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AFFORDABLE ART FAIR BRUSSELS 2011 : Entrez dans L’ART TENDANCE
Que tous les amateurs d’art contemporain se préparent : la 3ème édition de
l’Affordable Art Fair Bruxelles (AAF) approche à grands pas ! Cet événement,
toujours aussi accessible et décontracté, vous donne rendez-vous à
Tour et Taxis du 25 au 28 février.
Cette année encore, l’AAF s’annonce bouillonnante de talents et pétillante de
nouveautés ! On s’y promène dans une effervescence permanente, contexte idéal
pour se laisser séduire par une œuvre que l’on attendait depuis toujours…
Une foire qui bouscule les codes
On imagine souvent que l’art est réservé à une poignée d’initiés. Or, à l’AAF, c’est
l’audace, la cool attitude et la convivialité qui sont de rigueur. Entre coups de
cœur et belles découvertes, cet événement constitue une occasion unique en son
genre pour acquérir une œuvre d’art contemporain.
Plus que jamais, l’art décomplexé a la cote ! Fort de son succès, le concept AAF
lancé il y a 10 ans à Londres par Will Ramsay, a attiré depuis ses débuts plus de
800.000 visiteurs aux 4 coins de la planète ! A chaque fois, le public répond
présent avec enthousiasme, qu’il soit ou non expérimenté, collectionneur ou
amateur. La marque Affordable Art Fair vient d’ailleurs d’être élue en Angleterre
parmi les 100 ‘Cool Brands ’, aux côtés d’Apple…
Des galeries audacieuses
Cette édition 2011 accueille 90 galeries belges et internationales qui présentent
chacune au minimum trois artistes vivants et une sélection d’œuvres originales
dont le prix de vente ne dépasse pas 5.000 e.
A l’AAF, on ne trouve que des galeries professionnelles. Ces maillons essentiels
de l’art revêtent une responsabilité de première importance puisqu’ils assurent la
liaison entre l’artiste et le futur acquéreur. L’enjeu est de taille : sélectionner l’artiste,
rendre visible ses créations, les mettre en scène et enfin, les commercialiser… Un
pari parfois risqué mais relevé avec brio !
Pour s’inscrire toujours mieux dans le dynamisme du marché en Belgique, l’AAF
est fière d’ouvrir en 2011 une section « jeunes galeries », entièrement dédiée à
15 galeries belges ouvertes depuis moins de cinq ans. Une opportunité pour ces
nouveaux acteurs du marché de l’art contemporain de s’exposer à un large public.
L’art sous toutes ses formes
Que vous soyez axé photo, peinture, sculpture, ou encore gravure et dessin, l’AAF
comble toutes vos envies. Vous craquez pour un tableau ? L’objet de vos désirs est
emballé gratuitement sur place pour un plaisir instantané. Pour les plus patients,
un service de livraison est également disponible.
L’AAF tient également à guider les amateurs et conseiller les indécis. Pour tous
ceux qui le souhaitent, un coach en art contemporain propose ses services
gratuitement aux visiteurs.
Des « parcours coup de coeur » sont cette année proposés par des personnalités
belges issues de tous les secteurs de la création : la mode, le design ou encore
l’art de la gastronomie…
Après le Grand Palais de Paris, le Palais de Tokyo,
LA PRINCIPALE COLLECTION DE TAG ET DE GRAFFITI
s’expose pour la 1ère fois en Belgique à l’Affordable Art Fair
Alain-Dominique Gallizia, mécène et précurseur passionné, a réuni dans ses
collections des œuvres « pressionnistes » d’artistes internationaux issus de
différentes générations, des vétérans des métros new-yorkais jusqu’à la nouvelle
vague européenne.
Ce collectionneur, expert en tag, met à la disposition des tagueurs du monde
entier son atelier de Boulogne Billancourt, surnommé « la ruche du Tag », où se
côtoient les plus grands représentants du dernier mouvement d’art pictural de la
fin du XXème siècle.
Tremplin pour les grands talents de demain
Parce qu’il est très difficile pour un jeune artiste de se lancer sur le marché de l’art,
l’AAF s’engage chaque année à soutenir des talents émergents, dénichés parmi
les meilleures écoles d’art de toute la Belgique.
Le « Tremplin jeunes talents » donne l’opportunité au public et aux professionnels
de découvrir et acquérir en avant-première les œuvres des artistes de demain.
A partir de janvier, il est aussi possible de voter pour votre artiste préféré sur la
page Facebook « Tremplin jeunes talents ».
Relax and enjoy
Parce qu’à l’AAF, l’accessibilité est un véritable état d’esprit, de multiples occasions
sont créées pour faire de votre visite une expérience inoubliable.
Participez aux ateliers organisés au sein de la foire, vous en repartirez avec vos
œuvres…Venez avec vos enfants, un espace leur est spécialement dédié pendant
le week-end pour qu’ils puissent eux aussi s’initier à l’art. Venez en famille ou
entre amis, faites une pause au winebar, au restaurant, et passez vous faire tirer
le portrait …
En pratique
• La foire aura lieu du 25 au 28 février à Tour & Taxis.
• Vernissage le jeudi 24 février de 19h à 22h (uniquement sur invitations)
• Vendredi 25 février : 12h - 21h30
• Samedi 26 février : 11h - 19h30
• Dimanche 27 février : 11h - 19h30
• Lundi 28 février : 12h - 18h
(- ; aquaril ;-)
Il s'agit d'une allégorie, d’une tentative de comprendre, avec l’aide de l’aquarelle comme médium, la faculté, la facilité avec laquelle l'homme se rallie à une idéologie que le drapeau symbolise.
Le premier volet tente de présenter d'une façon abstraite la tendance de la masse à évoluer vers les extrêmes représentées ici par le drapeau rouge dont je laisse deviner qu'il s'agit de celui à croix gammée.
Dans le deuxième volet, mon pinceau s'amuse à redécouvrir un détail du tableau de Brueghel intitulé « kermesse avec théâtre et procession » en constatant que cette procession avec tout le bataclan religieux passe derrière le grand arbre au pied duquel on danse et fait bombance. Je m'attarde avec délectation sur le petit dernier de la bande qui porte fièrement son drapeau en se servant de sa braguette… tout est dit !
Le troisième volet se complait dans un usage noble du drapeau à savoir l'expression du nationalisme dans le cadre du sport.
Sur le quatrième volet, je me mets en situation en portant un enfant portant lui-même un drapeau où l'on devine l'amorce d'un cœur .... le drapeau du futur?
Les quatre volets sont parcourus transversalement par une procession où se mêlent gaiement toutes les confessions religieuses...qui dérange un golfeur qui n'en a rien à faire et qui remet le drapeau dans le trou où il vient de loger sa balle!
Vivre ici et maintenant en poursuivant son but tout en souriant au monde, une philosophie de la vie?
L'aquarelle, une technique réservée à des sujets propres (dans tous les sens du terme) ou véhicule de la pensée parmi d’autres ?
JEAN-MARIE CAMBIER
Ils marchent dans la ville auréolés de nacre
La splendeur de l'amour embrase leur regard
Ils marchent dans la foule On les regarde car
Le printemps en rayons d'or hurlant les consacre
On les regarde - Qui? – Les gens, l'immense et plate
Masse anonyme qui foule les idéaux
Les pavés de la rue craquent de fleurs et aux
Carrefours sous leurs pas en lourds bouquets éclatent
Ils vont indifférents vers le soleil nubile
De la tendresse quand le temps apprivoisé
Comme un fauve endormi se laisse caresser
Quand les aiguilles sont aux cadrans immobiles
Ils vont et leurs regards ne font aucun mystère
Des délices qui sont et qui seront les leurs
Au coeur des nuits de roc ils vont dans la chaleur
Infiniment plus près du ciel que de la terre
Les suivre doucement les caresser d'envie
C'est tout ce qu'il te reste infortuné passant
Et recueillir ce peu d'ombre bleue dans ton sang
Qu'ils te laissent ainsi qu'une perle de vie
( "POUSSIERE D'ÂME", éditions Chloé des Lys, 2009)
Il s’agit d’une pièce en deux actes de Jean Giraudoux (1882-1944), représentée le 19 décembre 1945, publiée en 1946. Giraudoux délaisse ici les héros mythologiques. Bien que "La folle de Chaillot" ne soit pas une pièce sociale, elle ne s'en prend pas moins à notre société. Giraudoux l'attaque en poète: une comtesse qui est folle, misérable et bariolée sur toutes les coutures, aux yeux cernés de suie épaisse, possède pour toute demeure, une cave aux flancs de la colline de Chaillot. C'est là même qu'au mépris des hideux représentants du monde des affaires s'est réfugiée la poésie, autrement dit, la liberté de vivre.
