a pu vous sculpter hautaine.

Je t’offrirai un foulard imprimé d’Hermès.
Erreur mon Bon dans l’antiquité je n’étais pas née.
Une robe de la couleur du désert fera de toi une déesse.
J’accepte mon Bon, c’est bien pensé.

Et vous qu’attendez-vous, la félicité ?
J’ai un cœur et personne pour le prendre.
Croyez-vous qu’elle puisse vous aider ?
Je ne sais pas, je suis lasse d’attendre.

Bonheurs partagés, habitudes, monotonie,
bonheurs passés, souvenirs, mélancolie,
Temps maussade, l’esprit est en errance.
Regard illuminé, sourire, voilà espérance.

Regardez là-bas, tout au fond de l’horizon.
Non se n’est pas un mirage, pas ici voyons !
Une silhouette, elle avance, elle grandit
Va-t-il me voir ? Trouble, émoi, c’est lui.
 
Assise sur l’herbe sèche, le regard au loin,
la pierre de la Belle Fontaine chauffe vos reins.
Le soleil illumine vos jambes et votre visage.
Une légère brise envahie votre jupe et votre corsage.

Un frisson, deux frissons, douces émotions.
Arrête soleil, arrête brise légère.
Et puis zut! Peu importe si c’est une illusion
et vive nous et les joies passagères.

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Un livre en cadeau

Propos

Hommage aux nouveaux éditeurs
Qui contribuent avec ardeur
À encourager la lecture.
Ils favorisent la culture.

C'est grâce à eux que des auteurs,
Dont fut reconnue la valeur,
Se sont sentis quasiment ivres
En voyant leur nom sur un livre.

L'écrivain ne paie rien du tout
Il n'intervient pas dans le coût.
Il n'a pas eu de risque à prendre,
Essaiera de le faire vendre.

Un livre est une récompense, 
Doit être lu dans le silence.
On aime l'offrir en cadeau,
Quand il est étrangement beau.

16 novembre 2015

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Les crieurs nocturnes




Propos


À monsieur Paul

Quand des parents prient, leurs enfants
Sont sûrs que Dieu qui les entend
Peut arrêter ce qui les blesse
Ou sauvagement les agresse.

Lors les murmures qui s'envolent,
Bien facilement les consolent.
Ayant oublié leurs effets,
Croiront sans doute à des bienfaits.

Les prières se perpétuent
Mais sans empêcher que l'on tue
Et n'apportent de réconfort
Qu'aux survivants pleurant un mort.

Nombreux recours sont disponibles
Dans des situations pénibles.
Il faut n'en négliger aucun.
Parfois elles touchent chacun.

Les médecins sauvent des vies
Quand à agir on les convie.
Font de leur mieux les militaires
Où leur action est nécessaire.

Réveillez-vous, vous qui dormez
Restez vigilants désormais!
Ne cessez d'affûter vos armes
Agissez devançant l'alarme!

16 novembre 2015

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Le 13 JGobert

Malgré tous les mots répandus dans les médias, les images à la télé et les discussions entre nous, l’entendement, la faculté de comprendre les actes de terrorisme ne m’apaisent pas. Je suis en colère.

En colère avec ceux, qui ont perdu des proches, des enfants, qui vivent cette douleur effroyable de la disparition d’un être cher. De tout cœur avec eux.

En colère contre ceux qui perpétuent ces crimes odieux, menés à l’abattoir par des gens très motivés, évolués et qui incitent, se servent de ces jeunes dépravés sans repère pour en faire des bombes.

En colère contre moi de toujours vouloir tourner la page et de faire comme si tout ceci n’est qu’un mauvais rêve. En colère de ne pas me sentir plus concerné et malhabile pour me rendre utile.

Nommons l’Etat Islamique : Daech qui répand la terreur autour de nous en tuant nos enfants. Nommons ceux qui aident ces assassins qui, blottis, tapis par terre comme des rats, attendent le moment pour tuer. Nommons tous ceux qui savent et laissent faire. Nommons l’argent qui coule à flot dans les mains de ces terroristes.

