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ADMINISTRATEUR GENERAL

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 10/09 au 28/09/2014 l’exposition  des artistes suivants : Stephan Gentet (Fr) art numérique et Mireille Printemps (Fr) peintures. Ainsi que l’exposition événement de l’artiste Rodney P. Yap (Philippines) peintures, laquelle offre pour la beauté de la vie « Flowers - Art for Peace » à Bruxelles.

 

Exposition en collaboration avec Cancer & Psychologie ASBL Bruxelles.

 

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Notre association est composée de psychologues, de psychothérapeutes et de bénévoles sensibilisés à la dimension psychologique de la maladie grave et du deuil.

Nous avons la conviction que les personnes confrontées à la maladie grave ou au deuil peuvent être aidées grâce à un accompagnement psychologique professionnel et animé des valeurs qui sont les nôtres. Nous croyons que les personnes touchées par la maladie ou le deuil ne sont pas seulement les malades eux-mêmes mais aussi les membres de leur famille, les soignants et les aidants proches.

 

Le VERNISSAGE a lieu le 10/09 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Le FINISSAGE a lieu le 27/09 de 11h 30 à 18h 30.

 

 

Collectif de la GALERIE :

 

Stephan GENTET (Fr) Art numérique

« Warriors – Into the Wild »

12273045701?profile=originalMireille PRINTEMPS (Fr) peintures

« Ouverture sur l’espace »

12273046860?profile=original Rodney P. YAP (Philippines) peintures

« Flowers - Art for Peace »

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Rodney P. Yap, qui vit à Davao City, Philippines, est l’un des artistes peintres majeurs de la Ford Art Academy. Il est également professeur au Philippines Women's College. Il a remporté quatre fois le prix du Philippines Art annuels et il est considéré comme l'un des artistes asiatiques majeurs selon le Dusun Magazine - Malaysia.

 

C’est un maître coloriste qui combine abstrait, surréalisme, impressionnisme et fauvisme. Il estime que l'art est universel et soutient des concepts tels que la paix et l'éducation.  « Flowers - Art for Peace » est son dernier opus qui se fond dans la volonté universelle d’œuvrer pour la Paix et la beauté de la vie.

        

A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste

Louis de VERDAL (Fr) sculpture

 

Exposition du 10 septembre au 28 septembre 2014.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 (0) 497 577 120

 

 

INFOS ARTISTES ET VISUELS SUR :

 

Le site de la galerie www.espaceartgallery.eu

Le site de la galerie se prolonge également sur

Le réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

Voir: https://artsrtlettres.ning.com/ (Inscription gratuite)

Diaporama des plus belles expositions de l'Espace Art Gallery :  

Voir: http://ning.it/KHOXUa

Les critiques de François Speranza sur Arts et Lettres :

Voir : http://j.mp/1dDwL9m

 

 

Voici les cinq prochaines expositions :

 

 

-Titre : « Exubérances » et « Marines »

Artiste : Jacques Donnay (Be) peintures

Vernissage le 01/10 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 01/10 au 19/10/2014

Finissage le 18/10/2014 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Nomade » 

Artiste : Shed Mojahid (Be) photographies

Vernissage le 01/10 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 01/10 au 19/10/2014

Finissage le 18/10/2014 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Attitudes » 

Artiste : Jean Goor (Be) sculptures

Vernissage le 01/10 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 01/10 au 19/10/2014

Finissage le 18/10/2014 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Différents regards sur l’art » 

Artistes : collectif de la galerie (div) multidisciplinaires

Vernissage le 01/10 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 01/10 au 19/10/2014

Finissage le 18/10/2014 de 11h 30 à 18h 30.

 

-Titre : « Le Chromatisme en Europe  » 

ARS - Exposition Internationale d’Art Contemporain

Artistes : collectif d’artistes internationaux (div) multidisciplinaires

Vernissage le 22/10 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 22/10 au 09/11/2014

Finissage le 08/11/2014 de 11h 30 à 18h 30.