Il va sans dire qu'un tel sujet eût pu aisément tomber dans la farce la plus grossière; grâce à Giraudoux, il en va tout autrement. Place de l'Alma, à la terrasse du café "Francis", le groupe des hommes d'affaires est réuni devant des portos: une président de conseils d'administration imaginaires, un baron homme de paille et aigrefin, un prospecteur fantaisiste, etc. L'assemblée cherche une raison sociale pour appâter les "gogos"; le prospecteur la trouve. La prospection est à la mode? On prospectera donc le sous-sol de la colline de Chaillot. Pendant que se trament les projets de l'"Union bancaire du sous-sol parisien", mendiants, bouquetières, chiffonniers, sourds-muets, chassés impitoyablement par les affairistes en question forment, derrière le groupe, la toile de fond symbolique de la misère. Alors que le prospecteur expose son plan, la Folle de Chaillot, Aurélie, la comtesse, paraît, habillée en grande dame 1890 dans une robe à traîne relevée avec une pince à linge de métal, et autres affûtiaux du même goût. Il est midi: le groupe des affairistes est au comble de l'impatience. Ils ont en effet envoyé pour cette heure un jeune homme, -qu'ils font "chanter" pour une histoire de chèque sans provision, -faire sauter la maison d'un ingénieur clairvoyant que les projets de l'"Union bancaire..." ont inquiété. Mais, au dernier moment, le gamin a préféré se jeter dans la Seine: le sauveteur du Pont de l'Alma, tout fier (il vient d'être nommé et c'est son premier noyé!), ramène le garçon à la terrasse de chez "Francis". La Folle de Chaillot entreprend de réconcilier le faux-noyé avec la vie: pourquoi lit-il donc les journeaux du jour "qui répandent le mensonge et le vulgaire"? La comtesse, elle, ne lit qu'un journal, et toujours le même numéro: le "Gaulois" du 7 octobre 1896! La vie? elle la trouve fort agréable. D'ailleurs, elle n'a pas le temps de s'ennuyer: tous les matins, reprise des jupons avec du fil rouge, repassage des plumes d'autruche, la correspondance (toujours la même lettre, toujours en retard, à écrire à sa grand'mère); puis la toilette, qui dure une heure: pensez donc, sans femme de chambre! Puis les bagues: "Ma topaze, si je vais à confesse. J'ai tort d'ailleurs. On ne peut imaginer les éclairs de la topaze dans le confessionnal!" Oui, la comtesse est heureuse. Cependant, de sa cave, mal informée par "Le Gaulois" de 1896, elle ignore la vraie situation: la foule va le lui apprendre. C'est l'invasion: "Le monde est plein de mecs, dit le chiffonnier. Ils mènent tout. Ils gâtent tout. Voyez les commerçants. Ils ne vous sourient plus. Ils n'ont d'attention que pour eux. Le boucher dépend du mec du veau, le garagiste du mec de l'essence, le fruitier du mec des légumes. On ne peut imaginer jusqu'où va le vice. Le légume et le poisson sont en cartes." La Folle de Chaillot n'aurait jamais cru cela! Mais alors, il faut agir, et d'abord contre ces membres de l'"Union bancaire" qui veulent prospecter la colline de Chaillot. Sur-le-champ Aurélie dicte au sourd-muet des lettres aux présidents de l'"Union" pour qu'ils viennent le soir même, chez elle, se rendre compte de l'existence du pétrole à Chaillot. Elle convoque immédiatement son état-major: la Folle de Passy, la Folle de Saint-Sulpice, la Folle de la Concorde.
Le deuxième acte s'ouvre (dans les sous-sol d'Aurélie; la pièce a été vidée par les huissiers qui n'ont laissé que le lit majestueux, royal, à baldaquin et à tentures) sur l'assemblée des Folles: Constance, la Folle de Passy, en robe blanche à volants, avec chapeau Marie-Antoinette, et qui parle sans arrêt avec un chien imaginaire, Dicky; Gabrielle, La Folle de Saint-Sulpice, faussement simple avec sa toque et son manchon 1880, Aurélie met ses amies au courant de la situation. L'assemblée n'hésite pas longtemps à prendre de graves décisions: elle s'érige en tribunal qui jugera les enrichis. Les accusés, bien entendu, sont absents. On les condamnera donc par contumace: le chiffonnier, d'ailleurs s'offre à plaider pour eux. Malgré la violence et l'entrain de sa défense, les Folles s'en vont, laissant à Aurélie toute liberté pour le châtiment des "gros". Ils veulent le sous-sol de Chaillot? Ils l'auront, pour toujours. La cave d'Aurélie ouvre en effet sur un précipice, où seront précipités profiteurs et technocrates. Ou, bien plutôt, leur avidité elle-même les précipitera. Les voilà tous qui arrivent, et envahissent la cave de la Folle, impatients de sentir le naphte: tous, "présidents de conseils d'administration", "prospecteurs des syndicats d' exploitation", "représentants du peuple affectés aux intérêts pétrolifères de la nation", "syndics de la presse publicitaire", femmes et maîtresses des uns et des autres, tous ils se disputent et se battent pour être des premiers à descendre dans le gouffre où la Folle va les enfermer. Tous se précipitent dans le trou comme les damnés dans l'Enfer. Ils ne reviendront plus. Le monde est délivré, sauvé par la Folie. Où sont les méchants? "Evaporés, Irma! Ils étaient méchants. Les méchants s'évaporent... Ils se croient éternels... Mais pas du tout! L' orgueil, la cupidité, l' égoïsme les chauffent à un tel degré de rouge que, s'ils passent sur un point où la terre recèle la bonté ou la pitié, ils s'évaporent".
L'accueil que fit la critique à "La folle de Chaillot" fut en général assez réservé. Ce n'était pas du meilleur Giraudoux. Un divertissement sans doute, mais qui n'a pas la légèreté d' "Intermezzo". Parfois, malgré l'extrême vivacité du dialogue, on éprouve l'impression d'entendre un prêche. Il reste cependant que le personnage d'Aurélie, la Folle de Chaillot, est une trouvaille théâtrale de premier ordre. C'est sans doute la pièce la plus pessimiste de Giraudoux: l'auteur paraît fort dégoûté de ses contemporains. Cependant, sa philosophie optimiste reprend le dessus au dénouement. L'accord avec la vie demeure toujours possible: la vie véritable, la liberté, la poésie, prospecteurs et technocrates, "mecs" de tout acabit ne les pourront étouffer, pas plus qu'ils n'ont pu transformer le visage de la colline de Chaillot.
2000-onze ose!
Deashelle souhaite à toutes et à tous une année riche en spectacles pour tous les fans du théâtre et de la musique et en bonheurs artistiques délirants pour ceux qui osent !
Pour l’histoire : « Don Robert, admiré de tous pour son illustre courage, avait, en ce nouvel an, pour fol projet de conquérir le monde des vœux, où il comptait bien y trouver santé, bonheur et prospérité.
Chevauchant son fidèle destrier, Don Robert se rend au port. Un marin lui parle alors d'un célèbre astrophysicien exilé de l'autre côté de l'océan et qui aurait une solution pour rejoindre le monde des vœux.
Que de courage pour Don Robert qui, pendant ce long voyage, doit affronter tempêtes, monstres marins et manque de vivres. La pensée des Belles Lettres lui donne du courage.
Don Robert, au bout de longs mois de traversée, échoue enfin sur une terre nouvelle. Il y est accueilli par une tribu qui le mène à la case de l'astrophysicien, en pleine jungle.
Don Robert expose son projet à Thevenivarius qui lui répond : "Bien pauvre de moi si je devais vous laisser désarmé dans une si folle entreprise... Qu'en cette nouvelle année, ma science puisse vous aider..."
Il faudra sept longs jours à Thevenivarius pour élaborer les plans de la machine qui mènera Don Robert au monde enchanté des vœux.
C'est enfin le grand jour ! Le vaillant Don Robert prend place à bord de l'intrépide montgolfière et commence alors un long envol vers l’espace de la création.