La campagne de guerre de Daech se dessine avec précision, tuer la liberté de la presse, atteindre les juifs, la culture. S’attaquer aux spectacles et aux loisirs. Briser le sport. Détruire la liberté.

Amalgamer, associer les faits à des populations innocentes, développer la haine de l’autre, la méfiance, déstabiliser l’état, et dénigrer les forces de l’ordre.  Un travail pensé que Daech croit nous laisser terminer. Mais nous sommes un peuple fier. Nos ancêtres se sont battus pour des causes justes et nous ne tomberons pas dans l’obscurantisme, la barbarie, la sauvagerie.

La colère est mauvaise conseillère mais à cet instant, elle me réveille et me met face à face avec le mal.

 

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Bains de jouvence

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Pour Adyne, propos

Ma mémoire pourtant fiable,
Loin d'elle envoie se promener
Les nombres nommant les années,
Marquées de faits inoubliables.

Cependant se trouvent datés,
Du temps de mon adolescence,
Des incidents sans importance
Ou d'autres certes inusités.

Je notais, un jour achevé,
Ce qui m'avait rendu heureuse
Ou confuse, parfois nerveuse,
Et mes défis à relever.

Tout comme le fait ma mémoire,
Qui laisse les années en blanc
En contant des événements,
Je pourrais vivre mon histoire.

Devient plus épais mon passé
Sans s'alourdir d'émois intenses.
Je n'attache plus d'importance
À mes souvenirs entassés.

Face à des grâces inouïes,
Que j'accueille dans l'innocence,
L'exaltation de la jouvence
Anime mon âme éblouie.

15 novembre 2015

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Deuil.

Soirée d'orage, sur le sol partout

 s'étendent des nuages pourpres,

des lys peu à peu y rougissent,

puis en un son murmuré,

s'assoupissent à jamais.

Soirée d'orage, des clartés tout autour

s'agrandissent se donnent ici et là,

soutiennent leurs semblables devenus sombres,

desquels des soupirs clairs les bouleversent,

 les traversent à jamais.

Soirée d'orage, des médecins, des soignants, s'activent,

enlacent d'innombrables lys devenus rouges,

les baignent de leurs larmes compassionnelles et chaudes,

 jusqu'à ce qu'ils s'endorment sur un chemin de peau

et non d'asphalte nu.

Soirée d'orage, le ciel pleure,

 le soleil s'y tait, tout endeuillé !

L'humanité est profondément blessée.

NINA

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Fin de vie

Songerie

Considérant le nombre d'ans
Qui composent à ce jour mon âge,
Sans qu'ils m'accablent pour autant,
Je médite sur les présages.


Vivront vieux les arbres robustes!

Parfois la foudre les détruit
Alors qu'un bien fragile arbuste,
Épargné, non loin leur survit.

Quel que soit leur état les gens
N'ont pas la garantie de vivre
Du matin au soleil couchant.
Le destin dépendrait d'un livre.

Quand un grand nombre de victimes
Perdent le souffle en même temps,
Lors d'un accident ou d'un crime.
Leur drame devient évident.



Chaque être ne meurt qu'une fois.
Souvent sans pouvoir s'y attendre.
La nature impose ses lois
Et pour consoler se fait tendre.

14 novembre 2015

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Une réponse imprévisible

  1. Songerie

Ceux qui se rendent sur les rives
Où sont déposés mes écrits,
Soigneusement mis à l'abri,
Sont pénétrés de grâces vives.

Géodes bien particulières,
Que l'on peut ouvrir aisément,
Mes poèmes restent brillants
Parcourus d'éclats de lumière.

Je crois qu'ils sont ainsi perçus
Me référant aux commentaires
Que mes lecteurs ont aimé faire
Et que surprise, j'ai reçus.

Maintenant rassemblées en livre
Certaines de mes poésies
Que sans trop penser j'ai choisies
Sont en vente chez Edilivre.

En souriant, je me demande
Si mon livre, nommé À bord,
Qui demanda beaucoup d'efforts,
Suscitera quelques commandes.

