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KIKI VAN BEETHOVEN (théâtre le Public)

12272709459?profile=originalKIKI VAN BEETHOVEN12272709662?profile=original

d'Eric-Emmanuel Schmitt
Mise en scène: Daniela Bisconti / Avec Nicole Valberg

 

DU 13/01/11 AU 30/04/11  avec relâches

 

 

                                                                                         « Bach, la musique écrite par Dieu, Mozart la musique que Dieu écoute et Beethoven la musique d'un homme pour les Hommes »

 

Démasquons le  géant du business littéraire et penchons-nous sur le masque de Ludwig…

 

Christine (dite Kiki) est une sexagénaire solitaire mais rayonnante qui tient à distance ses poignantes émotions, bien enterrées, une fois pour toutes. Mais aussi  hélas, la musique…. Elle vit en surfaces avec  trois autres vieilles souches, Rachel, Candide, Zoé, façon "adolescence retrouvée", mais dans la résidence aseptisée des Lilas.

 

Un hasard lui a fait acheter un masque du compositeur célèbre. Les quatre mamies vont réveiller leurs émois endormis, en retrouvant leur capacité d’écouter cette musique retrouvée, à partir du masque rédempteur. « Beethoven, c’est la célébration de la joie. Il a eu une vie pourrie, sourd à 27 ans, coupé de la vie sociale, de ses amis, de son amour, auquel il n’a pas voulu imposer son infirmité mais il a laissé un extraordinaire Hymne à la joie… Jubiler de ce qui est, même si c’est peu, plutôt que regretter ce qu’on n’a pas. » Hymne à l’optimisme et à la force de l’individu.

 

Seule en scène, Nicole Valberg , très belle comédienne,  interprète Kiki van Beethoven. L’interprétation du texte est encore un peu jeune, un peu hésitante parfois mais elle suscite certainement de l' empathie pour la narratrice. Et  la saison de ce spectacle, attachant quand même, ne fait que débuter. Il est vrai que les juxtapositions de scènes lassent un peu au début….L’entrée dramatique trouve sa source dans la visite du camp d’Auschwitz par les quatre dames en voyage rétro-scolaire. De grâce,  il faudrait supprimer l’appellation ‘camping’ du registre de vocabulaire dans cet épisode, c’est immensément choquant et déplacé. Mais dès ce moment, le reste du texte se met à vibrer…dans les grandes cordes. Le thème de la mère abusive, celui de l’homme–enfant qui se suicide, celui de la belle fille détestée qui devient fille prodigue, sont sans doute des ficelles sentimentales un peu grosses, dès qu’on prend quelque recul.

 

Belle mise en scène du thème « nos parents nous grondent, et … ce sont nos enfants !» Belle boutade : « La beauté c’est intolérable » dit Eric-Emmanuel Schmitt. « Parce qu'il y a une sagesse de la beauté et qu'on ne veut pas l'entendre. La musique peut nous montrer la beauté de la tristesse, du désarroi, la beauté du deuil, la beauté de l'abandon. Et cette beauté nous force à accepter des dimensions de l'existence dont nous voudrions nous protéger. » Intolérable, parce qu’elle mesure notre nullité ou notre médiocrité. 12272709289?profile=original

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http://www.lepublic.be/play_details.php?play_id=261&type=1

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administrateur théâtres

                      12272712878?profile=originalA la Samaritaine, pépinière ou volière ?      

              Tibidi : chants polyphoniques et percussions corporelles  

                                                         

Ventres plats, dans leurs pantalons à pont et à grands boutons rouges, une rose

piquée dans la coiffure, ce trio féminin est un trio divin de voix justes,  légères et

 célestes. Muriel, Ariane, Julie… on dirait des étudiantes ou des merlettes ravies

par le printemps, prêtes à  s’égosiller à cœur joie !  Impertinentes, délurées, les

yeux scintillants comme dans un enterrement de vie de jeune fille, elles entament

 leur récital en alignant avec impertinence, le générique … de l’inspecteur

Gagdet !  «  Eh là qui va là Inspecteur Gadget Eh la ça va pas Ouh ouh Oh la je suis là Inspecteur Gadget  C'est moi que voilà Inspecteur Gadget Ça va être la joie Ouh ouh Au nom de la loi Moi je vous arrête Je vous arrête là »

 

Elles ne s’arrêtent pas là : la magie des postures, des mimiques, des scansions, 

  des jeux de mots, des sonorités verbales et non verbales, l’intonation, le

comique à jets continus transforment la salle de la Samaritaine en un clin d’œil.

Lieu de fête de la musique et de la poésie.  Une baguette magique s’est glissée

dans un gousset du pantalon de Muriel et il participe à tout instant aux ébats

vocaux des demoiselles qui s’amusent. C’est le diapason. Brillant et à deux

pattes. C’est leur seul gadget avec les verres d’eau glacée servis sur une table de

cocktail. Le bonheur se diffuse, l’écoute tendre alterne avec le rire dévastateur.

Les facéties verbales de Boby Lapointe dans « tic tac ta katy t’as quitté» font

rugir un public conquis. « Ces petits riens » de Serge Gainsbourg , ce « Jazz et la

 Java » de Nougaro arrachent des larmes. Quisas,  quisas… La mala Educacion…

  C’est du rythme, des effluves nostalgiques, du temps qui passe mais qui reste.

« Girl » des Beatles est pastiché à mort ! Tageba, Tageba…  Voilà le prélude

BWV 999 de Bach  qui suspend  tous les souffles dans la salle… Seules et divines

les filles modulent, hululent, enchantent.  Contraste tragico-comique voici en

 grande fanfare, en hommage à Ricet Barrier :  

«  Nous somm's 300 millions, massés derrièr' la porte
Trop serrés pour remuer, trop tendus pour penser
Un' seule idé' en têt', la port', la port', la porte
Quand elle s'ouvrira, ce sera la rué'
La vrai' course à la mort, la tueri' sans passion
Un seul gagnera, tous les autres mourront
Même pas numérotés, seul un instinct nous guid'
On nous a baptisés …. »
(Chut !) .

 La salle délire. Ce sera le clou de cette véritable fête musicale et poétique… 

 Hommage à Johan Vekemans, docteur de son état qui aura fait gronder le

piano, pire qu’une panthère rose, pour ce seul morceau inoubliable. La suite sera

 de la même veine, drôle à mourir, esthétique, humoresque, généreuse, pleine de

 talent. Ce sont des voix d’anges que l’on écoute, des fossettes que l’on contemple,

 des couleurs de la vie qui se réveillent. Elles incarnent  une joie de vivre qui 

donne envie de tuer  la morosité à coups de tonnerres d’applaudissements,

d’éclats de rire.  Le rire: ce merveilleux cadeau fait à  l’homme.

 

“ Music for a while shall all your cares beguile…”  Henry Purcell

 

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                           Vous pourrez les revoir :

Tibidi  Le vendredi 29 avril 2011  À l'ancienne église  Place de l'Eglise 15
1082 Berchem-Ste-Agathe http://www.lefourquet.be/  02/469.26.75

 

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Programme de la saison à LA SAMARITAINEhttp://www.lasamaritaine.be/saison2009-2010/index.html

 

                                                             Pierre Castor et Le Tiny Forest Orchestra

   Du mercredi 19 au samedi 22 janvier 2011 à 20h30
Le nouveau solo de Lorette Goosse "Vous vous trompez"

                                               Du mardi 25 janvier au samedi 5 février 2011 à 20h30
 

 

 

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Le grand Meaulnes (1913) est un livre de maturité pour la correction du style, la progression du mystère, la rigueur extrême de la composition: rien ici, n'est superflu; mais aussi, livre plein des rêves de la jeunesse, de son désir impatient du bonheur absolu, de son besoin inlassable de mystique et d' irréalité.

