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La butte aux roses (traduit par Khadija El Hamrani)

La butte aux roses

Mezzine Abdennour, Le baiser du Lost, XIV, page 119 , éditions Bouregreg,2010

-         Et comment était cette voix? Demanda le médecin.

-         Comme un hurlement, répondit Warda sure d’elle, c’était comme si un homme criait de loin!

-         As-tu entendu ce qu’il disait?

-         Oui.

-         Alors dis-moi ce qu’il disait! Lui demanda le médecin souriant, en regardant la mère de l’enfant.

-         Finkoum? Finkoum?

-         Elle veut dire: « Où êtes- vous? Où êtes-vous? » traduisit la maman.

Le docteur Lumi Nose ne put cacher son étonnement devant la précision de Warda à décrire la  « voix », sa confiance en elle-même et son calme. Toutefois, il l’interrogea de nouveau:

-         Dis-moi Warda, tu entends cette voix dans ton sommeil ou même réveillée?

Alors la petite, le visage légèrement irrité, reprit ses explications:

-         Je vous ai bien dit que dans mon sommeil je n’entendais pas de voix. Seulement, « il » arrive et veut me dévorer.

A ces mots, sa maman la tira à elle et les prémisses d’une crise de larmes percèrent sur ses orbites en disant:

-         Personne ne te fera de mal ma chérie !

Le médecin nota quelques mots sur une feuille couchée devant lui et poursuivit :

-         Et la voix de cet homme, quand l’entends-tu ?

-         Quand je suis en train de jouer dans le jardin, près de la butte aux roses.

Le spécialiste déplaça son regard plein d’interrogations de la fille vers la mère qui lui assura qu’ils possédaient bien un jardin et qu’à son extrémité sud se trouvait effectivement un petit monticule planté de rosiers qu’ils appelaient « la butte aux roses ». De nouveau le médecin nota ceci sur sa feuille et quitta son fauteuil pour ausculter l’enfant.

A l’orée du printemps, Marrakech invitait à la promenade. Les jardins étaient dispersés à perte de vue, les silhouettes élancées des palmiers tendaient leurs bras vers les terrasses des maisons, les murailles à l’ocre foncé s’ornaient d’une étoffe de verdure brodée de vagues de fleurs rampantes. La mère et la fille, s’étant bien repues et ayant   bu un café noir, quittèrent l’élégant café « El Bahja » avant d’entamer leur long voyage de retour à Agzad, aux environs de Zagora.

Il n’y avait pas de pédopsychiatre à Agzad, ni même à Zagora. Certaines connaissances avaient conseillé à Oum Warda* d’aller à Marrakech, «Ce genre de spécialités ne se trouvait que dans les grandes villes » lui avait-on dit. Elle n’aurait jamais osé approcher un psychiatre s’il n’y avait ces hurlements et ces cris qui commencèrent à affoler sa fille Warda voilà bien une année, depuis la disparition de son père qui remontait à douze ans ! Elle n’avait trouvé aucune difficulté à élever sa fille toute seule, lui, les ayant quittées alors que la petite n’avait qu’un an. Il était parti travailler ce jour-là et ne revint plus chez lui. Elle eut beau le chercher partout… postes de police, hôpitaux, morgues, … Aucune trace de lui, comme si la terre s’était ouverte et l’avait avalé ! Elle ne crut jamais à sa mort, elle attendait et  continuait d’attendre le jour où il ouvrirait la porte de leur maison avec sa clé et surgirait comme à son habitude souriant et plein de vie.

La route qui menait vers Agzad était longue et sinueuse, mais la voiture de son mari la supportait encore. Oum Warda quitta Marrakech à l’heure où le soleil était au zénith, sa petite Warda à ses côtés qui luttait vainement contre le sommeil s’endormit la tête penchée. Et les souvenirs de son mari absent revinrent la tourmenter :

-       Qu’en penses-tu ? Elle te plaît ? lui avait-il demandé lorsqu’il l’avait emmené faire la connaissance de leur nouvelle maison et du jardin attenant. Il venait de l’acheter et décidait d’y emménager.

-       Superbe ! Elle est spacieuse et le jardin immense ! répondit-elle en s’accrochant à son épaule.

A présent, elle ne s’intéressait plus autant à ce grand jardin où les rosiers poussaient très vite et abondamment, ils rampaient et couvraient tout, surtout le versant sud, près du vieux puits. Le petit cours enterré qui traversait autrefois cette zone du jardin et mourait dans le puits avait aidé les roses à pousser. Elles avaient grandi et touffu et donnaient à l’endroit  un aspect effrayant et farouche. La butte aux roses devint quasi désertée, mais Warda y jouait plus de temps qu’il ne fallait. Combien de fois sa mère l’en avait-elle averti ? Surtout depuis la fois où la petite accourut à elle apeurée et en larmes, terrifiée ce jour-là de l’année passée :

-         Maman … Maman !

-         Qu’y a-t-il ? Que t’arrive-t-il ? demandait la maman paniquée en courant à la porte.

Warda ne répondait pas, elle se contentait de pleurer et de désigner du doigt la butte aux roses. Sa maman la réprimanda violemment ce jour-là et lui interdit formellement de retourner jouer à cet endroit. Le soir, quand elle fut plus calme, sa maman lui demanda :

-         Qu’est-il arrivé là-bas ?

-         Un homme est enterré sous le monticule.

-         Et comment le sais-tu ?

-         Je l’ai entendu crier, il y est encore.

-         Un homme enterré et qui crie, c’est quoi toutes ces bêtises Warda ?

-         Je ne sais pas moi ! … Qu’est-ce que j’en sais ?

Oum Warda revint encore à son interrogatoire mais avec plus de sérieux d’anxiété sur les traits :

-         Et que l’as-tu entendu dire ?

-         Où êtes-vous ? Où êtes-vous ?

La femme hors d’elle s’efforça de se calmer et somma à sa fille de ne plus retourner à la butte aux roses, puis elle s’y rendit et tendit l’oreille mais ne perçut aucun bruit.

Le soir trônait déjà sur Agzad lorsque la mère de Warda y arriva. L’enfant avait dormi pendant tout le trajet, et même lorsqu’elle se réveillait, elle restait craintive et quasi-effrayée. Plusieurs fois elle interrogeait sa maman sur le père absent. Que pouvait-elle lui répondre de plus que ce qu’elle lui avait déjà appris ? Il était sorti un beau jour sans jamais rentrer. Elle avait tout fait mais en vain. Cependant elle ne perdit jamais espoir.

Le pédopsychiatre n’avait prescrit aucun traitement pour Warda, il conseilla seulement à la maman d’éloigner sa fille de la butte aux roses pendant un mois au bout duquel il devait la revoir.

Agzad apparaissait non loin de la ville de Zagora, on l’en croirait même plus proche, et un de ces jours tous ces terrains vagues qui les séparaient seraient meublés. S’il n’y avait eu ces vestiges des casernes militaires de l’ancien colon, le village n’aurait fait qu’un avec la ville.

