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Propos sur les vérités

 Soliloque

Là où la paix reste possible,

Avoir le goût de bavarder,

Ou de rêver pour s'évader,
Peu-être, se rendre insensible.

Dans la lumière, je médite.

N'ai pas l'envie de m'activer.

Ce jour, que va-t-il arriver?

Rien d'écrit, certes, ne s'évite.

Tournant, sans jamais s'arrêter

La petite planète Terre,

Emplie de zones de mystère

A de fascinantes beautés.

Elle reçoit de l'énergie,

Dotant les gens, qui y demeurent,

D'étranges pouvoirs qui les leurrent,

Rendant possible la magie.

Sur les surfaces qui sont planes,

Des humains font surgir des tours

Non pour abriter leur amour

Mais des espérances profanes.

Ailleurs, où les maudits abondent,

N'arrivent que de vains secours.

La folie s'y répand et court,

Semant une haine profonde.

Les tours, comme châteaux de cartes,

Peuvent s'écrouler un matin;

Leur devenir est incertain.

Le Sort, de sa voie, ne s'écarte.

Les évidences étaient reçues

Comme vérités sûres, saines,

Rendant l'âme triste ou sereine.

Elles sont mises en quarantaine.

Peu importe les certitudes,

Quand elles restent vulnérables!

Nombreuses semblent contestables

Or imposent des servitudes.

La raison est outil fiable.

Elle a un fabuleux pouvoir,

Qui permet, parfois, de prévoir.

En sont privés, les incurables.

26 janvier 2015

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B.a-ba de l'Être

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                                    Photo David Galstyan

Être ...

Être, décalés, en marge, en dehors. Se trouver à l'étroit dans leur Soi. Préférer douceur de soie, parfum des roses. 

Choisir les chemins de traverse, les trouver meilleurs quand ils ne mènent nulle part. 

Être, sans but, sans raison.

Être, simplement, dans la vie.

Sans chercher, savoir vouloir autre, intensément, depuis toujours.

Autre, Beau, autre, Amour, autre, Bon, autre, Absolu. 

B.a. - ba,  absolument. 

Autre, qu'on ne trouve pas en rayon des hypers, fussent-ils bio et verts.  

Être, vivants, absurdes, ridicules, mais debout et VRAIS...

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Je laisse

Je laisse aux autres les amours au parfum de roses.

Ici, c'est le désert et les fleurs ne fleurissent pas sur le sable stérile.

Je laisse aux autres les rendez-vous au clair de lune.

Ici, c'est la solitude aussi profonde que celle de la lune dans l'immensité du ciel.

Je laisse aux autres les romans à l'eau de rose.

Ici, c'est la vraie vie, pas un conte de fée.

Je laisse aux autres l'amour qui fait voler au-dessus des nuages.

Ici, c'est au-dessous des nuages que je vis.

Mais lorsque les nuages se déchirent, les rayons brûlants du soleil arrivent jusqu'à ma peau.

C'est ici que mon corps se réchauffe et que mon coeur se remplit de joie.

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Silencieux

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Je voudrais pour nous le silence.

Pour nous seuls lovés en bulle d'éternité.

Nichés ventre contre ventre

    sous la tiédeur de la grotte igloo

dans l' idéale solitude.

Seuls, comme au début du monde,

yeux abîmés dans les yeux, écoutant

 l' absence des mots qui ne servent plus. 

Entendant la musique du fond du regard

qui fouille l'âme, corps et coeurs disparus. 

 Nous, suspendus, immobiles, hagards,

 flottant au monde, comme à l'origine,

rencontre muette, indéfinie, illimitée, sans contours.

-  Absolue.

L'impossible rendu au possible, 

comme l'impensable mourir pour renaître

drapés de nudité silencieuse.

-  Taisons-nous, je t'en prie. 

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Poésie,

La poésie devrait bondir,

courir, descendre,

 dans toutes les écoles,

chaussée de souliers verts,

éclaircir les tableaux noirs,

ensoleiller les têtes,

surprendre puis étonner,

les regards tout neufs !

