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12273058486?profile=originalErnst Josephson (1851-1906) :

Mrs Hanna Marcus, 1880 (détail).

Une peinture que l'on qualifie ici encore de "fin de siècle" (cf. mes articles sur  la peinture andalouse et le costumbrisme). Une expression qui sonne un peu trop comme "décadence" à mes oreilles, qui sent son parisien hautain, et qui surtout ne rend pas compte de la vigueur, de la créativité et de l'originalité des peintres scandinaves. Classiques ou "modernes", tel le groupe des "Opposants" créé à la fin du dix-neuvième siècle.

Mrs Marcus, la grand-mère du peintre suédois Ernst Josephson, de son regard pénétrant me somme de brosser le portrait de quelques illustres mais trop méconnus de ces enfants du Nord.

12273059052?profile=originalJohan Gustaf Sandberg (1782-1854) :

Le roi Gustav Vasa à Mora (1836).

Héros de la lutte nationale contre la domination danoise, le futur roi Gustav s'adresse aux hommes de Dalarna et les exhorte à se dresser contre l'oppresseur danois en 1520.

Un manifeste pour le renouveau et l'indépendance.

Qu'ils soient Suédois, Danois, Norvégiens ou Finlandais, ils sont tous très inspirés par la nature profonde de leur pays. Même si se mêle chez certains l'incertitude liée aux transformations de la société. Même s'ils durent s'ouvrir, voire s'installer, à l'étranger.

12273058901?profile=originalHans Frederik Gude (1825-1903) :

Le fjord de Sandvik (1879).

Gude, peintre norvégien de paysages et de marines.

La mer et ses reflets d'argent...

12273060257?profile=originalCarl Frederik Aagaard (1833-1895) :

Jeu de quilles dans la forêt de Saaby au printemps (1882).

La volonté de créer un art national s'exprime chez ce peintre dannois.

12273060472?profile=originalWilhelm Hammershoi (1864-1919) :

Intérieur (1898).

Belle intériorité en effet dans ce tableau réalisé dans un camaïeu de noir.

Même si le thème est commun dans la peinture hollandaise du dix-septième siècle, il est ici traité avec force et personnalité par le peintre danois. Sa lumière latérale, le modèle de dos (l'épouse de l'artiste, Ida), le cadre vide en font une oeuvre troublante et attachante, entre classicisme et modernité.

Dans les années 1880, des artistes scandinaves, Norvégiens d'abord, Christian Skredsvig et Christian Krohg, puis Suédois, Carl Larsson, Karl Nordsfröm ou Nils Kreuger résidèrent à Grez-sur-Loing près de Paris, non loin de Barbizon. Les y rejoignirent Ernst Lundström, Oscar Björck, Peter Kroyer, Bruno Liljefors... formant la communauté des "Opposants".

12273061255?profile=originalBruno Liljefors (1860-1939) :

Trois des "Quatre études d'oiseaux dans un seul cadre" (1887).

Ce peintre de la nature à l'oeil aiguisé fut aussi un des créateurs de la bande dessinée suédoise et un sculpteur délié.

Il fut membre des Opposants.

12273061476?profile=originalOlof Arborelius (1842-1915) :

Vue du lac à Engelsberg, Västmanland (1893).

Ou "La quintessence de la peinture suédoise".

Une oeuvre très appréciée du public suédois.

Et vous ? qu'en pensez-vous ?

A suivre...

Michel Lansardière (texte et photos).

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Propos sur le mot poésie

 

Certaines erreurs persistent longtemps. J'avais toujours cru que le mot poésie avait deux significations distinctes et qu'un être pouvait être un poète sans n'avoir rien écrit du tout.

Ma croyance s'explique sans doute par le regard que posaient les adultes qui m'entouraient, dans mon enfance, sur les rêveurs épris de beauté.

On peut dire qu'il y a de l'amour dans l'air, moi je nommais poésie l'ivresse qu'il provoquait

sans penser aux gens talentueux  qui en feraient des vers.

Je restais des heures à contempler les étoiles qui me fascinaient.

Je me souviens avoir entendu une institutrice ou peut-être ma mère réciter le poème,

«L'enfant qui a la tête en l'air»

«L'enfant qui a la tête en l'air

ne le quittez jamais des yeux:

car dès qu'il n'a plus rien à faire

il caracole dans les cieux».

La poésie écrite n'est pas un genre littéraire comme les autres.

« L'art ne fait que des vers, le coeur seul est poète»( André Chénier)

Or le coeur peut rester muet.

Je continuerai à penser que la nature est une source d'exaltation ou de tendresse que j'appelle poésie.

13 décembre 2014

 

 

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Noël blanc

Je nais d'un nuage.

Libre et sans attache.

Je tombe.

Joyeux et léger comme une plume.

Virevoltant au gré du vent.

Je tombe.

Petite boule de coton froide et humide.

Un peu comme toi mon apparence est trompeuse.

Pour me voir tel que je suis, il faut me regarder de très près.

Ton oeil nu ne perçoit pas les magnifiques cristaux que me composent.

Je tombe.

C'est mon destin.

Délicatement, je me pose.

C'est doux et chaud.

Je fonds de plaisir.

Je meurs sur le bout de ton nez.

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JL à l'écoute de ...

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APPEL à tous les auteurs

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Ceux que je connais et aussi ceux que je ne connais pas.

Les connus ou les inconnus.

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Librebonimenteur crée un lien entre les auteurs et le public, lien qui n’existera que si les auteurs jouent le jeu.

 

L’objectif est de faire connaître, à toutes et à tous, les écrivains, auteurs, romanciers, poètes, essayistes, écriveurs, peintres ou colleurs de papiers, surtout s’ils sont méconnus.

 

Une liste de 20 questions a été conçue dont les réponses permettront à chacun de s’exprimer.