Oum Warda surgit sur sa terrasse ; les couchers de soleil de Mars étaient clairs et les douces brises jouaient de sa peau et de ses mèches. Au loin les montagnes géantes pointaient clairement, plus bas s’étalait jusqu’à l’horizon la vallée verdoyante et les vestiges des casernes gisaient directement au-delà du mur entourant le vaste jardin. Apparut soudain Warda derrière son chien qui aboyait de temps à autre, courant vers le fameux monticule interdit.  Quand elle entendit sa maman la héler, elle se figea, regarda en direction des appels et poursuivit en s’éloignant. Les aboiements du chien étaient bizarrement plus fréquents cette année-là, surtout pendant les aubes froides ; il se réfugiait longuement sur le monticule et aboyait à se rompre le gosier.

Warda et sa mère étaient revenues plusieurs fois au cabinet du  docteur Lumi Nose. Le médecin faisait tout pour persuader la mère que sa fille réagirait bien à la thérapie ; mais au fond de lui, il était curieux de visiter le village de Warda et de voir de plus près la butte aux roses. C’est ainsi que lors de la dernière visite, il demanda brusquement :

-         Accepteriez-vous que je vous rende visite chez vous ?

Frappée de surprise, Oum Warda ne sut que répondre, alors il se reprit :

-         Pour une meilleure thérapie, je voudrais visiter Warda chez elle pour  me familiariser avec ses espaces de jeu…

Elle n’y voyait aucun inconvénient et répondit en retenant son élan :

-         Bien sûr … Bien sûr docteur, vous y serez le bienvenu à tout moment.

Il sourit légèrement et nota quelques lignes sur sa feuille tout en chatouillant la joue de sa patiente.

-         Bien. On se donne rendez-vous ?

Une secrète anxiété dont elle ne connaissait pas la raison parcourut le corps de la jeune femme. Elle vivait seule avec sa fille. Certes ses parents et ses beaux parents lui rendaient visite de temps en temps, mais elle vivait seule avec sa fille, attendant désespérément à tout moment le retour de son mari. Puis elle s’aperçut qu’elle devait obligatoirement fixer une date de visite au médecin qui attendait sa réponse et lui lança :

-         Le samedi vous convient-il ?

-         Oui, parfaitement !

Elle indiqua l’heure et l’endroit. Elle le retrouverait à Zagora. Le médecin connaissait bien la ville et Agzad n’était pas très loin. Elle se leva et tendit la main au pédopsychiatre le saluant :

-         Au revoir docteur.

-         Au revoir.

Si seulement elle ne lui avait pas autorisé cette visite à Agzad. Elle ne pouvait savoir que ces consultations pour la santé de sa fille unique allaient lui attirer autant de problèmes.

Il ne s’attarda pas trop à Agzad, il y arriva au matin et n’y resta pas plus d’une heure. Il ne voulut même pas y déjeuner tellement il était pressé. Il entra dans la chambre de la fille, jeta un coup d’œil sur tout, voulut savoir si la maison comportait un grenier ou une cave et demanda à voir la butte aux roses. La jeune femme l’y conduisit. Là, il examina les arbustes et inspecta les racines des rosiers come s’il était à la recherche d’une aiguille ; puis il s’étendit carrément par terre et colla l’oreille au sol la tendant longuement à un éventuel bruit. En le voyant écarter quelques rosiers  pour se frayer un chemin, la femme s’écria :

-         Attention, il y a un vieux puits et un cours d’eau enterrés sous vos pieds.

Un bruissement d’eau venu d’en bas lui parvint. Il lui semblait percevoir un autre bruit, pareil à un cri venu de loin, de très loin. Il regarda inquisiteur son hôtesse.

-         Quoi ? Qu’y a-t-il ? demanda-t-elle.

-         Je ne sais pas, approchez-vous et écoutez vous-même.

Elle s’approcha et ils se turent un moment. Le bruit reprit de nouveau, presque clair mais lointain, venant d’en bas. Ils se regardèrent stupéfaits et interrogateurs puis le médecin demanda :

-         Avez-vous entendu quelque chose ?

Elle répondit, distraite :

-         Oui… c’est la même voix dont parlait Warda.

-         Et que veulent dire ces cris ?

-         Ce sont les mêmes mots : « Où êtes-vous ? Où êtes-vous. » !

Ils revinrent à la maison sans prononcer mot et n’en dirent rien à Warda. La mère assura au docteur Lumi Nose qu’elle n’avait jamais entendu ces cris auparavant, surtout que jamais elle n’avait été aussi près de la butte aux roses tellement elle avait peur des cours d’eaux désaffectés et essayait toujours d’en éloigner sa fille Warda.

Le docteur Lumi Nose proposa à la jeune femme de l’accompagner au centre de secours le plus proche, c’était à Zagora le centre le plus proche vu qu’à Agzad il n’y avait pas de centre de secours. Il informa le responsable du centre des cris souterrains, lui demanda de faire le nécessaire, salua la mère de sa patiente après lui avoir indiqué une nouvelle date pour la prochaine consultation et regagna Marrakech. Elle quitta à son tour le centre de secours. Une voiture stationnait en face, Oum Warda n’avait pas remarqué les deux hommes, elle ne les aperçut qu’à l’instant où elle s’apprêtait à ouvrir la portière de sa voiture, quand ils s’approchèrent et l’un d’eux l’aborda :

-         Vous êtes la maman de Warda ?

-         Oui, et vous ?

-         Vous devez nous accompagner au commissariat.

-         Pourquoi ? lança-t-elle effrayée en regardant autour d’elle.

-         N’ayez pas peur, nous voulons juste vous poser quelques questions.

-         Je dois rentrer, ma fille est seule et malade…

-         On le sait, ce ne sera pas long.

Ils portaient des Jeans et l’un des deux fumait. Elle monta en voiture ; le premier s’assit à côté d’elle et le deuxième dans la banquette arrière, puis la voiture démarra. Maintes fois elle fut convoquée au commissariat, ce fut les même questions, quelles nouvelles de son mari ? Qui l’avait contacté demandant des nouvelles du disparu ? Où le croyait-elle parti?… Mais cette fois, ils insistaient beaucoup plus sur le médecin et sur la maladie de Warda. Ils voulaient connaître l’adresse du psychiatre, savoir qui le lui avait recommandé, de quoi souffrait sa fille, le traitement prescrit sur l’ordonnance, ce qu’avait fait le médecin lors de sa visite chez elle et ce qui la justifiait. L’interrogatoire l’épuisa ; alors elle se mit à pleurer et à crier hystériquement. On lui fit signer un écrit et on la lâcha, elle retourna vite chez elle.

De loin elle vit une foule à proximité de sa maison, son pouls s’envola ; elle accéléra affolée sur la piste, s’arrêta net dans un nuage de poussière et avança vers la porte en criant le nom de sa fille :

-         Warda ! Warda !

Une autre foule s’était formée à l’intérieur, dans  le jardin ; et parmi elle il y avait deux policiers. L’un d’eux s’approcha d’elle, la salua et dit :

-         Ce puits est dangereux, il fallait le réparer.

