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"L'hiver"

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Cher Saule,

 

Dans ta tourmente, solitaire,

Jeune arbre, pensif, te tiens dressé.

Saule d'or tendre, de pluie amère,

Dans ton hiver, tu t'es noué.

 

A la terre dure, ton tronc fige.

En lui, toute sève occultée.

De l'espace  -temps morne et glacé

Et à venir, tu as vertige ...

 

Las, fi de bourrasque et  froid cruel !

De ton front haut, défies le ciel !

Nul Dieu de ta fin  se rira,

Ni ton combat te dictera.

 

Seule virevoltante, folle et rebelle,

De mille morts souffrants trépas,

Ta chevelure se tord et ploie

Et se relève, fière à l'Appel !

 

Rébecca Lily Terniak - 1981

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Merci à Rebecca pour ce poème hivernal

offert à ma créattivité

 

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

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administrateur théâtres

12272886487?profile=originalHAMLET

D'après William Shakespeare, mise en scène de Michel Dezoteux.

Du 12 au 30 mars 2013 à 20h30, les mercredis à 19h30.

 

Un vent de folie plane sur le Varia !

« Ce rythme qui t'entraîne jusqu'au bout de la nuit
Réveille en toi le tourbillon d'un-vent-de-foliiiiie…. ».

 

Chacun cultive sa propre folie : « Le monde est fou, fou, fou Voyez-vous... ». Ebouriffée, iconoclaste, voici une variation très  musicale et très moderne de l’Hamlet de Shakespeare, conçue par Michel Dezoteux. Charivari insensé…

Apparence du départ : le très  classique appartement cossu dont l’angle droit  à voilures blanches  ouvre l’œil du public. Changement d’angle : ABBA , le  groupe mythique débarque, c’est le choc ! Les personnages vont à contre-courant de notre imaginaire. La belle Ophélie qui flottait paisiblement  au fil de l’eau, bercée par une rivière en fleurs comme dans la célèbre toile du peintre britannique John Everett Millais, a sombré  dans les ténèbres de l’histoire. Elle est maintenant gringalette, grimée comme un clown, junkie en robe « mais il est où le soleil ? » A la fin, les morts attendus, s’entassent après une course folle entre des gratte-ciels où palpitent des squelettes radiographiés, rouge sang !

Nous voici donc au début dans un lounge au mobilier tape-à-l’œil, moitié laqué blanc 18e, moitié New-York 20e,  pour nous faire un coup au cœur. Car le spectacle est palpitant. Hé oui, la pièce de l’illustre écrivain a été re-sculptée - certains regretteront sans doute ce menu allégé - autour de la folie, thème principal de l’ouvrage. Cette création aux agencements spectaculaires  n’en est pas moins émouvante. Un comédien coulisse entre rampe et clavier, entre rêve et réalité.  L’alliage des dialogues et du soutien musical live est extrêmement ciselé.  Ophélie (Fanny Marcq ) s’envole  avec aisance du bord du micro au  haut de la galerie,  « Encore une chanson ? .

 Mais  surtout, ce qui est drôle pour une tragédie, ce spectacle est  D R Ô L E. Le roi Claudius apparemment  le frère jumeau d’Othello (Denis Mpunga)  est atteint d’amour fou, en plus de sa folie dictatoriale. Folie simplificatrice de l’épuration ? Une foule de personnages de Shakespeare ont disparu. Un  pastiche du médecin fou de la « comédie des illusions », jouée au théâtre du Parc récemment, incarne Pollonius (Blaise Ludik), le père d’Ophélie et de Laerte. Drôle, un fossoyeur sort du terroir ardennais pour confirmer qu’ « un drôle » (prononcez « droll ») rime avec troll et est parfois porteur de sagesse! La reine Gertrude névrosée (Candy Saulnier) ressemble très ironiquement à Blanche-Neige. Le comique désopilant de l’acteur-traître en lunettes de soleil  qui joue sur deux tableaux…séduit.  Il est à se demander si Michel Dezoteux ne joue pas lui-même la folie… comme il joue lui-même du saxo ! C’et paraît-il son propos puisque ce spectacle fait partie d’un triptyque sur la folie, …source de création. La brutalité de l’instinct et des pulsions conduit à l’art, dit « brut » ! dixit Michel Dezoteux. (A suivre !)