 

Une rubrique a été créée sur le blog librebonimenteur.wordpress.com où il sera rapporté l’intégralité des réponses, avec une ou plusieurs photos, éventuellement agrémentées par des textes courts. Le tout est ensuite basculé sur les réseaux sociaux.

 

Le titre de cette rubrique est :

 

cadran solaire

Des mots pour vous de…

 JL à l'écoute de ...

 

La publication sur le site sera ponctuelle au gré des réceptions des questionnaires par e-mail soit directement sur le site soit à l’adresse suivante : jlriguet@gmail.com.

 

J’attends votre demande de questionnaire que je vous adresserai aussitôt.

 

La première qui m’a fait l’amitié de se livrer à ce jeu est VIRGINIE VANOS, modèle, photographe, écrivain. Une trentaine d'auteurs l'ont suivie.

Je l’en remercie sincèrement.

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Pour se manifester si vous êtes intéressé par le questionnaire :

jlriguet@gmail.com

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Jean-Louis RIGUETdécembre 2014

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Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

Liens :

http://librebonimenteur.wordpress.com/

https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home

http://www.riguetauteurlivres.com/

http://riguet-jean-louis.e-monsite.com/

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LA VIE EN ARCHIVES D'UN PETIT GARS

Il n’y a de vérités que celles que l’on veut bien dire, entendre ou voir.

Celles d’un auteur ne sont pas forcément celles d’un lecteur,

c’est leur liberté individuelle.

Que chacun garde ses moutons chez lui !

 

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FICHE DE LECTURE

Titre du livre : LA VIE EN ARCHIVES D’UN PETIT GARS

Auteur : Jean-Louis RIGUET

Date de première publication : 2014

Éditeur : Éditions Dédicaces

Nombre de Pages : 250

Numéro ISBN : 978-1-77076-439-2

Libre disponible chez l’éditeur : Éditions DÉDICACES

            Site : www.dedicaces.ca

Les libraires ont la possibilité de se le procurer directement sur ce site ; un onglet spécifique est prévu à cet effet avec les conditions habituelles.

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L’auteur :

De nationalité française, Jean-Louis Riguet est né en 1947, dans la Vienne. Veuf, il a deux enfants

Il est membre de la Société des Gens de Lettres, du Bottin International des Professionnels du Livre et la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature. Il a exercé la fonction de Notaire à Orléans.

Autodidacte, l’auteur a commencé à travailler à l’âge de 15 ans ½, juste avec son Bepc. Il n’a pas le bac mais a suivi le cursus notarial, par correspondance, pendant son activité et a obtenu l’examen aux fonctions de notaire à 27 ans.

Il a fait sa carrière dans le Notariat, à Mirebeau-en-Poitou, à Châteaudun, à Paris avant de s’installer à Orléans en 1989. Pendant un interstice de cinq ans, auparavant, il a été Conseil Juridique à Paris, dans un cabinet qu’il a créé avant d’être nommé notaire. Quelques années après et pendant quatre ans, il a enseigné au Centre de Formation Professionnelle des Notaires à Paris pour la préparation du Diplôme Supérieur de Notaire.

Il a exercé des fonctions pour la profession de notaire : Membre de la Chambre des Notaires du Loiret, Président de la Chambre des Notaires du Loiret siégeant en Comité Mixte, Vice-Président du Conseil Régional des Notaires de la Cour d’Appel d’Orléans.

Aujourd’hui, il est notaire démissionnaire.

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Il écrit depuis plusieurs années mais n'est publié que depuis 2012.

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Bibliographie :

 

La Vie en Archives d’un Petit Gars, roman à base autobiographique, aux Editions Dédicaces, 2014.

Ce roman a été publié dans les 1000 premières liseuses et tablettes numériques des Editions Dédicaces au printemps 2012. Ce livre participe aussi à une œuvre humanitaire International Solidarity Initiative à Bethléem et en version numérique pour l’Association Américaine Worldreader pour l’alphabétisation en Afrique.

 

Les deux premiers opus d’une trilogie :

1.- AUGUSTIN ma bataille de Loigny, roman historique, aux Editions Dédicaces, 2012, narrant une romance dans un épisode sanglant de la Guerre de 1870 passé à Loigny la Bataille.

2.- ARISTIDE la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), roman historique, aux Editions Dédicaces, 2014, narrant une romance (la vie d’un homme et d’une famille) dans un épisode sanglant de la Guerre de 1914-1918 passé à sur la butte de Vauquois où de nombreux Orléanais ont trouvé la mort.

 

Le Tambour héroïque, le Passant, Le Grand Canyon, les Plumes et L’Ondine et la Sylphide, Cinq nouvelles, publiées sur le site de nouvelles-masquedor de la maison d'édition Scribo Masque d'Or, 2013. Site fermé depuis.

 

L’Association des bouts de lignes, roman d’investigation fantaisiste, 2013, une enquête humoristique, un voyage dans l’Orléanais, éditions Masque d'Or, collection Adrénaline.

Ce livre a reçu le prix Scriborom 2013 et a été nommé pour le Prix Œuvre Originale au Salon du Livre de Mazamet en mai 2014.

 

Délire Très Mince, essai, 2014, aux éditions du Masque d’Or, constitué de deux parties :

Une première partie intitulé 3 X 7 est un échange entre trois personnages imaginaires :

Le Créateur, l’architecte du monde, qui crée le monde en sept jours. La Genèse nous renseigne sur cette création, jour après jour.

L’évolutionchronohumaine, qui tente de constater que l’homme se construit, année après année, ou plutôt plage d’années après plage d’années, selon une évolution constante sans que l’homme n’en ait conscience.

Le Petit Homme, qui est le réalisateur de sa vie, et qui se débat comme un beau diable, au gré des années qui passent.

