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Publications en exclusivité (3136)

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LES 39 MARCHES

de JOHN BUCHAN et ALFRED HITCHCOCK /Adaptation de Patrick Barlow. Adaptation française de Gérald Sibleyras

Ladies and gentleman, Mesdames et Messieurs ! « The 39 Steps », roman d’espionnage  écrit en 1915 par John Buchan, futur vice-roi de Canada,  lu en anglais simplifié par les élèves de secondaire belge depuis 1980 ( … how boring !),  revu et corrigé par Sir Alfred Hitchcock himself en 1935 (... how gripping!) a déferlé sur les planches de la salle des voûtes du théâtre le Public.

12272788469?profile=originalSur scène une course-poursuite échevelée,  en chair en en os, en chapeaux et gabardines,  en locomotive, taxi, avion,  parachute, affrontant les torrents, les marais, les précipices,  les moutons,  le Loch Ness lui-même. Les quatre acteurs intrépides mènent un train d’enfer. Illusionniste et prestidigitateur, le quatuor fait surgir  des planches et autres coffres de voyage, pas moins de 200 personnages aussi rocambolesques  qu'abracadabrants.

12272788690?profile=original Sans transitions, ils  racontent sur un rythme haletant  la poursuite du  meurtrier supposé d’une jeune femme, impliquée dans une  trouble  affaire d’espionnage au tournant de l’année la plus noire du début du 20e siècle : 1914. Les secrets militaires de la splendide Albion seront-ils préservés?  

Joséphine de Renesse vue dans « Adultères » de Woody Allen en octobre dernier  au théâtre Varia est craquante  de charme quels que soient les personnages qu’elle endosse : de la fille de ferme à la séduisante inconnue blonde  rencontrée dans le train! Gaëtan Lejeune un excellent  comédien de «  Hamelin » et de « Soudain l’été dernier », caracole avec son alter ego (Marc Weiss) dans les rôles hilarants  de brutes plus ou moins épaisses (police et espions de tout poil)  tandis que l’imperturbable gentleman Sud –Africain à la fine moustache, Richard  Hannay,(Michelangelo Marchese ), pris dans un engrenage,  sillonne les routes et les dangers de la verte Angleterre à  bord d’une aventure en forme de cœur.

12272789068?profile=originalPour se tirer d’affaire, iI déclamera même une harangue politique en bonne et due forme! Une improvisation de discours humaniste!  Why not? La guerre fait rage en Europe ! Une pluie de situations comiques, d' "understatements" bien British,  de rebondissements et de citations cinématographiques s’abat sur le spectateur ébahi : décors … imaginaires, portes qui s’enfilent, paysages qui défilent sous le regard béat des moutons que le complot laisse indifférents. En êtes-vous chers spectateurs, bouche bée devant tant d’imagination scénique, tant  d’énergie théâtrale qui parcourt la scène dans tous les sens ? L’intrigue est simple et efficace. James Bond avant la lettre! Damned, he's never trapped! Du théâtre d’action ?  Sans nul doute, mais le plaisir - si c’est un crime - est avoué.

 

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=290&type=1

DU 26/01/12 AU 31/03/12

 

Scénographie : Paola Castreul

Costumes : Jackye Fauconnier

Lumière : Nathalie Borlée

Concept original de Simon Corble et Nobby Dimon

Régisseur : Louis-Philippe Duquesne


Avec :  Joséphine de Renesse, Gaëtan Lejeune, Michelangelo Marchese  et Marc Weiss.

Mise en scène: Olivier Massart

 

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administrateur théâtres

Un ACCUEIL au théâtre Varia :  INVASION!

 

                          12272785257?profile=original De Jonas Hassen Khemiri. Mise en scène de Michel Didym.

 

Du 31 janvier au 4 février 2012 à 20h30 sauf les mercredis à 19h30 - relâche les lundis et dimanches. Grande salle.

Variation sur l’identité et les cultures

 

 

Jonas Hassen Khemiri, auteur et dramaturge suédois exporte une pièce de théâtre, Invasion!, bourrée d’humour mais aussi dérangeante, qui traite de l’identité, de la langue et de la couleur de ceux qu’on persécute.

 

Dans un flot d’énergie théâtrale on assiste, médusé, à la manifestation éclatante du pouvoir de la langue, sous forme de tableaux burlesques et ludiques  qui défilent comme des esquisses sur une ardoise magique, avec une extrême volubilité, langue oblige.

What’s in a name ? Un terme peut vouloir dit tout et son contraire, peut plonger ses racines dans une culture donnée ou être pure invention ou supercherie. Rien en effet à la rubrique Aboulkassem dans Wikipedia, alors que c’est le seul fil conducteur de la pièce. Et qui conduit une énergie détonante. « Aboulkassem », Abracadabra  abracadabrant, tout l’art est dans l’intonation - vive l'oralité! - et l’émotion qui sous-tend le vocable. Cette émotion qui est en fin de compte une des dernières différences qui nous distingue de la machine.  On peut voguer du plus atroce au plus fantasmé. Démonstration faite sur scène avec brio qui fait mousser le rire. Mais le vocable finit par faire  exister la chose. Il y a dans la langue un potentiel politique, subversif fascinant. C’est bien le  même propos qui est  défendu par A…lexis Jenni dans  « L’Art français de la guerre ». La chose peut être à la fois le rêve et le cauchemar. Démonstration aussi sur scène lorsque le spectateur  qui se tenait les côtes tout à coup transforme son rire en cri muet de Munch. C’est tout dire.

 

Spectacle saisissant, qui réveille, sème la  graine fertile du respect humain, bloque la voie aux stéréotypes de tout poil, fustige le repli sur soi et la peur de l’altérité.

Dans un magnifique dialogue de sourds où une éminente traductrice suédoise aux cheveux noir corbeau traduit une confession dite en perse, on assiste au retournement total de la vérité, un peu comme dans le 1984 d’Orwell, il y a combien d’années déjà ? Le spectateur voudrait se boucher les oreilles en entendant tant d’insanités au fur et à mesure que  la communication en suédois  s’éloigne du texte original et s’habille de haine. Cette représentation des émigrés nous met véritablement au supplice.

 Si Khemiri, né de père tunisien et de mère suédoise  utilisait dans le texte de sa pièce des tournures rappelant le suédois parlé par beaucoup d’immigrés en Suède, avec syntaxe et grammaire éclatées, la traduction ici ne lui fait pas faux bond car nous sommes arrosés d’un parler des banlieues, jeune, branché pour certains, obscur parfois mais très drôle qui se répand sur le plateau en gloussements et postures à mourir de rire. Les  quatre comédiens virevoltent entre les  changements de costumes éclairs, proches de la prestidigitation pour interpréter chacun six personnages,  sillonnent un immense escalier où se trouve bétonnée l’ascension sociale. Entre des réclames qui louent le système suédois  - le meilleur d’Europe -  des enquêteurs apparaissent régulièrement dans un immense écran vivant - de la télévision en trois D - pour nous « informer » à propos de la chasse à l’homme. La terre elle-même, immense boule-kasem rouge, jaillit de l’écran invisible et ne s'arrête pas de tourner. Nos yeux ébahis suivent le trajet ahurissant de l’homme traqué, démasqué, insaisissable…  qui est partout à la fois, et peut-être aussi  dans la salle. « Nous sommes tous des immigrés, il n'y a que le lieu de naissance qui change» (A…nonyme)

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Deux musiciens diffusent par-dessus l’escalier et entre les lignes un élan vital fait d’écoute et d’émotion en  jouant discrètement de la  guitare et du synthé. La légèreté est de mise, il ne s’agit pas de scander un quelconque manifeste.   L’instrumental est en total équilibre avec les comédiens tout au long de la pièce pour souligner les humeurs et la couleur des sentiments. Le cueilleur de pommes ne dit-il pas que dans sa vie il n’y a que la musique qui le fasse vivre, un élixir d’amour?  