Elle le lorgna gravement et s’éloigna chercher sa fille qu’elle vit avec son chien près de la muraille. Le chien, bizarrement, était silencieux cette fois-là. Elle tira sa fille à elle, la serra entre ses bras en la rassurant :

-         Ne crains rien ma chérie, je suis là.

-          Maman ! Maman, regarde ! Regarde !

Oum Warda regarda du coté de la butte aux roses, il n’y avait plus de roses désormais. Elles avaient été toutes déracinées et entassées au pied du mur, et sur la bouche du vieux puits gisait un cube en ciment qu’on venait d’ériger. On avait complètement fermé le puits.

La nuit avait déjà tendu ses voiles noires lorsque les derniers curieux quittaient la propriété d’Oum Warda qui s’était postée au seuil de sa maison, la main de sa fille dans la sienne, les observant s’éloigner en silence.

Il ne s’était pas écoulé plus d’un mois que des étrangers commencèrent à affluer sur Agzad, certains, armés d’appareils, photographièrent discrètement la bâtisse de l’extérieur. Elle pressentit que son mari pourrait être encore en vie et qu’il reviendrait très bientôt. Elle ne pouvait y croire mais au fond d’elle, elle était quasi-certaine qu’il allait apparaître un jour et ouvrir la porte de sa clé comme il avait l’habitude de faire avant.

Elle revint à Marrakech à la date pré-consignée par le docteur Lumi Nose, sonna à la porte du cabinet, attendit un moment puis sonna de nouveau. Aucune réponse. Elle insista encore sur la sonnette, personne ne répondit. La porte d’en face s’ouvrit et une femme apparut et l’interrogea :

-         Vous cherchez le médecin ?

-          Oui, j’ai rendez-vous pour ma fille.

-         Il est parti… Comment vous appelez-vous ?

Stupéfaite, Oum Warda lui dit suspicieuse :

-         Et que voulez-vous de mon nom ?

-         Ne vous emportez pas si vite madame, c’est que le docteur avait laissé une lettre pour une femme qui soignait sa fille ici !

-         Voici ma fille Warda qui se soignait ici et je suis sa mère, répondit-elle à la hâte.

-         Vous êtes d’Agzad ?

-         Oui, nous sommes d’Agzad.

La femme rentra chez elle et en revint un moment plus tard avec une enveloppe blanche qu’elle remit à Oum Warda qui hésita à l’ouvrir tout de suite. Elle remercia la dame pour sa commission et quitta l’édifice.

Lui parvinrent des rumeurs selon lesquelles son mari serait toujours en vie et qu’il moisissait dans une prison secrète. Puis la presse commença à relater les nouvelles d’autres disparus. Combien de fois Warda lui avait-elle dit que les roses de la butte avaient une odeur de sueur? Une odeur pareille à la sueur humaine. Exactement pareille à la sueur de l’aisselle de sa maman! Mais celle-ci ne lui avait prêté aucune attention, de même qu’elle n’avait prêté aucune attention aux cris lointains venant du vieux puits de la butte aux roses. Jamais elle ne fut aussi optimiste que ce jour-là, elle fut quasi-certaine qu’il allait revenir, elle flairait presque son odeur … Elle ne put attendre jusqu’à leur retour à Agzad, elle se dirigea vers le café « El Bahja »,  rentra, la main de sa fille dans la sienne, s’attabla dans un coin et commanda un café noir pour elle et un jus et une galette pour Warda. Elle sortit la lettre de la poche intérieure de son manteau et avant même de l’ouvrir, elle les aperçut tous les deux à nouveau. Ils étaient attablés juste à côté, en pantalons Jeans, l’un d’eux fumant une cigarette. Elle regarda plus loin fuyant le sourire dégoûtant de l’un d’eux et ouvrit la lettre du docteur :

« Warda n’est point folle… Les cris près de la butte aux roses sont ceux d’anciens détenus, enlevés et enfermés dans une prison secrète avoisinant votre maison. Je viens de lire des articles de journaux à propos de ce sujet et de voir des émissions qui en parlent à la télévision. Expliquez-lui ce qui arrive autour d’elle et elle guérira…

Moi, j’ai été contraint de m’en aller.

Adieu…                                                                                        Dr. Lumi Nose. »

Elle relut  une fois de plus la lettre, regarda autour d’elle. De sombres nuages noirs  traversèrent le ciel clair de Marrakech. Les hurlements de la butte aux roses pouvaient-ils être ceux du père de Warda ? A cette pensée, son cœur battit la chamade. Elle finit son café et se leva. Deux hommes se levèrent en même temps de la table voisine.

 

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LES DIFFERENCES...

Il y a bien ceux qui nous disent

Que la vie n'est que déception...

Et puis ceux qui ont la hantise

De vouloir croire en leurs passions!

Il y a ceux au fil des jours

Qui tissent leur indifférence...

Et puis ceux qui croient aux toujours...

Avec la même inconséquence!

Il y a ceux qui du malheur

Ont bien dû faire leur quotidien!

Ceux qui posent le regard ailleurs...

Quand ils les croisent sur leur chemin!

Il y a ceux qui veulent y croire

Que tout sera plus beau demain!

Et qui distillent des mots d'espoir...

En s'imaginant faire le bien!

Il y a ceux si dérisoires...

Qui s'accrochent à leurs vieilles chimères!

Et puis qui s'écroulent certain soir...

En jetant un regard arrière!

Il y a ceux bien comme il faut!

Et qui ont déjà tout réglé...

Leur vie n'est qu'une suite de travaux

Ils ont juste oublié d'aimer!

Et puis bien sûr, il y a Nous!

Perclus de désirs et de tics...

Mais juste vivants, voir un peu fous...

Et qui se moquent bien des critiques!

J.G.

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RÊVES AILES

 

Laisse donc couler les eaux talés de larmes noires et de chagrins  loin de ta saine source parée d’amour, de joie immaculée.

Laisse donc passer ce gros nuage obscurci par tes maux, ta rage loin du ciel bleu de tes beaux yeux bénis et de lumière baignés.

Laisse s’envoler les noires idées tristes et ridées loin des pensées que de tes soins tu as bercées et que d’espoir tu as brodées.

Laisse s’éloigner les vagues putrides des vents du mal et des misères loin de ton air innocent et de tes rayons frais et altiers.

Laisse les arêtes et les épines pousser loin des branches fleuries de ton arbre de vie en fleurs aux couleurs hautement irisées.

Laisse donc couler le temps tonique dans les artères de tes journées en sève fraiche t’irriguant et en longues rivières parfumées.

Laisse-toi guider par tous tes sens et ton bon sens jusqu’à l’essence de ta bonté enfouie au fond de toi et de ta volonté.

Laisse les amours venir à toi et sous le toit de ton bonheur construis-en toute une cloison pour que ne fuie ta félicité.

Laisse l’espérance tisser sa toile autour de ta passion candide pour y piéger tout brin de joie et y filer son nid de gaité.

Laisse refleurir tes beaux jardins exubérants de paix, de bien et d’espérance clairsemés pour que renaissent tes rêves ailés.