 

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

Jerry Delfosse

Espace Art Gallery

GSM: 00.32.497. 577.120

Mail de réponse eag.gallery@gmail.com

Le site de la galerie www.espaceartgallery.eu

 

Le site de l'Espace Art Gallery se prolonge également sur le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

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administrateur partenariats

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Robert Paul

et les membres d'Arts et Lettres

ont le plaisir de vous inviter à la deuxième

Rencontre d'automne entre les membres d'Arts et Lettres

Ce samedi 22 novembre dès 19 h au

Restaurant Yen à Bruxelles

Plan d'accès

Rue Lesbroussart 49, 1050 Bruxelles

Parking payant à proximité, Place Flagey

*

Afin de permettre à chacun de rejoindre la joyeuse assemblée à son aise,

ceux qui désirent prendre un verre de l'amitié (vins) pourront venir une heure avant le dîner

à la galerie et le verre de l'amitié sera offert par Robert Paul et l'Espace Art Gallery .

Dès 18h.

 Espace Art Gallery by Jerry Delfosse

Rue Lesbroussart 35, 1050 Bruxelles

situé à deux pas du restaurant.

*

Le prix du menu unique est de 50 euros par personne.

Assortiment d’entrées.
Assortiment de quatre plats : poulet, bœuf, canard et crevettes.
Dessert : choix entre beignets bananes ou pommes.
Thé, café
Une demi bouteille de vin par personne. Eaux

*

La réservation ferme se fera exclusivement

par le virement au compte bancaire    

BE18 0358 6853 0765

BIC GEBABEBB

au nom de Liliane Magotte

pour le 13 novembre au plus tard, en mentionnant

le nom des participants et le nombre de menus réservés.

*

A cette occasion, et afin de donner un caractère festif et convivial

à cette manifestation, chaque convive est invité à se munir d'un petit présent

humoristique et original qui sera offert par tirage au sort

à un autre convive au cours de la soirée !

*

Pour tout renseignement complémentaire,

envoyer un message privé à Liliane Magotte.

Si vous désirez me téléphoner ( en semaine après 20h ) pour plus de facilités,

je pourrai vous communiquer mon numéro de GSM via message privé.

Covoiturage: pour les membres éloignés de Bruxelles, il peut éventuellement être organisé.

Pour plus de facilités, veuillez me communiquer vos demandes, je me chargerai

de les diffuser.

Au plaisir de vous rencontrer !

Voici le lien des photos de la soirée de novembre 2013.

Succès pour la première " Rencontre d'automne "

entre les membres d' Arts et Lettres.

La vidéo de la première rencontre le 25 octobre 2013:

Une organisation

Arts  

https://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/12272797098?profile=original

Lettres

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Le baiser,

 

Un baiser,

brûlure rafraichissante,

feu de neige,

neige d'été,

giboulée de caresses

sur des lèvres bouleversées,

incendie bleu,

 d'où d'innombrables

fleurs s'épanouissent, s'éternisent,

enfance si amoureuse,

réinsufflée en soi,

 juste l'éclat d'un instant ;

l'authentique éternité.

Un baiser,

choc tout en velours,

deux corps tout ahuris,

mots muets qui s'échangent,

se prennent l'un dans l'autre,

s'apprennent ;

puis cette musique enfin,

en soi et à jamais !

NINA

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Un partenariat exceptionnel incluant cinq membres d'Arts et Lettres

 

A Camaret

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Une photo de Raymond Martin

a inspiré

 Tout a une fin

une aquarelle d'Adyne Gohy

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Avec un commentaire poétique

 de Liliane Magotte

Pauvre bateau, vaillamment sans perdre courage.

tu as fendu les flots, vaincu les orages.

Tes couleurs sont fanées, et sur ton bastingage,

la lassitude est là, qui trahit ton âge.

Une aquarelliste, éprise de ton ramage

de ses pinceaux dessine un calme paysage.

Il raconte l'âme de tes voyages,

le chant des sirènes sur de lointains rivages.