 

Dans l'univers le plus mobile, le plus calme, un petit village, une petite école du pays de Sologne, le rêve vient s'insérer tout à coup dans le quotidien. Augustin Meaulnes, le héros, est à la fois l'instrument et le possédé du merveilleux: son arrivée dans la petite école, son intimité avec le narrateur, brisent autour de celui-ci le cercle des accoutumances: "Quelqu'un, écrit le narrateur, est venu qui m'a enlevé à tous ces plaisirs d'enfant paisible. Quelqu'un a soufflé la bougie qui éclairait pour moi le doux visage maternel... Quelqu'un a éteint la lampe autour de laquelle nous étions une famille heureuse, à la nuit, lorsque mon père avait accroché les volets de bois aux portes vitrées. Et celui-là, ce fut Augustin Meaulnes..." Mais le "grand Meaulnes", jeune paysan du Cher, est lui-même le prisonnier d'un monde mystérieux: c'est sans le vouloir, une nuit, au hasard d'un accident de route, qu'il a goûté à l'enivrante saveur du Pays perdu. Egaré dans le coin le plus désolé de la Sologne un soir d'escapade, il pénètre dans un château mi-réel, mi-féerique, royaume d' enfants, de forains, de comédiens, d'étranges paysannes en costumes de fête... Augustin Meaulnes, émerveillé, apprend qu'on va célébrer les noces du jeune châtelain et d'une mystérieuse jeune fille de Bourges, que personne n'a vue. Mais la jeune fiancée n'arrive pas. Elle ne viendra pas. Frantz de Galais, le fiancé, est désespéré. La noce s'achève avant de commencer. Il faut rentrer au village et à l'école: mais le grand Meaulnes est ravi par la vision d'une jeune dame magnifique, entrevue dans un salon, et qu'il a suivie dans une promenade en barque. Avant de la quitter, il lui dit son nom, et elle, le sien: elle est Yvonne de Galais, la soeur de Frantz. Meaulnes retourne dans son village, mais il est désormais l'être d'un autre monde, qui apporte "autre chose", la fraîcheur, l'indéfinissable. Ses anciens camarades le sentent bien, qui s'éloignent maintenant de lui, excepté le narrateur, son confident de classe, qui brûle de l'accompagner un soir dans le château des rêves. Meaulnes ne vit que pour revoir la jeune fille; mais au retour comme à l'aller de son voyage, il s'est perdu et ne sait plus trouver la route. Un jour, arrive à l'école un nouvel élève, bohémien étrange qui tente de ravir à Meaulnes le plan qu'il a commencé de dresser, d'après ses souvenirs, de la région mystérieuse. Mais le bohémien, ôtant plus tard le bandeau qui lui couvrait le front, se fait reconnaître pour le jeune Frantz de Galais: avant de disparaître, il confie à Meaulnes que sa soeur est à Paris, lui donne une adresse et lui fait jurer, ainsi qu'à son compagnon, de se tenir prêts à le secourir s'il les appelle un jour. Meaulnes part pour Paris, mais il n'envoie au narrateur que des lettres désespérées. Son ancien compagnon, au hasard d'une promenade, retrouve le chemin du mystérieux château et cette demoiselle de Galais que Meaulnes alla un jour chercher à Paris. La jeune fille s'émeut au nom de Meaulnes. Les adolescents se marient. Mais, le soir des noces, on entend un cri que seuls connaissent Meaulnes et le narrateur: c'est Frantz qui revient dire son désespoir et demander à Meaulnes de chercher avec lui à travers le monde la fiancée perdue jadis. Le lendemain, le grand Meaulnes a disparu et Yvonne, sa femme meurt quelques mois après. Plus tard, le narrateur, devenu instituteur, découvre parmi de vieux cahiers d'élèves le journal intime du grand Meaulnes arrivé à Paris, cherchant en vain Yvonne, celui-ci a rencontré la fiancée de Frantz. Ils se sont aimés et la jeune fille, comme signe de tendresse, lui a donné la dernière lettre qu'elle possédait du jeune noble. Meaulnes s'aperçoit avec horreur que son amour est impossible, et il rejette Valentine. Comment aurait-il pu, après cette aventure, consentir au bonheur alors qu'il avait entendu l'appel de Frantz? Il devra d'abord réunir les deux fiancés. Quand il aura réussi et qu'il rentrera au pays, sa femme sera morte et il s'en ira, Dieu sait où? avec la petite fille qu'elle lui a laissé.

 

L'intrigue, assez compliquée, surtout vers la fin du livre, a un sens tout symbolique: c'est l'art particulier d'Alain Fournier que de savoir ainsi unir la richesse et la précision des détails à la féerie de l'atmosphère. On ne doit pas chercher ici une analyse de caractère: il s'agit moins d'ailleurs d'un roman que d'un long poème qui veut faire partager au lecteur un certain état d'âme. Le symbole est assez transparent: il existe un point de félicité qui, une fois atteint, ne le sera plus jamais. Le grand Meaulnes est poursuivi par le rêve d'un bonheur qui le rend désormais inapte à tous les autres. L'absolu de son désir fait de lui un séparé, incapable de trouver la paix et le consentement dans un être fini. Tout le livre est ainsi dans le continuel contraste entre cette rêverie infinie, dont les deux personnages principaux sont prisonniers, et l' affection, la simplicité, le réalisme avec lesquels Alain Fournier peint les circonstances physiques et psychologiques autour d'eux. Les jeunes gens, les êtres ardents et déchirés d'un impossible désir, ne se lasseront jamais sans doute de lire et d'aimer "Le grand Meaulnes". L'influence que ce roman a exercée sur la littérature française contemporaine est considérable et nombreuses sont les oeuvres, dont l'inquiète et douloureuse aventure de la jeunesse forme la trame même du récit, qui ont emprunté au Grand Meulnes cette atmosphère de rêve ou s'en sont souvenues.

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Un beau lieu culturel à Bruxelles: L'Hôtel Hannon

L’année 2003 fut l'année du centenaire de l’Hôtel Hannon, très bel hôtel de maître Art Nouveau, situé avenue de la Jonction à Bruxelles. Il fut effectivement construit en 1903-1904 par l’architecte Jules Brunfaut à la demande de son ami Edouard Hannon ingénieur auprès de la société Solvay et photographe.

Au sein de cette magnifique demeure, le peintre rouennais Paul-Albert Baudouin réalisa les importantes fresques de la cage d’escalier et du fumoir; les vitraux sont dus à Raphaël Evaldre, le mobilier et la décoration, aujourd’hui dispersés, portent la griffe du célèbre verrier et ébéniste Emile Gallé et de Louis Majorelle.

L’Hôtel Hannon, classé en 1976 par les Monuments et Sites, fut acquis par la Commune de Saint-Gilles et bénéficia d’une importante rénovation de 1984 à 1988.
Les lieux furent alors mis à la disposition de l’Espace Photographique Contretype, association qui s’occupe de sa gestion culturelle et qui y a déjà présenté une centaine d’expositions dans le domaine de la photographie contemporaine

 

C O N T R E T Y P E

Association fondée en 1978 par Jean-Louis Godefroid, Contretype se présente comme un espace d’exposition,
de production et de diffusion centré sur la photographie créative, sans considération de pratiques ou de genres particuliers.

Depuis vingt-cinq ans, Contretype œuvre à l’accueil à Bruxelles de productions européennes et extra européennes
et, en instaurant des relations de travail avec ses partenaires, diffuse la production d’artistes belges à l’étranger.

Les principales activités de Contretype sont les suivantes:

- expositions à l’Hôtel Hannon ou hors les murs,
- création de missions photographiques,
- résidences d’artistes,
- publication d’une revue bimestrielle,
- édition de livres photographiques et de porte-folios,
- organisation de conférences à propos de la photographie.

 

Au pratique:

Siège social et lieu d'exposition de l'Espace Photographique Contretype:

Adresse:
1, avenue de la Jonction - 1060 Bruxelles
Tél.: 00 32 (0)2 538 42 20
Fax.: 00 32 (0)2 538 99 19
E-mail: contretype@skynet.be

Trams : n° 81 (Janson), 97 (Janson),
92 (Ma Campagne)

Bus :
n° 54 (Ma Campagne)

L’Espace Photographique Contretype est accessible au public:

- Du mercredi au vendredi, de 11 à 18 heures
- Samedi et dimanche, de 13 à 18 heures
- Fermé lundi, mardi et jours fériées

 




 

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Façade de l'Hôtel Hannon
Architecte Jules Brunfaut
Photographie de Paul Louis


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Intérieur de l'Hôtel Hannon
Fresque de P.A. Baudouin
Photographie de Paul Louis

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Edouard HANNON
Autoportrait
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administrateur théâtres

LES CAPRICES DE MARIANNE (théâtre Royal du Parc)

     Du 13 janvier au 12 février 2011

         au théâtre Royal du Parc    

     LES CAPRICES DE MARIANNE

       FANTASIO

       Deux comédies romantiques d’ Alfred de Musset 

       Mise en scène : Jean-Claude Idée

 Avec : Jean-François Brion, Yves Claessens, Lisa Debauche, Jean-Claude Frison, Gauthier Jansen, Michel Poncelet, Laurent Renard, Dominique Rongvaux, Manuela Servais, Vincent Vanderbeeken, Elisabeth Wautier.

