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L'autre rive



L
e clapotis frappe la frêle embarcation,

L'autre rive tranquille paraît lointaine.
Au pied de la blancheur des éternels monts
Le soleil baigne la Création humaine.

La barque traverse avec des cliquetis
Un tapis vert ensemencé de nénuphars.
Quelques gouttes d'eau jetées vers l'infini
Poudrent des masques rieurs dénués de fard.

L'autre rive s'approche grace aux rames,
Des êtres lèvent les bras, des petits, des dames ;
Terre sans visage fantoche qui attend
Le calme ramage du flux des pénitents.

La barque glisse lente, entre sans lustre,
Un puissant halo évente une plage.
Derrière, tout au delà des fleurs lacustres
Des verres falots habillent les voyages...

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Madame Badiou, mon idole

Songerie

Lycéenne de douze ans,
Je contemplais une dame
Dont l'élégance et le talent
De bonheur emplissaient mon âme.

L'enchanteresse au regard bleu
Qui offrait de la poésie,
Créait un monde fabuleux,
Émouvant, plein de fantaisies.

Elle avait l'art du beau-parler,
Un incomparable héritage.
Prenait plaisir à révéler
Ce qui ravit dans le langage.

Je lui écrivis un poème,
Un candide aveu enfantin,
Pourtant d'une énergie extrême.
Bien sûr, il resta clandestin.

N'aurais pu alors deviner
La considérable importance,
Qu'eut très tôt sur ma destinée,
D'avoir reçu des références. 

J'évoque souvent sa présence,
De muse ou de très jeune fée.
Elle mit dans mon existence
Tant d'heures de félicité!

24 mars 2918

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Enseveli sous les ondes sonores,

 

entre chacun des vacillements,

 

les plis de ta robe.

 

La force des lignes apparaît.

 

Juste être là, infini regard jouant

 

en chemin les rêves de nos vies.

 

Exacte image au petit jour.

 

Gracieuses paupières et ces sillages sur l’océan.

 

Epreuve d’un élan tourné

 

vers un monde à part.

 

Cette vie si présente et le village au loin,

 

avec la nuit qui tombe,

 

hallucinée.

 

Julien Boulier    le 24 mars 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3436219511 

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Chacun son mystère , qu’il soit étrange ou musical,

 

sous les branches du grand saule ou au sommet des montagnes.

 

A le regarder de plus près,

 

il devient l’odeur des embruns

 

qui se camoufle dans un épais brouillard.

 

Le son d’une harpe sur des falaises d’Irlande.

 

En dansant, il se dévoile

 

et éclot le matin sur les pages d’un vieux grimoire.

 

Le papier jauni porte en lui les paroles d’une sombre mélopée

 

ou d’une ancienne histoire que nous racontait nos ancêtres de vive voix.

 

Il est aussi ce que nous disons au moment où on l’attend le moins.

 

Une déclaration, un souhait, une métamorphose,

 

ou simplement un chemin sinueux à travers nos paysages favoris.

 

Julien Boulier    le 23 mars 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3436170111 

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administrateur théâtres

Le 21 mars, il y a 333 ans,  naissait Jean-Sébastien Bach (1685-1750), est-ce pour cette raison que Bernard Foccroulle  présentait une magnifique programme à l’orgue ce dimanche après-midi à la philharmonie de Liège? D’aucuns disent que c’est le 31 mars, son anniversaire, d’après le  nouveau calendrier grégorien! Directeur du Festival d’Aix-en-Provence, ancien directeur du Théâtre Royal de La Monnaie, professeur d’orgue du Conservatoire Royal de Bruxelles, Bernard Foccroulle revient à ses premières amours avec un récital entièrement consacré à Jean-Sébastien Bach, dont il a enregistré l’intégrale pour orgue chez Ricercar.


Si tout musicien ne cesse de revenir à Bach, c’est que ce dernier a porté à son plus haut degré d’accomplissement toutes les formes de son temps  : cantates, préludes, chorals, sonates, fantaisies, fugues. Très jeune  le musicien prodigue  se grise d’une fougueuse exubérance musicale que l’on retrouve dans « Le prélude et fugue en mi mineur BWV 533 » majestueux qui ouvre le concert d’après-midi. Dès l’entrée, une construction brillante et ferme : des récitatifs dramatiques – il s’agit de la mise au tombeau du Christ -  des accords staccattos, de l’agilité dans les jeux de pédalier et un panneau central polyphonique lumineux. La deuxième œuvre de jeunesse présentée par Bernard Foccroule est une œuvre que Bach compose quand il avait à peine 20 ans,  un cantique de la résurrection, rapide et bondissant, aux vocalises ascendantes qui défient la mort,  pour terminer dans une glorieuse majesté. C’est la  Fantasia sopra « Christ lag in Todesbanden » BWV 718.