Elle devrait être,  puis demeurer,

la matière fondamentale,

l'indiscipline savoureuse,

l'enfance de la philosophie,

ses premiers pas.

NINA

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Le dernier secours

Le dernier secours

(poème inspiré par les aquarelles « L’âme des cieux » de Ophira Grosfeld)

 

Mais d’où sommes-nous venus, tordus et ambigus ? 

Du néant ou des cieux d’origine inconnue ?

Quelle force de l’univers nous a donné une âme

Et cet amour qui donne moins qu’il ne réclame ?

 

On se bat pour un rien qu’on appelle la vie

Agonisant noyés dans la soif d’infini,

Et dans de vains espoirs et nos amers renons

Et on supporte tout par peur de l’abandon.

 

Mais la magie s’installe dès qu’on regarde en haut

Et on oublie les craintes, les tabous, les barreaux

Alors on flotte légers au dessus des misères

Le ciel est tout en nous, comme toute la terre entière.

 

Un seul regard suffit vers le bleu-saint des cieux

N’y a rien à comprendre de leur voile mystérieux

Que des nuages rosâtres de ouate et de velours…

Pourtant on les appelle comme dernier secours.

 

Antonia Iliescu

24. 01. 2015

 

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Insoumission

 

 

Mon âme et mon esprit se sont réincarnés

Le corps qui les abrite est en métamorphose.

Ses changements constants, sournois, insoupçonnés,

Me rendent malgré moi, nombreuses fois morose.

Ce qui m'agresse est plus qu'un manque de respect.

Passive, je pense être une vivante cible.

Une énergie secrète attaque mon aspect.

Devrais n'y pas penser, cela m'est impossible.

Je dis, faute d'humour, qu'il s'agit d'une farce.

J'ai longtemps célébré la Vie et son empire.

La Nature m'apparaît devenue une garce.

Lors, il me prend l'envie étonnante d'en rire.

Ma soumission, au fait de me voir décrépir,

N'est pas réalisée, me semble inacceptable.

En pensant à Vigny, j'évite les soupirs.

Leur effet apaisant est pourtant secourable.

23 janvier 2015

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SOLEIL LEVANT... SOLEIL COUCHANT

Imperturbables les jours s'en vont

Le goéland guette toujours les premiers rayons du soleil coloré

L'ordre des choses et du temps dans le chaos reste en place

Même si la douleur d'une absence  devient cruelle

Son printemps espéré d'atteindre les 100 ans

le vent mauvais à frôlé sa chevelure blanche et embrumé son esprit si brillant

"Sa raison s'en alla

L'éclat de se soleil d'un crêpe se voila

Tout le chaos roula dans cette intelligence

Temple autrefois vivant , plein d'ordre et d'opulence "

Baudelaire (Les fleurs du mal )

Hommage à M

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Madeleines marocaines

   

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     Un oncle et une tante venus de France nous rendaient visite pour Pâques.  Nous allions " faire le sud ". Dans la voiture à l'arrière, trois gamins en compagnie d' une boîte de chocolats pyrénéens offerts en plus des oeufs, comme le veut la tradition. Je négligeais les petites douceurs colorées abandonnées à mon frère et à ma soeur pour plonger la main dans un délice complètement fondu par la chaleur, pendant que nous traversions la vallée du Drâa, associée pour toujours à la chaîne pyrénéenne...

Je n'oublierai jamais, soudain,  au milieu du plus assoiffé des paysages, l'apparition de l'oasis minuscule dans laquelle nous allions faire une courte halte  et de sa beauté poignante.

Après l'aridité, j'avais été saisie par l'extrême douceur de ce paradis, soigné par des femmes voilées qui cultivaient un jardin sous les palmes. La fraîcheur de la source qui chantait doucement, le vert tendre des jeunes pousses, tout y était enchantement. Tout respirait, sous le ciel d'un azur intense comme j'en ai rarement revu,  une plénitude  tranquille et émouvante.