 

Mise en bouche :

 

Les caprices de Marianne se déroulent à Naples. Marianne, jeune femme orgueilleuse, a épousé Claudio, un juge austère et misanthrope. Coelio, jeune homme sensible et sentimental s’éprend d’elle. Trop timide pour l’aborder, il sollicite les services d’Octave, son ami d’enfance, libertin notoire. La dualité de Musset libertin (Octave) et romantique (Coelio) s’exprime ici clairement pour la première fois.

 

Fantasio est un jeune noceur débauché, désargenté, tour à tour cynique et mélancolique. Poursuivi par ses créanciers, il reprend – pour échapper à la prison – la fonction du bouffon du roi de Bavière, qui vient de mourir. On prépare les noces de la princesse, sa fille avec le belliqueux prince de Mantoue. Une étrange relation s’installe entre ces deux jeunes gens que tout sépare.

 

Dans l’assiette :

 

Le pur bonheur de l’art du spectacle. Un  rideau de velours se lève… Bigre ! Il manque les trois coups… Cela ne se fait plus ! Mais le décor est auguste. Deux ensembles de colonnes en rotonde et marches amovibles se métamorphosent en palais, maison, rue, tonnelle, jardin, prison…. avec la grâce de gondoliers vénitiens à l’œuvre. L’imaginaire fait le reste : l’église, cette place, ces petits orangers verts, cette cascade fraiche… La vie légère, les tavernes, les balcons, les jalousies d’où l’on observe… L’atmosphère de carnaval, brillante et cruelle.  Ce décor virevoltant est néanmoins complètement moderne par son dépouillement. Les costumes sont dignes de Watteau, matelas de soieries indiennes et, dans Fantasio, un piano à queue et son pianiste  sur un plateau qui virevolte tout autant.

 

Dégustation :

 

Les visages radieux  de la jeunesse : Lisa DEBAUCHE, Elisabeth WAUTIER, Gauthier JANSEN, Dominique RONGVAUX et les autres…  Ceux, décomposés de la vieillesse , de l’avarice des sentiments, de la bêtise et de la médiocrité. Le corps entier de Coelio, au bord de l’inanition tant la sincérité de  son amour le fait souffrir. Les mines compassées de la belle Marianne, une poupée de bénitier tant qu’elle ne s’est pas jetée dans une sainte colère où elle révèle  enfin son irrésistible charme. Elle est alors sublime.

 

Un bouffon craquant d’intelligence, et de facéties, de bons mots, d’espièglerie et de calembours et le ridicule du pouvoir et de la guerre. Tout de même aussi, la tendresse d’un père et l’obéissance de sa fille, pétrie de devoir juste. Avant tout elle veut arrêter la guerre et s’offre généreusement  à cette  noble poursuite.

 

Des moments de vertige : « moi, cela me fait frémir : c'est l'histoire du siècle entier. L'éternité est une grande aire, d'où tous les siècles, comme de jeunes aiglons, se sont envolés tour à tour pour traverser le ciel et disparaître ; le nôtre est arrivé à son tour au bord du nid ; mais on lui a coupé les ailes, et il attend la mort en regardant l'espace dans lequel il ne peut s'élancer. » Fantasio, Acte 1 scène 2

  

La pièce montée :

 

Des nuages de langue française, classique, harmonieuse,  balancée,  belle, sensible, bien dite, un ravissement pour l’oreille. Et la musique….

 De la musique napolitaine plein les yeux, à cause des tambourins et guitares que l’on imagine, et cet inénarrable pianiste sur son plateau tournant,  qui chevauche aussi bien Chopin et Beethoven que Mendelssohn ou la panthère rose. Le tout baigné d’humour pétillant dans l’atmosphère féerique des plus belles comédies de Shakespeare. Clin d’œil élisabéthain.

Nul ne peut résister à un bouquet parfumé de tels talents, prêt à ravir toutes les papilles de l’âme. Le  vin fin (Lachrima Christi)  et le champagne de l’esprit coulent à flots et avec délices.

 

Point de mignardises: une soirée royale! 

                            

                                      http://www.theatreduparc.be/spectacle/spectacle_2010_2011_003

 

                    

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administrateur théâtres

Hamelin ( théâtre du Rideau) à Wolubilis

« Hamelin » de Juan Mayorga  12/15   18/20 janvier  2011  à Wolubilis par le théâtre du RIDEAU

Derrière la ville brillante avec ses halls de sports lumineux, ses splendides bureaux,  son architecture osée et dispendieuse, il y a la violence de la misère et ses non-dits criants. Il y a les odeurs d’urine d’enfants d’une famille nombreuse vivant chichement dans un 40 mètres carrés. Lisa, la mère de six enfants est digne; René, le père, est sans boulot. En robe verte, signe de mauvais présage sur scène, elle note scrupuleusement certains versements dans un cahier à carreaux. Elle est à nouveau enceinte.  Un notable, Pablo Rivas, s’intéresse au sort des malheureux. Montero, un juge, en mal de carrière importante, va investiguer. Un réseau de pédophilie démantelé ? Les journalistes vont se ruer. Les travailleurs sociaux vont intervenir … ou sévir avec leur docte jargon qui tue! Le juge va interdire.  Les familles vont souffrir. Les enfants vont ne rien dire. Le monde délire. Les points de vues ambigus se croisent. Le coupable présumé … sera menotté.12272710865?profile=original Le public est pris d’emblée pour un parterre de journalistes et devra jouer le jeu ou s’en aller. « Mais ceci n’est pas une conférence de presse » clame le juge à plusieurs reprises ! La langue enferme. Situation surréaliste. Nouvelle forme d’expression dramatique, cette pièce, « pure auberge espagnole » de l’auteur JUAN MAYORGA, déroute, interroge, fouille nos consciences et ne conclut rien. Les spectateurs sont sommés d’apporter eux-mêmes les costumes, les décors, les lumières.  …Au bénéfice du MOT qui semble être le véritable  personnage de la pièce, les sept acteurs ne formant qu’un chœur qui se dissout,  se sépare  et se rassemble sous la baguette de l’annonceur. 12272711264?profile=originalLe mot, le verbe n’arrivent pas à cerner la vérité.  Le juge veut faire parler mais les paroles arrachées ne sont pas des preuves. Il se heurte à la surdité et au refus de dire. Comment d’ailleurs dire l’innommable ? Le juge d’ailleurs  n’arrive pas plus à parler, ni à sa femme, ni à son fils Charles, 10 ans… qui fuit toute communication. « Parler à un enfant est la chose la plus difficile au monde ».  12272711255?profile=originalCorps et graphies : le mot écrit devient le mot parlé. Les didascalies se dessinent sur les murs et sont chuchotées par l’annonceur. Serait-ce lui, ce sire d’ Hamelin qui entraîne les spectateurs dans son imaginaire, dans une aventure qui met en scène le doute et l’incertitude.  Coryphée, conteur public, rat-conteur… Il est le maitre du jeu, des tableaux, des silences. Distributeur de lieux et de parole, il s’infiltre dans toutes les relations… Il est le metteur en scène d’une parabole poignante sur  la force du langage et  son échec. Mimétisme voulu ? Même les dictions des acteurs dérapent  constamment et on a de la peine à les entendre… dans leurs pérégrinations entre la scène et le public. Un défaut quand même.Les âmes pures dessinent des chevaux fabuleux. Un chant en italien a fusé, Charles (ou Benjamin),  sont seuls à comprendre ce qu’ils disent. …Une mère et des larmes ? 12272711293?profile=original

Une production du RIDEAU 02 761 60 30  www.wolubilis.be

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A la rencontre de la littérature belge francophone


Le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris


propose


À  l a  r e n c o n t r e  d e  l a  l i t t é r a t u r e
b e l g e  f r a n c o p h o n e


SAMEDI 22 JANVIER 2011


Film - Brunch - Rencontre - Lecture - Spectacle


En prélude à 11h : « Jean-Pierre Verheggen, un cas rare »


Documentaire de Marianne Sluszny et Guy Lejeune.