Une deuxième partie titrée Notaire est un abécédaire à partir uniquement des lettres du mot Notaire mais qui ne parle pas uniquement de cette fonction.

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Le genre :

Le livre est un roman, à base autobiographique.

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Le cadre :

Anonyme, un petit gars naît dans  une campagne poitevine, d’une famille modeste, artisane jamais dans le même métier. Mis au travail dès l’âge de 15 ans ½, il entre en notariat comme on entre en religion. Il travaille à plein temps, dans sa ville natale, tout en suivant parallèlement des cours par correspondance. Ses parents ayant adopté une nouvelle région, plus au nord, il les suit deux ans plus tard, dans une ville voisine, où il continue son activité, travaille en sus de son travail officiel pour un conseil juridique et fiscal, passe l’examen de premier clerc, se marie trop jeune et divorce à la suite. Pendant cette période, il connait un patron d’une stature hors du commun.

Transmuté à Paris, il côtoie un autre grand personnage du notariat parisien. Il gravit les échelons pour terminer numéro 4 d’une étude de 35 personnes, réussit avec succès l’examen de notaire, le plus jeune de sa promotion. Un nouveau mariage, avec une femme d’une générosité inouïe, avec une culture intéressante et un métier formidable, l’enrichit par la naissance de deux beaux enfants.

Il a la chance de rencontrer ses personnages hors du commun (Franck Alamo, Brigitte Bardot, Guy Bedos, Sœur Emmanuelle, Jean et Brigitte Massin) ou des situations particulières (succession des descendants de la grande famille de Noailles, renouveau du Paradis Latin).

Puis, il quitte cette belle profession pour endosser l’habit de conseil juridique à titre libéral. Parti plus tard dans une province (l’Orléanais), un peu plus au sud de Paris, il s’associe avec un notaire qui prend sa retraite quelques années plus tard. Resté seul aux commandes, il exerce des fonctions au sein même des instances professionnelles. Il s’associe de nouveau avec une associée. Il forme plusieurs stagiaires, certains devenus notaires par la suite. Enfin, il quittera ses fonctions par un simple arrêté de démission du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, redevenant ainsi anonyme.

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Les personnages principaux :

Le personnage principal est FXG, François-Xavier Guéry, anonyme, natif d’une modeste famille d’artisans tailleurs d’habits devenu notaire par hasard. FXG découvre le monde et s’en émerveille encore aujourd’hui.

Un monde qui n’est pas celui dont il est issu. Un monde qui l’a nourri sans vraiment l’intégrer. Un monde dont il se sent acteur, partenaire et étranger à la fois. Un monde qui l’a vu jouer un rôle social et qui le voit aujourd’hui s’occuper un peu plus de lui-même. Un monde où, néanmoins, il est resté un petit gars.

Y a-t-il identité de personne entre FXG et l’auteur ? Au lecteur d’en juger.

En tous cas, il s’agit de la vision de la vie de FXG qui n’engage que lui.

 C'est un ROMAN.

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© Jean-Louis Riguet décembre 2014

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

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Liens :

http://librebonimenteur.wordpress.com/

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administrateur partenariats

Une belle jeunesse, de beaux projets, des découvertes, la Crête à travers une aventure de Pionniers concoctée par mon fils Nicolas et son co-animateur.

Un an de préparatifs, avec des contacts sur place.

Avec des budgets récoltés en bonnes actions, sans alcool...

La jeunesse est belle.

La Crête est belle.

La musique de la video en vaut la peine.

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Songerie

 

Dans un lieu envoûtant et peut-être onirique,

Un boisé d'arbres roux, s'étale somptueux.

Sur la neige est posé un chalet idyllique.

L'espace illimité s'ouvre vertigineux.

Était-il en éveil ou en état d'ivresse

L'artiste qui a peint ce fantastique ailleurs?

En hiver, la splendeur répand de la tendresse.

Le spectacle capté n'en manque pas d'ailleurs.

Paysage d'ici, familier, émouvant,

Qui devient transcendé de façon naturelle,

Parcouru du courant d'une énergie nouvelle

Ou, par la rêverie d'un peintre de talent.

10 décembre 2014

 

 

 

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APRES...

Après s'être servie d'espoirComme d'une drogue capiteuseOn se retrouve bien un soirEn dépendance douloureuse!Après avoir gardé souvenirComme un remède à nos erreursSi mémoire fait encore souffrirC'est qu'elle a survécu au leurre!Après avoir fait son devoirJusqu'à éprouver l'overdoseOn finira bien par y croireEt dans un cri, on dira : J'ose!Après avoir vécu une vieOù par moment pensé... victoire!Troublant automne suscite l'envieD'un brin d'extase à enfin boire...J.J.
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Une reine et une petite princesse

 

 Songerie

 

À la petite  princesse du temps passé

 

Une enfant, petite princesse,

À une reine offre des fleurs.

Elle émerveille cette altesse.

Par sa grâce venue d'ailleurs, 

Rencontrer une souveraine

Paraît toujours être un bonheur.

Lui causer une joie certaine

Fait éprouver un grand honneur.

 

.Alors que le temps rend tout flou,

Imprèvisible, la mémoire

Garde des souvenirs très doux,

En fait de suaves histoires.

La reine Fabiola n'est plus

Son énergie était intense.

Les regrets semblent superflus.

L'avoir ravie fut une chance!

 

9 décembre 2014

 

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La valse des regrets

 

Il neige des regrets tout autour de la ville

La nuit s’est emparée des frimas de l’hiver

Continus et discrets, les regrets vont graciles

Jouer dans le halo d’un sombre réverbère

 

Minuit vient à sonner au cœur de la cité

Tombez, tombez regrets, moquez vous de l’aède

Il goûte les remords, quelle perversité

Et ce décor nival est pour lui un remède

 

Les arbres sont chargés des dépits de son âme

Autant de bras dressés, autant de reposoirs

Autant de fleurs du mal, mystérieuses flammes

Qui figés dans le noir marquent son désespoir

 

Il neige des regrets qui gèlent souvenirs

Amour qu’on n’a pas pris, amourette incomprise

Ces valses de chagrin aux éclats de désir

Illuminent la nuit d’amertumes exquises

 

Il neige des regrets................................

