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Mon amitié amoureuse

 

 À Josette Gobert

Mon ami a perdu la grâce d'exister,

Alors que je vieillis, devenue solitaire.

Nous eûmes si longtemps le désir de nous plaire.

Nous échangions, de loin, avec sincérité.

Épargnés des chagrins, des soucis ennuyeux,

Nous restions créatifs, aimant les découvertes,

Lui,les aventures, qu'il me confessait certes,

En termes amusants et parfois savoureux.

Je compris que le temps nous est toujours compté.

Je conserve la vie, quelques saisons encore,

Mon âme, déphasée, me parut indolore.

Quand le sort fait un choix, on ne peut qu'accepter.

Durant le jour, souvent, je me perçois joyeuse,

Flânant à ne rien faire, installée au soleil.

Sans nullement penser, je demeure en éveil.

La nuit, mon amitié, ne me laisse oublieuse.

30 septembre 2013

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La gaule vaurienne.

 

Les  yeux  rivés  sur  l’écran  qui  accroche  ses  émois,

Le joueur tue des mortels, par procuration devient

assassin d’une autre vie, puis s’enfuit comme un chamois,

sautant de briques en rocs  dans un décor diluvien.

 

Il oublie son propre corps  et déjeune d’expédients,

Pour un ultime  combat  qu’il  ne peut abandonner,  

Encore  dix  de  tués, tant  pis  pour  les  assaillants,

Féroces et plus nombreux qui se sont fait couillonner.

 

La vie n’est qu’un jeu libre bien facile à massacrer,

On  y  joue  en  famille  histoire  de  rigoler,      

En attendant le départ, pour aller se faire sucrer,

Chez le juge pour enfants parc’ qu’une vieille on a gaulé.

Claudine QUERTINMONT D'ANDERLUES.

 

*gaule : bâton, faire tomber, attraper les fruits avec cette  technique.

 

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administrateur théâtres

Cette année marque la commémoration de la mort du plus illustre enfant de Liège : André GRETRY.  Le concert d’ouverture de la saison de l’OPRL commence par une longue suite d’extraits de son opéra « la Caravane du Caire ».  Le soliste, Marc Bouchkov,  prévu pour ce concert , n’a pas pu pour des raisons de santé, jouer le Concerto n° 5 de Vieuxtemps, autre valeureux compositeur liégeois qui était au programme Par chance, le célèbre violoniste Boris Belkin, fidèle ami de l’Orchestre, a accepté de prêter son archet en dernière minute  pour remplacer  le violoniste, moyennant un changement de concerto, compte tenu de l’urgence. Boris Belkin se retrouve donc ce soir aux côtés de Christian Arming et de l’OPRL, pour nous interpréter  le 1er concerto pour violon de Max BRUCH. C’est la Symphonie héroïque de Beethoven qui clôturera ce splendide concert.

 

12272947277?profile=originalEntrons donc par l’imaginaire...

...dans  cette nouvelle saison 2013-14 qui s’annonce très orientale, avec des extraits de la Caravane du Caire. L’accueil des hautbois est particulièrement festif. Et tout de suite le spectateur entre dans le jeu de Christian Arming, jeune chef d’orchestre pétulant à l’extrême. Quand on dit s’identifier aux personnages d’un roman, cela semble une banalité et on imagine peu que l’on puisse s’identifier à un chef d’orchestre! Mais c’est le cas pour ce concert.   Christian Arming aurait-il fait un détour par l’Actors Studio, que l’on n’en serait nullement surpris car il tire avantage d’une identification physique, affective et psychologique totale au personnage, pardon, à la musique !  Folâtre, il  caresse tour à tour la vaillance, l’humour et la légèreté. Ses tranches de musiques sont impétueuses, presque au bord du pastiche de la musique de cour, tous siècles confondus. On accueille tantôt le pittoresque de danses villageoises tambourins à l’appui, tantôt la gravité et la solennité d’une procession envoyée  par les percussions mêlées aux vents et aux cuivres secs. C’est le désert et les caravanes, n’oublions pas! Le chef d’orchestre conduit la Caravane de l’arrondi des poignets, aux pointes des genoux. Un long crescendo orchestral  très bien amplifié s’arrêtera brusquement. Juste encore quelques accords joyeux pour l’arrivée au point d’orgue.

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Boris Belkin nous plonge dans un romantisme mordoré aux accents slaves. Son premier solo est repris avec une puissance dramatique exceptionnelle par l’orchestre  (percussions, cors majestueux, hululement des bassons) dont on oublie le chef pendant de longues minutes, tant Boris mobilise l’attention. Le violon seul respire l’émotion et palpite de virtuosité. L’orchestre ondoie sous les rubatos. Détresse humaine, sanglots sont soudainement éteints par quelques coups de maillets, de la douceur du duvet. Mais l’orchestre reprend. Le sentiment débouche sur la passion et  on n’a toujours d’yeux que pour le violoniste. Ses notes aiguës : plus pures que le cristal ? Non ! Des jets de lumière. Aux longs murmures de l’orchestre succède le thème, à son apogée. Le sourire du violoniste flotte sur l’amplitude de l’Adagio incandescent. Le chef d’orchestre a quitté une conduite que l’on croyait sage. C’est le déchaînement.  Il cueille au sol les arabesques et courbes musicales et  le reste n’est que flamboiements.

 

Dans  la Symphonie héroïque de Beethoven, la conduite de Chris Arming se fait  féline et athlétique. Il y a des effets grandioses et des retenues délicates et frêles. Il mélange Vulcain à sa forge et la grâce du troubadour. Il dessine avec intelligence un réseau de dynamiques complexes. Des grésillements secs de violons sculptent le silence entre chaque envolée lyrique. Les cuivres séducteurs s’interposent entre les coups du Destin et les avalanches de cordes. Une mélodie presque tendre s’échappe de l’ensemble guerrier. La première violon est la passion personnifiée et le reste de l’orchestre est rutilant comme l’armure homérique d’un guerrier grec. Dire que ce n’était que le premier mouvement ! La vision lugubre de champs de bataille envahit le deuxième mouvement. Chris Arming  par  mimiques labiales, provoque tour à tour le fracas puis le fait  taire. Les violons esquissent un tempo de valse, des larmes plein les archets. Les cymbales sonnent des avertissements mais les violons retrouvent leur motif encore plus adouci et immatériel. Les cors tiennent de  longues notes comme si des  vies étaient  en train de s’échapper à regret. Christian Arming conduit devant et  derrière lui, de face et de côté. Son expressivité est exceptionnelle, sa coiffure sage d’English schoolboy virevolte au vent musical.  Le thème revient dix fois, en échos dansants comme un fil d’or précieusement retrouvé. Des violons magiques fleurissent autour de ce fil ténu: celui de la vie, celui de la liberté ? Cela se métamorphose en chant victorieux et ovations enthousiastes du public.  

 

Christian Arming direction - Boris Belkin violon -  Orchestre Philharmonique Royal de Liège
André-Modeste Grétry, La caravane du Caire, extraits Max Bruch, Concerto pour violon et orchestre n° 1, op. 26 Ludwig van Beethoven, Symphonie n° 3, op. 55, "Eroica"

 http://www.bozar.be/activity.php?id=13165&selectiondate=2013-09-26 

 

 

Ce vendredi 27 septembre à 20h, à l'occasion des Fêtes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Musiq'3 a diffusé en direct ce concert d'ouverture de l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège.

 Vous pouvez donc réécouter ce concert! Ici: http://www.rtbf.be/radio/player/musiq3?id=1856832

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Quiétude

  

 À Gohy Adyne

 

Quiétude

Silence et immobilité.