 

Avec : Quentin Baillot, Zakariya Gouram, Luc-Antoine Diquéro, Julie Pilod. - Musiciens : Flavien Gaudon, Philippe Thibault - Scénographie : Sarah de Battice.- Lumière : Joël Hourbeigt. - Costumes : Anne-Sophie Lecourt.- Mise en scène : Michel Didym. Réserver

 

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Le texte est publié aux Ed. Théâtrales. Texte français de Susanne Burstein avec la collaboration d’Aziz Chouaki. http://www.varia.be/fr/les-spectacles/invasion4/

 

Un spectacle de la Compagnie Boomerang Lorraine en coproduction avec le Théâtre Nanterre-Amandiers, la Maison de la Culture de Bourges et le Théâtre de la Manufacture de Nancy. Remerciements à La Comédie-Française et à Renato Bianchi.

 

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administrateur théâtres

    La joute picturale, l’avez-vous vue ?  « Red » de John Logan au Public

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Nous n’avions pas une envie folle  d’aller écouter des acteurs gloser sur l’art et ses valeurs, marchandes ou non. Nous sommes entrés dans la salle, sceptiques et sommes revenus  estomaqués.  Le décor sombre d’un atelier de peintre dans ce qui semble être un entresol, imperméable à la lumière n’avait rien pour plaire. Ni la baignoire sur pattes qui rappelle furieusement Marat à son dernier soupir. Il n’y avait pas l’ombre d’une atmosphère un peu  bohême. Le rire, le bien, le confort proscrits, d’entrée de jeu.

Puis c’est  le  déchaînement de deux acteurs aussi éblouissants l’un que l’autre:  PATRICK DESCAMPS et ITSIK ELBAZ. Un déferlement d’énergie pure. Celle du rouge qui va du pavot à la coccinelle, en passant par la Ferrari, le sang séché et un baiser d’amour. Les deux comédiens en scène sont de véritables forces de la nature. L’une avouée, l’autre en devenir. L’un, bien qu’il s’en défende férocement :  un père adoptif, grand frère, psy, professeur, rabbin, mentor et incorrigible misanthrope. L’autre :  un orphelin, chien perdu sans collier, patient qui s’ignore, jeune assistant qui a tout de l’esclave, élève fiévreux d’apprendre, respectueux apprenti  en brassage et épandage de couleurs sublimes.12272791258?profile=original

Que voit-il exactement dans la radiance mystérieuse des toiles de Rothkowitz ? L’élève doit se laisser envahir ! « Sois humain une fois dans ta vie ! » lui assène le maître qui  le harcèle de questions titanesques, le pousse dans ses moindres  retranchements,  fait éclater toutes les barrières  des conventions,  jusqu’à ce qu’il explose lui-même  dans une déflagration dévastatrice. Créatrice ?  

« L’art est le seul accès au cœur de la souffrance humaine » déclare Rothko.  En désaccord  avec ses contemporains et le mouvement cubiste, Rothko-la rupture,  l’iconoclaste de l’encombrement de  la société moderne, croit aux valeurs sûres, Rembrandt, Van Gogh, les tout  grands maîtres. Caravage illumine ses tableaux de l’intérieur. Prône le travail acharné,  la douleur de l’enfantement artistique. Usant de tout un arsenal verbal haut en couleurs, il confond le jeune gringalet pour  son manque de culture  littéraire, musicale,  philosophique, théologique, mythologique,  poétique. En appelle à Platon, engage une bataille féroce entre Dionysos  et Apollon. « Notre tragédie est de ne jamais atteindre l’équilibre ». Ne supporte pas la nature et sa  lumière. Condamne  Le Bien et le Rire.  Il prône la contemplation presque mystique d’une œuvre, rêve d’exposer sa nouvelle série abstraite telle une fresque vibrante dans un mythique restaurant futuriste « les quatre saisons » que l’on visiterait comme une chapelle. Et que l’on écouterait comme une symphonie.

Le dernier coup porté est un coup de pied au derrière qui lance sur orbite  l’élève devenu son bouillant adversaire,  prêt à dévorer la vie, dans l’énergie créatrice. Tandis que le Rouge, lieu de toutes les pulsions vitales  est lentement avalé par le Noir, la pire crainte du maître. Et le rideau tombe. Sur un spectacle démentiel, inoubliable et extraordinaire.

 

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Joute picturale

de JOHN LOGAN / Traduction d'Alexia Périmony avec la collaboration de Christopher Hampton
Mise en scène: MICHEL KACENELENBOGEN

avec PATRICK DESCAMPS et ITSIK ELBAZ

DU 20/01/12 AU 03/03/12

 

Le superbe dossier pédagogique : http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=289&type=1

 

 

 

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Ce livre est très attendu par les bricoleurs de merveilles !!!

 http://lalyredalize.org/etoile.html

STARS, ÉTOILES, STERNE
Editions La Lyre d'Alizé - Rébecca Terniak
Livre en 3 langues
Création de DOM AMAT
108  PAGES -couverture spiralée - 21 X 29,7
Novoprint – février 2012 - 25 E


Dom Amat, passionné des structures Géométriques du plan et de l'espace
et amoureux de cette beauté, nous présente ici son premier livre issu de la

collection " Les Cahiers de Géométrie".

Cet ouvrage est consacré au pliage, un des domaines décoratifs de la géométrie.
A travers les multiples concepts de métamorphoses de ses éléments nous
découvrons toute la beauté de cet art.

Ce livre - qui est une invitation à la création - permettra de faire
naître entre vos mains une merveilleuse diversité d'étoiles aux mille
éclats en papier vitrail coloré et transparent pour décorer vos fenêtres
tout l’hiver et surtout à la période des fêtes de Noël et fin d’année.

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administrateur théâtres

誕生日 Monsieur Paul!

12272787496?profile=originalJe n'ai pas la plume ni le pinceau de Dame Sei Shonagon, mais....

que ces caractères mystérieux qui lui appatiennent vous disent toute  la joie que nous avons de vous souhaiter un merveilleux anniversaire, salué par tous les membres d'Art et Lettres.

 

"Joyeux anniversaire" se dit dans sa forme formelle et polie en quatre mots : O TANJÔBI OMEDETÔ GOZAIMASU 
 
 Pour des amis et dans un registre plus intime, il suffit de dire les trois premiers mots : O TANJÔBI OMEDETÔ.
Le O est le O de politesse,
 le mot "anniversaire" se dit lui, TANJÔBI
 et OMEDETÔ GOZAIMASU veut dire en fait "félicitations".
TANJÔBI écriture japonaise : 誕生日
(たんじょうび)

O TANJÔBI OMEDETÔ GOZAIMASU
prononcé  [O TANJOBI OMÉDÉTO GOZAÏMASS]
écriture japonaise : お誕生日おめでとうございます。
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administrateur théâtres

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L'XL THEATRE

7a Rue Goffart - 1050 Bruxelles

 

      Présente une  trilogie consacrée à Stefan ZWEIG disparu il y a 70 ans

 

LE JOUEUR D'ECHECS                                                        du 14 au 18 février

VINGt-QUATRE HEURES DE LA VIE D'UNE FEMME      du 28 février au 17 mars

LETTRE d'UNE INCONNUE                                                   du 20 au 24 mars

 

LE JOUEUR D’ÉCHECS ( Stefan Zweig)

Deux  jeunes comédiens remarquables, Raffaele Giuliani et Marvin Mariano  vont se distribuer tour à tour la parole pour évoquer les étranges personnages qui hantent la dernière nouvelle de Stefan Zweig, publiée en 1943, après son suicide. Embarqués, les spectateurs applaudiront  une adaptation théâtrale du JOUEUR D’ÉCHECS très réussie. Mais la partie est …nulle car les deux comédiens jouent aussi bien l’un que l’autre. Incarnant chacun plusieurs personnages, ils maîtrisent la voix, les dictions multiples, les mimiques, la présence scénique, les mouvements, la connivence avec les spectateurs-voyageurs du même bateau.

 « Remember ! » est au cœur de la houle de l’histoire. « L’Europe, ma patrie spirituelle s’est anéantie d’elle-même.» dit Stefan Zweig en parlant de l’Europe, fuyant les nazis  sur le paquebot qui l’emmène en exil au Brésil. Hélas, le jeu d’échecs (et de massacre) auquel il  assiste est une allégorie de l’échiquier de la folie et de la haine qui quadrille l’Europe.  

