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Parle-moi de toi. JGobert

 Viens t’assoir près de moi, sur ce banc qui a entendu tant de confidences et de secrets, sur lequel nous avons si souvent rêvé notre vie.
Parle-moi de toi et de ce qui t’obsède, de ce mal qui te ronge, de tes silences assassins.

Parle-moi de moi, de ma peine, de mes sentiments perdus, du temps d’avant et de ces jours présents à ne savoir que faire.

Parle-moi de nous et de ce monde étonnant que nous reformions sans cesse avec tant de ferveur et de la vie qui s'y inscrivait merveilleuse.
Devant ce vieux miroir éteint, l’image jaunie d’un bonheur perdu que le temps des mensonges a effacé.
Toi, moi, et nos mains séparées, égarées dans des vies oubliées, dans des vagues d’incompréhension, d’indifférence.
Parle-moi de cette histoire qui devait durer toujours, que du bout des doigts, elle a touché, troublé mille fois en rêve.
Parle-moi de toi, de moi et de nos désirs engloutis dans le tumulte d’une vie trop active, trop pressée.  De toutes ces années devenues muettes que le renoncement a envahi et détruit.
De ce bonheur facile qui a échappé à nos esprits épris de liberté et qui ne laisse que des plaies douloureuses, de ces départs tueurs qui ont abattu notre histoire.
Parle-moi de ce plaisir perdu, tendre et joyeux qui nous a fait tourner la tête le temps d’été, de ce bonheur cueilli d’espoir et d’amour.
De nos engagements que les jours ont réduits en poussière. De tous ces regrets de n’avoir pas été plus vigilant envers nous-même et d’avoir laissé s’échapper l’essence même de notre vie. Que toi et moi, nous avons précipité dans l’automne de la nuit.

L’image de deux créatures blessées, mutilées qui jouent, frôlent par moment le désespoir et la haine.
Cette façon de cacher au visage du monde le mensonge et l’échec derrière des larmes contenues.

Parle-moi du temps qui nous reste, toi et moi et dis-moi que nous le voulons ensemble malgré tout, pansés, recollés de toute part. Une histoire nouvelle renaissant de cendres encore chaudes.
Parle-moi du printemps qui arrive et de cette douce chaleur qui envahit le monde.
De ta main prenant la mienne sur ce chemin de campagne.

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Incertitude

  

Méditation

La somptueuse vie qui bat
Est courant menant au trépas.
L'arrivée demeure incertaine,
Elle peut sembler très lointaine.

On se voudrait d'un grand talent,
Et devenir plus opulent.
On se résigne, on s'ensoleille,
Du fabuleux, on s'émerveille.

À la fin d'une longue histoire,
On se méfie de sa mémoire.
On a occulté bien des maux
Mais s'en présentent de nouveaux.

Ils concernent le genre humain,
Abandonné de tous les saints.
En pandémie, l'odieuse rage
Fait d'irréversibles ravages.

Saura-t-il en venir à bout,
Neutraliser ceux qui sont fous?
Se peut-il que la haine cesse?
Il faudrait qu'un prophète naisse!

31 mars 2016

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administrateur littératures

Présentation 

12273155467?profile=originalMêlant les destinées d'êtres très différents les uns des autres mais tous en quête de bonheur ou de salut avec pour toile de fond une catastrophe humanitaire, "L'île joyeuse" se révèle à la fois une odyssée tragique et un méli-mélo sentimental empreint d'humour, tsunami garanti...

  Thierry-Marie Delaunois, né à Soignies (Belgique) en 1959, publie ici son quatrième roman. Diplômé supérieur en chimie clinique et informatique, il est un touche à tout qui, lors du décès de sa mère en 2003, prend conscience de l'importance de la littérature dans sa vie, plaçant alors l'écriture au coeur de son existence.

  Extrait du chapitre Un "Lame de fond":

  "Bâti comme un sumotori, 1m89 sous la toise, le faciès simiesque - pourtant on n'était pas dans La Forêt des Mânes -, les yeux pailletés entre le vert émeraude et le gris de l'huître, les mains marbrées de taches hépatiques, Nicolas Culot, soixante-dix piges, avait installé depuis plus d'un an sa roulotte d'itinérant à proximité de l'entrée de la gare toutes les autorisations en poche. Gaufres nature ou au chocolat, boules, canettes en tous genres et crèmes glacées en période estivale, il vendait de tout, à la pelle, dans la bonne humeur, en observant Tim, le jeune flûtiste. Celui-ci se démenait tant bien que mal pour récolter quelques pièces, quelques malheureuses petites pièces.

