En période de préparations de gelées et confitures d'automne.
"La vie s'écoule comme une gelée de fruits épicés, parfois douce-amère, parfois sucrée-salée, il faut savoir l'aimer pour en retirer l'essentiel : la simplicité".
En période de préparations de gelées et confitures d'automne.
"La vie s'écoule comme une gelée de fruits épicés, parfois douce-amère, parfois sucrée-salée, il faut savoir l'aimer pour en retirer l'essentiel : la simplicité".
Ces rêves que l’on pense fous,
Provoquent des rires sous cape
Ou des sourires d’indulgence.
Or rarement bien sûr, les effets remarquables,
Que la félicité et la gloire accompagnent.
Zola nous fit vivre le rêve
D’une fervente jeune fille.
Ce que je voudrais, disait-elle,
Ce serait d’épouser un prince.
Je l’attends, il viendra. Le miracle survint.
Eperdument épris de la belle ingénue,
Le fils d’un prince de l’église,
Obtint le droit de l’épouser,
In extremis, elle mourait.
Elle ressuscita soudain.
Comme tout n’est que rêve, aux portes de l’église,
Au sommet du bonheur, la petite princesse
S’échappa de son rêve et s’envola ailleurs.
19/9/2002
Un tas de plumes duveteuses ,
ailes d’ange brisées.
Un habit de gala, pourtant déchiqueté,
et petit à petit, de la chair apparaît.
Miracle de la vie, devenu chose dérisoire,
tronçon rosé bombé.
Le cannibale, irresponsable,
sans doute sans mémoire et sans aucun remords,
servira, à sa table,
l’énergie retombée de ce bel oiseau mort.
Mais dans les bois touffus, colorés de l’automne,
le vent qui secoue et qui sème,
sifflera,dans la nuit, un vibrant requiem.
25/10/1997
CHRISTOPHE ROUSSET Conductor
LES TALENS LYRIQUES
Jeremy Ovenden tenore
Au programme: Pierre Gaveaux & Joseph Haydn (en première partie)
Ludwig van Beethoven - Symphonie n°3 en mi bémol majeur, op. 55 Eroica
(Quatre mouvements: Allegro con brio, Funebre de Marcia : Adagio assai, Scherzo: Allegro vivace
Finale: Allegro molto )
C’est définitivement la seconde partie du programme que nous avons préférée. « Spécialiste de la musique baroque, puis classique, et, depuis quelques années, du début du Romantisme, Christophe Rousset est un chef visionnaire, fin et profond. A la tête des Talens Lyriques, il dirige Beethoven pour la première fois. » Il dirige à mains nues. On sent tout de suite une agilité extrême dans les gestes, une passion, une fougue qui fera éclater comme du tonnerre les deux accords brefs en mi bémol majeur qui introduisent l'œuvre, de façon théâtrale. Critique de musique, J.W.N. Sullivan décrit le premier mouvement comme une expression du courage de Beethoven confrontant sa surdité, le deuxième, lent et funeste, représente son immense désespoir, le troisième, le scherzo, comme une « indomptable révolte d’énergie créative » et le quatrième mouvement comme une effusion exubérante de la même énergie.
Le premier thème, exposé par les violoncelles dans la nuance piano est repris avec magnificence un nombre incalculable de fois, comme si patiemment le compositeur s’amusait à élever la flèche ajourée d’une cathédrale, les arcs-boutants et les ogives des nefs latérales tout à la fois. A la fin il y a un éparpillement d’éclats lumineux des violons, puis un crescendo de luminosité, souligné par l’entrée dramatique des cors anglais. La percussionniste veille. Elle est tout devant à gauche, chose rare. La blonde Aline Potin, au nom de tintamarre et au physique élancé et gracieux décoche sans frémir ses coups de maillets avec des mains de fée.
Le deuxième mouvement commence dans les couleurs sombres des violoncelles, il y a la voix presque humaine de la clarinette, le rythme se fait héroïque, la clarinette ricochette. Il y a de dramatiques accords des vents. Trois accords répétés des contrebasses et le rythme se métamorphose en marche ample. C’est le vent lui-même qui s’empare des cordes et les flûtes exultent. Les gestes de la percussionniste soulignent l’ensemble comme si elle dirigeait un ballet gracieux. Etonnant. Après une rupture en douceur, on glisse dans la nostalgie. Il y aura le tic-tac des altos, et des diminuendos qui vous mènent au cœur de la confidence. Une musique que presque personne n’a pu s’empêcher d’applaudir entre les mouvements. Hommage au chef d’orchestre.