 

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Le poète amateur

 

 

En hommage à La Bruyère

 

Semblant une invite du sort,

Il entend une voix lui dire:

Prends ton stylo à plume d'or,

Tu possèdes le don d'écrire!

Félix s'en empare aussitôt.

Aurait-il un pouvoir magique?

Dès qu'il a tracé quelques mots,

Ils lui paraissent magnifiques.

Ô bonheur de la création!

Seize vers le mettent en fête.

Il est saisi d'admiration,

Se glorifie d'être poète.

Il se trouvera des jaloux,

Qui se moqueront de ses rimes,

Mais, certainement, ses intimes

Ne lui en diront rien du tout.

6 avril 2013

 

 

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Le soir des confidences...chuuut !

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Une aquarelle d'Adyne Gohy

a inspiré

Le secret


Un poème

de Suzanne Walther-Siksou


Il ne faut le dire à personne!

Je vais me cacher pour les voir,

Sans qu'ils puissent m'apercevoir.

Le feu joyeusement ronronne.



Je vais me cacher pour les voir.

Papa Noël jamais ne sonne.

Le feu joyeusement ronronne.

Comment maman fait pour savoir?



Papa Noël jamais ne sonne.

Je crois bien qu'il viendra ce soir.

Comment maman fait pour savoir,

Veillant à tout? Elle est si bonne!



Je crois bien qu'il viendra ce soir.

Il est si vieux que je m'étonne.

Veillant à tout, elle est si bonne,

Elle saura le recevoir.



Il ne faut le dire à personne!

Je vais me cacher pour les voir

Je crois bien qu'il viendra ce soir.

Le feu joyeusement ronronne.


Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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administrateur théâtres

 Dès le début décembre, le tout-Bruxelles fait voile vers la galerie de la Reine pour se plonger dans "le" spectacle  bruxellois par excellence : La Revue (2015) du théâtre des Galeries. On y va comme pour un spectacle de patinage artistique, pour le rêve, pour la beauté, pour la performance. Si d’une année à l’autre le charme s’émousse parfois, cette année la production  incontournable de la vie bruxelloise a frappé fort et juste. « Touche pas à mon coq ! »

Elle s’est dépouillée des lourdeurs propres au genre, elle s’est délestée agréablement  d'un nombre de platitudes et de sempiternels retours sur des thèmes éculés. Elle était très émouvante, cette soirée du vendredi 5 décembre 2014, où l’on annonçait en début de spectacle que la  Reine Fabiola venait de nous quitter. « Qui c’est celui-là ? » de Pierre Vassiliu joue aux fantômes et lâche quelques touches d’humour pleines de délicatesse à l’égard de la reine défunte. Cela remplace   avec bonheur les sketches iconoclastes habituels ayant trait à la famille royale et la salle semble être tout de suite réceptive à ce changement de programme.

Est-ce l’esprit de la reine flottant  quelque part dans la salle qui fit que le  spectacle ait tout à coup décidé de faire plus profond dans la teneur des idées et dans la recherche des nuances? Est- ce qu’un esprit de fronde mêlé de  générosité bienveillante aurait soudain débarqué ? Moins de paillettes, plus de sel et  de vérité!  Ce qui est sûr, c’est que l’équipe très soudée des douze artistes dirigés par Bernard Lefrancq a rendu  cette rigolade traditionnelle bien plus intense. Oui, le  spectacle  très lissé de cette année  surprend par sa belle cohésion et son intelligence, avec des textes  et des chansons fort percutants.  Et il pose des questions pertinentes! «Assez de souffrances, l’amour d’un dieu rend-il cruel? »

  Le rythme y est aussi, mais sans vous saouler. La drôlerie est amenée avec réelle adresse, les textes bien composés  flamboient autour de ce qui semble un projet commun des douze comédiens à la fois danseurs et musiciens. Sur l’air de « Z’étaient chouettes les filles du bord de mer… », façon Arno, on chante qu’on en a ras le bol du communautaire!  On est aux chansonniers pour les sujets graves et les sujets sensibles, au Music-Hall pour la danse et la chorégraphie. La pétulante Maria del Rio se retrouve dans pas moins de 12 numéros avec des costumes très class. Et aussi en Nabila, plus vraie que vraie.  On se retrouve au théâtre pour la vivacité des réparties,  et au concert  carrément avec Olivier Laurent.  L’unité de ton et de décor fait loi et l’ensemble est d’une haute tenue artistique.

La poésie s’attache aux chansons d’Olivier Laurent, cet artiste intrépide qui fabrique des imitations vocales plus vraies que nature, comme son « Concert impossible » où il fait dialoguer Pavarotti avec Zucchero !  C’est une véritable bombe  à souvenirs dans  le Patrick Bruel, puis dans  «  Au suivant ! » de Brel qui vise si juste. Mais c’est sans doute l’interprétation des « feuilles mortes» d’Yves Montand qui  aura même fait  monter des larmes aux yeux chez certains spectateurs. On a particulièrement aimé la chaleureuse interprétation de la chanson « Le parti rouge est livide » de Marc De Roy sur la  musique de Gilbert Bécaud « La place rouge était vide…» et son interprétation d’ « un Américain à Bruxelles ». 