  D'où venait le gamin? Il n'en savait rien. Lagloire était-il son véritable nom? Probablement pas! Que faisait-il à la rue visiblement paumé et sans attaches, mis à part cette fille qui venait régulièrement le voir? Tim l'intriguait au plus haut point; beaucoup de questions se bousculaient sous sa blanche toison. Mais il avait un jour décidé de ne pas se mêler de ce qui ne le regardait pas. S'il désirait se confier, il l'écouterait, le flûtiste. S'il souhaitait qu'on l'aide, il l'écouterait également. S'il venait à déprimer sec, il lui tendrait la main. Nicolas l'avait pris en affection bien qu'il lui arrivait de chaparder, mais la faim justifiait les moyens.

  La faillite de la petite entreprise de son patron, la perte de son épouse et de son fils, et un compte quasi soldé l'avaient jeté sur les routes, lui et sa roulotte, qu'il avait transformée en commerce à présent rentable. Il avait lutté. "Rien n'est jamais acquis et toute peine mérite salaire" était son credo, sa devise, même sa loi; il aimait également déclarer: "un peu d'amour ne fait jamais de tort et un peu d'humour le rend toujours plus fort." Presque une parole d'Evangile..."

  Thierry-Marie Delaunois, L'île joyeuse, Editions Edilivre-Aparis, livre papier et format numérique

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Carnage, à Lahore

Carnage, à Lahore

 

Carnage, à Paris, Carnage, à Bruxelles.

Se répand dans ces villes une intense douleur.

Des millions d'êtres unis compatissent en pleurs.

Ils écoutent émus des oraisons nouvelles.

 

La solidarité engendre du courage.

Ailleurs est annoncé un massacre d'enfants,

Perpétré par les fous de Dieu, au Pakistan.

Ils étaient animés d'une effroyable rage.

 

Là, restent isolés leurs proches en souffrance.

Tous leurs concitoyens semblent manquer de coeur.

   Aucun cri ne s'élève honnissant la terreur.

Lahore semble loin pour des condoléances.

 

Aucun être en colère ne dit: je suis Lahore

Ce qui aurait d'ailleurs été une ineptie

Mais on peut s'étonner constatant l'inertie

Alors qu'interpellé, cependant on ignore.

 

29 mars 2016

 

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Le Phare d'Alexandrie

une aquarelle de

Adyne Gohy

12273154692?profile=original

a été inspirée

par un poème de

Raymond Martin

Le Phare et La Raison

Porte vermoulue entr'ouverte au soir

D'où flamboient des raies de chandelles,

Lueurs d'espoir, du lecteur de nouvelles

Attentif aux ragots du glacial grimoire.

 

 

Un marque page coincé entre les mots

Retient son souffle interrogatif au terme « sarcophage »

Craintif qu'il est de la marche des chameaux,

Le long du Nil où s'étirent des roseaux hydrophages.

 

Ne disperse pas tes pensées en paroles inutiles

Suggéra un sage égyptien, face au délire de Pharaon

Car de la diversité, l'Unique est intangible.

Foutaises, s'écria l'Oracle ! Il en perdit la raison.

 

Après la nuit, le jour, parole d'Oracle !

S'écrie l'homme barbu à la foule en délire,

Fier qu'il est de sa sentence, sans miracle.

Mais déçue, la foule l'enfouit dans le sable.

 

 

Foi de philosophe, un marque page coincé,

Fût-ce-t’il quelque part près du Nil,

Ne présage rien de bon sous ce ciel étoilé.

Etrange endroit pour jouer l'imbécile.

 

 

Il n'est nulle part que l'esprit n'atteigne.

Une molécule de vie imprégnée de félicité,

Frisson mystique et magnanime de l'universel règne

Au sortir de la torpeur de l'être calomnié.

 

 

De l'Oracle digéré, surgit un point d'eau fraîche.

Trahisons, suspicions, guerre. Pour qui sera ce point tragique ?

Parents, cousins, amis s'envoyant des flèches,

Juraient par Dieu ne vouloir de ce combat inique.

 

Byzantines, grecques ou romaines, les voiles érigées

Ornaient l'immensité bleutée de la mare-nostrum.

Myrtes et pacotilles voguaient contre vents et marées,

Disputées pour parfaire l'insolente aisance de Rome.

 

 

Alexandrie, phare prolifique de Méditerranée

Para de ses feux les jeux du vent, des vagues et de la mer :

Fortes et juvéniles émotions de jeunesse de Ravel

Et de Trenet plongeant sans retenue dans la féerie du jardin extraordinaire !