Sur le navire, l’écrivain rencontre ce sinistre personnage, Mirko Czentovic, champion mondial  d’échecs fascinant, impénitent, ivre de vanité, cupide qui refuse tout échange social. Loin d’évoquer la paix, son silence évoque la rupture avec l’humanité. Pour Stefan Zweig, ce sera un défi de le forcer à communiquer.

Lors d’une des parties organisées entre Mirko et un certain O ‘Connor, un inconnu intervient. L’énoncé de sa tactique est plus que brillant, il frise la folie. Interrogé, il livrera le récit poignant de sa vie douloureuse : son arrestation à Vienne par les allemands, sa détention qui l’entraîne vers la folie, privé pendant des mois de tout contact humain et torturé par l’attente kafkaïenne des interrogatoires et du verdict. Un jour pourtant il entrevoit la faille. Le détenu autrichien réussit à subtiliser dans une veste ce qu’il croit être un livre salvateur . Ce n’est qu’hélas un manuel de jeu d‘échecs mais l’espoir renait car ses fonctions intellectuelles remises en marche l’aident à résister. Il n’aura plus aucune défaillance devant la Gestapo. Hélas la folie de l’enfermement  et  celle du jeu stérile l’intoxiquent et le plongent dans la schizophrénie. « Mon atroce situation m’obligeait à tenter ce dédoublement de mon esprit entre un moi blanc et un moi noir, si je ne voulais pas être écrasé par le néant horrible qui me cernait de toutes parts. ». Un affrontement paradoxal, absurde comme de marcher sur son ombre s’engage et le vaincu réclame chaque fois sa revanche. « Aucune diversion ne s’offrant, excepté ce jeu absurde contre moi-même, ma rage et mon désir de vengeance s’y déversèrent furieusement. »

- Never More - Après une violente crise de nerfs, il est sauvé de justesse par un médecin qui le force à fuir l’Europe. Celui-ci le conjure de ne plus jamais toucher un jeu d’échecs. «  Puissiez-vous voir les lueurs de l’aube après la longue nuit ! » and « Remember ! »

 Il est hors jeu. Va-t-il le supporter ?

Sur le bateau, il veut conjurer sa folie et rechute. L’adversaire qu’il brûle d’affronter pour se prouver qu’il est enfin capable de jouer est Mirko Czentovic. Il veut jouer, non plus, seul dans sa tête, en mécanique aveugle, mais avec de vrais pions et un vrai partenaire, ce champion mondial de l’échiquier. Czentovic, monstre d’inculture, fruste, borné, vaniteux et cupide  aura vite fait d’exploiter la seule faille de l’exilé : son intolérable panique de l’attente.

Où commence le jeu et où finit-il ? Certes, ce  jeu totalitaire et passionnel arrive à enflammer la puissance, à  tuer l’ennui, à  aiguiser l’esprit. Mais l’essence indispensable du combat - la haine - est létale.  Ce que l’inconnu découvre à ses dépens dans le dernier volet de l’histoire.

Le jeu des deux comédiens est un concentré d’énergie qui maintient le spectateur en haleine, fascine et horrifie à la fois. Les facettes de l’homme, alignées comme les pions noirs et blancs s’entrechoquent sur une multiplication pathologique d’échiquiers disposés sur le pont du navire. Une tension  est générée par les jeux corporels on ne peut plus  éloquents des deux adversaires. Leurs nerfs sont à vif. Jeu infernal, implacable  et sinistre? « Jeu stérile et absurde » disait l’inconnu assoiffé de livres dans sa prison hygiénique de l’Hôtel Noble de Vienne. Jeu infernal qui nous précipite au cœur de la haine mutuelle, atavique chez l’homme non civilisé ?  Une mise en jeu géniale et efficace du metteur en scène, Bernard Damien révèle le tueur dans le joueur fébrile. Cela vous fait longtemps froid dans le dos. Masterful.

                                                                      

Réservations : 00 32 (0) 2 513 21 78

00 32 (0) 475 519 118

 

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Une petite vidéo pour rendre votre GSM joyeux!

J'ai proposé en octobre dernier une petite vidéo basée sur les charmantes oeuvres de Rosyline dont le talent est régulièrement salué par les membres du réseau.

Cette vidéo déposée dans la partie vidéo du site vient d'être convertie afin d'être lisible sur votre GSM.

C'est ici:

rosyline

Cliquez sur le lien avec le clique  droit de votre souris et choisissez l'item "enregistrer le lien sous"

Le fichier se téléchargera sur votre PC. Il ne suffira plus que de le transférer sur la petite carte mémoire de votre GSM

Ceci est une possibilité concoctée sur le réseau pour vous voir sourire d'aise (j'espère) en consultant les petits tableautins de Rosyline sur votre mobile.


Si d'aucuns d'entre vous ne savent pas pratiquer l'opération de téléchargement et l'envoi sur leur GSM, demandez de l'aide à quelqu'un de votre entourage pour ce faire.

Je ne pourrai évidemment pas répondre aux appels au secours technique que d'aucun d'entre vous me demanderont.

Par contre, je serais heureux d'apprendre que l'expérience a réussi et vous a fait plaisir!

Si j'ai un retour positif de l'expérience, d'autres petites vidéos suivront.


Merci de votre attention

Robert Paul

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OFFRANDE

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Geste  de l'Estampe que l'on retrouve tout au

long de l'Age d'Or du Monde Flottant  ou

U Kyo- e (1780 -1850 environ)

Beauté idéalisée des gestes codés

Instant éphémère , comme un arrêt sur image

Délicatesse faussement naturelle

Geste de l'offrande par les deux mains en couronne

Telle une coupe

Offrande du coeur sans retour

Je vous offre ce désir d'offrir

AA

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https://artsrtlettres.ning.com/photo/joyeuse-saint-valentin?context=user

https://artsrtlettres.ning.com/video/rosyline

Chère Rosyline

de si bienveillante mine,

ta petite Colombine

-        tenant son cœur offert

d’un geste intérieur si sincère ! -

aussitôt par moi fut partagée

pour la joie attendrie

de tous les amis !

A ton image

aimante et sage,

elle émane douceur

et tendresse.

Tout dans ses traits

et teintes pastelles caresse.

D'elle émane tant de douce poésie

qui rend nos cœurs

tout émus et ravis !

Elle fera fondre et craquer

les plus blindés

et leur  inspirera sans tarder

la joie d’aimer !

 

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Nouvelle Féline :

Histoire de Dynastie

Ou

Faire Part de Présentation


Lorsque la Providence se fait doublement féconde…

À plus d’un titre !


Par

Oncle Cyrus de Sainte Sophie de Constantinople des Rives du Bosphore

 

 

via  la plume  de  son  scribe particulier,

Valériane d’Alizée,

en l’honneur du 26 mars 2011 et dédié à M.




                             Oncle Cyrus de Sainte Sophie de Constantinople des Rives du Bosphore,  surnommé parfois plus modestement (sic), le prince Noir ou également Diabolus, en raison de ses juvéniles « diableries » inhérentes à son tempérament de vif argent, de rebelle incomparable, a l’extrême honneur, si ce n’est le plaisir suprême, de vous présenter officiellement, les membres de sa proche et charmante parenté, tout comme lui hautement blasonnée, s’il vous plait, ce qui n’est pas rien, vous en conviendrez volontiers avec lui en toute bonne foi, osons le l’espérer !

                            Parenté titrée étoffée, depuis maintes branches de son glorieux arbre généalogique fructifère, revêtant les traits de graines de dignitaires en germination, ses neveux directs, composée de la très gracieuse damoiselle Faërie de l’Arc de Lune  rebaptisée Fantine, dite la Caqueteuse, portant crânement un manteau soyeux couleur ébène fumé, assorti de prunelles émeraudes, couleur symbole de l’espérance, et du non moins tendre damoiseau, Freyr alias Florestan, lui aussi de l’Arc de Lune, cela s’entend, dit pareillement, non sans raison, le Petit Prince ou Flo-Flo pour les intimes de sa garde rapprochée, arborant, pour ainsi dire, la même robe de parade, à quelques nuances de poils près et l’iris de ses mirettes teinté d’ambre profond, cadet avec lequel il a le privilège inespéré de partager son existence de mâle neutré, regrettant, la mort dans l’âme, de ne pouvoir côtoyer, la jouvencelle féline qui évolue à quelques sauts de chats, voire d’entrechats virtuoses à la Nijinski ( et non de puces, notez je vous prie, la subtilité de la chose ) de son auguste logis.