Il pourrait sembler inutile;
On lit mes vers gratuitement.
J'accueillerai joyeusement
Les amis au départ de l'île.

14 novembre 2015

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LA PETITE DAME...

La petite dame était si menue

Un petit oiseau aux ailes cassées

Regard éperdu, démarche chaloupée

Alors, l'observant se sentir émue...

De s'exprimer elle avait difficile

Dans ses mots choisis teintait un accent

Si son discours était devenu fébrile

C'est qu'être seule est loin d'être évident!

La petite dame qui s'était perdue

Cherchait un sourire pour s'y accrocher

Et peut-être aussi une main tendue

Avons donc tenter de les lui donner...

Un peu plus sereine elle est repartie

La minute suivante l'avions égarée

Mais dans nos mémoires elle s'était blottie

Ne sera pas facile de l'en déloger...

J.G.

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12273127867?profile=original

L’arche d’alliance, archétype du trésor disparu, aurait renfermé les Tables de la Loi.

L’arche geneseoas est un triangle parfait symbolisant l’abondance, la fécondité pour les disciples de Pythagore.

 Au XIIe siècle, l’arche était un coffre à secrets d’où dériva le mot arcane au XVe….

 

C’est fabuleux, mais que voilà bien des mystères, même pour les animaux qui, comme nous, s’interrogent.

 

12273128470?profile=original(photo L. M.)


Jacques Servières, notre fabuliste, qui semble posséder la langue des oiseaux, devrait nous éclairer en nous confiant quelques détails de son alchimie. Il nous tint à peu près ce langage dans un entretien accordé le 15 octobre 2015.

Jacques Servières est né en 1954 et rien ne le prédestinait à la sculpture.

C’est un autodidacte, un sculpteur d’instinct, qui a appris à lire dans le roc et qui, au fil des ans et de la pierre, a déjà donné vie, depuis 1986, à près de cinquante œuvres monumentales. Figures hiératiques à l’étrange beauté d’icônes païennes.

     Ceci dit, le dialogue avec la pierre, il connait. Il a d’abord construit sa maison de ses mains, pierre à pierre. Puis un ami tailleur de pierre lui apprit les rudiments du métier en Anjou, terre de pierres s’il en est. C’est là qu’il entre vraiment en résonnance avec la roche. Ensuite, dans son pavillon de banlieue, il s’est mis à créer son univers. Au grand dam des voisins. Il a fallu changer de terrain, se mettre au vert.

Il a largué les amarres, oh pas bien loin, posant là sur la Marne son canoé pour y trouver son île, son jardin d’hiver. Et un beau stock de pierres du pont-aqueduc abandonné.

Malgré son âme nomade, la marne, c’est bien connu, est une terre qui vous colle aux pieds, retenant là ses semelles de vent, même si, pour se ressourcer, il repart de temps en temps.

« Moi, mes souliers ont passé dans les prés,

Moi, mes souliers ont piétiné la lune.

Puis mes souliers ont couché chez les fées

Et fait danser plus d’une… »

Felix Leclerc (1914-1988)

 

Et depuis, printemps, été, automne, hiver… et printemps, il voyage en solitaire, donnant à sa sculpture la forme que lui dicte le calcaire. Car il sait écouter, sans trop s’occuper des courants comme du qu’en-dira-t-on.

 Ce qui n’empêche pas quelque susceptibilité.

« Dans notre société seul le produit intéresse, pas l’homme qui est derrière. 

On prend, on jette, on oublie. »

D’ailleurs, quand la mairie de Chessy, qui pourtant s’enorgueillit de « son » Jardin de sculptures de la Dhuys, organise un évènement comme Sculptures en Fête, elle omet bêtement de l’inviter. Si vous en faites, vous n’êtes pas à la fête.

Une autre anecdote, révélatrice de l’état d’esprit du bonhomme. Lors de la dernière restauration du Pont Neuf, qui s’est terminée début 2007, notre artiste déterminé apprend sur France Culture que des moellons avaient été déposés pour en alléger la structure. Têtu, l’homme est prêt à remuer la terre pour gagner son ciel. Ainsi, après maints coups de fil, il a pu récupérer ce dépôt de blocs calcaires du plus ancien pont de Paris. Marne et Seine réunies. Le bon roi Henri en aurait souri, les amants aussi.