 

Raymond MARTIN

Un partenariat d'

Arts 

12272797098?profile=originalLettres

 

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12273154255?profile=original"L'âme et la vie" est un traité de psychologie empirique de l'humaniste espagnol, philosophe et pédagogue, Juan Luis Vives (1492-1540), imprimé à Bâle en 1538. Il se divise en trois livres dans lesquels l'étude des sens, des activités se rapportant à l'intelligence et au raisonnement, des sentiments et des passions, est menée en liaison avec celle de la physiologie et parallèlement à l'examen des problèmes philosophiques et moraux qui en dépendent. La tâche assignée à la psychologie est d'étudier empiriquement les faits et les processus de l' âme, en partant de l'idée de vie: vie végétative chez certains êtres, vie liée, chez d'autres, aux sensations, à l'intelligence, au raisonnement (homme). L'âme, définie comme "un principe actif essentiel qui habite un corps adapté à la vie" (définition qui coïncide avec celle d' Aristote), ne manque à aucun être vivant. Cependant, "il ne nous intéresse pas de savoir ce qu'est l'ême, mais quels sont les actes par lesquels elle se manifeste... et quelle est son action dans la formation des moeurs, afin qu'ayant chassé le vice nous suivions la vertu". La phénoménologie sensible comprend les cinq sens, le sens interne, l' imagination, la mémoire, la fantaisie et la capacité d'évaluer, dont le but est respectivement de recevoir, de conserver, de perfectionner et de juger les données sensorielles. Bien qu'elle soit virtuellement multiple, l' âme est dans tout être vivant, et elle a son siège dans tout le corps.

Dans le second livre, sont étudiées les opérations de l' intelligence, de la volonté, de la mémoire, de la raison; leurs lois, les obstacles qui s'opposent à leur exercice, etc. L' intelligence est donée pour connaître ce qui mérite d'être désiré. Comme l'esprit s'exerce sur des objets sans cesse nouveaux, un certain lieu dans lequel conserver les anciens objets, alors que s'en présentent de nouveaux, est nécessaire -c'est un peu comme s'il fallait sconstituer un trésor de ce qui est absent, pour qu'on puisse le reproduire et le représenter quand cela est nécessaire: fonction de la mémoire, types et différents degrés de la mémoire. L'auteur étudie alors le mécanisme de l' association des idées. De là, il passe à l'étude de la raison. Les animaux en manquent, car elle serait superflue: en effet, "par impulsion naturelle ils tendant vers ce qui est pour eux un bien, tandis qu'elle a été donnée à l'homme pour des fins supérieures, c'est-à-dire connaître, aimer et servir Dieu, ce dont les bêtes sont incapables". "Personne ne peut se vanter d'avoir tout reçu,; personne ne peut se plaindre de n'avoir rien reçu".

Suit une discussion sur le problème de l' immortalité de l' âme -en partant du principe aristotélicien suivant lequel "les rapports de toutes choses envers l'être de chacun sont identiques à ceux qui ont trait à ses opérations" -discussion dans laquelle il apporte les "arguments qui se présentent à lui" avec des observations pénétrantes et des analogies originales. Un tel prodige comme l'est celui d'une vie humaine aurait été disproportionné vis-à-vis des quelques années de vie terrestre. On ne peut dissocier religion, providence, immortalité: celui qui envisage l'une de ces réalités, les envisage toutes. En effet, ce sont les méchants qui craignent une vie future: les bons ne peuvent concevoir une providence divine s'il n'y a rien après la mort. Il n'est pas possible que la foi dans l' immortalité, nécessaire pour s'élever dans le chemin de la vertu, soit une illusion: Dieu aurait eu besoin du mensonge plutôt que de la vérité, dans son économie, pour engager au bien. La doctrine de la "double vérité" est combattue; selon elle, on admettrait que l' immortalité dépend de la foi, car on ne pourrait la démontrer au moyen de la raison.

Le livre II, consacré à l'étude des sentiments et des passions, est le plus important: l'auteur recherche la genèse psychologique de tout être, son aspect et les caractéristiques qui ont trait à sa physiologie et à sa physionomie; il illustre sa démonstration d'exemples et donne une description des différents tempéraments dans leurs aspets et manifestations extérieurs. Leur classification est déduite du désir ou de la crainte, ou de l'aversion au bien ou au mal, présent ou futur. C'est ainsi que l'on décrit longuement la psychologie de l' amour, les modifications physionomiques par lesquelles il se manifeste et son aspet physiologique; son influence sur le caractère et sur les moeurs (transformation du faible, paresseux, pusillanime, etc.); sa pathologie. Nous trouvons des observations et des analyses intéressantes et pénétrantes sur les sentiments de vénération et de révérence, faveur et bienveillance, joie et félicité (dans la première rencontre avec le bien), qui devient par la possession du plaisir ou volupté (de l'intellect ou des sens). Quant à ces derniers, on observe que les joies du toucher et du goût ne sont pas durables: la nourriture, les boissons, les plaisirs de Vénus, la musique, les spectacles amènent vite la lassitude; il en est de même de la possession de l' argent, de la puissance, des honneurs et de la gloire; tandis que les joies de la contemplation nous rendent éternels (Aristote). Mais l'homme charnel ne perçoit pas les joies de l'esprit. La physiologie et la pathologie du rire et des larmes présentent un intérêt spécial. "Jusqu'à ce point, il a été question de l'homme: il s'agit maintenant de la bête atroce et très cruelle" dont l'auteur va étudier les différentes passions, dans leurs formes et leurs conséquences. Parmi celles-ci, la colère (physiologie et physionomie du coléreux; les causes de la colère; les moyens de la calmer: le plus efficace, c'est d'avoir peu d'estime pour soi-même et d'être persuadé que presque tous les hommes jugent injustement les choses, et que ceux qui nous méprisent méritent le mépris ou plutôt la compassion); la haine (pour la calmer, il faut prendre dans ce qu'ils ont de meilleur ce que les autres font ou disent; son remède: le mépris des choses, et élever l'esprit aux choses célestes et éternelles); l' envie, la vengeance et la cruauté; la crainte, la pudeur, l' orgueil, l' espoir, -qui seul est resté au fond du vase de Pandore, image de la vie humaine. Toute l'oeuvre est imprégnée d'une conception proprement biologique de la psychologie, qui renouvelle les conceptions "De l'âme" d' Aristote et de la Scolastique, en reconnaissant que le psychique et le physiologique, le sensible et le rationnel sont solidaires: c'est ce qui a valu à l'auteur d'être considéré comme le précurseur de l' anthropologie au XVIIIe siècle et le père de la psychologie moderne.