Il est évident que le public, massivement jeune, a ri aux éclats et que les spectateurs plus âgés ont applaudi aussi frénétiquement que les jeunes, à la dynamique de cette mise en scène osée, baroque et sulfureuse. Fanny Marcq et Karim Barras sont fabuleux. L’inventivité dans l’utilisation du décor plaît. Les costumes à la David Bowie et surtout l’orchestration musicale très souple, à droite de la scène, ourlent parfaitement les propos. Un micro ….insigne moderne du pouvoir est planté là, au  beau milieu du plateau. Ouf !Le très touchant Hamlet  (Karim Barras ) s’adresse régulièrement au public, de façon plus que sensée et gagne son adhésion, malgré sa « folie » très, très  feinte.  On reconnait que  le texte du Grand William n’arrête pas de donner des frissons, même émietté par le metteur en scène.

COMPOSITION MUSICALE : Rosario Amedeo, MUSICIENS : Rosario Amedeo aux claviers, Michel Dezoteux aux saxophones et Sonny Troupé à la batterie.

SCENOGRAPHIE : Marcos Vinãls Bassols, LUMIERE : Marc Lhommel.

CREATION MAQUILLAGE : Jean-Pierre Finotto, MAQUILLEUSE : Laura Lamouchi.

CREATION COSTUMES : Odile Dubucq,  REALISATION : Odile Dubucq, Isabelle Airaud, Sarah Duvert, Sylvie Thevenard, Chandra Velut.

MISE EN SCENE: Michel Dezoteux. AVEC:             Rosario Amedeo, Karim Barras, Blaise Ludik, Fanny Marcq, Denis Mpunga, Candy Saulnier, Baptiste Sornin et Sonny Troupé à la batterie.

http://www.varia.be/fr/les-spectacles/hamlet7/

Jusqu'au 30 mars

 

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Maman vient de fêter ses 90 ans. Je lui ai composé cette chanson.12272885853?profile=original

 

 

 

 

C’est une chanson pour ma maman, … çà

Une chanson pour pas longtemps

Il lui reste si peu de temps, … là

Si peu de temps, à rester là

Et tous jours elle nous attend, …là

Elle prie l’bon Dieu, qui est absent

Qui s’occupe d’un autre partant

Y a trop vieux dans cette pension, ci

Qui demandent un peu d’attention

Maman s’obstine et prie quand même,

Ce serait le cadeau que j’aime, dit

Protège mes petits, mes enfants, dit

Moi qui n’ai plus que mes ennuis

Mes souvenirs et peu de vie.

 

Elle vient de sonner la sienne

C’était là, sa nonantième

Un tintement d’une chanson

De celle jouée au carillon.

Une chanson qui va vantant

Sa vie de femme et de maman.

Bon anniversaire  ma mère

Tous ici, fruit de ta chaire

Chargé en fleurs, en compliments

Et baisers les plus ardents.

 

Une fête ça fatigue,

Met la tête en vertige

En  craignant  son gâteau

Elle souriait à nos propos

Ta main douce me regarde

Elle glisse sur ma barbe,

Contourne mes yeux que je ferme

Se glisse dans mes cheveux bouclés

Mon beau P’ti fils, mon grand chéri.

Recouche moi donc, dans mon lit

 

 

Tes yeux que la nuit ravage

C’est pour toi le vrai dommage

Jours et nuits restent différents

Mais tu ne « sais » plus tes enfants

Alors ton cœur nous redessine

Tels que tes yeux à leur printemps

Faisaient de nous de beaux enfants.

Moi j’ai mes sandales brunes

Une paire de haut bas prune

Un tablier en beau vichy

Que tu cousais sans un gâchis.

 

 

 

Et puis elle s’endort la mère,

Sur Trenet, chantant La Mer,

Et puis, elle rêve ma maman, … là

Sont ils toujours beaux mes amours

Ma vie, pour les revoir, UN jour

Comment sont ils en cheveux blancs ?