Le soleil envahit l'espace.

Aucun volatile ne passe.

Les blancs nuages ont déserté.

Le soleil envahit l'espace.

Se créent des dessins projetés.

Les blancs nuages ont déserté,

Un bleu ardent demeure en place

Se créent des dessins projetés,

De la providence, une grâce.

Un bleu ardent demeure en place

Sur le gazon, de l'or jeté.

De la providence, une grâce,

Cette douce sérénité.

Sur le gazon, de l'or jeté.

Attentive, je me prélasse.

29 septembre 2013

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ARGANIA

Est-il venu le temps

Où l’arganier géant,

Seigneur de tous les temps,

Doit porter un masque à gaz ?

Cette atmosphère mercure

Le dope et le dénature !

Cet abus le révolte.

Il ferme ses poumons au vent,

Déclare une grève de faim.

Rebelle tel le fier fellah,

Privé de ses racines,

Le mal d’être l’assaille,

Le mal de terre l’use,

Le mal de mère l’assomme,

Le mal de l’air le tue.

Que reste-t-il de la fierté,

Celle du géant arganier,

Aux temps futurs ?

 

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Les 25 ans du NON-DIT

Avec son n° 100/101, la revue littéraire LE NON-DIT fête ses 25 ans d'existence -- un défi !... une gageure ! dont l'exceptionnelle réussite revient à son animateur, l'écrivain Michel Joiret. Pour l'occasion, Michel a invité une centaine d'écrivains de la Communauté française Fédération Wallonie-Bruxelles à répondre à la socratique question : " Qui êtes-vous ? " et ce, en 10 lignes, s'il vous plaît... ( qui donc a dit que la liberté se gagne sur la contrainte ?...) Découvrez ce florilège de dits et de... sous la plume de vos auteurs préférés ou pas...

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Le promeneur et son chien

 

 

Humble et affectueux hommage à Frédéric Back

Un vieux promeneur s'ensoleille,

En laissant éclater sa joie.

Il s'arrête et il s'émerveille,

En voyant revenir les oies.

L'âme débordant d'allégresse,

Il parle, en ami, à son chien,

Veut qu'il partage sa liesse.

Est-il poète? ou musicien?

Poète, peintre ou musicien,

Mais semblant vivre sans victoires.

Or, il s'agit d'un magicien,

Depuis longtemps couvert de gloire.

À rendre les plus grands jaloux,

Il maîtrise la féerie.

Enchanteur, vénéré partout,

Il s'attendrit, face à la vie

29 septembre 2013

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Les Propos d'Alain (1906)

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Sous ce titre générique se trouve rassemblée la plus grande partie de l'oeuvre d'Emile-Auguste Chartier, dit Alain (1868-1951). C'est avec juste raison qu'André Maurois a pu dire que "les grands ouvrages d'Alain sont des colonies de propos". Il est certain que le nom du philosophe restera attaché à cette multitude de petits articles, d'un genre absolument original. Professeur, venu au journalisme à l'occasion des tumultes de l'affaire Dreyfus, c'est en 1906 qu'Alain commença à publier ses "Propos" dans la "Dépêche de Rouen", adoptant bientôt, après quelques hésitations, la formule du court article quotidien. Au moment de son engagement, en septembre 1914, il avait déjà écrit pour la "Dépêche" quelque 3000 propos. Après avoir composé, pendant ses loisirs du front de véritables livres "Mars ou La guerre jugée", "Quatre-vingt-un chapitres sur l' esprit et les passions" et "Le système des beaux-arts", Alain reprit bientôt après l'armistice son genre favori. Comme il manquait d'une tribune, ses amis créèrent pour lui une brochure, d'abord hebdomadaire, puis bi-mensuelle et mensuelle, les "Libres propos", qui s'adressait surtout aux jeunes intellectuels de gauche. En 1935, "Feuilles libres" lui succéda, mais depuis longtemps Alain publiait ses "Propos" dans d'autres organes, en particulier dans la "Nouvelle Revue Française". Tous ces écrits ont d'ailleurs été réunis en volumes, classés soit selon la date de leur publication, soit autour d'un thème central: d'abord, réunissant des textes parus avant la guerre, cinq séries de "Cent un propos d'Alain" (1908-1928) et deux volumes de "Propos d'Alain" (1920); les oeuvres de la deuxième période furent ordonnés autour de sujets particuliers: "Propos sur l' esthétique" (1923), "sur le Christianisme" (1924), "Eléments d'une doctrine radicale" (1925), "Le citoyen contre les pouvoirs" (1926), "Propos sur le Bonheur" (1928), "sur l' éducation" (1932), "De politique" (1934), "De littérature" (1934), d' "économique" (1935), "Sentiments, passions et signes" (1936), "Les saisons de l'esprit" (1937), "Esquisses de l'homme" (1937), "Propos sur la Religion" (1938), "Minerve ou de la sagesse" (1939), "Echec de la force" (1939), "Préléminaires à l' esthétique" (1939), "Vigiles de l'esprit" (1942), soit 2700 propos environ. Le genre même des "Propos" exclut une évolution rigoureuse, mais il est possible de déceler dans leur suite quelques nuances: dans les "Propos" d'avant-guerre, publiés dans la "Dépêche de Rouen", Alain s'adresse surtout au grand public; les "Libres propos" ou les "Feuilles libres" étant destinés à des lecteurs mieux au courant des discussions intellectuelles, le tour d'Alain, tout en restant d'une parfaite clarté, s'y fait plus philosophique, l'auteur aborde les questions d' enseignement, de littérature, de morale; enfin, à partir de 1930, la montée du fascisme, le réarmement général coïncidant avec sa mise à la retraite, Alain se consacre presque exclusivement à la politique.

 