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12273156064?profile=originalIl s'agit d'un traité historique, écrit dans un but didactique, par le poète et humaniste italien François Pétrarque (1304-1374), commencé en 1344 et resté inachevé. Les livres de Valère Maxime, "Factorum et dictorum memorabilium", inspirèrent le poète qui fut sans doute séduit par la structure de l'ouvrage; celui-ci lui permettait de faire montre de sa vaste érudition historique, chose unique en son temps, et de tirer un enseignement moral pour ses lecteurs. C'est dans ce dessein qu'il trace un plan assez artificiel. L'ouvrage s'ouvre par l'éloge de l' oisiveté, comprise comme le repos de l' âme occupée par des études élevées; il traite ensuite des différentes vertus, à commencer par la prudence dont il distingue plusieurs aspects: souvenir du passé, attention accordée au présent, prévoyance du futur. Les exemples qui viennent illustrer la démonstration abondent. Ainsi, parlant de l' oisiveté, le poète rappelle les hommes qui la cultivèrent dans les temps anciens comme dans les temps modernes: les deux Scipion, Cicéron, Epaminondas, Achille, Socrate, Robert d'Anjou. Suivant la même méthode, il l'applique à l'analyse des qualité que requiert la prudence. Il en résulte que l'ouvrage a un ton typiquement médiéval que n'a pas l'autre oeuvre historique de Pétrarque, le "De Viris illustribus" (voir "Des hommes illustres"); mais dans l'un comme dans l'autre de ces ouvrages, se révèle l'amour de Pétrarque pour l' Antiquité qu'il a découverte; de plus, il conte de fines anecdotes, fort intéressantes, spécialement pour nous, car elles ont trait à des personnages plus proches de l'auteur dans le temps. Dès le début du traité, le souci de faire oeuvre d' humanisme apparaît en toute clarté; le poète est fier d'être le restaurateur de l' Antiquité jugée sévèrement par les générations qui l'avaient oubliée ou déformée. "Posté sur les confins de deux peuples et regardant ce qui suit et ce qui précède, ce jugement que je n'ai pas hérité de mes pères, je veux le transmettre à mes descendants", paroles mémorables qui marquent le début d'un nouvel âge: la Renaissance.