Ensuite on écoutera 5 des 45 chorals de « l’OrgelBüchlein » (1713-1716), des compositions de plus en plus personnelles, très courtes, centrée sur le développement d’une seule idée. Epinglons particulièrement le numéro 24 «  O MENSCH, BEWEIN DEIN SÜNDE GROSS BWV  622 » «Ô homme, pleure tes grands péchés. » Une pièce très expressive pleine de  la contrition du pécheur qui a causé la passion du Christ. Cette contrition sincère se transforme déjà en lumière et pardon même si la dernière phrase ressemble à un ultime Mea Culpa, tout-à-fait  dans l’esprit évangélique  luthérien. Et le numéro 30, « ERSTANDEN IST DER HEIL’GE CHRIST BWV 628 » « Il est ressuscité, le saint Christ. »  Ce choral est animé de la douceur de la supplication et du tutoiement de notes d’espoir, un flux de croches joyeuses. On est frappé par la souplesse, les appels dansant répétés,  l’expression d’une foi naïve qui tourne à l’exaltation joyeuse alors que la vie triomphe sur la mort.

«  La Passacaille et fugue en do mineur BWV 582 (VERS 1715) » composée de 20 variations et d’une fugue est colossale et sublime – d’après Bernard Foccroulle lui-même, qui commente le concert. Le visage de l’orgue est évidemment impassible, même illuminé du rouge de la passion, mais les sonorités ont réveillé les consciences. On se sent aspiré vers les hauteurs. On est ébloui par la splendeur musicale libérée, on participe à une Rencontre vibrante. Le rayonnement divin se mêle à une tempête d’amour. Pieds et mains  du musicien en action bourlinguent sur l’Infini. Immense et tragique. 

 Poursuivons le parcours: à Leipzig, la musique de Bach devient de plus en plus intériorisée et résume  toue la richesse de la musique depuis le Moyen-Âge. On reconnaît tout de suite les premières mesures de  « WACHET AUF, RUFT UNS DIE STIMME BWV  645 » «Réveillez-vous, la voix du veilleur nous appelle. » Il est tiré des  Chorals de Schübler (1746-1749) (BWV 645-650). Confiance, innocence dansante, tempo précis animent cette pièce emplie de légèreté. Par opposition, «  ACH BLEIB BEI UNS, HERR JESU CHRIST BWV 649 ». «Ah! Reste près de nous, Seigneur Jésus Christ. »  est parcouru de palpitations sombres, d’inquiétudes et de frissons face au crépuscule qui descend.

L’avant dernière pièce jouée par Bernard Foccroulle est « VOR DEINEN THRON TRET ICH HIERMIT » BWV 668 « Devant ton trône je vais comparaître »un choral dépouillé, sorte de testament spirituel, sérieux et méditatif,  empli  de grande sérénité où coulent les harmonies adressées à  Dieu. Il ne manque que les anges.

Le concert se clôture par la « Fantaisie et fugue en sol mineur BWV 542 (VERS 1720) » un chef-d’œuvre grandiose, où le compositeur exprime sa colère et son chagrin,  son incompréhension et son égarement devant le décès de sa première femme Maria Barbara, laissant quatre jeunes enfants.  Mais  la fugue brillante  lui fait retrouver son unité avec Dieu. On ne respire plus, on participe à une autre dimension, dans une sorte d’étourdissement spirituel. Il manque juste ici, les profonds échos des grandes cathédrales! 

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                     "Mon seul but a toujours été d'établir une musique religieuse bien réglée en l'honneur de Dieu..."

Bach : repères chronologiques 


1685. Naissance à Eisenach, en Thuringe, le
21/31 mars.
1703 (18 ans). Organiste de l’Église neuve
d’Arnstadt, il s’est déjà familiarisé avec les
compositeurs des Flandres et de l’Allemagne
du Nord, et les maîtres français.
1707 (22 ans). Organiste de l’Église Saint Blaise
de Mühlausen, il s’y affirme comme
expert en facture d’orgues et écrit ses
premières cantates.
1708 (23 ans). Organiste de la Chapelle
ducale et musicien de la Chambre de la cour
de Weimar, il bénéficie d’une réputation
d’incomparable virtuose, d’expert exigeant,
de pédagogue et de compositeur de la plus
haute qualité. Il découvre et adopte l’art des
Italiens et réalise une synthèse des styles de
son temps. C’est surtout de Weimar que date
une grande partie de ses œuvres pour orgue.
1717 (32 ans). Konzertmeister de la petite
cour de Coethen, il compose de nombreuses
œuvres de musique instrumentale.
1723 (38 ans). Cantor de Saint-Thomas et
Director Musices de la ville de Leipzig, l’un
des postes les plus importants de l’Allemagne
après celui de Hambourg, où officie son ami
Telemann. Il enseigne la musique aux élèves
de l’école, gère entièrement la musique
dans les quatre églises principales de la
ville et à l’Université (son travail consiste
à écrire ou choisir les œuvres, en trouver
et former les exécutants, les faire répéter,
etc.). Il se constitue un répertoire de quelque
300 cantates, élabore des œuvres majeures
comme L’Art de la fugue, L’Offrande musicale,
les Variations Goldberg, le 2e
Livre du Clavier
bien tempéré, les Variations canoniques…
1750 (65 ans). Meurt à Leipzig, le 28 juillet.