L'aquarelle a inspiré 

Le poème

Sous l'écume du temps

de Sandra Dulier

Il en aurait à raconter,

ce vieux rafiot tout rouillé,

de ce temps de mer

où il était force et fier,

de ses tempêtes essuyées

en lointaines marées.

Il aurait à espérer

des retours de sel caréné,

mais seule l'île déserte d'un port

sera son dernier fort.

Il gît, à moitié démâté,

héroïque anonyme oublié.

Seul son ancien capitaine

vient se remémorer la sirène

de ses souvenirs enfouis

de toute cette houle de vie

et, sous la croix du marin,

il marche en pélerin.

Certains amis sont morts

non lion de ce port

dans un bateau

jeune et beau

qui n'a pu résister 

aux vagues brisées.

Il en aurait à raconter

ce vieux rafiot tout rouillé

de ce temps de mer

où il était force et fier.....

En concordance avec l'aquarelle

 

Un vieux bateau

de Gilbert Czuly Msczanowski

Il est fatigué contre le courant

Ce vieux et fier bateau, même si pourtant

A force de courage avec le temps

Il a gagné savoir et entraînement.

C'est toujours un même recommencement : 

Hisser la voile et puis prendre le vent,

Virer  sans chavirer en accélérant,

Affronter creux et vagues vaillamment.

Le vent ne cesse. La voile lentement

Se déchire sous les assauts violents;

Vaincue, elle ne claque plus fièrement,

Ainsi fanée de tant d'acharnements.

Le géant des mers a perdu son aile,

Il ne peut maintenant glisser sans elle

Une pluie douce vient de l'horizon :

C'est qu'il n'y a plus de larmes sans raison.

et inspiré par sa photo

Mémoire

de  Raymond Martin

Il a navigué parcourant les mers salées

A l'affût des cabillauds et harengs pourchassés

Du cap sud au cap nord harassé

Par 49 Beaufort toujours fier face aux vents déchaînés

Il quitta Morlaix pour ailleurs ou Terre-Neuve

traversa les épreuves mais rigide dans les manoeuvres

jusqu'au dernier soupir à sa dernière épreuve

Là maintenant amarré au quartier du repos éternel d'un coin de Camaret

Sous le regard ému des amoureux des choses de la mer

Cherchant le dernier son grinçant de son étrave dépitée

Mémoire, mémoire, ancrée aux gouttes de la mer.

 

Un partenariat
Arts
 
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Lettres

 

