Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Toutes les publications (101)

Trier par

L'histoire d'un canard enchaîné

12273213461?profile=original

Dessin de Jacques Choucroun

Un canard, par inadvertance,
Près d'un arbre déraciné,
Se trouva un jour enchaîné.
Il y demeura en souffrance.

Or renonçant à l'espérance
De se délivrer de ses liens,
Eut l'idée d'appeler les siens,
Sans doute non loin, en errance.

Désormais, de la même place,
N'a pas le besoin de rêver;
Il peut à loisir observer.
Certaines choses le dépassent.

Lui vint l'envie de cancaner
Une façon de se distraire,
Il a du plaisir à le faire.
Voilà des passants renseignés.

Cette histoire semble être une fable
Mais sans morale elle finit.
Dans ce fichu monde où l'on vit
Tout est tenu pour acceptable.

31 mars 2017

Lire la suite...

POURTANT !

S'accrocher au rideau qui lentement se déchire

Voguer sur un radeau flirtant avec la berge

Se sentir emporté en évitant le pire...

Mais étouffer parfois quand désespoir émerge!

Avec ardeur enfin, enlacer tendre amour

Et se dire que demain n'est rien qu'une émotion

Que l'infini emporte avec lui les toujours...

Vivre de trois petits mots, se bercer d'illusions !

J.G.

Lire la suite...

Propos sur la complicité


Je pense qu'il est opportun de s'exprimer sur des termes confus. On peut également
désirer donner son avis sur des circonstances semblant obscures.

Il a été publié, le 27 mars courant, que madame Péneloppe Fillon a été mise en examen
pour « complicité et recel de fonds publics et d'abus de biens sociaux et recel d'escroquerie aggravée ».

L'article 121-7 du code pénal français définit le complice d'une infraction comme celui « qui sciemment, par aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la consommation », ou celui « qui par don, promesse, menace, ordre, abus d'autorité ou de pouvoir aura provoqué une infraction ou donné des instructions pour la commettre».

Peut-on dire que madame Fillon a participé sciemment aux infractions de son mari plutôt que d'en avoir été informée tardivement?

Or une fois au courant des faits était-elle libre de s'exprimer et de réagir volontairement?
Il est bien évident que non.

29 mars 2017

Lire la suite...

12273218078?profile=original

Aquarelle d'Adyne Gohy (Les Fagnes près de Verviers)

La nuit ne s’endort jamais
elle écoute nos pensées
berce nos rêves
nous ouvre les yeux
Elle parle tout bas
dehors dans le noir
aux choses invisibles
qui lui répondent
allume le ciel
éveille l'eau dormante
soulève des fantômes
fait bouger les ombres
La nuit avance pas-à-pas
ensommeillée
au petit matin
ce n’est pas le jour qui vient
c’est elle qui s’en va

Poème de Martine Rouhart

Die Nacht schläft nie ein,

sie hört unsere Gedanken,

wiegt unsere Traüme,

öffnet uns die Augen,

sie spricht leise

draussen im Dunkel

zu unsichbaren Dingen

welche ihr antwortet,

zündet Himmel,

weckt stilles Wasser, hebt Geister

und bewegt Schatten.

Die Nacht schreitet langsam

schläfrig

im Morgengrau!

Nicht dass der tag kommt

sondern Sie geht.!

Merci à Joëlle Dielh pour la traduction

 

The never slumbering Night

The Night never slumbers,

It listens to our thoughts,

Hums lullabies to our dreams,

Discloses our eyes,

Whispers out in the dark,

To invisible things

That respond silently.

The Night lightens up the skies,

Awakens still waters,

Causes ghosts to raise,

And shakes shadows apart.

Then the Night tiptoes away,

Half asleep.

In the waking early morning,

Glides not the Day,

But the never slumbering Night.

Merci à Deashelle pour la traduction

Lire la suite...

Le bon mur



Il faut une base à un mur solide :

D'abord au coeur du sol creuser la tranchée,
Sonder l'abîme et enterrer le vide
Sous un rocher aux éternelles années.

Lorsque quelques jours ont durci et donc permis
Ce chemin maintenant vidé de ses "larmes",
Rien n'interdit dès lors au mur d'être construit
Et qu'il brandisse la force de ses armes.