Production: R.T.B.F. - En Toutes Lettres – (1996)


Jean-Pierre Verheggen nous emmène en Italie dans un voyage littéraire à destination de Carrare. On
y croise Rimbaud, Nietzsche, Stendhal, Shelley ou encore Byron. L’auteur évoque l’écriture et son
travail sur la langue.


12 h : Brunch littéraire


Lecture-rencontre et signatures


Voyage nocturne et haletant dans le monde clos et moite du tango parisien Caroline De Mulder,
Ego Tango, Ed. Champ Vallon (Prix Rossel 2010)
Destins croisés d’amour et d’amitié menacés par la maladie Ariane Lefort, On va pas se quitter
comme cela, Ed. Seuil
Personnage de fiction projeté par la poésie au pays de la guerre Gwenaëlle Stubbe, Ma tante Sido-
nie, Ed. POL
Visite guidée dans l’atelier de fabrication d’un grand poète Jean-Pierre Verheggen, J’aime beau-
coup ma poésie, Ed. Lansman


15h : « Soyez belge envers les animaux ! »


Spectacle littéraire


Par la compagnie PMVV Le grain de Sable
Avec : Philippe Müller et Vincent Vernillat - Décor sonore et images : Christian Léonard
Choix des textes et mise en scène : Monique Dorsel
« Le spectacle se compose d'un patchwork de différents textes d'auteurs belges qui renvoie une
image tantôt tendre, tantôt grinçante de ce que l'on nomme la belgitude ». Monique Dorsel
Textes de Berenboom, Bourgoignie, Bucquoy, Chavée, Destrée, Detrez, Dotremont,
Dypreau, Emond, Goffette, Izoard, Mariën, Miguel, Norge, Neuhuys, Scutenaire, Sojcher,
van Istendaele, Verheggen, Willems.


Spectacle créé dans sa version originale à Trouville en 2010 lors des 9è Rencontre d’été - Théâtre et lecture.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Réservation souhaitée au 01 53 01 96 96 ou lettres@cwb.fr.


Centre Wallonie-Bruxelles


46, rue Quincampoix
75004 Paris
M°: Rambuteau/ Châtelet-les-Halles


Contacts presse
Pierre Vanderstappen, attaché littéraire
01 53 01 96 94
Assisté d’Antonio Gendebien
01 53 01 87 92
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administrateur théâtres

 

 

 

 

AFFORDABLE ART FAIR BRUSSELS 2011 : Entrez dans L’ART TENDANCE

 

Que tous les amateurs d’art contemporain se préparent : la 3ème édition de

l’Affordable Art Fair Bruxelles (AAF) approche à grands pas ! Cet événement,

toujours aussi accessible et décontracté, vous donne rendez-vous à

 

 Tour et  Taxis du 25 au 28 février.

 

Cette année encore, l’AAF s’annonce bouillonnante de talents et pétillante de

nouveautés ! On s’y promène dans une effervescence permanente, contexte idéal

pour se laisser séduire par une œuvre que l’on attendait depuis toujours…

 

Une foire qui bouscule les codes

On imagine souvent que l’art est réservé à une poignée d’initiés. Or, à l’AAF, c’est

l’audace, la cool attitude et la convivialité qui sont de rigueur. Entre coups de

cœur et belles découvertes, cet événement constitue une occasion unique en son

genre pour acquérir une œuvre d’art contemporain.

Plus que jamais, l’art décomplexé a la cote ! Fort de son succès, le concept AAF

lancé il y a 10 ans à Londres par Will Ramsay, a attiré depuis ses débuts plus de

800.000 visiteurs aux 4 coins de la planète ! A chaque fois, le public répond

présent avec enthousiasme, qu’il soit ou non expérimenté, collectionneur ou

amateur. La marque Affordable Art Fair vient d’ailleurs d’être élue en Angleterre

parmi les 100 ‘Cool Brands ’, aux côtés d’Apple…

Des galeries audacieuses

Cette édition 2011 accueille 90 galeries belges et internationales qui présentent

chacune au minimum trois artistes vivants et une sélection d’œuvres originales

dont le prix de vente ne dépasse pas 5.000 e.

A l’AAF, on ne trouve que des galeries professionnelles. Ces maillons essentiels

de l’art revêtent une responsabilité de première importance puisqu’ils assurent la

liaison entre l’artiste et le futur acquéreur. L’enjeu est de taille : sélectionner l’artiste,

rendre visible ses créations, les mettre en scène et enfin, les commercialiser… Un

pari parfois risqué mais relevé avec brio !

Pour s’inscrire toujours mieux dans le dynamisme du marché en Belgique, l’AAF

est fière d’ouvrir en 2011 une section « jeunes galeries », entièrement dédiée à

15 galeries belges ouvertes depuis moins de cinq ans. Une opportunité pour ces

nouveaux acteurs du marché de l’art contemporain de s’exposer à un large public.

L’art sous toutes ses formes

Que vous soyez axé photo, peinture, sculpture, ou encore gravure et dessin, l’AAF

comble toutes vos envies. Vous craquez pour un tableau ? L’objet de vos désirs est

emballé gratuitement sur place pour un plaisir instantané. Pour les plus patients,

un service de livraison est également disponible.

L’AAF tient également à guider les amateurs et conseiller les indécis. Pour tous

ceux qui le souhaitent, un coach en art contemporain propose ses services

gratuitement aux visiteurs.

Des « parcours coup de coeur » sont cette année proposés par des personnalités

belges issues de tous les secteurs de la création : la mode, le design ou encore

l’art de la gastronomie…  

 

 

Après le Grand Palais de Paris, le Palais de Tokyo,

LA PRINCIPALE COLLECTION DE TAG ET DE GRAFFITI

s’expose pour la 1ère fois en Belgique à l’Affordable Art Fair

 

Alain-Dominique Gallizia, mécène et précurseur passionné, a réuni dans ses

collections des œuvres « pressionnistes » d’artistes internationaux issus de

différentes générations, des vétérans des métros new-yorkais jusqu’à la nouvelle

vague européenne.

Ce collectionneur, expert en tag, met à la disposition des tagueurs du monde

entier son atelier de Boulogne Billancourt, surnommé « la ruche du Tag », où se

côtoient les plus grands représentants du dernier mouvement d’art pictural de la

fin du XXème siècle.

 

Tremplin pour les grands talents de demain

Parce qu’il est très difficile pour un jeune artiste de se lancer sur le marché de l’art,

l’AAF s’engage chaque année à soutenir des talents émergents, dénichés parmi

les meilleures écoles d’art de toute la Belgique.

Le « Tremplin jeunes talents » donne l’opportunité au public et aux professionnels

de découvrir et acquérir en avant-première les œuvres des artistes de demain.

A partir de janvier, il est aussi possible de voter pour votre artiste préféré sur la

page Facebook « Tremplin jeunes talents ».

 

Relax and enjoy

Parce qu’à l’AAF, l’accessibilité est un véritable état d’esprit, de multiples occasions

sont créées pour faire de votre visite une expérience inoubliable.

Participez aux ateliers organisés au sein de la foire, vous en repartirez avec vos

œuvres…Venez avec vos enfants, un espace leur est spécialement dédié pendant

le week-end pour qu’ils puissent eux aussi s’initier à l’art. Venez en famille ou

entre amis, faites une pause au winebar, au restaurant, et passez vous faire tirer

le portrait …

En pratique

La foire aura lieu du 25 au 28 février à Tour & Taxis.

Vernissage le jeudi 24 février de 19h à 22h (uniquement sur invitations)

Vendredi 25 février : 12h - 21h30

Samedi 26 février : 11h - 19h30

Dimanche 27 février : 11h - 19h30

Lundi 28 février : 12h - 18h

 

www.affordableartfair.be

 

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Draporiflamme

 

 

12272708482?profile=originalDRAPORIFLAMME

(- ; aquaril ;-)

Il s'agit d'une allégorie, d’une tentative de comprendre, avec l’aide de l’aquarelle comme médium, la faculté, la facilité avec laquelle l'homme se rallie à une idéologie que le drapeau symbolise.