Qu’ont-ils gardé d’leurs traits d’enfant ?

L’un, était blond comme les blés,

Le P’ti,  c’était,  charbon mouillé

Et ma petite, mélange des deux

Chevelure brune ornée d‘un nœud

Que je tressais tous les matins

Avant d’lui faire de gros câlins

Je m’assurais qu’ils étaient beaux

Même sans être de gros costauds,

Puis je serrais fort mes garçons

Allez, ouste,  l’école, pour les leçons !

 

Arteepee

 

Tadeusz, Robert,  Pirschel

 

Neuville en Condroz, le 21 mars 2013.

 

 

 

 

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Western couscous et péplum tajine

12272881470?profile=originalArizona ? No ! (environs de Ouerzazate)

Au début tout était simple, le western était américain (The great train robbery, premier western de l'histoire du cinéma en... 1903) et le péplum italien. L'un solidement produit et implanté à Hollywood, l'autre à Rome-Cinecittà. Un point c'est tout.

Puis se compliqua, se mondialisa...

Et Hollywood, bien sûr vous connaissez, c'est ressassé, mais Ouarzazate ?

Ouarzazate, au carrefour des vallées du Drâa, du Dades et du Ziz, va vous envoûter...

Pas moins de trois studios (même si le chômage technique y sévit en ce moment), et les décors naturels de la région firent que bien des films, dont nombre à gros budgets, y furent tournés.

Action !

12272881858?profile=originalStuc et carton-pâte, à l'extérieur de Ouarzazate (juste à coté du troisième studio, le plus récent), et c'est Alexandre qui revit son épopée en 2004 sous la direction d'Oliver Stone !

Le premier film étranger tourné dans le coin fut certainement le Lawrence d'Arabie de David Lean. Et depuis cela n'a guère cessé. Il faut dire que les paysages du Haut-Atlas ou des ergs, les ksour ou casbahs offrent de merveilleux points de vue.

S'y sont donc enchaînées des scènes pour le Sodome et Gomorrhe de Robert Aldrich en 1962, puis pour Le diamant du Nil en 1985, Gladiator de Ridley Scott en 2000 ou Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d'Alain Chabat en 2002...

12272882268?profile=originalAït Benhaddhou et son ksar classé au patrimoine mondial de l'Unesco en 1987 (pour sa restauration il a bien fallu détruire quelques éléments de décor surajoutés ! Deux portes ont néanmoins été conservées), entre Ouarzazate et Telouet, ont aussi servis à de nombreux tournages.

Citons encore : La dernière tentation de Christ de Martin Scorsese, Kundun du même Scorsese, Kingdom or heaven de Ridley Scott...

12272883259?profile=originalDécors grandioses (sur la piste de Telouet, juste à coté de la colline d'Aït Benhdadou) et main-d'oeuvre à bas coût, le rêve pour les producteurs des studios américains !

Magie du cinéma, tournés entre les neiges de l'Atlas et le désert vous voyez à l'écran un quartier de Jérusalem, une Egypte pharaonique plus "vraie" que nature...

Je pourrais aussi vous dire, ne voyez pas moquerie dans le titre de mon billet, qu'il y eut un western allemand, le Kraut western dans les années 60, effet choucroute garanti. Le plus connu étant Winetou, la révolte des Apaches, gros succès populaire en 1963, avec dans le rôle principal un Français, Pierre Brice, et les suites qui s'enchaînèrent. Mais aussi Les pirates du Mississipi la même année, Les aigles noirs de Santa Fe et Les chercheurs d'or d'Arkansas en 1964... Toutefois le premier western allemand, et pas des moindres, fut L'empereur de Californie de Luis Trenker, la vie, l'ascension, le déclin de John Sutter, en... 1936 !

Mais le cinéma marocain, le vrai, ce n'est pas ça, ce sont des films comme Le fils maudit de Mohamed Ousfour, premier long-métrage marocain en 1958, Alyam d'Ahmed El Maanouni, sélectionné au festival de Cannes de 1978... Mais c'est une autre histoire.

