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"Roses de mon jardin"

Liliane Magotte

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Les roses de l'instant.

Songerie inspirée par les roses de Liliane Magotte

 de Suzanne Walther-Siksou

Splendides, faites de velours,
De soie, ou d'organdi, les roses
Incitent à faire une pause,
Elles font penser à l'amour.

Parfois, en débordant d'un mur,
Semblent s'offrir à ceux qui passent.
L'esprit aussitôt se délasse
S'emplit d'un plaisir des plus purs.

Ceux qui voient éclore des roses
Osent en rêvant espérer
Que leur grâce va perdurer.
La nature crée et dispose.

Or sans cesse elle renouvelle,
Fait renaître feuilles et fleurs,
Prenant de vibrantes couleurs
Si de l'or se pose sur elles.

11 juillet 2016

Un partenariat

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

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Les roses de l'instant

 Songerie inspirée par les roses de Liliane Magotte

Splendides, faites de velours,
De soie, ou d'organdi, les roses
Incitent à faire une pause,
Elles font penser à l'amour.

Parfois, en débordant d'un mur,
Semblent s'offrir à ceux qui passent.
L'esprit aussitôt se délasse
S'emplit d'un plaisir des plus purs.

Ceux qui voient éclore des roses
Osent en rêvant espérer
Que leur grâce va perdurer.
La nature crée et dispose.

Or sans cesse elle renouvelle,
Fait renaître feuilles et fleurs,
Prenant de vibrantes couleurs
Si de l'or se pose sur elles.

11 juillet 2016

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L'écriteau

12273179867?profile=original

Tendrement ma maison m'a dit durant la nuit :

- Méfie-toi des besoins! Le luxe te séduit.

Tu perdrais c'est certain de nombreux avantages.

Tu as droit au repos considérant ton âge.

Sens-tu vraiment l'envie de t'éloigner de moi?

Tu demeures joyeuse en vivant sous mon toit.

Tu flânes, réfléchis, à ton gré tu paresses

Me négliges parfois, trouvant que rien ne presse.


Je t'offre le silence et la sécurité,

Un jardinet charmant, t'incitant à chanter.

Tu crois mériter plus, une belle demeure?

Un désir satisfait peut révéler un leurre.


Honteuse à mon réveil, j'ai ôté l'écriteau.

Garderai même nid comme le fait l'oiseau

Qui chaque année revient rebâtir dans mon cèdre,

Se mettant à l'abri tout près de ma fenêtre.

 


13 février 1999

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D'où je suis

D'où je suis

D'où je suis, je regarde le lointain et je rêve
Je me laisse emporter par le son mélodieux des oiseaux
Ils survolent les plaines à pleines ailes, j'admire la nature, sa sève
De quel pays viennent-ils ces albatros, serait ce Rimbaud?
Qui m'annonce l'hiver et la fin de sa trêve?

D'où je suis, je peux ouïr ce léger cour d'eau
Qui épouse fièrement un lopin de terre
Avant de se noyer devant l'immensité, j y devine des flots
Verdoyants, ombrageux où le jour peut poindre parfois des airs
Entre deux arbres, je ne fais qu'une blessure de trop

D'où je suis, les yeux clos, le vent frais me surprend
Sans doute pense t il que son frisson me plait
Alors le corps glacé, j'aperçois que d'une chambre se tend
Les bras grands ouverts de ma simple fenêtre
Là où j'étais finalement, je ne fus qu'un attrait

Charleine Nenoff avec la participation de Arachneens Séverine François

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Jour de juillet

12273179459?profile=originalElle s'est assise là.

Sous cet arbre.

Un jour de juillet.

Le chant des oiseaux et le cri strident d'un grillon.

Elle regarde le ciel bleu et les champs autour d'elle.

Un champ de blé mûr et ses coquelicots.

Le parfum de la terre et celui de l'herbe fraîchement coupée.

Les sons et les senteurs l'emmènent vers d'autres jours de juillet.

De sa mémoire, les nuages noirs se sont estompés.

Elle se revoit petite fille.