Et, au bout de cette longue aventure riche en rebondissements, Don Robert alunit sur un monde étrange où tous les groupes D’Art et Lettres confondus l’accueillent dans un feu d’artifices nourri de riche passé, de pensées joyeuses, de formes et de transparences merveilleuses, un monde d’espoir et de création , Rosylyn, Carl, Pascale, Fabienne, Olivier et les autres… tous sont là pour lui souhaiter une merveilleuse année 2011 » Qui ose! (dixit.....fabulous F)
Applaudissements nourris dans une salle fort intime du Théâtre des Martyrs hier soir pour « la grande Vacance », texte et interprétation de Philippe Vauchel. Il était parmi nous dans l’escalier avant que les portes ne s’ouvrent : un monsieur tout-le-monde en pardessus gris sable, un prototype humain qui semble être le même que tout un chacun, mais non, qui arbore un sourire de gamin si différent … et fait non de la tête dans chacune de ses phrases. Un artiste vrai et touchant, qui touche à la mort, tabou de notre siècle. Elle est parmi nous et on la nie à qui mieux mieux, la grande faucheuse que Brassens chantait inlassablement afin que nul ne l’oublie. Il nous manque aussi, celui-là, hé non, son trou ne s’est jamais refermé dans les cœurs sincères. La mort et lui, Elle est lui, Elle tue, il tue… Nous tuons… Nous la taisons. Philippe Vauchel lui donne une voix divine, et c’est la sienne. Il s’empare avec poésie et humilité de cette phrase immortelle d’Oscar Wilde ou d’Asimov : « The only thing certain in life is death ». Philippe Vauchel réhabilite le manque de l’autre, la peine infinie, la chanson d’amour extrême d’Elvis Presley, celle qui dit tout : Aime-moi, mon aimé (e), aime-moi, ma douceur, ne me laisse jamais aller, tu as rempli et complété ma vie, et je t’aime tant.
Love me tender,
Love me sweet,
Never let me go.
You have made my life complete,
And I love you so.
Il pourfend les jeux absurdes d’immortels. Il réhabilite les traces, les vestiges, le cycle de l’humus erectus. Les larmes aux yeux, il exhume les recommandises. Un homme à part. A part entière. Il enterre la course à la conshommation qui remplit les paniers mais pas les vies. Cette consommation qui inhume, qui inhumanise plus sûrement encore, et finirait même par casser le cycle. Ce spectacle touche par son intelligence, il nous relie, il nous solidarise inévitablement par petites touches qui font mouche. La mort fait partie de la vie. Tel un arpenteur de la démesure humaine Philippe Vauchel étalonne la vie à la mesure de la mort. Ceux qui en reviennent n’auront qu’une hâte, c’est de faire table rase de tout ce qui parasite, occulte et ment, et de caresser enfin et inlassablement les sens – Ciel.
Encore la voix d’Oscar dans ce subconscient si alerte de Philippe Vauchel “To live is the rarest thing in the world . Most people exist, that is all.”
Bobby Farell et Agathe von Trapp sont morts ce matin. Et en-desssous, dans la fosse commune du temps, il y en a des milliards qui nourrissent l’humus et la Vie. Mais si le message passe…. C’est quand même gagné !
«Je vous remercie de venir si nombreux» - La Mort.
Du 15 décembre 2010 au 8 janvier 2011 au théâtre des Martyrs
"" Pour l'occasion un coupe de champagne sera offerte à tous nos spectateurs avant la représentation ""
A l'issue du spectacle, un menu de fête est proposé par notre cafétaria pour 25€ ( boissons non comprises)
Apéritif et Mise en bouche /
Bisque de Homard et ses croûtons aillés/
Assiette Nordique/
( son pavé de saumon, son duo de tomates cerises et ses crevettes grises, son blinis aux perles de la mer, sa pomme de terre slovaque)
Café et ses mignardises/
Réservation obligatoire : 02/ 223 32 08 - loc@theatredesmartyrs.be
http://www.theatredesmartyrs.be/contact.html
Le Tout Bruxelles, façon United Colours Benetton, ne peut s’empêcher d’accomplir un pèlerinage annuel au théâtre des Galeries pour sa Revue légendaire. Toute la famille est de la partie, même de très jeunes qui ne comprendront rien à certaines envolées humoristiques ou égrillardes. Y aller est une institution… Le spectacle tient d’ailleurs l’affiche pendant deux mois, c’est dire ! Nous avons toujours reculé, par ce que, les blagues à six sous, le zinzin, le mélange vie parisienne et vie politique belge…. Bof !
Et si c’était le dernier Noël de la Belgique ? Si cette année, le traîneau des Sublimes Rennes avait fissuré le bloc germano-latin tout le long de sa frontière, en remontant vers le Grand Nord, laissant derrière lui, l’irréparable fracture?
On s’est donc laissé convaincre et on s’est posé joyeusement sur un océan de glamour, de bon goût, de textes dits avec vivacité, de clin d’œil acéré tous azimuts. Bref du chansonnier débridé d’antan, mêlé à de savantes chorégraphies, des jeux de lumières très étudiés et envoûtants, des voix étonnantes, des imitations délirantes. La salle, conquise d’avance, il est vrai laisse fuser ses rires sans retenue, se pâme de plaisir, les visages ont déposé toute sinistrose. On regarde même son voisin avec connivence entendue! Un modèle de fraternité ! Rien que pour ce sentiment, cela vaut la peine! On devrait séquestrer ces spectateurs bienveillants et les sommer de former un gouvernement… la formule, originale, nous sortirait peut-être – de l’enlisement où nous sommes…
La phrase d’ouverture est bien : « Viens, le rêve t’emmène… ! » Chantée, dansée, envolée par des professionnels du spectacle, tous plus éblouissants les uns que les autres.
On retrouve vite notre roi, tout habillé, au lit avec « sa lasagne chérie », au garde –à-vous, prêt à recevoir un nouveau négociateur. Ses insomnies lui soufflent de nouveaux noms : sécateur, extincteur, … congélateur, le bonheur est dans le pré - servateur. La rime est riche et le temps est long ! La salle trépigne!
Au cœur de ces amplifications humoristiques on retrouve évidemment les sombres histoires de prêtrise pédophile, jetées en pleine lumière. « Vie biblique, vie lubrique », une parodie du Vie privée, Vie publique de Mireille Dumas, dépèce le cardinal Danneels par le menu et Hadja Lahbib lacère Monseigneur Léonard et son illustre Patron Romain. Les allusions à propos de Sarkosy et ses amours « romaines » avec ou sans papiers jettent les spectateurs dans l’hilarité. C’est inévitablement le tour de Bart de Wever de se faire retourner par un présentateur de la RTBF, Pierre Pigeolet. Le moins bon numéro est celui qui met en scène Elio, Laurette et Michel Daerden, largement imbibé, dans un show télévisé - trop bête pour être vrai? L’émission de « Nom de Dieu ! » est tombée bien bas! Il faut que le présentateur appelle son invité « Papa ! »
Mais à part cela, on reçoit en plein cœur la voix profonde d’une charmante Cendrine Ketels dans des chansons, trop courtes, qui sont un vrai délice. La musique et la chorégraphie brillantes de « The Phantom of the Opera » séduisent immanquablement, malgré l’amertume des attrape-voix fantômes qui sapent la démocratie. Richard Ruben, qui passe vite pour maître de cérémonies est irrésistible. Sa «Gisèle» de Marcinelle est savoureuse, les accents se suivent et ne se ressemblent pas! Gonzague ou loosers de la périphérie, experts de Bruxelles Ville Propreté, tout déclenche le rire et la bonne humeur. Un spectacle de qualité, peaufiné et enlevé!
La Vie parisienne écrite par Henry Meilhac et Ludovic Halévy et dont la musique est du célèbre compositeur Jacques Offenbach se joue jusqu’au 31 décembre à l'Aula Magna de Louvain-la-Neuve. Initialement, il s'agit d'une pièce de théâtre mêlée de chant. D'ailleurs Offenbach préférait « avoir des comédiens qui savent chanter à des chanteurs qui ne savent pas jouer la comédie . » Grâce à la qualité de la musique, la pièce a été reprise par l'opéra : les chanteurs lyriques s'en sont emparés et La Vie parisienne nous est arrivée comme un opéra connu.