Contre le vent il lui faudra des parades :
Un ciment à lier des pierres éparses,
Qu'il n'ait trop de graviers partant en ballade,
Mais le juste liant de ces deux comparses !

Bien, qu'il soit fort mais aussi de bonne hauteur,
Car dès lors il ne passera pas inaperçu ;
Les curieux, envieux, même les voleurs
N'auront désormais d'yeux que pour ce mur mal vu !

Lire la suite...

Des voeux et des actes

Soliloque

«Assez!» est un impératif.
Or parfois, on peut se permettre
De ne pas vouloir s'y soumettre.
Il apparaît rébarbatif.

Quand on accueille la promesse
De changer un comportement,
D'y mettre fin hâtivement,
On doit redouter la faiblesse.

Il faut certes une volonté
Qui ne diverge ni ne baisse.
Quand un choix vers sa fin progresse,
Des gestes pourraient persister.

Les voeux sont de l'espoir qui erre,
Suivant diverses directions,
Pendant que de nobles actions
Allègent les maux qui atterrent.

28 mars 2017

Lire la suite...
administrateur théâtres

ET pourtant ...le tango a été longtemps décrié par l’Église pour sa sensualité ! It's an art attack! Et quand le syndrome de Stendhal vous attrape, il n’existe plus ni temps, ni espace, mais un émoi vertigineux. C’est ce qui s’est passé l’autre soir à l’église Saint-Marc d’Uccle qui accueillait le Brussels Philarmonic Orchestra et le chef-d’œuvre choral de  la Misa Tango… le « péché mignon du pape François » une  œuvre liturgique argentine pour piano, cordes et bandonéon.

Aucun texte alternatif disponible.

 «La messe préférée du pape»  reçut en effet les honneurs du Vatican en octobre 2013, à Saint-Ignace de Loyola, pour l'ouverture du Festival international de musique et d'art sacré de Rome, dédié au Souverain Pontife. Composée en 1996, dans l'esprit de la Misa Criolla d'Ariel Ramírez, « cette messe atypique de Martin Palmeri offre la part belle aux sonorités de la musique du tango, et a un incroyable pouvoir de séduction qui emporte même qui n’apprécierait pas la musique classique. » Les textes, en latin, et la structure sont les mêmes que ceux utilisés pour les grandes messes classiques, mais les rythmes décoiffent et bouleversent. Ne manquaient que quelques couples de danseurs profanes portés par l’émotion de la musique sacrée! Le corps et l’âme apaisés et réconciliés !

L’image contient peut-être : une personne ou plus

Choix éclectique : En première partie du concert nous avons eu  le plaisir d’écouter  L’Adagio pour cordes, une courte œuvre majeure du compositeur belge Michel Lysight, présent dans la salle. Une œuvre poignante et forte comme une immense houle bienfaisante, dans laquelle le recours au canon  développe une expressivité intense et apaisante!  Pour suivre : la Sérénade Op. 22, l’une des œuvres orchestrales les plus populaires qu’Antonin Dvorak composait en mai 1875, en  moins de deux semaines quatorze jours. Les cordes tanguent déjà, le battement des pizzicatos des violoncelles  annonce la messe argentine à venir. La disposition particulière de l’église avec l’orchestre en son centre permet, si on se trouve sur la droite d’apprécier au mieux les altos, violoncelles et contrebasses. Sous le regard bienveillant de David Navarro Turres, qui dirige l’orchestre,  la salle est bondée, et les sonorités chaleureuses se dispersent en de belles harmonies sur le bois de la nef renversée qui surplombe l’ensemble et résonne comme une conque divine. Le finale démarre sur le rêve et le mystère, David Navarro Turres cueille le recueillement et semble donner une leçon de cosmologie en indiquant les étoiles sur la voûte musicale. On reçoit une perception d’infiniment lointain et d’infiniment proche qui se répondent.

L’image contient peut-être : 4 personnes, intérieur

Pour l’admirable messe, Le Brussels Philharmonic Orchestra  s’accordait avec euphorie avec les longs frissons du Choeur BachWerk, les solistes Pauline Claes (glorieuse mezzo soprano),  María Gabriela Quel (les tendres larmes du piano) et Pauline Oreins ( les joies et les sanglots de l’accordéon). Tous, dans une sorte d’état de grâce, dans un mélange de gammes vers l’infini et de vivante humanité  ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Dona nobis Pacem ! La requête impérative se fond à l’espérance muette et poignante dans le cœur de chacun.