J'ai quitté cet endroit à regrets. Je n'ai plus éprouvé en aucun lieu une telle sensation de sérénité, d'harmonie retrouvée, de paix exultante. J'avais découvert un éden que je conserve comme un trésor, au fond de la mémoire.

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La grâce d'être heureux

 

Songerie

À Michèle, ma tendre nièce

Me retrouve dans le silence,

Après avoir reçu chez moi,

Pendant trois jours, en abondance,

Un rayonnant courant d'émois.

Michèle, enjouée bien souvent,

Rend l'atmosphère chaleureuse,

En discourant joyeusement.

Elle est visiblement heureuse.

Certains êtres vivent heureux,

Sans avoir besoin de le dire.

Ils ne font pas des envieux

Or maintes fois, on les admire.

S'ils semblent ne manquer de rien,

Ne possèdent pas la richesse,

Qui est mise au sommet des biens.

Mais ils ont un plein de tendresse.

Difficile de capter la chance

Sans avoir appris le secret

De ce qui cause les souffrances

Ou d'irréductibles regrets.

Il faut avoir reçu la grâce,

Pour demeurer bien dans sa peau,

Ne pas s'affliger des menaces,

Garder son moral au plus haut.

23 janvier 2015

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administrateur théâtres

LE SECRET DES CIGALES/PATRICK SEBASTIEN (C.C.AUDERGHEM)

LE SECRET DES CIGALES/PATRICK SEBASTIEN (C.C.AUDERGHEM)

Au début  était le chant des cigales. Voici un vibrant hommage à Marcel Pagnol qui célèbre justement cette année  le cent-vingtième anniversaire du savoureux écrivain méridional. Le texte a été  concocté par Patrick Sébastien dans l’atelier théâtre de Rocamadour avec quelques complices... L’animateur de télévision bien connu nous  a tricoté une histoire de famille ourlée de chapelets de secrets, de silences tragiques et de mensonges bien noirs que le ciel de Provence se chargera d’éclaircir.

Le décor pourrait certes être plus proche de la couleur locale. Disons que l’on est, tout au plus en Belgique méridionale, dans des Ardennes Provençales!  Cela manque de tuiles romaines et de toile cirée estampillée de rameaux d'olives. Imaginez une cuisine de schiste nu et colombages, la table de cuisine revêtue d’un Vichy rouge et blanc, la grande horloge,  la commode kitch, des casseroles pendues par ordre de taille à l’archelle de l’autre côté du comptoir de cuisine  nanti d'un percolateur en plastique blanc, une porte vers le jardin et la route à droite et une autre à l’opposé surmontée d'un trophée de chasse, vers les chambres du haut où l’on entend tout ce qui se dit à la cuisine. Quelques chaises rustiques.

Mais dès les premières répliques, la magie théâtrale opère et soulève un vent de mistral gonflé de l’accent du Midi. Honoré/Patrick Sébastien, un misanthrope bourré de préjugés, vit seul dans sa maison avec Hippolyte, un garçon simple et serviable recueilli par sa défunte épouse, Marie-Louise. Sa sœur, Jeanne débarque  juste après les funérailles pour élucider les raisons de son absence au bord de la tombe de sa femme et  pour essayer de raccommoder les vieilles blessures familiales. Il a une fille unique Joséphine, nantie d’un diplôme d’infirmière avec laquelle il a rompu… apparemment pour de sombres raisons racistes.  Les secrets de famille se dénouent et les langues se délient au vin blanc plutôt qu’au pastis. La colère fait rage, les esprits s’emportent et s’affrontent, le comique des situations désamorce les emportements, le sang bouillonne. Hippolyte/Yves Pujol*,  enchaîne les pitreries et sa soif d'amour et de reconnaissance.

12273067272?profile=originalC’est Daudet qui raconte l’enfance malheureuse, c’est Guernica de Picasso qui est pris à témoin, c’est  Joséphine qui joue désespérément à cache-cache avec son père, c’est la vertu des principes contre celle des sentiments. C'est  un couple pudique qui voulait donner à l’autre  sa plus belle preuve d’amour?  Le grand vent du sud nous a apporté  le très précieux cadeau d'une langue vive,  du rire et  de l’émotion. Une immense tendresse finit par balayer les planches et la salle entière. Conquise par l’aboutissement théâtral, elle se lève et applaudit à tout rompre le brillant quatuor de comédiens tant cette soirée sur le mode mistral a fait du bien!  Oui, les cigales, ça chante en hiver, même quand la bise fut venue!  