La forme des "Propos" ne résulte point d'un caprice d'écrivain, mais d'un effort exceptionnel pour "relever le fait-divers au niveau de la littérature". Alain n'y vint que par une sorte d'obligation morale: "Je n'étais point né... avec une disposition spéciale à écrire de courts articles sur tous les sujets. Mais partout je vis les journaux puissants étaient au service de tous les genres de tyrannie et que la résistance s'exprimait en mauvais français. Je vins au secours, je ne savais pas le métier, je l'appris...". Puisqu'il s'agissait de journalisme, il convenait d'intéresser le public et de ne point isoler du décor habituel de sa vie: il fallait tirer la philosophie du quotidien. La matière de son discours importe peu à Alain: un compartiment de chemin de fer où quelques voyageurs s'acharnent à occuper toutes les places avec leurs paquets le fera méditer sur l' égoïsme du premier occupant, à l'origine des sociétés; dans le vice d'un joueur, il reconnaîtra la passion de vouloir, de triompher, la plus commune et la plus fière des passions humaines; ou les gestes familiers d'un ordonnateur de pompes funèbres, d'un marchand de robinets, d'un horloger, l'introduiront dans les âmes respectives de leurs professions. Avant d'être une réflexion morale, les "Propos" forment ainsi une comédie familière, pleine de fantaisie, d'imprévu, ce qui n'est pas pour déplaire à l'auteur. On n'y cherchera point un système, ni même ses éléments; car Alain se défie des systèmes et ne se soucie pas d'avoir le sien. Plus riche que les doctrines à priori lui semble le train même de la vie; il y sait trouver les grands secrets du monde et chaque "Propos" devient ainsi une expérience originale. Ils étonnent souvent, comme une révélation, mais l'auteur semble étonné autant que le lecteur. L'emploi du "commun langage", à quoi le genre oblige Alain, s'harmonise aussi parfaitement avec le caractère de son génie: Alain, dans ses "Propos", reste dans la tradition des philosophes français, souvent plus moralistes que métaphysiciens et chez lesquels l'exercice de la pensée est inséparable de la vie en société. Le langage devient ainsi le légataire d'antiques expériences et son emploi raisonné est déjà le commencement d'une philosophie: "Qui comprendrait tous les mots de sa langue, ne craint pas d'écrire Alain, et selon le commun usage, saurait assez". A de nombreuses reprises, il revient sur cette idée: "Dans l'étude d'une langue réelle, chacun trouve toutes les idées humaines en système". Et lui, si loin pourtant de tout verbiage, est sur le point de préférer la leçon des mots à celle des choses, celle-là exerçant au jeu des idées, à la connaissance des sentiments, alors que les choses pourront tout juste former l'homme de métier. Mais Alain eût pu aussi bien, usant du "commun langage", écrire des livres en forme, selon le modèle ordinaire. S'il s'est plu aux "Propos", c'est parce que cet instrument convenait parfaitement à sa plus profonde exigence philosophique: Alain est convaincu que toute pensée commence par le doute, ou, comme il le dit en une formule saisissante, que "penser, c'est dire non". Descartes, homme de système et de métaphysique, peut bien étendre d'un coup son doute à l'univers entier. Le cartésianisme d'Alain est celui d'un moraliste: il ne met pas le monde une fois pour toutes en question, comme Descartes, mais à chaque moment de sa vie, dans les circonstances les plus diverses: "...le premier aspect du monde est vrai. Mais cela ne m'avance guère. Il faut que je dise non aux signes; il n'y a pas d'autre moyen de les comprendre. Mais toujours se frotter les yeux et scruter le signe, c'est cela même qui est veiller et penser". Ainsi, ranimé chaque jour par l'événement changeant, l' inquiétude est féconde; le "propos", exercice de doute, est d'abord une quotidienne ascèse intellectuelle. C'est enfin un exercice de volonté, qui contraint à sortir de la rêverie vaine où le philosophe risquerait de se laisser entraîner. L'homme ne s'achève point dans la pensée, mais dans l' acte, et quel meilleur élan vers la création que l'article quotidien? "L' agitation est toujours au présent et les projets sont toujours au futur. D'où cette parole de paresseux: Je ferai; mais la parole de l'homme est plutôt: Je fais, car c'est l' action qui est grosse d'avenir... Une broderie à ses premiers points, ne plaît guère; mais à mesure qu'elle avance, elle agit sur notre désir avec une puissance accélérée". Ainsi se découvre bien l'art des "Propos": il n'est rien moins que dilettantisme, mais toute volonté. Les "Propos sont brefs, tranchants, agressifs; on y sent parfois le paradoxe: coups d'audace d'un timide.

 

Alain écrivain, journaliste, est d'abord Alain professeur. Il n'est pas étonnant que les problèmes d' éducation tiennent une large place dans les "Propos": mais la plupart du temps, le conseil de l'auteur ne vaut pas seulement pour les pédagogues. Cet homme libre, qui ne veut rien entendre que sa raison, ne se juge point infidèle aux principes de sa vie en recommandant d'abord la plus large ouverture aux grands auteurs, aux maîtres: "Les esprits originaux sont toujours ceux qui ont beaucoup lu". C'est petitesse que de se mettre mal avec les génies; l' intelligence moderne en a coutume, mais elle périt d'hypercritique: "Aucun homme ne pense jamais que sur les pensées d'un autre, et cette méthode est visible dans les plus profonds comme dans les plus ambitieux... Si l'humanité jamais se montre, c'est bien (dans ce cortège d'admirateurs qui entoure les grandes oeuvres) qu'elle se montre, et il est de l'homme de s'y accorder, prononçant toujours que ce qui nous semble dépourvu de sens est seulement ce que nous ne savons pas comprendre". Les "Propos de littérature" complètent ici les souvenirs des élèves d'Alain: celui-ci pour assimiler les auteurs, ne connaît d'autre méthode que la lecture répétée de l'oeuvre complète: il affirme avoir lu cinquante fois "La chartreuse de Parme". S'il a fait choix des philosophes de prédilection (Platon, Descartes, Kant, Comte, Lagneau, son maître, et Hegel, dont il cite souvent la thèse du Maître et de l' esclave) et bien qu'il ignore ses contemporains (Claudel et Valéry exceptés), il semble aimer les romanciers (Balzac et Stendhal en particulier) autant que les philosophes. Il n'en reste pas moins, et volontairement, l'homme de quelques livres. Humaniste par cet accord spontané à la tradition des maîtres, Alain l'est aussi par sa vive opposition aux méthodes pédagogiques: l' école "amusante" lui semble une nuée méchante et l'un des propos dit vivement: "Le maître doit être sans coeur". On s'étonne qu'Alain ait pu être si aimé par ses élèves. Mais cette rigueur ne vise que le bien du disciple: l' école n'est pas la famille, l'enfant a besoin d'y être réveillé, secoué, placé dans un milieu impersonnel qui le disposera mieux à la vie de la raison. Le but de l' éducation, aux yeux d'Alain, est en effet tout spéculatif: il ne s'agit point de fabriquer des techniciens, mais de former l'homme, d'habituer plus encore qu'à la connaissance des choses, à l'usage des rapports abstraits et à la perception des sentiments: "Un homme qui ne connaît que les choses est un homme sans idées". Dans la querelle de l'école moderne, Alain ne peut donc être que du côté des humanités. Mais "il n'y a pas d' humanités modernes", et la base de toute culture est le grec, sans quoi les pensées gardent "une sorte d'épaisseur barbare". Et quant à ceux qui veulent socialiser l' enseignement en en chassant les langues mortes, Alain leur oppose ses rêves des "Belles-Lettres pour tous": projet utopique, peut-être, mais dont il fait à l' élite un impératif aussi rigide que la charité pour les riches!

Universitaire, Alain est foncièrement rationaliste. Mais c'est là une passion de classique, d'homme du Grand Siècle: Alain se méfie surtout des passions que les romantiques ont su parer de si beaux habits: une colère ou une mélancolie, ou une amertume, ce n'est qu'une humeur, dans le sens plein du mot". Et si les passions ont passé parfois pour divines, c'est que la raison, prisonnière de leurs mouvements tout mécaniques, les embellissait, mais de prestiges qu'elle ne tirait que d'elle-même. Le rationalisme d'Alain n'est rien en fin de compte qu'un souci de n'être pas dupe de soi-même. Lorsqu'il s'agit de vivre, Alain n'est pas loin de faire de la volonté et de l' acte lui-même les éducateurs et les étincelles de l'intelligence. Ce volontarisme, latent dans le style même des "Propos", Alain en fait d'ailleurs une théorie psychologique: "Prendre une résolution n'est rien, c'est l'outil qu'il faut prendre. Réfléchissez à ceci que la pensée ne peut nullement diriger une action qui n'est pas commencée": toute séparation entre intelligence et volonté paraît donc fictive et la volonté a une action dans le cours même de la pensée. Ne tient-elle pas le jugement? "N'importe quelle vérité, il faut la vouloir. La connaissance craque, aussi bien que l' amour, aux hommes sans courage". Philosophie cartésienne et virile: Alain peut se méfier des passions, il ne les oublie pas et sait, puisque nous ne pouvons nous passer d'elles, comment les maîtriser. Notre esprit dépend pour une bonne part du corps: mais ne pourrons-nous, sachant cela, nous servir du corps pour discipliner l'esprit? La peur par exemple (thème qu'Alain reprend avec insistance), gardera-t-elle de prestiges lorsque nous aurons cessé d'y voir un phénomène purement psychique: "Renvoyer au corps les prétendus orages de l'âme, c'est la santé morale elle-même". Et ce corps, qui peut submerger la raison, saura, bien réglé, nous rendre la paix de l'âme: la comédie des politesses mondaines "nous délivre certainement de la tragédie" et "le maître de philosophie vous renvoie au maître de gymnastique", car dans les moments d' anxiété le raisonnement se tourne contre nous-mêmes et il n'est que le muscle pour rééduquer l'âme.