Innocente et légère dans les hautes herbes.

Joyeuse et chantante qui enjambe les jours de pluie.

Pour la rejoindre là.

Sous cet arbre.

Faisant couler des larmes douces sur son visage.

Soudain, elle comprend d'où lui vient sa force.

De cette nature avec laquelle elle ne fait qu'une.

De cette terre qui la comblait déjà petite fille.

Elle s'est assise là.

Sous cet arbre.

Un jour de juillet...

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Dans mon jardin poétique

Quand j’offre du pain de bon cœur,

Qu’il soit de seigle ou au sésame,

S' en nourrissent des voyageurs,

Fragiles, chères petites âmes.

 

Lors, profitant de mon absence,

Assurés qu’ils auront leur part,

Ils se régalent en silence,

Aucun ne restant à l’écart.

 

Quand j’offre à des amis lointains,

Colorés et voulus non fades,

En les laissant à leurs bons soins,

Des pantoums, sonnets ou ballades,

 

J’épie, dans mon vaste jardin,

Les promeneurs de divers âges.

Peut-être l'enchanteur Merlin.

Y est-il aussi de passage.

 

Quelques uns paraissent ravis.

Éprouvent un plaisir visible

Et applaudissent à l'envi.

D'autres demeurent impassibles.

 

6 juillet 2005

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Jour sans

Pause café, sans croissants.
Un ciel gris à cent pour cent,
Aucun souffle caressant.

Le soleil demeure absent,
L'espace inintéressant.
L'ennui se fait grandissant.

Le calme reste innocent.
Pas de flux appétissants,
De rayons divertissants.

Je comprends, en y pensant,
Un désir que je ressens,
Un besoin rafraîchissant.

Un fort jet d'eau jaillissant
Rendrait mon corps frémissant,
Exalté, en ce jour sans.

8 juillet 2015

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12273173699?profile=originalLe vihâra (monastère bouddhique) de Rajamaha, Dambulla

     Le bouddhisme s’est donc répandu depuis l’Inde où il est né, au troisième siècle avant Jésus-Christ, et s’est profondément enraciné au Sri Lanka.
L’art du Sri Lanka s’est donc naturellement inspiré de l’art indien. Et c’est particulièrement vrai à Sirigiya où les fresques de la fin du Ve siècle peuvent être comparées à celles d’Ajantâ, datant du Ve au VIIe siècles.
Mais à Dambulla, cet art s’est mêlé d’influences tamoules très marquées. Tamouls qui se répandirent d’Inde du Sud à l’île de Ceylan, particulièrement à l’est et au centre du pays.
D’où un style original, dit de l’ « Ecole kandyenne ».
      Dambulla est par ailleurs situé au centre géographique de l’île. Point culminant à 160m au-dessus de la plaine et rayonnant sur tout le territoire. Rangiri, le « Rocher doré », ainsi appelé dans les temps anciens pour ses statues recouvertes d’or, était le lieu tout indiqué pour porter la doctrine. Bien sûr, peintres et sculpteurs, tout à leur vénération, sont restés anonymes, suivant ainsi la voie du renoncement.

12273174667?profile=originalDambulla, peinture à la détrempe, XVIIIe siècle

Au 1er siècle avant J.-C., au temps du royaume d’Anuradhapura, les moines, qui déjà occupaient les grottes, offrirent leur protection au roi Vattagamani Abhaya en exil. En retour, rétabli sur son trône, il y fit bâtir un temple. Qui depuis ne cessa d’embellir et de rayonner.

12273175087?profile=originalBouddha, lors de ses pérégrinations, fit trois fois halte à Lanka.

Et trois fois par jour battent les tambours en l'honneur de Bouddha.