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"Le mystère des saints innocents" est une oeuvre de Charles Péguy (1873-1914), parue dans les "Cahiers de la Quinzaine" le 24 mars 1912, à l'occasion du temps pascal et de l'anniversaire de la délivrance d' Orléans.
Elle est composée en prose poétique où s'entremêlent des vers la tins et des passages de l'Ecriture. Un hymne de missel, dû au poète latin Prudence, en est le prétexte. Que les petites victimes d' Hérode, mortes dans l'ignorance du "Nouveau Testament", soient fêtées par l'Eglise à l'égal des plus grands saints, est un gage du mérite suprême de l' innocence. Dieu le dit lui-même, par la bouche de Madame Gervaise, nonne lorraine, protagoniste des précédents "Mystères", et de Jeannette (réincarnation de Jeanne d'Arc), dont le rôle est ici plus épisodique. L' espérance, semblable au bourgeon du chêne à la fin d'avril, et sans qui l'arbre ne serait que bois mort, est bien son petit enfant préféré. Le souvenir de Jésus qui fut aussi une espérance de salut et de vie rappelle, par contraste, la nuit qui jeta son calme manteau sur la terrible scène de la Passion. Dieu évoque le bonheur de ceux qui, au soir d'une journée difficile, se remettent entièrement entre ses mains, sans ressasser leurs peines ou leurs fautes, et sans se soucier du lendemain. Celui qui fait une simple prière peut s'abandonner en toute quiétude au sommeil. La prière des hommes monte vers Dieu, telle une immense escadre avançant en bon ordre: la flotte des "Pater" en tête, celle des "Ave", puis des autres innombrables prières traversant ainsi l'océan de la colère divine. Mais cet abandon à Dieu n'est pas l'abdication de la liberté, qui reste le propre de l'homme. Saint Louis ne s'agenouille pas comme un tremblant esclave d'Orient. Joinville qui n'avait ni sainteté, ni même l'héroïsme puisqu'il préférait commettre trente péchés mortels qu'attraper la lèpre, possédait un coeur pur et savait prier. Y-a-til d'ailleurs quelqu'un qui sache mieux prier que le Français? Dieu commence alors un vif éloge des Français (véritable morceau d'anthologie): "Avant qu'on ait fini de parler, ils ont compris, c'est embêtant, dit Dieu. Quand il n'y aura plus ces Français -Il y a des choses que je fais, il n'y aura plus personne pour comprendre". Mais revenant à son propos initial, Dieu explique comme l' "Ancien Testament" contient l' espérance du "Nouveau". C'est l'occasion d'un long dialogue où Madame Gervaise et Jeannette rapportent l'histoire de Joseph, vendu comme esclave par ses frères et devenu gouverneur du Pharaon. Cet épisode biblique est plein du souci des réalités temporelles, alors que le "Nouveau Testament" ne se préoccupe que des vérités spirituelles et éternelles. Les petits enfants ont le privilège, très précisément reconnu par Jésus-Christ, d'accéder au royaume céleste. Dieu condamne donc l' expérience, "trésor de vide et de disette", exalte une nouvelle fois l' innocence et voit dans le "mot enfant" sa plus haute manifestation. Evoquant le massacre des Innocents, Dieu révèle qu'ils furent proclamés "fleurs des martyrs" grâce, précisément au mystère de l' innocence; il clôt sa méditation sur le charmant tableau où l'on voit les Saints Innocents jouer au cerceau avec leurs couronnes de martyrs, et utiliser des palmes vertes en guise de bâtonnet. On reconnaîtra, au passage, certaines idées que l'auteur a déjà longuement développées dans ses oeuvres en prose. Il revient en particulier sur sa conception de la liberté, qui est lutte contre l'asservissement aux habitudes et au "tout fait", affranchissement de tous les mécanismes intellectuels. Si ce qu'on a pu appeler le bergsonisme de Péguy n'y gagne rien de neuf, son catholicisme par contre y témoigne d'une réelle volonté d'approfondissement. Tous les émouvants et poétiques fragments sur l' Enfance, sur la Nuit, fille de Dieu, sur la valeur comparée de Saint Louis et de Joinville, la saveur tantôt bonhomme et familière, tantôt inspirée, que prend la parole de Dieu, assurent aujourd'hui le plus durable succès de ce "Mystère".

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FAIRE SON LIT D'UNE PLUME...

Faire son lit d'une plume

Et puis s'y prélasser

Car perdu dans la brume

Tout à coup s'y trouver!

Comme une bulle de champagne

Nous titillant la langue

Met nos sens en campagne

Fait que notre cœur tangue...

Rêver au quotidien

De minutes si puissantes...

Qu'elles font chanter demain

Et comblent notre attente!

Comme une idée furtive

Eveille concupiscence

Nous emporte près des rives

Où coule encore l'enfance!

Faire son lit d'une plume

Embaumée de délires...

Où notre vie s'imprime

Du parfum des désirs...

Avec douceur mais force

Chanter l'instant qui passe

Susurrer sa splendeur

Avant que l'on trépasse!

J.G.

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Ce qui me surprend et me peine

 

Soliloque

Chaque humain a un temps à vivre,

Voudrait éviter les souffrances,

S'épargner la désespérance,

Voir son parcours comme un beau livre.

Or nul n'invente son histoire,

Doit s'accommoder du hasard,

N'apprend souvent que sur le tard

Que vertu n'est pas méritoire.

On a des amis de passage,

Auxquels l'avis de notre mort

Fera méditer sur ce tort

      La durée que prend un nuage.

Ce qui me surprend et me peine,

Survivant à mon âme-soeur,

Est de n'avoir plus de douleur.

Je chemine l'âme sereine.