Ce réalisme incline Alain à adopter les plus justes thèses du matérialisme historique: la conscience, étroitement liée au corps, l'est aussi naturellement avec les techniques du travail humain: "L'idée n'est pas au ciel de l'abstraction; mais plutôt elle monte des terres et des travaux". Aussi, lorsqu'il traite de l' économique, -qu'il envisage surtout sous l'angle du connaître et des moeurs, -Alain attache plus d'intérêt à la relation: métier, qu'à la relation: classe. L'homme "croit, juge, respecte, méprise selon la façon dont il gagne sa vie"; le paysan, abandonné au gré d'une nature capricieuse, qui n'a point livré son mystère, sera superstitieux. Mais "il n'y a rien de secret dans un boulon" et cela seul suffirait à expliquer l' athéisme du prolétariat des villes. Cette relation de l'homme à son métier semble à Alain la clef de toute expérience sociale. Il n'y a, entre les hommes, qu'une grande division, qui affecte aussi bien l'habillement que le spirituel et le religieux: il y a ceux qui fabriquent et ceux qui vendent, ceux qui ont affaire aux choses et ceux qui ont affaire aux hommes, les producteurs et les autres. Division qui ne dépend point de tel régime économique, mais la nature sociale elle-même: elle est donc irrémédiable et Alain pour cette raison, reste assez sceptique devant les rêves d' égalité absolue. Le dernier des employés est déjà plus près du grand bourgeois que le paysan le plus fortuné. Il suffit de regarder le costume: "Le pli du pantalon ne sert à rien; il n'est que politesse; il veut prouver que je pense à plaire. Le bourgeon du plombier a d'autres plis, qui disent tous: Nous ne pensons nullement à plaire. Et tout l'être du plombier dit cela. Une politesse de plombier est ridicule. Pourquoi? C'est qu'on ne soude pas par la politesse. Au contraire on vend par la politesse. Voilà deux classes qui restent séparées, comme l'eau et l'huile". Alain sait bien que sa profession est bourgeoise, comme celle du marchand, comme celle du prêtre; il ne peut s'empêcher pourtant de garder sa tendresse à l' ouvrier et au paysan, où il reconnaît l'homme proche de la terre, réglée par elle, qui fera en République le meilleur frein au verbiage des rhéteurs: "Le rapport de l'homme à l' outil est juste et sain... Dès que vous voyez la pensée se séparer de l'outil, il n'y a plus d'espérance pour une République vraie".

Le même souci de faire leur place à toutes les puissances proches en nous des racines terrestres et physiques de la vie se fait jour dans les théories esthétiques d'Alain. Le philosophe des "Propos" ne séparera point le beau de l'utile: "Il faut qu'une belle porte soit d'abord une porte". L' art est-il ainsi infidèle à lui-même? Et peut-on le concevoir autrement que comme une fleur de la vie, riche de passions, paré des prestiges de la force? "Il n'y a point de beauté sans force": mais l' art n'est pas seulement une émotion puissante, et c'est d'humaniser les passions qui constitue son essence. Le beau est maîtrise de soi, c'est dire qu'il est moral- ou plutôt que la morale d'Alain est conçue à la manière d'une esthétique, comme l'art de parfaire la figure de l'homme. Pas plus qu'ailleurs, Alain n'a ici de système: mais fixer en traits nets des aspects parfois communs ou fugitifs, jusqu'alors inaperçus, de la conduite humaine, saisir tout l'homme dans un geste -rien ne convient mieux à ce don que le genre des "Propos". La morale ne consiste point à ériger quelque impératif trop lointain: d'abord il ne faut pas mépriser les déesses obscures du coeur, du hasard, des circonstances. Elles sont, la plupart du temps, à l'origine de nos décisions. Il serait vain de s'en plaindre, vain de vouloir s'y opposer. L'oeuvre proprement morale de la raison et de la volonté est plutôt de s'attacher au choix, de s'en rendre maître, d'imposer une marque personnelle à ce que d'abord avait imposé le Destin: "entrer dans la vie morale, c'est justement se délivrer des règles, juger par soi-même et en définitive n'obéir qu'à soi. Voilà pourquoi l'instruction sans morale est plus morale que la morale sans instruction. Sois raisonnable; sois libre; sois toi-même; ne crains ni l' Autorité ni la Coutume quand la Raison parle; voilà, il me semble, les véritables principes de la morale"; mais cette indépendance à l'égard du monde est d'abord indépendance par rapport à soi-même: "N'acceptez aucun esclavage, ni chaine dorée, ni chaîne fleurie. Seulement, mes amis, soyez rois en vous-mêmes. N'abdiquez pas. Soyez maîtres des désirs et de la colère aussi bien que de la peur".

Cette maîtrise de soi, Alain ne craint pas d'en saluer toutes les formes, celles mêmes qui se règlent sur d'autres principes que les siens. Il est vivement anticlérical, mais comme il arrive souvent, son principal grief contre l'Eglise est de n'être pas assez chrétienne. Cet homme de rigueur déteste les habiles, les politiques, quelle que soit leur couleur. Il méprise les catholiques modérés et tolérants autant que les républicains modérés et tolérants: "Je me méfie... de ces combinaisons entre cardinaux qui ont peur que l'Eglise soit trop église, et diplomates qui ont peur que la République soit trop république; car remarquez qu'ils s'unissent pour faire moins et pour penser moins; l'Eglise abandonne quelque chose de cette scandaleuse juridiction qui devrait ignorer les intérêts et les forces; et la République abandonne quelque chose de cette sauvage liberté qui ne reçoit ni Dieu ni maître". Car Alain, s'il n'aime pas les concordats, est un vieux républicain qui n'écoute que sa raison et regimbe contre les dogmes: "Qui veut prouver est encore un tyran; qui veut convertir est encore un tyran". Mais les reproches qu'il adresse à l'Eglise donnent aussi les raisons de son admiration et de son respect pour le christianisme, religion de l'irrévérence, du mépris des autorités et des richesses, du saint contre les pouvoirs, où il reconnaît un esprit d' indépendance  frère de son esprit. Il va même plus loin qu'une révérence toute extérieure; l'acte même de la foi, loin de paraître absurde à ce libre penseur, est jugé par lui comme la plus naturelle conquête de la certitude: "Il faut croire d'abord. Il faut croire avant toute preuve, car il n'y a point de preuve pour qui ne croit point... Il faut vouloir, il faut choisir, il faut maintenir". Croire, n'est-ce pas encore dire non, donc penser? La vérité religieuse ne commence-t-elle point par le doute sur les apparences? Mais Alain peut bien écrire que "les mystiques seront toujours avec nous"; saluer dans le catholicisme la première religion sans sacrifices humains, "non pas absolument sans miracles, mais là-dessus raisonnable et défiante toujours"; il peut bien tenir gré au Christ d'avoir fait baisser la tête aux forts et riches, il est bien loin d'accepter la Révélation et d'être même chrétien de désir. Les religions ne sont pour lui qu'exercices supérieurs de l'imagination, inséparables d'un milieu physiologique, social et technique, qui les explique pour une grande part. Dans les fêtes chrétiennes, il ne voit qu'une mythologie des éléments essentiels de la vie quotidienne et trouve le dernier mot de la liturgie catholique dans une sorte de culte naturiste du soleil et du blé. La grandeur d'Alain, c'est, malgré ses réticences insurmontables, de ne point laisser échapper la richesse purement humaine de la foi, et au besoin de la savoir utiliser: indemne de la religion sociologique de Durkheim, où il ne voit qu'une "idée sauvage", il maintient sa foi dans l'esprit libre, et son goût des chemins difficiles par pù se gagne cette liberté. Aussi les raisons de ses sympathies et de son refus à l'égard du christianisme, sont-elles les mêmes qui commandent son radicalisme enthousiaste.