Ici, nous revenons à la pièce de théâtre. C’est cette dimension théâtrale qui en 1958 devait conduire Jean-Louis Barrault à monter cette vie parisienne à plusieurs reprises … chaque fois que les caisses étaient vides… Une intrigue très mince sous-tend cet opéra comique du 19e siècle. C’est l'histoire d'une grande arnaque : Raoul de Gardefeu est déçu des filles légères et notamment de la belle Métella. Il apprend qu'un baron suédois et son épouse arrivent à Paris. Son but : séduire cette dernière. Le couple suédois meurt d’envie de découvrir la vie parisienne, Gardefeu sera leur guide au travers des plaisirs multiples de la ville lumière. Gardefeu détourne donc le noble couple étranger du Grand Hôtel et organise une fausse vie parisienne dans son appartement, improvisant table d’hôte et multiples personnages mondains hauts en couleur. Sans oublier l’irrésistible gantière, légère et court vêtue. Les comédiens, seulement treize en scène, au départ en habits de ville 20e, doivent donc jouer des personnages, faire l'orchestre, le chœur et se glisser dans des chorégraphies tout en changeant de costumes sur scène. Ce tour de force est animé par un deus ex machina, Alain Sachs, le régisseur de théâtre en blouse grise, à l’accent parisien prononcé, qui lui aussi de temps en temps se transforme en personnage indispensable et court d’un bout à l’autre du plateau pour enjoindre les mouvements scéniques ou souffler silencieusement les répliques. Au fur et à mesure la répétition fait place à la pièce qui se joue. Merveille de l’action théâtrale. On est à la fois dans un spectacle totalement abouti et dans l’impression constante de sa genèse… Ce qui est très drôle : voir le sens de la répartie, les initiatives, les bévues des comédiens et écouter avec ravissement leur chorégraphie musicale et textuelle … et au fur à mesure la métamorphose de la magie théâtrale s’opère. L’humour est omniprésent. Les voix sont étincelantes. Les lustres et les décors et mannequins d’époque surgissent. Le 19e brille de tous ses feux ! La plus belle et la plus harmonieuse, c’est la baronne suédoise : la voix, la flûte traversière et la guêpière…Applaudissons Sarah Tullamore. Le baron, David Alexis, vaut aussi le détour. Il est exquis : Chanteur, Comédien, Pianiste, Danseur de claquettes, Acrobate. On ne peut passer sous silence le charme dévastateur d’ Hervé Devolder, dans le rôle de Gardefeu, et son nuage de séduisantes belles, toutes plus candides et enchanteresses. Et les instruments de musique : le piano, le violoncelle, la guitare, le violon, la harpe, la trompette, la flûte magique et la boîte à outils du régisseur et son tambourin.
Aula Magna
Place Raymond Lemaire, 1
1348 Louvain-la-Neuve
Contact & Réservations : 010 49.78.00
http://www.ateliertheatrejeanvilar.be/fr/saison/detail/index.php?spectacleID=435
Le texte de l’apôtre illustré par la tapisserie d’Angers . Un ouvrage précieux qui séduit les amateurs d’art et les lecteurs en quête de spriritualité.
Les visions prophétiques de St-Jean inspirent au XIVe siècle le peintre Hennequin de Bruges. Il conçoit un ensemble de tapisseries pour le duc Louis 1er d’Anjou. 84 panneaux. 6 grands personnages. L’oeuvre mesure à l’époque 130 m de long sur 6 m de haut. L’ouvrage reproduit l’intégralité des panneaux subsistants. Vingt-sept miniatures extraites de manuscrits anglo-normands du XIIIe siècle pallient l’iconographie manquante.
Avec Paule Amblard, Un chemin de renouveau : L’Apocalypse de saint Jean illustré par la tapisserie d’Angers à l'occasion de la sortie de cet ouvrage aux Editions Diane de Selliers.
Premier épisode : Le livre de notre destin Introduction : Jean prisonnier sur l’île de Patmos reçoit des visions. Ce message du Ciel il va l’adresser à ses amis, ces petits enfants comme il les appelle, les communautés chrétiennes de l’époque et au-delà à tout chrétien, à tout homme. Ce qu’il raconte dans sa situation d’exil, donc de souffrance, est un chemin d’espoir. Chemin intemporel, puisqu’il révèle le cœur de l’homme dans sa vastitude, sa dimension spirituelle. Ainsi ce texte n’a pas d’époque. Il parle de nous et vient nous trouver dans nos difficultés de vie où nous sommes souvent exilés de nous-mêmes. Le vieil homme : Le grand lecteur nous conduit. Nous sommes dans la nuit mais guidés sous la lumière du ciel et comme l’indiquent les papillons : signe de résurrection, nous sommes destinés à renaître. Le Christ au glaive : Jean tombe comme mort devant le Christ, lui qui est le premier et le dernier, le Vivant. Explication de la symbolique du glaive, des chandeliers, des arbres sous l’autel, du visage et pieds rouges du Christ. Le chemin de l’Apocalypse nous conduit vers celui qui est la lumière du monde et qui révèle le vivant en nous, notre lumière. Les larmes de Jean : Le livre qui contient le destin de l’homme est scellé et nul dans l’univers n’est capable d’ouvrir le livre. Jean pleure. Après être tombé comme mort aux pieds du Christ, il y a ses pleurs. Ces larmes sont aussi une prise de conscience de notre condition, de notre pauvreté, de notre manque. Sans elle il n’y a pas de chemin vers autre chose. L’Apocalypse nous oblige à quitter nos conforts, nos certitudes de nous-mêmes et du monde pour aller vers. Comme Abraham, il faut se quitter et se mettre en route. Le chemin vers le renouveau commence par une souffrance, celle de notre incapacité spirituelle. C’est au cœur de nos difficultés que le travail commence. Alors nous aussi, on a envie de suivre Jean et le vieil homme qui l’entraîne par un pan de manteau. Le vieil homme est un des 24 vieillards. Explication du vieil homme. Il entraîne Jean vers celui qui est capable d’ouvrir le livre : l’Agneau. Le Christ ouvre le chemin de vie à nous qui sommes comme morts.
Les Noces d’étain ? Non ... celles de v e n t ! Le vent qui pousse chaque couple, dans une direction bien différente de ce qu’ils ont vécu dans leur jeunesse au château des parents. Mais Léopold, Albert, Baudouin et Astrid ne peuvent s’empêcher de retrouver avec ravissement cette connivence enfantine et nous la faire partager au travers de leurs jeux retrouvés… malgré leurs apparences d’adultes confirmés… ( ?) Le vent du passé au charme désuet, le vent de l’avenir si incertain souffle tantôt des bourrasques, tantôt des effeuillements de rêves brisés. C’est touchant, drôle et tendre. L’entrée de jeu était une pose ravissante prise le jour du mariage des quatre jeunes gens à travers l’image projetée et solaire des marches du château. C’était juste avant la mort accidentelle des parents qui fêtaient leurs noces d’or. Image éphémère, tout de suite transformée en ruine de château, façon capitaine Fracasse où se déroulera l’action. On s’y amusera autant !
Cette pièce, fracassante de rires, raconte les couples et leurs tribulations au bord du pathétique, les caractères dissonants, les relations houleuses, les manques, les phrases qui tuent, les gestes qui sauvent…. Et surtout l’humour qui fait vivre, si bien représenté par Olivier Leborgne, dans le personnage de Yanne « Jan Van Damme, le plaisir de ces dames ! », la pièce rapportée d’Astrid, joyeux flamand bon vivant, toujours prêt à donner un coup de main pour faire la noce et que la fête soit bonne.
Il y a Evelyne, une anorexique fragile, complètement tarte, et très gourmande de plaisirs vivants que son mari , Baudouin, dit Doudoune, est incapable d’assouvir, tant il est coincé. Un psy. Il y a Albert le frère aventurier qui se fout de l’argent, du château et qui est revenu du Togo… mais sa relation avec Malou est fort à mal, ils ont perdu un premier enfant, enterré avec les parents dans la chapelle du Château. Il y a Astrid, maîtresse femme, à l’affut des papillonnages de son mari, terre-à- terre : … mais où est passé le service en Limoges ? Il y a l’ineffable Léopold, spécialiste en répartition des tâches sans que lui ne lève jamais le moindre petit doigt, médecin de son état et dissipateur des biens familiaux. L'hypocrisie personnifiée. Sa femme, mélancolique, rêve d’un Rodolphe disparu en Louisiane… Il y a le vin, le château, l'argent, les rêves.... Les interprétations des huit comédiens sont étincelantes, le rire désopilant envahit la salle… on voudrait rester baigné dans cette comédie douce–amère tellement proche de nos cœurs, car tous jouent vrai et juste, avec talent intense et générosité. C'est un spectacle dont l'auteur est le vent, une co-écriture qui est digne des plus grandes scènes.
Ecriture Eric De Staercke Avec Catherine Conet, Patricia Dacosse, Eric De Staercke, Caroline Lambert, Olivier Leborgne, Vincent Raoult, Victor Scheffer, et Pascale Vander Zypen.
http://www.lavenerie.be/index.cfm?r1=1&r2=101456
http://www.lavenerie.be/static_images/fv267.pdf
jusqu'à la fin décembre et aussi pour le réveillon, le 31 décembre à 22h! Amusez-vous!
et vive le VENT !
Prix littéraire 2011 du Parlement de la Communauté française
La 37e édition du prix littéraire décerné par le Parlement de la Communauté française se destine aux essais ou biographies de qualité littéraire. Doté de 3.718 €, il récompense un auteur d'expression française, lequel aura fait preuve d'un talent particulier dans une oeuvre inédite ou déjà publiée.