"Le but de la musique devrait n'être que la gloire de Dieu et le délassement des âmes."

Dimanche 18 mars 2018 - 16h00 
Durée
Env. 75'
Lieu Salle Philharmonique  Boulevard Piercot, 25-27   4000  Liège

Bernard Foccroulle

Séries
Orgue

https://www.oprl.be/fr/concerts/bernard-foccroulle#program

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Garder le goût d'agir

Soliloque

En mon état d'insouciance,
Laissant le temps suivre son cours,
Abstraitement, dans le silence,
Que vais-je saisir en ce jour?

- De la lumière, la tendresse,
Du repos, la sérénité,
Et ce bien-être qui ne cesse,
Dans la douce passivité.

Au cours de ma longue existence,
Mon histoire fut exaltante.
Dans sa phase de survivance,
Elle m'apparaît décevante.

Me faut garder le goût d'agir,
D'avoir un pouvoir sur les choses.
Non pas seulement ressentir.
En ce jour, quel choix se propose?

22 mars 2018

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Tu pourrais être celle qui, à nos yeux, nous emporte.

 

Bienfaitrice, tes cheveux ramassés sous le vent,

 

tu es la houle qui effleure les rochers.

 

Parée de longs manteaux,

 

tu es l’étoile au cœur de l’hiver

 

quand nos regards se prolongent

 

jusqu’aux formes des constellations.

 

Très chère, tu es d’emblée la terre lointaine,

 

le delta de nos espérances.

 

Tu apparais ce jour,

 

et tu demeures au cœur de nos mains,

 

cette eau qui scintille devant tes yeux.

 

Julien Boulier   le 22 mars 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3436142411

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BILAN...

 J'ai faim, j'ai froid, j'ai chaud, j'ai soif...

Et le temps passe à une cadence

Qui interpelle et qui décoiffe!

La vie est là, et c'est une chance.

Dans ce présent qui est cadeau

Laissons défiler les saisons

En observant un monde beau

Qu'il soit de miel ou de frissons...

Et si parfois les larmes coulent

Telles nécessaires exutoires

Chantons l'amour qui se déroule

Quand on n'a pas cessé d'y croire...

J'ai chaud et soif puis faim et froid

Et tout ce temps qui se balance

Il ne mérite pas notre émoi

La joie s'enroule si on y danse!

Demain est bien sans importance

Puisqu'aujourd'hui, toi tu es là

On a su saisir notre chance

Et le restant n'est que blablas...

J'ai faim, j'ai froid, j'ai chaud, j'ai soif

Et le temps passe à une cadence

Qui interpelle et qui décoiffe!

La vie est là, et c'est une chance.

J.G.

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Le projet est lancé le 28 mars 2017. J'y ai affecté les heureux talents de Gérard Adam pour mener ce projet à bonne fin.

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Le programme du premier trimestre 2018 des Rencontres Littéraires de Bruxelles est à présent établi et promet de magnifiques rencontres.
– Mardi 30 janvier, sur le thème « solitude et rencontre » : Isabelle Fable (« Noire ou bleue », éd. Audace et « Femmes en souffrance », Le Coudrier), Martine Rouhart (« La solitude des étoiles », Murmure des Soirs) et Claire Ruwet « La femme mosaïque, M.E.O.)
– Mardi 27 février, sur le thème « une histoire dans l’Histoire » : Jean-Pol Hecq (« Tea time à New Delhi », éd. Luce Wilquin), Evelyne Heuffel (« Villa Belga », M.E.O.) et Philippe Remy-Wilkin (« Lumière dans les ténèbres », éd. Samsa)
– Mardi 27 mars, sur le thème « Mon père ce héros » : Alain Berenboom (« Monsieur Optimisme », Genèse éd., Isabelle Bielecki « Les tulipes du Japon », M.E.O. et Michel Torrekens (« Papas ! », éd. Zellige)

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C'est un autre printemps!

       

                                                                   Doux ami,

J'ai caressé mes joues,
jusque sous les cernes des yeux,
attendrie, j'ai souri.
Il n'y coulera plus de larmes
ou alors des larmes de joie,
quand le rire est devenu fou.

J'ai caressé mes joues,
attendrie, j'ai souri.
C'est au printemps que je rends grâce,
en hommage à la vie,
qui chaque année s'y renouvelle.

J'ai reçu le don d'innocence.
J'accueille la beauté dans un élan de joie.
Gloria! Gloria! C'est un autre printemps!

21/3/90

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Le printemps

Comptine

 

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Le printemps, quand il nous arrive,

est attendu depuis longtemps.

Pourtant toujours il nous surprend.

 Il nous arrive dans la nuit,

et pour un temps reste tapi,

On ne sait où exactement.

 C’est que voilà, il est partout.

On le respire et on le sent.

 

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administrateur théâtres

Un concert hors gabarit : Oser le rêve !