Alors Servières… Surréaliste, nabi, naïf, brut, dada oulipesque ou yop la boum ? Je ne sais. Tout cela est exquis, mais foin d’étiquettes toutes faites, nul n’est prophète. Il est tout juste dépositaire de cet art vierge et vivace pour un bel aujourd’hui, moins bien que demain.

Tout simplement « …des statues

Qui se tiennent bien tranquillement le jour dit-on

Mais moi je sais que la nuit venue

Elles s’en vont danser sur le gazon. »

Charles Trenet (1913-2001)

 

12273128867?profile=original(photo L. M.)

 

Servières qui reprendrait certainement à son compte cette inscription de Cheval…

« Pour les hommes de bien, tous les peuples sont frères.

Notre devise à nous est de les aimer tous. »

 

12273129269?profile=original(photo L. M.)

 

Au jardin de la Dhuys, ouvert librement à tous et à tout vent, on rencontre surtout des randonneurs, des joggers, des enfants. Et le sculpteur qui poursuit son œuvre buissonnière. Jamais aussi libre que lorsqu’il est au bloc.

« Car c’est la récompense

Ô sculpteur gigantesque

D’avoir réalisé ton rêve

Surhumain

Va - sic - tu peux bien graver

Ton nom à chaque fresque

Hier c’était le labeur

C’est la gloire demain. »

De Cheval encore cet envoi, lui qui manquait peut-être de lettres mais ni d’art ni d’esprit.

 

Mais la gloire s’accorde-t-elle avec le travail hors les sentiers battus ?

Van Gogh, citant Thomas Carlyle dans sa correspondance, note :

« Vous connaissez les lucioles qui au Brésil sont si lumineux, que les dames le soir les piquent avec des épingles dans leur chevelure, c’est très beau la gloire, mais voilà, c’est à l’artiste ce que l’épingle de toilette est à ces insectes. »

 

Outre son travail en taille directe, Servières est aussi un dessinateur qui aime livrer ses impressions dans ses carnets.

Ah oui, une dernière chose, monsieur Servières… Continuez à cultiver votre jardin seine-et-marnais.

Les fleurs y poussent bien...

 

12273129694?profile=original(photo L. M.)

 

... les passereaux chantent au rythme de sa massette et prospèrent,

 

12273130085?profile=original(photo L. M.)

 

... la paix niche à Chessy.

 

12273130872?profile=original(photo L. M.)

 

Passants, arrêtez-vous dans ce champ des possibles, ces rondes figures et comptines.

Pierre…

 

12273130899?profile=original(photo L. M.)

Feuilles…

12273131855?profile=original(photo L. M.)

 

 Ciseau…

 

12273132070?profile=original(sculpture en cours d'exécution ; photo L. M.)

Pierre… feuille… ciseaux… ou puits… de la postérité ou de l’oubli...

 

12273132672?profile=original(photo L. M.)

 

Laissons la nature ou les hommes, ou les deux enfin réconciliés, avant que de trancher.

Echappons, en attendant, au poids de l’ennui.

 

12273132883?profile=originalGustav Vigeland (1869-1943 ; photo L. M.)

 

Vous aurez peut-être plaisir à voir ou revoir la première partie de cet article, pour cela cliquez sur https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/le-jardin-extraordinaire-de-jacques-servi-res-1-2

Laissez-vous entraîner dans ce jardin enchanteur et, comme moi, entonnez à tout va :

C'est fou tout ce que l'aqueduc a !

Lansardière Michel (texte et photos)

 

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Lettre à ma mère,

 

j'aimais lorsque j'étais petite,

tes bras infinis, à l'instar de barrages,

posés sans poids autour de mes épaules étroites,

puis ta langue de mère, sourcière,

 talentueuse pour desceller ma tristesse,

me la faire disparaître par un seul de tes mots !