Il est obligatoire de remplir différentes conditions de participation.
Les auteurs non belges fourniront ainsi la preuve qu'ils résident en Belgique depuis cinq ans minimum, avant l'expiration du délai pour le dépôt des oeuvres.
Les manuscrits ou publications parviendront en cinq exemplaires, pour le 1er février 2011 au plus tard, au secrétariat du Jury du prix littéraire (adresse ci-dessous).
En outre, les manuscrits doivent être clairement dactylographiés, paginés et solidement reliés. Les ouvrages ne peuvent avoir été édités avant 2007, ni avoir été couronnés par un autre prix important. Chaque auteur ne peut présenter qu'un seul ouvrage. Les ouvrages écrits en collaboration sont toutefois acceptés.
A noter qu'une brève notice biographique doit accompagner l'envoi. Les candidats intéressés qui auraient déjà concouru au prix littéraire du Parlement doivent obligatoirement reposer leur candidature.
L'inscription est totalement gratuite. Un accusé de réception sera envoyé à chaque candidat.
La cérémonie de remise du prix se déroulera dans le courant de la première quinzaine d'octobre 2011.
http://www.pcf.be/ROOT/PCF_2006/public/prix/litterature/decret_prix_litteraire.html
Renseignements complémentaires:
Jury du prix littéraire
Parlement de la Communauté française
Mme Marie-Jeanne Radelet
rue de la loi 6
1000 Bruxelles
02/506 39 38 -radeletmj@pcf.be
pour information:
Le prix 2010 a été attribué à
Geneviève Damas pour sa pièce « STIB – Suite de Trajets Infrahumains Balisés »,
publié en 2009 aux éditions Lansman.
Le Jury était présidé par Monsieur Jean-François Istasse, député du Parlement de la Communauté française, et était composé de membres de l’Académie royale de langue et de littérature françaises, de l’Association des écrivains belges de langue française, du Pen Club et de représentants du Conseil de la jeunesse d’expression française.
Le prix a été attribué à Geneviève Damas pour sa pièce « STIB – Suite de Trajets Infrahumains Balisés », publié en 2009 aux éditions Lansman. La lauréate s’est imposée au premier tour de scrutin, à la majorité des voix.
Le Jury a apprécié la rencontre, à la fois drôle et émouvante, entre deux femmes « paumées » que la vie n’a pas gâtées, dans les transports en commun. La vérité de ces deux femmes, blessées mais combattives, transparaît tant dans les scènes qu’ lles vivent que dans le langage qu’elles emploient. De sorte que l’on assiste à une excellente gradation dans la métamorphose des personnages qui vivent une dure réalité et qui tentent d’en sortir.
Le Jury a également reconnu que l’auteur parvient à faire un retour aux émotions simples et altruistes, telles que la générosité, la tendresse, la compassion. Sans se prendre au sérieux, sans en avoir l’air et comme sans le savoir, l’auteur approche du cœur des êtres et des choses avec un humour caustique et néanmoins roboratif.
la suite sur : http://www.pcf.be/ROOT/PCF_2006/public/presse/communiques_de_presse/remise_prix_litteraire_2010.pdf
From the desk of Deashelle
L’asbl REFLETS présente :
« REFLET DE LA PHOTOGRAPHIE LIEGEOISE... » Exposition les week-ends des 15, 16 et 22 et 23 janvier au Centre Culturel de Glons L'EPLIPHOTA présente ses lauréats 2010..! L'Entente Provinciale Liégeoise des cercles de Photographes (Epliphota), qui regroupe une quarantaine de clubs photos répartis dans toute la Province, a le plaisir de vous convier à une exposition tout à fait exceptionnelle.
Ce sont, en effet, plus de 100 photographies d'une soixantaine d'auteurs différents qui seront exposées dans le magnifique cadre du Centre Culturel de Glons. Toutes ces photographies ont été primées à des examens et/ou des concours provinciaux, nationaux ou internationaux ! Vous ne pourrez qu’être séduits tant par la variété des sujets abordés que par les différentes approches photographiques. Et c’est véritablement un privilège pour l’asbl Reflets d’être associé à l’Epliphota pour présenter cette exposition majeure qui sera aussi une grande première en Vallée du Geer..! Elle est donc à découvrir absolument !
Roger Wauters
Renseignements : L’expo sera accessible les samedis 15 et 22 janvier 2011 de 13h à 18h et les dimanches 16 et 23 janvier 2011 de 11h à 18h – Centre Culturel de Glons, rue St-Pierre 8 à 4690 Glons. Alain Lennertz Président de l’Epliphota 0497-350545 alainlennertz@skynet.be Roger Wauters Secrétaire asbl Reflets 0472-736633 Regor@teledisnet.be
Depuis plus de trente ans, William Christie met à l’honneur les petits et grands maîtres baroques et démontre à quel point ils méritent autant d’égard et de passion qu’un Mozart ou un Haydn. Pour ce concert, pleins feux sur deux actes de ballet de Rameau, spécialiste du genre. Soirée de pur divertissement combinant à l’envi musique, danses et intrigue amoureuse ... un festival de l'Amour!
« La vraie musique est le langage du cœur » Jean-Philippe Rameau
De chaleureuses ovations conclurent ce concert de pur plaisir. On peut en effet décerner cinq belles
roses, plus que des étoiles, aux Arts Florissants dirigés avec enthousiasme, sûreté et bonheur par
William Christie.
« Le vol du temps qui nous presse nous fait mieux sentir le prix de l’instant fortuné que le destin nous
laisse ! » Ces paroles de l’Anacréon de Jean-Philippe Rameau sont fort appropriées à décrire le
ravissement que ce concert a suscité parmi les spectateurs. Ce moment de beauté musicale, de
lyrisme, de ressenti humain très intense a opéré comme un enchantement. Pourtant le fond
mythologique aurait pu nous détourner. Et c’est tout le contraire. « Je renonce à Bacchus s’il en
coûte à l’amour… » Anacréon, comme Pigmalion sont animés par l’Amour en personne, en être, en
substance immatérielle… Cette force, cette énergie sécrétée tant par les musiciens que par les
solistes a eu le don d’ouvrir tous les cœurs. Aussi des instruments anciens font parler la patine des
siècles, ou d’autres parfois très « ludiques » font presque éclater de rire. Pour exemple la machine
à pluie et orages d’Eole déchaîné et les tambourins légèrement coquins. Les spectateurs,
médusés écoutaient avec les yeux et le sourire aux lèvres. « Les vrais plaisirs ne sont dus qu’à
l’ivresse de nos âmes » chante Anacréon et toutes les âmes frissonnent. Dans la deuxième partie,
L’Amour explique la naissance à la vie de sa statue à Pigmalion :
« Du pouvoir de l’Amour ce prodige est l’effet, L’Amour dès longtemps aspirait à former par ses
dons l’être le plus aimable ; mais pour les unir tous, il fallait un objet dont ton art, seul était capable. Il
vit et c’est pour toi, pour toi ses tendres feux étaient de tes talents la juste récompense : tu servis
trop bien ma puissance, pour ne pas mériter d’être à jamais heureux. »
Chœurs, récitatifs, ariettes, sarabandes, gigues en vêtements du siècle, le nôtre, donnent un relief
particulier à cette musique du 17e siècle. Un choc du temps et une illusion d’éternel. « The power of
love ». La voix, mélange de velours et de joie intense, captivante et voluptueuse de Sophie
Karthäuser était un pur délice musical. Et pour ces dames, Ed Lyon dans le rôle de Pigmalion,
rayonnant de bonheur, en a séduit plus d’une par son timbre scintillant, ses sonorités colorées, sa
puissance tranquille. Son aisance, son charme. Une soirée rare, peut-être unique en son genre….
Que chacun voudrait retenir par devers soi! Au moins, l’inscrire dans nos fibres les plus profondes,
là où le profane côtoie le religieux. « L’Amour est le dieu de la paix, règne avec moi Bacchus, viens,
triomphe, embellis nos fêtes mais ne les trouble jamais… »
Prométhée est l'une des plus puissantes figures nées de la légende et dont la littérature et les différents arts n'ont cessé de s'inspirer depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours. A l'origine, divinité du feu, les poètes et les conteurs lui ont peu à peu conféré maintes attributions et un sens philosophique et moral: il en est venu à symboliser l'esprit humain aspirant à la connaissance et à la vertu.