5 septembre 2014

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MARC LAFFOLAY : LE BOIS ET LE SACRE

L’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, Bruxelles 1050) vient de consacrer une exposition à l’œuvre du sculpteur Français MARC LAFFOLAY, intitulée : PEINTURES ET SCULPTURES.

Titre en apparence très sobre mais qui trouve la clé de sa simplicité par la sensation qui frappe derechef le regard du visiteur, à savoir, que ce qui caractérise l’œuvre de Monsieur MARC LAFFOLAY, c’est avant tout, une dimension primitive qu’il faut comprendre dans l’acception étymologique du terme latin primitivus : originel.

Qu’est-ce qui confère à l’œuvre de ce sculpteur ce sens originel ? Assurément ce sentiment de sacralité qui se dégage de ses sculptures. Ces bois sculptés ont quelque chose de sacré, de l’ordre du mysticisme émanant des portes de greniers dogon, qu’évoquent les entrelacs conçus en clairevoie ou des fers bambara dans l’extrême finesse de leur stylisation.

Ces sculptures sont en concordance avec ce que d’aucuns nommeraient des « dessins » mais que l’artiste préfère qualifier d’empreintes.

La parenté stylistique entre les entrelacs sculptés et les motifs de ces encres est flagrante.

MARC LAFFOLAY nous offre un art brut, lequel de par sa nature, possède les traits de l’art primitif, en ce sens que l’artiste intervient de toute sa force vitale pour le façonner, lui donner une identité autre, tout en le maintenant dans la vérité de son écorce. La relation qu’il entretient avec la matière première est à la fois de l’ordre du tactile et de la verticalité.

Son travail trouve sa philosophie dans l’évidement, c'est-à-dire dans l’économie du volume. L’équarrissage du bois lui assure la forme et l’évidement lui confère une place dans l’espace. A cela s’ajoute une ultime étape : celle du feu, consistant à augmenter le dépouillement déjà amorcé dans l’évidement de la matière. L’artiste brûle le bois dans le but de provoquer des accidents qu’il faut comprendre comme des cassures destinées à éliminer les impuretés de la matière mais aussi à faire partie intégrante de la création. Car l’artiste ne répudie nullement les accidents. Il les intègre en tant que processus créatifs.

Ils deviennent, dès lors, partie constitutive de l’œuvre. En cela, son art brut trouve sa part de sacré, à l’instar des œuvres créées par les sculpteurs Africains.

En effet, lorsque ceux-ci ont fini de façonner une pièce, ils apportent une étape finale dans l’aspersion de sang sacrificiel sur la statuette pour que celle-ci s’anime de pouvoirs magico-religieux. Feu et sang revêtent la puissance vitale de l’acte créateur. Acte empreint de sacralité par excellence.

TROIS FUGUES (chêne/technique mixte/h : 196 x 1.41,5 x ép. 5 cm)

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est une pièce qui possède trois espaces évidés, conçus en clairevoie pour permettre à la lumière de la transpercer.

FLUGO (l’ENVOL, en espéranto) (chêne/technique mixte/h : 196 x 1.14 x ép. 3,5 cm)

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est une œuvre qui par sa délicate stylisation tend vers une verticalité mystique. Cette verticalité correspond à une dynamique, l’essence même de….l’envol !

L’artiste l’explique par une phrase de Teilhard de Chardin : "tout ce qui s'élève converge".

MARC LAFFOLAY est un sculpteur qui pose des empreintes sur papier. Sa démarche ne diffère pas de celle qu’il effectue face à une sculpture.

La dimension manuelle se manifeste à nouveau lorsqu’à partir de plaques de bois pensées comme surfaces, il place dessus le papier enduit d’encre. A l’aide de son poing, il frotte de toutes ses forces pour créer des empreintes, une trace, un cheminement.   

LA GRANDE ASCENSION (issue du cycle LA BALADE DU PETIT POIS) (encre sur papier/106,6 x 1.64,8 cm),

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exprime le côté aléatoire de la vie dans la progression symbolique de petits traits, du bas de la composition à son sommet. L’idée délicatement stylisée du cheminement et de la progression, apparaît en filigrane, au regard invité à le parcourir.