Radical, Alain l'est par la tradition familiale, par classe, mais surtout par un instinct profond de l'âme. Ce sentiment politique est chez lui à tel point spontané qu'il exprime en formules très simples, qui rappellent celles d'une affiche électorale. On sent qu'elles n'ont de force que parce qu'Alain les a pris intégralement au sérieux: être radical, c'est se dresser contre les "pouvoirs", être critique et négateur, aimer le droit et la liberté! Ce n'est nullement remplacer un pouvoir réactionnaire par un pouvoir réactionnaire par un pouvoir républicain; mais apporter à tout pouvoir son contre-poids nécessaire, ce qui implique de se garder sur sa gauche autant que sur sa droite: "Si les socialistes organisaient la cité, elle serait injuste aussitôt; tout pourrirait sans le sel radical, sans l' individu qui se refuse à bêler selon le ton et la mesure". Ces derniers mots montrent assez que, pour Alain, le radicalisme n'est nullement un programme à appliquer, mais un idéal moral, une sorte de sacerdoce réservé à des citoyens d'élite qui se feront les gardiens de la cité contre les maîtres, quels qu'ils soient, de la cité. Etre radical, c'est être démocrate. Il convient d'ajouter aussitôt que la démocratie n'est pas un régime politique parmi d'autres, mais un élément indispensable de toute constitution. L'idéal d'Alain tient dans une sorte de régime mixte: monarchique, car "il faut toujours dans l'action qu'un homme dirige... et chaque détour du chemin veut une décision"; oligarchique, "car pour régler quelque organisation, il faut des savants, juristes ou ingénieurs"; démocratique enfin, grâce à "ce troisième pouvoir que la Science n'a pas défini et que j'appelle le Contrôleur. Ce n'est pas autre chose que le pouvoir, continuellement efficace, de déposer les Rois et les Spécialistes à la minute s'ils ne conduisent pas les affaires selon l'intérêt du plus grand nombre... La démocratie serait, à ce compte, un effort perpétuel des gouvernés contre les abus de pouvoir". La position d'Alain peut sembler ici "hyper-critique", et finalement négative. Mais elle est commandée par une vision juste de la nature du pouvoir qui, lorsqu'on le laisse sans frein, tend de soi à la démesure et à la tyrannie. Pourquoi? "Parce que je sais très bien, répond Alain, ce que je ferais si j'étais général ou dictateur". "Tous les pouvoirs sans exception s'étendent par leur nature et ne pensent jamais qu'à s'étendre: en sorte que, dès que la résistance des gouvernés ne s'exerce plus, par cela seul l' arbitraire les tient." Alain, comme Montesquieu, paraît n'avoir d'autre préoccupation que de maintenir la liberté individuelle hors des atteintes du Prince; le citoyen contre les pouvoirs. Où la cité trouvera-t-elle son unité de mouvement? Alain parie pour l'esprit de liberté populaire, pour l'honneur du citoyen libre. Et s'il ne se fait aucune illusion sur l'éducation des électeurs, on le voit néanmoins convaincu que la loi du nombre est capable de réparer les défaillances individuelles: "Le nombre doit corriger ces erreurs. Une masse d'électeurs, où les erreurs individuelles se contrarient et se compensent, doit donner enfin quelque vue exacte de l'intérêt commun". Ce qu'elle a d'utopique ne porte aucun dommage à la politique d'Alain: la démocratie, le radicalisme n'ont de valeur pour le philosophe qu'autant qu'ils exigent la vertu la plus difficile. Il ne s'agit pas de prendre le pouvoir: il s'agit toujours de former l'homme tout entier. Aussi les préceptes "radicaux" d'Alain dépassent infiniment les consignes d'un parti, ils valent pour tous et pour la vie privée comme pour la vie publique. Il faut "obéir en résistant, c'est tout le secret; ce qui détruit l' obéissance est anarchie; ce qui détruit la résistance est tyrannie... quand la résistance devient désobéissance, les pouvoirs ont beau jeu pour écraser la résistance et ainsi deviennent tyranniques". Car Alain, s'il ne se fait pas d'illusions sur les "pouvoirs", ne s'en fait pas plus sur la liberté. De la guerre, il a retenu une leçon essentielle qui tempère le côté parfois négatif de son radicalisme: "Tout pouvoir est absolu... tout pouvoir est militaire". Il n'est jamais pour l'homme de liberté absolue: cet esprit critique et frondeur sait le reconnaître, en cela même qui lui tient le plus à coeur, le légitime souci de son indépendance d'auteur. Dans les servitudes qui s'imposent au plus libre journaliste, il sait encore trouver le moyen d'affermir sa maîtrise de soi: "On n'écrit pas pour être approuvé toujours et sans résistance, d'accord. Mais on n'écrit pas non plus pour heurter et irriter ceux qui liront ou, en d'autres termes, pour conduire un directeur de journal à la faillite. Il s'agit de se tenir dans l'entre-deux... Sans ces difficultés, que l'on rencontre dans toute action réelle, l' individu serait livré à sa fantaisie; il ne se surveillerait plus lui-même; il ne mesurerait plus ses jugements; il ne dirigerait plus sa pointe".

 

Ainsi, Alain ne méprise rien de ce qui peut fortifier l'homme. Mais l'homme, pour lui, n'est ni un corps mystique, ni une société en devenir, étendus à travers l'histoire. C'est l'individu réel, présent, vivant: "Liberté individuelle tout de suite, justice sans attendre, refus à la tyrannie, d'où qu'elle vienne, refus aux forces, d'où qu'elles viennent", telle est sa profession de foi radicale. Elle explique à la fois la séduction qu'il exerça pendant l'entre-deux-guerres, alors qu'il semblait que la tragédie politique puisse être encore écartée, et pourquoi il est resté jusqu'à présent un écrivain de cénacle, le maître aimé d'une chapelle d' initiés. Alain s'accorde mal à une époque révolutionnaire où l 'individu, bon gré mal gré, doit disparaître dans l'organisation. Il n'a pas fait beaucoup d'efforts pour s'y accorder: son pacifisme tout théorique, sa méconnaissance de ses contemporains, par exemple, montrent la recherche d'une attitude au-dessus de l'histoire et du temps qui étonne chez un penseur qui a mis si souvent l'accent sur les liens de la conscience corporelle, technique et sociale de l' individu. Mais dans la plus forte menace qu'ait connue la civilisation libérale, Alain fut son dernier et plus vivant témoin. Peut-être un siècle prochain de paix et d'équilibre reconnaîtra-t-il en lui un nouveau Montaigne. Mais déjà l'on peut dire des "Propos", comme lui-même disait de la Grèce: "Le merveilleux de cet art et de cette pensée, et de ce style, c'est que l'homme accepte pleinement et joyeusement sa situation d'homme et que, cherchant la perfection au-dessus de sa tête, c'est encore l' homme qu'il trouve, et une sorte d'athlète immortel". 

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Des présents de la vie

 

 

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Des pivoines resplendissantes,

qui me ravirent de longs jours,

décolorées et défraîchies,

pendantes sur leurs feuilles vertes,

ce jour, me paraissent mourantes.