                          Tous deux donc, les chers neveux, précieux fruits issus des amours légitimes et « raisonnés » d’une très noble dame émanant du duché de Savoie, répondant au doux prénom de Chana et d’un fier angevin lié, à l’un des fiefs du bon Roi René, à l’inverse de ce que nous indique son appellation rostandienne de Gentil Cyrano (gentil, au sens médiéval, étymologique du terme, assurément),Cyrano, frérot du tonton en question (répondant au pseudonyme de Cicéron), mentionné au cœur du premier récit aristochattesque destiné à brosser le portrait de cette figure baroque, le fameux oncle Cyrus, en ses terres d’adoption rabelaisiennes, depuis ce mémorable Jardin de la France cher au père de Pantagruel  [1], grâce à la plume humaine de l’une de ses gardiennes veillant sur une certaine Prison dorée citadine de sa connaissance, vous me suivez toujours, j’ose le présumer…

                         Foncièrement dotée d’une nature altière racée, mais non point sophistiquée, au contraire, dénuée du moindre chichi ou autres simagrées vaniteuses, auxquels se livrent, est il besoin de le préciser, sans retenue ni pudeur, quelques « poseurs » de la gent féline aristocratique, cultivant affectation et maniérisme, au point de friser le ridicule, singeant en cela, ces cabotins à l’élégance guindée, estampillée So British, adeptes du Dandysme le plus effréné, et qui, en dépit de leur attribution de Persan, ne proviennent pas davantage de Perse, que mon arrière grand-père du Rajasthan, notre tribu aux racines ancestrales, princière par excellence (permettons nous d’insister lourdement sur ce point), a la prééminence, cependant, de pouvoir se targuer d’être constituée de « perles d’Orient » inimitables, de souche naturelle, ce qui ne gâte rien, quoique légèrement retouchée sur un plan esthétique par des mains soit disant expertes, au fil des ans et des annales de l’histoire avec un grand H, liant le genre félin au genre humain, celui-ci en recherche éperdue de perfection plastique, cédant sans vergogne aux critères d’une certaine vogue, ne profitant guère de goûter à la sagesse de cette citation philosophique, qui proclamait qu’ :

                          Il n’y a rien qui se démode plus vite que la mode [2] !!!

                         Et puisque, faisant preuve de sagacité, d’un fin esprit de discernement, l’apanage, cher ami lecteur, d’une partie infime de vos semblables, pourtant auréolés d’une réputation glorieuse de race dite « supérieure », et que grâce à cette clairvoyance, vous avez ,selon toute vraisemblance, deviné, à défaut de la démasquer complètement, quelle serait la «  mystérieuse  » identité de votre narrateur, j’ai la prétention d’affirmer, en mon nom propre associé à ma qualité d’éminent descendant fleurissant notre arbre généalogique fructueux commun, que nous nous devons de faire preuve d’un devoir de mémoire, sinon d’une mission, en perpétuant la souvenance de notre engeance séculaire de Catus angorensis déjà dépeinte en son temps, au Siècle des Lumières, par l’honorable naturaliste Carl Von Linné. Longue dynastie d’Angoras turcs détentrice d’un lustre incomparable, en l’occurrence, auprès de laquelle, hélas, plane l’ombre de l’extinction d’illustres lignées, au profit de sujets créés de toute pièce, et qui ne redoutent pas les malheureux, de se compromettre dans des affaires douteuses menaçant leur genre, les conduisant à sombrer dans des mésalliances de mauvais goût, initiées par des aventuriers de la félinotechnie planétaire, rivalisant de défis les uns les autres, constamment en surenchère d’originalités et en quête de novations exotiques inassouvies, imbus de titres honorifiques qu’ils convoitent (pour ne pas dire quémandent) avec délectation, censés les gratifier pour tant de mérites et de merveilleux dévouement altruiste !!!

                        Notez que de notre côté, nous n’aspirons pour rien au monde à partir dans des combats fratricides entre membres respectables de notre peuple, appartenant dans son ensemble, à la grande famille des Félidés !

                       Non, montrons nous plutôt fidèles à la majestueuse essence que nous représentons, en faisant montre d’une once  de tolérance, d’un fair play de gentleman, en adéquation de notre rang, et soyons seulement armé d’une conscience fondamentale : assumer le rôle qu’il nous reste à jouer dans un avenir imminent, en filiation étroite avec la «  charge historique  » que nous avons tenue naguère, qui consistait en quelque sorte à remplir une fonction d’ambassadeur, à l’instar de vénérables aînés dont la réputation n’est plus à assurer et qui ont connu une destinée opulente de héros, n’ayons pas peur du mot, personnages venus de contrées légendaires dispensatrices de rêve, évoquant la luxuriance passée de l’Empire byzantin, des splendeurs léguées par le règne de Soliman le Magnifique, à l’heure où, protégés par d’épaisses murailles des palais Ottomans du sultan, nous nous plaisions, ou du moins, nos ancêtres affectionnaient, ô combien, à flâner parmi la sente verdoyante constellée d’un tapis de mille fleurs, à l’abri de ces enclos odorants pénétrés de suaves senteurs, tel le flamboyant œillet d’Iznik, (Dianthus caryophillus L, pour qui daigne parler la langue botanique !) , recueillant discrètement au détour d’un bassin, les confidences mélancoliques des belles captives désœuvrées, hantant le sérail de leur seigneur et maître, l’implacable padischah

                       C’est ainsi que, nimbée d’ une gloire sans pareille, une pléiade de nos anciens découvrit la « vieille Europe » et ses cours royales, sachant conquérir par ses charmes ineffables, maintes influentes personnalités, siégeant au sein des appartements privés de Louis XV, de la reine Marie-Antoinette, sans omettre le Cardinal de Richelieu, un inconditionnel de nos attraits, bref, ces protagonistes du passé contribuant fortement à notre rayonnement en nous inscrivant de cette manière, dans les chroniques d’un autrefois révolu, nous remémore à quel point, nos aïeux furent chéris, fleurons fétiches jouissant de leur suprématie avec jubilation, pouvant s’enorgueillir, les saisons effeuillées, de compter au nombre de leurs admirateurs, l’amant fervent d’Aziyadé  et compagnon de prédilection du sombre Amilcar  [3], désormais converti à notre culte d’insoumis, comme en témoigne de manière pérenne, le pinceau du flamboyant Douanier Rousseau, ayant immortalisé l’auteur de Madame Chrysanthème et de Pécheur d’Islande  en présence d’un aimable devancier coreligionnaire, Angora turc !

                      Outre cette parenthèse incontournable à inscrire en exergue de notre biographie, qui ne se veut en aucun cas ici une page d’histoire, puisque trop succinctement ébauchée, votre serviteur, j’entends sa Seigneurie Oncle Cyrus, ne soyons pas faussement discret, se devait de vous transmettre une autre source de félicité, le comblant au plus haut point, étant donné, qu’il lui a fallu jadis, renoncer à courtiser quelques beautés fatales impériales en vocalisant de sa voix de velours moult mélopées miaulesques chargées d’envoûter une palette de frais minois, « souris » avec lesquelles, notre don juan en germe, aurait certes, ardemment effeuillé la marguerite, concédons le en toute impudeur, avant de convoler en justes noces…non-conformistes.

                      Donc, contraint et forcé d’abandonner ces ravissantes frimousses, à d’authentiques matous en pleine possession de leurs moyens viriles de reproducteurs patentés (ne devenons pas graveleux, que diantre !), faisant à tout jamais, vœu de chasteté, de célibat, en similitude de saints dévots dominicains de l’abbaye de Cîteaux (que voulez-vous, nul n’est parfait ici bas !), c’est non dépourvu d’une grande émotion, de trémolos dans la gorge, que je tiens à vous annoncer, ô surprise, cette excellente nouvelle, véritable baume de jouvence : la relève de notre sang bleu est pour lors assurée, ayant enfin la quasi certitude que notre beau lignage ne s’éteindra pas avec moi, par un manque de phérormones, de fécondité, indissociables de mon anatomie de parfait innocent, resté dans l’ignorance absolue des plaisirs de la chair !!!