L’artiste, qui a une formation de pianiste de jazz, est en matière de sculpture totalement autodidacte. Il a débuté la sculpture dès l’âge de seize ans.

Cette formation de musicien de jazz n’est pas anodine dans son processus créatif.

Un mariage mystique unit le jazz à la sculpture comme à la peinture ou à la littérature. Le jazz se retrouve tant dans la peinture d’un Matisse que dans la poésie d’un Boris Vian.

FLUGO présente des réminiscences jazzistiques inscrites dans les excroissances plastiques structurant la pièce, lesquelles rappellent la particularité du staccato, en matière de musique.

Le rythme syncopé de la phrase musicale se retrouve exprimé dans le bois stylisé de cette œuvre. La phrase en staccato-stylisation conjugue mouvement et immobilité, rythme et silence.

Ces excroissances plastiques et sonores évoquent tant le monde fabuleux des esprits des origines que Miles Davis.

MARC LAFFOLAY sculpte les silences pour les rendre à la lumière du son !

N’est-ce pas là l’image du démiurge insufflant, par la lame et le feu, la vie à la matière inerte ?

François L. Speranza.

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Une publication
Arts
 
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Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement.

 

A voir: 

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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Marc Laffoley et François Speranza: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles (30 août 2014).

(Photo Robert Paul)

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Mamy m’attendait. JGobert

Bonjour. Née depuis quelques mois et bien entourée par ma famille, je me fais entendre et comprendre. Les premiers mois, dans les bras de maman, je m'éveille à la vie avec douceur dans mon cocon doré. J'aime ces instants en tête à tête avec elle qui me tient serrée contre son cœur et me surveille avec amour.

Papa est là, un peu gauche quand il me prend. Ses grandes mains ne savent comment me saisir et me caresser. Son amour se lit dans ses yeux et pourtant parfois il semble lointain. Déjà des projets pour moi, l'avenir qu’il dessine est nouveau et important pour lui. Ma vie qui débute le rend fragile, délicat.

Le jour de ma naissance, de retour dans la chambre, Mamy est là, silencieuse, muette, rassurée que ma venue se soit bien passée. Elle ne dit rien, contemple ce nouveau bonheur tout neuf, tout naissant

Un cadeau grand comme ...comme un enchantement incroyable qui l'intimide de crainte qu'il disparaisse. Mamy approche et sourit. Son regard est humide, ses yeux rougis, la gorge serrée, elle n'en croit pas ses yeux de me voir si petite et déjà si belle. Elle savoure cet instant de grâce, me touche, m’effleure du bout des doigts, m’aime.  Trop de bonheur.

Papy est ravi de me voir. Lui aussi est mal habile et m’examine avec curiosité. Oui, je ressemble à sa fille, oui j'ai les mêmes cheveux, le même petit menton...Mon beau minois le fait craquer, il pleure...Non Papy, ne pleure pas. Attend que je m'éveille à la vie, je ne suis pas ici pour te rendre triste.

Marraine est là aussi. Quelqu'un d'important dans cette famille.  Emue, quand j'ai ouvert les yeux et poussé mon premier cri. Elle ne quitte pas maman depuis ma naissance. Elle rit, elle pleure de ce bonheur tant attendu que sa sœur lui a donné. Un petit bébé tout rose à aimer. Elle me prend, m'embrasse, me berce. J’ai l’intuition qu'elles sont très proches ces deux là.

Une seconde Mamy est arrivée, tout aussi émue et un deuxième Papy tout heureux de faire ma connaissance. Emerveillés de me voir pour la première fois, ils me partagent avec tendresse dans leurs regards heureux.

Mamy est décidée à me prendre. Elle tremble d’émotion. Je sens sa chaleur sur moi. Elle me blottit dans ses bras rassurant. J'entends sa voix qui me parle, me murmure des mots doux, sucrés. Ses doigts me caressent longuement tendrement. Elle m'attend depuis un moment et m’imaginait telle que je suis. Fatiguée, je m'assoupis contre elle et fais connaissance de sa tendresse.