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C’étaient les années 60. Le charbon finissait de charrier ses largesses et encrasser les poumons de ses mineurs. Dans ses maisons alignées en direction de la mine et de son chevalet comme des flèches vers une cible il y avait un homme qui se mourait dans chacune d’entre elles. Mon parrain Stéphan qui avait épousé Marienka comme on épousait à l’époque un mineur pour ne manquer de rien attendait un miracle pour pouvoir respirer. Les assistances respiratoires ne sont arrivées que plus tard : bouteille d’oxygène reliée à un tube et un masque. Et l’attente de mourir pour être délivré enfin d’un tel fardeau. Sans assistance c’était bien pire. Je l’ai vu assis dans son lit la nuit car être couché n’était pas possible. Et cette cage thoracique qui se soulevait au bruit d’un soufflet de forge dans un sifflement incessant. Rien n’y faisait, l’air manquait sans cesse. Aller le chercher loin comme tenter de cueillir un fruit trop haut sur l’arbre et ne pouvoir le saisir. Mais l’homme avait un caractère trempé comme de l’acier trempé ! Il voulait ignorer son mal, l’aggravait à coup sûr mais comme tous les ignorants pratiquait la médecine de la guérison du mal par le mal. Et puis il y a les traditions du terroir, les coutumes des mineurs du Nord : du rhum dans le café le matin avant ” d’y aller “, la bistouille pour se donner du courage, du genièvre sur un sucre ou pour rincer sa tasse- le g’nief- pour tenir la bête en éveil et la conduire sur ses deux pattes une fois sortie de l’assomoir. Traditions qui perdurent même avec la silicose et quand on ne descend plus au fond pour se frotter avec la poussière du charbon et ses veines luisantes comme des filons d’or. Le mineur est un chercheur d’or qui meurt inassouvi. Et comme si tout cela ne suffisait pas, un paquet de gitanes ou de gauloises par jour ! Je ne l’ai jamais vu prendre l’air curieusement. Il n’allait pas au jardin. Toujours à l’intérieur à tourner en rond. Attendre la pension et faire des petits tas. Les billets de dix, de cinquante… et ces yeux envieux d’enfant enfin satisfaits. Le prix élevé de l’or. Combien de descentes, de berlines, de marteaux piqueurs, de cages d’ascenseurs, de poussières, de sueur noire pour ces petits tas ? S’il avait pu les garder tous sans jamais les dépenser, il les aurait contemplés toute la journée ! Comme les jambons, les saucissons du samedi apportés par sa belle soeur , souvenez-vous. Stockés dans une cave sous la cuisine, sous une trappe caractéristique des vieilles maisons d’antan, ces victuailles gratuites auraient pu pourrir sans qu’il veuille les partager. Une plaie d’entendre Marienka proposer une collation à sa famille comme elle aimait à le faire avec toute l’élégance qu’elle avait héritée de sa gouvernance à Paris. ” Que nous restera-t-il “, ça me coupait l’appétit. Il n’y a pas que les riches qui soient égoïstes et radins. C’est sans doute le dernier sursaut de la vie quand on a perdu ses forces. Se raccrocher et crier au monde entier ce que l’on a gagné, ce qui nous appartient, être désagréable en choquant le plus possible, injurier peut-être son créateur, l’accuser de trahison ou se rendre désagréable pour se punir de ses faiblesses ? Allez savoir ce qui se passe dans la tête d’un condamné à mort ? Il était mon parrain, sensé me donner quelque chose de lui, m’indiquer une direction. C’est fait, il a bien rempli son rôle. Peut-être avait il compris que pour ne pas sombrer dans l’oubli il faut une originalité cruelle. Sans doute. Il n’était pas résigné, il y croyait même en colère et je lui trouvais , gamin que j’étais, une forme d’humour. Un jour qu’une visite s’annonçait par la fenêtre et que je regardais un match en noir et blanc avec lui, il me saisit par le bras et nous roulâmes sous la table. Il me fit signe de ne pas bouger. Les visiteurs nous avaient bien vu bouger dans la maison. Ils tapotèrent à la vitre mais n’eurent pas de réponse.”On sait que tu es là , on t’a vu , montre toi, allez ” mais ne reçurent pas de réponse. On resta planqué jusqu’à leur départ On les entendait maugréer, s’indigner: ” Et la télé c’est pour qui, pour le chat ? ” Stéphan ne voulait pas qu’on le dérange pendant son match. Nous n’étions que deux ce jour là dans la maison. Ma tante, elle, aurait convié les hôtes à la table !

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Un hommage aux victimes

Un hommage aux victimes de ce mardi
Un hommage à l'infini
Un hommage mais pour eux c'est fini
Eux qui...
Qui au quotidien prenaient le métro
Pour vivre métro-dodo-boulot
Et des rêves plein le ciboulot
Que ce monde est sot
Eux qui...
A l'aéroport
Allaient monter à bord
Pour le travail encore
Ou pour un changement de décor
Et puis...
Et puis il y a les proches
Qui restent sans nouvelles
Et prient de plus belle
Ceux qu'ils aimaient
Ont disparus
D'autres on le sait ne sont plus
Pour avoir été un jour au mauvais endroit
ça pourrait être toi
Ou moi
Demain
Et on dit que c'est le destin
Mais non ce sont des assassins
Des crétins
Pour qui la terreur
Est un mode de vie
Se sacrifier
Un rôle pour l'éternité...