                       Effectivement, il me tarde de communiquer à la terre entière, l’évènement majeur de la semaine (que dis-je du mois, non, plutôt de l’année ! ) revêtant la tournure d’un faire part de réjouissances destiné à être publié dans le grand monde félin ( univers non exempt de ragots et de «  paparazzo  » asservis, eux aussi, par les rédactions diverses et variées de la presse spécialisée, du genre magazines people en premier, correspondant à Gala ou notre Point de vue et Images du monde chattesque), préliminaire revêtant la forme de déclaration officieuse de fiançailles de l’une de mes nièces, la délicieuse Freyja (very very delicious, selon nos informations précises de détective à la Sherlock Homes) avec un aristocrate européen originaire du pays de Goethe (notre contribution à cette prétendue fédération), fiançailles précédant l’union future des tourtereaux, car, bien entendu, vous admettrez avec moi, qu’il ne saurait être question chez nous, de batifolages ou d’une simple amourette trahissant une quelconque légèreté d’engagement, même si, nos amours et « chatteries » libertaires iconoclastes, pétries de coquetteries, forgées de leur propre étiquette et d’un langage riche de significations complexes à décrypter aux yeux de néophytes privés de notre culture, ne voient point l’utilité d’avoir recours au cérémonial de nos voisins anglais, hérité ni plus ni moins du règne de la Reine Victoria, parait- il, pompe méticuleusement réglée à la lettre, y compris le sacro saint office liturgique célébré en la cathédrale de Westminster, par l’archevêque de Canterburry en personne !!!



12272790053?profile=originalUn modèle d'épousailles en grande pompe selon la plus pure tradition


                      Accordailles, qui sans conteste, ne sauraient tarder à présent, si l’on adhère aux ouï dire d’une certaine marieuse poitevine (mère nourricière humaine, fondatrice de l’Arc de lune) instigatrice de la romance. À moins d’un curieux caprice de l’un des acteurs de l’intrigue qui viendrait contrarier la dite romance… Affaire à suivre !!!

                       Ainsi, en postlude à notre entretien, permettez moi de solliciter auprès de vous, cher ami lecteur, une faveur, en vous demandant de vous joindre à notre fratrie recomposée en trio, évoluant au sein d’une atmosphère harmonieuse, voire idyllique, soit dit en passant, dans la pure intention que nous puissions à l’unisson nous féliciter de ce mariage princier du siècle, défrayant la chronique du courrier du cœur… (Les Grimaldi et autres cousinages d’altesses royales sérénissimes, Prince de Galles et compagnie, n’ont qu’à bien se tenir ! ) n’ayant rien, mais alors absolument rien du tout, à envier à ceux magnifiés chez ces étrangers d’Hominiens (ces chers Deux pattes, suivant une expression imagée de Colette), si friands de ce style de cérémonies et de traditions mondaines en tout genre, que cela en frôle l’écœurement !

                     Veuillez, je vous prie, accepter mes salutations les plus cordiales, foi de distingué Cyrus de Sainte Sophie de Constantinople des rives du Bosphore, soit mille et une sincères pattes de velours, de la part de votre serviteur, éminence grise ou parrain spirituel de ces messieurs à longues vibrisses de la maisonnée, constituée, outre de moi même, de Florestan, ce rare et délicieux Petit Prince, et d'un second allié, notre radieux benjamin de Norvégien, Lord Finley  du Domaine d’Elgar, que nous avons baptisé, de Petit Poucet, vous comprendrez aisément pourquoi !

                      Sans oublier, la sœurette de notre farfadet, le junior de cette « turquerie  » non dénuée de tempérament ,demoiselle Fantine, quitte à me répéter, également ma parente, authentique anti- dépresseur à elle toute seule, drolatique « feu follet », (l’équivalent en tous points de la diane chasseresse des mortels), regorgeant de cocasseries et que, malheureusement, je n’ai fait qu’entrevoir par clichés photographiques interposés, ce qui est terriblement frustrant, vous en conviendrez avec moi !

Félinement vôtre,

CYRUS de Sainte Sophie de Constantinople des Rives du Bosphore ,

dit le Prince Noir.


Post scriptum :

                  

                    Peut être, les évènements annoncés tant attendus nous accorderont-ils l’opportunité de poursuivre ces prémices d’échange, donnant de ce fait, une suite à cet épisode, si, toutefois, bienveillant, notre calendrier, non pas  de chrétien Grégorien, mais de mécréant invétéré, nous en laisse le loisir ? Faisons un tant soit peu confiance à la Providence, et tâchons de cultiver la pensée positive, à défaut d’une «  petite fleur bleue  » gage du souvenir, ce qui serait à mon sens, prématuré, «  Myosotis  » traduisant en bon français littéraire raffiné, usant de métaphore, l’invocation suivante :

                   Ne m’oubliez pas  ou Ne m’oblié mie  [4] en vieux français !



[1] : Évocation de l’écrivain tourangeau François Rabelais à qui nous devons cette célèbre formule…

[2] : En référence à la figure de Jean Cocteau.

[3] : Allusion à la tonalité noire de jais  de la fourrure portée par  ce personnage phare de ma race.

[4] : Depuis le Bas Moyen Age français du Prince poète Charles d’Orléans, cette humble fleurette n’a eu de cesse d’enluminer la poésie de son parfum  mélancolique, vivant, outre cette faste ère médiévale, la quintessence de son langage métaphorique à l’époque Romantique, comme en témoigne  J.W. Goethe au sein de ses recueils versifiés ;



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               Contes coquins d’Algérie, un spectacle de et par Fahem Abes  au théâtre littéraire de la Clarencière

                   Fenêtre ouverte sur la Kabylie, Fahem Abes nous a récité hier soir avec humour un délicieux chapelet de contes érotiques venus de la tradition orale de son pays. Le point de vue est souvent masculin.  Il a refusé tout décor, il y a  juste un rideau noir qui drape le fond de la scène. Le conteur, en pantalon et chemise noire occidentale, joue le masque neutre et va faire éclore tout un monde imaginaire et malicieux dans une langue qui égrène un français académique et d’exquis vocables berbères aussitôt traduits.

                  Entre les contes à multiples tiroirs il rejoint le bord de la fenêtre de briques blanches dans le rideau et esquisse quelques notes de flûte, seul élément qui évoquera l’instrument du plaisir masculin. On voyage de royaumes en villages, en bord de mer. On rencontre poissons, crabes, lézards, serpents  et herbes magiques. Un curieux  instrument de taille impressionnante faisant office de ceinture, de manteau, de turban, un coffre magique empli de silence et une petite souris aussi maline qu’un chat!


                Shéhérazade masculin, le conteur se saisit des mille et un contes kabyles pour nous faire apprécier sa culture algérienne. « Sortir ces contes de l'oubli, les porter à la lumière, les faire entendre, les partager était pour moi un défi, mais c'est avant tout une contribution certes modeste, mais ô combien importante aux festivités qui en 2012 célébreront les 50 ans d''indépendance de l'Algérie. Importante car à travers ces contes coquins, c'est une autre Algérie qui se découvre. Une Algérie suave, drôle, épicée, irrévérencieuse, libre de paroles, chaude, sexuelle, féministe, une Algérie amoureuse. Porter et vivre le partage de cette Algérie-là est un réel plaisir. »

 

               L e Shéhérazade au pipeau volubile nous fait voyager au pays de la montagne de vérité  vexée et vaincue par les ruses d’une femme, au pays des ogres terrassés, de l’amour qui arrive toujours à ses fins, du plaisir épicé que l’on donne, version masculine.

C’est sobre, délicat, l’air de ne pas y toucher, rien de lascif, pétillant d’humour. On le croirait en train de déclamer des contes coquins lors d’un dîner, parlant à mots poétiques et voilés de la chose.  Le cadre du conte permet de décapiter les hommes qui ne satisfont pas les femmes, aux amants de berner les maris, aux hommes de n’avoir pour tout travail que l’amour.

On n’imagine  pas ce spectacle autre part que chez Fabienne, à la Clarencière,  charmant petit lieu bruxellois intime et vibrant. On sort de l’époque, on rentre dans un temps immémorial où le ciel brille nuit et jour. On se complait dans une vivacité de ton, une gestuelle de scène étourdissante, et un voyage dans les désirs et les phantasmes amoureux où lune et soleil se partagent le plaisir.  