Quand je vois, dans mon jardin,

les offenses advenues la nuit,

je soustrais, aux regards, les fleurs,

qui ne sont plus du tout jolies,

sous l'éclairage du matin.

Dans un courant de poésie,

s’épanouiront à leur tour,

d'une beauté incomparable,

d’autres vivaces éphémères,

dons renouvelés de la vie.

23/6/2001

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administrateur théâtres

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Jérôme Correas direction - Salomé Haller soprano - Mélodie Ruvio mezzo - Jean-François Lombard ténor - Thibaut Lenaerts ténor - Jean-Christophe Fillol baryton - Les Paladins , Chœur de Chambre de Namur

Georg Friedrich Händel  Ouverture "Il pastor fido", Ode for the birthday of Queen Anne, HWV 74, Te Deum, "Utrecht", HWV 278, Jubilate, HWV 279

En 1713 prenait fin la guerre de succession d’Espagne, avec la signature du célèbre Traité d’Utrecht. Pour la première fois en Europe, un conflit s’achève à une table de négociations et non sur un champ de bataille ! Créé en juillet de la même année à la Cathédrale Saint-Paul de Londres, le Te Deum de Händel est une œuvre festive destinée à célébrer l’événement. Le Chœur de Chambre de Namur et Les Paladins de Jérôme Correas se donnent rendez-vous sur la scène du conservatoire pour lui rendre vie.

Fondé en 1987, le Chœur de Chambre de Namur est maintenant l’un des chœurs européens de référence.  Sur 25 ans, celui-ci a eu l’occasion de tisser de nombreuses collaborations internationales et d’éditer de nombreux enregistrements. Des directeurs artistiques de très grande qualité - Pierre Cao, Jean Tubéry, Leonardo García Alarcón - se sont succédés à la direction artistique de cet ensemble qui fête cette année ses 25 ans d’existence. C’est dans le cadre, hélas vétuste du Conservatoire Royal de Belgique, que nous avons pu les écouter en live ce 25 septembre dernier. 

12272965479?profile=originalLa soirée débute sous les meilleurs auspices avec l’ouverture de « l pastor Fido » HWV8 composée en 1712, deuxième opéra composé par Haendel à l'intention du public britannique, alors qu’il avait moins de trente ans. Une ouverture à six voix, où  le clavecin cède la place à l’orgue … qui met en place  prestance et lumière. L’aréopage des cordes se fait discret pour mieux mettre en valeur les flûtes joyeuses. La direction d’orchestre est assumée, directe et généreuse. Voilà le décor bien  planté par un homme, Leonardo Garcia Alarcon que la musique d’Haendel inspire.

12272965671?profile=originalVient ensuite l’ «  Ode  for the Birthday of Queen Anne » HWV 74, écrit l’année suivante pour célébrer l’anniversaire de la reine l’année de  la paix d’Utrecht  (1713), une paix négociée mettant fin à la guerre de succession d’Espagne. « Eternal » long et appuyé dans  « Eternal Source of Light Divine »  invite dans l’espace divin….  Celui d’une reine adorée qui a octroyé à Haendel un accueil et un soutien chaleureux. La voix de Jean-François LOMBARD, contre-ténor séduit d’emblée, à la fois aérienne et résonnante. Cette voix a ce qu’il faut d’humour et la diction est impeccable. Elle affirmera tout au long du concert,  la puissance  de son inspiration et le naturel de son phrasé. Thibaut LENAERTS , le ténor séduit lui aussi par ses timbres justes et corsés, juste ce qu’il faut.  Dans le numéro 7  de l’œuvre, on croit reconnaître un numéro qui se glissera quelque part dans le Messie, l’un des « réemplois habituels » à cette époque où l’on pratiquait largement l’autocitation. Le chœur déploie dès le début une belle vigueur alors qu’il est réduit à un très petit nombre de choristes. A continuer le voyage, on  pourrait se sentir transporté à une Candlemass dans une cathédrale, et  pourquoi pas dans un autre siècle à St Paul’s, pour écouter une musique fastueuse. Mais ici on a l’avantage de profiter  d’une palette de couleurs très  diversifiées ne négligeant aucune nuance.  La soprano, Salomé HALLER chanteuse d'opéras et d'oratorios française est peut-être un peu mois convaincante par son timbre légèrement aigre. Elle compense par une posture royale et un sourire mi-enjôleur, mi-altier. On lui préfère dans son  duet par exemple, la contre-alto Mélodie RUVIO,   qui  fournit  des  tonalités moins superficielles. Mélodie Ruvio ne cherche pas à briller mais  ses couleurs  discrètes sont  bien définies. Quant à  l’intervention de Jean - Christophe FILLOL, elle rallie entièrement le spectateur au mystère de Haendel. De puissantes vocalises sur les sons « a » profonds de l’anglais ont tout pour plaire. Il y a de l’intensité émotionnelle, un timbre glorieux et engagé, une richesse et une diversité.

12272965891?profile=originalLa programmation de la soirée est bâtie en  crescendo pour culminer dans le « Jubilate »  et cela aide progressivement  au lâcher-prise et à l’union avec la musique. Dès que l’on se trouve dans le « Te Deum d’Utrecht »  HWV 278, tout concourt à faire monter les larmes aux yeux. Il y a cette qualité spirituelle qui a envahi le Conservatoire, effacé les murs et les craquelures et invite au mystère. C’est le temps d’une synthèse intime de l’être  avec une aspiration spirituelle vers ce qui  gouverne notre univers. On est dans cet espace qui relie la terre et le ciel, un espace de lumière sonore, multiple et mystérieuse. Ce que l’on pourrait nommer la vérité d’Haendel. Hasard ou foi ? On ne sait, mais c’est très émouvant, très humain  et sublime à la fois.  Le Numéro 6 « Oh Lord, Save thy people » est d’une humilité  immense avec des pianissimos extrêmes contrastant avec le « Day by day, we magnify thee ! » victorieux et étincelant. La prière finale est palpitante. Les choristes sont partis se rassoir, le visage auréolé d’émotion profonde. Ce sont  les rayons mordorés des violons et violoncelles qui ferment la marche.

12272966697?profile=originalDans le « Jubilate » HWV 279 les instrumentistes affichent  un plaisir évident de jouer et  la première violoniste boit le chef d’orchestre des yeux. Il conduit avec sérénité et souplesse, jette les trompettes dans la joie, cisèle chaque pupitre qui vibre comme s’ils étaient cent. Les changements de solistes se font avec douceur feutrée et la musique est enveloppante. Le chœur a des interventions précises et naturelles, chaque pupitre instrumental prend la parole et le clavecin cède la place à l’orgue pour soutenir les voix. On est presque devant un ballet d’ondes musicales à la recherche de l’harmonie. Celle-ci éclate majestueusement dans les mots « from generation to generation.» Les violons jouent aux échos et les sonorités rejoignent  l’infiniment petit. La construction de la finale met en vedette le chœur, les trompettes exultent. Des accords vibrants de violoncelles et contrebasses se mêlent à l’orgue pour souligner la fidélité profonde au Créateur. C’est très beau et sculptural. Esprit divin  et Passion humaine semblent s’être rejoints. Les spectateurs s’empressent d’applaudir cet ensemble qui s’est donné avec tant de sincérité musicale et s’est retrouvé à la fête en offrant au public  un ultime bis jubilatoire.