L’image contient peut-être : 14 personnes, intérieur

 

http://www.bpho.be/concerts/2016-2017/misa-tango/

Lire la suite...
ADMINISTRATEUR GENERAL

 

Espace Art Gallery vous présente son sommaire :

 

 

1.4 Actuellement à EAG

2.4 Prochainement à EAG

3.4 Informations diverses :

Adresse, nouvelles, projets, liens, …

4.4 En pièce jointe : Bruxelles Culture 15 mars : page 15 !

 

 

1.4 Actuellement à EAG

 

Exposition février-mars :

 

Andrea TORTAJADA (Esp) peintures

« Une fenêtre de soleil »

 

Alvaro MEJIAS (Vén) peintures

« L’inmortalidad del cangrejo »

 

Un billet de François Speranza attaché critique d’art du réseau Arts et Lettres :

 

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/quand-surrealisme-et-humanisme-expriment-l-uvre-d-alvaro-mejias?xg_source=activity

 

Edouard BUCHANIEC (Fr) peintures

« Colin Maillard »

 

Un billet de François Speranza attaché critique d’art du réseau Arts et Lettres :

 

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/un-theatre-de-couleurs-et-de-formes-l-univers-d-edouard-buchani-1?xg_source=activity

 

Le VERNISSAGE a lieu le 22/02 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Vernissage qui sera agrémenté d’extraits de Musique Celtique interprétés par la harpiste Françoise MARQUET.    

 

Le FINISSAGE les 25 & 26 mars 2017 de 11h 30 à 18h 30.

 

 

2.4 Prochainement à EAG

 

Exposition mars-avril :

 

Serge BROEDERS (Be) peintures

« Comme les cinq doigts de la main »

 

Yvonne MORELL (Ch) peintures

« Une vie ordinaire… mais extraordinaire »

 

Paul Alexandre Rombaux (Fr) peintures

« Les bleus de l’âme »

 

Christian CANDELIER (Fr) sculptures

« Courbes et douceurs »

 

 

Le VERNISSAGE a lieu le 29/03 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Vernissage qui sera agrémenté d’extraits de Musique Celtique interprétés par la harpiste Françoise MARQUET.    

 

Le FINISSAGE les 29 & 30 avril 2017 de 11h 30 à 18h 30.

 

3.4 Informations diverses

 

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577 120

 

Nouvelles de la galerie :

 

Lien vers les visuels et nouvelles de la galerie :

 

http://www.espaceartgallery.eu/espace-art-gallery-vous-presente-ses-prochains-vernissages-le-2202-et-29032017/

 

 

 

4.4 En pièce jointe : Bruxelles Culture

 

 

Découvrez en pièce jointe « Bruxelles Culture » le magazine qui facilite la vie culturelle des amateurs d’arts.

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

                                                        Jerry Delfosse

                                                        Espace Art Gallery

                                                        GSM: 00.32.497. 577.120

                                                        Voir:         http://espaceartgallery.eu

                                                        Mail de réponse : eag.gallery@gmail.com

Lire la suite...

Soleil froid JGobert

Un soleil froid berce mon cœur depuis ton départ.  Dans mes souvenirs, j’erre pour te retrouver. Chaque jour, je cherche ton visage dans ces portraits d’inconnus que je croise. J’aime me souvenir de toi parlant, souriant dans cet autre monde où je n’ai pas de place. Te voir rire, chanter même avec cette voix chaude qui m’émerveillait.

Je marche, des heures, inconsolable sur ces trottoirs trop étroits pour y déposer ma peine. Un lourd fardeau qui ne s’estompe pas dans les rues de cette ville maudite. Un rappel douloureux de ce temps fatal où tout a basculé.

Toi, ton souvenir, sans ces évènements difficiles, m’est toujours agréable. Ma vie avec toi reste importante, présente à chaque instant. Même si par dépit, les jours pénibles, j’ai effacé les traces de ton passage dans cet appartement.  Jeter pour reconstruire. Gommer pour oublier.