     L’art populaire s’est développé, que l’on retrouve notamment dans les danses et les masques.
Une tradition qui perdure et un rapprochement entre certaines peintures, ces masques, la danse et la musique kandyennes peut être pertinent. Ce que je vais tâcher de démontrer ici.
Avec ces figures de danseuses célestes au masque « princier »…

12273175665?profile=originalApsaras (déesses)

Les fleurs qu'elles tiennent semblent exprimer la fertilité de la terre.
Dambulla, peinture à la détrempe, XVIIIe siècle

12273176073?profile=originalDanseuse kandyenne

12273176457?profile=originalApsaras et ganharvas

L'influence tamoule s'y fait sentir.
Dambulla, peinture à la détrempe, XVIIIe siècle

     Les gandharvas, quant à eux, étaient les compagnons des apsaras, musiciens et chanteurs au paradis d’Indra, Seigneur du Ciel, dieu de la guerre et de la foudre, le Svarga. Le Svarga était situé au-dessus du mont Meru, montagne mythique dont, selon la légende, le sommet se serait détaché pour former le… Sri Lanka.


Mais permettez-moi de poursuivre mon interprétation…

12273176675?profile=originalMasque cinghalais

Si les masques sri-lankais sont généralement peints de couleurs vives, j’ai préféré photographier ces pièces brutes qui nous paraissent plus authentiques.

... Ou masques grimaçants (démons, des moines et des merveilles)…

12273177268?profile=originalL’armée de Mâra, l’esprit du Mal, et ses démons attaquant le Bouddha
Plafond de la grotte principale, Dambulla, XVIIIe siècle.

12273177658?profile=originalAsuras ou rakshasas (démons)
Masques traditionnels utilisés dans les danses de démons du sud de l’île.

N’ayez crainte, mes amis… laissez-vous entraîner sur la piste et entrez dans la transe…

« Tel un peintre que terrifie l’effroyable monstre qu’il vient de peindre,
le vulgaire est épouvanté par le samsâra* »
                                                                                                      Mahâyânavinsikâ

12273177476?profile=originalDanseur masqué (Kandy)
Le pouvoir des charmes sur l’enfer
et sur les 27 démons qui accablent l’humanité.

     Ces danses, rythmées au son des tambours et autres percussions (athrabane, pantheru, udekki), visent à s’attirer la bénédiction des divinités protectrices, tout en luttant contre les influences maléfiques.
Rites de conjuration issus d’un fonds ancien accordé aux usages bouddhiques qu’accompagne une musique aux motifs, là aussi, répétitifs, organiques, à la force hypnotique.
Instruments traditionnels, déjà présents dans les festivités de la Cour**, et danses exécutées par les hommes. Ces dernières s’ouvrent aujourd’hui aux femmes.


      Formellement, on peut m’objecter qu’un septième précepte bouddhique veut que l’on s’abstienne de danse, spectacle, musique et chant. Qu’il est donc peu probable que ceux-ci aient influencé la peinture d’un monastère. Mais, outre que je ne suis pas un spécialiste, il n’entre pas dans les cinq règles de base du bouddhisme (ne pas nuire aux êtres vivants ou tuer, ne pas prendre ce qui n’est pas donné, ne pas avoir une vie sexuelle désordonnée, ne pas mentir ou blesser, ne pas s’adonner aux drogues), strictement applicables à tous. Cette observance ne serait donc réservée qu’aux seuls bonzes. Les peintres n’étaient pas nécessairement moines, une certaine perméabilité aux empreintes extérieures induites possible (d’où un emprunt dans l’enduit !), n’empêchant pas de se conformer au canon. Et, comme aurait dit le Bouddha lui-même :


« L’enseignement est semblable à un radeau qui est fait pour traverser,
mais auquel il ne faut pas s’attacher. »

12273178079?profile=originalA 29 ans Bouddha renonça à sa vie princière pour l'ascèse.

Mais seule la "voie médiane", entre luxure et ascèse,

le recours à la méditation, lui permit de gagner l'illumination.


Fermez le ban !