Auteur: Patrick SEBASTIEN
Mise en Scène : Patrick SEBASTIEN et Olivier LEJEUNE
Décor : Nathalie BOUTOT et Gérald GALIANO
Avec : Patrick SEBASTIEN, Hélène NEVEU LE BAIL, Corinne DELPECH et *Yves PUJOL, grand humoriste, régulièrement au théâtre des variétés en One man show avec son spectacle "j'adore ma femme", coécrit avec Georges Wolinski et les auteurs de Nicolas Canteloup

 

 

20 au 24 janvier à 20h30, le 25 janvier à 15h.
Centre Culturel d'Auderghem boulevard du Souverain 183 à 1160 Bruxelles.

Réservation : 02.660.03.03 et www.cc-auderghem.be

 

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Joyau des Pyrénées

Une aquarelle d'ADYNE GOHY

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inspirée par un poème

et  des photos

de

RAYMOND MARTIN

Le Gave

 

Tu pourrais l'être, mais n'es pas enfant de la balle

Aussi natif du cirque, le doute, certes, subsiste.

Frêle, menu, toujours scintillant, apaisant le cheval

Par ton onde fertile où se trempe la bique

 

Certes, bêlements, beuglements, hennissements t'entourent

Cette symphonie pastorale sans tambour ni trompette

Se déclame chaque jour aux ouïes des vautours

Sans portée linéaire, mais en harmonie parfaite.

 

La douce mélodie de tes clapotis avenants

Berce tendrement soldanelles et iris violacés

Le trolle aérien à corolle jaunâtre s'affiche sur tes flancs

Discrets et moussus, touffus, par le soleil irradiés.

 

Tu entres en piste par ton lit rocailleux élargi,

Dans ce cirque panoramique à la bergerie divine

Où les troupeaux espèrent l'heure de la traite bénie

Les clochettes des jonquilles tintinnabulent en sourdine.

 

Symphonie pastorale sans tambour ni trompette,

Aux senteurs infinies, aux portées sans note grave

Gentianes lancéolées, benoîtes têtes haute participent à ta fête

Ton nom t'est donné ici en Ossau, celui de gave.

 

Tu accompagnes, venus d'Arles, les pèlerins de Compostelle,

Qui de marche lasse, ont désiré ta fraîcheur,

Ta reposante verdeur, en lavant leurs gamelles,

Pour reprendre enfin vers l'Aragon leur montée de pêcheurs.

 

De Gabas encaissée à Laruns ensoleillée

Tes défilés étroits granitiques aux rudes cascatelles

S'égrainent, ombrageux, en chapelets disloqués,

Roulant vers la plaine les grains siliceux et frêles.

 

Tu salues Aramis et te voilà t'écoulant dans la plaine fertile

Serein, presque endormi, songeant à ton frère d'Aspe

En lequel tu te fonds, naissant ainsi l'Oloron subtile.

Ton histoire ici s'achève, brève, car elle est plus vaste.

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

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administrateur théâtres

   Dense ou Danse ?

Une « Oeuvre au Noir » lumineuse présentée comme un chant choral par un sextuor d’artistes-comédiens exaltés et totalement engagés vient d’être portée  sur la scène par  Christine Delmotte, la metteuse en scène passionnée qui a pris à bras le corps ce texte foisonnant de Marguerite Yourcenar.