 

du 10 au 18 février 2012 http://www.laclarenciere.be/

 extraits:

http://www.fahemabes.com/



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Le Grand Retour de Boris S.  de Serge Kribus né à Bruxelles en 1962, a raflé de nombreux prix : le Prix Beaumarchais, le Prix de la Critique, le Prix de la Francophonie de la SACD, le Prix Lucien Barrière et enfin, une nomination aux Molières en 2001. La  mise en scène du Grand Retour de Boris S. par Valérie Lemaître a été présentée au public du Festival de Théâtre de Spa en août 2011.

 

Boris, le père joué par Alexandre Von Sivers, vieux comédien veuf et malicieux, débarque chez son fils Henri, joué par Xavier Campion qui a d’autres chats à fouetter. En l’occurrence il  est en plein désarroi, il a perdu son travail et sa femme l'a quitté. Que faire de ses enfants ?   Il est à bout de nerfs, emporté, presque violent.  

On vient de proposer à son père de jouer « Le Roi Lear » de Shakespeare. Vrai ? Faux ? Comédie qu’il se joue dans la comédie de la vie ? Chant du cygne ?  Boris : « Le théâtre ne fait pas semblant, moi oui !» Ne fait-il pas tour à tour  semblant de rester, de partir ? Fait-il semblant de répéter ou fabrique-t-il une nouvelle pièce qui dira vrai? Jeu de chat et de souris ?  Est-il fou comme le père de Cordélia : « dis-moi comment tu m’aimes ?»

Les deux hommes sont  tous deux prénommés Spielman : joueur en français. Dans quelle pièce joue-t-on ? Tous deux sont  juifs. Ils n'ont jamais su vraiment se parler car tout  les sépare, y compris la culture juive, un poids culturel qui écrase « le petit ». Boris : « si on se souvient pas, qui va le faire ? « On se bat pour ne pas oublier ! »  Henri : « si tout le monde s’effaçait, il y aurait un peu plus de place pour chacun ! » Il y a une justesse de ton et d’observation extraordinaires, les dialogues enfin établis sont d’une vérité rare. On assiste à un family shock fracassant. Au cours de leurs assauts, de leurs bouderies et de leurs joutes de pouvoir, tous deux se lâchent enfin avec une sincérité qui n’a plus rien des fuites et des  faux-semblants. Les reproches du fils pleuvent. La colère du père gronde, mais une nouvelle complicité père – fils se construit sous nos yeux,  de façon durable. Chacun  a enfin parlé pour « dire ». De l’humble aveu des faiblesses et de la peur panique de décevoir,  éclôt l’aveu de la tendresse mutuelle pour l’autre. Ce soir-là, devant un immense mur de lamentations couleur argile, percé d’une seule issue,  à force de jeu de chat perché et de fulgurances de sensibilités à fleur de peau, ayant, comme dans le roi Lear, tous deux touché le fond,  ils vont apprendre da à se découvrir, se reconnaître et se  comprendre vraiment. A la question évidente de l’identité dans le roi Lear, « Qui suis-je par rapport aux autres, qui suis-je pour les autres ? » Henri découvre qu’il est «  un fils qui sait pas comment t’aimer ». Et le père pourrait en dire tout  autant. Spectacle terriblement touchant. Devant le rien et au cœur du dénuement, la seule issue, c’est l’amour.  

 

-- Serge Kribus a délibérément choisi des extraits lourds de sens. Tout d’abord, lorsque Boris demande à Henri de l’aide pour répéter. Il s’agit de la scène où c’est au tour Cordélia de déclarer son amour à son père.

BORIS : A présent, notre joie, et non pas la moindre pour être la dernière, vous,

Cordélia, que saurez-vous dire pour gagner un tiers plus opulent que celui de vos

soeurs ? Parlez.

HENRI : Rien, monseigneur.

BORIS: Rien ?

HENRI : Rien.

BORIS : Rien ne sortira de rien, parlez donc.

HENRI : Infortunée que je suis, je ne puis hausser mon coeur jusqu’à ma bouche,

j’aime Votre Majesté comme le veut mon lien, ni plus, ni moins.

BORIS : Comment Cordélia, amendez un peu votre discours, de crainte de ruiner

votre fortune.

HENRI : Mon bon seigneur, vous m’avez conçue, élevée, aimée, je vous rends en

retour ces devoirs comme il sied, vous obéis et grandement vous honore.

BORIS : Ton cœur est-il dans ce discours ?

HENRI : Oui, mon bon seigneur.

BORIS : Si jeune et si insensible.

HENRI : Si jeune, monseigneur, et si vraie.

BORIS : Soit, que ta véracité soit donc ta dot, car par le rayonnement sacré du soleil,

par l’influence des globes qui nous font exister et cesser d’être, j’abjure ici tout souci

paternel, toute parenté, tout lien de sang, et désormais te tiens pour toujours

étrangère à mon cœur et à moi.

 

A la fin de la pièce, à plusieurs reprises, Boris entonne une réplique de Shakespeare.

« Soufflez, vents, à crever vos joues, faites rage, soufflez, et toi, tonnerre, grand

ébranleur, aplatis l’épaisse rotondité du monde, et disperse d’un seul coup tous les

germes qui font l’homme ingrat. »

Ce cri lancé par Lear au ciel trahit son humanité, sa mortalité, cachées derrière la couronne de Roi tout puissant. La tempête efface l’aveuglement, remet en place la raison. Lear sera ensuite prêt à affronter sa rencontre avec lui-même. De même, chez Kribus, le calme revient après la « tempête » finale. Et les deux protagonistes retrouvent leurs chemins après ces retrouvailles tumultueuses… --

(extrait du dossier pédagogique)

De : Serge Kribus
Mise en scène : Valérie Lemaître
Avec Xavier Campion, Alexandre von Sivers

Jusqu'au 12 février 2012

http://www.atjv.be/fr/saison/detail/index.php?spectacleID=472

 

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appel européen à la tolérance (théâtre)

L'extrême droite dirige le Nouveau Théâtre à Budapest

Jean-Daniel Magnin | Théâtre du Rond-Point

En octobre dernier, deux personnalités d'extrême droite ont été nommées à la direction du Nouveau Théâtre de Budapest. Elles entrent en fonction ce 1er février. Un appel européen à la tolérance sera lu le soir même dans de nombreux théâtres en Europe, et bien sûr au Théâtre du Rond-Point.


Un personnage tient le drapeau hongrois (Vents contraires)

Imaginez Jean-Marie Le Pen codirigeant le Théâtre du Rond-Point avec un artiste d'extrême droite... C'est ce qui vient d'arriver à Budapest. Le Fidesz-Union civique hongroise du président Viktor Orban poursuit sa révolution culturelle contre « l'hégémonie libérale maladive » en nommant à la tête d'un théâtre de Budapest György Dörner, artiste aux sympathies notoires avec le Parti de la justice hongroise et de la vie (Miep) d'extrême droite, qui ne cache pas ses opinions xénophobes et antisémites.

Pourtant l'ancien directeur du Nouveau Théâtre, István Marta, avait recueilli la majorité des voix pour ce poste. L'émoi dans la profession et ce qui reste d'opposition a redoublé quand Dörner a choisi comme administrateur István Csurka, 77 ans, le président du Miep en personne, aujourd'hui retiré de la politique.

Il faut savoir que si Csurka, celui qu'on appelait le « Le Pen des Carpathes », n'édite pas des fanfares militaires, il écrit des pièces de théâtre qui ne sont jamais jouées. Avec lui Ubu administre un théâtre... bel exemple d'autogestion à la hongroise.

L'appel d'un clown

Dernière nouvelle confiée par nos informateurs de Budapest : une semaine avant leur prise fonction le 1er février, les deux nouveaux directeurs n'avaient toujours pas de programmation pour le mois de... mars suivant !

Voici l'appel lancé de Vienne par l'auteur, comédien et clown Markus Kupferblum, directeur de la compagnie Totales Theater, et de nombreux autres metteurs en scène et acteurs en Europe :

« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, cher public, voici un memorandum qui sera lu aujourd'hui dans la plupart des théâtres européens, dans la langue du pays, avant chaque spectacle.