La légèreté et la souplesse sont au rendez-vous dans le scherzo. Les cors donnent le ton et entraînent les violons suivis des hautbois et le thème puissant a été rattrapé au vol. Les cuivres sonnent la fanfare et le trio de cors s'enflamme. Où sont les chevaux? Assiste-t-on aux soirs de batailles gagnées, à la joie et les libations des guerriers victorieux, au bonheur des idées de liberté répandues par-delà les frontières ? La joie (masculine) est palpable. L’accord final sera leste et joyeux. Et toujours, aux côté de la brillante trompette, la percussionniste… aux maillets de fée.
Dernier mouvement : l’ouverture se fait sur un parade précipitée des violons suivie d’un arrêt brusque pour laisser libre cours aux variations. Des pizzicati scintillants entrecoupés de respirations vivantes, mettent en lumière les belles sonorités de l’orchestre, les notes tenues, si harmonieuses. La princesse des cymbales observe tout cela le sourire aux lèvres, avec un métronome dans sa chevelure qui ponctue la mélodie. La quatrième variation tourne à la fugue. On est surpris par un point culminant de dissonance mais d’autres variations arrivent comme des vagues toujours plus surprenantes. Il faut se laisser porter par l’amplitude chantante et se préparer à applaudir à tout rompre.
http://www.bozar.be/activity.php?id=11038&selectiondate=2011-9-14
http://www.klarafestival.be/nl/node/1316
Juste pour illustrer ma dernière Flo, ce texte qui lui colle à la chair. Texte écrit par un admirateur de cette Flo.
Cela dit un texte qui illustre une peinture , quelle audace..!
Maïeutique :
Tantôt Vénus callipyge, Eve à la pomme, ou tout simplement muse, Flo demeure une figure incontournable du travail d’Alain Gegout. Habillée de nudité, drapée de soleil, ou voilée par la pluie elle est intégrée dans un microcosme particulier et éminemment pictural. Digne représentante d’une peinture sans concept, rivée sur le spectateur et son émotionnel Flo dégaine parfois un regard mitrailleur, introspectif mais n’en apparaît pas moins sensuelle. La séduction semble ainsi s’opérer par le regard, non sans rappeler la Nadja de Breton, qui " va la tête haute." Flo semble elle aussi flottante, presque amphibie, le peintre le dit lui-même « j’aurais dû appeler ma muse Nadja ». Flo serait même métissage de femmes, de féminités, de fragrances.
Flo , des mains devant ses yeux 50x50 gegout©adagp2011
Elle semble connue du peintre, appréciée de l’amateur d’art elle est pourtant mystérieuse parfois mondaine, d’autres jours gouailleuse. Mais qui est donc cette Flo ? Elle marche captive dans une masse de pigments ; libre sur un fond coloré ou noir : elle naît, puis meurt, et réapparaît parfois plusieurs années après sur une toile vieillie et retravaillée. On pourrait même penser que tel un marionnettiste fou, Gegout domine et anime cette muse comme on le ferait d’un jouet…..mais je pense qu’il n’en est rien : c’est Flo qui mène la danse. Dans la vivacité d’un Flamenco, la rythmique d’un Tango ou la torpeur d’une danse macabre, Flo existe à part entière et mène le bal des pinceaux. Peindre Flo semble apparaître, pour Alain Gegout comme une façon de frôler l’amour : on imagine le peintre à la terrasse d’un café discuter avec cette belle inconnue dont il connaît seulement le prénom, Flo se résume en trois lettres, mais demeure insaisissable et pleine de magie, même le peintre ne saurait l’apprivoiser. Est-ce un surnom ? Un nom d’amour ? Un sobriquet donné à une vieille amie ? Le mystère demeure.