12273178463?profile=original

     Au final, ce sont donc cinq grottes aménagées en sanctuaires abritant 157 statues et des peintures murales sur plus de 2000m2 (dont 153 représentations du Bouddha), le tout formant le Temple d’Or de Dambulla, classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Les trois principales sont le « Temple du Roi divin » et son Bouddha couché de 14 mètres, sculpté à même le roc avec de subtils plis qui lui donnent grâce et mouvement. Le « Temple des Grands Rois » et ses 53 statues du Maître, dont là encore un Bouddha couché de 15m et des fresques du XVIIIe siècle. Le « Nouveau Grand Temple », toujours des statues et 1800m2 de fresques relatant les épisodes de la vie du Bouddha. Les deux autres grottes sentent la peinture trop fraîche, mais montrent que l’art est toujours vivant.
      Temps arrêté, peinture « tempérée » qui se déploie sur les parois ondulantes, ces fresques vous emballent de l’intérieur, vous enveloppent, déroulant les scènes de la destinée de L’Illuminé en autant de contes de l’anté-Christo (pardonnez ce vilain jeu de mots) qui s’attachent à l’esprit et l’invitent à méditer.

12273178286?profile=originalGrand Bouddha couché
dans l’attitude du parinirvâna
La quiétude de L’Eveillé dans un somptueux plissé.

12273178663?profile=originalSculptures à profusion et voute peinte dans le moindre recoin.

Envoûtant, non ?

     Alors certes le tracé est souvent un peu gauche, les couleurs trop tranchées, les thèmes récurrents, la lecture des œuvres difficile à appréhender, les repeints plus ou moins récents fréquents, mais l’effet d’ensemble est saisissant et j’espère vous avoir finalement montré combien ce peuple et cette culture étaient attachants.
Quoiqu’il en soit, de la visite de ce temple rupestre, le plus important du pays, se dégage une impression de grande sérénité.

12273178890?profile=original


Vous pouvez retrouver la première partie de cet article sur :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/d-ambulations-autour-de-l-art-dambulla-sri-lanka-1-re-partie

12273179061?profile=original

Ayubowan

12273179086?profile=original... Au revoir

* Samsâra : cycle sans fin des naissances et des morts, dans lequel les actes de vie antérieurs (karma) entraînent les vivants jusqu’à ce qu’ils parviennent à la délivrance finale (nirvâna). Les exégètes remarqueront par ailleurs que cette citation se rapporte au mahâyâna, le bouddhisme du « Grand Véhicule », suivi au nord et à l’ouest de l’Asie. Or le Sri Lanka embrasse l’hînayâna, la voie du « Petit Véhicule ». Mais, sans rejeter cette réfutation possible d’un revers de la main - c’est pas bien, tends-la plutôt à ton prochain -, allez trouver des citations abordant la peinture ! Qui après tout est mon sujet.


** Le dernier roi de Kandy fut déposé par les Anglais en 1815. Quant au mouvement nationaliste cinghalais, il naquit ici, à Dambulla, en 1848, un siècle avant l’indépendance du pays.


Michel Lansardière (texte et photos)

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CONSTAT...

Traverser une rue...

Ses erreurs ou la vie

Avec audace, folie,

Ne pas être perdue!

Chanter sous la pluie

Et manquer de patience!

Partager l'insouciance

Se noyer dans l'ennui!

Vivre pour le moment

Oublieux et fragile

A toutes fins utiles

Se perdre dans l'instant!

Car ne sommes que poussière

Lumière brillante et folle

Joyeuse et sans bémol

A jamais éphémère...

J.G.

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De l'émouvante abnégation


Soliloque

En ce jour, je sens que l'existe.
Me prend l'envie de témoigner.
Si du néant fus épargnée,
J'éprouve un vide qui subsiste

Me prend l'envie de témoigner.
Certes, je vis en égoïste.
J'éprouve un vide qui subsiste.,
En ma résidence assignée.

Certes je vis en égoïste.
Tiens de moi l'horreur éloignée,
En ma résidence assignée.
Aux fous du temps rien ne résiste

.

Tiens de moi l'horreur éloignée.
Le feu détruit routes et pistes.
Aux fous du temps rien ne résiste.
Or de l'espoir veux témoigner.

Le feu détruit routes et pistes.
Les brûlés seront à soigner.
Or de l'espoir veux témoigner
Partout l'abnégation persiste.