16

MARS
20:00 - 23:30

Le Klara Festival a exhumé  des partitions fortes pour son édition 2018. Le thème était l’imagination. On sera comblés au-delà de toute mesure par ce concert d’une puissance stupéfiante donné à Bozar le 16 mars dernier.  Prefatory Action to Mysterium (1903-1915) de Scriabine, comme il est dit dans le programme, était une œuvre qui allait surpasser tout ce qui s’était fait jusqu’alors dans l’histoire musicale. Une œuvre visionnaire, radicalement messianique qui devait changer le Monde! Le rêve de Scriabine  interrompu par sa mort (1915)  fut rattrapé par le compositeur russe Alexandre Nemtin (1936-1999) qui y travailla pendant trente ans pour  le compléter en polir les innombrables facettes.

Alexander Scriabin, Mysterium

Stanislav Kochanovsky, conductor
Vadim Tsibulevsky, Konzertmeister 

Scriabine vit dans ce que l’on appelle l’automne culturel de la Russie tsariste. L’art symboliste répond au matérialisme croissant de son époque, par une nostalgie des valeurs spirituelles  et de l’unité perdue entre esprit et matière. Il y a deux mondes, comme le pensait Platon : le monde sensible que nous expérimentons, et le monde métaphysique idéal qui se cache derrière lui : là où règne le Beau, le Bien, le Vrai. En allant plus loin, le philosophe russe Vladimir Soloviev exprime l’idée que la vraie beauté née d’une idée et d’une matière qui s’interpénètrent est une force qui peut améliorer la réalité !  Ce pouvoir actif, les russes le nomment « théurgie » … Et nous : « good vibes ? », ces ondes greffées dans la beauté qui inondent et transforment ? La force transformatrice de l’art ! Et en allant plus loin encore, voilà que Scriabine est touché par les idées enracinées dans l’hindouisme, selon lesquelles, la conscience du corps matériel évolue vers l’esprit universel… Ainsi, il conçut son Mystère comme un accélérateur de transformation cosmique. Ainsi, Scriabine, très conscient de son utopie, pense que « L’Acte préalable »  sera un premier pas dans la bonne direction. La musique, comme chemin de révélation? Son rêve est d’impliquer le plus de participants possible. Serait-il, en 1910, créateur d’Art Multimedia? Un moteur de métamorphoses?   

“There will not be a single spectator. All will be participants. The work requires special people, special artists and a completely new culture. The cast of performers includes an orchestra, a large mixed choir, an instrument with visual effects, dancers, a procession, incense, and rhythmic textural articulation. The cathedral in which it will take place will not be of one single type of stone but will continually change with the atmosphere and motion of the Mysterium. This will be done with the aid of mists and lights, which will modify the architectural contours."  

Lors de la production du Klara Festival, l’œuvre devient un gigantesque  jeu de sons et lumières d’une époustouflante densité.  Non seulement les sons mais les couleurs balayent la salle et le plateau. Voici le premier acte : l’Univers.  Le pianiste  russe se fait entendre à travers les agissements puissants des cuivres et le fracas du tonnerre créateur. Dans l’exploration de l’univers en formation, le bleu fuse avec les vents, les échos se multiplient, le clavier ordonne et les violons frissonnent. Des suites s’organisent et se rassemblent. Assiste-t-on à la création de l’univers ou à celle des premiers chromosomes vivants ?  Pourvu que rien ne vienne geler la vie frémissante.   Il faut reconnaître l’espoir insensé qui se gonfle sur les cordes, repérer le chant léger et aigu d’un duo de hautbois et de violon, bientôt absorbé par une marche de géants aux percussions. Le piano renaît. Avec lui l’intelligence des violons  et la lumière entre dans la caverne.  Une flûte écrirait-elle le mot liberté dans l’espace ? Le pianiste a recueilli le message en trilles colorées de douceur. Un flot de vocalises descendantes se heurte aux vagues tumultueuses de percussions sourdes, le chœur se lève. Le cri déchire l’espace. Les percussions disent  un  Big Bang  visionnaire suivi d’une longue onde de silence. Le chœur rêve d’éternité et s’organise en une éclosion lente et spectaculaire. Les cuivres sonnent à la perfection tels  des voix d’outre ciel. Le piano répond avec des gazouillis d’infini. On a reconnu quatre notes primordiales qui ne cesseront tout au long de l’œuvre de phosphorer, au sens étymologique du terme.

L’image contient peut-être : une personne ou plus, foule et intérieur

  Comment capture-t-on l’essentiel ? Il faut se laisser porter, accueillir la grâce. Se laisser emporter par le thème, un aphorisme répété mille fois. Se laisser rêver sur les changements de faisceaux de lumières colorées qui épousent les sonorités et les voix, entrer  dans  l’alchimie secrète des ondes sonores et lumineuses, sonder l’univers et l’humanité en marche.   N’est-ce pas ainsi que maintenant on étudie les étoiles, grâce au jeu des spectrographes?