Elle arbore quelques fois un visage muet, flou mais reste pourtant présente dans toute la force de sa carnation, elle ne fait qu’un avec celui qui la regarde. Parfois elle devient même fantomatique, obsédante, enivrante : Flo campe peut-être même l’ivresse. Elle n’est jamais insipide, ni obséquieuse bien au contraire c’est une maîtresse difficile, et parfois amère comme le peut–être un verre de vin bouchonné. Flo est une amante qui se mérite, elle incarne la féminité et ses dangers, elle est l’archétype d’une femme libre et intelligente peut-être même castratrice. Pourtant, parfois le regard entravé d’un foulard, ou d’une capeline trop grande elle frôle l’androgynie et touche alors au masculin. Flo est donc ici et ailleurs, homme et femme, amie et amante : elle est une figure de la défiguration certainement .… Son ombre pèse sur la toile, s’envole puis fond comme la cire d’un cierge dans une chapelle, et coule, coule comme une simple goutte de vin, comme une goutte de sang indélébile : preuve que nous restons tous périssables. Mais qui est donc cette Flo ?
Septembre 2011
Amaury Pontvianne
Des nouvelles du Réseau Art Nouveau
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Réseau Art Nouveau Network www.artnouveau-net.eu Bureau de coordination: Musée Horta 25, rue Américaine B-1060 Bruxelles-Brussel Tél: +32-2-5430494 | Fax: +32-2-5387631 | Info @ artnouveau-net.eu |
La brochure du Réseau Art Nouveau introduisant ses villes, en trois langues: Anglais, français, néerlandais
Voir en plein écran
Que sait-on vraiment du désert au bout du regard
à l’heure où la vitre s’habille d’un visage
Du livre posé au milieu de nulle-part
En face il y a la fenêtre
et du ciel
des gens venus habiter l’esprit
à la recherche d’une odeur
d’un indice
trace fugitive
Sous les paupières closes
zest de matière
les yeux n’ont pas fini de creuser la nuit
Où vas-tu ainsi
alors que les chemins invisibles se replient
mémoire pleine de ressac
Paupières closes
il y a le large
les rêves enfouis dans les draps de la mer
sous le ciel dépouillé
Je me présente nue
B - 14-09-2011
Donnez-moi les mots, pour crier dans le silence
Me libérant enfin du poids de toute errance...
Donnez-moi les mots, pour décrire à l'infini
Pour dénoncer d'un coup tout ce que je honnis!
Donnez-moi les mots, pour mieux comprendre le monde
Pour éclairer enfin les humeurs vagabondes...
Donnez-moi les mots qui enchanteraient la pluie
Supprimant de nos coeurs ce qui y est enfuit!
Donnez-moi les mots, puisque je veux les chanter
Adoucir par leur son la peur des mal-aimés
Donnez-moi les mots, qui donnent au petit enfant
Tout le courage qu'il faut pour devenir un grand!
Donnez-moi les mots, qui ne sortent pas de la tête...
Trop durs, trop compliqués, sans âme, beaucoup trop bête!
Donnez-moi les mots, qui viennent du coeur aux lèvres...
Emplis de vérité, de douceur et de fièvre!
Donnez-moi les mots, ceux qui retiennent l'amour
Afin que nous puissions y croire pour toujours...!
J.G.
RENE JACOBS CONDUCTOR
AKADEMIE FÜR ALTE MUSIK BERLIN
SUNHAE IM ACI
SONIA PRINA GALATEA
MARCOSFINK POLIFEMO
Plongeons dans une pastorale antique et un hymne aux cœurs purs. Le livret, version italienne, écrit par Nicola Giuvo en 1708 est tiré de la légende d'Acis et Galathée telle qu'elle est rapportée dans Les Métamorphoses d’Ovide. L’intrigue est simple et le message encore plus: l’amour sera sauvé, la jalousie ridiculisée.
L’histoire :
Acis, fils de Pan, et Galathée, la nymphe des mers, fille de Neptune, sont épris l'un de l'autre. Mais Galathée verse des larmes. Interrogée par Acis, elle lui révèle qu'elle est poursuivie par le désir vorace et jaloux du cyclope Polyphème. On entend soudain un fracas effroyable. Polyphème sort de sa caverne et s’approche des amoureux. Les trompettes résonnent. Galathée supplie Acis de fuir et de la laisser seule avec le géant. « O dio, t’invola al suo barbaro sdegno, e ti consola ! »
Polyphème, vengeur, s’enflamme et menace de tuer son rival. « Ma che ? Non andrà inulta la schermnita mia flamma, io vilipeso » Réponse « forte » de tout l’orchestre. Mais Galathée défend la cause de l'amour avec courage. Polyphème, impitoyable, se fâche et Acis apparaît soudain pour défendre son amante. Galathée préfère la mort plutôt que de céder au cyclope. Au comble de la jalousie, Polyphème, sûr de ses droits, somme Galathée de répondre à son amour et réitère ses menaces mortelles. Galathée appelle alors son père Neptune au secours. Polyphème se retire sur sa montagne.