La-Revue---c-F.-Gardin-101-1600x1200_spectacle.jpgLe plus théâtral d’entre eux, avec une présence scénique délirante est sans doute Pierre Pigeolet avec ses  malicieuses interventions : tour à tour, un père fatigué de devoir expliquer à sa fille le fonctionnement de la Belgique, membre d’une cellule SOS suicide, Laurent Delahousse, Eli, Le Roi, Le prince Laurent…Quant à Bernard Lefrancq,  qui interprète tour à tour un frêle Charles Michel et une formidable Maggie De Block, on ne peut que le saluer pour l’excellence de son  travail et le choix de son équipe.  

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La Revue 2015

Distribution

Avec Maria del Rio, Bernard Lefrancq, Marc De Roy, Angélique Leleux, Pierre Pigeolet, Amandine Bauwin, Anne Chantraine, Maïté Van Deursen, Frédéric Celini, Kylian Campbell et Olivier Laurent.

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Mise en scène

Bernard Lefrancq et David Michels

Décor

Francesco Deleo

Costumes

Ludwig Moreau et Fabienne Miessen

http://www.trg.be/saison-2014-2015/la-revue-2015/en-quelques-lignes__5361

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DONNER A VOIR ...

12273062493?profile=originalDonner à voir ce qui n'est pas

Ombres portées en pointes acérées

Douceur tendre d'un innocent potiron

en préparation d'un gratin succulent

Il suffit d'un alignement aléatoire

et le fantastique surgit d'un réel pourtant là

Décalage d'un pouvoir sur l'obscur

comme un vertige , une illusion

AA

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Du 03 au 28-12-14, l’ESPACE ART GALLERY (35, Rue Lesbroussart, 1050 Bruxelles) termine l’année de façon flamboyante en vous présentant l’œuvre du peintre Belge LEONARD PERVIZI, laquelle n’en finira pas de vous émerveiller, tant elle déconcerte par l’élaboration de ses thématiques.

L’œuvre picturale de LEONARD PERVIZI se concrétise par un dialogue entre la forme et la matière, duquel émerge l’incision du trait. Car la caractéristique majeure de l’artiste est de se servir de la matière comme d’une sorte de voile derrière lequel apparaît la forme. Et cette forme s’avère être celle de la Femme, campée dans une série de postures évoquant le mouvement retenu à l’intérieur d’une suspension du temps.

La nature de ce mouvement oscille entre le plaisir et le tourment : l’un s’enchevêtrant souvent dans l’autre.

Les postures adoptées témoignent d’une force organiquement sculpturale. D’une lascivité à la fois crispée et relâchée, chaque partie du corps, scandée par rapport à la lumière, est mise en exergue pour faire ressortir l’ensemble de la composition à l’intérieur de l’espace.

A titre d’exemple, ANTHROPOMORPHE (90 x 70 cm – huile sur toile)

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étale le corps, alternant dans trois zones, chacune baignant dans une lumière différente. Il est rendu visible sous un éclairage constamment renouvelé pour le révéler au regard dans sa totalité sensible. Trois zones composent le corps : la tête, le coccyx (surélevé, créant une tension dans le volume), les pieds qui remontent (assurant un équilibre par rapport à la tête). Ces mêmes trois zones anatomiques s’enserrent dans trois espaces chromatiques : 1) la tête comprise dans une zone brun-foncé se mariant avec la chevelure du personnage. 2) le coccyx, à l’intersection des espaces brun-clair (en haut) et blanc (en bas). 3) une zone brun-clair comprenant les pieds. 

La signature chromatique de l’artiste se distingue par un contraste obtenu par des couleurs douces, portées par des variations sur le brun, rehaussées d’ocre et de vert réalisé à base de terre verte.  

Ce qu’il y a de fascinant dans la peinture de cet artiste c’est que, outre la mise en scène à l’intérieur du cadre, le « détail » explose littéralement aux yeux du visiteur en le laissant pantois. Cela est dû au fait que (nous l’avons mentionné plus haut) la matière sert d’écran au sujet pour que ce dernier se dévoile au visiteur. Car, ici, la symbiose entre l’œuvre et le regard s’affirme dans le temps : la seule voie menant au dévoilement d’une œuvre s’inscrivant dans une connaissance critique de l’Histoire de l’Art et de ses répercussions dans le monde contemporain.  

Mais que le visiteur ne se méprenne pas. Il ne s’agit pas d’une « visitation » des chefs- d’œuvres  d’antan mais bien de l’expression moderne d’une écriture passée.

LEONARD PERVIZI s’inscrit en droite ligne dans la lignée d’un Michel-Ange, d’un Raphaël ou d’un Leonardo da Vinci. Sa peinture est imprégnée de Renaissance, tant dans le chromatisme qu’il emploie que dans le traitement des sujets qu’il aborde.

Mais par-dessus tout, il descend du 16ème siècle par la finesse du dessin qu’il adopte avant toute réalisation finale. Car l’artiste est un dessinateur hors pair, quand nous sommes amenés à découvrir la beauté de ses dessins préparatoires*** destinés, après d’éventuelles modifications, à figurer sur la toile.

En guise de première approche avec sa filiation classique, observons EUROPE II D’ATOMIUM (140 x 220 cm – huile sur toile).