Nous sommes aujourd'hui le 1er février 2012. Aujourd'hui-même, à Budapest, un des plus importants théâtres de la ville passe sous la direction de deux personnes qui ont depuis plusieurs années publiquement fait leurs des vues d'extrême droite. Ils ont personnellement publié des pamphlets antisémites, anti-Tziganes, des écrits racistes. A partir d'aujourd'hui, ils seront directeurs d'un théâtre subventionné par les fonds publics dans une capitale européenne. Ceci brise un tabou.

Mais plutôt que d'utiliser cette rupture comme une nouvelle occasion de condamner Budapest, pourquoi ne pas nous engager, dans nos pays respectifs, dans nos vies, pour la tolérance, pour la diversité et pour la solidarité avec les membres les plus faibles de notre société ?

Nous sommes atterrés par le fait que des forces politiques, dans beaucoup de pays européens, promeuvent la haine, le mépris et la jalousie entre les peuples.

Notre intention, dans notre travail théâtral, est de dépasser les facteurs de division dans nos sociétés, pour éveiller la curiosité et aiguiser les sens du public vers les évidences sociétales – au nom du bien commun de toutes les personnes, au nom de la paix et de la liberté en Europe.

Après tout, nous autres humains sommes tous libres et égaux en dignité et en droits, nous sommes tous citoyens d'un seul et même monde.

Nous sommes aujourd'hui le 1er février 2012. Rassemblons-nous pour célébrer aujourd'hui la première journée du Théâtre européen pour la tolérance.

Markus Kupferblum »

 

source: http://www.rue89.com/comment/2886471

 

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Concert d'András Schiff et la Cappella Andrea Barca

Mardi 31 janvier à 20h00, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles

Le très célèbre pianiste hongrois András Schiff, à la tête de sa Cappella Andrea Barca (traduction italienne de son patronyme), propose le Concerto n° 9 d’un Mozart encore jeune qui écrivit l’un de ses plus beaux opus et le Concerto n° 5 de Beethoven, l’une des œuvres les plus marquantes de l’histoire du concerto pour piano. En prime, la Cappella Andrea Barca interprète la Deuxième Symphonie de Schubert, une œuvre de jeunesse dont l’écriture demeure encore influencée par celle de Haydn et de Mozart. 

Programme exquis. Interprétation formelle parfaite.  Le public fut démesurément heureux de tant de talent, de nuance dans la nuance, de ciselage parfait, de sculpture musicale presque miraculeuse. Andras Schiff bondit sur son piano pour jouer, à le voir on le croirait transfiguré. A la limite de l’emphase. Les musiciens dociles  l’accompagnent dans son rêve harmonique. Le pianiste égrène le cristal et les météorites. Les notes semblent jaillir de ses doigts alors qu’il effleure à peine les touches. Ange et démon tout à la fois, les reliefs musicaux sont de qualité exceptionnelle. Une leçon d’architecture musicale. Qu’il s’agisse d’un pont du diable ou d’une cathédrale, tout se tient comme par merveille. Pas une fausse note ne se cache derrière le moindre pilier. Lorsqu’il n’est pas sollicité par son piano, Andras Schiff se relève et se dresse comme chef d’orchestre belliqueux face à l’orchestre mais exposant régulièrement  son profil  de figure musicale légendaire au public. Jusqu’au couac. Pas celui d’un musicien. Ni celui d’un homme du monde. Un Mr. Hyde s’est soudainement révélé.  A la fin du morceau, énervé peut-être par les bruits de la salle, il s’offense grossièrement, du poing et du coude, de la toux du public d’hiver, pour ensuite - du jamais vu -  insulter devant tout le monde la deuxième violon japonaise avec les mêmes gestes déplacés, pour une raison connue de lui seul. C’est inadmissible. Tant de malséance étonne dans si beau programme. Faut-il rappeler ses propres paroles ?  `J'avais toujours rêvé de fonder un orchestre avec mes meilleurs amis. Pour faire de la musique, le premier critère est la qualité musicale, mais la sympathie est à peu près aussi importante: il faut avoir du plaisir à être ensemble.’ Cette immense fausse note, (révélatrice du personnage?) nous a donné un frisson persistant et glacé qui sut gâcher la promesse d’une si belle soirée.  

 

Andras Schiff piano, direction - Cappella Andrea Barca

Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour piano et orchestre n° 9, KV 271, "Jeunehomme"
Franz Schubert, Symphonie n° 2, D 125
Ludwig van Beethoven, Concerto pour piano et orchestre n° 5, op. 73, "L'Empereur"

 

 

 

 

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"J’ai quinze ans et demi, il n’y a pas de saisons dans ce pays-là, nous sommes dans une saison unique, chaude, monotone, nous sommes dans la longue zone chaude de la terre, pas de printemps, pas de renouveau."

 [...]

Ce texte marquant et inoubliable de Marguerite Duras est un  défi  de taille pour la jeune Sarah Fiorido, seule en scène au théâtre du Grand Midi.

« Très vite dans ma vie, il a été trop tard ! » L’Indochine des années 30. Elle est blanche, elle a quinze ans, des nattes sages, une robe sac en soie grège cerclée d’une ceinture, des yeux  de braise, un visage de madone et acceptera avec un certain  goût de la perversité,  la cigarette anglaise d’un chinois de deux fois son âge et  qui roule en limousine noire. La perversité, seule arme sans doute contre la douleur ?  Derrière la trame de cet amour précoce, déterminant et inachevé à jamais,  Marguerite Duras évoque en filigrane une douleur pour l’éternité. Cette douleur plonge ses racines dans  la violence et les souffrances liées à  son histoire familiale. L’absence de père, les déboires économiques de la famille, la  brutalité, la violence  du frère aîné qui vole la mère et les domestiques et  se complait dans les fumeries d’opium.  Ajoutez l’amour qu’elle voue à sa mère  mais aussi l’insuffisance de celle-ci, l'adoration pour le petit frère et la douleur de sa perte. « Comment ai-je pu aller jusqu’au bout de l’interdit de ma mère ?» se demande-t-elle. Seule l’écriture sera libératoire.

 

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L’amant, dont la servilité est l'argent de son père, est incapable d’imposer son histoire d’amour. Son père, profondément raciste, misogyne peut-être, est une   figure  tutélaire omnipotente. « Pas de mariage possible avec la petite prostituée (... tuée) blanche du poste de Sadec.» Sadec-la-sadique.

La comédienne au visage très mobile virevolte avec art dans la  narration éclatée en  «je» et «il» et «elle» et se retrouve avec grande maîtrise dans ce labyrinthe de points de vue. Sur quelques mètres carrés, dans un décor peu élaboré, elle suggère, transporte en Indochine, crée des images, vit une passion dans tous les sens du terme, raconte avec beaucoup de pudeur la découverte du plaisir physique et ses ébats aux heures de lycée. L’interprétation de la comédienne est juste, bien que légèrement dérangeante. La jeune amante est  froide, résolue à quitter celui qui, entravé par le pouvoir paternel, souffre en l’aimant comme il n’a jamais aimé. Elle est résignée et ne veut rien laisser paraître. Fière aussi de ne pas montrer ses larmes qui coulent, intarissables, sur le paquebot qui l’emporte vers l’Europe. Regards de la comédienne et texte sont bouleversants. « Elle retrouve seulement maintenant l’amour perdu comme de l’eau dans le sable et qu’elle n’aurait pas vu,» grâce à une valse de Chopin qui se répand dans le paquebot.

 

http://www.xltheatredugrandmidi.be/

 

Jusqu'au 4 février 2012

Sur les traces de Marguerite: http://belleindochine.free.fr/DurasAmant.htm

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Concert d’hiver BRUSSELS PHILHARMONIC ORCHESTRA (BPHO) au Conservatoire Royal de Bruxelles, le 28 janvier 2012

 

Finlandia, Op 26 de SIBELIUS, Concerto pour piano Op 16 de GRIEG,

Musique de table de ROSENTHAL - Danse macabre de SAINT - SAËNS, España de

CHABRIER

en soliste : Eliane REYES – piano.