Faire le ménage dans une tête, dans un cœur, est toujours utopique, voir chimérique.  Néanmoins le vide immense de l’absence se comble peu à peu. J’arrive à sourire pour calmer cette tête, ce cœur à la dérive depuis si longtemps.

Ce soleil m’oblige à sortir, à respirer et à faire partie de la vie. Je n’ai plus de crainte. Je te sais là.

Lire la suite...

Une habitude irrépressible

Songerie

Quitter une habitude peut sembler salutaire
Quand même elle produit d'agréables effets.
On remet à plus tard, étant velléitaire,
Face au désir réel d'éviter ses méfaits.

Je m'extrais du réel, abaissant mes paupières,
Lors me sens exister très agréablement.
Dans la zone où je suis, silencieuse et claire,
Adviennent aussitôt d'étranges changements.

Immobile allongée , je reçois l'énergie
Des rayons du soleil, qui sur mes joues se posent.
Me trouve en un ailleurs, où certes par magie,
Mon esprit réagit et mon corps se repose.

Subreptices les heures transforment le décor.
Je gaspille le temps qui m'est offert en grâce.
Et certes réalise que j'ai grandement tort.
J'ai pris une habitude irrépressible hélas!

27 mars 2017

Lire la suite...

12273214477?profile=originalConsidéré à l'échelle mondiale, le baroque littéraire fait figure de corollaire. Il suit le baroque artistique et c'est par analogie avec celui-ci que l'on s'efforce, à partir de 1910 principalement, de le situer dans le passé et de le définir. Quand, en 1922, T.Spoerri oppose le «baroque» du Tasse à l'art «Renaissance» de l'Arioste, il se réfère expressément aux analyses wölffliniennes; et d'ailleurs Wölfflin avait lui-même esquissé, comme pour orienter les réflexions de ses disciples, un parallèle entre les deux poètes. En 1949 encore, Marcel Reymond examine, dans un numéro spécial de la Revue des sciences humaines, les possibilités d'extension des fameuses «catégories», et un collaborateur de la revue French Studies, M.R.A.Sayce, se place dans une perspective identique pour dépister, en 1954, les «éléments baroques» des Essais de Montaigne. Trois ans plus tard, un professeur américain, M.Buffum, étudie Agrippa d'Aubigné, puis Rotrou, à la lumière des Kunstgeschichtliche Grundbegriffe de Wölfflin.