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                                                                                      Les Paladins

 

Jérôme Correas, direction

&

Le Choeur de Chambre de Namur

Leonardo Garcia Alarcon, direction

Solistes

Salomé HALLER, soprano

Mélodie RUVIO, contralto

Jean - François LOMBARD, ténor

Thibaut LENAERTS, ténor

Jean - Christophe FILLOL, baryton

Orchestre

Juliette ROUMAILHAC, violon solo

Juliana VELASCO,

Jonathan NUBEL,

Diana LEE PLANES, violons 1

Marion KORKMAZ,

Charles - Etienne MARCHAND,

Patrick OLIVA,

Clara MÜHLETHALER, violons 2

Sylvestre VERGEZ,

Benoît BURSZTEJN,

Diane DUBON, altos

Nicolas CRNJANSKI,

Julien HAINSWORTH,

Pascale CLEMENT, violoncelles

Franck RATAJCZYK, contrebasse

Adrien MABIRE,

Alejandro SANDLER, trompettes

Timothée OUDINOT,

Nathalie PETIBON, hautbois

Nicolas POUYANNE, basson

Brice SAILLY, clavecin & orgue

Jérôme CORREAS, direction

http://www.bozar.be/activity.php?id=13245

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Une interview, instants de grâce

 

En hommage à Eric-Emmanuel Schmitt

Nous accueillant dans sa maison,

Un auteur connu que l'on aime,

Souriant, parla de lui-même,

Du triomphe de sa raison.

Adolescent, il a souffert.

Au lieu d'un choix qu'elle propose,

La nature décide et impose,

Sans que des recours soient offerts.

Or, il trouvait incompatibles,

Son corps devenu encombrant,

Certainement peu élégant,

Et son âme fine, sensible.

Mais enfin, un jour il comprit

Ce que lui offrait sa culture

Les ressources de sa nature,

Lors il releva un défi.

Acquérir la sérénité,

La certitude de pouvoir

Mettre à profit son doux savoir.

Il obtint la célébrité.

En se fiant aux apparences,

Ce que l'on ne peut soupçonner

Peut grandement nous étonner.

On ignore tant de souffrances!

28 septembre 2013

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Afin d'aider les membres du Réseau qui auraient des questions à poser sur la manipulation technique des outils qu'on leur offre en ligne pour mieux communiquer leurs activités, leurs actualités, etc..,  je signale que je serai disponible pour répondre à leurs demandes de renseignements (de tous ordres) chaque dernier samedi de chaque mois, à dater d'octobre 2013.

(La première date proposée est donc le samedi 26 octobre 2013)

 

Il serait judicieux de préparer vos questions avant nos rencontres.

Je vous recevrai à l'Espace Art Gallery, 35 rue Lesbroussart (Bruxelles - Ixelles, à deux pas de la Place Flagey),

et cela de 15 heures à 17 heures.

Au plaisir d'éventuellement se rencontrer

Robert Paul, fondateur et administrateur général du Réseau Arts et Lettres

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Mâle Emile. L' art religieux du XIIe siècle, du XIIe siècle et la fin du moyen âge.


On peut considérer comme faisant un tout, et, à cet égard, les étudier ensemble, les trois volumes d'Emile Mâle (1862-1955) consacrés respectivement à "L' art religieux du XIIe siècle en France", étude sur les origines de l' iconographie du moyen âge, à "L' art religieux du XIIIe siècle en France, études sur l' iconographie du moyen âge et sur ses sources d'inspiration (1898), et à "L' art religieux de la fin du moyen âge en France" (1908). Lorsque Emile Mâle a écrit le premier de ces ouvrages, -qui est celui sur l' art du XIIIe siècle, qui fut sa thèse de doctorat, -la science iconographique, dont il est en France le créateur et le maître incontesté, n'existait pas encore. L'effort du grand historien de l' art fut donc pour étudier et interpréter les monuments à la lumière de l'histoire, de la symbolique, en recherchant dans tous les documents de l'époque, les informations qui pouvaient éclairer l'archéologie. Si Emile Mâle commença son étude de l' art chrétien du moyen âge par le XIIIe siècle, pour revenir plus tard au XIIe, c'est parce qu'il était porté par son instinct vers ce siècle où "tout est ordre et lumière". L' art du moyen âge est essentiellement symbolique et la forme y fut presque toujours l'enveloppe de l'esprit, et les artistes aidés, conduits par les théologiens, concourent, eux aussi, à cette "spiritualisation" de la matière, qui est le caractère essentiel de l' art médiéval. La littérature sacrée et profane de l'époque contient donc les thèmes de ces représentations que les clercs conseillaient et expliquaient aux artistes. C'est par là que la cathédrale fut, pour les hommes de ce temps, comme le dit très bien Emile Mâle, "la révélation totale". Les fidèles étaient l'humanité, la cathédrale était le monde, et l'esprit de Dieu emplissait à la fois l'homme et la création. Le mot de saint Paul devenait une réalité: on était, on se mouvait en Dieu.

Cette étude achevée, Emile Mâle s'est retourné vers le siècle précédent, plus complexe, car il était encore tout emmêlé d'influences orientales. Les miniatures à cette époque ont joué un grand rôle, sur le développement et l'évolution de la sculpture. L'auteur passe en revue à cette occasion, les différents manuscrits à miniatures qui ont fourni des modèles aux artistes, les manuscrits syriens, grecs et byzantins, aussi bien que les manuscrits européens. Il montre ensuite quelle influence eurent, sur la constitution des thèmes iconographiques, la liturgie d'abord, puis le culte des saints. Les pèlerinages sur les routes de France, d'Italie et d'Espagne, ont participé également à la création de l' iconographie, telle qu'on la rencontre dans la sculpture et la peinture. Les savants enfin, et les Ordres monastiques, ont achevé de modeler l' art de ce siècle, qui fut surtout un art monastique, non sans doute que tous les artistes d'alors fussent des moines, mais c'étaient presque toujours des moines qui leur dictaient leurs sujets.

Le troisième volume de ce "cycle", "L' art religieux à la fin du moyen âge", dégage les caractères généraux d'une esthétique qui d'une part, entre dans le cadre d'influence de l' art italien, qui, d'autre part, emprunte bon nombre de ses sujets et de ses représentations au théâtre religieux, lequel commence à prendre une place importante dans la vie des hommes du moyen âge dès le XIVe, et surtout au XVe siècle. Le pathétique enfin se présente avec toutes ses expressions les plus dramatiques, de caractère presque "baroque" déjà, et très différent de la discrétion, de la mesure qui gouvernaient les siècles précédents. C'est un autre monde, en somme, qui s'élabore, -le monde d'où sortira la Renaissance et dans lequel elle se prépare déjà, -en donnant une nouvelle image et une nouvelle signification de la destinée humaine. L' art religieux médiéval reçut du fait de la Renaissance et surtout de la Réforme, un coup sévère, mais ces modifications de la pensée et du sentiment, qui auraient pu lui être préjudiciables, ne firent que donner un élan nouveau, et plus puissant, à cet art chrétien, au cours du XVIe et du XVIIe siècles: c'est qu'Emile Mâle démontre magistralement dans son livre sur "L' art religieux après le Concile de Trente".

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administrateur partenariats

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" Réflexions sur l'innocence " Extrait

L Magotte

L'aventure continue !

0rganisation d'une séance de dessins et pastels en atelier,

sur le thème du nu féminin avec modèle vivant

ce samedi à 15 h pour les membres de la peinture en plein air !

( Exceptionnellement réservé aux dames )

Au programme:

Croquis rapides, dessins et pastels.

La joyeuse assemblée !

12272959683?profile=originalDe gauche à droite: Sarah kittel, Jacqueline Nanson, Adyne Gohy, Liliane Magotte

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Et le goûter avant de se quitter !

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Excellents moments de détente, une fois de plus !