P. S : Orson Wells tourna une scène de son Othello dans la citerne de la citadelle d'El Jadida, toujours au au Maroc, mais bien loin de là, sur la côte Atlantique.

Michel Lansardière (texte et photos)

12272883496?profile=originalSierra Nevada ? toujours pas... (Haut Atlas)

Nota : une première mouture de cet article avait été publiée pour le groupe Cinéma, j'ai voulu l'enrichir et lui donner une plus large diffusion avec ce billet ouvert à tous les membres d'Arts et Lettres, c'est peut-être le cinéma vu par le petit bout de la lorgnette, il n'a pour ambition que de vous distraire.

Allez, une dernière fois dans l'Ouest, laissez-moi faire mon cinéma...

12272884252?profile=originalBadlands pour bad boys ? Non, vous n'y êtes pas !

Désert de la mort, alors ?

12272884468?profile=originalVous bruler, mais c'est pas ça....

En tout cas on est bien en technicolor !

12272885079?profile=originalClap de fin.

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administrateur littératures

Souvent, je me penche sur les titres en tête des ventes, ce dans différentes librairies dont la Fnac, constatant que bien souvent les thématiques les plus "riches" sont: la violence, la corruption, le sexe, les meurtres... Brrr! Frissons, angoisse, désespoir de votre serviteur. Je ne citerai pas de noms d'auteur mais... où sont donc passés les beaux sentiments? Amour, amitié,... Ah oui! Seconde étagère, un peu plus bas, à l'écart des best-sellers et des autres promotions! Quand même!

Si un auteur n'écrit pas une histoire forte qui dérange, interpelle nos âmes, nos coeurs, nous fait bondir, sera-t-il lu? Apprécié à sa juste valeur? Oui, il faudrait sans doute être déjà un auteur bien connu pour pouvoir attirer l'attention sur une histoire plus légère, exaltant les bons sentiments seuls ou les valeurs qui font la différence. Non?

Et les prix littéraires? Ne vont-ils souvent vers des oeuvres quasi traumatisantes pour un coeur fragile? En un monde où règnent bien des noirceurs de toute ordre, n'est-il pas bon et agréable de lire parfois, ou plus souvent, une histoire bourrée de ces choses qui nous font rêver, planer, changer d'air, compensant l'agressivité que nous avons peut-être vécue en journée, jouant un rôle de baume bénéfique pour notre coeur ou notre esprit?

Oui, on en trouve encore des récits magiques, féériques mais on les compte annuellement sur les doigts d'une main. Non? Pas d'accord? Personnellement j'aime écrire pour apporter à mon lecteur de la fantaisie, de l'humour, des sentiments à la portée de tous, de la poésie à travers mon style. A bon entendeur... car pour certains il faut du sang, de la traque, de la perversité...

Ce billet, je ne l'ai pas préparé, il est totalement improvisé, sorti tout droit de mon coeur, de mes tripes. Merci à ceux et celles qui m'ont accordé leur attention. 

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Les rôles de ma vie

 

Palais de justice de Casablanca

 

J'accueillais souvent exaltée,

La poésie, le chant, la danse

Et, en découvrant la beauté,

J'éprouvais un plaisir intense.

Je rêvais d'être un jour artiste,

De théâtre ou de cinéma,

De révéler ce qui existe,

Je souhaitais que l'on m'aimât.

On peut rêver le sort dispose,

Façonne à chacun son destin.

On s'y soumet, parfois on ose,

Tenter le hasard incertain.

On subit un peu ou beaucoup,

En essayant de se connaître.

On ne se doute pas du tout

Qu'on peut devenir un autre être.

N'ayant pas le titre d'artiste,

J'ai assumé de nombreux rôles.

Jamais ma vie ne devint triste

Et bien souvent me parut drôle.

Mon théâtre a fermé ses portes,

En y pensant, je le revois.

Certes me souvenir m'importe

Mais je crois m'abuser parfois.

22 mars 2013


 N.B:  j'y ai plaidé pendant douze ans(  au civil, en grande correctionnelle et aux Assises.)