Avec moi est née une nouvelle étoile, une histoire inédite dans cette famille. Une vie qui va perpétuer la destinée de ces gens. Autour de moi, j’ai la charge de les rassembler et de les occuper tous, les employer tous à me donner passionnément, éperdument leur temps et leur amour. Un travail à plein temps. Je serai exigeante.

Parrain, un peu timide, me regarde avec affection. Nous aurons le temps de faire connaissance prochainement. Il est ému de l’honneur d’être choisi pour faire partie de ma vie et de seconder mes parents.

Tout ce monde autour de moi ne m'effraie pas et déjà m'intrigue. La voix de maman se fait suave, douce, elle m'appelle. Mamy me dépose dans ses bras, son regard ne me quitte plus, ses yeux me suivent, m’escortent et me couvent d’amour.

Mamy est émue. Ce moment particulier lui rappelle une partie de son passé et voit en moi ses beaux bébés. Les souvenirs viennent se poser sur son cœur et lui rappellent un temps qui a disparu. Une époque durant laquelle elle avait de nombreuses occupations et préoccupations professionnelles, un temps où les moments étaient toujours comptés et toujours trop courts.

La vie passe trop vite et avec moi, elle se fait la promesse de récupérer une grande partie de ce temps trop vite envolé.

 

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Un chant.

Silhouette,

pénombre longiligne,

auprès d'elle,

un chartreux se pelotonne,

un piano noir respire,

une peau blanche,

à l'instar d'une clarté,

ensoleille le soir.

Votre bouche carminée,

d'ou s'embrasent les mots,

réanime mon cœur si seul,

votre voix transparente,

lame tout en velours,

traverse mon corps moins sourd,

jusqu'à la pointe du jour.

 

NINA

 

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Pieds de nez au sort

 

Étrange état qui est le mien,

Ne me rendant pas du tout triste.

En éveil, chaque jour j'assiste

Au spectacle du quotidien.

Le ciel jamais ne se devine.

Il m'emplit de joie bien souvent.

Figées ou poussées par le vent,

Ses images sont grâces divines.

J'ai la liberté de flâner.

En ne faisant rien, je médite;

Je pense aux vérités écrites

Qui perdurent sans se faner.

Venu le temps de la vieillesse,

On vit dans l'état où l'on est.

Aimé ou bien abandonné,

On rapetisse et l'on régresse.

Je continue à cheminer,

L'esprit et l'âme en harmonie.

N'envie plus rien mais je m'ennuie.

Au sort, je fais des pieds de nez.

1erseptembre 2014

 

 

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" L'Homme unidimentionnel, essai sur l' idéologie de la société industrielle avancée" est un ouvrage du philosophe et sociologue américain d'origine allemande Herbert Marcuse (1898-1979). En analysant les divers aspects du capitalisme américain, Marcuse y découvre une société répressive, qui enferme l'existence individuelle au nom d'un pseudo "intérêt général". Il évoque une société brutale, tant dans son expansion néocolonialiste que dans le "contrôle total" qu'elle exerce, par les progrès techniques et les productions, sur la liberté. Les hommes politiques eux-mêmes maîtrisent "une société sans opposition", grâce notamment à un discours soi-disant libéral, qui n'est qu'un discours clos proche de la novlangue d' Orwell. "La société contemporaine semble capable d'empêcher tout changement social", en continuant à donner quelques parcelles de confort. Reste-t-il toutefois un espoir de transformer cette société et d'y supprimer les valeurs répressives? Elle semble si bien organisée... Malgré tout, elle porte en elle-même "ses contradictions", et l'on peut imaginer que la jeunesse se révolte enfin. Mais ne faudrait-il pas en même temps que les savants, les ingénieurs, les techniciens, etc., que ceux qui détiennent les techniques rallient la cause révolutionnaire? Cela "constituerait un miracle" puisqu'ils bénéficient du système. Il apparaît bien, en définitive, que seules les forces issues des contradictions du capitalisme puissent faire exploser le carcan.