C'est dans le "Prométhée enchaîné" d'Eschyle que le mythe s'offre avec le plus de grandeur et de vérité. C'est à la fois la plus facile et la plus difficile des tragédies d'Eschyle (525-456 av JC): la plus facile quant à l'interprétation littérale, la plus difficile quant à l'interprétation critique. Elle fit partie d'une trilogie dont nous savons exactement l'ordre de composition; ce qu'il est permis d'affirmer, c'est que le "Prométhée délivré" suivait le "Prométhée enchaîné". Quant à savoir si le "Prométhée porteur de feu" ouvrait ou terminait cette trilogie, l'une et l'autre hypothèse sont également valables. La date à laquelle Eschyle l'écrivit est de même inconnue, mais il est permis d'en situer la composition entre celle des "Perses" et celle des "Sept contre Thèbes". Les personnages en sont tous des divinités: Kratos, Bias (rôle muet), Héphaïstos, Prométhée, le Choeur des Océanides, Océan, Io (fille d' Inachos), Hermès. La scène se passe dans une région désertique de la Scythie, sur les flancs d'une montagne, non loin de la mer. Nous sommes aux premiers temps du règne de Zeus qui, aidé de Prométhée, a renversé depuis peu la tyrannie de Cronos et des Titans. Prométhée, coupable d'avoir ravi le feu céleste et d'en avoir enseigné l'usage aux mortels, est conduit en ces lieux par Kratos et Bias, les deux principaux serviteurs d'Héphaïstos, qui est lui-même aux ordres de Zeus. Tandis qu'on l'enchaîne, Prométhée se tait; mais sitôt il commence son long et célèbre monologue: "Ether divin, vents à l'aile rapide, eaux des fleuves, sourire innombrable des vagues marines, Terre, mère des êtres, et toi, Soleil... je vous invoque ici". Du fond de la mer, les Océanides ont entendu sa plainte et les voilà qui surviennent. Prométhée leur fait le récit de ses fautes et reconnaît avoir révélé aux hommes les bienfaits du feu. Océan paraît à son tour. Il conseille au Titan de se montrer moins fier de cet exploit, de faire preuve d'humilité et de repentir; à cette seule condition, il lui viendra en aide. Prométhée ironise et le repousse, ainsi que ses conseils, puis continue à raconter aux Océanides les nombreux services qu'il a rendus à la race infortunée des mortels. "Ne va pas, Prométhée, pour obliger les hommes, jusqu'à dédaigner ton propre malheur". Un jour viendra aussi où Zeus devra céder au destin, répond fièrement le Titan et, le plus mystérieusement du monde, il fait allusion à un terrible secret qui sera l'arme de sa délivrance. A cet instant même, une jeune fille, dont le front est orné de deux petites cornes, entre en scène en courant, affolée: c'est Oi (la lointaine aïeule d' Héraklès, le futur libérateur de Prométhée). Condamnée à parcourir la terre, elle est inlassablement poursuivie et piquée par un taon: telle est la vengeance de la jalouse Héra qui a connu sa liaison avec Zeus. Si Io se trouve en ces lieux, c'est par hasard; elle ignore devant quel captif elle se trouve et s'étonne fort en apprenant son nom. Comme elle se lamente et pleure sur elle-même, Prométhée lui annonce que le règne de Zeus prendra fin quand, lui, sera libéré: ce mystère lui a été révélé un jour par Thémis, sa mère. "Mais qui serait capable de te délier en dépit de Zeus?" demande Io. -"Un de tes descendants..., trois générations après le petit-fils d'Io à la douzième génération). Ainsi le voile du destin s'entrouvera-t-il légèrement; le drame approche de sa conclusion: Zeus envoie Hermès auprès du Titan pour qu'il révèle le secret qu'il prétend si orgeuilleusement détenir; mais, tandis que Prométhée refuse, voici qu'un cataclysme boulverse le ciel et la terre, et que le rocher auquel Prométhée est enchaîné se fend: on voit disparaître le prisonnier dans l'abîme. Nous le retrouverons sur le Caucase dans la tragédie suivante; c'est là qu'il fera connaître son secret et qu'Héraklès brisera ses liens. Plus que toutes les autres pièces d'Eschyle, le "Prométhée enchaîné" connut une vogue immense, il y a un demi-siècle environ dans les cénacles à tendances révolutionnaires dressés contre toute autorité établie (en particulier l' autorité religieuse). Inutile de dire que, de toutes les façons d'interpréter le drame, celle-ci, pour opposée qu'elle puisse être à la pensée d'Eschyle en général et au sens de son Prométhée en particulier, n'en est pas moins valable, prouvant aussi combien le mythe de Prométhée est fécond et bien propre à exalter l'imagination.
Ma Flo tourne en rond autour de ses bigoudis, c'est n'est pas une Flo mais un flop.. Voulant profiter de cette opportunité neigeuse du jour, je me suis pris les pinceaux dans le slosh..
Flo aux bigoudis 50x50 acry sur toile avec marouflage
Flo aux bigoudis
Monteverdi que j'écoute à l'instant me glisse à l'oreille que cette toile "Flo aux bigoudis" serait juste bonne pour Berlusconi..
Œuvres
Le Réveil de l'âme – Théâtre I – Théâtre II – La Vie de la nature
Édition établie et présentée par : Paul Gorceix |
Voici enfin une édition de l'ensemble de l'œuvre de Maurice Maeterlinck. Elle est publiée à l'occasion du centenaire du prix Nobel qui lui a été décerné en 1911.
Les 4 volumes (près de 2600 pages) de ces Œuvres permettent au lecteur de découvrir le poète sous tous ses aspects : poésie, théâtre, essais, souvenirs, écrits sur la nature (abeilles, fourmis), etc
Argumentaire
"Il y a deux hommes en lui", disait Remy de Gourmont de Maeterlinck
: "le poète dramatique et l’essayiste, et tous les deux ont
renouvelé également dans la forme et dans l’essence les sujets qu’ils ont
abordés." Gourmont avait vu juste. Avec Maeterlinck, la littérature s’est
agrandie d’une dimension, celle de l’Inconnaissable, et de la manière de
l’écrire, soit de le suggérer.
Poète et dramaturge, Maeterlinck est surtout représentatif du mouvement symboliste. Mais à côté de l’œuvre du poète mystérieux, il y a aussi un Maeterlinck essayiste et observateur de la nature.
Les 4 volumes de ces Œuvres permettent au lecteur de découvrir le poète sous tous ses aspects.
C’est l’"essayiste" que le premier volume, Œuvres I. Le Réveil de l’âme révélera au lecteur. Ce volume le conduit des petits récits et de la poésie des débuts aux souvenirs du grand âge, à travers les ouvrages de réflexion, depuis La Sagesse et la Destinée (1898) jusqu’au questionnement de L’Autre Monde ou le Cadran stellaire (1942). Au miroir de
ses écrits, dont la plupart sont difficiles d’accès, l’esthétique de l’écrivain
s’éclaire, dès lors qu’elle est liée à l’interrogation permanente du penseur
sur le mystère de l’existence. Une ligne de force se dégage pourtant de ces
textes épars : l’interprétation mystique du réel vu dans l’identité absolue de
l’Esprit en nous et de la Nature en dehors de nous.
,
Notes à bâtons rompus, aphorismes, pensées, préfaces, interviews et
comptes rendus, cette disparate de textes doit être lue comme la glose de
l’œuvre dramatique, son éclairage indirect mais indispensable.
Le lecteur trouvera dans les deux tomes du Théâtre, Œuvres II. Théâtre I et Œuvres III. Théâtre II, le choix le plus complet des pièces de Maeterlinck qui ait jamais été publié – de La Princesse Maleine (1889) à La Princesse Isabelle (1935). Il ne manquera pas d’être frappé à la fois par la force révolutionnaire d’une dramaturgie fondée paradoxalement sur l’invisible, et par l’audace d’une écriture qui a libéré la scène française en renversant les conventions du théâtre psychologique et du réalisme, au nom de l’Inconnaissable.
Cette anthologie contient La Princesse Maleine, L’Intruse, Les Aveugles et Les Sept Princesses. Suivent dans un ordre chronologique Pelléas et Mélisande et les petits drames pour marionnettes : Alladine et Palomides, Intérieur et La Mort de Tintagiles. Viennent ensuite les pièces qui inaugurent le "deuxième théâtre" : Aglavaine et Sélysette, Ariane et Barbe-bleue, Sœur Béatrice et Monna Vanna. Outre L’Oiseau bleu, ont été retenues des pièces difficilement classables, telles Joyzelle, Le Miracle de saint Antoine et La Princesse Isabelle. Une place a été faite au théâtre de guerre : Le Bourgmestre de Stilmonde et Le Sel de la vie. En tout dix-huit pièces.