Direction : Roger BAUSIER, Directeur musical et chef permanent du BPHO & Professeur honoraire au Conservatoire Royal de Bruxelles

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Eliane Reyes : une compatriote bouleversante a joué hier soir le magnifique concerto pour piano en la mineur de Grieg Op, 16 au Conservatoire de Bruxelles faisant salle comble. Née à Verviers en 1977, Eliane Reyes commence le piano avec sa mère et donne son premier récital à 5 ans à l’issue duquel elle reçoit une distinction des mains de Jörg Demus.

Ses études l’ont menée à la fréquentation régulière de grands maîtres qui l’ont prise sous leur aile depuis l’âge de dix ans où elle rencontre Gyorgy Cziffra, jusqu’à Vladimir Ashkenazy à l’âge de 20 ans, en passant par Martha Argerich, Michel Béroff, Brigitte Engerer, Hans Leygraf, Jacques Rouvier, Jean-Claude Vanden Eynden et Alan Weiss.

Pendant cette période où elle a également le privilège de jouer aux masterclasses de Paul Badura-Skoda, Abdel-Rahman El Bacha, Murray Perahia et Gyorgy Sebök, elle suivra un cursus au sein des institutions européennes parmi les plus prestigieuses – Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (3e cycle), Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles, la « Chapelle Musicale Reine Elisabeth » ,Hochschule der Künste de Berlin et Mozarteum de Salzbourg, dont elle sortira avec les plus hautes récompenses.

« Rising Star » en 2010-2011, elle vient d’achever avec Lorenzo Gatto, l’autre « Rising Star », une tournée européenne très remarquée. Eliane Reyes vient d’enregistrer, chez Naxos, en première mondiale, les 24 Intermezzi d’Alexandre Tansman, compositeur polonais peu connu, grand ami de Stravinsky, de la reine Elisabeth de Belgique et membre de l’Académie royale de Belgique.

La prestation qu’elle nous a offerte ce 28 janvier 2012, accompagnée par le Brussels Philarmonic Orchestra sous la direction de Roger Bausier  était pétrie de grâce, d’élégance, et de fougue tout à la fois. De ses mains elle semble transformer le  clavier en être sensible. Le visage d’ange est tout émotion et plaisir de la musique dans l’Adagio du concerto pour piano en la mineur de Grieg Op, 16. Un long envoûtement de l’orchestre va faire éclore le pépiement romantique de la pianiste.  Des esquisses de rythmes contemporains nous jettent dans une sorte de blues dont les dernières notes se propagent comme un immense rond dans l’eau. L’Allegretto moderato final témoignera d’une grande tonicité, de vigueur et d’entrain. Tour à tour les hululements des bois feront place au thème principal repris par la pianiste en  échos merveilleux. Si les cors donnent l’éveil de l’énergie vitale, encore et encore la douceur s’invitera sur le clavier pour terminer en beauté spectaculaire avec le déploiement des cuivres et les derniers mots chuchotés du piano-vedette.

A l’ouverture du concert nous avons écouté le BPHO exécuter une splendide interprétation de Finlandia, Op, 26 de Jean Sibelius, car le voyage musical de ce concert d’hiver du BPHO devait nous faire parcourir l’Europe, du Nord au Sud, avec des œuvres de Sibelius, Grieg, Rosenthal, Saint Saëns et Chabrier. La danse macabre de Saint Saëns avec l’excellente Anna Drzwiecka au violon fut elle aussi particulièrement applaudie : c’est brillant, fracassant, net… puis surgit un souffle et tout se dissout !  Le Brussels Philarmonic Orchestra de grande ampleur – plus de 130 jeunes professionnels – et on ne peut plus vaillant,  nous a livré une palette de musiques très variées, dans un flot d’énergie et d’enthousiasme juvénile et de cadences vibrantes. Les instruments étaient lâchés : harpe, piano celesta, neuf musiciens aux percussions, Eric Pollet au tuba. Tous vents dehors, l’armée des cordes n’était pas en reste pour nous gratifier d’une soirée musicale d’exception.

 

Qui dit concert d’hiver, dit concert de printemps avec la soliste espagnole Ana Maria Badia (violon)  le 24 mars 2012. Au programme,  des œuvres de Rossini (ouverture Guillaume Tell, concerto pour violon en ré mineur), Sibelius et Peter Scheck.  Soyez au rendez-vous! Le Conservatoire de Bruxelles est un lieu magique où l’on resterait bien jusqu’au chant du coq!

http://www.bpho.be/

 

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administrateur théâtres

 I Solisti del Vento, Vanden Eynden

Vendredi 27.01.2012 20:00

Conservatoire Royal de Bruxelles

 

Jean-Claude Vanden Eynden piano - I Solisti del Vento

Bohuslav Martinu, Sextuor pour vents et piano, H 174 (flûte, hautbois, clarinette, deux bassons et piano)
Ludwig van Beethoven
Sonate pour piano n° 8, op. 13, "Pathétique"


Alexandre Tansman 6 intermezzi, 4 Impressions (2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes et 2 bassons)

Sonate pour piano n° 8, op. 13, Pathétique (arr. Druzecky, pour vents et contrebasse)

  

Vents d’est, vent d’ouest : une rencontre. Sous le titre d’ « Impressions pathétiques », I Solisti del Vento et Jean-Claude Vanden Eynden ont présenté  un programme très original devant un public d’habitués des salles de concert. Difficile sans doute de réunir une plus grande affluence, ce concert étant placé le surlendemain  de celui de Martha Argerich, à deux pas du dimanche de Brendel et du concert du célèbre pianiste hongrois András Schiff, à la tête de sa Cappella Andrea Barca le 31 janvier au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Ce concert nous a donné l’occasion de découvrir le grand compositeur tchèque Bohuslav Martinu et son Sextuor pour vents et piano, H 174 et des œuvres d’Alexandre Tansman ainsi que la récriture très convaincante de la Sonate « pathétique » par un contemporain de Beethoven : Jiry Druzecky.

En ouverture on reconnait vite une ambiance jazzy dans cette composition écrite à Paris en 1929 par Bohuslav Martinu. Il fut en effet une figure importante de L’Ecole de Paris (Poulenc, Honegger, Milhaud), fréquentant  le groupe des six, comme le nommait Jean Cocteau.  Quatre mouvements. Après les joyeuses sonorités fruitées du prélude, l’adagio met en lumière la souplesse de la flûte et les notes basses du clavier. Suit un bavardage jazzy de la flûte et du piano seul, le ton est badin et la note finale un joli clin d’œil. Rythme de claquettes …dans  un blues du genre divertissement. La fin au rythme marqué s’amuse en exploitant le canon. 

 

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C’est une interprétation nuancée, à grande précision de frappe et variété des phrasés que nous offre J.C. Vanden  Eynden dans « la pathétique » de Beethoven. Plainte et supplication sont enchâssées dans le grave initial qui réapparaît à plusieurs moments. J.C. Vanden  Eynden tend l’oreille comme pour écouter les modulations délicates de l’andante cantabile qui fait  appel à la tendresse personnifiée. Cela contraste avec l’allegro impétueux et pétillant du dernier mouvement.  Le public hélas trop peu nombreux,  rend hommage à son impérial pianiste, maître de la dynamique fine et  nuancée.

  

Passons à la découverte des 6 intermezzi et 4 impressions d’Alexandre Tansman, compositeur né en Pologne, qui se lia d’amitié  avec Stravinski et Ravel lorsqu’il s’installa à Paris. Comme Martinu il fit partie de l’Ecole de Paris. A la seconde guerre mondiale, il gagna les Etats-Unis, où il dédicaça un concerto à Charlie Chaplin et où il écrivit des musiques de film. Dans ces petites pièces bien ciselées on retrouve tour à tour de l’invention agreste, des élans fougueux, des plages de bonheur simple, quitte à s’engouffrer subitement dans une ruée vers l’or. L’invitation à la rêverie fait place au désordre amoureux et dans les quatre impressions s’égrènent prélude, invention, nocturne et burlesque.

 

  I Solisti del Vento, ensemble belge créé en 1991, nous a ravis par ses sonorités riches, miroitantes, humoristiques sous la direction du basson Francis Pollet. Debout, ils forment une ronde inventive qui convoque tous les vents avec fluidité et sensibilité pour incarner autrement, mais de façon très intéressante, la belle sonate de Beethoven. Difficile de ne pas succomber à leur charme.

 

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