Le premier volet tente de présenter d'une façon abstraite la tendance de la masse à évoluer  vers les extrêmes représentées ici par le drapeau rouge dont je laisse deviner qu'il s'agit de celui à croix gammée.

Dans le deuxième volet, mon pinceau s'amuse à redécouvrir un détail du tableau de Brueghel intitulé « kermesse avec théâtre et procession » en constatant  que cette procession avec tout le bataclan religieux passe derrière le grand arbre au pied duquel on danse et fait  bombance. Je m'attarde avec délectation sur le petit dernier de la bande qui porte fièrement son drapeau en se servant de sa braguette… tout est dit !

Le troisième volet se complait dans un usage noble du drapeau à savoir l'expression du nationalisme dans le cadre du sport.

Sur le quatrième volet, je me mets en situation en portant un enfant  portant lui-même un drapeau où l'on devine l'amorce d'un cœur .... le drapeau du futur?

Les quatre volets sont parcourus transversalement par une procession où se mêlent gaiement toutes les confessions religieuses...qui dérange un golfeur qui n'en a rien à faire et qui remet le drapeau dans le trou où il vient de loger sa balle!

Vivre ici et maintenant en poursuivant son but  tout  en souriant au monde, une philosophie de la vie?

                L'aquarelle, une technique  réservée à des sujets propres (dans tous les sens du terme) ou véhicule de la pensée parmi d’autres ?                                                                            

                                                                                                                                  JEAN-MARIE CAMBIER

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A M A N T S

 

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Ils marchent dans la ville auréolés de nacre
La splendeur de l'amour embrase leur regard
Ils marchent dans la foule On les regarde car
Le printemps en rayons d'or hurlant les consacre


On les regarde - Qui? – Les gens, l'immense et plate
Masse anonyme qui foule les idéaux
Les pavés de la rue craquent de fleurs et aux
Carrefours sous leurs pas en lourds bouquets éclatent


Ils vont indifférents vers le soleil nubile
De la tendresse quand le temps apprivoisé
Comme un fauve endormi se laisse caresser
Quand les aiguilles sont aux cadrans immobiles


Ils vont et leurs regards ne font aucun mystère
Des délices qui sont et qui seront les leurs
Au coeur des nuits de roc ils vont dans la chaleur
Infiniment plus près du ciel que de la terre


Les suivre doucement les caresser d'envie
C'est tout ce qu'il te reste infortuné passant
Et recueillir ce peu d'ombre bleue dans ton sang
Qu'ils te laissent ainsi qu'une perle de vie

 

( "POUSSIERE D'ÂME", éditions Chloé des Lys, 2009)

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Il s’agit d’une pièce en deux actes de Jean Giraudoux (1882-1944), représentée le 19 décembre 1945, publiée en 1946. Giraudoux délaisse ici les héros mythologiques. Bien que "La folle de Chaillot" ne soit pas une pièce sociale, elle ne s'en prend pas moins à notre société. Giraudoux l'attaque en poète: une comtesse qui est folle, misérable et bariolée sur toutes les coutures, aux yeux cernés de suie épaisse, possède pour toute demeure, une cave aux flancs de la colline de Chaillot. C'est là même qu'au mépris des hideux représentants du monde des affaires s'est réfugiée la poésie, autrement dit, la liberté de vivre.

Il va sans dire qu'un tel sujet eût pu aisément tomber dans la farce la plus grossière; grâce à Giraudoux, il en va tout autrement. Place de l'Alma, à la terrasse du café "Francis", le groupe des hommes d'affaires est réuni devant des portos: une président de conseils d'administration imaginaires, un baron homme de paille et aigrefin, un prospecteur fantaisiste, etc. L'assemblée cherche une raison sociale pour appâter les "gogos"; le prospecteur la trouve. La prospection est à la mode? On prospectera donc le sous-sol de la colline de Chaillot. Pendant que se trament les projets de l'"Union bancaire du sous-sol parisien", mendiants, bouquetières, chiffonniers, sourds-muets, chassés impitoyablement par les affairistes en question forment, derrière le groupe, la toile de fond symbolique de la misère. Alors que le prospecteur expose son plan, la Folle de Chaillot, Aurélie, la comtesse, paraît, habillée en grande dame 1890 dans une robe à traîne relevée avec une pince à linge de métal, et autres affûtiaux du même goût. Il est midi: le groupe des affairistes est au comble de l'impatience. Ils ont en effet envoyé pour cette heure un jeune homme, -qu'ils font "chanter" pour une histoire de chèque sans provision, -faire sauter la maison d'un ingénieur clairvoyant que les projets de l'"Union bancaire..." ont inquiété. Mais, au dernier moment, le gamin a préféré se jeter dans la Seine: le sauveteur du Pont de l'Alma, tout fier (il vient d'être nommé et c'est son premier noyé!), ramène le garçon à la terrasse de chez "Francis". La Folle de Chaillot entreprend de réconcilier le faux-noyé avec la vie: pourquoi lit-il donc les journeaux du jour "qui répandent le mensonge et le vulgaire"? La comtesse, elle, ne lit qu'un journal, et toujours le même numéro: le "Gaulois" du 7 octobre 1896! La vie? elle la trouve fort agréable. D'ailleurs, elle n'a pas le temps de s'ennuyer: tous les matins, reprise des jupons avec du fil rouge, repassage des plumes d'autruche, la correspondance (toujours la même lettre, toujours en retard, à écrire à sa grand'mère); puis la toilette, qui dure une heure: pensez donc, sans femme de chambre! Puis les bagues: "Ma topaze, si je vais à confesse. J'ai tort d'ailleurs. On ne peut imaginer les éclairs de la topaze dans le confessionnal!" Oui, la comtesse est heureuse. Cependant, de sa cave, mal informée par "Le Gaulois" de 1896, elle ignore la vraie situation: la foule va le lui apprendre. C'est l'invasion: "Le monde est plein de mecs, dit le chiffonnier. Ils mènent tout. Ils gâtent tout. Voyez les commerçants. Ils ne vous sourient plus. Ils n'ont d'attention que pour eux. Le boucher dépend du mec du veau, le garagiste du mec de l'essence, le fruitier du mec des légumes. On ne peut imaginer jusqu'où va le vice. Le légume et le poisson sont en cartes." La Folle de Chaillot n'aurait jamais cru cela! Mais alors, il faut agir, et d'abord contre ces membres de l'"Union bancaire" qui veulent prospecter la colline de Chaillot. Sur-le-champ Aurélie dicte au sourd-muet des lettres aux présidents de l'"Union" pour qu'ils viennent le soir même, chez elle, se rendre compte de l'existence du pétrole à Chaillot. Elle convoque immédiatement son état-major: la Folle de Passy, la Folle de Saint-Sulpice, la Folle de la Concorde.

Le deuxième acte s'ouvre (dans les sous-sol d'Aurélie; la pièce a été vidée par les huissiers qui n'ont laissé que le lit majestueux, royal, à baldaquin et à tentures) sur l'assemblée des Folles: Constance, la Folle de Passy, en robe blanche à volants, avec chapeau Marie-Antoinette, et qui parle sans arrêt avec un chien imaginaire, Dicky; Gabrielle, La Folle de Saint-Sulpice, faussement simple avec sa toque et son manchon 1880, Aurélie met ses amies au courant de la situation. L'assemblée n'hésite pas longtemps à prendre de graves décisions: elle s'érige en tribunal qui jugera les enrichis. Les accusés, bien entendu, sont absents. On les condamnera donc par contumace: le chiffonnier, d'ailleurs s'offre à plaider pour eux. Malgré la violence et l'entrain de sa défense, les Folles s'en vont, laissant à Aurélie toute liberté pour le châtiment des "gros". Ils veulent le sous-sol de Chaillot? Ils l'auront, pour toujours. La cave d'Aurélie ouvre en effet sur un précipice, où seront précipités profiteurs et technocrates. Ou, bien plutôt, leur avidité elle-même les précipitera. Les voilà tous qui arrivent, et envahissent la cave de la Folle, impatients de sentir le naphte: tous, "présidents de conseils d'administration", "prospecteurs des syndicats d' exploitation", "représentants du peuple affectés aux intérêts pétrolifères de la nation", "syndics de la presse publicitaire", femmes et maîtresses des uns et des autres, tous ils se disputent et se battent pour être des premiers à descendre dans le gouffre où la Folle va les enfermer. Tous se précipitent dans le trou comme les damnés dans l'Enfer. Ils ne reviendront plus. Le monde est délivré, sauvé par la Folie. Où sont les méchants? "Evaporés, Irma! Ils étaient méchants. Les méchants s'évaporent... Ils se croient éternels... Mais pas du tout! L' orgueil, la cupidité, l' égoïsme les chauffent à un tel degré de rouge que, s'ils passent sur un point où la terre recèle la bonté ou la pitié, ils s'évaporent".

L'accueil que fit la critique à "La folle de Chaillot" fut en général assez réservé. Ce n'était pas du meilleur Giraudoux. Un divertissement sans doute, mais qui n'a pas la légèreté d' "Intermezzo". Parfois, malgré l'extrême vivacité du dialogue, on éprouve l'impression d'entendre un prêche. Il reste cependant que le personnage d'Aurélie, la Folle de Chaillot, est une trouvaille théâtrale de premier ordre. C'est sans doute la pièce la plus pessimiste de Giraudoux: l'auteur paraît fort dégoûté de ses contemporains. Cependant, sa philosophie optimiste reprend le dessus au dénouement. L'accord avec la vie demeure toujours possible: la vie véritable, la liberté, la poésie, prospecteurs et technocrates, "mecs" de tout acabit ne les pourront étouffer, pas plus qu'ils n'ont pu transformer le visage de la colline de Chaillot.

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administrateur théâtres

2000-onze ose!

2000-onze ose!

Deashelle      souhaite à toutes et à tous  une année riche en spectacles pour tous les fans du théâtre et de la musique et en bonheurs artistiques délirants pour ceux qui osent !

Pour l’histoire : « Don Robert, admiré de tous pour son illustre courage, avait, en ce nouvel an, pour fol projet de conquérir le monde des vœux, où il comptait bien y trouver santé, bonheur et prospérité.

Chevauchant son fidèle destrier, Don Robert se rend au port. Un marin lui parle alors d'un célèbre astrophysicien exilé de l'autre côté de l'océan et qui aurait une solution pour rejoindre le monde des vœux.

Que de courage pour Don Robert qui, pendant ce long voyage, doit affronter tempêtes, monstres marins et manque de vivres. La pensée des Belles  Lettres lui donne du courage.

Don Robert, au bout de longs mois de traversée, échoue enfin sur une terre nouvelle. Il y est accueilli par une tribu qui le mène à la case de l'astrophysicien, en pleine jungle.

Don Robert expose son projet à Thevenivarius qui lui répond : "Bien pauvre de moi si je devais vous laisser désarmé dans une si folle entreprise... Qu'en cette nouvelle année, ma science puisse vous aider..."

Il faudra sept longs jours à Thevenivarius pour élaborer les plans de la machine qui mènera Don Robert au monde enchanté des vœux.

C'est enfin le grand jour ! Le vaillant Don Robert prend place à bord de l'intrépide montgolfière et commence alors un long envol vers l’espace de la création.

                                                                                                           Et, au bout de cette longue aventure riche en rebondissements, Don Robert alunit sur un monde étrange où tous les groupes D’Art et Lettres confondus l’accueillent dans  un feu d’artifices nourri de riche passé, de pensées joyeuses, de formes et de transparences merveilleuses, un monde d’espoir et de création , Rosylyn, Carl, Pascale, Fabienne, Olivier et les autres…  tous sont là pour lui souhaiter une merveilleuse année 2011 »  Qui ose!  (dixit.....fabulous F) 

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administrateur théâtres

  Applaudissements nourris dans une salle fort intime du Théâtre des Martyrs hier soir pour «  la grande Vacance », texte et interprétation de Philippe Vauchel.  Il était parmi nous dans l’escalier avant que les portes ne s’ouvrent : un monsieur tout-le-monde en pardessus gris sable, un prototype humain qui semble être le même que tout un chacun, mais non, qui arbore un sourire de gamin si différent … et fait non de la tête dans chacune de ses phrases. Un artiste vrai et  touchant, qui touche à la mort, tabou de notre siècle.  Elle est parmi nous et on la nie à qui mieux mieux, la grande faucheuse que Brassens chantait inlassablement afin que nul ne l’oublie. Il nous manque aussi, celui-là, hé non, son trou ne s’est jamais refermé dans les cœurs  sincères.  La mort et  lui, Elle est lui, Elle tue, il tue… Nous tuons… Nous la taisons. Philippe Vauchel  lui donne une voix divine, et c’est la sienne. Il s’empare avec poésie et humilité de cette phrase immortelle d’Oscar Wilde ou d’Asimov : « The only thing certain in life is death ».  Philippe Vauchel réhabilite le manque de l’autre, la peine infinie, la chanson d’amour extrême d’Elvis Presley, celle qui dit tout : Aime-moi, mon aimé (e), aime-moi, ma douceur, ne me laisse jamais aller, tu as rempli et complété  ma vie, et je t’aime tant.

  Love me tender,
Love me sweet,
Never let me go.
You have made my life complete,
And I love you so.

 Il  pourfend les jeux absurdes d’immortels. Il réhabilite les traces, les vestiges,  le cycle de l’humus erectus. Les larmes aux yeux, il exhume les recommandises. Un homme à part. A part entière. Il enterre la course à la conshommation qui remplit les paniers mais pas les vies. Cette consommation qui inhume, qui inhumanise  plus sûrement encore, et finirait même par casser le cycle. Ce spectacle touche par son intelligence, il nous relie, il nous solidarise inévitablement par petites touches qui font mouche.  La mort fait partie de la vie.  Tel un arpenteur de la démesure humaine Philippe Vauchel étalonne la vie à la mesure de la mort. Ceux qui en reviennent n’auront qu’une hâte, c’est de faire table rase de tout ce qui parasite, occulte et ment,  et de caresser enfin et inlassablement  les sens – Ciel.

Encore la voix d’Oscar dans ce subconscient si alerte de Philippe Vauchel “To live is the rarest thing in the world . Most people exist, that is all.”

Bobby Farell et Agathe von Trapp  sont morts ce matin. Et en-desssous, dans la fosse commune du temps, il y en a des milliards qui nourrissent l’humus et la Vie. Mais si le message passe…. C’est quand même gagné !

  

«Je vous remercie de venir si nombreux» - La Mort.

 

Du 15 décembre 2010 au 8 janvier 2011 au théâtre des Martyrs

le 31 décembre:

 

          "" Pour l'occasion un coupe de champagne sera offerte à tous nos spectateurs avant la représentation ""

 

   A l'issue du spectacle, un menu de fête est proposé par notre cafétaria pour 25€ ( boissons non comprises)

 

Apéritif et Mise en bouche /  

Bisque de Homard et ses croûtons aillés/

Assiette Nordique/

( son pavé de saumon, son duo de tomates cerises et ses crevettes grises, son blinis aux perles de la mer, sa pomme de terre slovaque)

Café et ses mignardises/

 

Réservation obligatoire :  02/ 223 32 08 - loc@theatredesmartyrs.be


http://www.theatredesmartyrs.be/contact.html 


 

 

 

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administrateur théâtres

La revue 2011 (Théâtre des Galeries)

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Le Tout Bruxelles, façon United Colours  Benetton, ne peut s’empêcher d’accomplir un pèlerinage  annuel au théâtre des Galeries pour sa Revue légendaire. Toute la famille est de la partie, même de très jeunes qui ne comprendront rien à certaines envolées humoristiques ou égrillardes. Y aller est une institution…  Le spectacle tient d’ailleurs l’affiche pendant deux mois, c’est dire ! Nous avons toujours reculé, par ce que, les blagues à six sous, le zinzin, le mélange vie parisienne et vie politique belge…. Bof !

Et si c’était le dernier Noël de la Belgique ? Si cette année, le traîneau des Sublimes Rennes  avait fissuré le bloc germano-latin tout le long de sa frontière, en remontant vers le Grand Nord, laissant derrière lui,  l’irréparable fracture?

On s’est donc laissé convaincre et on s’est posé joyeusement sur un océan de glamour, de bon goût, de textes dits avec vivacité, de clin d’œil acéré tous azimuts. Bref du chansonnier débridé d’antan, mêlé à de savantes chorégraphies, des jeux de lumières très étudiés et envoûtants,  des voix étonnantes, des imitations délirantes. La salle, conquise d’avance, il est vrai laisse fuser ses rires sans retenue, se pâme de plaisir, les visages ont déposé toute sinistrose. On regarde même son voisin avec connivence entendue! Un modèle de fraternité ! Rien que pour ce sentiment, cela vaut la peine! On devrait séquestrer ces spectateurs bienveillants et les sommer de former un gouvernement… la formule, originale, nous sortirait peut-être – de l’enlisement où nous sommes…

La phrase d’ouverture est bien : « Viens, le rêve t’emmène… ! » Chantée, dansée, envolée par des professionnels du spectacle, tous plus éblouissants les uns que les autres.  

On retrouve vite notre roi, tout habillé,  au lit avec « sa lasagne chérie », au garde –à-vous, prêt à recevoir un nouveau négociateur. Ses insomnies lui soufflent de nouveaux noms : sécateur, extincteur, … congélateur, le bonheur est dans le  pré - servateur. La rime est riche et le temps est long ! La salle trépigne!

Au cœur de ces amplifications humoristiques on retrouve évidemment les sombres histoires de prêtrise pédophile, jetées en pleine lumière. «  Vie biblique, vie lubrique », une parodie du Vie privée, Vie publique de Mireille Dumas, dépèce le cardinal Danneels par le menu  et Hadja Lahbib lacère Monseigneur Léonard et son illustre Patron Romain. Les allusions à propos de Sarkosy et ses amours « romaines » avec ou sans papiers jettent les spectateurs dans l’hilarité. C’est inévitablement le tour de Bart de Wever de se faire retourner par un présentateur de la RTBF, Pierre Pigeolet. Le moins bon numéro est celui qui met en scène Elio, Laurette et Michel Daerden, largement imbibé, dans un show télévisé - trop bête pour être vrai? L’émission de « Nom de Dieu ! » est tombée bien bas! Il faut que le présentateur appelle son invité « Papa ! »

 

Mais à part cela, on reçoit en plein cœur la voix profonde d’une charmante Cendrine Ketels dans des chansons, trop courtes, qui sont un vrai délice. La musique et la chorégraphie brillantes de « The Phantom of the Opera » séduisent immanquablement, malgré l’amertume des attrape-voix fantômes qui sapent la démocratie. Richard Ruben, qui passe vite pour maître de cérémonies est irrésistible.  Sa «Gisèle» de Marcinelle est savoureuse, les accents se suivent et ne se ressemblent pas! Gonzague  ou loosers de la périphérie, experts de Bruxelles Ville Propreté, tout déclenche le rire et la bonne humeur. Un spectacle de qualité, peaufiné et enlevé!

 

 

 

http://www.trg.be/Public/

 

 

 

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administrateur théâtres

12272709891?profile=originalLa Vie parisienne écrite par Henry Meilhac et Ludovic Halévy et dont la musique est du célèbre compositeur Jacques Offenbach se joue jusqu’au 31 décembre à l'Aula Magna de Louvain-la-Neuve. Initialement, il s'agit d'une pièce de théâtre mêlée de chant. D'ailleurs Offenbach préférait « avoir des comédiens qui savent chanter à des chanteurs qui ne savent pas jouer la comédie . » Grâce à la qualité de la musique, la pièce a été reprise par l'opéra : les chanteurs lyriques s'en sont emparés et La Vie parisienne nous est arrivée comme un opéra connu.12272710493?profile=original

 Ici, nous revenons à la pièce de théâtre. C’est cette dimension théâtrale qui en 1958 devait conduire Jean-Louis Barrault à monter cette vie parisienne à plusieurs reprises … chaque fois que les caisses étaient vides… Une intrigue très mince sous-tend cet opéra comique du 19e siècle. C’est l'histoire d'une grande arnaque : Raoul de Gardefeu est déçu des filles légères et notamment de la belle Métella. Il apprend qu'un baron suédois et son épouse arrivent à Paris. Son but : séduire cette dernière.  Le couple suédois meurt d’envie de découvrir la vie parisienne, Gardefeu sera leur guide au travers des plaisirs multiples de la ville lumière. Gardefeu détourne donc le noble couple étranger du Grand Hôtel et  organise une fausse vie parisienne dans son appartement, improvisant  table d’hôte et multiples personnages mondains hauts en couleur. Sans oublier l’irrésistible gantière, légère et court vêtue. Les comédiens, seulement treize en scène, au départ en habits de ville 20e,  doivent donc jouer des personnages, faire l'orchestre, le chœur et se glisser dans des  chorégraphies tout en changeant de costumes sur scène. Ce tour de force est animé par un deus ex machina, Alain Sachs,  le régisseur de théâtre en blouse grise, à l’accent parisien prononcé, qui lui aussi de temps en temps se transforme en personnage indispensable et court d’un bout à l’autre du plateau pour enjoindre les mouvements scéniques ou souffler silencieusement les répliques. Au fur et à mesure la répétition fait place à la pièce qui se joue. Merveille de l’action théâtrale. On est à la fois dans un spectacle totalement abouti et dans l’impression constante de sa genèse… Ce qui est très drôle : voir le sens de la répartie, les initiatives, les bévues des comédiens et écouter avec ravissement leur chorégraphie musicale et textuelle … et au fur à mesure la métamorphose de la magie théâtrale s’opère.  L’humour est omniprésent. Les voix sont étincelantes. Les lustres et les décors et mannequins d’époque surgissent.  Le 19e  brille de tous ses feux ! La plus belle et la plus harmonieuse, c’est la baronne suédoise : la voix, la flûte traversière et la guêpière…Applaudissons Sarah Tullamore.  Le baron, David Alexis, vaut aussi le détour. Il est exquis : Chanteur, Comédien, Pianiste, Danseur de claquettes, Acrobate. On ne peut passer sous silence le charme dévastateur d’ Hervé Devolder, dans le rôle de Gardefeu, et son nuage de séduisantes belles, toutes plus candides et enchanteresses. Et les instruments de musique : le piano, le violoncelle, la guitare, le violon, la harpe, la trompette, la flûte magique et la boîte à outils du régisseur et son tambourin.  12272710887?profile=original

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Aula Magna
Place Raymond Lemaire, 1
1348  Louvain-la-Neuve

Contact & Réservations :  010 49.78.00

http://www.ateliertheatrejeanvilar.be/fr/saison/detail/index.php?spectacleID=435

 

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Le texte de l’apôtre  illustré par la tapisserie d’Angers . Un ouvrage précieux qui séduit les amateurs d’art et les lecteurs en quête de spriritualité.

 

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Les visions prophétiques de St-Jean inspirent au XIVe siècle le peintre Hennequin de Bruges. Il conçoit un ensemble de tapisseries pour le duc Louis 1er d’Anjou. 84 panneaux. 6 grands personnages. L’oeuvre mesure à l’époque 130 m de long sur 6 m de haut. L’ouvrage reproduit l’intégralité des panneaux subsistants. Vingt-sept miniatures extraites de manuscrits anglo-normands du XIIIe siècle pallient l’iconographie manquante.

 

Avec Paule Amblard, Un chemin de renouveau : L’Apocalypse de saint Jean illustré par la tapisserie d’Angers à l'occasion de la sortie de cet ouvrage aux Editions Diane de Selliers.

Premier épisode : Le livre de notre destin Introduction :  Jean prisonnier sur l’île de Patmos reçoit des visions. Ce message du Ciel il va l’adresser à ses amis, ces petits enfants comme il les appelle, les communautés chrétiennes de l’époque et au-delà à tout chrétien, à tout homme. Ce qu’il raconte dans sa situation d’exil, donc de souffrance, est un chemin d’espoir. Chemin intemporel, puisqu’il révèle le cœur de l’homme dans sa vastitude, sa dimension spirituelle. Ainsi ce texte n’a pas d’époque. Il parle de nous et vient nous trouver dans nos difficultés de vie où nous sommes souvent exilés de nous-mêmes.   Le vieil homme : Le grand lecteur nous conduit. Nous sommes dans la nuit mais guidés sous la lumière du ciel et comme l’indiquent les papillons : signe de résurrection, nous sommes destinés à renaître. Le Christ au glaive : Jean tombe comme mort devant le Christ, lui qui est le premier et le dernier, le Vivant. Explication de la symbolique du glaive, des chandeliers, des arbres sous l’autel, du visage et pieds rouges du Christ. Le chemin de l’Apocalypse nous conduit vers celui qui est la lumière du monde et qui révèle le vivant en nous, notre lumière. Les larmes de Jean : Le livre qui contient le destin de l’homme est scellé et nul dans l’univers n’est capable d’ouvrir le livre. Jean pleure. Après être tombé comme mort aux pieds du Christ, il y a ses pleurs. Ces larmes sont aussi une prise de conscience de notre condition, de notre pauvreté, de notre manque. Sans elle il n’y a pas de chemin vers autre chose. L’Apocalypse nous oblige à quitter nos conforts, nos certitudes de nous-mêmes et du monde pour aller vers. Comme Abraham, il faut se quitter et se mettre en route. Le chemin vers le renouveau commence par une souffrance, celle de notre incapacité spirituelle. C’est au cœur de nos difficultés que le travail commence. Alors nous aussi, on a envie de suivre Jean et le vieil homme qui l’entraîne par un pan de manteau. Le vieil homme est un des 24 vieillards. Explication du vieil homme. Il entraîne Jean vers celui qui est capable d’ouvrir le livre : l’Agneau. Le Christ ouvre le chemin de vie à nous qui sommes comme morts.

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administrateur théâtres

Les noces de vent (théâtre de l'Espace Delvaux)

Les Noces d’étain ? Non  ... celles de   v e n t !                          Le vent qui pousse chaque couple, dans une direction bien différente de ce qu’ils ont vécu dans leur jeunesse au château des parents. Mais  Léopold, Albert, Baudouin et Astrid ne peuvent s’empêcher de retrouver avec ravissement cette connivence enfantine  et nous la faire partager au travers de leurs jeux retrouvés… malgré leurs apparences d’adultes confirmés… ( ?)  Le vent du passé au charme désuet, le vent de l’avenir si incertain souffle tantôt des bourrasques, tantôt des effeuillements de rêves brisés. C’est touchant, drôle et tendre. L’entrée de jeu était une pose ravissante  prise le  jour du mariage des quatre jeunes gens  à travers l’image projetée et solaire des marches du château. C’était  juste avant la mort accidentelle  des parents qui fêtaient leurs noces d’or.  Image éphémère, tout de suite transformée en ruine de château, façon capitaine Fracasse où se déroulera l’action. On s’y amusera autant !

 Cette pièce, fracassante de rires, raconte les couples et leurs tribulations au bord du pathétique, les caractères dissonants, les relations houleuses, les manques,  les phrases qui tuent, les gestes qui sauvent…. Et surtout l’humour qui fait vivre, si bien représenté par Olivier Leborgne, dans le personnage de Yanne «  Jan Van Damme, le plaisir de ces dames ! », la pièce rapportée d’Astrid, joyeux flamand bon vivant,  toujours prêt à donner un coup de main pour faire la noce et  que la fête soit bonne.

Il y a Evelyne, une anorexique fragile, complètement tarte,  et  très gourmande de plaisirs vivants que son mari , Baudouin, dit Doudoune, est incapable d’assouvir, tant il est coincé. Un psy.  Il y a Albert le frère aventurier qui se fout de l’argent, du château et qui est revenu du Togo… mais sa relation avec Malou est fort à mal, ils ont perdu un premier enfant, enterré avec les parents dans la chapelle du Château. Il y a Astrid, maîtresse femme, à l’affut des papillonnages de son mari,  terre-à- terre : … mais où est passé le service en Limoges ? Il y a l’ineffable Léopold,  spécialiste en répartition des tâches sans que lui  ne lève jamais le  moindre  petit doigt, médecin de son état et dissipateur des biens familiaux. L'hypocrisie personnifiée. Sa femme, mélancolique, rêve d’un Rodolphe disparu en Louisiane… Il y a le vin, le château, l'argent, les rêves.... Les interprétations des huit comédiens sont étincelantes, le rire désopilant envahit la salle… on voudrait rester baigné dans cette comédie douce–amère tellement proche de nos cœurs, car tous jouent vrai et juste, avec talent intense et générosité. C'est un spectacle dont l'auteur est le vent, une co-écriture qui est  digne des  plus grandes scènes.

Ecriture Eric De Staercke   Avec Catherine Conet, Patricia Dacosse, Eric De Staercke, Caroline Lambert, Olivier Leborgne, Vincent Raoult, Victor Scheffer, et  Pascale Vander Zypen.

 

 http://www.lavenerie.be/index.cfm?r1=1&r2=101456

http://www.lavenerie.be/static_images/fv267.pdf

 

jusqu'à la fin décembre et aussi pour le réveillon,  le 31 décembre à 22h!  Amusez-vous!

et vive le VENT !

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administrateur théâtres

appel à projets: prix littéraire 2011

Prix littéraire 2011 du Parlement de la Communauté française

La 37e édition du prix littéraire décerné par le Parlement de la Communauté française se destine aux essais ou biographies de qualité littéraire. Doté de 3.718 €, il récompense un auteur d'expression française, lequel aura fait preuve d'un talent particulier dans une oeuvre inédite ou déjà publiée.

 

Il est obligatoire de remplir différentes conditions de participation.

Les auteurs non belges fourniront ainsi la preuve qu'ils résident en Belgique depuis cinq ans minimum, avant l'expiration du délai pour le dépôt des oeuvres.

Les manuscrits ou publications parviendront en cinq exemplaires, pour le 1er février 2011 au plus tard, au secrétariat du Jury du prix littéraire (adresse ci-dessous).

En outre, les manuscrits doivent être clairement dactylographiés, paginés et solidement reliés. Les ouvrages ne peuvent avoir été édités avant 2007, ni avoir été couronnés par un autre prix important. Chaque auteur ne peut présenter qu'un seul ouvrage. Les ouvrages écrits en collaboration sont toutefois acceptés.

A noter qu'une brève notice biographique doit accompagner l'envoi. Les candidats intéressés qui auraient déjà concouru au prix littéraire du Parlement doivent obligatoirement reposer leur candidature.

L'inscription est totalement gratuite. Un accusé de réception sera envoyé à chaque candidat.

La cérémonie de remise du prix se déroulera dans le courant de la première quinzaine d'octobre 2011.

 

 

 http://www.pcf.be/ROOT/PCF_2006/public/prix/litterature/decret_prix_litteraire.html

 

Renseignements complémentaires:

Jury du prix littéraire
Parlement de la Communauté française
Mme Marie-Jeanne Radelet
rue de la loi 6
1000 Bruxelles
02/506 39 38 -radeletmj@pcf.be 

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pour information:


Le prix  2010 a été attribué à


Geneviève Damas pour sa pièce « STIB – Suite de Trajets Infrahumains Balisés », 

  publié en 2009 aux éditions Lansman. 

 

Le Jury était présidé par Monsieur Jean-François Istasse, député du Parlement de la Communauté française, et était composé de membres de l’Académie royale de langue et de littérature françaises, de l’Association des écrivains belges de langue française, du Pen Club et de représentants du Conseil de la jeunesse d’expression française.

 

Le prix a été attribué à Geneviève Damas pour sa pièce « STIB – Suite de Trajets Infrahumains Balisés », publié en 2009 aux éditions Lansman. La lauréate s’est imposée au premier tour de scrutin, à la majorité des voix.

 

Le Jury a apprécié la rencontre, à la fois drôle et émouvante, entre deux  femmes  « paumées » que la vie n’a pas gâtées, dans les transports en commun. La vérité de ces deux femmes, blessées mais combattives, transparaît tant dans les scènes qu’ lles vivent que dans le langage qu’elles emploient. De sorte que l’on assiste à une excellente gradation dans la métamorphose des personnages qui vivent une dure réalité et qui tentent d’en sortir.

 

Le Jury a également reconnu que l’auteur parvient à faire un retour aux émotions simples et altruistes, telles que la générosité, la tendresse, la compassion. Sans se prendre au sérieux, sans en avoir l’air et comme sans le savoir, l’auteur approche du cœur des êtres et des choses avec un humour caustique et néanmoins roboratif.

 

 

la suite sur : http://www.pcf.be/ROOT/PCF_2006/public/presse/communiques_de_presse/remise_prix_litteraire_2010.pdf

 

From the desk of Deashelle

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