Les brûlés seront à soigner.
Rien n'assure une réussite.
Partout l'abnégation persiste
Réconforte les résignés.

7 juillet 2016

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Dans le Sud

Une aquarelle d'Adyne Gohy

12273176253?profile=original

a été inspirée

par

Au gré des Herbages

Un poème de

Raymond Martin

 

Dans la terre du Sud, bleu, blanc, blés dorés

Le temps s'écoule au gré des herbages

Où les flèches de l'histoire piquent les tournesols ensoleillés ;

La colombe sereine ajuste suavement son plumage

 

La flèche du maïs érigé  côtoie dans l'azur un clocher effilé,

Le temps vainqueur s'écoule au gré des herbages,

La voix du bouvier ne s'entend plus en chemin

Une frêle mésange offre de tourner la page

 

Le temps s'écoule au gré des herbages

Pour le fier berger  façonnant son 'greulh'.

Le parpalhol aux ailes mordorées survole sans ambages,

L'olivier tenace à l'allure courbée et le saule pleurant un linceul

 

Une frêle mésange offre de tourner la page

Du livre de la vie des cazaux décimés,

Le pardon silencieux modèle les nuages

                        Mais pas d'oubli naïf pour les bourreaux affamés.                 

 

Le livre de la vie s'égrène de page en page  au soleil rougeoyant

Plaines et bories  placides maintenant, offrent un visage avenant

Richesse du passé, joyau de l’avenir, la terre du Sud retrouvée

Offrira sans peine au glaneur averti  ses Vers Dorés.

 

 

                                                                Raymond MARTIN

                                                                           09/2013

Un partenariat d'

Arts 

12272797098?profile=originalLettres

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Petits bonheurs. JGobert

Face à certains évènements, Jeanne reste sans voix. Une légère torpeur l’envahit et l’isole de l’actualité malgré elle. Elle veut prendre de la hauteur pour mieux comprendre la situation. Il en va de même pour les petits bonheurs qui parfois la paralysent. Petits bonheurs qui traversent sa vie avec gaieté mais sans excès pour ne pas les dilapider, les gaspiller.

Ce matin, un rayon de soleil tombe des nuages et illumine une partie de cette belle nature. Une peinture de maître sous un ciel matinal. Une légère rosée est posée sur le jardin. L’air est frais mais pas froid, agréable à respirer avant les heures chaudes de la journée.

Jeanne en profite pour faire quelques pas. Elle savoure ainsi ce temps qui paraît infini. Son esprit s’envole vers des souvenirs plaisants. Son visage dessine un léger sourire de contentement. Oui, les petits bonheurs sont toujours là.

Malgré sa léthargie, comme un automate, son esprit essaie de démêler tout ce qu’elle a vécu et tente de l’expliquer. Elle n’arrive toujours à parler franchement, à franchir cette barrière de mots qui lui ont lacéré le cœur. Souvent, les yeux plein de larmes, elle revient sur ces moments terribles, sur ce bruit insensé.

Jeanne se promène dans ce matin plein de promesses, dans cette douceur de vivre qui revient vers elle. Au loin, un champ de blé couvert d’or et de coquelicots se balance. Une rangée de peupliers bruisse doucement. Le soleil a pris possession du ciel et déjà la chaleur s’installe. Les hirondelles sont là, dansant dans cet espace démesuré.

C’est son premier été loin de cette ville meurtrière, son premier été seul. Elle aime la campagne et a toujours voulu y habiter. Son travail l’a retenu loin de ce paradis et maintenant, c’est un bonheur d’y être même s’il est incomplet.

Le soleil est au plus haut et une dense chaleur recouvre tout. A l’abri d’un vieil arbre jadis frappé par la foudre, elle s’est installée dans cette ombre bienfaisante. Les petits plaisirs sont partout. Jeanne a des projets insensés depuis quelques jours. Son esprit s’emballe. Loin de parler de départ, elle a compris que son existence prenait un nouveau départ ici. Cette maison lui plait, son environnement également. Elle n’est pas insensible aux personnes de son voisinage qui ont la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Un réconfort appréciable pour recouvrer confiance dans ce monde qui tourne de plus en plus vite et qui parfois devient fou.