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Nous voilà plongés en pleine mythologie grecque puisqu’il s’agit d’Europe enlevée par Zeus travesti en taureau pour mieux la séduire par sa blancheur. L’œuvre nous pose la question suivante : qu’est-ce qu’un mythe ? Il s’agit d’un récit édificateur bâtit sur une légende, lequel tout en gardant les ferments de son histoire, se transforme au fil des cultures et des siècles. D’un épisode d’une grande violence (Zeus enlève Europe et du viol de celle-ci naîtra le futur roi Minos), l’artiste nous offre une vision carrément enchanteresse. L’écriture de la Renaissance se retrouve dans le traitement de la « scène répétée », en ce sens qu’Europe apparaît quatre fois dans l’espace scénique, à l’intérieur d’une farandole (trois personnages à l’avant-plan et un quatrième caché derrière les autres penché contre un mur). Observez cette scène attentivement. La nymphe évolue « à la manière » d’un Botticelli. Par la scansion des trois personnages à l’avant-plan, l’atmosphère de LA PRIMAVERA (1477-82) 

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est parfaitement palpable, avec, néanmoins, quelques légères modifications : à titre d’exemple, la posture cabrée du personnage de droite se retrouve placée à gauche dans le tableau de Botticelli. Qu’importe ? La dimension onirique d’un épisode joyeux se retrouve exprimée par l’expérience de la culture. Comme il s’agit au départ de la Grèce antique, une colonne dorique surmontée d’un chapiteau à volutes émerge comme un élément de soutien, à la droite du tableau. Et l’évolution du mythe dans tout cela ? Eh bien, il apparaît tout-à-fait à l’arrière-plan, à gauche de la toile, par une vue de l’Atomium, symbole de Bruxelles, Capitale de l’Europe. En cela, l’artiste, d’origine italienne ayant vécu longtemps en Albanie, affirme son appartenance à la Belgique dont il est devenu un ressortissant.  

INRI (200 x 250 cm – huile sur toile)

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constitue une étape importante de l’exposition. A nouveau, une interprétation contemporaine de la Renaissance est à l’honneur. A la fois par le thème abordé mais aussi par sa composition. Nous assistons à un jeu de droites et de diagonales. Les droites sont amorcées par les lances des soldats Romains, structurant le tableau en sept zones verticales. Cela est une référence discrète à la célèbre BATAILLE DE SAN ROMANO de Paolo Uccello (c. 1435), dans laquelle les lances des deux armées antagonistes structurent le tableau en une multitude de segments.

Les diagonales sont réalisées à la fois par la position oblique de la croix, laquelle laisse apparaître les pieds sculpturaux du Christ dans un rendu anatomique, accordant une part importante au supplicié dans sa souffrance corporelle ainsi que dans sa main « irradiant » le corps nu de Marie-Madeleine. Ce qui contribue à décentrer le Christ de sa croix, créant une troisième diagonale en joignant sur un même axe la main du crucifié plongée sur Marie-Madeleine à celle clouée sur la croix.  

D’autres personnages s’enserrent dans la composition. A la droite du Christ, le père de l’artiste est représenté, écrivant (il est en fait écrivain) et levant le doigt dans un geste socratique*** (dessin préparatoire),

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tandis qu’à ses côtés, apparaît la fille de l’artiste dont le prénom « Kate » est écrit dans un coin. Faisant face à Marie-Madeleine, se trouve Marie dans une gestuelle d’adoration. 

LEONARD PERVIZI associe dans un même élan créateur le corps avec le code, distillé dans une myriade de détails, enfuis sous l’écran de la matière, que le regard est censé découvrir. INRI ne fait pas exception à la règle. Une sémiologie iconographique, appartenant à l’univers de l’artiste, parcourt le tableau. A titre d’exemple, en haut, au centre de la croix, se profile un iris incrusté dans le bois. Il s’agit du symbole de la ville de Bruxelles, faisant référence à la nationalité du peintre. Dans le bas, à gauche, sous Marie-Madeleine, l’esquisse d’un petit flacon de parfum Chanel n° 5, faisant référence à la luxure de la vie antérieure de la courtisane apparaît, presque effacé par la matière. Sur le vêtement blanc de Marie, au niveau du ventre, une autre esquisse, celle d’une échographie présentant l’ombre d’un fœtus, témoin de la filiation entre Marie et Jésus, se présente au regard égaré du visiteur. Le Christ est couronné d’une auréole dont la forme rappelle celle de la cellule microscopique, à l’origine de la vie. En haut, à gauche de la toile, l’inscription latine « Legio omnia vincit » (« La Légion toujours victorieuse ») contraste avec l’acronyme « Inri » (Jesus Nazaremus, Rex Judaeorum – Jésus, Roi des Juifs).

Malgré son admiration inconditionnelle pour la peinture de la Renaissance, LEONARD PERVIZI se situe résolument dans l’art contemporain, à la fois par sa relecture personnelle du mythe mais aussi par sa définition de la forme. En quoi s’écarte-t-il définitivement de la Renaissance ? L’art classique se définit par une représentation iconographique totale, à la fois de la forme, mais aussi de ce qui l’enveloppe : la forme compte autant que le vêtement. L’art grec considère le corps aussi bien que le drapé qui l’entoure. La sculpture classique rivalise de génie dans la représentation des plis glissant sur le derme. Les siècles postérieurs à l’art grec n’ont fait que confirmer cette importance pour la forme. A certains moments de l’Histoire de l’Art, ce sont les plis qui, à l’extrême limite, rivalisent avec l’anatomie (ex. La conception du drapé dans l’art byzantin). Bien entendu, la Renaissance a amplifié cette recherche esthétique et les siècles qui l’ont suivie n’ont fait que la modaliser (ex. le drapé dans l’œuvre de Rubens).  

Concernant l’artiste, la conception des corps, dilatés dans une myriade de postures dans l’espace à l’instar de sculptures « dansantes » (car l’univers de la danse est intrinsèquement présent dans sa peinture), l’écartent du langage proprement antique.

De même, les visages conçus par lui sont « flous », presque inexistants (à l’exception de celui du personnage féminin d’ANTHROPOMORPHE, que nous avons évoqué plus haut. Il y a par rapport à ce dernier une volonté d’aboutissement). Le visage du Christ se réduit au seul volume. Aucune expression ne l’anime. De plus, il est imberbe et porte les cheveux courts, revenant ainsi vers une conception proche de l’iconographie paléo chrétienne, adepte du Jésus jeune et imberbe. S’éloignant, par conséquent, du statut iconographique néo platonicien du Christ empourpré et barbu que nous avons adopté, en Occident.  