Zénon chemine libre, insaisissable et plein d’esprit. Il incarne le corps et l’esprit de l’homme intègre libéré de tous les  intégrismes.   Son  mouvement perpétuel de recherche ne cesse de le métamorphoser. Il renaît devant chaque découverte qui fait avancer l’homme, fuyant l’idole de la vérité, lui préférant « les exactitudes », abhorrant par-dessus tout l’hypocrisie et la compromission. Il  nous est d’une modernité saisissante. «  Un autre m’attend ailleurs. Je vais à lui. Hic Zeno. Moi-même.» Socrate moderne, homme de bien il répand le réconfort, soigne les malades, éclaire de sa sagesse,  là où il passe -  auprès de nous, spectateurs étonnés du XXIe siècle -    faisant feu sacré de toute idée généreuse et novatrice.  Aventurier du savoir, il s’invente un art de vivre basé sur le questionnement, il ne prend jamais la grand-route, il prend les chemins de traverse. Tour à tour,  il « est », un par un, tous les aveugles de Breughel  cheminant dans la neige de la blanche certitude sous le pâle soleil nordique, il est aussi  Breughel, Paracelse, et Léonard de Vinci.  A lui tout seul  il bouillonne, tel un formidable  creuset d’alchimie humaine sublimée. Il sera aussi la victime de l’Inquisition, mais au fond de son cachot il s’autorisera à disposer de lui-même et accèdera à la sérénité dans son pèlerinage vers la mort. S’il n’a pas réussi à changer les matières vulgaires en or, il aura transformé la peur et meurt dans la lumière, n'ayant eu de cesse que de faire reculer les frontières de l'esprit. Quelle victoire sur l’obscurantisme !

  Seuls les non-dupes errent ! Le voyage est autant  intérieur que spatial et temporel. « Qui serait assez insensé pour mourir sans avoir fait au moins le tour de sa prison ? » Partagée entre le « je » et le « il »  la parole de l’humaniste du XVIe siècle nous revient dans les  éclats  de voix d’un miroir  de l’histoire patiemment reconstituée  qui nous emmène sur les pas de l’errance et du voyage. Les généreux acteurs jouent le jeu avec adresse et empathie. Ils sont pieds nus, campés dans le XXIe siècle et tour à tour ils donnent corps au personnage mythique. Le texte est dense, on voudrait s’arrêter, mais le miroir de l’histoire n’en finit pas de scintiller… comme la neige ?

Une longue table de taverne ou de cantine d’artistes, des grilles de prison qui barrent les visages, quelques œuvres de grand maîtres projetées sur un débris de mur de briques, un plan de l’ancienne ville de Bruges,  une tringle où pendent des costumes d’époque, mais l’époque a-t-elle une quelconque importance ? Seuls comptent les talents !  Et les artistes en regorgent. Dans le jeux d'ombre et de lumière, la voix est maître. Une bonne dizaine d’œuvres chantées par Soumaya Hallak fait le lien entre les scènes et les époques. Les extraits éclectiques de l’histoire de la musique permettent un temps de pause  dans la  réflexion pour se fondre dans l’émotion musicale. Cela va  de la découverte du  « Pirate's gospel » d'Alela Diane en passant par un air Gascon d'Etienne Moulinié, un « Salve Regina » de Monteverdi puis « Godi turba mortal »tiré de la Pellegrina d'Emilio de Cavalieri, un « je t'ai aimé » extrait d'une chanson en arabe de Fairouz, le « Sancta Maria » de John Rutter, « le Lamento de Didon » d’ Henry Purcell et un renversant  « Lascia ch'io Pianga » de Georg Friedrich Händel pour terminer par « Crucifixion » de Samuel Barber. Le tout en solo, sans autre instrument que la voix humaine et l’une ou l’autre percussion, devant le parterre ébahi des spectateurs conscients qu’elle recommencera 26 soirs d’affilée! La dame est chanteuse lyrique, diplômée de la chapelle Musicale Reine Elizabeth sous la houlette de José Van Dam. 

