Viens t’assoir près de moi, sur ce banc qui a entendu tant de confidences et de secrets, sur lequel nous avons si souvent rêvé notre vie.
Parle-moi de toi et de ce qui t’obsède, de ce mal qui te ronge, de tes silences assassins.
Parle-moi de moi, de ma peine, de mes sentiments perdus, du temps d’avant et de ces jours présents à ne savoir que faire.
Parle-moi de nous et de ce monde étonnant que nous reformions sans cesse avec tant de ferveur et de la vie qui s'y inscrivait merveilleuse.
Devant ce vieux miroir éteint, l’image jaunie d’un bonheur perdu que le temps des mensonges a effacé.
Toi, moi, et nos mains séparées, égarées dans des vies oubliées, dans des vagues d’incompréhension, d’indifférence.
Parle-moi de cette histoire qui devait durer toujours, que du bout des doigts, elle a touché, troublé mille fois en rêve.
Parle-moi de toi, de moi et de nos désirs engloutis dans le tumulte d’une vie trop active, trop pressée. De toutes ces années devenues muettes que le renoncement a envahi et détruit.
De ce bonheur facile qui a échappé à nos esprits épris de liberté et qui ne laisse que des plaies douloureuses, de ces départs tueurs qui ont abattu notre histoire.
Parle-moi de ce plaisir perdu, tendre et joyeux qui nous a fait tourner la tête le temps d’été, de ce bonheur cueilli d’espoir et d’amour.
De nos engagements que les jours ont réduits en poussière. De tous ces regrets de n’avoir pas été plus vigilant envers nous-même et d’avoir laissé s’échapper l’essence même de notre vie. Que toi et moi, nous avons précipité dans l’automne de la nuit.
L’image de deux créatures blessées, mutilées qui jouent, frôlent par moment le désespoir et la haine.
Cette façon de cacher au visage du monde le mensonge et l’échec derrière des larmes contenues.
Parle-moi du temps qui nous reste, toi et moi et dis-moi que nous le voulons ensemble malgré tout, pansés, recollés de toute part. Une histoire nouvelle renaissant de cendres encore chaudes.
Parle-moi du printemps qui arrive et de cette douce chaleur qui envahit le monde.
De ta main prenant la mienne sur ce chemin de campagne.
Commentaires
Amitiés Josette.
Bonjour Josette,
Plaisir partagé. de vous "revoir " C'est décidément un joli texte qui appuie sur la fragilité de l'être humain. Ecrit il y a cinq ans, il prend une résonnance particulière en cette période lourde en drames.
Amitiés,gilbert.
Bonsoir Mr Paul,
C 'est avec plaisir que je retrouve ce site. C'est avec fierté que je lis votre présentation de mon texte en exclusivité,
Un grand merci à vous et à vos membres,
Cordialement ,
Josette
Merci beaucoup pour votre passage Françoise. Je vous souhaite une excellente journée.
Josette
Merci Josette pour cette belle poésie. Beaucoup d'émotions. J'aime beaucoup.
Oui, en effet. Merci Michel
Le bonheur de connaître une oreille amie.
Bonsoir Gilbert,
Merci pour ce beau commentaire. Vivement le printemps pour réveiller toutes les images, les idées et les mots de cette belle nature renaissante.
Amitiés
Josette
Merci Jacqueline de ton commentaire.
Amicalement
Josette.
Merci Antonia, je me ferai un plaisir d'écouter Pierre Rapsat
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