Khadija, Agadir, Jeudi 27/9/12

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L'arhant.

12272835664?profile=originalL'arhant

 

De l'arhant la lumière sourd

Indifférent au monde qui l'entoure

Théâtre d'ombres, parfaite orchestration de reflets

D'une calcédoine trouble sur le front rond

De l'ascète touchant à la révélation

surnaturelle de la création, mystique creuset,

dans un bleu crépusculaire fantomatique

Tendant l'ostie dans une grande communion bouddhique

Union sacrée du ciel et de la terre

Céleste emprise, station sanctuaire,

Part des songes vouées aux céraunies

Le premier matin du monde n'est qu'un cri.

Michel Lansardière

 

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administrateur théâtres

12272834452?profile=originalCe nouveau spectacle des Baladins du miroir est un divertissement théâtral doublé de satire, ourlé de bribes poétiques, bourré de truculence  et combiné avec des numéros d’acrobatie faisant partie du drame, au sens propre. C’est une façon très appropriée de donner vie à la galerie de personnages du  chef d’œuvre  de Vladimir Minac, auteur slovaque: «  Le producteur de bonheur» (1964). Une façon de débusquer le désir de bonheur qui se cache dans les interstices de la réalité.

Il y a cette séquence inoubliable de l’homme virevoltant dans son cerceau géant, hésitant comme une pièce de monnaie qui roule sur une table. Pile ou face ? Deux côtés de la réalité. La créativité et la liberté s’invitent de toutes parts : depuis l’excellente  dramaturgie et  mise en scène de Nele Paxinou jusqu’à l’extraordinaire « conception et mise en espace des rêves » de Marco Taillebuis. Oui, vous avez bien lu. Dans cette histoire imaginaire et cocasse il y a un double fond : trois terrifiantes incursions  dans le rêve ou dans le cauchemar kafkaïen.  La création musicale trouve également sa place puisqu’une « musical band » de personnages tous habillés de noir à la Charlie Chaplin s’empresse d’effectuer les changements de décors, sous forme de jongleries, tout en  jouant trompettes, violons et accordéon. Un peu intempestifs parfois.12272834484?profile=original  Les décors dynamiques dont l’imaginatif concepteur est Lionel Lesire convoquent le surréalisme et  la dimension onirique. Eclairage et costumes  de saltimbanques donnent une touche finale d’illusion  bienvenue sous un chapiteau qui ouvre sur d’autres réalités.

12272834864?profile=originalEn attendant Tobago ou la promesse d’une île.  L’histoire est celle d’un escroc bouffon et de son valet, tous deux paumés.  Frantichek Oïbaba a le verbe haut  et le gosier en pente. Il promet une île à son valet et il en fera le roi! Avide du rêve de bâtir des entreprises florissantes, cet original fait miroiter à ses  proies le rêve, le voyage, la liberté, la fantaisie dont l’auteur, écrasé par le régime communiste, semble avoir rêvé lui-même. L’escroc de troisième classe choisit l’oisiveté pour lui, l’exploitation pour ses « associé(e)s ».  Oïbaba, sorte de Don Quichotte de l’Est, part à l'assaut de la dictature, de la bureaucratie et de la pensée unique. Il se dit être un homme libre qui a le courage d’être différent et de s’extraire de la fourmilière.  « Saisir son couteau à rêves et ciseler l’avenir.» « Tenter sa chance ! Ça veut dire sortir du rang. Rêver à un destin unique. Tout qui marche dans un régiment, veut en sortir. » On est bien d’accord et c’est la phrase qui fait tomber toutes les défenses de ses collaborateurs forcés.12272834686?profile=original

Et ce gueux abusif,  porte-parole du droit à la liberté sera gagné par la chaleur de la fraternité. Il se définira à la fin comme escroc honnête, le fils prodigue d’un autre temps. Le propos est chaleureux, parfois grave,  la mise en vie des personnages burlesques est bouillonnante et baroque, à mi-chemin entre le théâtre et le cirque.

 

Le texte a été traduit par Maja Polackova et Paul Emond.

Sur scène: Robert Guilmard (Ojbaba), Alexandre Dewez (Lapidus), Jimena Saez (la
veuve), Sophie Lajoie (Kataerina), Diego Lopez Saez, Geneviève Knoops (l’épouse
du peintre), David Matarasso, Simon Hommé, Aime Morales Zuvia et aux instruments
Grégory Houben ou Johan Dupont, Aurélie Goudaer,  Wout De Ridder)…

http://www.lesbaladins.be/b_fr.html

 

Du 20 septembre au 6 octobre 2012
Sous chapiteau non numéroté – Parking Baudouin Ier  http://www.ateliertheatrejeanvilar.be/fr/saison/detail/index.php?spectacleID=482

 

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https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/l-altruiste?commentId=3501272%3AComment%3A857918&xg_source=msg_com_blogpost

Merci pour ce très bel hommage rendu à l'altruiste ami

et ces mots puissent être un baume sur son cœur meurtri.

Tous les Grands souffrent ainsi à l'envie

Mais tant grandissent en Esprit.

Il suffit de lire leurs âpres biographies.

Dure loi de nos destins sur terre ...

Le don, l'amour  nous font transcender la misère

de la prime jeunesse à notre heure dernière

et tenir bon pour répondre à notre volonté première.

De La-Haut, ces épreuves sembleront éphémères

nous en riront peut être, elles paraîtront légères.

Consolons nous en donc les sachant passagères.

Et gardons les yeux et le coeur remplis de Lumière.

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Douceur automnale,

L’automne,

enrubanne Paris,

de cuivré et de pourpre,

ébouriffe tantôt avec douceur,

tantôt avec audace,

l’arborescence un peu lourde du parc,

où seule je vous écris.

Le ciel est bas et gris.

L’automne,

sur l’été, en silence,

pose ses pas de danse,

s’empare peu-à-peu

 des arbres et des floraisons blanches,

les décoiffe, différemment les pare.

L’automne,

saupoudre les feuillages,

de nuages renversés, éclatés ;

l’été défunt murmure encore un peu.

le soleil de sa maturité douce,

plus sucré, nourricier,

désaltéré d’ondées,

envermeille  les arbres et les massifs floraux ;

enfièvre mon écriture,

l’enhardit, l’accélère,

                                                                  l’échancre juste pour vous,

                                                                              l'impatiente.

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'Gabrielle'

Merci à ceux et celles qui ont bien voulu m'accueillir et m'encourager

Je vous lance celui-ci :

'Gabrielle'

Oh!

Il pousse un cri

Sans voix

Mais qui gueule dans sa nuit

Oh Oui!

Il aime

Il l’aime!

Qu’elle fasse ce qu’elle veut de lui

Il est à la fin de sa vie

Même si ça ne doit durer qu’une nuit

Il n’est plus qu’un ‘Oui!’

Du bout de ses forces

De tous ses sens

Il la supplie

Toute sa volonté tend vers ce lit

Qu’elle l’y enchaîne et l’y oublie

Mais qu’elle soit à lui!

De son regard brûlant

De ses mains tremblantes

Il l’appelle

Rien à foutre de rien

Pourvu qu’ils soient unis!