Cette halte bienfaisante la fait sourire. C’est bon d’être là, assisse dans l’herbe comme dans sa jeunesse. Reprenant sa promenade, Jeanne s’arrête au bord d’un petit ruisseau qui pétille au soleil et qui emmène avec lui les souvenirs douloureux. L’eau y est transparente, étincelante, tranquille. Un bruit éthéré flotte dans l’air et ramène Jeanne dans le présent. De bienfaisants souvenirs l’envahissent aujourd’hui et elle ne veut garder que ceux-là.

De retour dans sa demeure, installée sur la terrasse, elle est enfin chez elle, apaisée, sereine. Sa vie reprend un chemin qui n’aurait jamais dû être transgressé, violé. Elle n’est plus en colère. Un amour nouveau a envahi son cœur qui a tant subi. Jeanne l’a découvert au plus profond de sa peine, de sa détresse et y a puisé une force, une puissance hors du commun.

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Mes songeries et soliloques


D'une énorme capacité,
Ma mémoire est peu inventive.
Quand en douceur, elle s'active,
Je me surprends à méditer.

J'accueille des réminiscences
Et distinctement des décors;
Des mimosas offrant leur or,
Le firmament de mon enfance

.

Mon être a changé de nature.
J'aurais tendance à écouter
Ce qui me fait parfois douter
De mes superbes aventures.

Je me convaincs, les écrivant,
Que je tire des avantages
De mes intimes bavardages
Qui certes ne sont pas savants.

Me satisfait et me rassure
Le fait que je n'ai pas perdu
Ce que depuis longtemps je sus:
Garder en tout temps la mesure.

5 juillet 20016

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Notre mission sur terre.

Notre mission sur terre.

Chacun de nous a t-il une mission à effectuer ? Un devoir de mémoire à maintenir ? Une épine à traîner sous le pied toute sa vie ? Un soleil à donner et/ou à partager avec les autres !

Et si en relisant ces quatre propositions, il y avait en définitive un assemblage à faire de ces questionnements ? Si notre vie sur cette terre (maudite parfois et merveilleuse en d'autres moments) se résumait en définitive à choisir de vivre en harmonie avec les autres, mais de façons différentes !

Si chacune (un) de nous (Comme c'est un mec qui écrit, cette inversion est faite pour emmerder les machos). Si chacune (un) de nous, dans sa vie de tous les jours apprend à transmettre ce qu'il a apprit des autres, si les petits bobos de tous les jours sont soignés en enlevant l'épine, et si nous partageons nos moments de bonheur sans jamais (ou en évitant de) transmettre le côté négatif de notre mental, alors, nous irons vers une autre société. Pourquoi ?

Que se passe t-il quand vous rencontrez quelqu'un dans la rue ? Vous commencez par lui demander de ses nouvelles mais plusieurs cas se présentent ;

* S'il a 20 ans, il va vous dire que tout va bien, que sa dernière copine est un canon et qu'il pense arrêter ses études pour bosser, quoi que, il va peut-être continuer encore un petit peu pour avoir un diplôme supplémentaire. Et puis chez papa / maman, les courses sont déjà dans le placard !

* Si vous rencontrez une copine ou un copain de 40 piges, les « nouvelles » vont glisser vers le boulot qui va mal, voir le chômage, ces abrutis de barbus qui se font sauter, et ce jardin ou décidément rien ne pousse cette année à cause du dérèglement climatique ! Et après il vous demandera de vos nouvelles.

Trop tard le débat est lancé, le train de la morosité ou du négatif est en marche et la discussion va en définitive n'avoir servi qu'à repasser en boucle ce que les médias nous font avaler à longueur d'antenne.