Quelques notions d'anatomie,

quelques coups de crayons hésitants,

un bond des années en arrière pour certaines

( quand à l'Académie nous usions nos fusains )

ou une découverte pour d'autres,

l'étude du nu est sans aucun doute l'exercice le plus difficile !

Un partage de techniques, d'impressions,

 et un petit groupe qui en veut encore et toujours !

Merci Arts et Lettres sans qui nous ne vivrions pas de tels échanges !

Liliane, Adyne, Jacqueline, Sarah !

Un partenariat

Arts  12272797098?profile=original

Lettres

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Taj Mahal : le gris du merveilleux, fruit de l’amour.


Avant de percevoir à quel point la subtilité du gris reflète toutes les couleurs de la vie, il faut ressentir combien il peut dans ses nuances de  brume, magnifier le fruit de l’amour face à la mort de l’être aimé…
C’est en retrouvant l’une des sept merveilles du monde sur lesquelles nous étions lors du premier de mes stages «carnet de voyage» du début de l’année,  que j’écris cette phrase d’introduction et lance mes activités de la saison 2013 - 2014.
Je souhaite donc pour vous et pour moi, qu’elles se déroulent sous le signe du Merveilleux, de la découverte, de l’enthousiasme, et de la créativité, éléments faits de rêve et de réalité, une réalité d’autant plus belle que nous la partageons ici, sur les pages de ce blog.
Je vous reparlerai plus tard du futur programme de stages et de nombreux évènements qui m’ont occupé ces derniers mois limitant mes publications ici…

Mais si j’ai le plaisir de vous retrouver aujourd’hui, c’est d’abord pour vous remercier de votre fidélité (merci également de partager mon blog et ses informations, votre aide est précieuse), en revenant avec vous à Agra en Inde, sur le site du Taj Mahal, avec un extrait de l’un de mes cours récents sur les gris, l’une des plus subtiles ternaires.
Celle-ci va se décliner lors de notre visite du splendide mausolée dans les brumes matinales de la rivière Yamunâ, d’un lumineux gris beige, à toutes les nuances des gris bleutés, roses et saumonés.

Dans ce clip, un extrait de cours d'aquarelle appliquée aux carnets de voyages est consacré aux gris du Taj Mahal immergé dans les brumes matinales de la rivière Yamunâ. Ce cours n'est consacré qu'à la préparation des différents gris et non à l'interprétation du Taj Mahal lui-même en carnet de voyage, qui relève d'une approche différente, particulièrement en ce qui concerne la mise en valeur du contraste existant entre sa dimension onirique, sa fascinante beauté, et la vie qui grouille à ses pieds.

Ce sujet de mise en valeur carnettiste (comme le cours complet des gris) sera traité dans un suivi différent faisant partie de leçons approfondies concises et efficaces (de véritables cours particuliers sous forme de vidéos et fichiers PDF !), prochainement accessibles sur demande auprès d'Alain MARC pour un coût des plus abordable, voici donc, pour qui m’aura lu jusqu’ici, une très intéressante nouvelle ! 

Quant à l’extrait du cours des gris de cette vidéo, il ne présente pas les séquences théoriques ni pratiques de préparation de la couleur (pas plus que les procédés rapides d'exécution de ses différentes nuances sur le papier, séquences dont ont pu bénéficier les participants - es - au stage nous ayant emmené jusqu‘au Taj Mahal), mais permet de se faire une idée de la façon dont cette étude est abordée dans le cours complet, de façon didactique, simple et captivante. 

Taj Mahal 1

Sur la terrasse nord du Taj Mahal dans la rosée du matin…

Évoquer le Taj Mahal, aller à sa rencontre, c’est se confronter au Merveilleux tant dans une dimension onirique dépassant le cadre du contexte historique, matériel et humain où il fut édifié, qu’esthétique, où la fascination pour une certaine forme de beauté, n’a d’égale que la prise en compte d’une réalité qui en fait le joyau le plus parfait de l'art musulman en Inde, et l'un des chefs-d'œuvre universellement les plus admirés du patrimoine de l'humanité.
Avant de vous laisser découvrir (si vous ne le savez déjà), dans la vidéo clôturant cet article, quelle étonnante (et bien réelle) histoire d’amour est à l’origine de la construction du fabuleux édifice et quel en est l’instigateur, je voudrais vous inviter grâce au panoramique ci-dessous, à non seulement vous approcher du Taj Mahal dans un survol à couper le souffle (comme personne ne peut le faire, le monument est particulièrement protégé), mais aussi à aller vous perdre au milieu des maisons colorées du plus proche quartier d’Agra, des jardins Moghols environnants, ou des rives de la rivière Yamunâ. Pour cela, cliquez sur l'image ci-dessous :

Gris du Taj Mahal CD’abord, mettez-vous en plein écran (« fullscreen mode », dernier bouton de droite en bas d’écran avant les photos du Taj Mahal, pour revenir en mode réduit touche "Echap" du clavier). Ensuite cliquez sur « HIDE CONTROLS » pour éliminer les boutons et photos qui vous gâchent la vue (en haut d’écran à gauche, mais par contre ne cliquez pas sur « Tour Map » !) : vous pouvez à présent laisser « tourner » le paysage en musique indienne, ou vous y promener vous-mêmes avec la souris comme si vous étiez en hélicoptère (clic gauche enfoncé), vous éloigner ou vous rapprocher des objets avec la molette de la souris, et surtout changer de point de vue et de site en cliquant sur les petits hélicoptères (revenir en mode réduit pour faire apparaître les hélicoptères) qui apparaissent parfois dans le ciel (c’est comme cela que vous irez vous émerveiller au dessus d’un Agra multicolore et grouillant de vie)…

Et, pour terminer, c'est ici qu'il faut cliquer pour visionner une vidéo de l'UNESCO, qui vous racontera l’histoire du Taj Mahal.
Je vous dis maintenant «à très bientôt», de nombreuses surprises sont à venir…

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L'invitation

 

 

Pour éviter la lassitude,

qui résulte de ma routine,

quelques fois, je me laisse aller

à sortir de ma solitude.

Acceptant une invitation,

J'espère, certes, me distraire.

                                                                   Une occasion de m'habiller,

de porter un joli bijou.

Sans cacher leur indifférence,

les jeunes gardent le silence.

Les adultes rient aux éclats,

de faits que je ne comprends pas.

Autre pays et autre temps.

Je suis pourtant chez mes neveux.

Je remercie sincèrement,

quand je les quitte en souriant.

27/09/2013

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VAISSEAUX FANTÔMES.

 

Pirates  informatiques,

Vous bourlinguez sur le Net,

Pour vendre vos produits,

Jouant  aux  devinettes.

Mais qui suis-je chers amis ?

 

Un  génie  certainement,

Qui truque et traque sans kiki,

Les internautes innocents,

Pour prouver quoi et à qui,

Poète  déliquescent,

Jaloux de nos acquis,

Ou farouche simplement,

Pour faire du tort à autrui.

 

Pirates  informatiques,

Vous bourlinguez sur le Net,

Sueurs programmatiques,

Pour pénétrer les intranets,

En essais mercatiques.

Chaos vraiment pas net,

Pour cerveaux aquatiques,

Qui jouent aux blagounettes.

 

Charitables  nous  sommes,

Avons  pitié  de  vos esprits,

Nuls pour les autres hommes,

De la vie vous n’avez rien appris,

Vous n’êtes pas gentilshommes,

Tant  pis  si  vous  êtes  pris.

 

Pirates informatiques,

Vous bourlinguez sur le Net,

Et pour vous nous prions  aum………

Pour vous nous méditons aum………

Pour vos cerveaux aquatiques aum…….

Pour vos sueurs programmatiques aum…….

Et caetera desunt, aum..…….

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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