Le deuxième acte décrit dans une sorte d’ivresse musicale la chute  nécessaire de l’humanité, ses douloureuses blessures,  son combat et sa route difficile vers une vision de réconciliation et de pardon. Sa quête de l’harmonie spirituelle. Le troisième acte est une transfiguration  très bien décrite décrit dans les notes de Nemtin :  « La coda s’ouvre avec une sorte de transfiguration. Au climax commence un rite doux, avec le son de cloches et d’un chœur. Presque tous les motifs mélodiques des trois parties sont répétés. À la fin, le chœur chante à l’unisson le motif de quatre notes de la mort. Cela ne ressemble pas à la mort, mais semble plutôt une étape vers un autre niveau de la vie. Au début – quand les cloches sonnent –, les quatre notes résonnent fort, puis s’éteignent et tout disparaît, se dissout. C’est précisément, il me semble, ce qui se passe à la fin. L’univers qui fuit dans toutes les directions commence à se rassembler sur une seule note – fa dièse, la note que Scriabine aimait tant. L’Acte est terminé. »

Dans cette troisième partie on est touché au plus profond par des effets grandioses du tuba, la douceur des hautbois, les jeux de sonorités fruitées, les charges bruyantes. Les quatre notes sont déclinées à l’infini par tous les pupitres comme des mantras en forme  ascendantes et chromatiques. L’orgue a fait son apparition : à la fois rayonnement incandescent et un éclat d’une extrême délicatesse. Le mystère s’empare des cordes qui jouent de façon presque invisible. Du  bercement  régulier des arpèges,  apparaît le beau grain de  voix de la soprano qui produit de larges vocalises,  stables et pleines, sorte d’élixir de sérénité fascinant. L’imaginaire est large comme le rêve d’Icare, sauf qu’il n’y aura pas de chute!  A chaque retour des quatre notes fondamentales, débarque une caravane de lourds parfums capiteux, du sable mou  et chaud, un résumé de l’Univers. Le pianiste réveille l’énergie, l’orchestre amplifie les mouvements,  décuple les forces en présence, Le chœur de 60 choristes de la radio Hongroise est debout. Avec la soprano, l’ensemble ressemble à un gigantesque mandala,  on ne sait plus d’où viennent les émotions. On assiste à une sorte de transfiguration de flux passionnels, de joie créative, de scansions et de pulsions impensables. Du Beau, du Vrai, du Bien sûrement,  en gestation perpétuelle… ad libitum. La saga fantastique est fascinante, on ne voudrait surtout pas que cela s’arrête ! Une plume vole et se laisse choir avec délices. Comment ne pas être transportés ? On a vu des milliers de flocons de lumière tomber paisiblement sur le Monde.  On a entendu le carillon de noces terrestres.  On a accompagné la soprano s’élevant vers le ciel et disparaissant dans un point lumineux et on s’est laissé ensorceler dans l’apothéose du final, avec du bleu strident jeté sur les spectateurs. Voilà une expérience inoubliable par sa force poétique. Voilà ce que peut faire l’art quand il nous bouleverse.

Rue Ravensteinstraat 23, 1000 Brussels, Belgium

https://www.facebook.com/klarafestival/videos/1976647999025705/?t=25

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Le cheminement de l'instant

Bien exposée à la tendresse,
En ce matin ensoleillé,
N'étant nullement éveillée,
Me sens pénétrée d'allégresse.

Suis dans l'espace de l'absence,
Parfaitement silencieux.
J'y erre, n'ouvrant pas les yeux.
Il est dépourvu de fragrances.

Subsiste ma passivité.
Sans qu'une pensée ne surgisse,
Subrepticement le temps glisse,
Perdure l'immobilité.

Mon esprit n'étant plus inerte,
Suis ramenée dans le présent.
Lors reprend sa marche le temps,
Toujours pareillement alerte.

20 mars 2018

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Espace Art Gallery vous présente ses prochains vernissages : le 28/02 et 21/03/2018

 

Espace Art Gallery vous présente son sommaire :

 

1.4 Actuellement à EAG

 

Exposition fin février :

 

Georgeta STEFANESCU (Ch) peintures

« Du concret au transparence »

 

Alexandre PAULMIER (Fr) dessins

« Phantasma »

 

Un billet de François Speranza attaché critique d’art du réseau Arts et Lettres est en préparation. Focus sur les précieux billets d’Art de François Speranza : http://bit.ly/265znvq

 

Brigitte BRACQUE (Be) peintures

« Au soir du cinquième jour… »

 

Le VERNISSAGE a lieu le 28/02 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Vernissage qui sera agrémenté d’extraits de Musique Celtique interprétés par la harpiste Françoise MARQUET.  

 

Le FINISSAGE les 17 & 18 mars 2018 de 11h 30 à 18h 30.

 

 

2.4 Prochainement à EAG

 

Exposition de mars - avril:

 

Bernard BOUJOL (Ch) peintures

« Au fil du temps »

 

Le VERNISSAGE a lieu le 21/03 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Le FINISSAGE les 21 & 22 avril 2018 de 11h 30 à 18h 30.

 

http://www.bernard-boujol.ch/Mop/Site/expositions/expositions.php

 

Dernière exposition qui aura lieu rue Lesbroussart avant son transfert rue de Laeken.