Pascale Marlier

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Il n’y a pas d’autre solution face à une décision importante que de s’interroger, et vite, sur son devenir. Après un tour de l’île, ce qui fut vite fait, s’être rendu compte de sa petitesse, Guillaume et Judith eurent le sentiment de tomber de leur nuage. Guillaume qui avait l’expérience du travail en cuisine caressait l’idée d’avoir son affaire. Il s’improviserait grand chef à la toque blanche et comme on ne demande pas le parcours du chef la toque répondrait à toutes les questions ! Encore fallait-il trouver soit un restaurant à céder ou un local pour démarrer. La seule agence immobilière de Gustavia affichait quelques ventes de propriétés à donner le tournis mais pas d’affaires commerciales, cessions de bail, pas- de -porte avec droits d’entrée, que nenni point aucun ! Au fond il valait mieux car au regard des prix affichés pour les ventes de villas la moindre des opportunités en matière de commerces serait à tomber à la renverse. Toutes les mises sont à minimum d’ un million. Tout démarre à un million ou à un milliard, on s’y perd un peu. Ce n’est pas compliqué, c’est relatif, c’est sélectif. Pas de chef donc à moins d’un million ! La toque était à un million. Voilà la réponse à la question que l’on ne posait pas au chef. S’il était là c’est qu’il avait les moyens d’y être tout simplement et que lui Guillaume ne le pouvait pas. Malgré son imagination, son savoir-faire - encore à démontrer ! - sa détermination, son courage ce qui lui manquait avant tout c’était un million . Bon, ils quittèrent la vitrine qui avait authentifié leurs craintes naissantes d’un pas résigné. Subitement ils réalisaient la comparaison entre ce qu’ils possédaient et ce qu’il fallait avoir pour être à la tête d’une affaire ici. Sans oublier que lorsqu’une affaire est à vendre ce n’est pas parce que l’on possède le capital qu’on l’obtient obligatoirement. Le vendeur, quand il est en position de force comme c’est le cas dans cette île pour riches uniquement , a l’embarras du choix pour décider à qui il cèdera. Règle habituelle. Et Guillaume se mit à penser qu’il ne figurait pas non plus sur cette liste. Il était non seulement pauvre à son égard par le capital mais aussi pauvre parce que inconnu, sans relations, sans appuis. Un immigré en quelque sorte qui rêvait de s’immiscer trop facilement dans un système barricadé. Oh certes barricadé avec le sourire. On ne jetait pas de pierres aux touristes mais aux touristes seulement ! C’est donc l’effroi que l’on ressent quand on veut sa part de soleil dans la vie de voir que tout se résume à l’héritage. Quand on débarque on arrive dans l’héritage et sa valeur est la barrière infranchissable. Au fond c’est logique pensa-t-il, il n’y aurait pas de place pour tout le monde si tout était trop accessible. Zut j’arrive trop tard. Si j’étais venu plus tôt avec les suédois il y a un siècle je serais à la tête d’un de ces beaux restaurants à la carte prestigieuse qui n’est pas pour moi aujourd’hui. Tout se mettait bien en place dans sa tête sans oublier la perte de crédit qui s’opère chez celui censé diriger le navire, amener l’équipage à bon port quand le vent brise les voiles aussi brutalement. Judith était livide. Cette destination n’était pas la bonne. Les deux innocents avaient confondu agence de voyages avec agences immobilières, vacances avec survie, plages avec salaires. Faudra-t-il travailler pour quelqu’un d’autre pour rester ici et préserver la vente de la maison de Marienka. A quoi aura servi cette vente s’il ne fallait que la préserver, ne pas y toucher ? De toute évidence le niveau de vie viendra la grignoter comme la souris le fromage. Alors il ne restera plus rien et l’on nous balancera à l’eau comme l’on a balancé les gens du haut du Diamant en Martinique parce qu’ils étaient pauvres et sans relations ! Alors Judith et Guillaume se virent ramer avec la peur au ventre pour quitter ce rocher inhospitalier ! Et du haut des yachts au son de musiques créoles, dans le brouillard du désarroi, des héritiers nantis souriaient en croyant à une blague de riches !

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Mes mots

Des mots contre la violence aveugle

Des mots car eux au moins on ne peut les assassiner

Ni les dompter

Mes mots n’ont jamais  eu la langue de bois

Et n’ont jamais eu cure des lois

 

Des mots contre l’inacceptable

Qui se répètent

Et rien ne change

On attend toujours

Puis c’est trop tard

 

Plus une maman ne dormira tranquille

Pendant que d’autres pleurent leurs morts

Nous vivons désormais côte à côte avec la mort

Qui a tort ?

 

Des ficelles qui tirent des marionnettes en coulisses

Mais on lance sur les pistes

Des Fumistes

Des Djihadistes

Pure produit des politiques

 

Quand donc deviendra-t-on réalistes

Et ne seront nous  plus utopistes

On nous cache trop de choses

Sera t’on le prochain sur la liste ?

 

Il faut descendre dans la rue

Et changer le monde politique

On nous a assez menti

Mettant nos vies en sursis

 

Les grands de ce monde

Avec leurs plans immondes

Doivent enfin nous rendre des comptes

Au lieu de nous endormir

 

Des mots que je lance

Contre l’intolérance

Contre le racisme

Qui est une autre arme massive

 

Qui sont les terroristes

Sinon des armes de guerres

Qui ont été conçues naguère

Hier…

 

Notre monde est en danger

Il ne faut plus rigoler

On vise le nucléaire

Ce n’est qu’une question de cupidité

De duplicité

 

De quelques élus

Qui se sont auto-promus !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les caricatures

On croit loin de soi sa vieillesse,

Même passés les quarante ans.

On s'imprègne de la tendresse

Que peut apporter un instant.

 

L'énergie qui se renouvelle

Aide la créativité,

Parfois réanime le zèle,

Permet de rester en santé.

 

Partant, on ne se soucie guère

De quelques signes passagers,

Une allure bien moins légère,

La perte de mots usagés.