Acis, resté seul est rejoint par Galathée. De son côté, Polyphème attend le passage d'Acis pour le fracasser. Alors qu'Acis et Galathée échangent des paroles d'amour, il fait rouler un énorme rocher qui va écraser Acis.
« Verso già l’alma col sangue, lento palpita il moi cor. » Galathée est désespérée. « Misera, e dove sono ? » Elle en appelle alors à son père pour qu'il transforme son amant en fleuve. Polyphème essaye de la retenir, mais elle a déjà rejoint Neptune. Il ne peut que contempler Acis, transformé en fleuve, qui embrasse Galathée dans les flots d'argent.
Si Galathée, Sonia Prina, a un jeu scénique plutôt statique et un registre de voix sans grandes surprises malgré l’émotion et les tourments qui sont bien là, Sunhae Im exploite sa jeune fougue vocale et sa fibre dramatique avec exaltation. Une épaule découverte et vêtue d’un « catsuit » de sombre émeraude parsemé d’incrustations de jais, elle joue à cache-cache parmi les musiciens, tout en nous livrant ses récitatifs très expressifs, et ses vibratos surprenants. Mélange de cabri et de chat, elle chante et bouge en agilité et souplesse puis disparaît et réapparaît comme par magie. C’est une jeune virtuose vocale qui joue avec les couleurs de sa voix de façon audacieuse et sûre, jusqu’à oser des miaulements dorés. Impétueuse, elle a aussi des envolées lyriques pleines de tendresse, particulièrement cet air, agrémenté de flûtes joyeuses : « Qui l’augel da pianta in pianta ». Ses arias entraînent le ravissement musical du spectateur qui en oublie l’orchestre, pour se suspendre à ses lèvres.
C’est une voix d’enfant soulignée par les accords pointés des violons seuls, qui ourlera la mélodie, à la façon de l’astre du jour s’évanouissant dans la mer.
Quant à Polyphème, Markos Fink, voilà une star totalement fascinante. Sa voix semble couvrir presque trois octaves. Sa démonstration vocale stupéfie et il épouse le rôle de Polyphème de façon très théâtrale, descendant de la montagne à pas de géants accompagné par d’âpres dissonances et des violoncelles lugubres. Il est le drame. Sans lui, il n’y aurait pas d’histoire. Ses désespoirs et ses menaces sont vibrants d’intensité et de puissance. On manque d’applaudir en plein spectacle son aria « Fra l’ombre e gl’orrori ». Et sans l’autre géant, René Jacobs, le chef d’orchestre, il n’y aurait pas de musique.
Cette musique à la fois bucolique et somptueuse… créée par Haendel, à 23 ans à peine, a tout pour ravir : la légèreté, la volupté, l’amplitude, la majesté et surtout une richesse d’expressions sans cesse renouvelée. Cela fourmille d’inventivité et d’effets évocateurs, de la palpitation du cœur au ruissellement des eaux. Les instruments y sont pour beaucoup car on se croirait au milieu d’un ballet de hautbois, clavecin, orgue, timbales, basse continue s’ébrouant parmi le grésillement estival des violons.
Cette musique, véritable source de bonheur, est splendidement ciselée par René Jacobs à la baguette. La performance a été applaudie debout, tant l’orchestre « Akademia für alte Musik Berlin » excelle dans l’interprétation.
http://www.bozar.be/activity.php?id=11037&selectiondate=2011-9-13
http://www.klarafestival.be/fr/concert/aci-galatea-e-polifemo
On ne fait pas n’importe quoi.
Improvisant lors d’une urgence,
On pourrait s’en mordre les doigts.
Lors pense-t-on à la prudence?
Le bon sens nous guide souvent,
Quand se présente un choix à faire.
On observe d’où vient le vent,
Qui ride l’eau de la rivière.