Il veut bouger en elle

Vivre et mourir en elle

Il veut broyer sa chair

Et étouffer sous elle

Il faut qu’il soit à elle

A y laisser sa vie!

Il est dans l’urgence

Tout ce qu’il a connu n’est rien

Demain il sera trop tard

Il est trop vieux pour attendre

Cette fille, à l’hiver de sa vie

Est son don du Ciel

Son soleil de minuit

Son archange Gabrielle

Venue le prendre

Dans un ultime 7ème ciel

Partir comme il est né

D’un ventre dans un cri

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administrateur théâtres

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Le Deutsches Requiem de Brahms le Dimanche 23 septembre  2012 à la salle Henri Le Boeuf par le Koninklijk Concert-gebouworkest

Orchestra in Residence

Mariss Jansons direction - Genia Kühmeier soprano - Gerald Finley baryton - Koninklijk Concertgebouworkest , Groot Omroepkoor

Johannes Brahms, Ein deutsches Requiem, op. 45

Pleins feux sur le Requiem allemand, par l’incontournable Concertgebouworkest, l’un des orchestres en résidence aux beaux-Arts. Le Concertgebouworkest célèbre l’union de l’humain et du sacré sous la baguette de Mariss Jansons et nous invite au plus profond de la pensée de Brahms, avec une œuvre qui lui valut célébrité et reconnaissance.

Maîtrise du détail et vagues de bonheur

Ein deutsches Requiem: une création toute  personnelle  du compositeur. Il est extraordinaire de penser que ce « Requiem » où jamais le mot « requiem » n’est prononcé, fut la  première composition majeure de Brahms, écrite en 1868, quand il avait à peine trente ans. Probablement à la  suite  de la mort de son ami  Schumann et en souvenir du décès  de sa mère. Il  ne s’agit donc  pas d’une messe des morts, mais  d’une vibrante  méditation à propos du destin inéluctable de l’homme. Et l’humaniste agnostique  frôle le divin. En effet Brahms se laissant faire par la méditation, choisit quelques  extraits pertinents de l’ancien et du nouveau testament pour les mettre en musique. Il lisait la Bible allemande de Luther quotidiennement.

  N’empêche la grâce biblique opère, et cette composition en 7 mouvements  frappe par sa charge émotionnelle et sa profondeur. A l’appel angoissé de l’humaniste face à son destin la musique et les textes offrent consolation et espoir. L’œuvre écrite pour soprano, baryton, chœur et orchestre donne un rôle prépondérant au  chœur. Et c’est le   Groot Omroepkoor néerlandais chœur de premier plan sur les scènes internationales qui en assume la tâche.

 

Sous la direction méticuleuse  de Mariss Jansons à la tête du Koninklijk Concertgebouworkest  le concert commence en beauté. Après trois ou quatre mesures, les violoncelles donnent le « la »  au chœur qui fait une entrée majestueuse pleine de feu. Chaleur et  clarté. C’est bien énoncé, et tout de suite d'une intensité saisissante. « Seilig sind, die da Leid tragen ». Heureux les affligés car ils seront consolés:  ce sont des paroles empruntées au sermon sur la montagne, qui promettent fermement le bonheur à venir. Les mots « Getröstet worden » sont  soulignés avec grâce  par le  duo de harpes. L’autre mot éclatant et  brandi en étendard par la musique est le mot Beethovien de « Freude ! » L’espoir est  définitivement planté.

 Le deuxième mouvement, plus sombre «  Denn alles Fleisch », prend des rythmes d’horloge funeste et d’éclosions florales condamnées. Les chœurs masculins et féminins dialoguent  distinctement. Les timbales scandent la marche funèbre tandis que l’orchestre s’attaque à une mélodie chantée qui rappelle le choral allemand. Une prière sans mots sur la fragilité humaine.  Mais, comme par évidence, ce mouvement se termine par l’exultation du chant d’allégresse «  Ewige Freude wird über ihrem Haupte sein.» Et une joie éternelle couronnera leur tête; L'allégresse et la joie s'approcheront; La douleur et les gémissements s'enfuiront. Le battement régulier des timbales est maintenant celui d’un cœur humain vivant.

Le troisième mouvement accueille enfin le solo de baryton, comme dans la 9e symphonie de Beethoven très admirée par Brahms. Gerald Finley, le rayonnant chanteur canadien se saisit de son rôle avec une très belle tessiture et un sens très fin de la tension dramatique. Pleine puissance et solidité du son. Humanité émouvante dans le « Ach, wie gar nichts sind alle Menschen ». Mais une fois de plus, le chœur fugué reprend l’initiative et répète la phrase d’espoir : « Ich hoffe auf Dich ! » Brahms, pas religieux ?  

Le quatrième mouvement  apporte caresses, lumière et bonheur. On pourrait croire que la harpe est revenue. Mais non, ce sont les pizzicati des violoncelles. Voici la remarquable soprano lyrique Genia Kühmeier. Elle émerge lentement de sa méditation fervente et se lève. Elle a tremblé longtemps de bonheur avant de commencer à chanter. D’une dévotion extrême, ses vocalises sont millimétrées et souples. Elle a la voix ronde, les timbres sont fruités. Elle symbolise à elle seule la musique sacrée au sens large.  La confiance absolue en Dieu efface toute tristesse.

Les épisodes orageux du 6e mouvement sont effroyablement dramatiques. Ils  ramènent les somptueuses sonorités du baryton qui ont englouti la mort. La force du chœur est bouleversante. Elle devient écoulement de joie pure.  Les sonorités riches et articulées sont léchées et  enveloppantes. Le 7e mouvement enfin renoue avec le premier mot du concert, Selig : Heureux.  « Selig sind die Toten die in dem Herren sterben ». Une phrase de l’Apocalypse qui assure la vie éternelle. 

Et les  harpes retrouvées de conclure avec des sonorités transparentes. Le silence s’établit, respectueux, avant le tonnerre d’applaudissements et de vivats passionnés.  12272831695?profile=original

http://www.bozar.be/activity.php?id=12065&selectiondate=2012-09-23

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L AUTOMNE

L'automne

Sais tu  où nous mènent les chemins de la vie ?
Là où tout semble s'arrêter,

il arrive parfois que les choses  ne fassent que commencer.

Et malgré la brume, la fraicheur, les premières gelées,

et malgré tout ce que l'on peut voir et penser,

le feu de la nature tout entière  s'est emparé.

Fiers et droits, dans la crainte de brûler

d'être totalement consumés,

seuls les troncs, semblent ne point changer.

Mais au centre de l'Arbre

là au creux de son cœur,

dans un silence absolu,

monte la sève imperturbable.

Mais au centre de l'Arbre

monte le grand chant de la Vie

long, fort, grave et puissant.

Seul, il traversera l'hiver sachant

que sous les coups sourds de ses reins

Réapparaitra son printemps.