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"Du lisible au visible. Sur l'art de lire de Hugues de Saint-Victor" est un essai d' Ivan Illich (1991-2002).

Avec "Du lisible au visible", c'est à une tout autre forme d'apprentissage que nous invite l'auteur de la "Société sans école". C'est aussi à un retour sur cette culture de scribes qui, trois siècles avant l'invention de l' imprimerie, a forgé cet objet inédit destiné à devenir le livre. Dans cette histoire, Hugues de Saint-Victor occupe une place particulière: son oeuvre majeure, "L' art de lire", intervient aux alentours de 1128, faisant de Hugues l'un des derniers témoins de l'univers "scribal", et simultanément l'un des premiers de cette culture du livre, qui devait par la suite donner sa forme à celle de l' imprimé. -L'époque de Hugues de Saint-Victor, c'est aussi celle du passage de la vie monastique au monde scolastique. Illich s'attache à décrire l'apparition des nouvelles techniques qui ont déterminé cette mutation. Nombreuses, toutes vont dans le sens d'une plus grande maniabilité du texte. Du temps de Hugues, on entrait dans l'Ecriture comme en un vaste corridor, et l'on tentait d'en organiser la lecture comme s'il s'agissait d'uun itinéraire balisé de repères. La métaphore privilégiée pour désigner le travail du lecteur est celle de l'édification des palais de la mémoire. Illich suggère que ce n'est pas seulement une métaphore, mais que la mémoire des lecteurs se forgeait effectivement à l'image d'une telle organisation. Par la suite, il devenait possible d'ouvrir un livre au chapitre choisi, d'y trouver sans peine ce qu'on y cherchait, sans avoir fait appel à une telle représentation. Les livres se multiplient; la mémoire, elle, devient fragmentaire. -A propos de la fin de l'ère du livre, Illich formule des considérations pessimistes, dont les échos ne vont pas sans rappeler les thèses de McLuhan. De là, sans doute, ce souhait d'un retour à ce qui précéda l'ère du livre, celle aussi de l' université. Mais Illich n'a-t-il pas tendance à idéaliser cet avant? La lecture y revêtait-elle autant qu'il le suggère la forme de compagnonnage? Les "palais de la mémoire" ont-ils été davantage qu'une métaphore néoplatonicienne? Ne pourrait-on montrer que, à l'image de toute une tradition métaphysique, Illich surestime la valeur de la lecture à haute voix, le privilège de s'entendre-parler sur la graphie? Autant de questions auxquelles une réponse simple ne saurait suffire. -Pourtant, la présentation ne va pas, loin s'en faut, sans profondeur. Le livre abonde en remarques stimulantes, et la finesse de l'analyse, jointe à une remarquable documentation, fait de cet ouvrage l'un des témoins majeurs des incertitudes suscitées par la fin de l' ère livresque. Enfin, le parcours même d'Illich, de la critique sociale à l'exégèse, de l'appel à de nouvelles formes de convivialité au retour au compagnonnage médiéval, donne à penser. La nostalgie, ou en tout cas le regard en arrière, ne traduisent-ils pas l'échec de toute une génération à susciter une nouvelle socialité? -Puisque nous vivons aussi bien la fin du livre que celle des projets collectifs, souvent trop vite qualifiés d' idéologies, sans doute est-il trop tôt pour déterminer comment nous devons décrypter cet ouvrage. Signe des temps, il n'en appelle pas moins à une interrogation profonde, quant à ce que produit l' évolution de l'usage des signes. "Du lisible au visible" fournit ainsi de nombreuses cléfs, pour la compréhension de notre rapport au livre, pour l'approche de cette clôture qui veut que tout livre n'en demeure pas moins un livre, que la réflexion sur l'usage des textes se traduise aussitôt en nouveaux textes, que le regard sur le présent soit ainsi, toujours et dans le même mouvement, regard en arrière... Si Illich ne le dit pas, toute son entreprise en porte la marque. Cet ouvrage est donc à la fois une étude stimulante et un document majeur, interrogeable dans son dire, mais aussi dans son faire. C'est l'indice de toute une époque: la nôtre.