 

Certes continuellement,

Par faibles ou par fortes doses,

Prend forme le vieillissement,

L'humiliante métamorphose. 

 

Rire avec humour ou pleurer?

Sont de chair les caricatures

Qui sans doute vont perdurer,

 Surchargées par mère Nature.

 

28 mars 2016

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L'envoûtement de l'existence

Soliloque

L'innocent ne soupçonne pas.
À ce qu'il advient, il fait face,
Sourit au sort ou bien grimace,
Souvent piégé par un appât.

Or celui qui est méfiant,
Se tient prudemment sur ses gardes,
Attentif, écoute et regarde.
En danger sera impuissant.

D'horribles forces naturelles,
 Surgissant en un rien de temps,
Et une fureur démentielle
Ouvrent l'espace du néant.

La vie crée un envoûtement.
Abondance de cruautés,
Qui existent dans la beauté
Agissent subrepticement.

Le mystère de la nature
Fait que surnage l'espérance.
L'oubli est une délivrance,
Le désir d'exister perdure.

28 mars 2016

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ADMINISTRATEUR GENERAL

 

Espace Art Gallery vous présente sa programmation :

 

Vernissage le 09 mars et finissage les 26 et 27 mars 2016 (voir ci-dessous)

 

Vernissage le 30 mars et finissage les 23 et 24 avril 2016 (voir plus bas)

 

Vernissage le 27 avril et finissage les 14 et 15 mai 2016 (voir prochain mail)

 

 

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 10/03 au 27/03/2016 l’exposition  événement des artistes suivant : Evelyne Toussaint (Be) peintures Catherine Fécourt (Fr) peintures & encre de Chine/pastel, Jeanne Blanc (Fr) peintures, Catherine Guilluy (Fr) peintures et Marc Roulin (Ch) gravures & illustrations.

 

Le VERNISSAGE a lieu le 09/03 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Le FINISSAGE de l’exposition a lieu les 26 & 27 mars 2016  de 11h 30 à 18h 30. Vous aurez bien sûr le verre de l’amitié pour vous accueillir.

 

 

Evelyne TOUSSAINT (Be) peintures

« Couleurs sol-air »

 

Catherine FECOURT (Fr) peintures & encre de Chine /pastel

« Tempête sous le crâne »

 

Jeanne BLANC (Fr) peintures

« Paysages inventés »

 

Catherine GUILLUY (Fr) peintures

«  Circonvolutions »

 

Marc ROULIN (Ch) gravures & illustrations

« Chemin faisant… »

 

http://www.actuabd.com/+Tintin-parodie-par-la-Suisse+

 

http://www.m-roulin.ch/m-roulin.ch/Marc_Roulin_illustrateur.html

 

« Les doux dingues de Charlie Hebdo luttaient contre la folie du monde en l'exposant au grand jour dans leurs dessins. Ils étaient une thérapie de groupe comme tous les dessinateurs de presse. Mais la soif de guérir n'est pas donner, elle s'acquière... Espérons que la source de Charlie Hebdo ne tarisse jamais! »

 

 

A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste

 

Louis de VERDAL (Fr) sculptures

 

 

Exposition du 10 mars au 27 mars 2016.

 

INVITATION AU VERNISSAGE

 

Le mercredi 09 mars de 18 h 30 à 21h 30.

Drink de bienvenue et petits sandwichs fourrés.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577

 

*****

 

Vernissage le 30 mars 2016 et finissage les 23 & 24 avril 2016

 

 

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 31/03 au 24/04/2016 l’exposition  événement des artistes suivant : Corinne Dauger (Fr) peintures, Ghislaine Lechat (Fr) peintures, Chantal Blanc (Ch) peintures, Marc Roulin (Ch) gravures & illustrations et Frédérique Lacroix-Damas (Fr) sculptures.

 

Le VERNISSAGE a lieu le 30/03 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Vernissage qui sera agrémenté d’extraits de Musique Celtique interprétés par la harpiste Françoise MARQUET.   

 

Le FINISSAGE de l’exposition a lieu les 23 & 24 avril 2016  de 11h 30 à 18h 30. Vous aurez bien sûr le verre de l’amitié pour vous accueillir.

 

 

Corinne DAUGER (Fr) peintures

« Perspectives lumineuses »

 

Ghislaine LECHAT (Fr) peintures

« Sérénity – éternity »

 

Chantal BLANC (Ch) peintures

« Ferpècle »

 

Marc ROULIN (Ch) gravures & illustrations

« Chemin faisant… »

 

http://www.actuabd.com/+Tintin-parodie-par-la-Suisse+

 

http://www.m-roulin.ch/m-roulin.ch/Marc_Roulin_illustrateur.html

 

« Les doux dingues de Charlie Hebdo luttaient contre la folie du monde en l'exposant au grand jour dans leurs dessins. Ils étaient une thérapie de groupe comme tous les dessinateurs de presse. Mais la soif de guérir n'est pas donner, elle s'acquière... Espérons que la source de Charlie Hebdo ne tarisse jamais! »

 

Frédérique LACROIX-DAMAS (Fr) sculptures

« Retour aux Origines »

 

 

A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste

 

Louis de VERDAL (Fr) sculptures

 

 

Exposition du 31 mars au 24 avril 2016.

