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Je suis Paris JGobert

Quand tout est détruit, cassé et qu’il ne reste que des larmes, des cris de douleur, des corps sans vie. Le monde s’éveille et quitte son insouciance, son indifférence. Il lui faut du sang pour bouger, se secouer. Le sang des innocents sacrifiés sur les trottoirs, les terrasses de la ville. Nous sommes en France, à Paris.

Des slogans, des pancartes s’élèvent, se hissent et rappellent à tous, les mêmes évènements, les mêmes paroles « plus jamais ça » «  Je suis Charlie » « Je suis Paris. »

Dans une douleur apocalyptique commence le ballet des sirènes hurlantes, des lumières clignotantes et des hommes en blanc qui courent. Le temps est précieux et sollicite des efforts inhumains.  Le rouge du sang des innocents baigne tout. Des gémissements, des cris, des sanglots, des soubresauts  se font entendre. Les secours sont enfin arrivés. Combien de minutes pour un geste sauveur. Le temps prend une toute autre dimension couché sur le sol froid d’une mort annoncée.

Dans la solennité des lieux, des hommes et femmes survivent à l’indicible, à la tuerie. Instant d’indulgence du hasard, ils sont là, respirent dans cette masse de corps couchés. L’horreur se délecte de ce moment. Le monde, transformé en haine par des bras armés de mitraillettes, de fusils, pleure.

Qui justifie un tel carnage ?  La perte d’amis, de frères, de sœurs en pleine fleur de l’âge à la terrasse d’un café ou dans un dancing. Miroir potache, ébauche factice qui détruit des vies à un concert ou un match de foot ? C’est notre vie.

La folie toujours plus barbare de certains lâches. Des commanditaires crépusculaires, sanguinaires, qui à l’abri des balles, tuent par délégation.

Les souffrances se sont rependues dans la ville, et en quelques minutes dans le monde. La technologie moderne transmet les cris d’horreur et les images macabres. Les cœurs se serrent, les larmes coulent.  Et le doute s’installe. Pour certains, le besoin de savoir est plus fort. Un course folle s’engage et si et si…

Et chacun compte les siens pour se rassurer. Un Sms tinte et tout rentre dans l’ordre. Mais pour d’autres, c’est le silence, lourd, pesant, étouffant. Il faut vivre avec l’espoir encore un moment. Un coup de téléphone et l’attente prend fin. Ils cherchent toujours, affolés, à se détacher de l’inévitable. Ils sont anéantis. Les heures passent et l’espoir disparaît. Ceux que l’on cherche avec amour ne donneront plus jamais de nouvelles.

Aux bords des trottoirs se groupent, se rassemblent des personnes étranges, livides, aux yeux rougis, témoins indispensables pour l’histoire. Ils seront les voix contre l’oubli.  Devant ce carnage, ils souffrent, éprouvent compassion, sympathie, humanité.

Et le ballet reprend en sens inverse, les sirènes retentissent, bruyantes, assourdissantes et les véhicules emmènent les vivants dans les hôpitaux. Ce sont des blessés de guerre qui arrivent aux urgences. Une guerre qui ne les concerne pas.

Le temps s’est arrêté sur l’aiguille de l’incompréhension. Comme à l’aube du premier jour, le temps, figé dans nos esprits, accueille les premiers balbutiements  de nos réflexions. Ceux-ci grandiront et ébaucheront avec intelligence une solution.  Nous honorerons nos morts dans la dignité et leurs sacrifices ne seront pas vains.

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Commentaires

  • Merci Adyne pour votre commentaire. Très difficile de pouvoir passer à autre chose devant une telle barbarie.

    Amitiés

    Josette

  • Un ressenti de ce tragique événement très bien exprimé.

    Merci Josette.

    Amitiés.

    Adyne

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