Huitième promenade - Corgirnon - La Belle Fontaine
Vite allons faire un tour dans la plaine.
Connais-tu la Belle Fontaine ?
Au pied des deux sources et de la vierge
Plus personne ne brûle de cierge.
Pauvre Marie avec le temps elle a été abandonnée.
C’est fini le quinze août et la procession
au fil des ans la fonte a rouillé.
C’est fini le signe de croix et la genuflexion.
D’année en année, là, sur son piédestal
sa peinture s’est ternie puis ridée.
Sur ses joues coule des larmes de pétales.
Pétales desséchées de fleurs fanées.
Sa longue robe, ses sandales et son foulard
me font pensée aux belles Romaines.
Marie vous êtes bien droite et me semblez triste
Seul un homme a pu vous sculpter hautaine.
Je t’offrirai un foulard imprimé d’Hermès.
Erreur mon Bon dans l’antiquité je n’étais pas née.
Une robe de la couleur du désert fera de toi une déesse.
J’accepte mon Bon, c’est bien pensé.
Et vous qu’attendez-vous, la félicité ?
J’ai un cœur et personne pour le prendre.
Croyez-vous qu’elle puisse vous aider ?
Je ne sais pas, je suis lasse d’attendre.
Bonheurs partagés, habitudes, monotonie,
bonheurs passés, souvenirs, mélancolie,
Temps maussade, l’esprit est en errance.
Regard illuminé, sourire, voilà espérance.
Regardez là-bas, tout au fond de l’horizon.
Non se n’est pas un mirage, pas ici voyons !
Une silhouette, elle avance, elle grandit
Va-t-il me voir ? Trouble, émoi, c’est lui.
Assise sur l’herbe sèche, le regard au loin,
la pierre de la Belle Fontaine chauffe vos reins.
Le soleil illumine vos jambes et votre visage.
Une légère brise envahie votre jupe et votre corsage.
Un frisson, deux frissons, douces émotions.
Arrête soleil, arrête brise légère.
Et puis zut! Peu importe si c’est une illusion
et vive nous et les joies passagères.
Commentaires
Une prière...
Merci Jean-Daniel pour ce partage.
Bonne journée.
Amitiés.
Adyne