Nid'âme (Nov.2007)

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COLERE A VAINCRE

Un beau jour transparent, immobile et bleuté

Vient baiser tendrement ma colère enfantée

Par l’enfer d’emportement que je n’ose deviner :

Une grosse boule au gosier que je n’ose vous nommer,

Une folle houle enragée que je n’ose contrôler.

Ma colère qui m’encercle comme une guêpe enragée

Tourne autour de ma tête, de mes nerfs enflammés.

Elle me pique de son dard et me laisse perforée

Dans ma tête de poète où le drame culminait.

J’assiste à la montée d’un Icare enchanté

Que l’orgueil sourd et vil finit par fracasser.

Mais si sage des voyages que jadis j’entamais

J’ai pu vaincre les dédales où le mal m’enfermait

Et me vois de mes ailes m’envoler à jamais

Vers des cieux d’espérance et d’amour fortifiés.

 

Khadija, Agadir, Lundi 24/9/2012

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un petit texte pour me présenter : 'La Hollandaise'

La Hollandaise 

On ne verra plus la Hollandaise 

Elle nous a quittés pour de vrai 

Dans son jardin, ses ʻviolettesʼ 

Les dahlias dont elle fʼsait des bouquets 

Quʼelle plaçait dans le vase rose 

A sa fenêtre 

Dès huit heures son ménage était fait 

..Pour si le facteur devait entrer 

..Pour si quelquʼun..  

ʻOn ne sait jamaisʼ 

Sa maison vient dʼêtre vendue 

Cʼétait pas grand chez elle 

ʻDeux pièces bas, deux pièces haut, 

Cave, grenierʼ 

Les acheteurs ont bazardé les pommes ridées, 

Les magazines, Les tresses dʼoignons, 

Deux chapeaux de pailles 

Enceints dʼun ruban bleu brodé 

ʻ1930 - Liesbeth en Jean - Amsterdamʼ 

Quʼont-ils fait de la boîte à dragées 

Rangée dans le tiroir du buffet? 

Elle contenait trois photos, 

Une lettre, quelques médailles 

Et une mèche de cheveux blancs bouclés 

Quand ses yeux-myosotis sʼembuaient 

Lisa la prenait 

Comme on prend un bateau 

Et le regarde perdu au loin 

Ma voisine dʼenfance sʼévadait 

Lisa emporte au Paradis 

Son bel accent couleur marines 

Petit radeau jouet des vagues 

MJW-Chacha

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V I S A G E S

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Garder infiniment mémoire des visages

Qui croisés dans les rues et les places des villes

Te vrillèrent le cœur de leurs troublants messages

 

 

Tracer d’un crayon fin les traits durs ou graciles

Et l’innocence claire à travers les ridules

La tendresse l’amour et cet or si fragile

 

 

De la beauté Aussi saisir les ridicules

Et l’envie et la haine et les rides maussades

Transformer tout cela en l’amour majuscule

 

 

Comprendre les destins les rires les passades

De ce peuple d’humains errants quoi qu’il advienne

Détruire à coups de cœur toutes les palissades

 

 

Que l’encre de ta plume intimement devienne

Le sang de leurs visages et la chair de leurs âmes

Alors tu seras de ces maîtres qui détiennent

 

 

Ce pouvoir de mener vers l’éternel splendide

Ces visages humains à jamais ces visages

Rencontrés par hasard dans ces villes livides

 

 

Et puis savoir qu’un jour bien au-delà des âges

Quelqu’un dira de tes dessins : «  mais qu’elle est belle

Cette femme au sourire énigmatique et sage ! »

 

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Appel à candidature 2012

Session VIII (2012-2014)


L’Institut des hautes études en arts plastiques (Iheap) fut créé en 1985 par Jacques Chirac et Pontus Hulten, en référence au Bauhaus et au Black Mountain College et comme une alternative à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. L’Iheap dispense un cursus sans équivalent qui offre à ses participants l’opportunité de se libérer des acquis hérités de l’histoire de l’art du 20° siècle. Il propose également de mettre en évidence certains des enjeux à l’oeuvre dans l’art du 21° siècle, une histoire en cours d’écriture à laquelle les participants pourront éventuellement prendre part.

L'Institut des hautes études en arts plastiques (Iheap) constitue la section éducation de la Biennale de Paris. Le cursus participe d’un état d’esprit auquel il est souhaitable, mais pas indispensable, d’adhérer. Il s'adresse à ceux qui témoignent un intérêt pour des démarches singulières et extrêmes émergeant actuellement de façon sporadique dans le monde de l’art et ailleurs, à ceux qui souhaitent bouleverser leur pratique artistique ou leur activité professionnelle, à ceux qui après plusieurs années d’école d’art souhaitent mettre à mal un carcan, à ceux qui rejettent l'art tel qu'il est pratiqué communément, à ceux qui attendent d'une école qu’elle soit plus qu'un contexte de production artistique et à ceux enfin qui, dans des conditions intimistes et expérimentales, cherchent à mettre des questions essentielles au travail.

Le nombre de participants, recrutés dans le monde entier, est limité à vingt par session. Le cursus complet de l’Iheap se réalise en deux années (session) composées pour la première année de deux cycles de dix semaines chacun, à raison de trois demi-journées par semaine consacrées à un thème (séances). Chaque thème abordé est traité en trois séances. La deuxième année est consacrée à la rédaction d’un rapport de trente pages, exempt d’illustrations, faisant état de l’avancement de la recherche du participant. L’élaboration de ce document fait l’objet d’un suivi approfondi par le personnel de l’Iheap. Suivre le cursus de l’Iheap équivaut à un post-diplôme. L’évaluation de fin de cursus répondra à des modalités originales, chaque session différentes. Les frais de candidature s’élèvent à 65 euros. Les frais de cursus s’élèvent à 2000 euros pour la première année et 500 euros pour la deuxième année de cursus, payables en une ou plusieurs fois. Pour financer le cursus, vous pouvez bénéficier d'aides.

Pour candidater à l'Iheap, envoyer le dossier de candidature qui comprend le formulaire de candidature dûment rempli et signé, le règlement des frais de candidature et un enregistrement de dix minutes maximum (au format MP3, sur CD ou DVD) dans lequel le candidat explique pourquoi il souhaite intégrer l'Iheap. Une préselection s'effectuera sur cette base, à la suite de laquelle le candidat s'entretiendra vingt minutes avec un jury d'admission. La date et l'heure de l'entretien lui seront communiquées en temps utile. Au cas par cas, des entretiens via Skype peuvent être arrangés. Les dossiers de candidature doivent être complets, sans quoi ils seront classés sans suite. Aucune limite d'âge n'est imposée par l'Iheap.



Date limite d'envoi des dossiers : Dimanche 11 novembre 2012
Date des résultats des pré-admissions : Mercredi 21 novembre 2012
Date de l'entretien avec le jury d'admission : Jeudi 29 et vendredi 30 novembre 2012
Ouverture de la Session VIII (2012-2014) : Mardi 8 janvier 2013

 

 

Candidature et admission

Date limite de l'envoi des dossiers de candidature : Dimanche 11 novembre 2012
Date des résultats des pré-admissions : Mercredi 21 novembre 2012
Date de l'entretien avec le jury d'admission : Jeudi 29 et vendredi 30 novembre 2012
Date des résultats des admissions : Samedi 1er décembre 2012



Conditions de candidature
Les dossiers de candidature doivent être complets, sans quoi ils seront classés sans suite. Aucune limite d'âge n'est imposée par l'Iheap.