En quoi l’artiste renoue-t-il avec la Renaissance ? Notamment avec la représentation du « jeu des mains » qu’il envisage comme un dialogue (POSE/ACADEMIE 140 x 110 cm – huile sur toile).

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Les mains sont, d’ailleurs, la « marque de fabrication » des maîtres de la Renaissance italienne : Raphaël est incontestablement le maître du genre. On parle des « mains raphaëlesques », pour désigner tel artiste concevant les mains comme le peintre. LEONARD PERVIZI éprouve, d’ailleurs, une immense fascination pour les mains, contrairement à la méfiance qu’il porte au visage (extrêmement complexe à réaliser), parce qu’il les considère comme l’extrémité du corps, ses propres limites.  

Cette peinture est une mise à l’honneur du corps, de l’anatomie considérée comme la composante majeure contenue dans l’espace. Ce qui lui permet d’effectuer une série de volutes et de contorsions, destinées à s’étirer, à se tendre et se détendre pour trouver sa propre existence spatiale. La position du corps tourmenté du Christ est fort proche de celle de la femme allongée, proposée dans INVITATION (140 x 110 cm – huile sur toile – Grand Palais 2012),

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laquelle pose nonchalamment la jambe droite sur la gauche, formant à l’instar du corps de la crucifixion, une diagonale. Le trait, sinueux, séparant la jambe de droite de celle de gauche crée le volume mis en relief par le traitement des chairs. Ce même trait sinueux se retrouve dans PEINTRE – PEINTURE (140 x 11O cm – huile sur toile – Grand Palais – 2012),

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lequel souligne, par le contour des corps, la matérialité originelle unissant dans une même argile, l’artiste et son modèle. 

Ce même corps est mis en relief par la matière, présentée ici comme une sorte de miracle réclamant sans cesse l’intervention du regard pour découvrir la forme cachée sous l’ombre. Contrairement à ce que d’aucuns pourraient imaginer, cette matière ne réclame jamais l’intervention technique du couteau : tout est réalisé au pinceau. L’on demeure abasourdi par cet amalgame pâteux, prenant à certains moments l’aspect d’une lave encore chaude mais qui déjà se fond au chromatisme et au dessin, révélant par là même, la matérialité spatiale de l’anatomie, non comme un corps perdu dans le néant mais retrouvé dans son humanité.  

L’artiste alterne entre compositions de grand format et miniatures.  

La miniature le rend plus libre dans le geste. Non pas que le résultat se réduise à l’esquisse, car les poses adoptées par les personnages sont les mêmes que celles figurant sur les grands formats, mais parce qu’une miniature lui offre l’opportunité d’exprimer quelque liberté dans la conception du dessin que ne le ferait le grand format, lequel « ne pardonne » aucune incartade, notamment dans le rendu des mains.

PEINTURE 3 (18 x 24 cm – huile sur toile)

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présente un jeu que l’on pourrait qualifier d’ « expressionniste » dans la représentation des mains et du pied, tous deux campés à chaque extrémité du corps, « divisant » ce dernier en une diagonale accentuée par la position du corporelle de la femme.

Notons que, comme à son habitude, l’artiste associe chaque « étape » de la réalisation anatomique à une zone chromatique différente : les mains (à l’avant du corps) sont irradiées de lumière tandis que le pied (à l’arrière du corps et à l’avant-plan par rapport au visiteur, est plongé dans une zone d’ombre). 

Sans doute est-il vrai de dire que si « expressionnisme » il y a dans son œuvre, il se situe dans le langage des mains : main du Christ irradiant Marie-Madeleine, l’index enlevé du père de l’artiste, geste d’adoration de Marie au pied de la croix (INRI). Pose de la main du modèle sur le coussin (POSE ACADEMIE). Atmosphère joyeuse de la farandole d’Europe enlevée par Zeus (EUROPE D’ATOMIUM). Geste de la main agrippée à la toile du peintre face à son modèle (PEINTRE-PEINTURE).

Il n’y a que dans INVITATION et ANTHROPOMORPHE que les mains disparaissent, soit derrière le corps de la femme (INVITATION) ou sous sa chevelure (ANTHROPOMORPHE), laissant le visiteur dans une interrogation rêveuse. Néanmoins, ne perdons jamais de vue que ce corps mis en exergue dans l’espace se conjugue avec toute une symbolique intérieure, laquelle s’articule dans une codification : corps et code au service de l’Art.  

LEONARD PERVIZI, qui  a adopté la technique à l’huile, peint depuis l’âge de treize ans. Il a étudié à l’Académie des Beaux Arts de Bruxelles. Depuis des années, Il participe à de nombreuses expositions (en Italie, au Palazzo Comunale, (Assises) - 2013, en France, au Grand Palais –  Salon des Indépendants (Paris) – 2011-2012, à la Galeria d’Arte Stefano Forni, à Bologne – Italie, entre autre), toujours à la recherche constante d’une communion avec les maîtres de la peinture occidentale.

L’on sent que, probablement, il ne s’écartera jamais de la figure humaine, même si ce figuratif-là offre parfois, grâce à cet écran de matière et au chromatisme tendre qui émoustillent le regard, quelque évanescence proche d’un monde aux senteurs éthérées.

 

François L. Speranza.

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Une publication
Arts
 
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Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable

 

A voir: 

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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Leonard Pervizi et François Speranza: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles 

(3 décembre  2014 - Photo Robert Paul)

Hommage à Leonard Pervizi

                                

                                                               Proposé et réalisé par Robert Paul

Vues de l'exposition: photos Espace Art Gallery


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Les grâces passagères

 

Photos-2014 0061

Ce jour, à Pointe-Claire (Québec)

Alors que mon coeur bat au rythme des secondes,

D'un spectacle divin, mon âme en paix s'émeut.