 

3.4 Informations diverses :

 

Adresse, photos, nouvelles, projets, liens, …

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 (0)497 577 120

 

La galerie a le plaisir de vous inviter à ses prochains vernissages les 28/02 et 21/03/2018.

http://www.espaceartgallery.eu/espace-art-gallery-vous-presente-ses-prochains-vernissages-le-2802-et-21032018/

 

****

 

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous faire part de son installation dans des nouveaux locaux en plein centre de Bruxelles. La nouvelle galerie se situera dès le mois de mai 2018 à deux pas de la Place De Brouckère et du Béguinage de Bruxelles. Ce nouvel espace sera de style loft américain. Le lieu sera ouvert sur de vastes espaces dégagés et lumineux.

 

Le quartier est en plein renouveau urbanistique et commercial dans le prolongement de la superbe Place Sainte Catherine, lieu renommé pour ses restaurants et ses attraits touristiques. Dans les environs se situent salle de ventes, centres d’art moderne ainsi que de prestigieux théâtres. La galerie sera donc ainsi située dans l’environnement de la célèbre Place De Brouckère et de ses belles terrasses comme celles du Métropole notamment.

 

Deux grands parkings (De Brouckère et Alhambra) se situent chacun à 150 mètres de la galerie. De nombreuses lignes de métro sont également présentes, entourées de centres commerciaux et lieux touristiques, hôtels et Palaces. Nous vous y rencontrerons avec plaisir pour l’inauguration le 3 mai 2018 à notre nouvelle adresse au 83 rue de Laeken à 1000 Bruxelles.

                                                                  ****

 

Chers amies et amis de la galerie, c’est avec une certaine émotion que je viens d’apprendre que via le parrainage du Vidame José Duchant – officier de l’Ordre de Léopold – que la Société Royale du dit Ordre, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi qui est le Grand Maître, m’a accepté comme membre de soutien ; fonction que je me chargerai d’assumer au mieux de mes possibilités. http://www.orderofleopold.be/

 

D’autres projets sont dans les cartons et seront annoncé prochainement dans cette même rubrique…

 

                                                       

4.4 Bruxelles culture du 15 mars 2018 :

Présentation des artistes de l’exposition du 28 février en page 6.

 

Lire d’autres actualités sur la galerie sur mon site Internet

http://www.espaceartgallery.eu/

 

 

Au plaisir de vous revoir nombreux…

 

Jerry Delfosse

Galeriste

Créateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery

& Les Éditions d’Art EAG

GSM: 00.32.497. 577.120

eag.gallery@gmail.com

 http://www.espaceartgallery.eu/

https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu/

 

 

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Nouvelles de la galerie dans mes agendas point 3.4 de mars 2018 :

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577 120

 

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous faire part de son installation dans des nouveaux locaux en plein centre de Bruxelles. La nouvelle galerie se situera dès le mois de mai 2018 à deux pas de la Place De Brouckère et du Béguinage de Bruxelles. Ce nouvel espace sera de style loft américain. Le lieu sera ouvert sur de vastes espaces dégagés et lumineux.

 

Le quartier est en plein renouveau urbanistique et commercial dans le prolongement de la superbe Place Sainte Catherine, lieu renommé pour ses restaurants et ses attraits touristiques. Dans les environs se situent salle de ventes, centres d’art moderne ainsi que de prestigieux théâtres. La galerie sera donc ainsi située dans l’environnement de la célèbre Place De Brouckère et de ses belles terrasses comme celles du Métropole notamment.

 

Deux grands parkings (De Brouckère et Alhambra) se situent chacun à 150 mètres de la galerie. De nombreuses lignes de métro sont également présentes, entourées de centres commerciaux et lieux touristiques, hôtels et Palaces. Nous vous y rencontrerons avec plaisir pour l’inauguration le 3 mai 2018 à notre nouvelle adresse au 83 rue de Laeken à 1000 Bruxelles.

                                                                  ****

 

Chers amies et amis de la galerie, c’est avec une certaine émotion que je viens d’apprendre que via le parrainage du Vidame José Duchant – officier de l’Ordre de Léopold – que la Société Royale du dit Ordre, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi qui est le Grand Maître, m’a accepté comme membre de soutien ; fonction que je me chargerai d’assumer au mieux de mes possibilités. http://www.orderofleopold.be/

 

Reportage photos du vernissage du 28 février 2018 :

http://www.espaceartgallery.eu/vernissage-evenement-du-28-fevrier-2018-et-reportage-photos/

 

La troisième « fête/concert et remise des recueils » a été un grand succès jusqu’à 22h. Voir le lien ci-après pour le reportage photos : http://www.espaceartgallery.eu/edition-dun-recueil-dart-de-luxe-a-tirage-limite-et-fete-de-remise-de-louvrage-aux-artistes-y-mentionnes/

La prochaine fête de remise des recueils est prévue en mai 2018 pour le volume 6 de 2017.

 

La huitième « Rencontres littéraires de Bruxelles » marquée par la froideur de ce 27 février fut assez clair-semée. Voir le lien ci-après :

http://www.espaceartgallery.eu/la-galerie-a-le-plaisir-de-vous-presenter-le-reportage-photos-de-la-septieme-rencontres-litteraires-de-bruxelles-du-27-fevrier-2018/

Réservation souhaitée par mail eag.gallery@gmail.com Nombre de places disponible 40 !