Si l'on observe de France la naissance et le développement de ce phénomène, il prend un caractère spécifique. L'art baroque, même passionnément admiré, reste avant tout, pour les Français, un art étranger, et son succès apparaît, en dépit de tentatives sans lendemain pour «baroquiser» Versailles ou les Invalides, comme la conséquence directe d'un assouplissement des frontières. La littérature baroque, elle, quelque renfort que la notion ait reçu de l'extérieur, du cavalier Marin et de Góngora, des euphuistes anglais et des écrivains allemands à peu près contemporains de la guerre de Trente Ans, est née en France d'une réinterprétation de l'histoire littéraire nationale, et les pressions internes ont joué, à y bien regarder, un rôle prépondérant.
La preuve en est qu'on pouvait pressentir l'événement dès les années qui précédèrent la Seconde Guerre mondiale, bien avant que l'on ne songeât à traduire une ligne de Wölfflin. Ces symptômes ont peu de rapport avec les études que poursuit alors tel spécialiste sur les «lyriques baroques» de Silésie, et avec les tapageuses offensives d'Eugenio d'Ors. Le «baroque littéraire» se trouve en germe dans les premières révoltes contre les jugements et les classifications de la critique du XIXe siècle, dans la première remise en cause sérieuse et conséquente d'un humanisme descriptif, transparent, tautologique, de ce classicisme tout en prescriptions négatives dont les romantiques - impuissance et, au fond, complicité révélatrice - s'étaient montrés bien incapables d'abattre la souveraineté. Peu importe que «le mot» ne soit venu que vingt ans plus tard couronner les victimes, en cours de réhabilitation, de Faguet et de Brunetière, et que l'on ait alors essayé de les rapprocher, pour leur plus grande gloire, du Bernin et de Borromini, comme de Gryphius et d'Hosmanswaldau, de John Donne et de Crashaw. Sponde et Saint-Amant, d'Aubigné, Tristan l'Hermite, Chassignet et Théophile de Viau auraient aussi bien pu revenir au premier plan sous le nom compromettant, mais éventuellement réversible, lui aussi, de «grotesques», si le livre de Gautier avait été moins superficiel, avait cherché à opérer une véritable sélection, et si, au lieu de reprocher simplement à Boileau, sur un ton mi-grave, mi-plaisant, son intransigeance, il avait récusé les «critères de la perfection» adoptés, selon la tradition, après 1660.
En jetant sur quelques poètes de la fin du XVIe siècle et de la première moitié du XVIIe (non sans leur avoir adjoint Villon!) un coup d'oeil indulgent et amusé, Gautier demeurait entièrement prisonnier du mythe du siècle de Louis XIV, et de la définition de la littérature qu'on avait cru pouvoir en déduire. Au contraire, lorsque s'affirme pleinement et explicitement la notion de «littérature de l'âge baroque», une nouvelle définition de la littérature a prévalu - celle que les écrivains eux-mêmes, et spécialement les poètes, du moins la plupart des grands, mettent en oeuvre depuis une centaine d'années - sans doute depuis Baudelaire. Que les débuts de Wölfflin coïncident avec ceux de la «peinture moderne» n'est pas un hasard. Les rapports du baroque littéraire avec les tendances profondes de l'époque qui l'a «découvert» paraissent plus étroites encore, en dépit de certains écarts chronologiques dus à l'extraordinaire force d'inertie de la critique.
Considérations qui doivent mettre en garde contre des rapprochements trop systématiques. Le concept de baroque littéraire français étant né dans des circonstances très particulières, et cette naissance tardive, possédant ses justifications propres, toute comparaison avec la peinture italienne ou l'architecture germanique présente évidemment de très grands risques. Non qu'il faille nécessairement élever entre les pays, et entre les différentes formes d'expression, des barrières étanches et récuser d'avance toute théorie, à la manière de Panofsky, pour l'époque de Louis XIII, d'Urbain VIII et de Walstein, ou pour celle du rococo. Mais les parentés ne sauraient se découvrir à travers les descriptions de divers baroques également problématiques, à travers les pétitions de principe en vertu desquelles on construit une poétique baroque en se référant à un baroque plastique constitué lui-même, implicitement, en fonction de critères littéraires.