Fichier: Hugues de Saint-Victor rédige le Didascalicon - Parchemin. Vucanius 45, f ° 130 (Leyde, Bibliothek der Rijkuniversiteit). Png

Hugues de Saint-Victor rédigeant  le Didascalicon (L'art de lire)

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Où donc se trouve l'important?

 

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Soliloque

 

 

Bon! les ans ont tout chamboulé,

L'important n'est plus accessible,

D'une façon irréversible,

Mais ne pas se laisser couler!

 

 

Ce qui était a cessé d'être,

Tout se passe différemment.

Il existe, certainement,

Une voie menant au mieux-être.

 

 

Il est vain de se rebeller

Contre le sort, quand il agresse,

Ou de sombrer dans la tristesse.

Renoncer à se rappeler!

 

 

En accueillant l'indifférence,

On perd l'envie de regretter.

L'ennui peut alors s'inviter,

Dépourvu de toute brillance.

 

 

Où donc se trouve l'important,

Est la question que je me pose.

Sans doute en la beauté des roses

Que renouvelle le printemps.

 

 

21 mars 2013

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Mal à l'homme poème de Guy Lévis Mano

Mal à l'homme
    
 

J’ai mal à la vie j’ai mal à l’homme
j’ai mal aux années que je n’ai pas vécues
j’ai mal à ma flamme moribonde
et aux hirondelles qui volent trop bas

J’ai mal à mes pavés qui ont des arêtes
aux vagabondages sans auberge
aux nuits qui n’éclairent pas leurs portes
et aux routes que barrent des écriteaux

J’ai mal aux bouches où s’égare le rire
aux chants qui cherchent des clairières
j’ai mal à la lourdeur de leurs pas
et à nos différences

J’ai mal à leurs ventres qui sont vides
j’ai mal aux creux qu’ils ont dans la joue
j’ai mal à notre liberté qui s’effile
à la haine qui va consumer
à l’amour aux rives du désert

J’ai mal aux couleurs qu’ils n’aiment pas
j’ai mal aux frontières en uniforme
au répit qu’ils ne savent pas prendre
à la joie esseulée et folle sur terre
qui n’arrive pas à pavoiser leurs dents

J’ai mal au monde entier
qui oublie l’exemple des moissons
et la liesse des guirlandes
j’ai mal à toutes les vies
parce qu’elles sont coiffées de mort

J’ai mal à l’avenir coincé dans les cavernes
à mon âme qui n’accepte pas
à mon corps qui n’a pas tout son soûl
et à ceux qui vont venir
et à ceux qui vont partir

car ils laissent les champs aux broussailles
et les oiseaux avoir peur du ciel

 

Guy Lévis-Mano

 in Mal à l'homme, GLM, 1948

 

 

 

 

 

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La vie s’ouvrait pour moi. ( Merci maman).

 

C’était au mois de mai saigné par la guerre

Que rose de Picardie  s’ouvrit en un cri ;

Un cri suivi du mien, parcourant la terre

Initia  ce chemin  où j’avance aujourd’hui.

 

Ainsi vont les roses des beaux jours parfumés :

Leurs pétales rouges d’avoir donné la vie ;

Exprimant alors un bonheur partagé

Car il pleuvait des bombes sur mon berceau.

 

Savaient, ô combien, la force éphémère

De l’émerveillement, logé dans le regard,

Peut assombrir soudain celui d’une mère :

Elle souffle puis s’éteint par le pire des hasards.

 

C’était au mois de mai, un rossignol chantait

Dans ce jardin secret au milieu du chaos

La vie s’ouvrait pour moi, autour la mort rôdait,

Tendre était la rose, terribles les échos.

 

Pierre WATTEBLED- le 19.03.2013.

 

 

 

 

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Puis, j’ai voyagé jusqu’à l’aube nouvelle.

 

J’ai déposé mes larmes sur le rivage

A l’heure où la nuit s’empare de l’horizon

Le soleil rouge-feu ruisselait sur la plage

L’impalpable sillage de sentiments profonds.