 

À l’initiative de l’Espace Art Gallery, d’Arts et Lettres et des éditions M.E.O. nous avons le plaisir de vous convier aux « Rencontres littéraires de Bruxelles ». Cela se déroulera dans la galerie chaque dernier mardi du mois à 19h. La neuvième rencontre aura lieu le mardi 27 mars. Ce sera la dernière rencontre rue Lesbroussart. La prochaine aura lieu rue de Laeken le 29 mai dans un espace plus grand pour davantage de public…

 

                                                                  ****

 

De part une initiative du Vidame José Duchant, consultant artistique « http://www.joseduchant.be/ » de l’Espace Art Gallery, Jerry Delfosse galeriste, créateur et propriétaire de l’Espace et Les Éditions d’Art EAG a décidé d’offrir un gros lot de meubles de prestige à l’ASBL Les meubles du cœur «  http://www.meublesducoeur.be et https://www.facebook.com/meublesducoeur/ » pour encourager cette Association dans son dynamisme caritatif.  

 

D’autres projets sont dans les cartons et seront annoncé prochainement dans cette même rubrique…

 

Jerry Delfosse

Galeriste

Créateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery

& Les Éditions d’Art EAG

GSM: 00.32.497. 577.120

eag.gallery@gmail.com

 http://www.espaceartgallery.eu/

https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu/

 

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Poètes et peintres,

 

à l’origine de notre langue qui sait,

 

vous dites ce que les mots attisent,

 

et de la comparaison,

 

ne subsiste que l’écho,

 

entre ombre et lumière.

 

Le chant du sphinx,

 

comme des rêves endormis,

 

au bord de l’eau, entiers, silencieux.

 

La recherche de l’inertie.

 

Que la couleur des reflets

 

parsème le regard

 

et s’évapore après l’averse.

 

Julien Boulier     le 20 mars 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3436029411

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administrateur théâtres

 UN AMOUR QUI NE FINIT PAS. Comédie d'André Roussin (1911-1987)  Du 3 au 22 mars 2018

 L’image contient peut-être : 4 personnes, personnes souriantes, intérieur

Par la Comédie de Bruxelles

Avec Laure Godisiabois, Christel Pedrinelli, Pierre Pigeolet, Daniel Hanssens. Mise en scène : Daniel Hanssens

 

C’était les années 60-70 !  « Au théâtre ce soir », qui se souvient ? La dynamique, ravissante et élégante Juliette reçoit des lettres d’amour  flamboyantes et savoureuses d’un quidam rencontré lors d’une cure à Divonne-les-Bains.  Bien sûr, Roger,  son mari grille de jalousie devant le charme désuet et romantique des propos fleuris qu’il a découverts !  Pour protéger l’honneur de sa femme, il  s’en  ira porter lui-même le paquet litigieux à son expéditeur dès qu’on aura élucidé l’adresse. Pierre Pigeolet pousse le rôle sanguin  jusqu’au burlesque.  

 Jean est le mari coupable qui est allé innocemment en cure et a rencontré …une jeune-fille ? Sa mère ?  Une femme ? Un rêve, qui lui a fait passer 12 jours délicieux, loin de sa femme Germaine une dame de fer  plutôt castratrice qui est passée maître des  interrogatoires serrés et infantilisants. Jouée à merveille par  Laure Godisiabois,  A chacun de leurs échanges, on déterre la hache des dialogues de sourds : du comique verbal  de très  haut vol,  qui n’est pas sans rappeler l’humour de Raymond Devos  dans  sa logique implacable!  De véritables  morceaux d’anthologie ! S’il ne veut pas particulièrement mentir à sa femme, il ment mal! Avec une intuition toute féminine et un raisonnement implacable, elle a tôt fait de  reconstituer les pièces manquantes au scénario et peut se faire une idée assez précise de la traîtrise en cours, qui n’a rien à voir avec les incartades habituelles du mari et lui paraît d’autant plus dangereuse!  Tout se corse, bien sûr,  quand les deux jaloux, Germaine et Roger font alliance!

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Du côté Juliette-Roger, c’est Juliette :  Christel Pedrinelli, éblouissante de charme  et  d’effervescence qui,  sertie dans des robes de rêve,  crie au scandale, puisque son mari semble ne plus avoir confiance en elle ! Or, elle n’a strictement rien fait de mal ! « On verra plus tard pour la paix ! », lance-t-elle, piquée au sang !  La voilà qui entend avoir voix au chapitre, et  qui sait,  changer le cours des choses! On vous laisse évidemment déguster la suite de l’histoire…