Pour Marcuse, l'objet de ce livre est de déterminer laquelle, de ces deux hypothèses, se réalisera: soit que la société puisse empêcher les transformations, la répression s'imposant alors définitivement; soit qu'un "contre-mouvement international et global" puisse faire éclater la société. Or au XXe siècle, et jusqu'à présent, les progrès techniques ont toujours servi la répression. Il suffit de prendre l'exemple de la bombe atomique; elle est acceptée par la population, qui y voit un moyen de se défendre contre le danger. En fait, la menace de l'éclatement d'une bombe atomique "préserve les forces mêmes qui font durer ce danger". L'apparence du danger constitue un moyen de répression efficace, d'autant que la société "n'en devient pas moins plus riche". Malheureusement, la bombe n'est pas l'unique exemple de l' oppression: celle-ci est généralisée. Tous les systèmes de production sont tournés vers le pouvoir, toutes les machines en sont les instruments. "La société contemporaine tend au totalitarisme", qui se manifeste par l' "uniformisation", tant politique qu'économico-technique. Tous ces modes de consommation sont présentés comme des libertés économiques, alors qu'ils satisfont de faux besoins. Par l' "efficacité des contrôles sociaux", la presse s'autocensure et la liberté se réduit à "choisir entre des marques et des gadgets".

Reste un espoir. L'échec de la guerre du Viêt-nam indique que les pauvres peuvent parfois gagner contre les riches. Or, dans une société qui se présente comme "rationnelle" (puisqu'elle produit plus de confort, plus d'efficacité...), les signes de l' "irrationalité" se font de jour en jour plus manifestes. Le fait qu'elle soit obligée de donner toujours plus de progrès tend à faire qu'à terme, l' individu ne pourra plus être soumis à l' aliénation par le travail, car celui-ci sera devenu marginal, grâce précisément au progrès technique, au machinisme. Le fonctionnement et le fondement de la société industrielle conduiront à son éclatement. De la même façon, la société répressive doit canaliser les énergies sexuelles et artistiques, ce que Marcuse nomme une "désublimation répressive". Pour organiser cette atrophie, elle offre un peu plus de sexe (par la pornographie ou la suppression des tabous) et d' art (en le commecialisant). Mais ne voit-on pas se développer parallèlement une agressivité, une frustration toujours plus grandes? L'homme est aujourd'hui "unidimensionnel": c'est un homme qui a perdu une dimension, celle de l' autonomie, de la personnalité, de l' humanisme, bref la dimension des valeurs idéalistes et romantiques. Mais la société unidimensionnelle, tendant à l'éclatement, il n'est pas impossible que cet homme retrouve un jour sa bidimensionnalité, sa liberté.

"C'est seulement à cause de ceux qui sont sans espoir que l'espoir nous est donné." Marcuse, en terminant son texte sur cette phrase de Walter Benjamin, veut croire encore à une possible révolution. Des deux hypothèses du livre, il dit lui-même qu'il ne peut déterminer laquelle sera confirmée; la théorie critique de la société ne permet pas de connaître l'avenir. Elle autorise tout au plus l' optimisme, puisqu'elle affirme qu'il est toujours possible de former une critique. C'est pourquoi Marcuse veut croire en l' utopie d'une révolution; et faute de la réaliser, il peut toujours l'imaginer. Si l'homme est grandement réprimé, il est aussi profondément libre d'imaginer et de penser.

Texte le plus célèbre de Marcuse, "L'Homme unidimensionnel" développe des thèmes déjà présents dans ses écrits précédents, sur l' imagination et sa faculté de sublimation ("Eros et civilisation") à propos des thèses de Freud, ou sur la pensée négative à partir des théories de Hegel ("Raison et révolution"). Mais ce livre est le premier où, faisant oeuvre de sociologue, Marcuse délaisse les philosophies marxiste, psychanalytique et idéaliste pour chercher au sein même de la société ce qu'est devenu l'homme.

 

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