Chaque pièce est replacée dans le contexte de la carrière du dramaturge et dans l’histoire du théâtre. Il s’agit ici de permettre au lecteur de juger de la production théâtrale d’un auteur dont certaines pièces sont considérées comme annonciatrices de la modernité.
Ces deux volumes sont précédés d’un Essai sur le théâtre par Paul Gorceix.
Enfin, le dernier volume du coffret, La Vie de la naturemet en lumière l’aspect observateur de Maeterlinck. Il contient cinq essais, La Vie des abeilles, L’Intelligence des fleurs, La Vie des termites, La Vie des fourmis et L'Araignée de verre qui comptent parmi les travaux d'observation à la fois les plus stimulants et les plus originaux sur la vie naturelle. ,
Le succès de ces ouvrages fut immense – La Vie des abeilles dépassera les 250 000 volumes – : ils assurèrent au poète, dans le domaine des sciences naturelles, une popularité encore plus grande que celle de Jean-Henri Fabre.
Extraits de presse
Radios et télévisions
Le coffret des Œuvres de Maeterlinck sera présenté dans l'émission "Livre de bord" qui sera diffusée chaque jour de la semaine en Belgique et en France sur Liberty TV à partir du 15 décembre 2010.
Jacques De Decker a présenté le coffret Maeterlinck dans l'émission "Mille feuilles" (RTBF) diffusée le 14 décembre 2010. Le coffret a été offert en cadeau aux téléspectateurs
Un seul écrivain belge a été lauréat du Prix Nobel de littérature.
[…] Il s’appelle Maurice Maeterlinck, il a obtenu ce prix en 1911 et l’éditeur André Versaille publie enfin une édition intégrale de ses œuvres à l’occasion du centenaire de l’attribution du Prix Nobel. Cette édition permettra aux lecteurs de découvrir un écrivain protéiforme. Son œuvre de près de 2600 pages et 4 volumes sous coffret réunit de la poésie, du théâtre, des essais et des écrits sur la nature. […] C’est un luxueux coffret, le cadeau idéal pour les fêtes de fin d’année, et puis c’est aussi l’occasion de retrouver l’éditeur André Versaille. On connaît son dynamisme qui s’exprime notamment par son site Internet que je ne saurais trop vous recommander de visiter. Vous pouvez y télécharger des extraits des livres qu’il publie. C’est le cas ici aussi, vous pouvez télécharger gratuitement 56 pages extraites des 4 volumes.
(Jean Jauniaux, "Entre les lignes", Must FM, 12 décembre 2010)
Presse écrite et Internet
En cette veille des fêtes de fin d’année, l’éditeur André Versaille offre un somptueux package : quatre volumes d’œuvres de Maurice Maeterlinck (près de 2600 pages !) rassemblées dans un coffret cartonné. Cet ensemble, qui permet de découvrir le poète gantois (1862-1949) sous tous ses aspects, célèbre magnifiquement le centenaire du prix Nobel de littérature qui lui fut décerné en 1911. Et qu’aucun Belge n’a obtenu depuis.
L’édition a été établie et est présentée par celui qui fut peut-être son meilleur connaisseur, Paul Gorceix, décédé depuis.
[…] Dans un superbe essai de 2005, où il qualifie Maeterlinck d'"arpenteur de l’invisible", Gorceix soulignait combien, sous l’habit du bourgeois conservateur, il avait été un iconoclaste qui fit voler en éclats le système des valeurs traditionnelles sur lesquelles s’était fondée la grandeur de la dramaturgie issue de l’humanisme classique. Il ajoutait : "À sa manière, Maeterlinck est un rebelle, qu’il faut ranger à côté de Rimbaud, Lautréamont et Whitman". […]
Multiple, son œuvre a été répartie pour la présente édition en quatre parties : (1) Le réveil de l’âme conduit des petits récits des débuts aux souvenirs du grand âge, à travers des ouvrages de réflexion […] ; (2) Le théâtre réunit en deux tomes dix-huit pièces […] ; (3) La Vie de la nature. Sous ce titre, le quatrième volume rassemble les Vies des abeilles, des termites, des fourmis qui recueillirent en leur temps un succès considérable.
(Jacques Franck, La Libre Belgique, 13 décembre 2010)
Maurice Maeterlinck reçut le prix Nobel de littérature en 1911. Cent ans plus tard, l’éditeur belge André Versaille lui rend hommage en publiant un magnifique coffret de ses œuvres. Coffret orné de tableaux du peintre belge Fernand Khnopff.
Quatre volumes : deux tomes de théâtre (
(Le Soir, 10 décembre 2010)
Il y a cent ans Maurice Maeterlinck (1862-1949) obtenait le Prix Nobel de Littérature (1911). Cet homme de lettres, issu d'une famille bourgeoise, catholique et conservatrice de Gand, sera, jusqu'à nos jours, le seul écrivain belge à se voir décerner cette prestigieuse récompense. À cette occasion, les éditions André Versaille publient un superbe coffret comprenant quelque 2 600 pages et qui permet de découvrir tous les aspects de l'écrivain : poésie, théâtre, essais, souvenirs et écrits sur la nature; et cela dans une édition établie et présentée par le philologue français Paul Gorceix, grand spécialiste de Maeterlinck et de la littérature belge d'expression française.
Dans les deux tomes consacrés au théâtre,
(José Vanderveeren, Dépêche de l'Agence Belga, 3 décembre 2010)
Extrait
Maurice Maeterlinck a fait un chef-d’œuvre, non pas un chef-d’œuvre étiqueté chef-d’œuvre à l’avance, mais un admirable et pur et éternel chef-d’œuvre, un chef-d’œuvre qui suffit à immortaliser un nom et à faire bénir ce nom par tous les affamés du beau et du grand. Enfin, Maurice Maeterlinck nous a donné l’œuvre la plus géniale de ce temps, et la plus extraordinaire, et la plus naïve aussi, comparable – et oserai-je le dire ? – supérieure en beauté à ce qu’il y a de plus beau dans Shakespeare. Cette œuvre s’appelle
Octave Mirbeau
Maeterlinck apparaîtra alors comme un auteur romantique maniéré à l’extrême, chez lequel les scènes frisent souvent le ridicule alors qu’il est en réalité un précurseur profondément sérieux et subtil d’un théâtre à venir qui célébrera en lui son père-fondateur.
Rainer Maria Rilke
Il ne faut pas s’y tromper. Maeterlinck est un iconoclaste. Au-delà du théâtre, c’est un véritable changement de paradigme en littérature que laisse entrevoir celui auquel le romantique allemand Novalis avait soufflé la phrase admirable : C’est là où l’homme semble sur le point de finir que probablement il commence.
Maeterlinck, disait Gourmont dans Le Livre des masques, fait partie des êtres douloureux qui se meuvent dans le mystère de la nuit.
Le biologiste Jean Rostand rendit en 1965 un hommage éclatant à l'auteur de La Vie des abeilles :
Dans cette
Vie des abeilles, de genre inclassable comme le sont beaucoup de vrais chefs-d’œuvre, Maeterlinck nous communique, nous fait partager l’émotion qu’il éprouve lui-même devant ce petit univers que constitue une ruche. Émotion que provoquent en lui non seulement l’aspect visible, le spectacle fascinant et pittoresque de la frémissante cité, mais aussi tout ce qui fait la vie profonde de ses habitants, l’intimité de leurs mœurs, le secret des consignes séculaires que leur imposent les besoins de la collectivité et les nécessités de l’espèce.
Reproduction, sexualité, parthénogenèse, rivalité des reines, soins donnés aux jeunes, discipline sociale, soumission de l’individu au groupe : sur tout cela, il médite, s’interroge passionnément… Par la vertu de son génie, Maeterlinck fera entrer dans le patrimoine littéraire un peu de l’âme du naturaliste. La Princesse Maleine. Existe-t-il dans le monde vingt personnes qui la connaissent ? J’en doute. […] on ne manquera pas d'être frappé à la fois par le force révolutionnaire du dramaturge fondée paradoxalement sur l'invisible, et par l'audace d'une écriture qui a libéré la scène française et qui, avec celle de Anton Tchékhov et de Henrik Ibsen, a transformé la conception du drame, renversant, au nom de "l'Inconnaissable", les conventions du théâtre psychologique et de réalisme. Chaque pièce est replacée dans le contexte de la carrière du dramaturge et dans l'intérêt du théâtre. Il s'agit de permettre au lecteur de juger de la production théâtrale d'un auteur dont certaines pièces sont considérées comme annonciatrices de la modernité. […] La princesse Maleine, La princesse Isabelle, Aglavaine et Sélysette, Le sel de la vie, etc.), un consacré à la Vie de la nature (La vie des abeilles, L’intelligence des fleurs, La vie des fourmis…) et un au Réveil de l’âme (La sagesse et la destinée, L’autre monde ou le cadran stellaire…) Vous avez compris : une somme.