Ton regard bleu et ample me manque considérablement,

ta blondeur estivale même au cœur de l'hiver,

fait que juillet et août à côté me semblent

 terriblement insuffisants en lumières, en couleurs !

Ta blondeur associée à ta douceur n'avaient d'égal

que le monumental sourire de ma fille,

 de ta petite fille Marianne ;

celle que tu vois grandir, d'où tu resplendis,

d'instants en instants : Vois comme c'est une belle personne !

Un soleil supplémentaire sur la terre toute entière.

 

NINA

 

 

 

 

 

 

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La poésie transcendantale

Rêverie

Une ineffable poésie,
Venue de lieux inaccessibles,
S'infiltre comme par magie
Et ne reste pas inaudible.

Si la reçoit un solitaire,
Dans une vaste symphonie
Il ne peut certes s'y soustraire.
Transporté, il est ébloui.

Or il faut un très grand talent
Pour d'un espace fantaisiste
Tirer un réel exaltant
Empli d'énergie qui persiste.

Hommage aux poètes qui eurent
Le pouvoir de la transcendance.
Leurs oeuvres puissantes perdurent,
Toujours empreintes d'élégance.

12 novembre 2015

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« Nom d'une pipe, nom d'un balai » est l'une des trois sculptures de Jean MARC que je présenterai sur mon stand le week-end prochain au premier Salon d’Art Contemporain d’Auvergne qui se déroulera à Clermont-Ferrand au parc des Expositions.

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C’est une histoire banale et pourtant si instructive, comme savait les raconter mon père par le fer et par le feu du fond de son atelier de Corde-sur-Ciel (Cordes c’est déjà une légende)...
Nous sommes un jour de foire à Gaillac la jolie petite ville tarnaise.
Dans la petite rue qui descend vers les vieux quartiers de la ville où j’aime tant flâner, une gentille dame balaie le devant de sa porte lorsqu’arrive de la foire l’un de ses voisins qui vient d’acheter le journal  : «  — alors, les nouvelles sont-elles bonnes mon voisin  ?  »
                 «  — Non d’une pipe, vous savez quoi ?  »
... Et la conversation s’engage sur l’actualité de tous les drames et de toutes les nouvelles qu’il tient à la main, dégénérant vite sur tous les commérages du quartier  :
    «  — Et si vous saviez encore ce que je vais vous dire  ?  » Etc., etc.
    «  — Nom d’une pipe, ce n’est pas possible  !  »
... Et notre voisin de renchérir avec un nouveau «  nom d’une pipe  !  » auquel la gentille dame répond ou acquiesce par «  nom d’un balai  » parce que son univers se limite aux horizons de son balai et qu’elle ne peut s’exprimer qu’avec ce qu’elle connaît.
Ainsi en est-il des fables de mon père Jean MARC, le génial sculpteur, peintre, poète et forgeron d’art trop vite oublié après sa disparition.
Cette simple et humoristique fable nous rappelle combien le monde se résume à l’horizon des limites de son propre univers, à quel point l’information de la plus banale à la plus élaborée peut être interprétée différemment selon notre nature, notre culture, notre perception de la vie.  
Les raccourcis faciles deviennent parfois de prodigieuses paraboles dans l’univers de JEAN MARC...

12273126289?profile=originalLe «  voisin  » tel qu’il apparaît façonné par JEAN MARC  : un voisin comme nous en avons tous si ce n’est que nous sommes peut-être nous-même le voisin de quelqu’un...

12273127074?profile=originalQuant à la gentille dame, nous en connaissons tous également qui ont réponse facile aux questions les plus inextricables du monde dans lequel nous vivons... nom d’un balai  !

C’est une vision très parcellaire et limitée de l’œuvre de JEAN MARC que vous aurez sur mon stand au SACA de Clermont-Ferrand dès demain, mais elle vaut la peine d’être découverte, car il est très rare maintenant d’y avoir accès...