 Les cinq autres comédiens sont d’une trempe tout aussi extraordinaire. La parole danse, libre et partagée. Il y a la délicieuse Stéphanie Van Vyve que l’on court voir à chacune de ses apparitions sur scène, il y a la découverte de Stéphanie Blanchoud qui incarne avec tant de dignité et d’humanité les derniers instants de Zénon. Il y a ce duo extraordinaire des voix masculines et chaudes de Serge Demoulin et Dominique Rongvaux qui avec Nathan Michel évoquent avec profondeur cet homme beau comme une cathédrale de la condition humaine. Oui, ce spectacle est inoubliable!

http://www.theatredesmartyrs.be/pages%20-%20saison/grande-salle/piece4.html

Marguerite Yourcenar - Cie Biloxi 48

Du 14.01 au 14.02.2015

Réservez en ligne

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Vilain petit canard

Il n'est jamais très loin, le vilain petit canard.

Des mots noirs le font se poser sur l'étang, là.

Une main pas innocente lui lance du pain.

Des morceaux secs et durs.

Il se nourrit de mots noirs.

Solitaire et triste dans le froid de l'hiver,

le vilain petit canard garde la tête haute

pour ne pas voir son reflet dans l'eau.

Quand le pain devient rare, il s'envole

pour laisser la place à un cygne majestueux.

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Premier hommage:

L'âme des cieux

Deuxième hommage:

L'opéra dans les cieux

Tout, dans les oeuvres d'Ophira Grosfeld semble devoir être lié: peinture, musique et aussi poésie.
Aussi, je lance un appel aux membres poètes afin de commenter poétiquement ses oeuvres.

Je rappelle les règles des partenariats soulignées ICI par Liliane Magotte, administratrice des partenariats sur le réseau

L'on pourra trouver ICI dans les pages de commentaires quelques-unes des oeuvres d'Ophira Grosfeld qui trouveront certainement écho chez les poètes.

Robert Paul

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Le si impose, le sans propose

Soliloque

Un si survient souvent alors que l'on médite

Sur un choix que l'on fit et qui fut important.

On aurait évité une impasse maudite

Si l'on avait perçu certains indices à temps.

Un si peut engendrer un regret persistant.

On a décidé vite, agi sans clairvoyance.

On ressent envers soi du mécontentement,

Et quelques fois aussi, on s'en prend à la chance.

Or, de toute façon, le sort imprévisible

Bouleverse les choix sans avertissement.

Ce qui était voulu se révèle impossible,

On vit ce qui s'impose, inévitablement.

Des êtres qui sont sages et se veulent heureux,

Ont compris ce qui crée une douce existence.

Ils vivent sans besoins superflus ou douteux,

Repoussent les regrets sans nulle réticence.

Ne veulent s'attendrir sur un bonheur manqué.

Sans attendre le mieux et sans penser au pire,

Sans se priver du droit qu'ils ont de critiquer

Ils ne négligent pas le bien que fait le rire!

22 janvier 2015

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Mots comme des bonbons au miel


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                                       Photo Luis Beltran



Certains mots me font mal aux gencives.

Ils sont abrupts, tranchants, rocailleux.

D'autres, bonbons au miel, se savourent  peu à peu,

 on en remplit sa bouche, ils fondent au palais,

portent mille promesses : ce sont les mots d'amour.

Ces mots-là nous écoeurent mais on en veut encore.

 

Je dis globe, chéri, ami, amant, amiant

Je dis vagues, envie, ils disparaissent

sac et ressac comme une mer se retire.

Flux et reflux, balance, pendule, cadence

Je dis âme, persil, jeudi

Je dis rien.

 

Je t'aime serait énorme !

Les mots nous rendent petits avant que cela n'enfle.

Parfois ils veulent grandir

Si on les laisse faire

les mots en expansion, avec l'univers

et soi dilaté, vont tout embrasser.

 

Il y a des mots qui dansent

qui chantent virevoltent

 tournent comme manège,

légers et nous chavirent.

Et puis les mots qui comptent,

les mots d'apothicaires.

 

 Il y a les mots matins chagrins

Les mots du midi qui rient

Les mots du soir en habits.

Les mots rivière qui coule

les mots musique pour violoncelle

 et suite en Solo.

 

Et puis il y a tes mots

qui parfois m'ont flinguée.

Et puis notre silence

sous lequel je me tiens

étendue bien au chaud,

comme sous une bonne vieille couette.

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