À Josette Gobert
Mon ami a perdu la grâce d'exister,
Alors que je vieillis, devenue solitaire.
Nous eûmes si longtemps le désir de nous plaire.
Nous échangions, de loin, avec sincérité.
Épargnés des chagrins, des soucis ennuyeux,
Nous restions créatifs, aimant les découvertes,
Lui,les aventures, qu'il me confessait certes,
En termes amusants et parfois savoureux.
Je compris que le temps nous est toujours compté.
Je conserve la vie, quelques saisons encore,
Mon âme, déphasée, me parut indolore.
Quand le sort fait un choix, on ne peut qu'accepter.
Durant le jour, souvent, je me perçois joyeuse,
Flânant à ne rien faire, installée au soleil.
Sans nullement penser, je demeure en éveil.
La nuit, mon amitié, ne me laisse oublieuse.
30 septembre 2013
Commentaires
Que c'est joli et quel plaisir j'ai à vous lire. Votre muse a eu beaucoup de chance de vous rencontrer.Restez joyeuse pour nous, pour que nous puissions profiter de votre sagesse. Restez en éveil pour notre grand plaisir.
Amicalement Josette