Autre conséquence: l'éventuelle consistance d'un «baroque historique», repérable à partir d'indices objectifs, et lié peut-être à une civilisation spécifique est une question qui achève de perdre tout sens. Produit manifeste d'une simple mutation de ce que nous connaissions déjà, ou croyions connaître - moins encore: d'un «changement de signe» - notre baroque littéraire n'a nul besoin d'existence autonome. Peu importe au fond qu'il se définisse comme une espèce homogène, qu'il groupe exclusivement, en un trésor somptueux et quelque peu secret, des oeuvres coupées du monde, refermées sur le bruit de leurs mécanismes internes; ou que, plus modestement, il s'identifie avec ce versant de toute littérature d'où paraissent s'effacer les références «extérieures», avec cet ubac que ne réchauffent guère les soleils «naturels». Peu importe même qu'il puisse y avoir, selon certains, beaucoup d'illusion dans le «formalisme» avec lequel nous compromettons ainsi le baroque, que l'attitude de l'écrivain baroque puisse s'interpréter non comme un refus, un repli sur soi, mais comme une ouverture sur un «réel» élargi, ou non encore rétréci. L'essentiel est que le baroque exerce sa fonction, qu'il discrédite par sa seule apparition le mythe dont il constitue le négatif, sur lequel il a été moulé en creux, celui du classique. Qu'il conjure, plus précisément, la Nature, cette grande ombre projetée par deux douzaines d'oeuvres de poètes arbitrairement choisis et commentés, et par le corpus de lapalissades que se transmettent d'âge en âge les «moralistes».
Qui, du reste, hésitant bien sûr à se lancer à la vaine poursuite d'un «Racine baroque», ou des «éléments baroques» de la tragédie racinienne, ne préférera une interprétation plus ou moins «formaliste» d'Andromaque aux platitudes irrévérencieuses de «l'humaniste» Jules Lemaitre? Et qui, d'autre part, de la littérature vue sous cet angle, contestera à Gérard Genette le droit de découvrir le modèle idéal chez les poètes baroques de la première moitié du XVIIe siècle? Par opposition à telle «alchimie» qui «mobilise les correspondances verticales du Verbe, directement apparenté au coeur des choses», la poésie baroque, écrit-il dans Figures, à propos d'une «pointe» de Saint-Amant, «l'or tombe sous le fer», fait crédit «aux rapports latéraux qui unissent, c'est-à-dire opposent, en figures parallèles les mots aux mots, et à travers eux les choses aux choses». Heureux poètes à qui les plaisanteries pesantes de Boileau ont permis de garder toute leur «pureté» pendant deux cents ans, ont épargné la compréhension équivoque du XIXe siècle et les familiarités grivoises des académiciens de la Belle Époque! Et modèles, assurément, en plus d'un sens, puisque, s'ils ont bénéficié de la révolution amorcée par Baudelaire et devenue terroriste avec les générations suivantes, ils influencent à leur tour, eux ou l'image partiale que nous avons façonnée de leurs oeuvres, nos rapports avec la littérature. Le flot qui les jeta sur les rives du XXe siècle n'a certes pas charrié des fossiles inoffensifs. Ils contribuent à l'épuration, à la systématisation, au durcissement de notre conception de la littérature de tradition mallarméenne. Genette sent la nécessité d'une réaction sur ce point et, tout en analysant la poétique-rhétorique de Saint-Amant, marque - précaution significative et plus urgente qu'aucune autre - les distances par rapport au symbolisme... Fonctionnement ambivalent, «double tranchant» du baroque, qui permet de récupérer le passé en le modernisant et, par contrecoup, incite à déformer le présent, ou du moins des périodes plus proches de nous, pour les mettre dans le droit fil de l'histoire reconstituée.
Dans quelle mesure la littérature a-t-elle le droit d'être baroque, de préférer les «rapports latéraux» aux rapports verticaux, à ceux qui la mettent en communication, dit-on, avec le «coeur des choses» et l'aident à en tirer sa substance? Ainsi pourrait se résumer l'un des débats importants de notre temps - même si le mot sur lequel portent nos réflexions, et qui inspire de plus en plus de défiance, tend finalement à disparaître de l'énoncé. Le débat auquel les «poètes baroques» peuvent servir de prétexte survit à la fureur baroquisante de 1950-1960, à la période au cours de laquelle devenait baroque, à Paris, toute nouveauté en rupture de quarantaine, tout exotisme en instance de naturalisation; de même qu'il fut amorcé indirectement par certains critiques de la fin de l'entre-deux-guerres, avant que le vocabulaire se transformât en France comme il l'avait fait dans les pays voisins. Ce débat diffère sensiblement, par sa nature, de celui que n'a pu encore mener à bonne fin l'histoire de l'art: ici l'on s'attarde souvent autour de questions de fait, alors que, du côté littéraire, le problème se pose plutôt en termes de légitimité. Les uns cherchent l'art baroque, pleins à son égard des meilleures intentions - mages engagés dans une quête infinie, et semant devant de magnifiques et problématiques nativités l'encens et la myrrhe. Les autres pensent avoir trouvé la littérature baroque, «Hérodiade au clair regard de diamant», et, divisés autour d'elle en deux camps ennemis, l'adorent ou la maudissent.

Lire la suite...

Une vraie chance

 

Une vraie chance

 

En hommage à tous mes amis

 

Chaque fois encore m'étonne

L'invitation d'une personne

Me témoignant sa sympathie.

J'accepte d'être son amie.

 

 Je suis émue et apprécie,

En silence la remercie.

Tant d'êtres emplis de bienveillance

Qui entretiennent l'espérance!

 

 Ils se groupent, font des projets,

Prennent plaisir à échanger.

J'applaudis; c'est une vraie chance

D'échapper à l'indifférence!

 

 Je demeure toujours lointaine,

Or verse à la claire fontaine

Des émois porteurs d'énergie

  Nourrissant la joie d'être en vie. 

 

 25 mars 2017

Lire la suite...

Un lien affectif providentiel

 (Pastiche de La Fontaine)

(Pastiche de La Fontaine)


La Fontaine anima Socrate dans un rôle
Et lui permit ainsi de prendre la parole.
On l'entendit penser et déclarer tout haut
Que le titre d'ami bien souvent sonne faux.