 

A la lueur des flots j’aime surprendre les voix

Des pêcheurs de rêves qui jettent leur filet

Dans l’océan des mers pour y trouver la foi ;

Suffira-t-elle un jour à taire mes regrets ?

 

J’ai érigé un mât, dessiné la voile

D’un songe  brisant ce mur de l’éphémère,

Au secret d’une nuit constellée d’étoiles

Où l’espérance à nouveau puisse me plaire.

 

J’ai déposé mes armes sur le rivage

Refusant les combats, les joutes cruelles

Les trahisons et tous les autres outrages ;

Puis j’ai voyagé jusqu’à l’aube nouvelle.

 

Pierre WATTEBLED- le 13 mars 2013.

 

 

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"Battue!"

Chers vous tous,

J'ai l'immense joie de vous annoncer la parution de mon premier roman chez Edilivre. Je ne sais que dire, si ce n'est que je suis folle de joie! J'espère que vous serez nombreux à lire cet opus qui me tient tant à coeur!

Voici le lien directe de la page web de mon livre: Battue!

A tous, une excellente lecture!

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NUAGES DE GRANDS VENTS

12272879301?profile=original"Les nuages ne passent pas réellement sous nos yeux , pour qu'ils apparaissent comme des points de suspensions entre la terre et le ciel

C'est que regarder , de la terre un nuage est la meilleure façon d'interroger son propre désir

...sur cet écran tout ce que l'homme veut savoir est écrit en lettres phosphorescentes en lettres de désirs "

André Breton  (L'amour fou)

Et moi sur mon ciel de grand vent je vois des oiseaux de paradis

Arlette

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Un tout petit bonheur

Il faut distinguer entre LE bonheur et un bonheur, comme entre L'Amour et un amour.LE bonheur et l'Amour ont une portée universelle, ils se rapportent à l'humanité; un bonheur et un amour sont du domaine individuel. L'humanité est       souffrante et vit, à maints endroits, de véritables tragédies. C'est pourquoi LE bonheur me dérange. Il n'est pas possible pour certains que les évènements mondiaux  bouleversent - bien qu'ils ne soient pas personnellement concernés - de se sentir heureux. Mais voici :                             

                                                                  

     Un tout petit bonheur

Il faut s'enfoncer dans la ville, profondément,

dans les rues boiteuses d'avoir trop vécu,

à petites fenêtres et portes étroites,

si étroites 

que le bonheur ne peut y entrer,

trop large pour le corridor,

trop haut pour la toiture qui s'incline.

Seule, la misère,

longue et sinueuse comme une couleuvre

va se glisser là

et se tortiller d'aise

entre les murs humides

humides comme si les larmes

les avaient éclaboussés des années durant.

Les hommes, leur science en poche,

ne peuvent-ils déloger la bête ?

Et sur la table déposer un soleil

qui sécherait les pleurs des murs

et la plaie des coeurs ?

Laissez-moi entrer !

J'ai pour vous un bonheur

qui ne demande pas d'espace.

Un tout petit bonheur

chauffé dans ma poitrine

à déposer

entre vos mains accablées. 

                                                                                                           Barbara  Y. Flamand

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LE PARFUM

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Comme une odeur de femme

Hantant toutes tes rues

Un parfum haut de gamme

Si subtil qu’il remue

Les fibres de ton âme

 

 

Passent des silhouettes

Fines tanguant dans l’ombre

Féminines fluettes

Tu n’en connais le nombre

Et pourtant tu t’entêtes

 

 

A chercher parmi elles

La seule vraie la Femme

Dont les yeux étincellent

A t’électriser l’âme

Tant que tu en chancelles

 

 

Ce rêve qui t’enflamme

N’est que Son ombre nue

Battant comme oriflamme

Et en toi s’insinue

Juste une odeur de femme

 

 

 

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administrateur partenariats

 

Premiers partenariats officiels d'

Arts

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Lettres

 

 

" L'arbre de vie "

Acrylique 70x70

L.Magotte

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L'arbre de vie

 

Au bord d'une clairière, entre ombre et soleil,

Un arbre...une vie...

J'ai regardé mon ombre, mon passé m'appelait.

Il me retenait là, à la lisière de la vie.