Les proverbes nous avertissent,
Dans un humour divertissant,
Des effets résultant de vices,
Dangereux ou avilissants.
Les fables nous apprennent peu,
Leur morale est inefficace.
On goûte un plaisir savoureux.
La mémoire en garde la trace.
De tout temps, des regrets abondent
Et des remords aussi, je crois.
Les bons sentiments font la ronde,
Mais fuient la chaleur ou le froid.
14 septembre 2011
Soliloque
Un candidat n’est sûr de rien.
Serait une sage attitude
De repousser la certitude.
Croire en son destin fait du bien.
Mais prédire sa réussite,
Tenant pour acquis le succès,
Semble à l’évidence un excès,
Que ne justifie pas la suite.
Quand on proclame: je ferai...
N’est-ce pas défier la chance
Et faire preuve d’arrogance,
S’octroyant des pouvoirs secrets?
«Devenue votre présidente»
Allègue l’une avec toupet,
D’autres, en exprimant leur souhait,
Demeurent sereins, dans l’attente.
Pour les appelés à voter,
La compétence est imposante.
Dans les qualités que l’on vante,
Prend place aussi l’humilité.
Qui a de la classe impressionne,
Peut déclencher des coups de coeur,
Faire comprendre la rigueur.
Que la foi retrouvée rayonne!
14 septembre 2011
Comme un éphémère de feu m’entraîne,
Ton sillage exhale un parfum grisant,
La toile rosie des cieux souveraine,
Diapre tes yeux d’émeraude énivrant.
Fugitif mouvant, dans le flou de nos mondes,
Tu rejoins la confusion immatérielle,
Qui affleure de mon corps, vibrantes ondes,
Pour capturer ta vision incorporelle.
Et tu viens dans mes bras étirer ta langueur,
Te lover sur mon ombre parfaite de toi,
Je voudrais enlacer, transcender ta candeur,
Retrouver l’aube de mes rêves avec toi.
Absurdité, divagation d’un fantôme,
Séparé par le voile d’un autre terroir,
De son amour isolé par un radôme,
S’étiole le jour, renaît frêle le soir.
Vivre désuni dans des mondes semblables,
Se réunir la nuit dans des corps éthérés,
Seul passage pour les amours pitoyables,
Punis par la vie de s’être trop aimés.
L’oiseau feu, éphémère phénix anime,
Nos renaissances fugitives nocturnes,
Nous entraîne dans sa substance sublime,
Loin du parc ancien où reposent nos urnes.
Les siècles des ans passent, encore et tant,
Toujours réunis et constamment séparés,
Les saisons s’écoulent fluides sur nous pourtant,
Chaque crépuscule nous revoit apeurés.
Le beau temps entrelace tes fils, tes ajours,
Le froid étreint ton humeur festive déjà,
Vision relief d’un film, agonie des jours,
Fanent les ors bronzes qui gisent çà et là. Quertinmont Claudine.
Le coeur grand , les rêves se reveillent, dans le monde
Espérance de vivre en harmonie pour un futur coloré
la terre respire se laissant transportée par les ondes
ondes douces traverssant la vie des plus esseulés.
Le coeur nous ramène vers la rive et l'océan
souvenir de ces moments si proche de l'enfance
enfance peut être si éloignée du présent
mais coin ouvert au fond de notre conscience.
Libre de parcourir le temps avec le sourire
reflet coloré de doux moments si serein
ne voir que le meilleur même dans le pire
un regard de compassion sur notre destin.
Une lueure d'espoir envoyé par le ciel
de cette lumière qui nous appelle
à réaliser combien la vie peut être belle.
Il y a quelques temps, à l’entrée d’un gymnase, on pouvait voir un panneau avec la photo d’une fille au physique spectaculaire où il était écrit « cet été, tu veux être une sirène ou une baleine ? »
On raconte qu’une femme, dont on ignore l’aspect physique, répondit à la question de la façon suivant e :
Chers messieurs, les baleines sont toujours entourées d’amis (dauphins, phoques, humains curieux), elles ont une vie sexuelle très active et élèvent leurs enfants avec beaucoup de tendresse.