Frais de cursus
Les frais de cursus pour la Session VIII (2012-2014) sont de 2000 euros pour la première année et de 500 euros pour la deuxième année, à régler en une ou plusieurs fois. Pour les modalités de règlement, contacter Ayreen Adnan à ayreen.adnan@iheap.fr Pour financer le cursus, vous pouvez bénéficier d'aides.

Candidature
Les candidats doivent faire parvenir à l'Iheap avant le 11 novembre 2012 le dossier de candidature comprenant le formulaire de candidature dûment rempli et signé, un enregistrement de dix minutes maximum (au format MP3, sur CD ou DVD) dans lequel le candidat explique pourquoi il souhaite intégrer l'Iheap, et le règlement des frais de candidature de 65 euros.
Le règlement peut s'effectuer par chèque à l'ordre de « Iheap », par virement bancaire, mandat postal ou en espèces. Pour obtenir nos coordonnées bancaires, contacter Ayreen Adnan par
e-mail à ayreen.adnan@iheap.fr. Aucun remboursement ne pourra être effectué. Les dossiers de candidatures seront examinés par un jury qui établira une liste de candidats pré-admis.
Deux modalités d'envoi du dossier de candidature sont possibles. Par la poste à l'adresse : Institut des hautes études en arts plastiques (Iheap) - Biennale de Paris - Hôtel Salomon de Rothschild, 11 rue Berryer, 75008 Paris, France. Par email en envoyant le dossier à  ayreen.adnan@iheap.fr selon les modalités indiquées sur le formulaire de candidature.

Les résultats de la pré-admission
Après examen des dossiers de candidature, les résultats de la pré-admission sont communiqués aux candidats par email. L'Iheap se réserve le droit de ne pas commenter sa décision. Les documents envoyés ne seront pas retournés. Si toutefois vous souhaitez que votre dossier vous soit renvoyé, veuillez nous faire parvenir avec votre dossier une enveloppe libellée à vos nom et adresse, dûment affranchie et au bon format. Aucun dossier ne sera renvoyé sans enveloppe au tarif en vigueur. Les candidats pré-admis se verront convoqués pour l'épreuve d'admission qui consiste dans un entretien avec le jury. Ceux qui ne sont pas pré-admis peuvent demander les motifs du refus dans la limite de sept jours suivant la notification de refus en envoyant un e-mail au secrétariat de l'Iheap.

Admission
Les candidats pré-admis sont convoqués individuellement à un entretien avec le jury le 29 ou le 30 novembre 2012. Le concours d'admission comporte une épreuve de présentation de la démarche du candidat devant un jury qui l’interroge aussi bien sur son travail que sur ses centres d’intérêt et sur ses motivations à intégrer l'Institut des hautes études en arts plastiques (Iheap). Les admissions sont prononcées en fonction de la qualité de la motivation, du sens de la candidature et dans la limite des places disponibles. Le jury se prononce souverainement sur l’admission. La liste des candidats admis est publiée sur le site internet de l'institut le jour suivant l'entretien avec le jury. Les candidats non reçus peuvent avoir accès sur demande aux observations portées sur leur fiche d’évaluation dans la limite de sept jours suivant la notification de refus, en envoyant un e-mail au secrétariat de l'Iheap. Au terme de l'entretien avec le jury, les candidats non retenus peuvent se faire renvoyer leur dossier de candidature s'ils choisissent cette option dans la fiche de candidature. Une carte sera remise aux participants admis dans les deux semaines suivant la séance d'ouverture de la session. L’école n’assure pas l’hébergement des candidats.

 

 Coordination

Ayreen Adnan
Institut des hautes études en arts plastiques (Iheap)
Biennale de Paris
Hôtel Salomon de Rothschild
11 rue Berryer
75008 Paris
Tél. : +33 (0)1 4534 3004
Email : ayreen.adnan@iheap.fr

 

 

Formulaire de candidature

 

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Les roses rouges du passé

 

Tenant pour certitudes des possibilités,

on promet, convaincu, et l’on dit : je ferai !

-Je te ferai plaisir, encore et à jamais.

Tu recevras de moi, à chaque anniversaire,

Pour te dire je t'aime, une rose de plus!

Hélas! comment savoir ce que l’on pourra faire.

Les roses à venir, sont restées virtuelles.

Ma mémoire fidèle a conservé l'éclat

du splendide bouquet de mon premier amour.

Vingt et une superbes roses d'Epernay

m’attendaient dans un vase, sur une cheminée.

Ô l'indicible grâce! L'émoi inoubliable!

Or, je ne sais pourquoi, en cette fin d’année,

je pense, nostalgique, aux anciennes promesses,

aux espoirs d'avenir, aux roses du passé.

22/12/99

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Quelques précisions

Dans mes albums photos (notamment l'album nommé "bouteilles" certains sujets ont comme description technique "pointe sèche tétragravure" . Ce qui peut sembler bizarre pour certain, en fait je nomme cette technique de pointe sèche "tétragravure" car j'utilise comme médium les cartons d'emballage recouvert d'une feuille d'aluminium et qui sert habituellement de contenant sous le nom de tétrapack. Je peux encrer par la suite ces gravures assez fragiles soit dans les creux comme une pointe sèche habituelle, soit j'encre la surface au rouleau en laissant les traits en blanc  dyn001_original_205_482_jpeg_2557086_a013e3cfe7377261ad8abdce475c3589.jpgexemple sur mon blog "Histoires d'encres et de papiers"Ce  que je nomme "faux carbone" sont des formes en papier que je découpe et que j'enduis d'encre taille-douce ou litho et que je pose sur ma feuille, l'encre se trouvant alors coté papier. J'applique ensuite une pointe de stylo sur le dos pour former des traits rapprochés qui s'imprime sur la feuille, y laissant ainsi des marques très visibles.(Sur cette image le verre renversé est une illustration de cette technique dite du faux carbone). 12272832290?profile=original

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Art génératif

Art génératif

Le terme « génératif » est un adjectif qui concerne : la génération, la reproduction. Du verbe générer : engendrer, produire, créer, provoquer, causer, faire naître, …

L’art génératif est une branche de l’art, avec laquelle des résultats multiples peuvent être obtenus en utilisant un système générateur. Le système générateur en question peut prendre différentes formes et être un programme d’ordinateur, une machine, un ensemble de règles linguistiques ou musicales. Ce qui différencie l’art génératif des autres formes d’art est l’utilisation de systèmes. En général, les systèmes génératifs créés ou utilisés par les artistes sont moins élaborés que les systèmes de la vie courante.

Les abstractions géométriques produites en art génératif sont quasi généralement conçues avec l’aide de l’ordinateur, ce qui ne signifie pas que le computer est à l’origine de l’art génératif. Il n’y a néanmoins pas de doute que la technologie digitale donne aux artistes un outil remarquable pour créer et explorer des systèmes utilisables.