Au ciel illimité se créent de larges ondes,

Couleurs qui se marient, envahissant le bleu.

L'énergie qui façonne un tableau féerique,

Le modifie sans cesse et le rend fascinant.

Splendeur qui m'éblouit, indicible, magique.

Sur l'eau, jade - doré, ce sera le couchant.

Le soleil éclaté sur le fleuve l'enflamme.

Y flotte un bain de feu superbe, fantastique.

Griserie de l'esprit, ravissement de l'âme,

Jamais émerveillée, ne fus tant romantique!

Poètes et artistes, épris de poésie,

Essaient de la capter, d'en révéler la grâce.

Or, elle n'est jamais entièrement saisie.

Tout ce qui nous émeut, rapidement s'efface.

7 décembre

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administrateur théâtres

 L’INVITE, une pièce de DAVID 12273062672?profile=originalPHARAO, créée le 26 septembre 2003 au Théâtre Édouard VII-Sacha Guitry à Paris débarque du 3 au 31 décembre 2014 à la Comédie Claude Volter, en version belgo-belge ! Surréaliste, quoi!

Le boulevard est toujours le bienvenu en période de fêtes…D’aucuns choisiront de passer le grand tournant du glissement dans 2015 dans ce ravissant théâtre accueillant, paré des fastes du passé et dirigé par une équipe animée d’un esprit très contemporain. On leur souhaite un très chaleureux réveillon.12273061884?profile=original

« Cinquante ans, trois ans de chômage, des indemnités en chute libre… Gérard est au bout du rouleau quand s’offre à lui un poste inespéré en Indonésie! Pour se concilier les faveurs de son futur employeur, Gérard l’invite à venir dîner à la maison. Affolée à l’idée de ne pas être à la hauteur, sa femme Colette supplie Alexandre, leur voisin, de leur venir en aide. Gourou de la communication, Alexandre relève le défi et relooke le couple en vingt-quatre heures. Appartement, déco, style de vie, menu, tenues vestimentaires, culture générale… Tout y passe jusqu’à ce que - les nerfs à vif, au comble de l’angoisse - notre couple ouvre, enfin, sa porte à… l'Invité. »

 Les quatre personnages sont fort bien campés et l’action bien maîtrisée malgré les innombrables fuites d'eau des plafonds qui coulent. Bruno Georis en particulier,  dans le rôle de Gérard, l’anti-héros, personnage bourru, inculte et sans envergure, est vraiment pathétique. Macho, de surcroit !  On lui prêterait presque des allures du regretté Bourvil car il déploie un sens inné  du comique. Le point fort de la pièce est dans le jeu tragico-burlesque des personnages, chacun misant également sur la critique sociale et la cocasserie des situations qui s’enchaînent dans un rythme crescendo. On se régale.

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Stéphanie Moriau en Colette est imbattable et d’une grand justesse de ton. Entre bêtise et colère grandissante, elle s’affirme tout au long de la pièce et claque les portes. Michel de Warzée s’est glissé dans la peau d’Alexandre, l'inénarrable voisin ambigu avec sa boîte à outils. Un ange venu du ciel ou un paumé, lui aussi? Il a sa part de mystère et un noble souci de solidarité qui contraste avec la solitude des villes modernes. Il manie l’humour cinglant, mais peut-on vraiment faire le bonheur des autres sans leur consentement! Ce personnage cache un grand désir d’être aimé…Alexandre se joue  presqu’un trip de Pygmalion et il n’en est que plus touchant.12273062457?profile=original

Au fur et à mesure de la pièce, chacun joue son rôle de plus en plus à fond, comme si la vie en dépendait ! Parole de poisson rouge, observateur muet de  la situation.  Le jeu du début prend des allures de plus en plus critiques vis-à-vis des professionnels de l’embauche, du cynisme des patrons qui ne voient que rendement et se moquent pas mal des gens, et le public… adore bien sûr! Le quatrième larron, l’invité, joué avec brio par Freddy Sicx, joue parfaitement l’intrigant et le manipulateur. Chapeau donc pour cette cruelle comédie, qui fait naître un rire salvateur. Public et comédiens sont  à l’unisson : plutôt rire que pleurer, non? Et une excellente façon de débuter l’année nouvelle!

http://www.comedievolter.be/

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Après plus d'un an de travail, voici la bande-annonce de ce film humoristique...

A partir d'un livre, d'un scénario de Patrick MILANI, un long-métrage réalisé par Stéphane KOWALCZYK que nous vous demandons de faire passer dans vos villes et villages, dans vos cinémas indépendants et partout où vous le pourrez !

Parlez-en à vos élus, aux gérants de cinéma ...

 

C'est en HIVER QUE POUSSE LE PRINTEMPS ! ALORS, POUSSEZ POUR " DU BLEU AU-DESSUS DES TOITS " aussi chez vous !

Michel SIDOBRE

Acteur : http://michelsidobre.onlc.fr

Auteur :http://sidobremichel.onlc.fr 

 

 

LA BANDE-ANNONCE :

 

 

  LE SITE DU FILM avec tous les renseignements :

http://dubleuaudessusdestoits.blogspot.fr/

 

 

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BIENTÔT 2015...

Déjà l'année touche à sa finLes rues scintillent telles des joyaux!Délaissons donc tous nos chagrinsEt faisons que le monde soit beau...Guirlandes et boules à l'unissonVont faire rêver les petits enfants.Le temps n'est plus aux punitionsQuand sourires dansent sur l'air du temps...Un cadeau de plus sous le sapinPourrait combler une solitude?C'est une idée qui fait du bienMais, c'est surtout une attitude...Si l'heure est aux résolutionsEtre lucide mais rester tendre...Semblerait certes une solutionAussi écouter pour ENTENDRE;;;JOYEUX NOËL A TOUSJ.G.
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