Des souvenirs tristes et douloureux me pesaient

et je me noyais dans les larmes du dépit.

J'ai perçu mon écho et le passé me jouait

la symphonie heureuse des années au soleil.

Les notes colorées peintes sur ma vie, chantaient

une douce musique de sons et merveilles.

J'ai senti mon corps frileux à l'ombre de mon âme.

Sous le feuillage des vécus, je dépose mes rames.

Je m'abreuve à la rosée accrochée aux espoirs

d'aujourd'hui et demain et je saurai y croire !

Je m'adosse à l'arbre de mes années matures,

les fruits mûrs de l'amour se sont posés dans l'herbe,

et la récolte sent bon les souvenirs en gerbes.

L'avenir me caresse et joue dans mes ramures.

Au bord d'une clairière, entre ombre et soleil,

Un arbre...une vie...

Joelle Diehl

11/11/2012

Poémes présentés sur extraits de peintures.

 

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"Aurore"

 

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"Avant que l'hiver ne vienne"

 

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"Au crépuscule"

 

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Merci à Joelle Diehl

Merci à Robert Paul


 

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Démonia.

Duo plume-peinture.

 

Sourire  carnassier,  elle  mord  dans  la  vie,

Vêt de noir ses cheveux et son corps révolté,

Arbore ses penchants  comme assurance-vie,

Montre des choix mortels pour ne pas s’adulter.

 

Pour heurter l’opinion,  se fringue gothique,

Dans  un  exorcisme,  symphonie  à  la  mort,

Elle  crée  son  look,  garde-robe  unique,

Squelettes et cryptes à la gloire des morts.

 

Les  poupées  fétiches  fardées  de  ténèbres,

Ont  de  jolis  habits portés  mignardement,

Les bouts de dentelles  et  résilles funèbres,

Dans l’esprit médiéval les couvrent éloquemment.

 

Affligé  du  présent,  l’Ange  de  la  cité,

Revêt un long manteau pour foutre le glacis,

Aux gens de la norme croisés sans ambiguïté,

Sur  sa  route  obscure  parsemée  de  lacis.

 

Minuit étend son voile sur ces enfants perdus,

Le  Seigneur  de  la  nuit  les berce doucement,

Jusqu’au  petit  matin  sur  le  chemin  ardu,

De  l’adolescence  à  son  adoubement.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

Jeune fille gothique   

Aquarelle 28/39 Gohy Adyne.

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La partie de sucre

 

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A la fin du mois de mars, n’oublions pas la campagne,

quand c’est la fête à la cabane.

Allons voir les érables,

qui donnent leur sève goutte à goutte.

Savourons l’odeur du sirop

qui s’épaissit dans la chaudière.

Sur de longs tréteaux, ce sera

la dégustation sans façon,

du sirop figé sur la neige,

en un délicieux caramel.

Gourmands, nous le ramasserons

Avec des languettes de bois.

Le soir, il y aura des danses,

avec violons pour orchestre.

De la joie, pour petits et grands!

 

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Soudain, il neige en ce printemps

 

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Il a neigé éperdument.
Des flocons tombent en caresses,
Une avalanche de tendresse.
Il neige encore allègrement
...

Des flocons tombent en caresses
En baisers blancs, suavement.I
ll neige encore allègrement.
Le printemps blanchit sans tristesse.
....

En baisers blancs, suavement,
Des papillons volent sans cesse.
Le printemps blanchit sans tristesse,
La vie y bat frileusement.
...

Des papillons volent sans cesse,
Dans l’éphémère dépouillement.
La vie y bat frileusement,
Se réchauffera dans l’ivresse.
..
5/4/2003

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Un vent facétieux

    

                   Je me suis assise

                   Au bord de mon âme ...

                   Indécise, devant ce paysage intérieur

                   Qui stagnait

                   Dans l'uniformité

                   Mais, une vent facétieux

                   Malicieux

                   Impétieux

                   Soulève mes pensées

                   Ravive ma destinée

 

                   Comme un cheval fou

                   Je saute les barrières

                   Galopant dans l'immensité

                   Des possibles ...

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