Ces dernières années l’art généré au computer a reçu l’attention des historiens d’art dans le but d’en retracer les origines. Le début de l’ère de l’art visuel généré par ordinateur semble  se situer en 1964 quand Charles Csuri (USA), considéré comme étant le pionnier de cette nouvelle forme de communication artistique, a commencé ses travaux créatifs en utilisant un ordinateur digital.

En 1965, des graphismes à l’ordinateur  étaient  exposés pour la première fois en Allemagne et aux Etats Unis ainsi que des projets  développés pour la réalisation de l’exposition Cybernetic Serendipity, qui a été présentée par Jasia Reichardt au ICA (Institute of Contemporary Arts)  à Londres en 1968. C’était la première exposition qui montrait tous les aspects des activités créatives artistiques aidées par ordinateur : musique, poésie, danse, sculpture, dessin, animation. L’idée principale était d’examiner le rôle de la cybernétique dans les arts contemporains. Après Londres cette expo a fait le tour des Etats-Unis.

Les années 1970 ont connu des activités artistiques à l’ordinateur à travers le monde. En Belgique, en région francophone Roger Kockaerts, sous le pseudonyme Roger Coqart, a été la figure de proue de cette nouvelle discipline artistique en participant aux multiples expositions internationales et en publiant de multiples articles sur le sujet.[1]

Abstractions monochromes

A partir de 1974, Roger commençait un projet d’abstractions linéaires générées à l’aide de l’ordinateur digital.  Ces constructions grillagées ont, comme éléments de base,  une succession de perpendiculaires et obliques à l’intérieur d’un carré. 

Le caractère concret des ensembles préprogrammés  est assuré par l’emploi de générateurs de nombres aléatoires qui assurent  également l’originalité  statistiquement valable de chaque construction réalisée.

Le début de la recherche  coïncidait avec l’époque pionnière de ce que l’on appelait le « computer art ou art informatique » à cause du rôle joué par l’informatique dans le choix des configurations géométriques.

Depuis, l’ordinateur a envahi quasi toutes les situations et actions de notre quotidien et les travaux générés avec l’aide du computer  se situent dans le contexte artistique plus large de l’art génératif.

Des structures grillagées ont été utilisées dans des travaux artistiques depuis des millénaires, depuis l’ère de l’Egypte ancienne jusqu’à aujourd’hui. L’art Islamique utilise des structures compositionnelles non figuratives ou abstraites  dans lesquelles le réseau est souvent l’élément de base.

Dans les travaux de Roger Kockaerts  c’est la grille elle-même qui fait figure de composition et ses structures grillagées doivent être considérées comme des travaux autonomes de nature esthétique.

Les grilles générées par Roger Kockaerts sont toutes basées sur l’alignement d’éléments quadratiques simples, divisés par des éléments perpendiculaires et diagonaux.[2] Pour chaque composition, une matrice  est désignée, contenant des informations concernant le nombre d’éléments linéaires, leurs séquences et leurs positions relatives.

La densité est déterminée au stade conceptuel. La grille est tracée ligne par ligne. Des nombres pseudo-aléatoires sont utilisés pour déterminer la direction des lignes à tracer dans un module ainsi que la séquence dans laquelle elles sont tracées dans chaque série de carrés. Les nombres aléatoires sont utilisés dans une procédure d’échantillonnage statistique afin de tirer profit des propriétés de la combinatoire comme moyen d’atteindre un ordre structurel défini par la manipulation objective d’éléments géométriques linéaires.

L’étendue des permutations possible des éléments linéaires encodés offre une grande variété d’images complètement différentes. L’utilisation de l’échantillonnage statistique exclut l’intervention humaine et assure l’objectivité avec laquelle les pièces sont exécutées. Les ordinateurs digitaux offrent la manière la plus efficace pour traiter cette approche strictement impartiale. Chaque composition contenant une matrice identique sera donc complètement différente et peut être vue comme étant un exemple statistiquement valable des conceptions possibles. Dans la plupart des cas les compositions grillagées ont des dimensions carrées et peuvent être présentées  dans les positions cardinales, du carré au losange.

Deux types de grillages sont conçus : une structure purement grillagée et une structure comprenant des alignements horizontaux et verticaux de carrés contant chacun des éléments linéaires.[3]

Dans le cas d’images figuratives, la relative complexité de la composition n’empêche pas, en général, la facilité de sa lecture. La réponse caractéristique envers les grilles et les réseaux est le « scanning » ou balayage qui est une façon plus nerveuse de regarder et qui contient un élément de recherche insatisfaite puisque elle  implique un refus impatient de  se focaliser sur des détails dans une tentative de saisir les caractéristiques de l’œuvre entière.

Dans le passé, Roger Kockaerts  fit, à de multiples reprises, appel à l'image composite. Parmi ses travaux réalisés à l'aide de l'ordinateur, une partie prépondérante fut inspirée et réalisée par le concept de la mosaïque, image composite par excellence.

Dans ses travaux se créa une interaction entre l'arrangement pseudo aléatoire d'éléments géométriques simples et leur effet visuel.

 

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[1] Roger COQART, Computer Generated Visual Arts Bibliography, 1979 Edition.

[2] Ex Machina : Frûhe Computergrafik bis 1979, Kunsthalle Bremen, Deutsche Kunstverlag, 2007.

[3] Computer Graphics & Art Yearbook, 1980, Grids and Computer Art by Roger Coqart.

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Le corbeau et le renard

                   

    Une nouvelle écriture de la fable de La  Fontaine

 

Ce fut un jour pas comme les autres

Où sire Renard a fort sué

Bien accoutré en robe d’apôtre

Prêchant la foi au poulailler

 

Autour du Pieu toute l’assistance

Le cœur léger et l’âme en transe

Ouvrant l’oreille fermant les yeux

Chantant en chœur : gloire à Dieu

 

Pour un péché qu’elle a commis

Une des poules vint confessante

Et avouant toute pleurante

Qu’à ses devoirs elle a failli

« Pour le pardon d’un tel péché

Il faut que tu vives en ascète

Quitte tes frères du poulailler

Viens partager ma vie de grotte »

 

Le canidé fier de l’aubaine

A la poularde montrant les crocs

Bien se voyant la panse pleine

 

Un peu plus haut maître corbeau

Fort indigné par cette scène

Lui tint du coup ces doux propos

 

« Bonjour Goupil roi des roublards

Tu dois fêter cette occasion

Élève la voix chante des airs

Montre aux gens tes autres dons »

 

Du coup Futé fermant les yeux

Et commençant à haut glapir

Les chiens du coin furent ameutés

Vers d’où la voix vinrent courir

 

En tout laissant derrière lui

Les jambes au coup renard s’enfuit

Fort maudissant ce courtisan

Qui l’a privé d’un festin bon

 

Maître corbeau là haut perché

Tout fier de soi dansa et rit

Chantant l'adage fort répété

« À tout malin, malin et demi.. »

 

              Sousse;le 04/01/2012

 

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