En relisant Platon, sur ce point, on apprend
Que Socrate avoua ignorer pleinement
La façon de pouvoir définir un ami.
L'accès à sa maison jamais ne fut permis.


L'amitié, est courant de vie que l' on ressent,
Crée la complicité des coeurs à cent pour cent.
Cette grâce reçue est un don de la chance.
La fin d'une amitié cause de la souffrance.


16/3/2004

(Inspiré de la Fable: Parole de Socrate)

Lire la suite...

12273213675?profile=original"Après nous, les mouches"

C’est un spectacle plein de tendresse,

un voyage à travers les souvenirs,

un hymne à l’enfance,

un cri d’amour,

une ode à la vie...

 

C‘est un spectacle écrit par Stéphane Bissot, une actrice solaire, généreuse, qui tourne les pages d’un album souvenir intérieur, se cherche et se perd dans les méandres de la vie, le cœur mélancolique, la bouche rieuse...

 

C’est une invite au partage, un rendez-vous intimiste, une confidence à mi-voix, un appel et un chant d’amour, c’est une histoire personnelle, universelle, humaine, c’est un chemin chaotique, semé d’embûches, peuplé de résonances, de trop pleins et de vides...

 

Ce sont des sons, des voix, des récits aux accents inoubliables, des bribes de conversations, ces sont des images, précises ou floues, des ombres qui s’attardent, que l’on épouse corps à corps, ce sont des gestes quotidiens, un rien sacré, de ceux qui rassurent...

 

« Après nous les mouches », c’est un hommage touchant, un remerciement à ceux qui ont forgé le destin d’une femme restée au fond d’elle-même une petite fille émerveillée, avec un appétit de vivre et un sens de l’humour communicatif.

 

À voir ! Un travail en finesse illustré par un montage vidéo où les photos souvenirs prennent vie, intègrent le spectacle en un ballet évocateur, illustrant la phrase d’ouverture : « Le passé en devant nous, l’avenir est derrière ».

12273213296?profile=original

12273214653?profile=original

https://www.youtube.com/watch?v=zhw3Z5WEkPQ

Palmina Di Meo

Lire la suite...

Le mauvais génie

( Pastiche de La Fontaine)

J'ai souvenance d'une fable
Racontant qu'un mauvais génie
Imposa des actions impies
À un musulman honorable.

Il eut à choisir à son gré:
Boire du vin, battre sa soeur,
Ou, au mépris de son honneur,
Traiter sa mère sans respect.

Désirant éviter le pire,
Il but du vin, innocemment.
Mais après un très court moment,
Fut pris d'une effroyable ire.

Sa mère alors fut insultée
Sa soeur battue, sans retenue.
Il se montra la tête nue,
Au comble de l'impiété.

Étant ivres, des gens aimables
Deviennent sots ou déchaînés.

8 février 2006

Lire la suite...

De la vanité et de l'orgueil

Sur les pas de La Fontaine

 

D'après ce que conte une fable,

Une mouche un jour s'activait

Prétendant être secourable

A des voyageurs affligés.

 

Cela leur eut semblé risible

S'ils avaient connu son idée

Alors que bruyante et visible,

Elle agaçait au lieu d'aider.

 

La vanité fausse l'esprit.

La sotte certes voulait plaire

Or il arrive que l'on rit

De certaines façons de faire.

 

Les orgueilleux, ni sots ni vains,

Oeuvrent respectant leurs limites.

Applaudis, n'étant pas des saints,

Ils apprécient qu'on les imite.

 

24 juillet 2009

Lire la suite...

BONJOUR PRINTEMPS !

Bourgeons précoces

Et c'est la noce...

Un coin de ciel bleu

On est heureux!

Au diable le vent

Aussi la pluie...

Saveur du temps

Nous réjouit!

Au creux des corps

Si bien tapi

Le goût d'encore...

L'espoir survit!

Et c'est une danse

Au rythme doux

Tout recommence

La vie c'est fou!

Dans le matin

Survole l'oiseau

Et le jardin

Qui chante haut!

Un grand sourire

Au bord des lèvres

Nouveaux désirs

Et soupir d'aise...

Bonjour printemps!

J.G.

Lire la suite...
RSS
M'envoyer un mail lorsqu'il y a de nouveaux éléments –

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles