Un soleil froid berce mon cœur depuis ton départ. Dans mes souvenirs, j’erre pour te retrouver. Chaque jour, je cherche ton visage dans ces portraits d’inconnus que je croise. J’aime me souvenir de toi parlant, souriant dans cet autre monde où je n’ai pas de place. Te voir rire, chanter même avec cette voix chaude qui m’émerveillait.
Je marche, des heures, inconsolable sur ces trottoirs trop étroits pour y déposer ma peine. Un lourd fardeau qui ne s’estompe pas dans les rues de cette ville maudite. Un rappel douloureux de ce temps fatal où tout a basculé.
Toi, ton souvenir, sans ces évènements difficiles, m’est toujours agréable. Ma vie avec toi reste importante, présente à chaque instant. Même si par dépit, les jours pénibles, j’ai effacé les traces de ton passage dans cet appartement. Jeter pour reconstruire. Gommer pour oublier.
Faire le ménage dans une tête, dans un cœur, est toujours utopique, voir chimérique. Néanmoins le vide immense de l’absence se comble peu à peu. J’arrive à sourire pour calmer cette tête, ce cœur à la dérive depuis si longtemps.
Ce soleil m’oblige à sortir, à respirer et à faire partie de la vie. Je n’ai plus de crainte. Je te sais là.
Commentaires
Bonjour Gilbert,
Le temps efface beaucoup de choses mais pas les sentiments ressentis. Les images s'estompent, les sons disparaissent. Le renouveau s'installe comme les saisons. Reste à vivre l'instant présent du mieux que l'on peut.
Merci Gilbert pour votre présence.
Amitiés.
Josette.
Bonjour chère Josette,
Nous sommes loin de notre enfance quand les douleurs ne touchaient que les grands. Nous voilà devenus grands et nous voilà concernés.Cette roue ne s'arrêtera jamais de tourner même si nous nous évertuons par nos ridicules illusions à vouloir l'ignorer. L'affrontement, par ailleurs, perd de son intensité avec l'avancée dans le temps et laisse place à une forme de résignation, d'acceptation. Quand la révolte est passée la reconstruction s'opère. Beau texte à votre image ainsi que ce très beau poème également de Gil. Amitiés, gilbert. Bonne journée.
Merci Gil pour ce beau texte. Que c'est joli. Je vous souhaite une excellente journée.
Amitiés
Josette
Combien d’amours à l’obligation de perdre leurs adresses
L’un part, l’autre reste, c’est une histoire brisée à mille regrets
Si dérisoires, c’est un accident, et rien d’un procès
Contre le sort n’empêchera les fleurs coupées de tristesse
L’un part, l’autre reste, et l’amour en vagues, si loin, si là
Si là et si loin, l’amour qui résiste et l’amour qui s’affale
Mais le mal n’est pas le même, de s’éloigner d’une étoile
Ou de l’éteindre à jamais même si on la garde en soi
merci Adyne pour ton passage.
Amitiés
Josette
Bouleversant !!!
Merci Josette pour ce récit.
Bonne journée.
Amitiés.
Adyne