L’ironie et les sarcasmes déferlent dans le salon Jean-Germaine, mais aussi la confession émouvante et lumineuse de Jean /  Daniel Hanssens qui  hisse celui-ci,  au-delà de la comédie, lorsqu’il évoque l’Amour hors gabarit. Humainement,  il réclame cette part secrète indispensable, ce jardin virtuel extraordinaire  où se cultiverait l’amour qui ne finit pas. Un amour  qui ne nécessite pas de  composantes sexuelles, qui vit de son contenu poétique et exalté. Celui qui échappe à la routine, aux contingences, aux frictions, aux désaccords,  où l’explosion verbale devient bouquet de caresses, où il  appelle « son infante et sa principessa »  une belle inconnue qui ne lui doit rien! Dans une adresse à Juliette, un nom  dont la connotation n’échappe à personne, il ose clamer que l’amour est « la fantaisie de Dieu».  Il prétend avec humour  « ne pas permettre à son mari de lutter avec Dieu, sur ce chapitre ! » … tandis que Germaine, prénom bien choisi  lui aussi, croira élaborer un plan infaillible avec Roger pour « tuer le bonheur  dans l’œuf !» et assouvir leurs  secrets rêves de pouvoir.

Dans la mise en scène, on passe d’un salon à l’autre. Aux murs, de tendres couleurs pastel lilas, champagne et tilleul mettent en valeur de hautes fenêtres lumineuses.  Chez Germaine, des meubles genre Roche Bobois et un bouddha qui ne la décoince pas, chez Juliette, des meubles de style, plus collet monté  et un téléphone qui sonne régulièrement pour les amoureux des belles lettres. Au fond,  chacun sa radio 'TSF' vintage, question d'époque! 

Image associée

Ni Jean, ni Juliette n’ont besoin de « protection » lointaine ou rapprochée. Ils ont besoin de respirer…  Ils ne supportent pas l’amour prédateur qui finit par étouffer. Il y a  ces deux monologues parallèles  bouleversants où chacun réclame seulement le droit de rêver. Jean  rêve d’un «  Un bonheur qui ne blesse personne, qui donne au  lieu de recevoir, qui vénère au lieu de séduire… » Ce sont ces moments précieux qui font dire à André Roussin que la bonne comédie est très proche du drame.

Paul Léautaud  ne donnait-il pas comme définition du bon théâtre : « C’est le rire, la fantaisie, l’imagination, la répartie vive, le trait prompt et pénétrant, tout à la fois l’irréel et la vérité, l’observation qui se répand en traits comiques, le mouvement, la farce, au besoin même la bouffonnerie…» Tout y est !  Amateurs de bon théâtre et de langue grisante, réjouissez-vous ! Ce spectacle pétillant qui tourne autour de l’Amour tout court,  est franchement bien joué de façon virtuose et  récréative, et dévoile  des profondeurs  inattendues, même si la fin laisse un goût de nostalgie!

We loved it!  

Crédits photos © Gregory Navarra

         

 Après le Centre Culturel d'Auderghem, plus que quelques jours au Centre Culturel d'Uccle  

 

 

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Ton regard fut reconnu hier.

 

C’était l’été.

 

La légende d’un espace

 

où même le vent des saules

 

n’atteindra pas ce qui naquit

 

lorsque nous nous sommes aperçus.

 

Tu étais en train de danser sous cet arbre.

 

J’ai suivi ce qui me semblait être le bon itinéraire.

 

Où sont les mirages de tes yeux

 

si ce n’est calés dans les miens ?

 

Ses yeux, les cils, en toutes saisons.

 

un corps de plumes

 

sous les violettes.

 

Julien Boulier   le 19 mars 2918

poème déposé Sacem code oeuvre 3436021311

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Un mot au pouvoir mirifique

Pour me sortir de l'apathie,
Un mot charmant et efficace,
Emplissait mon âme de grâce,
Me redonnait de l'énergie.

C'était surtout dans la souffrance
Que je recourrais à ce mot.
Il apaisait certes mes maux,
Faisait surgir de la brillance.

En ces temps où la léthargie
Me prive d'entrain et me lasse,
Rend maussade le temps qui passe,
Je m'abandonne à sa merci.

Mais si je murmurais: mamie!
Se pourrait-il que ce vocable
À nouveau devienne capable
De produire de la magie?

19 mars 2018

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La bête JGobert

La bête vit toujours. Tapie dans un coin, à l’ombre des murs, pour que personne ne la voit, ne sache, elle se cache. De longues années qu’elle survit malgré les multiples sévices qu’elle subit. Les mots, les mots que l’on lui jette à la figure, les reproches incessants qui lui salissent le dos, les litanies de haine qu’elle entend et qui l’étouffent mais qui la garde en vie.

Fuir cet environnement néfaste, se réfugier dans d’autres lieux, quitter ce monde abjecte. Mais toutes ses tentatives sont restées dérisoires, vaines. Son malheur est ici, son énergie aussi, incrusté dans ses membres, dans sa peau. Et toujours elle revient espérant en avoir fini avec ses mauvais jours.

Quelle est ce pouvoir qui la maintient en vie ? Cette force à chaque fois décuplée pour combattre, essayer de vaincre l’épreuve, recommencer à subir, à entendre les mêmes mots grotesques, avilissants, tueurs.

Poursuivre seule avec des sanglots ce combat qui finira forcément par s’arrêter et qui, un jour, la laissera démunie de toute cette accablante haine.

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