Maeterlinck, c’est le poète de l’inconnaissable, de la suggestion, du symbolisme, du mystère, de l’interprétation mystique du réel. Et en même temps l’observateur de la nature, qui est transcendée chez lui comme une émanation au-delà du réel. Dans ce coffret, il y a de quoi picorer des perles d’écriture et de pensée.
Avec
« Petite musique pour cent interprètes
ou
Comment devenir poète »
Isabelle Bielecki, auteur de ce recueil de poésie, apporte sa réponse à cette question :
le « stichou » !
Ce nom, une création originale, s’inspire de deux mots, l’un de l’Est et l’autre de l’Ouest. Le premier mot, « stichok », est russe et signifie « petit poème », le second, « chou », est français et est un synonyme de mignon. A lui seul, « le stichou » fait ainsi le lien entre les cultures qui ont marqué le vécu et l’écriture d’Isabelle Bielecki, d’origine russo-polonaise mais éduquée dans la langue française, en Belgique.
Mais à ce triple bagage culturel, il faut ajouter une expérience de vingt-sept années dans une entreprise japonaise. Une longue immersion dans le monde nippon avec ses rites, ses contraintes et son art. Si le « haïku » est un genre poétique qui a depuis longtemps franchi les frontières, Isabelle Bielecki n’en ignore ni les contraintes ni son appartenance à une spécificité toute nippone.
C’est ainsi que lui est venue l’idée de créer le « stichou » ! Un court poème en phase avec la culture européenne. Si dans sa forme il est court puisqu’il se compose de cinq lignes, sa nouveauté réside dans la combinaison entre le fond et la forme : les deux premières lignes décrivent une activité des plus simples de la vie quotidienne, la troisième ligne fait transition, tandis que les deux dernières lignes projettent le « stichou » dans un monde onirique fait de poésie, d’humour et de philosophie.
Vous êtes surpris ? Curieux ? Intrigué ? Venez le découvrir par vous-même !
En effet, le Réseau Arts et lettres invite l'auteur à présenter ses créations poétiques lors d'une séance qui se déroulera le 18 décembre à 18 heures à l'Espace Art Gallery à Ixelles. Réservez cette date dans vos agendas.
Ses admirables "Stichous" sont illustrés par Suzanne Arhex et seront présentés par Catherine Angelini, la préfacière de « Petite musique pour cent interprètes ou Comment devenir poète »
Isabelle Bielecki
Biographie
Poète, romancière et dramaturge, Isabelle Bielecki est née en Allemagne de père russe et de mère polonaise. Sa famille s’installe en Belgique sous le statut de réfugiés de l’O.N.U. et reçoit la nationalité belge en 1963. Isabelle fera toutes ses études à Bruxelles, couronnées par une licence en traduction. Elle fait carrière dans une entreprise japonaise.
De nombreux poèmes sur le déracinement et la mémoire paraissent dans les Elytres du Hanneton, Oasis, Litteratour et Le Non-Dit. En 2003 elle publie un premier recueil de poésie sur la nostalgie, rêves sous le vent, traduit en néerlandais par H. Bastin.
Il est suivi en 2008 par le recueil: plumes d’Icare, un récit en 69 poèmes sur la passion amoureuse. En 2010 sortent deux recueils : Le Labyrinthe de Papier qui traite de la mémoire et surtout du témoignage qu’est l’écriture ainsi que Petite musique pour cent interprètes ou comment devenir poète qui crée un genre nouveau avec le « stichou » court texte poétique, humoristique ou philosophique, destiné à ouvrir le quotidien à la poésie.
En théâtre, sa pièce la grange fut jouée à l’U.L.B. par la jeune troupe universitaire et interprétée au théâtre de la Place des Martyrs. Cette pièce appartient à une trilogie consacrée au déracinement avec promenade sur l’eau et l’oubli est de vermeil, qui ont fait l’objet de lectures publiques à la Bellone à Bruxelles. De même valse nue consacrée à Camille Claudel et rose des sables à Rimbaud, et à leurs liens avec la passion, la folie et la création.
Son premier roman les Mots de Russie, paru chez E.M.E. en 2005, et couronné en 2007 par le prix littéraire des «Amis des Bibliothèques de la Ville de Bruxelles», nous livre une page sur le destin des déracinés de l’Est après la Deuxième Guerre mondiale.
Fragments d'Eros rassemble six auteurs de nouvelles érotiques, dont Isabelle Bielecki avec l'amour à marée basse et l'oeuf à la coque.
Isabelle Bielecki collabore au festival international de poésie « la lyre émigrée » et participe au spectacle littéraire itinérant "naître à l'Est écrire à l'Ouest". De même, elle présente régulièrement des auteurs belges dans le cadre du Grenier Jane Tony dont elle est la secrétaire générale.
Puis-je vous inviter à vous essayer au Stichou sur cette page?
Espace art gallery: 35 rue Lesbroussart à Ixelles (à deux pas de la Place Flagey)
L'illusion conjugale AU CENTRE CULTUREL D’AUDERGHEM jusqu’au 19 décembre 2010
D'Eric Assous, mise en scène Jean-Luc Moreau, avec Isabelle Gelinas et José Paul
Après quatre répliques, la salle ronronne déjà sous les sourires et
les gloussements approbateurs. Le décor est une épure lumineuse
couleur arc-en-ciel. Trois grandes marches vers un large balcon aux
bastingages de voilier de luxe donnent sur un ciel, une mer, une
plage, une ville ? L’ensemble a la beauté du désert. Le rideau
s’est levé sur une pose de pure élégance de la femme, Isabelle
Gélinas, sise dans l’écrin d’un fauteuil design. Déshabillé
charmeur. Le mari, Jean-Luc Moreau, en complet veston contemple
l’infini.
Arrêt sur image avant que le mythe de la transparence absolue ne
démarre.Etat des lieux : Jeanne a décidé de faire avouer à son mari
le nombre de conquêtes féminines qu’il a eues au cours de leur
mariage, histoire de remettre les compteurs à Zéro. « Les
compteurs », insiste Maxime. Maxime est au faîte de la réussite
professionnelle, automobile et féminine. Piégé par les bonnes
questions posées par sa femme maîtresse de ce jeu de dames
particulier, il ira de consternations en consternations. Il avoue 12
conquêtes à son actif : que des femmes « solubles », dit- il, des
« moments suspendus ! » contre une liaison de 9 mois pour sa femme,
ce qui soudain le rend fou. Une jalousie lancinante lui fait
interpréter toutes les phrases de la délicate Jeanne à double sens.
Il est de plus en plus convaincu que Claude, son meilleur ami,
l’ex-mari d’Astrid, joueur de tennis est de la partie.
Maxime est doué d’amnésie totale pour ses propres frasques bien sûr,
et espère une amnistie sans conditions. Sauf qu’il n’a pas joué le
jeu de l’honnêteté à 100%, il est confond u dans le mensonge, et il
perd définitivement la joute affective à cause de ses demi-vérités
et grâce à la patiente adresse de sa femme, si fine, si
sensuelle, si tendrement ironique… Dans la deuxième partie de la
pièce, le personnage de Claude prend toute son envergure et confond
le monde de certitudes et de mensonges de Maxime. Jeanne , pleine
d’humour et de discrète jubilation, a un plaisir certain à
le voir se déstabiliser par le doute. Maxime, déboussolé, à
Claude : « Tu le savais, toi… ? » réponse : « Pourquoi je le
saurais ? » Sourires entendus de part et d’autre de Maxime, et dans
le parterre. Tout le monde est suspendu à une parole décisive,
qui ne vient pas.
Répliques comiques, acérées, ambiguïtés pernicieuses, mystifications
burlesques s’entrelacent avec de l’émotion profonde. Claude :
« L’amitié, c’est des devoirs, des obligations. C’est quoi cette
morale de chien ?» « Si mon meilleur ami m’avait fait le coup de
séduire ma femme, cela se serait terminé dans les faits divers! »
Pas dans la compromission. Le dénouement sibyllin laisse le
spectateur rêveur et dans un océan de nuances quant à la
transparence … et à l’illusion conjugale.
Merveilleuses interprétations de ce remarquable trio d’acteurs des
planches parisiennes : Jean-Luc MOREAU, Isabelle GELINAS et José
PAUL. Il nous a livré une prestation méticuleuse autant dans la
gestuelle que dans le verbe dont ils s’habillent avec brio.