* Si vous rencontrez une copine (in) de 60 printemps (C'est plus gai), il y a fort à parier qu'en plus de la discussion ci-dessus, vienne se greffer une liste de médicaments et donc de maladies plus ou moins graves. Sans omettre qu'à cet âge là, bien souvent quelques anciens ont rejoint le grand Manitou, ajoutant ainsi une petite couche de gris sur le fond du tableau déjà mal éclairé.

Alors, comment faire pour que le soleil quitte cette barre de nuages obscurcissant le haut de nos crânes ? Ce matin j'ai la solution, mais elle ne vaut que pour cet unique temps présent. A moi de faire en sorte de chercher la lumière du soleil éclairant ainsi ma vie et celle de mon entourage, et de reproduire à l'envie ce petit moment de bonheur, à chaque nuage gris qui cachera mon soleil.

Comment faire ? … Écrire ! Écrire comme ça, pour rien, tout ce qui te passe par la tête, puis le relire et le faire partager … ou pas !

Puis en reconnaissant vraiment, je dis bien vraiment, que parler ou écouter des nouvelles grises déjà connues n'a strictement rien de constructif. En se bouchant les oreilles on a déjà fait un pas vers le soleil. Oser arrêter la conversation en cours basée sur la maladie, ou la mort de Jean Valjean, de De Gaulle, d'un vieux crooner ou d'un politicien en disant :

  • STOP ! Tu n'as pas quelque chose de plus gai ?

Changez radicalement de sujet pour lui montrer le côté clair de son monde, mais Il y a de forte chance pour que votre interlocuteur du moment, brisé sur sa lancée vous quitte à regret, ne pouvant finir de vider son sac de tristesse. Mais c'est tant mieux pour vous, ce sont quelques minutes de négatif en moins, et un temps de réflexion supplémentaire sur l'existence du soleil caché derrière les nuages !

Je pense qu'il faut partager nos émotions certes, mais un court instant, pour que ce soit les autres qui vous ouvrent les portes, et que l'essentiel de notre vie soit tournée vers le côté positif du négatif (ce qui l’annule ou l'affaiblit). A chacune (un) de savoir si c'est la bonne porte et si on peut la franchir. Mais ça, avec un peu de confiance en soi et surtout le plaisir d'écouter ou de lire ce que l'on voulait lire ou entendre, le soleil se lève à l'horizon !

C'était, en direct de mon clavier un petit moment de délire personnel que je partage avec vous !

Merci à Annie pour l'ouverture d'une bonne porte !

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Schieven Architek !

12273174070?profile=originalLes dialectes sont souvent présentés comme vulgaires et populaires, dans le sens péjoratif du terme: le brusseleir n’y échappe pas.
J'ai toujours rêvé d'un livre qui traite du bruxellois à la fois de manière scientifique et humoristique, qui illustre une pédagogie rigoureuse par des exemples hilarants mais authentiques.
Ce livre n'existe pas.
J'ai donc décidé de l'écrire.


Docteur ès Sciences, auteur de conférences, Bruxellois dans l'âme, Jean-Jacques De Gheyndt est aussi l'adaptateur en brussels vloms, «Poje en Mamzelleke Beulemans», le 24e volume de la série de bande dessinée Poje de Louis-Michel Carpentier.

Détails et informations pratiques, cliquez ici:  Schieven Architek ! 

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Une habitude indélogeable

N'espère plus me corriger.
Si je ne suis pas engagée
Par un besoin qui est extrême,
Je me consacre à ce que j'aime.

La même envie vient me tenter,
Pendant que je suis occupée
À une tâche nécessaire.
Lors la suspends, l'âme légère.

L'énergie qui me fait agir
Me permet à temps de saisir
Des vers chantant en mon espace.
L'important est ce qui se passe.

Me tient en éveil la brillance,
La splendeur de la voûte immense,
Les grâces qu'offre une saison.
L'infini n'a pas d'horizon.

Je constate, en fin de journée,
Que suis demeurée à flâner.
J'ai ressenti de la tendresse,
Dans le silence et la paresse.

Le plus souvent, fut satisfait
Ce plaisir intense que j'ai
À déposer sur une page
Des sensations et des images.

4 juillet 2016

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