Elles s ‘amusent comme des folles avec les dauphins et mangent des gambas jusqu’à plus soif. Elles nagent toute la journée et voyagent dans des lieux fantastiques comme la Patagonie, la mer de Barens ou les barrières de corail de Polynésie.
Elles chantent incroyablement bien et quelque fois on va même jusqu’à en faire des cd. Se sont des animaux impressionnants et très aimés, que tout le monde défend et admire.
Les sirènes n’existent pas.
Mais si elles existaient, elles feraient la queue pour consulter un psychologue à cause d’un problème de dédoublement de personnalité, femme ou poisson ?
Elels n’auraient pas de vie sexuelle et ne pourraient pas avoir d’enfants.
Elles seraient ravissantes, certes, mais solitaires et tristes.
De plus, qui voudrait à ses côtés d’une fille qui sent le poisson ?
Sans aucun doute, je préfère être une baleine.
à une époque ou les médias nous mettent en tête que seules les minces sont belles, je préfère manger une glace avec mes enfants, dîner avec mon mari, manger et boire et m’amuser avec mes amies.
Nous, les femmes, nous prenons du poids parce que nous accumulons tellement de sagesse et de savoir qu’ils ne tiennent dans la tête et débordent dans tout notre corps.
Nous ne sommes pas grosses, nous sommes énormément cultivées.
A chaque fois que je vois mes formes dans le miroir, je me dis : « qu’est-ce que je suis intelligente ! »
Par : Amarekin
À la manière de La Fontaine
Avec un regard tristounet,
Car son âme était malheureuse,
Une grenouille ambitieuse,
De ses voisins se détournait.
Ils l’avaient surnommée Tristane.
Face à son minable destin,
Elle conçut, un clair matin,
De devenir une sultane.
Elle séduisit un crapaud
Qui l’introduisit à la cour.
L’âme, alors, dévorée d’amour,
Se mit à rêver aussitôt.
Le sultan, un superbe mâle,
Aimerait sa fragilité,
Sa grâce, sa féminité.
L’aventure lui fut fatale.
Le monarque se rit de celle
Qui se trémoussait devant lui.
Son rêve fou évanoui,
Sa pensée devint criminelle.
L’amour peut se changer en haine,
Quand l’orgueil évacue la peine.
13 septembre 2011
.
J’ai souvent un pouvoir qui n’appartient qu’à moi.
Je cours pour prendre mon élan et je décolle.
Le corps en croix, les jambes jointes, je m’élève.
Alors je monte en flèche et assurée, je plane.
Ce vol à voile, au gré du vent, est griserie.
Encore un peu plus haut et puis je redescends.
Allègrement portée, j'atterris sans efforts
Des spectateurs au sol tentaient de m’imiter,
Mais demeuraient figés, s’affligeant de leur poids.
Encore émerveillée après l'atterrissage,
Je reste à savourer l’instant de sainteté,
Qui me fit éprouver l’ivresse de l’espace.
7/4/1998
Le poète admire l’oiseau
Qui ne s’attarde pas sur terre.
Lui, s’y promène solitaire,
Mettant ses émois en des mots.
Face à l’indicible beauté,
Une religieuse tendresse,
Se mêlant à son allégresse,
L’incite à vouloir la capter.
Protégée du bruit et du vent,
L’offrande de la poésie,
Dans un élan de foi saisie,
Conserve un attrait émouvant.
13 novembre 2007
Ca, C'est la définition de la beauté par Voltaire:
"Le crapaud trouve belle sa crapaude"
Ca plutôt que la beauté aseptisée,formatée, la beauté qui n'est que jolie.
La beauté se révèle au soir, en glissant dans le caniveau.
La beauté aime le crépuscule, ne craint pas le noir.
Autre définition, celle de breton, le pape du surréalisme n'a pas dit que des inepties:
"La beauté sera convulsive ou ne sera pas"
Je revois flo sur fond vert avec intérêt. Je valide et ne déclare jusqu'à demain au moins de ne pas retoucher cette récente peinture 100x80 acry et nombreux marouflages sur toile Gegout©adagp2011
En écrivant ces lignes je tente de trouver la mienne, celle qui colle à mon humeur.
Et ma définition actuelle (au jour d'aujourd'hui comme aiment le préciser certains) serait encore celle là:
Etre là, les sens en alerte..le regard figé sur l'instant magique qui lui ne va pas vous attendre..