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Si vous passez le week-end prochain par le premier Salon d’Art Contemporain d’Auvergne qui se déroulera à Clermont-Ferrand au parc des Expositions, vous verrez sur mon stand la gardienne du sanctuaire.

Plus que toute autre, cette toile est révélatrice du sens de mon travail pictural en ce qu’il concerne un autre état de conscience que celui qui nous permet habituellement de percevoir et de révéler les formes familières que la conscience ordinaire appréhende.
Si vous suivez mon blog « aquarelle en voyage.com », vous avez pu voir à travers quelques vidéos et articles récents (remontez mes liens vous comprendrez mieux) à quel point sans artifice ni moyen superficiel, on peut à travers des expériences de créativité augmentée en état de « flow » franchir les frontières du visuel, et puiser ailleurs sa création…

 

La gardienne du sanctuaire au Salon d’Art Contemporain de Clermont-Ferrand.

- Que voyez-vous dans cette toile  ?
- A priori une peinture évoquant une paroi rocheuse avec des motifs inspirés (certains diront « reproduisant ») des motifs pariétaux préhistoriques  ?
Vous n’aurez pas tout à fait tort si vous vous arrêtez là…
Mais vous aurez tout faux si vous vous arrêtez là, car si ces motifs évoquent le sanctuaire (l’endroit de la caverne où naissait l’art dans sa dimension de spiritualité - et de rituels - la plus mystérieuse il y a au moins 40000 ans), c’est la gardienne du sanctuaire que je mets en valeur  !
La gardienne du sanctuaire est le seul être vivant qui pourrait témoigner de son emplacement exact, la seule entité vivante qui puisse nous y amener puisque nous n‘avons pas trouvé de sanctuaire de l’art préhistorique pariétal au fond de l’Aven Noir.
Elle (la gardienne) que nous avons croisés à chaque descente au fond de l’Aven aux Merveilles, elle est porteuse de nombres de croyances, légendes et mythes, véritable merveille vivante que vous verrez en priorité dans ma toile (dominant tous les autres motifs) lorsque vous aurez fait par le regard la démarche inverse de celle que j’ai déjà réalisée au fond du gouffre lorsque je l’ai rencontrée en état de «  conscience ordinaire  » aussi bien qu’en état de «  flow  » (ce qui m’a permis avec les notes prises à ce moment-là, de réaliser cette toile).
Si vous ne la voyez pas sur cette toile, vous l’identifierez très facilement lorsque je vous la montrerai sur mon stand (n°15 en angle en face de l‘entrée principale je le précise).
— Est-ce de l’art « contemporain »  ?
Je vous rappelle quelques définitions simples (là, vous serez d’accord avec moi)  : est contemporain ce qui est d’aujourd’hui, donc l’art d’aujourd’hui est contemporain, c’est l’art de notre époque qui est censé être le reflet de notre époque (et lorsqu’il a un sens, peut poser des questions - ou tenter d’y répondre ou établir des remises en question avec le regard de notre époque - sur nous-mêmes, le monde, nos sociétés, notre histoire, l’histoire de l’art, etc.).
On pourrait dans un audacieux raccourci dire que la peinture préhistorique relevait de l’art contemporain à la préhistoire (certainement sans que les artistes aurignaciens ou magdaléniens se doutent qu’ils faisaient de «  l’art contemporain  » ainsi considéré comme étant de leur époque)…
- Mais faire allusion à la préhistoire dans une démarche picturale actuelle n’a de sens aujourd’hui que si cette allusion est prétexte à révéler quelque chose d’autre bien plus important : le signifiant reprend le dessus en définissant un signifié qui n’écarte en aucun cas le référent.
Mais mon travail, par-delà les simples carnets de voyage, d’aventure ou les carnets formels d’aquarelle et de dessin, les expériences diverses et variées débouchant sur des toiles plus ou moins informelles, n’a pas pour but de contenter le sémiologue  : il essaie de repousser les limites de nos possibilités créatives en tant qu’expérience de vie réalisable et assimilable pour chacun de nous.
C’est aussi le résultat de cela que j’essaierai de présenter à Clermont-Ferrand au SACA le week-end prochain.

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