 

INVITATION AU VERNISSAGE

 

Le mercredi 30 mars de 18 h 30 à 21h 30.

Drink de bienvenue et petits sandwichs fourrés.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577 120

 

 

INFOS ARTISTES ET VISUELS SUR :

 

Site de la galerie : http://www.espaceartgallery.eu

Le site de l’Espace Art Gallery se prolonge dorénavant sur

Le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

Voir: https://artsrtlettres.ning.com/ (Inscription gratuite)

Diaporama des plus belles expositions de l'Espace Art Gallery:  

Voir: http://ning.it/KHOXUa

Les critiques de François Speranza sur Arts et Lettres :

Voir : http://ning.it/VpFh6C

La galerie est devenue éditrice d’art pour fêter ses 10 ans :

Voir : http ://www.espaceartgallery.eu/editions/

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

                                                        Jerry Delfosse

                                                        Espace Art Gallery

                                                        GSM: 00.32.497. 577.120

                                                        Voir:         http://espaceartgallery.eu

 

Le site de l'Espace Art Gallery se prolonge dorénavant sur le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

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Une visite de printemps

                                                  Je vous invite à une descente inattendue.
                                                  Prenez ma main et, comme deux enfants se serrant l’un contre l’autre, empruntons l’escalier qui mène à la cave. Cette cave où nous ne voulons jamais aller car il y fait sombre. Des toiles d’araignées et leurs occupantes géantes peuplent cet endroit peu hospitalier et donc peu fréquenté. Les marches grincent, craquent sous nos pas. Pour seule lumière nous avons une bougie. En descendant sa flamme vibre. On la regarde avec la crainte qu’elle ne s’éteigne car le moindre souffle, même très léger, la fait vaciller. Il y a toujours dans ces vieilles caves une odeur de moisi portée par un vent léger provenant d’une trappe d’aération : une odeur de légumes entreposés il y a longtemps, dont certains ont pourri sur une vieille table, cette dernière recouverte d’une nappe descendant au sol sous laquelle pourrait se nicher quelque lugubre famille. Pourquoi ont-ils été abandonnés là ? L’empressement sans doute de fuir. Notez qu’une ampoule électrique n’a rien de plus rassurant. Couverte de poussière, son grésillement quand on la branche et sa lumière fade de peu d’intensité indiquent sans conteste un endroit peu fréquenté. Pourtant c’est chez soi ! Ainsi que le grenier où on ne va jamais non plus, situé au dessus quant à lui et où on stocke les vieux souvenirs.
                                                  La descente inattendue c’est la cave mais aussi le grenier. Il faut y aller de temps à autre. Bref, vider les légumes qui pourrissent, nettoyer l’ampoule qui grésille, chasser les araignées, nettoyer la trappe d’aération pour laisser passer l’air frais, changer l’escalier qui grince… Et afin que le grenier ne nous tombe sur la tête débarrasser ce qui ne servira plus jamais. Un nettoyage de printemps en quelque sorte avant l’arrivée des beaux jours !


Pensée printanière du jour.

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Vous écrire.

Aurais-je suffisamment de temps

pour vous écrire ces infinités de

couleurs qui respirent en moi

lorsque je pense trop fort à vous ?

Ces floraisons infinies dans ma tête

devenue un jardin ; ces mots par

la verdure de cet entre-deux donnés ;

ce lieu sacré, insoupçonné,

hélas trop souvent,

est l'océan du créateur,

 d'une âme trop esseulée.

 

NINA

 

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La littérature.

La littérature fait courir le temps

et parallèlement nous convie à l'instant.

Le soleil tout à l'heure royal et étincelant,

devenu blafard s'est éclipsé étrangement;

 le ciel d'un bleu profond il y a peu de temps,

s'est vêtu d'un lainage gris océan ;

il pleut chaudement depuis et je lis, j'écris ;

 c'est déjà le soir.

 

NINA

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M'a dit ma muse, ce matin

On peut mettre dans des écrins
La poésie, perles et grains,
Si on a l'envie qu'elle dure.
La rendre protégée rassure.

Il subsiste, de temps lointains,
Qui paraissent souvent divins,
Des chants d'une grande élégance,
Un héritage de la chance.

Or ce sont des livres qui font
La magie qui certes confond.
Ils emprisonnent l'énergie,
À la lecture, elle surgit.

Te comblent de joie la nature
Et les plaisirs de l'écriture.
Ils animent ta confiance.
Or tes vers ont peu d'importance.

Essaie de vaincre tes regrets;
Tout va au néant, ce malgré
L'élan portant à la tendresse.
Le monde accueille la tristesse.

26 mars 2016

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